Modifications à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril

Document d'information

Mammifères

1. Blaireau d’Amérique, sous-espèce jeffersonii, population de l’Est (Taxidea taxus jeffersonii)

2. Blaireau d’Amérique, sous-espèce jeffersonii, population de l’Ouest (Taxidea taxus jeffersonii)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce en voie de disparition

Faits intéressants : Le blaireau d’Amérique est une espèce de la famille des belettes au corps trapu doté de pattes et d’une queue courtes que l’on retrouve en Colombie-Britannique. Les blaireaux sont principalement nocturnes, mais ils peuvent être actifs durant le jour, surtout en matinée. Leur territoire peut atteindre de 2 à 500 kilomètres carrés, selon la région et la qualité de leur habitat.  

3. Grizzly, population de l’Ouest (Ursus arctos)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce préoccupante

Faits intéressants : Le grizzli est plus gros que l’ours noir; il possède un corps massif, une tête large et une queue courte. Dans la culture de bien des peuples autochtones, le grizzli demeure l’un des emblèmes les plus puissants, les plus populaires et les plus vénérés, et peu d’espèces sont aussi caractéristiques de la nature canadienne que le grizzli. Le grizzli, population de l’Ouest, est présent au sud de la Colombie-Britannique, et au nord, dans les trois territoires canadiens jusqu’à l’archipel arctique canadien. Cette population est très sensible aux perturbations humaines et est exposée à un risque élevé de mortalité en présence d’activités humaines. En plus des menaces qui pèsent sur l’espèce, le grizzli voit son aire de répartition se modifier. Selon les tendances générales, un déclin est observé dans la portion sud de l’aire de répartition (Alberta et Colombie-Britannique), alors que la stabilité caractérise la portion centrale et nord de l’aire de répartition (nord de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut) et qu’il y a peut-être une expansion pour l’aire de répartition des régions arctiques.

4. Carcajou (Gulo gulo)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce préoccupante

Faits intéressants : Le carcajou est un animal trapu et puissant qui ressemble à un petit ours doté d’une queue touffue que l’on trouve dans l’ensemble des territoires et des provinces du Canada, sauf au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard. Cette espèce est active tant le jour que la nuit, et ses journées sont souvent caractérisées par une alternance de périodes d’activité et de sommeil de trois à quatre heures chacune. Le carcajou occupe depuis longtemps une place de choix dans le folklore en tant que bête très féroce et rusée dotée d’une extraordinaire puissance. De plus, certaines Premières Nations considèrent le carcajou est un joueur de tours et sert de lien avec le monde des esprits.

Oiseaux

5. Effraie des clochers, population de l’Ouest (Tyto alba)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce menacée

Faits intéressants : L’Effraie des clochers est une chouette de moyenne taille qui possède de longues pattes, un disque facial distinctif en forme de cœur et des yeux foncés et qui est présente dans le sud de la Colombie-Britannique. À titre de prédateur des populations de rongeurs, l’espèce présente un avantage économique pour les agriculteurs. De plus, l’Effraie des clochers est une espèce populaire qui émeut le public. La population de l’Ouest est petite et est menacée par la perte et la dégradation continues des habitats constitués de prairies et d’anciens champs agricoles, en raison de l’agriculture intensive et de l’urbanisation, et par la conversion de vieilles granges de bois et d’autres bâtiments ruraux en structures plus modernes.

Amphibiens

6. Crapaud de l’Ouest, population chantante (Anaxyrus boreas)

7. Crapaud de l’Ouest, population non-chantante (Anaxyrus boreas)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce préoccupante

Faits intéressants : Le crapaud de l’Ouest est un crapaud de grande taille dont le dos, les flancs et la partie supérieure des pattes portent de petites verrues circulaires ou ovales. La population chantante se trouve en Alberta, et la population non-chantante se trouve un peu partout en Colombie-Britannique, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et dans le sud-ouest de l’Alberta. Dans la plus grande partie de l’Alberta, les crapauds de l’Ouest se distinguent des autres populations sur le plan du comportement et de la morphologie. Les mâles possèdent en effet un sac vocal et émettent un chant nuptial puissant durant la période de reproduction.

Arthropodes

8. Cicindèle d’Audouin (Omus audouini)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce menacée

Faits intéressants : La cicindèle d’Audouin est un coléoptère noir mat de taille moyenne (14-18 mm) qui ne vole pas. Cette espèce est confinée à une petite région du bassin de Géorgie, sud-ouest de la Colombie-Britannique, dans quelques sites déterminant une étroite bande de basses terres côtières dans la région de la baie Boundary et la région du Grand Victoria, ce qui fait qu’elle est encore plus menacée de disparition. 

9. Psithyre bohémien (Bombus bohemicus)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce en voie de disparition

Faits intéressants : Ce gros bourdon distinctif est un parasite de nid (il pond ses œufs dans le nid d’autres bourdons). Il possède une vaste aire de répartition au Canada et a été observé dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf au Nunavut. Cependant, il a été rarement observé dans le cadre des relevés effectués depuis 2002 : seuls treize spécimens ont été répertoriés dans trois provinces (en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse) malgré les importants efforts de recherche déployés partout au Canada.

10. Abeille-coucou poilue (Epeoloides pilosulus)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce en voie de disparition

Faits intéressants : Cette espèce est une espèce spécialiste ayant des besoins très précis sur le plan de l’habitat, à savoir un hôte particulier (les abeilles Macropis) et la plante hôte de ce dernier. La plante hôte exige un habitat humide, et l’abeille hôte a besoin de pentes sableuses exposées au soleil pour son nid. Historiquement, cette espèce était présente dans cinq provinces (Nouvelle-Écosse, Québec, Ontario, Manitoba et Saskatchewan), mais jusqu’à tout récemment, elle n’avait été recensée que sur un seul site, en Nouvelle-Écosse, depuis les quarante dernières années. Cependant, un individu a été signalé en Alberta au printemps 2018, amenant de nouveaux espoirs de survie pour cette espèce.

11. Halicte de l’île de Sable (Lasioglossum sablense)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce menacée

Faits intéressants : Cette espèce est endémique au Canada et est uniquement présente sur l’île de Sable, en Nouvelle-Écosse. L’île n’a qu’environ 13 km2 de zone végétalisée qui fournit des sites d’alimentation et de nidification pour cette abeille. La nidification se fait probablement près ou dans cette zone végétalisée, et les halictes ne sont pas connus pour parcourir de grandes distances pour s’alimenter. La fréquence et la gravité accrues des tempêtes, en plus de l’élévation du niveau de la mer causée par les changements climatiques, devraient provoquer des changements qui réduiront davantage la qualité et la quantité de l’habitat de l’abeille sur l’île.

12. Bourdon terricole (Bombus terricola)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce préoccupante

Faits intéressants : Le bourdon terricole est un bourdon de taille moyenne qui possède une tête courte et un patron de coloration distinctif à bandes abdominales jaunes et noires. Cette espèce est un important pollinisateur de nombreuses espèces de plantes cultivées et indigènes. Ce bourdon possède une vaste aire de répartition au Canada, qui s’étend d’est en ouest, depuis l’île de Terre-Neuve et les provinces maritimes vers l’est de la Colombie-Britannique, puis vers le nord jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest et l’extrême sud-ouest du Yukon. Environ 50 à 60 % de son aire de répartition mondiale se trouve au Canada. Bien que cette espèce demeure relativement abondante dans la partie nord de son aire de répartition, elle a récemment connu un déclin d’au moins 34 % dans certaines régions du sud du Canada.

Mousses

13. Brotherelle de Roell (Brotherella roellii)

Classification au titre de la Loi sur les espèces en péril : Espèce en voie de disparition

Faits intéressants : La brotherelle de Roell (Brotherella roellii) est une petite mousse jaune à vert doré, luisante, poussant en tapis. Toutes les populations de brotherelle de Roell connues au monde sont situées en Colombie-Britannique. L’importante collecte menée dans la région et à l’extérieur de cette région a montré que l’espèce ne pousse que sur des feuillus et des billes pourries, dans les peuplements reliques de seconde venue se trouvant en zone urbaine. Ces habitats subissent la pression des activités récréatives, de la construction de routes, de l’urbanisation, du développement industriel et agricole ainsi que de l’exploitation des ressources.


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