Investissement fédéral pour 5 nouveaux projets pluriannuels, dans le cadre du Programme Interactions communautaires du Plan d’action Saint-Laurent

Document d'information

Programme Interactions communautaires (PIC)

Le PIC est un programme d’aide financière appuyant la réalisation de projets communautaires visant à conserver et améliorer l’écosystème du Saint-Laurent. Dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent (PASL 2011-2026), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (MDDELCC) mettent en œuvre ce programme.

Nouveaux projets financés

1. Mise en œuvre de plans d’intervention agroenvironnementale dans le bassin versant du lac Saint-Paul – Plantation de bandes riveraines - Phase 2

Promoteur : Comité ZIP Les Deux Rives

Volet : Restauration

Description : Le lac Saint-Paul, situé à Bécancour, est bordé au nord par la réserve écologique Léon-Provancher et constitue un écosystème d’une grande biodiversité. En plus d’être reconnu comme le milieu de vie d’espèces en péril ou vulnérables, comme le méné d’herbe, il constitue un habitat privilégié pour la perchaude, une espèce aquatique du fleuve Saint-Laurent dont la pêche fait actuellement l’objet d’un moratoire. En raison des activités agricoles intensives réalisées dans le bassin versant, fournissant au lac des apports en sédiments chargés en nutriments en provenance de ses tributaires, on assiste à la dégradation de la qualité de son eau et aux impacts qui en découlent, comme l’apparition d’algues bleu-vert. Suivant les démarches amorcées dans le projet IC-3932 (en 2016), qui ont permis d’engager 22 producteurs agricoles dans la mise en œuvre de plans d’intervention agroenvironnementale, ce projet visera l’implantation de 16 kilomètres de bandes riveraines et des changements dans les pratiques agricoles. 

Montant accordé : 61 634 $

Durée du projet : Du 1er avril 2018 au 31 décembre 2019 

2. Restauration des cours d’eau agricoles et de la couverture végétale dans le bassin versant de la rivière du Bois Blanc

Promoteur : AGIR Maskinongé

Volet : Étude-action

Description : La rivière du Bois Blanc est tributaire du fleuve au niveau des îles de Berthier, juste en amont du lac Saint-Pierre. L'eau apportée par ce cours d'eau et ses petits tributaires atteint des concentrations en nutriments et en matières en suspension élevées en raison de pratiques agricoles intensives, créant ainsi des conditions locales de pollution importantes dans le fleuve Saint-Laurent. Ces conditions affectent la biodiversité du fleuve. Ce projet s’inscrit dans une volonté de mettre en œuvre le plan d’action (IC-4108, 2017) qui a permis d’engager la communauté agricole dans la restauration de l’écosystème du lac Saint-Pierre. La réalisation de divers aménagements dans le cadre de ce projet permettra de rétablir l’écoulement naturel des cours d’eau, de réduire l’érosion et de retenir les sédiments. Ces actions sont conjuguées à l’implantation de pratiques de culture différentes chez des producteurs agricoles, tels des essais de cultures intercalaires, qui consistent à cultiver plus d’une espèce dans le même champ, au même moment, et l’inclusion de cultures de couverture dans la rotation, avec l’objectif de diminuer l’érosion et de retenir les sédiments. 

Montant accordé : 134 446 $

Durée du projet : Du 3 avril 2018 au 31 mars 2021

3. Restauration du pédoncule du banc de Saint-Omer

Promoteur : Comité ZIP Gaspésie

Volet : Étude-action

Description : Le banc de Saint-Omer est considéré comme unique en Gaspésie, étant le site d’une plage reconnue comme l’une des plus belles de la baie des Chaleurs. La flèche littorale du banc est très dynamique, évoluant au gré des tempêtes et des apports sédimentaires. Cette flèche protège une lagune, qui permet le maintien d’un marais d’eau saumâtre d’une grande valeur écologique. Cependant, sans intervention pour contrer l’érosion côtière et la submersion du banc, le marais salé s’expose à des conséquences graves qui pourraient entraîner sa disparition. Ainsi, les milieux humides pourraient se dégrader ou être détruits et les services écologiques fournis par le marais aux espèces du fleuve Saint-Laurent seraient perdus. Ce projet vise à préserver l’intégrité de la zone en la stabilisant avec une recharge en sédiments et en y plantant des végétaux. Une patrouille de sensibilisation de la communauté aux bons comportements à adopter en milieu côtier est également prévue durant les deux périodes estivales du projet. 

Montant accordé : 92 890 $

Durée du projet : Du 1er mai 2018 au 31 mars 2021

4. Aménagement d’habitats pour la perchaude dans le secteur du lac Saint-Paul 

Promoteur : Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC)

Volet : Restauration

Description : Ce projet s’inscrit dans le contexte du déclin des populations de perchaude, une espèce du fleuve Saint-Laurent visée par un moratoire de pêche depuis 2012. Après un travail de caractérisation et de modélisation de l’habitat de reproduction de l’espèce dans le secteur fleuve de la zone Bécancour réalisé en 2016 (IC-3710), le promoteur a identifié des sites prioritaires d’intervention. Avec l’objectif de pallier la diminution de la capacité de support pour la reproduction et l’alevinage de la perchaude, ce projet permettra d’aménager des sites identifiés comme prioritaires et de restaurer des superficies d’habitats perdus dans la zone littorale du lac Saint-Paul, à Bécancour. Les aménagements comportent l’élargissement et le changement de pentes de fossés agricoles, la création de bassins et de canaux, ainsi que de la végétalisation. 

Montant accordé : 142 000 $ 

Durée du projet : Du 3 avril 2018 au 31 mars 2021

5. Préserver les habitats littoraux de Nitassinan

Promoteur : Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL)

Volet : Étude-action

Description : Les membres de la communauté des Innus d’Ekuanitshit sont préoccupés par l’érosion des rives du fleuve Saint-Laurent, d’autant plus que le phénomène tend à s’intensifier en raison des changements climatiques. Dans le cadre de ce projet, l’IDDPNQL accompagnera la communauté dans la lutte contre la perte de milieux naturels d’intérêt de la réserve, qui sont des lieux d’importance culturelle pour la pratique d’activités traditionnelles de pêche, de chasse et de cueillette. En déterminant un site prioritaire à restaurer, par des méthodes douces de végétalisation, et en y intégrant des activités de sensibilisation communautaire pour favoriser les bonnes pratiques à adopter en milieu côtier, le projet permettra de protéger des milieux naturels importants pour la faune et la flore. Il favorisera aussi la préservation de sites de rassemblement traditionnels, fréquentés par les Innus depuis des centaines d’années.

Montant accordé : 161 107 $ 

Durée du projet : Du 3 avril 2018 au 31 décembre 2020

Détails de la page

2018-08-27