Archivée : Rapport du Plan ministériel 2019 à 2020, tableaux supplémentaires, Environnement et Changement climatique Canada, chapitre 3

Rapport d’étape sur les projets de transformation et les grands projets de l’État

Projet de remplacement des radars météorologiques canadiens

Description

Le Projet de remplacement des radars météorologiques canadiens (PRRMC) est un projet d’infrastructure mis de l’avant pour remplacer les radars désuets, et vieillissants, par de nouveaux systèmes. Le principal objectif est de remplacer les systèmes radars qui sont de moins en moins fiables par de nouveaux systèmes qui stabiliseront les coûts d’exploitation pour le réseau et qui produiront des données radars plus fiables et de qualité plus uniforme.

Une fois le PRRMC achevé, le réseau de radars aura été entièrement mis à niveau et ses coûts d’exploitation seront abordables. Le réseau comprendra :

  1. trente-deux (32) nouveaux radars opérationnels et un (1) radar de formation, y compris l’infrastructure et les biens immobiliers nécessaires;
  2. des radars qui amélioreront la couverture Doppler et pourront fournir des données à polarisation double;
  3. un agrandissement modeste du réseau dans la région du cours inférieur de l’Athabasca, dans le nord-est de l’Alberta;
  4. un système de gestion du cycle de vie abordable, éprouvé et bien documenté, y compris pour le radar de formation;
  5. tous les documents techniques officiels et la formation nécessaires à l’exploitation du réseau;
  6. des systèmes de traitement des données mis à niveau faisant appel à des travaux de sciences appliquées pour garantir l’intégrité et l’utilité des données.

Le projet appuie la responsabilité essentielle et le répertoire des programmes liés aux services météorologiques.

Responsabilité essentielle : Prévision des conditions météorologiques et environnementales

Répertoire des programmes : Observations, prévisions et avertissements météorologiques et environnementaux

Résultats du projet

Les résultats opérationnels sont exposés dans la structure du plan ministériel (PM) du Ministère. Ils correspondent aux objectifs du projet de remplacement des radars. En fait, ce projet figure parmi plusieurs projets et initiatives et est financé par le Budget 2011 et le Budget 2013, à même un portefeuille visant à moderniser les Services météorologiques du Canada. Ces engagements ont été pris parce que le gouvernement a reconnu qu’il fallait investir de façon importante pour s’assurer de l’actualité et de la durabilité des services météorologiques canadiens dans le futur, de la surveillance à la prévision.

Il est essentiel que les observations par radar soient fiables, accessibles et fournies à temps pour la production des prévisions météorologiques et des avertissements de temps violent afin que les Canadiens puissent prendre des décisions éclairées. Les données et les produits des radars sont une partie essentielle du fondement, permettant l’exécution du mandat général des programmes d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) liés à la sûreté et à la sécurité des Canadiens qui est de travailler pour le bien public.

Les objectifs du projet sont les suivants :

Avantages pour l’industrie

Les phénomènes météorologiques représentent 80 % des catastrophes au Canada et ont des conséquences importantes sur la santé et la sécurité de la population et le rendement économique du pays. Les industries qui sont directement touchées par les conditions météorologiques, comme les transports, l’agriculture, le tourisme et la foresterie, représentent plus de 30 % du produit intérieur brut (PIB) annuel.

Les nouveaux radars rendront les données radars plus accessibles au public et aux clients (y compris les premiers intervenants), données qui permettront aux Canadiens de mieux prévoir les catastrophes naturelles et les urgences liées au climat, de mieux s’y préparer et de mieux intervenir, et fourniront des avertissements de temps violent dans de meilleurs délais.

Ministère responsable

Environnement et Changement climatique Canada

Autorité contractante

Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC)

Ministères participants

Services partagés Canada (SPC)

Entrepreneur principal

Selex ES GmbH, situé à Neuss, en Allemagne

Sous-traitants principaux

WesTower Communications Canada

Étape du projet

Le projet est à l’étape de la mise en œuvre. La présentation au Conseil du Trésor portant sur ce projet a été approuvée sans condition le 19 mai 2016, pour un montant de 206,9 millions de dollars. Le 21 juin 2016, SPAC a accordé le contrat du projet de remplacement des radars météorologiques canadiens (SRRMC) au soumissionnaire retenu, Selex ES GmbH, situé à Neuss, en Allemagne. Le contrat porte sur l’acquisition de 20 nouveaux systèmes radars, de 13 radars supplémentaires en option, comprenant l’infrastructure, la formation et la documentation.

Jalons importants

Rapport d’étape et explication des écarts

Le Projet de remplacement des radars météorologiques canadiens est un projet de sept ans visant à remplacer le réseau de radars météorologiques du Canada. Ce projet permettra de remplacer 31 radars existants par des systèmes radars modernes et leur infrastructure associée, d’ajouter une nouvelle station radar en Alberta (région du cours inférieur de l’Athabasca) et une nouvelle station radar pour la formation. Un contrat a été attribué en juin 2016 pour l’installation de 20 systèmes avec options pour l’ajout de 1 à 13 radars.

Par suite des exigences opérationnelles, de la couverture du réseau et des difficultés associées aux enjeux en matière de renouvellement des baux, ainsi que du déménagement prévu de certaines installations, les responsables du projet, le sous-ministre associé du Service météorologique du Canada a approuvé une modification au contrat permettant le choix entre trois (3) sites pour un déménagement en 2019.

À l’été de 2018, un report du budget lié au paiement aux jalons en cours de contrat et au travail portant sur la correction de la hauteur des tours, ainsi que l’ajout d’abris au sol et de mesures de sécurité ont été approuvés par le Secrétariat du Conseil du Trésor.

Nous achèverons bientôt la troisième année de l’étape de mise en œuvre comprenant, au total, cinq stations achevées : Radisson (SK), Blainville (QC), Foxwarren (MB), Smooth Rock Falls (ON) et Spirit River (AB). Le projet respecte toujours les délais et le budget concernant l’installation de sept autres stations à l’exercice financier 2019-2020.

Projet d’assainissement des sédiments du récif Randle

Description

Le récif Randle est une zone présentant des sédiments fortement contaminés située sur la rive sud du port de Hamilton, à l’extrémité ouest du lac Ontario. Il est considéré comme étant la zone de sédiments contaminés la plus importante en superficie et l’une des plus complexes et des plus polluées des Grands Lacs. Avec la fin des travaux d’assainissement des étangs de goudron de Sydney qui approche, le récif Randle est aujourd’hui, au Canada, le plus grand site dont les sédiments sont contaminés par des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). L’assainissement des sédiments est nécessaire pour réduire l’impact des contaminants sur l’environnement notamment des HAP et des métaux lourds qui y sont présents.

Compte tenu de sa longue histoire de contamination (plus de 150 ans) provenant de multiples sources, il est impossible d’appliquer ici le principe du pollueur-payeur. Au lieu de cela, le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Ontario et les collectivités locales ont adopté un modèle de responsabilité partagée dans le cadre duquel ils participent à parts égales à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une solution. Cet ancien site est une priorité en matière d’assainissement dans le Plan d’assainissement du port de Hamilton et aux termes de l’Accord Canada–États-Unis relatif à la qualité de l’eau des Grands Lacs (AQEGL).

Le projet d’assainissement des sédiments du récif Randle comprend la construction d’une installation de confinement actif de 6,2 ha au‑dessus des sédiments les plus fortement contaminés, le dragage d’autres sédiments contaminés et leur mise en place dans l’installation, ainsi que le recouvrement in situ et l’isolation des sédiments ciblés restants, représentant un total global de 695 000 m3 de sédiments gérés.

Résultats du projet

Le projet vise à favoriser l’amélioration des conditions environnementales du port de Hamilton et sa radiation de la liste des secteurs préoccupants. Le rendement du projet d’assainissement des sédiments sera mesuré à l’aide d’études sur un ensemble d’indicateurs conçus pour évaluer l’efficacité de ce projet. Les études sur les indicateurs ont été entreprises pour le projet en vue de définir les conditions biologiques et chimiques de référence dans la zone d’assainissement; ces conditions serviront à évaluer l’efficacité du projet en comparant les conditions avant les travaux d’assainissement avec celles après ces travaux. Ces études comprennent :

Le projet d’assainissement des sédiments du récif Randle permettra de prévenir ou de réduire la propagation des sédiments contaminés par des HAP dans le reste du port. L’assainissement du récif Randle améliorera la qualité de l’eau et réduira les concentrations de contaminants dans le biote, ce qui finira par rendre plus sûre la consommation de poisson pêché dans le port. Il permettra aussi de lever les restrictions en vigueur concernant la navigation et de générer des retombées économiques grâce à la création de terrains portuaires de valeur.

Avantages pour l’industrie

Le port de Hamilton, situé à l’extrémité ouest du lac Ontario, est une échancrure de 2 150 ha reliée au lac par un seul canal navigable qui traverse la barrière de sable qui forme la baie. Le port de Hamilton comprend également un port commercial et constitue un important centre de transport des marchandises. La rive sud du port abrite la plus forte concentration d’industries de métaux lourds (principalement du secteur sidérurgique) au Canada.

Les sédiments contaminés visés par l’assainissement sont situés au récif Randle, le long de la rive sud du port de Hamilton et à proximité des quais 14, 15 et 16. L’installation de confinement actif sera reliée au quai 15, dont l’Administration portuaire de Hamilton est propriétaire.

Une fois le projet terminé, l’Administration portuaire de Hamilton aménagera et exploitera la surface de l’installation de confinement actif comme une installation maritime et elle sera responsable des activités de surveillance et d’entretien continues. La majeure partie du site pourra être exploitée en terminal maritime pouvant accueillir des navires ayant un tirant d’eau leur permettant de naviguer dans le réseau Grands Lacs-Voie maritime.

Une étude menée en 2007 par l’Université York a estimé à 126 millions de dollars sur 25 ans les avantages nets (environnementaux, sociaux et économiques) associés à l’assainissement du récif Randle. Le projet d’assainissement des sédiments du récif Randle proposé permettra d’améliorer la compétitivité économique de la région grâce à l’agrandissement des installations portuaires, au réaménagement du rivage et à la création d’environ 60 emplois par année pour la durée de vie du projet de sept ans.

Ministère responsable

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC)

Autorité contractante

Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC)

Ministères participants

Sans objet

Entrepreneur principal

Étape 2 : Milestone Environmental Contracting Inc. et Fraser River Pile and Dredge (GP) Inc.

Sous-traitants principaux

Étape 2 : Veolia Water Technologies Inc.

Étape du projet

Ce projet comporte trois étapes phases et il en est actuellement à l’étape 2 (le dragage) de la phase de mise en œuvre. Le rapport de l’étude approfondie de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale a été signé par le ministre en mai 2013. Les accords de mise en œuvre du projet entre ECCC et chacune des organisations qui financent le projet ont été conclus en septembre 2013, après quoi le Ministère a conclu une convention particulière de services avec SPAC pour mettre en œuvre le projet en tant qu’autorité contractante. Après un appel d’offres infructueux présenté en 2014, nous avons optimisé la conception et le plan de mise en œuvre du projet pour réduire le coût du projet. Le processus d’appel d’offres de SPAC s’est achevé au printemps 2015 dans le but de commencer les travaux de construction à l’automne 2015. L’Administration portuaire de Hamilton était l’autorité contractante pour la reconstruction du mur du port à proximité du quai 15 qui est nécessaire pour permettre le dragage des sédiments contaminés dans cette zone à l’étape 2 de ce projet. Ces travaux ont commencé en septembre 2015 et se sont achevés en juin 2016. L’étape 1, la construction de l’installation de confinement, a commencé en avril 2016 et l’installation s’est achevée en juillet 2018, date à laquelle SPAC a délivré le Certificat d’achèvement substantiel. Toutes les demandes de remboursement de coûts non traitées ont été réglées avant octobre 2018. Les contrats pour le dragage à l’étape 2 ont été attribués en 2017, la préparation du site a commencé en novembre 2017 et le dragage a débuté en août 2018.

Jalons importants

2013‑2015 — Préparatifs en vue de la construction

Septembre 2015 à juillet 2018 — étape 1 : construction de l’installation de confinement

Janvier 2018 à décembre 2019 — étape 2 : dragage et confinement

2019-2020 à décembre 2022 — étape 3 : recouvrement et aménagement

2022-2023 à 2036-2037 — surveillance et entretien après la construction

Rapport d’étape et explication des écarts

Le Conseil du Trésor a approuvé le projet relatif au récif Randle le 13 décembre 2012; son coût estimatif est de 138,9 millions de dollars. La phase de construction du projet devrait se terminer en 2022; une fois la construction achevée, la surveillance devrait se poursuivre pendant une période supplémentaire de 15 ans, soit jusqu’en 2037.

Ce projet d’une durée de sept ans sera mis en œuvre selon une approche en étapes, et dirigé par ECCC avec SPAC comme autorité contractante et gestionnaire du projet. Des accords juridiques ont été négociés pour le partage des coûts du projet entre ECCC, le gouvernement de l’Ontario et la collectivité locale, chaque partie assumant un tiers des coûts du projet.

La date de début du projet, prévue en 2014, a été reportée en raison des estimations de coûts trop élevées pour la première étape du projet, présentées par les soumissionnaires. ECCC et les partenaires du financement du projet ont subséquemment évalué les options pour faire progresser le projet d’une manière à atteindre les objectifs environnementaux à l’aide des ressources disponibles. La ministre d’Environnement et du Changement climatique et les partenaires du projet ont convenu d’un plan pour une modification de la conception du projet, et le projet a à nouveau fait l’objet d’un appel d’offres qui s’est avéré fructueux en 2015.

Les travaux dans l’eau ont commencé en septembre 2015 avec la reconstruction d’un quai adjacent qui était nécessaire pour faciliter le dragage à la deuxième étape du projet. La reconstruction du quai s’est achevée en juin 2016.

La construction de l’IC, à l’étape 1, a commencé en avril 2016 et s’est achevée en respectant les délais et le budget en décembre 2017.

Les contrats pour la construction à l’étape 2 (dragage) ont été attribués en 2017. L’entrepreneur a commencé la préparation du site en novembre pour être prêt à commencer le dragage des sédiments contaminés à l’été 2018.

Détails de la page

Date de modification :