Initiative visant à accroître les connaissances sur la pollution plastique
Document d'information
L’Initiative visant à accroître les connaissances sur la pollution plastique sert à financer des projets de recherche scientifique destinés à combler les lacunes dans les connaissances cernées dans l’évaluation scientifique de la pollution plastique. Elle soutient également la mise en œuvre du Programme scientifique canadien sur les plastiques en améliorant la base d’information utilisée pour l’évaluation du risque de pollution par le plastique.
En 2020, une somme totale de 2 256 554 $ a été répartie, sous forme de financement, entre 16 projets de recherche scientifique. Chaque projet sera financé jusqu’au 31 mars 2022. La majorité des projets de cette année sont axés sur l’effet des microplastiques sur la santé humaine et animale, une lacune importante dans les connaissances selon l’évaluation scientifique.
L’Initiative visant à accroître les connaissances sur la pollution plastique mise sur ce qui suit : accroître la capacité scientifique, tirer parti des partenariats de collaboration et produire des connaissances précisément liées aux effets sur la santé humaine et à l’écotoxicologie des plastiques au Canada. Cette Initiative soutient également le Programme scientifique canadien sur les plastiques, qui cerne les recherches prioritaires nécessaires pour éclairer le programme Zéro déchet de plastique du Canada.
Organisation | Projet | Total |
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Université Concordia | L’Université Concordia étudiera la distribution des microplastiques et des retardateurs de flammes dans les environnements aquatiques à proximité du rivage, et examinera leur toxicité combinée pour les planctons et leurs effets potentiels ultérieurs sur les chaînes alimentaires. | 158 292 $ |
Université de Toronto | L’Université de Toronto mesurera la présence de microplastiques dans diverses sources d’eau potable au Canada et étudiera les menaces potentielles pour la santé humaine, en examinant en particulier comment les microplastiques peuvent modifier la formation et la composition des biofilms dans les infrastructures d’eau potable (c’est-à-dire des groupes de micro-organismes à couches multiples qui peuvent, lorsqu’ils se trouvent dans les canalisations d’eau potable, avoir un effet néfaste sur la santé humaine). | 148 958 $ |
Université de Toronto | L’Université de Toronto évaluera la manière dont les additifs plastiques peuvent se détacher des microplastiques dans les environnements aquatiques et mènera des expériences en laboratoire et sur le terrain pour quantifier les effets des microplastiques, des additifs et des deux combinés pour aider à distinguer le rôle des additifs dans la toxicité des microplastiques chez les poissons. | 147 581 $ |
Université du Québec à Rimouski | L’Université du Québec à Rimouski étudiera comment résister artificiellement aux microplastiques pour s’assurer que ceux qui sont utilisés dans les études expérimentales sont représentatifs des plastiques présents dans l’environnement. Elle examinera également la capacité de différents types de microplastiques à absorber les métaux toxiques et à agir comme vecteurs pour exposer les moules à ces contaminants. | 152 829 $ |
Université de l’Alberta | L’Université de l’Alberta à Edmonton travaillera à l’élaboration d’un modèle qui pourrait être utilisé pour prévoir les interactions entre les plastiques et les contaminants organiques qui conduisent au transport de contaminants alliés et qui peuvent éventuellement accroître la toxicité chez les organismes aquatiques exposés. Cette étude portera également sur les effets biologiques au niveau cellulaire chez les poissons. | 159 117 $ |
Université de Regina | L’Université de Regina et ses collaborateurs élaboreront des données de base sur les microplastiques pour la Saskatchewan, similaires à celles qui existent pour les Grands Lacs et leurs bassins versants environnants. Elle examinera également les effets de la combinaison des microplastiques et des hydrocarbures polyaromatiques (HAP). | 159 144 $ |
Université Carleton | L’Université Carleton produira des données expérimentales sur l’ingestion de microplastiques par les insectes afin de déterminer les niveaux de plastiques ingérés qui nuisent à la croissance, à la survie et à la reproduction, et établira de nouvelles méthodes pour déterminer comment ces effets sont causés. | 132 482 $ |
Université Carleton | L’Université Carleton étudiera les microplastiques dans les agroécosystèmes. Elle se penchera également sur les microplastiques qui pénètrent dans les écosystèmes du sol par les biosolides municipaux, les effets sur les organismes du sol, et la manière dont nous pouvons réduire au minimum le transport des microplastiques dans les écosystèmes aquatiques, par les ruissellements agricoles. | 152 391 $ |
Université McGill | L’Université McGill étudiera l’effet des fragments de nanoplastiques, provenant de résidus d’usure de pneus, sur les organismes aquatiques. Ses travaux s’appuieront sur des conclusions scientifiques antérieures en utilisant de nouvelles méthodes pour étudier la mesure dans laquelle les nanoplastiques et les produits chimiques provenant de l’usure des pneus ont un effet sur les organismes présents dans une chaîne alimentaire aquatique. | 164 631 $ |
Université Queen’s | L’Université Queen’s réalisera des expériences inédites pour comprendre l’incidence de la pollution par les microplastiques sur les stades de vie aquatiques et terrestres des grenouilles canadiennes, fournissant ainsi une information essentielle sur la façon dont les plastiques peuvent se déplacer entre les environnements d’eau douce et terrestres. | 138 607 $ |
Ocean Wise | Le laboratoire des plastiques de l’institut de recherche d’Ocean Wise étudiera les effets des fibres microplastiques sur le zooplancton indigène de la côte de la Colombie-Britannique et mènera une expérience pilote pour comparer les données recueillies aux données de terrain existantes afin de déterminer comment les fibres microplastiques peuvent perturber les écosystèmes. | 152 111 $ |
Université de Windsor | L’Université de Windsor se penchera sur les concentrations de microplastiques dans le sol qui perturbent les interactions délicates entre les racines des plantes, le sol et les microbes présents dans le sol qui peuvent avoir une influence importante sur le rendement des cultures. | 164 126 $ |
Université de Guelph | L’Université de Guelph évaluera la mesure dans laquelle différents types, tailles et mélanges de microplastiques trouvés dans les eaux de surface du Canada nuisent à la santé d’une variété d’espèces d’eau douce. | 148 345 $ |
Université Lakehead | L’Université Lakehead étudiera les effets des types et des concentrations de microplastiques du point de vue de l’environnement et de leurs additifs chimiques sur le développement précoce et la capacité de survie du touladi aux stades d’œuf et de larve. | 56 221 $ |
Université de la Colombie-Britannique | L’Université de Colombie-Britannique étudiera les microplastiques dans les lacs d’eau douce de la Colombie‑Britannique, ainsi que les effets des microplastiques sur la santé du zooplancton. L’étude permettra plus précisément d’examiner la mesure dans laquelle le réchauffement de l’environnement, sous l’effet des changements climatiques, peut influencer la toxicité des microplastiques et la résilience des organismes. | 64 162 $ |
Université Ryerson | L’Université Ryerson étudiera comment les plastiques de consommation courante se dégradent et se transforment dans les environnements d’eau douce typiques des Grands Lacs canadiens, et comment certains des plus petits microplastiques interagissent avec les cellules des mammifères. | 157 557 $ |
Évaluation scientifique de la pollution plastique
L’évaluation scientifique de la pollution plastique résume l’information scientifique disponible concernant l’effet de la pollution plastique sur l’environnement et la santé humaine. Elle confirme que la pollution par le plastique est omniprésente dans l’environnement, notamment sur les rivages et dans les eaux de surface, les sédiments, le sol, les eaux souterraines, l’air intérieur et extérieur, l’eau potable et les aliments. Elle montre également que les grands articles de plastique comme les sacs peuvent causer des dommages physiques aux espèces animales et nuire à leur habitat. L’évaluation aboutit à la recommandation que d’autres recherches soient menées pour combler les lacunes dans les connaissances dont le rapport fait état. Le gouvernement du Canada s’est donc engagé à continuer d’investir dans la recherche qui permettra de mieux comprendre les effets du plastique.
Après une période de consultation publique, le gouvernement du Canada a publié l’Évaluation scientifique de la pollution plastique le 7 octobre 2020.
Programme scientifique canadien sur les plastiques
Le Programme scientifique canadien sur les plastiques met en évidence les domaines de recherche prioritaires afin de renforcer la base de données probantes à l’appui des décisions et de contribuer à la mise en place d’une économie circulaire du plastique qui protège l’environnement et la santé humaine. Il est le reflet de discussions tenues avec un large éventail de partenaires, notamment des experts en science et en politiques d’organisations gouvernementales et non gouvernementales.
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