Le genre et les changements climatiques
Document d'information
Importance de l’égalité entre les sexes
À l’échelle de la planète, seulement 16,7 % des ministres gouvernementaux, 19,5 % des députés et 9 % des chefs d’État sont des femmes.
L’égalité économique des femmes est bonne pour les affaires. Il a été constaté que les entreprises qui offrent plus de possibilités de leadership aux femmes en tirent d’énormes avantages, notamment une hausse de l’efficacité organisationnelle. En effet, on estime que les entreprises où au moins trois femmes occupent des postes de haute direction présentent de meilleurs résultats dans tous les aspects de l’efficacité organisationnelle.
Défis auxquels sont confrontées les femmes et les filles
Les agricultrices sont actuellement responsables de 45 à 80 % de toute la production alimentaire dans les pays en développement, selon la région. En raison des changements climatiques, les sources d’alimentation traditionnelles se font plus imprévisibles et plus rares. Par conséquent, les femmes subissent de lourdes pertes puisque les récoltes sont bien souvent leur unique source d’alimentation et de revenu.
Si les femmes recevaient autant de soutien que les hommes en agriculture, la production agricole mondiale augmenterait de 10 à 14 %, ce qui permettrait à 100 millions de personnes de ne plus souffrir de la faim.
Environ la moitié de toutes les prises de poissons mondiales proviennent des pêches à petite échelle. On estime qu’approximativement 90 % des personnes dépendent d’un travail de pêche de capture, et les femmes jouent un rôle essentiel dans ce secteur, en particulier dans les activités de transformation du poisson.
Dans 25 pays africains subsahariens, les femmes passent globalement 16 millions d’heures par jour à recueillir de l’eau pour leurs familles. Les femmes ont donc moins de temps pour aller à l’école, gagner de l’argent, participer à des instances décisionnelles ou simplement se reposer.
Lors d’une catastrophe naturelle, le risque de décès est 14 fois plus grand pour les femmes et les enfants que pour les hommes.
Les femmes entrepreneures sont généralement confrontées à un certain nombre d’obstacles et de risques sexospécifiques. Sur 173 pays, 155 ont au moins une loi qui empêche les femmes de tirer parti des possibilités économiques, et 18 autorisent les maris à empêcher leurs femmes de travailler.
Mesures prises par le Canada pour appuyer les femmes dans le contexte des changements climatiques
Le Canada a été un chef de file dans les négociations ayant mené à l’adoption d’un plan d’action pour l’égalité entre hommes et femmes lors de la COP23. Ce plan d’action soutient une participation véritable des femmes dans les négociations et renforce l’élaboration de politiques sexospécifiques au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Il favorise l’élaboration de politiques, de plans et de programmes sexospécifiques en matière d’adaptation, d’atténuation, de technologies, de renforcement des capacités et de financement qui tiennent compte des besoins des femmes et des filles.
L’engagement pris par le Canada d’affecter 2,65 milliards de dollars à la lutte contre les changements climatiques comporte un volet important axé sur l’autonomisation des femmes et des filles et l’égalité entre les sexes, et il est étroitement harmonisé avec la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Par exemple, le Canada fournit 200 millions de dollars de financement au Fonds climatique canadien pour le secteur privé en Asie de la Banque asiatique de développement. Ce fonds vise à stimuler les investissements climatiques privés dans les pays en développement de l’Asie et du Pacifique, et il permet de soutenir diverses mesures d’adaptation, de créer de bons emplois et de mettre sur pied des projets à faibles émissions de carbone axés sur les femmes.
En octobre 2017, le Canada a travaillé avec l’Organisation des femmes pour l’environnement et le développement (WEDO) pour appuyer la tenue d’une formation de quatre jours à la Barbade, à laquelle ont participé 20 nouvelles négociatrices de 12 pays de la région des Caraïbes. La formation était axée sur le renforcement de leur capacité à prendre part efficacement aux processus de négociation relatifs aux changements climatiques, comme la COP23.
Le Canada a également contribué au Fonds pour les femmes déléguées, afin de permettre à deux participantes de la formation donnée dans les Caraïbes (provenant respectivement d’Antigua-et-Barbuda et d’Haïti) de participer à la COP23.