Retombées sur Terre de la recherche scientifique canadienne déjà réalisée à la Station spatiale internationale

Document d'information

Les expériences scientifiques canadiennes menées à la Station spatiale internationale (SSI) sont coordonnées par l'Agence spatiale canadienne. Au fil des ans, elles se sont traduites par des avancées. En voici quelques-unes.

H-Reflex

En permettant d'étudier les réflexes des muscles des mollets, l'expérience H‑Reflex du Dr Douglas Watt (Université McGill, 2001-2002) a révélé que l'excitabilité de la moelle épinière – soit sa capacité à transmettre les signaux du cerveau – était réduite d'environ 35 % en apesanteur. Il se peut que l'exercice physique dans l'espace soit donc moins efficace, ce qui pose un problème qui devra être étudié davantage en vue des missions de longue durée. Les résultats de H-Reflex peuvent aider à concevoir des programmes de réhabilitation pour les gens alités durant une longue période.

EVARM

Mené par l'entreprise Thomson Nielsen (2002-2003), le projet EVARM a permis de mesurer le rayonnement auquel les astronautes sont exposés lorsqu'ils sortent dans l'espace. Sur certaines parties du corps, ils reçoivent des doses de rayonnement de 6 à 25 fois plus élevées que les travailleurs de l'industrie nucléaire. Ce projet a permis d'améliorer un détecteur de rayonnement maintenant utilisé dans plus de 1 000 centres d'oncologie dans le monde. Cet appareil permet de mieux protéger le personnel chargé des traitements de radiothérapie ainsi que de cibler et mesurer les doses de rayonnement destinées aux tumeurs.

Vascular

L'étude Vascular, dirigée par le Pr Richard Lee Hughson (Université de Waterloo, 2009-2014), a permis de découvrir qu'à leur retour d'une mission de six mois à bord de la SSI, les astronautes présentaient une perte d'élasticité artérielle équivalente à un vieillissement de 10 à 20 ans et des signes de résistance à l'insuline, un symptôme précurseur du diabète de type 2. Ces observations permettent de mieux comprendre les risques associés aux futurs voyages spatiaux. Elles semblent indiquer qu'une séance quotidienne d'exercice aérobique, dans l'espace comme sur Terre, ne suffit pas pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire si on mène généralement une vie sédentaire.

Hypersole

Avec l'expérience Hypersole, Leah Bent (Université de Guelph, 2010-2011) a découvert que le système nerveux semblait compenser les problèmes d'équilibre éprouvés par certains astronautes à leur retour en augmentant la sensibilité de la plante de leurs pieds. Cette sensibilité accrue les aiderait à maintenir leur stabilité alors que le système vestibulaire, siège de l'équilibre, fait défaut. Les connaissances acquises sur le rôle des récepteurs tactiles de la plante des pieds dans la stabilité peuvent être utiles au moment de concevoir des appareils correctifs. Les personnes âgées sont particulièrement sujettes aux pertes d'équilibre et aux chutes.

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