Propriétés fédérales reconnues comme autres mesures de conservation efficaces par zone au Canada

Document d'information

Carte de l'Est du Canada illustrant les emplacements de cinq nouvelles autres mesures de conservation efficaces par zone sur des propriétés administrées à l’échelle fédérale
Nouvelles autres mesures de conservation efficaces par zone fédérales

Le réseau de conservation du Canada est aussi diversifié que singulier et il ne se limite pas aux réserves nationales de faune et aux parcs nationaux. Le gouvernement du Canada reconnaît les terres et les eaux qui, sans être des aires protégées ou des parcs, sont gérées de façon à assurer la conservation de la biodiversité.

Même si une portion de terre est gérée en fonction d’un objectif premier autre que la conservation, elle peut quand même permettre d’obtenir des résultats positifs à long terme pour la nature. Ces aires peuvent comprendre des portions de prairies indigènes gérées pour la production de viande de bœuf ou des aires de protection des bassins versants en périphérie des grandes régions métropolitaines. Appelées autres mesures de conservation efficaces par zone, ces aires obtiennent effectivement les mêmes résultats sur le plan de la conservation que les aires protégées et les parcs.

En 2018, les signataires de la Convention sur la diversité biologique se sont entendus sur les principes directeurs, les caractéristiques communes et les critères destinés à répertorier les autres mesures de conservation efficaces par zone, que le Canada a adoptés.

Environnement et Changement climatique Canada travaille avec des partenaires pour reconnaître les autres mesures de conservation efficaces par zone : des zones qui assurent la conservation de la biodiversité, indépendamment de leur objectif principal. Reconnaître les autres mesures de conservation efficaces par zone et les ajouter à la Base de données canadienne des aires protégées et de conservation, afin d’obtenir un portrait plus clair et plus global du réseau de conservation canadien, est un pilier essentiel du plan du Canada visant à conserver 25 p. 100 des terres, des eaux intérieures et des océans d’ici 2025, et à atteindre 30 p. 100 d’ici 2030.

Un certain nombre de ministères, d’organismes et de commissions du gouvernement du Canada gèrent les terres de manière à assurer la conservation de la biodiversité. Le fait d’évaluer ces terres et de les inclure dans la Base de données canadienne démontre un leadership en faveur des engagements nationaux et internationaux en matière de conservation.

Parcs Canada

Île Beaubears – Lieux historiques nationaux de Boishébert et de la Construction-Navale-à-l’Île-Beaubears – 72 hectares

Le lieu historique national de Boishébert, qui comprend l’île Beaubears à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, a obtenu cette désignation en 2000 pour commémorer son rôle important en tant que lieu de refuge pour les Acadiens après leur déportation en 1755. Le lieu historique national de la Construction-Navale-à-l’Île-Beaubears a été désigné en 2002 pour son association avec l’industrie de la construction navale du XIXe siècle dans les Maritimes.

L’île Beaubears est en grande partie constituée d’écosystèmes de forêts anciennes. Le site abrite de rares occurrences de peuplements résiduels, relativement intacts, qui fournissent un habitat à diverses espèces sauvages et à des espèces dont la conservation est préoccupante et qui ont besoin de forêts anciennes matures. Ces peuplements forestiers offrent un aperçu de la composition et de la structure des écosystèmes naturels de la forêt acadienne de la fin de la saison et du climax, tout en fournissant un point de référence utile pour évaluer l’évolution des collectivités forestières plus perturbées ailleurs dans le nord-est du Nouveau-Brunswick. Le site abrite trois espèces en péril – le Moucherolle à côtés olive (Contopus cooperi) – qui figure sur la liste des espèces menacées de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada, le Pioui de l’Est (Contopus virens) et le monarque (Danaus plexippus) – tous deux considérés comme des espèces préoccupantes.

En savoir plus : Lieux historiques nationaux de Boishébert et de la Construction-Navale-à-l’Île-Beaubears

Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg – 5 922 hectares

La forteresse de Louisbourg fait revivre aux visiteurs la vie coloniale française en Nouvelle-Écosse entre 1713 et 1758. Le site a d’abord été le foyer des L’nu, également connu sous le nom des Mi’kmaq, puis le XVIIIe siècle a amené sur ses rives des Français, des Basques, des Allemands, des Anglais, des Irlandais, des Écossais et des Africains. La forteresse de Louisbourg est d’importance historique nationale, car, de 1713 à 1768, elle a été un lieu d’une grande importance dans la lutte franco-britannique pour l’empire, ce qui a conduit à sa désignation comme lieu historique national en 1920.

Le lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg abrite plusieurs espèces en péril inscrites sur la liste fédérale, notamment deux chauves-souris – la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus) et la Chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis) – toutes deux en voie de disparition en vertu de la LEP, ainsi que l’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) et l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) – toutes deux menacées. Les 5 920 hectares du site déclarés comme autres mesures de conservation efficaces par zone sont entièrement couverts d’écosystèmes naturels, un mélange de côtes rocheuses intactes et de promontoires, de landes côtières, de forêts de conifères et d’écosystèmes de zones humides abritant une gamme complète d’espèces indigènes et de processus écologiques caractéristiques de la région. Le lieu historique national est également contigu à l’aire de nature sauvage Stillwaters, gérée par la province de la Nouvelle-Écosse. Ensemble, ces zones contribuent à protéger l’approvisionnement en eau potable de la ville voisine de Louisbourg.

Pour en savoir plus : Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg

Ressources naturelles Canada

Forêt expérimentale Acadia – 9 000 hectares

Située à 20 kilomètres au nord-est de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, la Forêt expérimentale Acadia est l’une des plus anciennes forêts expérimentales encore exploitées au Canada. La Forêt expérimentale Acadia est un laboratoire vivant qui fournit depuis longtemps des données scientifiques aux chercheurs, aux scientifiques et au secteur forestier pour étudier la sylviculture, les changements climatiques, l’amélioration des inventaires forestiers, la biodiversité, les espèces en péril et la santé des forêts. Les principaux objectifs de la Forêt expérimentale Acadia sont de préserver la forêt comme représentation de la région forestière acadienne pour les possibilités de recherche actuelles et futures, ainsi que de maintenir la santé et la biodiversité de la forêt. La Forêt expérimentale Acadia renferme des centaines de sites de recherche et onze réserves écologiques représentant les conditions forestières naturelles communes à la région de la forêt acadienne. La gestion forestière durable est pratiquée et démontrée sur la partie de la forêt qui n’est pas désignée pour la recherche, ce qui comprend la protection des habitats fauniques (aquatiques et humides) et des espèces en péril.

En savoir plus : Forêt expérimentale Acadia

Centre de foresterie des Laurentides – 22 hectares

L’Arboretum Serge-Légaré fait partie du Centre de foresterie des Laurentides, à l’extérieur de la ville de Québec. Le site est entièrement boisé de pins blancs, d’épinettes de Norvège et d’épinettes blanches, et d’autres espèces qui varient selon les besoins de la recherche. Bordé par des terres agricoles et une grande forêt naturelle, le site sert de zone de transition ou de corridor naturel, de refuge temporaire ou permanent, et assure la connectivité pour plusieurs animaux tels que le cerf de Virginie, les oiseaux de proie, les oiseaux migrateurs et les chauves-souris. Grâce à la gestion du site et au maintien d’une forêt saine à des fins de recherche, la biodiversité est préservée – une résultante de cette gestion.

En savoir plus : Centre de foresterie des Laurentides

Conseil national de recherches du Canada

Station de recherche marine de Ketch Harbour – 95 hectares

Depuis près de 50 ans, le Conseil national de recherches du Canada cultive des microalgues, des algues et d’autres organismes marins et d’eau douce à la station de recherche marine de Ketch Harbour, en Nouvelle-Écosse. La propriété est située le long de la côte est de Ketch Harbour, sur une parcelle de terrain importante pour les oiseaux migrateurs. La station de recherche n’occupe qu’une petite partie du site, ce qui permet de protéger la majorité de la zone.

En savoir plus : Station de recherche marine de Ketch Harbour

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