Déclaration de la présidente sur la prévision, la préparation et l’intervention en cas d’événements météorologiques extrêmes

Déclaration

Le monde a connu des feux de forêt records et d'autres événements météorologiques extrêmes, tels que des inondations, des ouragans, des sécheresses et des vagues de chaleur, sur tous les continents au cours de la dernière décennie, qui ont souvent dépassé les ressources nationales disponibles et ont obligé les gouvernements à demander l'aide d'autres pays. Ces événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, longs, sévères et coûteux menacent la vie des gens, leur bien-être et nos économies, ainsi que les infrastructures, les chaînes d'approvisionnement, les systèmes de santé et de l'alimentation, en plus de détruire la nature et de modifier les services écosystémiques à l'échelle mondiale. Les événements météorologiques extrêmes frappent sans égard à la situation économique ou aux frontières, et leurs répercussions sont de plus en plus importantes, notamment dans les communautés qui ne disposent pas de capacités suffisantes pour les prévoir, s'y préparer et réagir.

Les efforts visant à mieux comprendre et quantifier les risques associés aux événements météorologiques extrêmes peuvent appuyer la prise de décisions préventives et de mesures proactives fondées sur la recherche scientifique et les connaissances locales, renforcer la préparation de la communauté et atténuer les pertes. Cependant, l'ampleur, la complexité et le manque de prévisibilité des événements météorologiques extrêmes continuent de poser un défi qui entrave ces efforts.

Sous la présidence du Canada en 2025, les membres du G7 ont discuté de cette question dans le cadre d'une série d'ateliers techniques sur les sujets suivants : Technologies de prévision des événements météorologiques extrêmes et de préparation à ceux-ci, y compris l'intelligence artificielle (IA) et l'observation de la terre par satellite (OTS); Comprendre les risques pour la collectivité et renforcer la résilience, y compris grâce aux solutions fondées sur la nature (SFN); Promouvoir des approches inclusives en matière de prévision, préparation et d'intervention en cas d'événements météorologiques extrêmes.

Au cours de ces discussions, les experts ont souligné l'augmentation des risques, des répercussions et des coûts humains et économiques liés à la fréquence croissante des événements météorologiques extrêmes. Les experts ont également souligné l'importance de la préparation aux situations d'urgence, prévention et d'intervention, tout en s'attaquant au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la dégradation des écosystèmes.

Les membres participant aux ateliers ont discuté de la coopération mondiale visant à prévoir, se préparer et réagir aux événements météorologiques extrêmes en prenant des mesures intégrées afin de réduire les incidences et les impacts négatifs de ces événements extrêmes à la source et bâtir des économies résilientes.

Les membres ont aussi discuté du fait que des technologies qui évoluent rapidement, comme l'IA et l'OTS, modifient le rythme des prévisions météorologique et des activités de préparation et d'intervention connexes. Ces technologies, qui viennent compléter les modèles traditionnels, ont le potentiel de générer des prévisions plus rapides et plus précises à un coût informatique inférieur, ce qui ouvre de plus en plus de possibilités à ceux qui, traditionnellement, disposent de capacité réduite pour exécuter leurs propres modèles de prévision, permettant ainsi d'améliorer les systèmes d'alerte précoce et la gestion des risques de catastrophe. Parallèlement, il est important de travailler à surmonter les défis, notamment l'obsolescence rapide de la machinerie et des systèmes, les défis en matière de développement des capacités, le maintien de la confiance du public dans l'interprétation et l'utilisation des données, et l'absence de références communes, entre autres.

Les discussions ont également mis en évidence le fait que les infrastructures classiques et vieillissantes sont souvent mal équipées pour résister au fardeau grandissant des événements météorologiques extrêmes. La mise en œuvre d'approches d'adaptation intégrées contre les événements météorologiques extrêmes, comme les SFN et les infrastructures résilientes, peut réduire leurs impacts humains, financiers et environnementaux tout en présentant des possibilités économiques et en créant des emplois, en améliorant la santé et la sécurité des collectivités, en soutenant les mesures d'atténuation et d'adaptation, en préservant et en restaurant la nature, et en combattant la pollution.

Les membres du G7 ont également mis de l'avant des initiatives qu'ils entreprennent déjà pour prévoir, se préparer et réagir aux événements météorologiques extrêmes, à l'échelle nationale et internationale (voir l'annexe à suivre).

À la lumière de ces discussions, et de nos engagements sous la Charte de Kananaskis sur les feux de forêt, et reconnaissant les conséquences dévastatrices que ces catastrophes naturelles peuvent avoir sur les personnes, l'économie et l'environnement, la présidence du G7 souligne qu'il est essentiel de faciliter la mise en place de systèmes d'alerte précoce pour tous, et que les acteurs publics et privés de tous les niveaux doivent être mieux outillés pour prévenir, prévoir, se préparer et renforcer la résilience face aux événements météorologiques extrêmes. Par conséquent, il est important de:

  1. Poursuivre la sensibilisation aux différentes causes des événements météorologiques extrêmes et travailler ensemble sur les mesures pour les prévenir;
  2. Mettre en œuvre des mesures d'atténuation et d'adaptation, fondées sur la recherche scientifique et les connaissances locales, qui réduisent les risques des événements météorologiques extrêmes;
  3. Renforcer la coopération mondiale pour prévoir, se préparer et réagir aux événements météorologiques extrêmes.
  4. Échanger les leçons apprises et les meilleures pratiques issues des efforts nationaux et internationaux, et collaborer avec tous les partenaires et intervenants pour mieux évaluer et quantifier les risques environnementaux, sociaux et économiques que posent les événements météorologiques extrêmes;
  5. Explorer les possibilités, les avantages et les défis d'utiliser davantage les technologies émergentes pour prévenir, se préparer et réagir aux événements météorologiques extrêmes;
  6. Travailler ensemble de même qu'avec les partenaires pertinents pour surveiller et évaluer les avantages offerts par les SFN;
  7. Identifier et mettre en œuvre, selon les besoins, des mesures de prévention, de prévision, de préparation et d'intervention face aux événements météorologiques extrêmes, y compris des systèmes d'alerte précoce et la gestion des risques de catastrophe, qui tiennent compte, le cas échéant, des populations qui sont touchées de manière disproportionnée, notamment les petits États insulaires en développement (PEID), les pays les moins avancés (PMA), les peuples autochtones, les personnes handicapées, les femmes, les jeunes et les communautés locales.

Nous encourageons également les futures présidences du G7 à poursuivre les discussions et les efforts collectifs sur ce sujet important.

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2025-10-31