Événement de lancement du Mois de la prévention de la fraude à Vancouver

Discours

Discours de Nicola Pfeifer, agente principale du droit de la concurrence

Mois de la prévention de la fraude
1er mars 2019
Vancouver, Colombie-Britannique

(Le discours prononcé fait foi)

Bonjour.

Merci Danielle pour cette aimable présentation. Je remercie également notre hôte aujourd’hui, le Better Business Bureau de la région de la Colombie-Britannique. Et nos partenaires : le Service de police de Vancouver, le Centre antifraude du Canada, la Banque du Canada et la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique. Et, bien évidemment, je vous remercie toutes et tous d’être avec nous aujourd’hui pour le lancement du Mois de la prévention de la fraude.

Cette année est marquante, car il s’agit de la 15e édition du Mois de la prévention de la fraude au Canada. Il y a eu beaucoup de changements depuis la toute première édition, mais bien des choses sont restées les mêmes. Les quinze dernières années ont été le théâtre d’un grand bouleversement numérique. Bien que les fraudeurs utilisent des outils numériques à la fine pointe de la technologie pour tromper les Canadiens, nombre de complots de fraude en ligne de nos jours sont similaires à leurs équivalents analogiques. Les fraudes sont les mêmes, mais les méthodes sont nouvelles. J’aime m’imaginer l’Internet comme un outil puissant dans l’arsenal des fraudeurs. Un outil tellement puissant qu’il permet aux fraudeurs d’étendre leur portée au-delà des groupes de consommateurs généralement vulnérables, comme les aînés, les enfants et les nouveaux Canadiens.

Avant d’aborder ce sujet, commençons par remonter en arrière jusqu’en 2004, l’année où le Forum sur la prévention de la fraude a lancé le tout premier Mois de la prévention de la fraude au Canada. Nous en avons accompli des choses depuis. Nous avons produit d’innombrables vidéos visant à outiller les gens pour qu’ils puissent détecter, contrer et signaler la fraude. Nous avons participé à des dizaines d’événements comme celui-ci. Nous avons publié le rapport des faits sur la fraude, toutes sortes de guides pour les entreprises et, évidemment, deux éditions du Petit livre noir de la fraude, un de mes produits favoris. Nous avons atteint plus de 40 millions de personnes l’année dernière grâce à notre campagne du Mois de la prévention de la fraude. Nous avons publié près de 30 alertes depuis mai 2016 afin d’aider les consommateurs à détecter et à éviter des arnaques courantes. Nous avons également continué de poursuivre les fraudeurs. Par exemple, il y a environ un an, nos mesures d’application de la loi contre deux opérations de télémarketing ont mené à plusieurs plaidoyers de culpabilité.

Les fraudes n’ont peut-être pas beaucoup changé au fil du temps, mais l’Internet a donné aux fraudeurs une portée bien plus grande que ne le pouvaient le télémarketing, la télévision et le papier. Non seulement les fraudeurs atteignent-ils plus de gens, mais ils atteignent aussi différents types de personnes. Auparavant, les fraudeurs visaient les populations considérées vulnérables : les enfants, les aînés et les nouveaux Canadiens. Cependant, presque tout le monde utilise l’Internet, donc nous sommes tous vulnérables.

Les fraudeurs continuent d’atteindre leurs victimes par téléphone ou en personne, mais ils se sont également approprié les plateformes électroniques, en particulier les médias sociaux, pour viser un nouveau groupe : les milléniaux et la génération Z. Malgré leurs connaissances du monde de l’Internet, les milléniaux et la génération Z ont une si grande présence en ligne qu’ils deviennent naturellement des cibles pour les fraudeurs.

Prenons l’exemple des abonnements piégés. Les abonnements piégés se trouvent souvent sur les sites de médias sociaux populaires. Ils peuvent être cachés derrière une référence d’un ami Facebook ou un sondage intempestif. La ruse? Un produit ou un essai « gratuit ». Vous n’avez qu’à payer les frais de livraison et de manutention avec votre carte de crédit!

Voici le piège. En fournissant vos renseignements de carte de crédit pour vous abonner à l’essai « gratuit », vous acceptez également des livraisons régulières de produits dispendieux sans le savoir, à moins d’avoir lu les lourdes modalités qui sont souvent difficiles à trouver et à comprendre. Et vous pourriez avoir autorisé des frais mensuels sur votre carte de crédit par inadvertance. Une fois que vous êtes pris, vous aurez bien de la difficulté à vous sortir de ce piège. Cette arnaque sophistiquée suppose que nous ne verrons pas ou que nous ne lirons pas les petits caractères ou les modalités. Comme le montre cet exemple, au fur et à mesure que nous nous éloignons d’un monde analogique, il est important que nous soyons tous vigilants.

Je crois avoir suffisamment parlé, donc je termine en félicitant le Forum sur la prévention de la fraude pour ces 15 années de sensibilisation et de prévention de la fraude auprès des consommateurs. Il va sans dire que bien des choses ont changé depuis 2004, mais l’objectif reste le même : aider les Canadiens à détecter, à contrer et à signaler la fraude.

Merci.

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