Dialogue ministériel de haut niveau entre les États-Unis et le Canada sur l’ambition climatique

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Il y a trois ans, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a lancé un sérieux avertissement à la communauté mondiale, après avoir conclu que bon nombre des répercussions catastrophiques précédemment associées à un réchauffement de 2 °C pourraient se produire beaucoup plus tôt, à seulement 1,5 °C de réchauffement.
Afin de lutter conjointement contre les changements climatiques et de faire preuve d’un leadership mondial face à la crise climatique, le Canada et les États-Unis ont uni leurs efforts pour établir un dialogue de haut niveau. Ce dialogue permettra de renforcer et de faire progresser la coopération de longue date entre les deux pays, qui ont beaucoup en commun quant aux risques auxquels ils sont exposés et aux débouchés dont ils pourraient tirer avantage.
Le dialogue a été lancé par le président Joe Biden et le premier ministre Justin Trudeau lors de leur rencontre bilatérale du 23 février. Il sera dirigé, du côté américain, par l’envoyé spécial du président pour le climat, John Kerry, et du côté canadien, par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson. Le dialogue s’articulera autour de trois axes de travail.

  1. Accroître l’ambition commune. Les deux pays travailleront sur une action coopérative qui leur permettra d’accroître leurs contributions nationales respectives déterminées dans le cadre de l’Accord de Paris, dans le but de limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 °C et de devenir carboneutres d’ici 2050. Rappelant leur partenariat dans l’élaboration de stratégies à long terme en 2016, les pays coopéreront en vue d’élaborer des stratégies spécifiques pour atteindre l’objectif à long terme de 2050, notamment en prêtant attention aux polluants climatiques à courte durée de vie, qui nécessitent une action pour garder le cap sur un réchauffement de 1,5 °C. Ces stratégies viseront à la fois à éviter la crise climatique et à exploiter le potentiel économique de la transition vers une économie équitable à faibles émissions de carbone.
  2. Alignement des politiques et des réglementations. En raison de marchés communs, de chaînes d’approvisionnement qui se chevauchent et de territoires terrestres et marins voisins, les politiques et réglementations des États-Unis et du Canada sont inextricablement liées. Par conséquent, les décisions politiques prises dans un pays peuvent avoir des répercussions importantes sur les émissions, l’activité économique, la compétitivité et les ressources naturelles de l’autre pays. Ce volet de travail sera donc axé sur l’alignement des solutions politiques et des approches réglementaires pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et leurs répercussions, tout en stimulant la croissance économique, en créant des emplois et en améliorant la santé publique.
  3. Adaptation au climat, résilience et sécurité. Les changements climatiques posent des risques sans précédent pour les États-Unis et le Canada, et plus précisément pour les communautés à faibles revenus, les populations autochtones et les communautés de couleur. Les États-Unis et le Canada collaboreront pour renforcer la résilience aux répercussions des changements climatiques à l’échelle nationale et locale, en accordant la priorité aux besoins des personnes qui y sont les plus vulnérables. Ils vont notamment coopérer sur les politiques et les investissements afin de mesurer et de gérer les puits terrestres de carbone plus efficacement et d’améliorer leur résilience aux incendies de forêt, aux inondations et aux autres effets du climat.

Reconnaissant l’importance d’accélérer les initiatives de lutte contre les changements climatiques à tous les échelons, les États-Unis et le Canada faciliteront la mobilisation des acteurs infranationaux et non étatiques américains et canadiens afin d’examiner les possibilités supplémentaires de mesures infranationales innovantes qui pourraient soutenir et bonifier les politiques fédérales dans le domaine de l’énergie propre et du climat.

Ce dialogue aura lieu deux fois par année au niveau de la présidence, avec des réunions de travail programmées selon les besoins, et les premiers résultats seront présentés au plus tard au cours de la deuxième réunion en 2021. La première réunion aura lieu entre le 15 mars et le 1er avril, et la seconde se tiendra au début du mois de septembre. Les participants au dialogue proviendront d’agences des deux gouvernements en fonction des objectifs fixés pour les travaux.

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