Bulletin des tendances et des variations climatiques – Hiver 2023-2024

Le présent bulletin résume les données climatiques récentes et les présente dans un contexte historique. On y examine d'abord la température moyenne à l'échelle nationale pour la saison, puis on y souligne les données intéressantes sur les températures régionales.

Au cours de la dernière décennie, l'évolution de la technologie de surveillance des précipitations a fait en sorte qu'Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont opéré une transition, en passant des observations manuelles à l'utilisation de capteurs automatiques de précipitations. Il faut intégrer beaucoup de données pour associer les observations actuelles des précipitations aux observations manuelles historiques à long terme. La mise à jour des tendances et variations ajustées des précipitations antérieures et la présentation de rapports à cet égard seront interrompues temporairement, le temps d'effectuer un rapprochement exhaustif des données; elles reprendront par la suite.

ECCC demeure déterminé à fournir des données crédibles sur le climat pour éclairer la prise de décisions en matière d'adaptation, tout en veillant à ce que le rapprochement des données nécessaire se fasse à mesure que la technologie de surveillance évolue.

Températures à l'échelle nationale

Selon les données préliminaires, au cours de l'hiver 2023-2024 (de décembre à février), la température moyenne à l'échelle nationale a été supérieure de 5,2 °C à la moyenne de référence (moyenne pour la période de référence 1961-1990), d'après les données préliminaires; il s'agit donc de l'hiver le plus chaud jamais observé depuis le début des relevés de températures à l'échelle du pays en 1948, lequel bat de 1,1 °C l'hiver 2009-2010 qui détenait l'ancien record.

L'hiver le plus froid a été observé en 1971-1972, alors que la température moyenne nationale était inférieure de 3,6 °C à la moyenne de référence. La carte des écarts de température de l'hiver 2023-2024 (ci-dessous) indique que la majeure partie du pays a connu des températures de 4,0 °C de plus que la moyenne de référence, et plus particulièrement le nord de l'Ontario, le centre du Manitoba (plus précisément la région autour du lac Winnipeg) et la frontière sud entre l'Ontario et le Manitoba ont connu des écarts de température nettement supérieurs à la moyenne de référence par au moins 6,5 °C.

Le nord du Nunavut, l'ouest du Yukon, l'est de Terre-Neuve-et-Labrador et la majeure partie de la Colombie-Britannique ont connu des écarts de température compris entre 2,5 °C et 1,5 °C au-dessus de la valeur de référence. Seule une petite zone du nord du Nunavut a connu des écarts de température de moins de 1,5 °C.

Écarts des températures par rapport à la moyenne de 1961 à 1990 – Hiver 2023-2024

Le graphique chronologique (ci-dessous) montre que, lorsqu’elles sont réparties sur l’ensemble du pays, les températures hivernales ont fluctué d’une année à l’autre pendant la période de 1948 à 2024. À l’exception de 2014 et de 2022, les températures hivernales moyennes sont demeurées supérieures à la moyenne de référence depuis 1996.

La tendance linéaire indique que la moyenne des températures hivernales de l’ensemble du pays a augmenté de 3,6 °C au cours des 77 dernières années et qu’elle a augmenté de 0,2 °C par rapport à l’hiver dernier.

Écarts des températures nationales hivernales et tendance à long terme, de 1948 à 2024

Températures à l'échelle régionale

L'examen des températures hivernales moyennes à l'échelle régionale pour l'année 2023-2024 relève qu'il s'agit de l'hiver le plus chaud observé depuis 1948, pour deux des onze régions climatiques, soit la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent (5,4 °C au-dessus de la moyenne de référence) et la forêt du Nord-Est (6,3 °C au-dessus de la moyenne de référence).

Pour sept des neuf régions climatiques restantes, il s'agit de l'un des 10 hivers les plus chauds jamais enregistrés, à savoir la forêt du Nord-Ouest (2e rang, à 6,2 °C au-dessus de la moyenne de référence), la toundra arctique (2e rang, à 5,4 °C au-dessus de la moyenne de référence), le Canada atlantique (4e rang, à 3,4 °C au-dessus de la moyenne de référence), le district du Mackenzie (4e rang, à 5,2 °C au-dessus de la moyenne de référence), les fjords et montagnes de l'Arctique (5e rang, à 3,8 °C au-dessus de la moyenne de référence), la région des Prairies (5e rang, à 5,3 °C au-dessus de la moyenne de référence) et les montagnes du sud de la Colombie-Britannique (10e rang, à 2,8 °C au-dessus de la moyenne de référence).

Les onze régions climatiques affichent toutes une tendance à la hausse des températures hivernales moyennes au cours des 77 années d'observation. La tendance régionale la plus forte a été observée dans la région des montagnes du nord de la Colombie-Britannique et du Yukon (+5,4 °C), et la plus faible (+1,5 °C), dans la région du Canada atlantique.

Consultez les tableaux en cliquant sur les liens en haut de page ou demandez-les en écrivant à :

• btvc-ctvb@ec.gc.ca

Carte des régions climatiques du Canada