Notes d’allocution à l’intention de l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique Déclaration nationale prononcée lors de Stockholm+50 Stockholm (Suède) Le 2 juin 2022

Déclaration

Monsieur le Président, vos Excellences, distingués invités, Mesdames et Messieurs, je suis heureux d’être avec vous ici, à Stockholm.

Je tiens à remercier les gouvernements de la Suède et du Kenya ainsi que le secrétariat du Programme des Nations Unies pour l’environnement pour le leadership dont ils ont fait preuve en faisant de cette célébration du 50e anniversaire une grande source d’inspiration pour nous tous.

Née en 1972, la Déclaration de Stockholm a, pour la première fois, attiré l’attention du monde entier sur le lien vital entre un environnement sain, le développement et la pauvreté.

À cette occasion, Maurice Strong a demandé aux participants d’établir un nouveau mécanisme de coopération internationale qui […] fournirait l’environnement optimal pour la vie humaine sur Terre.

Maurice Strong était un grand Canadien.

La Déclaration de Stockholm était le point de départ de cinquante ans de coopération multilatérale.

Le Canada a joué un rôle de premier plan afin de favoriser de nouveaux mécanismes pour faire progresser le multilatéralisme environnemental...

… comme le Protocole de Montréal, qui a permis de contrer une menace environnementale à l’échelle planétaire, soit l’appauvrissement de la couche d’ozone...

… et le Conseil de l’Arctique, qui place l’environnement et les populations de l’Arctique au centre de la coopération circumpolaire.

Et, plus récemment, le Canada a codirigé avec l’Allemagne le Plan de mise en œuvre du financement de la lutte contre les changements climatiques…

… en plus de faciliter les négociations qui ont permis de jeter les bases – et de définir un mandat – en vue d’établir un nouvel accord international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution par le plastique.

Le Canada demeure un ardent défenseur actif de la coopération internationale, notamment à titre de coprésident de l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon et du processus visant à établir un cadre mondial pour la biodiversité après 2020.

Nous savons tous que nous vivons à une époque où les défis mondiaux se succèdent rapidement. Pensons…

  • à la guerre offensive brutale, injustifiée et illégale menée par la Russie contre l’Ukraine...
  • et aux crises humanitaires partout dans le monde, qui sont alimentées et aggravées par des phénomènes météorologiques extrêmes.  

Seule la coopération nous permettra de surmonter les plus grands défis environnementaux de notre époque, à savoir la triple crise des changements climatiques, de la perte rapide de biodiversité et de l’augmentation de la pollution.

En effet, mes chers collègues, ce qui est en jeu va bien au-delà des enjeux de coopération environnementale et atteint les fondements de nos collectivités et de notre ordre social.

Si nous n’arrivons pas à faire front commun pour avoir un monde viable, où l’ordre international fondé sur des règles est maintenu, alors que nous reste-t-il?

Nous reconnaissons qu’il faut faire plus et que les gouvernements ne peuvent pas à eux seuls nous amener là où nous devons être.

Selon la terminologie officielle de l’ONU, nous utilisons souvent les termes « parties prenantes », « acteurs non étatiques » ou « groupes ».

Mais en ce 50e anniversaire de la Déclaration de Stockholm, je pense que nous devons adopter une nouvelle terminologie et un nouveau paradigme pour mieux décrire ces participants.

La société civile, les organisations, tous les ordres de gouvernement, les regroupements de jeunes, les groupes confessionnels – ils sont non seulement des parties prenantes, ils sont aussi des partenaires du gouvernement.

Ces partenaires nous mettent au défi, ils nous rendent plus audacieux et ils nous demandent d’agir. Et ils sont indispensables à la mise en œuvre de ces actions.

Leurs voix sont importantes, et elles ne doivent pas être laissées en marge; elles doivent être au cœur de l’action – avec les gouvernements – à leurs côtés.

Je suis encouragé par l’éventail de partenaires ici à Stockholm+50, en particulier chez les jeunes.

Nous devons également assurer un engagement constructif et solide des peuples autochtones autour de la table.

Je suis rempli d’espoir lorsque je me dis que, 50 ans plus tard, la même devise, « Une seule Terre », résonnera encore partout sur la planète lors de la Journée mondiale de l’environnement, dimanche prochain.

Cette célébration est une occasion d’afficher un optimisme commun, au moment où nous continuons à travailler ensemble pour accélérer le pas vers un avenir plus sécuritaire, plus sain et plus prospère pour toutes et tous.

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