Écologisation de l’Armée canadienne


Remarque : Le Quartier général de la 1re Division du Canada, fait partie du Commandement des opérations interarmées du Canada  (COIC).

2e Division du Canada

2e Division : Des renardeaux et des troupes

Un renard est relâché dans la nature par un soldat  Un renard qui court   Une aérienne du secteur d'entraînement de Valcartier

Le capitaine (retraité) Bruno Talbot ne s'attendait probablement pas à vivre une telle expérience durant sa carrière militaire. Pourtant, cet officier des Champs de tir et secteurs d’entraînement (CTSE) de la Base de soutien de la 2e Division du Canada, Valcartier (Base Valcartier) a coordonné la remise en liberté de renardeaux dans la nature à l'été 2020.

Ce n’est qu’après des semaines de réhabilitation au Zoo Miller, en Beauce, au Québec, que les pensionnaires à quatre pattes ont enfin pu retrouver leur indépendance. Mais pourquoi avoir relâché ces petites bêtes dans des secteurs d’entraînement militaires, direz-vous? Eh bien, c’est en raison des quelque 200 km2 de territoire qu’occupent les CTSE et qui forment un véritable écosystème.

Comme tout écosystème, les CTSE de Valcartier sont un milieu hautement fragile qu’il importe de protéger. Surtout en regard de l’activité humaine qui s’y déroule tous les jours et qui peut engendrer son lot d’impacts négatifs, autant sur la faune que sur la flore.

En tant que leaders, il importe d’adopter une gestion responsable de notre environnement. L’Équipe de la Défense s’est donc munie d’une politique qui énonce son engagement à écologiser ses infrastructures et à lutter contre les changements climatiques. Ceci se traduit notamment par moins de gaspillage d’énergie, une réduction de notre empreinte écologique, une utilisation accrue de sources d’énergie plus propres et une meilleure gestion de notre rendement énergétique et environnemental.

Grâce au dévouement de Cliff et d'Émilie, propriétaires du Zoo Miller, et à la ténacité du capitaine Talbot, les renards vivent aujourd'hui des jours heureux – enfin, nous pouvons l’espérer! – au nord de la rivière Jacques-Cartier.

3e Division du Canada

3e Division – Produire des cratères pour créer des habitats durant l’Ex FROZEN SAPPER 2021

En février 2021, des militaires du 39e Régiment du génie de combat ont participé à un entraînement sur les explosifs et la reconnaissance en vue de la construction de ponts près de Creston, en Colombie-Britannique. Ayant été invités par la bande Lower Kootenay à utiliser leur terre, les militaires se sont entraînés à la démolition à l’aide de charges Beehive, de C4 et de charges TRIGRAN. En raison de cet entraînement, neuf cratères d’environ dix mètres de large et d’une profondeur de quatre mètres ont été créés dans ces plaines inondables.

L’idée que l’Armée fasse exploser de vastes sections de terre à l’extérieur des propriétés de la Défense nationale peut sembler choquante au premier coup d’œil, mais cela peut être bénéfique pour l’écosystème environnant puisqu’ainsi on crée un nouvel habitat. À la fin des années 60, les milieux humides de la région de Creston se sont évaporés et des espèces riveraines ont disparu. L’un des objectifs de l’Ex FROZEN SAPPER 2021 était de recréer ces milieux humides utilisés par la bande Lower Kootenay.

Les cratères sont habituellement créés en lignes droites, mais durant cet exercice il était prévu de les regrouper. Ainsi, l’eau allait naturellement former un milieu humide constitué de zones moins profondes. L’activité d’entraînement a été un succès et nous procédons maintenant à la réintroduction de poissons dans ces habitats humides nouvellement créés.

Dans le passé, les exercices d’entraînement n’étaient pas délibérément planifiés en vue de restaurer un environnement. Toutefois, grâce à des exercices comme l’Ex FROZEN SAPPER 2021, nous voyons comment il est possible d’améliorer l’entraînement offert à nos forces tout en effectuant de la restauration écologique, renforçant du fait même la relation entre la bande Lower Kootenay et les Forces armées canadiennes.

 

Cratères créés lors de l'entraînement aux explosifs

 

Une personne réintroduisant des poissons dans les zones humides nouvellement créées

4e Division du Canada

4e Division – Suivre les traces des loups à la Garnison Petawawa

Le programme de protection des espèces en péril des Services de l’environnement de la Base de soutien de la 4e Division du Canada Petawawa permet de s’assurer que l’instruction est donnée d’une manière conforme aux lois et aux politiques du Ministère qui protègent la faune et les habitats nécessaires au maintien des populations. Pour y parvenir, il est essentiel de savoir quelles sont les espèces présentes et où elles se trouvent sur le territoire de la propriété.

La population des petits loups de l’Est est répartie entre le centre de l’Ontario et le sud-ouest du Québec, la plus grande concentration se trouvant au parc provincial Algonquin, situé en bordure de la Garnison Petawawa. Les deux autres espèces de canidés de taille intermédiaire de la région, le coyote de l’Est et le loup gris, se sont accouplés avec le loup de l’Est tout en étant en compétition pour le même territoire et les mêmes proies. Toutefois, très peu de ces populations, voire aucune, peuvent être considérées « pures ». Les membres du personnel des Services de l’environnement de la Garnison Petawawa analysent le patrimoine génétique des canidés de la région afin de déterminer quelle est la proportion de loup de l’Est. Ils tentent aussi de localiser les aires que ces animaux utilisent pour s’établir et élever leurs petits.

La collecte d’échantillons d’ADN de manière sécuritaire, non invasive et économique constitue un défi. L’analyse des excréments montre un certain potentiel compte tenu des progrès réalisés récemment en matière de collecte et d’analyse d’ADN. On trouve des quantités infimes de tissus de la paroi intestinale riches en ADN dans une couche de mucus recouvrant l’extérieur des excréments. Quoique l’opération soit déplaisante, ce mucus est prélevé et l’échantillon est conservé et envoyé à un laboratoire pour analyse. L’échantillon est ensuite traité pour amplifier toute trace d’ADN mitochondrial présente.

Chaque échantillon d’excrément donne des indications sur le degré d’hybridation possible, ce qui nous amène à remettre en question nos connaissances sur ce qui constitue une « espèce ». Notre banque de données croissante sur leur patrimoine génétique nous aide à identifier les tendances et les changements dans la population locale. Les progrès technologiques nous permettent de mener cette recherche sans effets négatifs sur la tenue de l’instruction essentielle aux Forces armées canadiennes dans le champ de tir et secteur d’entraînement. Pour de plus amples renseignements, écoutez la vidéo de la 4e Division ici. (en anglais seulement, avec sous-titres français).

 

Un loup à la Garnison Petawawa

5e Division du Canada

5e Division - Évaluation et assainissement du passage des poissons grâce aux ponceaux

La migration des poissons peut avoir lieu de façon quotidienne, saisonnière, annuelle, ou seulement une fois au cours de leur vie. Les obstacles artificiels dont les poissons peuvent rencontrés comprennent les barrages, l’assèchement de l’habitat, la pollution, les franchissements de cours d’eau et les ponceaux; ceux-ci peuvent retarder, rediriger ou prévenir le mouvement des poissons.

Les ponceaux pouvant nuire au passage des poissons ont une faible profondeur d’eau, une forte vitesse d’écoulement d’eau, des débris et une sortie de ponceau perchée. À la Base de soutien de la 5e Division du Canada Gagetown (BS 5 Div CA) Gagetown, 251 des ponceaux à fond fermé ayant fait l’objet d’une inspection étaient en mauvais ou en très mauvais état, tandis que 258 étaient perchés et 136 étaient complètement bouchés.

Pendant l’installation ou la mise à niveau d’un ponceau pour y ajouter un pont ou un ponceau en arche, la largeur et la pente naturelles du cours d’eau sont maintenues afin de maintenir la vitesse d’écoulement et de réduire au minimum les débris faisant obstacle au passage des poissons. Parmi les autres avantages, notons la création d’habitats pour les invertébrés benthiques (organismes sans colonne vertébrale qui vivent au fond des plans d’eau ou dans les sédiments) et de corridors fauniques. Les poissons peuvent traverser un ponceau à arche classique aussi facilement que s’ils nageaient dans le cours d’eau.

Les Services environnementaux du Groupe de soutien de la 5e Division du Canada à Gagetown poursuivent l’évaluation des ponceaux perchés en 2022 en partenariat avec l’Unité des opérations immobilières (Atlantique), détachement Gagetown, du Sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement). À la fin de la durée de vie utile de ces ponceaux, des ponceaux à arche classique seront installés ou d’autres techniques seront utilisées pour assurer le passage des poissons en amont. À l’heure actuelle, il y a 50 ponceaux à arche classique à la BS 5 Div CA Gagetown. La quantité de ponceaux à arche classique augmentera probablement au cours des prochaines années, au profit des populations locales de poissons, ce qui aidera à réduire au minimum notre empreinte dans ces habitats.

Un nouveau ponceau à arche classiqueUn ponceau fermé et perché

CDIAC - Kingston

Centre de doctrine et d’instruction de l’Armée canadienne (CDIAC)

La mission du Centre de la doctrine et de l’instruction de l’Armée canadienne (CDIAC) est de planifier et gérer le perfectionnement professionnel et l’instruction des membres de l’Armée canadienne, y compris tout le personnel de l’Armée déployé avec une force opérationnelle ou une force opérationnelle interarmées.

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