La présidence britannique de la COP26 publie le Plan de mise en œuvre du financement pour le climat, dirigé par le secrétaire d’État allemand Flasbarth et le ministre canadien Wilkinson avant la tenue de la COP26

Communiqué de presse

Le plan présente la trajectoire qui permettra d’atteindre l’objectif des pays développés qui consiste à mobiliser 100 milliards de dollars par année en financement pour le climat

Le 25 octobre 2021 – Ottawa (Ontario)

Aujourd’hui, la présidence britannique de la COP26 publie le Plan de mise en œuvre du financement pour le climat, afin d’établir clairement quand et comment les pays développés atteindront l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars pour financer la lutte contre les changements climatiques et comment le financement se poursuivra pour l’avenir, jusqu’en 2025.

Le financement climatique joue un rôle essentiel pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques et à s’adapter à leurs répercussions. Voilà pourquoi, en 2009, les pays développés ont convenu de mobiliser 100 milliards de dollars par année d’ici 2020 en soutien à la lutte contre les changements climatiques, puis en 2015, ils ont accepté de maintenir cet objectif jusqu’en 2025. Bien que les pays développés aient considérablement accru leur soutien au cours de la dernière décennie, les tendances récentes ont montré qu’il était peu probable que l’objectif fixé à 100 milliards de dollars soit atteint en 2020.

Dans ce contexte, et avec la tenue prochaine de la COP26, l’honorable Jonathan Wilkinson, ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, et Jochen Flasbarth, secrétaire d’État du ministère allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire, ont accepté l’invitation du président désigné de la COP26, Alok Sharma, pour travailler ensemble à l’élaboration d’un plan de mise en œuvre de l’engagement de 100 milliards de dollars qui permettra aussi de renforcer la confiance et la conviction que les pays développés s’acquitteront de leur promesse.

Fondé sur les évaluations des progrès réalisés jusqu’à présent dans l’atteinte de l’objectif des 100 milliards de dollars, le Plan de mise en œuvre présente une trajectoire estimative du financement climatique de 2021 à 2025, en tenant compte des nouveaux engagements en matière de financement climatique pris par chacun des pays développés et chacune des banques multilatérales de développement, ainsi que des mesures qualitatives collectives visant à améliorer la mise en œuvre du financement climatique

Selon l’analyse des récents engagements à l’égard du financement climatique réalisée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le Plan de mise en œuvre tourné vers l’avenir montre que les pays développés réaliseront de grands progrès dans l’atteinte de l’objectif des 100 milliards de dollars en 2022 et donne bon espoir qu’il sera atteint également en 2023. Les données permettent aussi de croire que les pays développés sont en mesure de mobiliser plus que 100 milliards de dollars par année par la suite jusqu’en 2025.

Bien qu’il soit désolant que l’objectif n’ait pas été atteint en temps voulu, de nombreux pays développés, notamment le Canada, le Royaume Uni et l’Allemagne, ont déployé des efforts accrus ou redoublé d’efforts, envoyant ainsi des signaux importants que les pays développés souhaitent atteindre leur cible. La vaste majorité de la hausse du financement climatique qui se dégage de ces projections provient de fonds publics. Comme la proportion du financement climatique provenant du secteur privé a jusqu’ici été décevante, le plan montre clairement qu’il faut en faire plus à cet égard, mais il ne s’appuie pas sur de grandes améliorations de cette proportion pour que l’objectif soit atteint d’ici 2023.

De plus, selon les consultations pilotées par le ministre Wilkinson et le secrétaire d’État Flasbarth, d’autres engagements pourraient être annoncés cette année par certains pays développés, mais ils n’ont pas pu être inclus dans l’analyse au moment de sa publication. Ces engagements supplémentaires feront probablement grimper les projections présentées dans le rapport. Les engagements pris jusqu’ici individuellement par certains pays ont été publiés sur le site Web de la présidence britannique de la COP (en anglais seulement). Le Plan reconnaît d’autres lacunes que les pays développés tenteront de combler dans la mobilisation et la mise en œuvre du financement climatique d’ici 2025. Il présente également une série de principes directeurs régissant les mesures collectives, y compris l’accroissement du financement pour l’adaptation, la nécessité que les subventions représentent une portion importante du financement par rapport aux prêts, la levée des obstacles à l’accès au financement climatique et la hausse de la mobilisation du financement provenant du secteur privé.

Par surcroît, le Plan indique que les pays développés continueront de dialoguer avec les pays en développement et d’autres intervenants et partenaires clés pour veiller à ce que le financement climatique soit mis en œuvre de façon efficace, efficiente et à l’échelle voulue.

L’OCDE a contribué aux travaux d’élaboration de ce plan de mise en œuvre par des analyses d’experts fournissant des estimations consolidées et tournées vers l’avenir selon lesquelles il y aura une hausse du financement climatique de 2021 à 2025. Les coauteurs souhaitent également remercier la Suède pour sa précieuse contribution.

Le financement climatique sera un sujet clé lors de la COP26 qui se tiendra à Glasgow plus tard ce mois-ci. L’apport de précisions sur le calendrier et les sources de financement n’est qu’une première étape vers la mise en œuvre. Les conversations franches se poursuivront lors de la COP26 quant aux moyens de veiller à ce que les pays prennent collectivement les mesures qui s’imposent pour assurer l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris.

Notes à l’intention des rédacteurs en chef

  • En 2009, les pays développés se sont engagés à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars américains par année d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement, dans l’optique de mesures d’atténuation concrètes et d’une mise en œuvre transparente. Les Parties ont reconfirmé cet objectif commun dans l’Accord de Paris conclu en 2015 en s’engageant à poursuivre leurs actions jusqu’en 2025.
  • En juin 2021, le premier ministre du Canada a annoncé que le Canada allait doubler son engagement dans le financement international de la lutte contre les changements climatiques pour le porter à 5,3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. L’engagement revu à la hausse du Canada en matière financement climatique englobe une importance accrue accordée à l’adaptation et constitue une reconnaissance de l’urgence d’agir pour régler les crises interreliées que sont les changements climatiques et la perte de biodiversité, dont les conséquences touchent disproportionnellement les plus pauvres et les plus vulnérables.
  • Depuis 2015, le gouvernement du Canada a investi plus de 100 milliards de dollars dans la croissance verte. Grâce aux mesures que le gouvernement a déjà prises dans la lutte contre les changements climatiques, le pays est en passe de dépasser sa cible précédente et, plus tôt cette année, le gouvernement a pu fixer un nouvel objectif ambitieux qui vise une réduction de 40 à 45 p. 100 par rapport aux niveaux de 2005 pour 2030.
  • L’Allemagne sera climatiquement neutre d’ici 2045 et a présenté une voie à suivre pour y parvenir, accompagnée de cibles contraignantes pour les années 2020 et 2030.
  • La cible intérimaire pour 2030, actuellement de 55 p. 100, est actuellement revue à la hausse et fixée à 65 p. 100 de réduction des gaz à effets de serre par rapport aux niveaux de 1990. Une nouvelle cible intérimaire de réduction fixée à 88 p. 100 a été fixée pour 2040.
  • Les mesures de lutte contre les changements climatiques d’ici 2045 seront donc réparties plus adéquatement entre les générations actuelles et futures. L’Allemagne délaissera l’utilisation du charbon au cours des années 2030. En ce sens, l’abandon de la production d’électricité à partir du charbon est prévu au plus tard d’ici 2038.
  • Dans le cadre de sa loi sur les changements climatiques, l’Allemagne a opté pour un système de niveaux d’émissions autorisés chaque année s’appliquant à chaque secteur au cours de la présente décennie, et ces niveaux ont été grandement réduits.
  • La nouvelle cible climatique de l’Allemagne pour 2030 tient également compte de la nouvelle cible climatique européenne plus ambitieuse visée pour 2030, qui a été approuvée par tous les États membres à la fin de 2020, alors que l’Allemagne assurait la présidence du Conseil.
  • L’Union européenne et ses États membres souhaitent communiquer la contribution déterminée au niveau national suivante. Agissant conjointement, l’Union européenne et ses États membres se sont engagés à respecter une cible contraignante de réduction intérieure nette d’au moins 55 p. cent des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
  • Les nouvelles cibles d’atténuation d’ici 2030 prises cette année par le Canada, le Japon et les États-Unis, conjuguées aux mesures ambitieuses prises par l’Union européenne et le Royaume-Uni, font en sorte que les pays qui représentent plus de la moitié de l’économie mondiale se sont maintenant engagés à respecter le niveau de réduction des émissions requis à l’échelle mondiale pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.
  • Le financement international de la lutte contre les changements climatiques n’a cessé d’augmenter, et encore plus ces dernières années. En 2020, l’Allemagne a versé en tout 7,83 milliards d’euros en soutien à la lutte internationale contre les changements climatiques. Par cette contribution, l’Allemagne a largement surpassé son engagement à doubler le financement de la lutte contre les changements climatiques issu de ses crédits budgétaires et de le faire passer à 4 milliards d’euros d’ici 2020. Comme annoncé lors du sommet du G7, l’Allemagne veut également accroître son financement climatique pour l’avenir et le faire passer de 4 à 6 milliards d’euros annuellement au plus tard d’ici 2025.
  • Le Royaume-Uni assure la présidence de la COP26, où se tiendront les réunions et les négociations internationales sur le climat de cette année. Le financement de la lutte contre les changements climatiques est l’un des principaux thèmes de la COP26.
  • En 2019, le Royaume-Uni a doublé son engagement à l’égard du financement de la lutte contre les changements climatiques, le faisant passer à 11,6 milliards de livres sterling entre avril 2021 et mars 2026, en comparaison avec son précédent engagement quinquennal de 5,8 milliards de livres sterling entre avril 2016 et mars 2021. Ces montants font suite aux 3,8 milliards de livres sterling versées au financement international de la lutte contre les changements climatiques entre avril 2011 et mars 2016.

Citations

« Le Plan de mise en œuvre présente comment les pays développés atteindront leur objectif de mobiliser les 100 milliards de dollars qu’ils ont promis depuis longtemps.

« L’accroissement du financement climatique a été l’une de mes grandes priorités à titre de président de la COP. Ce plan tient compte des progrès réalisés, qui reposent sur de nouveaux engagements en matière de financement de la lutte contre les changements climatiques. Bien qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, ce plan de mise en œuvre, couplé au robuste rapport méthodologique de l’OCDE, assure clarté, transparence et responsabilisation. Il représente une étape importante pour regagner la confiance des pays en développement et offre à ces derniers une plus grande certitude qu’ils obtiendront de l’aide prévisible.

« Nous pouvons et nous devons en faire plus pour veiller à ce que du financement soit versé aux pays en développement. Ainsi, en préparation de la COP26, il est crucial que la communauté donatrice prenne de plus amples engagements et adopte des mesures à l’égard de grandes priorités, comme l’accès à l’aide financière et le financement de l’adaptation. »

– Alok Sharma, président désigné de la COP26

« Il sera essentiel que les pays en développement puissent avoir la certitude que les pays développés tiendront leurs promesses, à commencer par leur objectif de 100 milliards de dollars en financement pour le climat. Plus tôt cette année, le Canada a doublé son engagement à l’égard du financement de la lutte contre les changements climatiques, et il est fier d’avoir tenu son rôle de chef de file avec l’Allemagne, à la demande du président désigné de la COP26. Bien qu’il reste du travail à faire, j’espère que le rapport publié aujourd’hui suscitera la confiance et montrera que les pays développés tiendront leurs promesses faites aux pays en développement et que le Canada continuera de contribuer positivement à cet objectif sur la scène internationale. »

– L’honorable Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique

« Les pays en développement ont été à juste titre déçus que les pays développés n’aient jusqu’à présent pas tenu leur promesse de mobiliser les 100 milliards promis en 2009. Par conséquent, je suis heureux que le processus que j’ai eu l’honneur de diriger conjointement avec l’honorable Jonathan Wilkinson ait donné l’impulsion requise pour contribuer à respecter l’engagement global de financement d’ici 2025. Nous savons très bien que malgré la publication du Plan de mise en œuvre d’aujourd’hui, il reste beaucoup à faire. Cependant, j’espère sincèrement qu’avec ce plan nous pourrons montrer à la communauté internationale que les pays développés demeurent résolus à tenir leurs promesses. Je peux vous assurer que l’Allemagne a vraiment à cœur l’atteinte de l’objectif des 100 milliards de dollars américains. En 2020, nous avons fourni 7,8 milliards d’euros en contribution au financement international de la lutte contre les changements climatiques. Nous avons l’intention d’accroître la fraction de notre financement de la lutte contre les changements climatiques provenant de notre budget national et de la faire passer de 4 milliards d’euros en 2020 à 6 milliards d’euros en 2025. Nous continuerons de participer aux efforts internationaux au cours des années à venir. »

– Jochen Flasbarth, secrétaire d’État du ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire

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