Stratégie de conservation des oiseaux pour la région 3 au Québec
- Version abrégée -
Octobre 2013
La version abrégée de la stratégie disponible ici contient un résumé des résultats, mais ne comprend pas une analyse des besoins de conservation par habitat, une discussion sur les problèmes de conservation généralisés, ou l'identification des besoins en matière de recherche et de surveillance.
Autre format de ce document disponible :
Table des matières
- Préface
- Remerciements
- Stratégie de conservation des oiseaux pour la région de conservation des oiseaux 3 de la région Québec : Plaine et cordillère arctiques
- Sommaire
- Introduction : Stratégies de conservation des oiseaux
- Section 1 : Aperçu des résultats - tous les oiseaux, tous les habitats
- Élément 1 : Évaluation des espèces prioritaires
- Élément 2 : Habitats importants pour les espèces prioritaires
- Élément 3 : Objectifs en matière de population
- Élément 4 : Évaluation des menaces pour les espèces prioritaires
- Élément 5 : Objectifs en matière de conservation
- Élément 6 : Mesures recommandées
- Références
Liste des figures
- Figure 1 : Couverture terrestre de la RCO 3-Qc : Plaine et cordillère arctiques.
- Figure 2 : Carte des aires protégées et désignées dans la RCO 3-Qc : Plaine et cordillère arctiques.
- Figure 3 : Pourcentage des espèces prioritaires utilisant chaque catégorie d’habitat dans la RCO 3-Qc.
- Figure 4 : Pourcentage des espèces prioritaires par catégorie d’objectifs en matière de population dans la RCO 3-Qc.
- Figure 5 : Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, par sous-catégorie de menaces.
- Figure 6 : Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d’objectifs de conservation de la RCO 3-Qc.
- Figure 7 : Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans la RCO 3-Qc.
Liste des tableaux
- Tableau 1 : Espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, objectifs de population et justification du statut prioritaire.
- Tableau 2 : Résumé du nombre d’espèces prioritaires, par groupe d’oiseaux, dans la RCO-3-Qc.
- Tableau 3 : Nombre d’espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, par motif d’inclusion.
- Tableau 4 : Ampleur relative globale des menaces définies pour les espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, par catégorie de menaces et par grande catégorie d’habitats.
Préface
Environnement et Changement climatique Canada a dirigé l’élaboration de stratégies pour la conservation de tous les oiseaux dans chacune des régions de conservation des oiseaux (RCO) situées sur le territoire canadien, en ébauchant de nouvelles stratégies qui, avec les stratégies déjà existantes, ont été intégrées à un cadre global de conservation de toutes les espèces aviaires. Ces stratégies intégrées de conservation de tous les oiseaux serviront d’assise à la mise en œuvre des programmes de conservation de l’avifaune au Canada, en plus d’orienter le soutien apporté par le Canada aux mesures de conservation déployées dans les autres pays importants pour les oiseaux migrateurs du Canada. La contribution des partenaires de conservation d’Environnement et Changement climatique Canada aux stratégies est tout aussi essentielle que leur collaboration à la mise en œuvre des recommandations contenues dans les stratégies.
Pour assurer l’emploi d’une méthode uniforme dans toutes les RCO, Environnement et Changement climatique Canada a établi des normes nationales pour la conception des stratégies. Les stratégies de conservation des oiseaux serviront de toile de fond à l’établissement, pour chaque RCO, de plans de mise en œuvre qui s’appuieront sur les programmes actuellement exécutés sous l’égide des plans conjoints ou d’autres mécanismes de partenariat. Les propriétaires fonciers, y compris les Autochtones, seront consultés avant la mise en œuvre des stratégies.
Les objectifs de conservation et les mesures recommandées dans les stratégies de conservation constitueront le fondement biologique qui soutiendra la formulation des lignes directrices et des pratiques de gestion bénéfiques favorisant l’observation des règlements d’application de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs.
Remerciements
Stéphane Légaré, Véronique Connolly, Benoît Audet et François Fournier sont les principaux auteurs du présent document, qui s’appuie sur des modèles élaborés par Alaine Camfield, Judith Kennedy et Elsie Krebs, avec l’aide des planificateurs des RCO dans chacune des régions du Service canadien de la faune au Canada. Un travail de cette envergure ne pourrait être accompli sans l’apport d’autres collègues qui ont fourni ou validé l’information technique, commenté les versions antérieures de la stratégie et soutenu le processus de planification. Nous tenons à remercier les personnes suivantes : Matthieu Allard, Yves Aubry, Luc Bélanger, Martine Benoît, Daniel Bordage, Pierre Brousseau, Vincent Carignan, Richard Cotter, Marie-France Dalcourt, Emmanuel Dalpé-Charron, Bruno Drolet, Gilles Falardeau, Patricia Houle, Benoît Jobin, Sandra Labrecque, Claudie Latendresse, Josée Lefebvre, Christine Lepage, Jean-François Rail et François Shaffer.
Stratégie de conservation des oiseaux pour la région de conservation des oiseaux 3 de la région Québec : Plaine et cordillère arctiques
Description longue pour la carte
Carte des régions de conservation des oiseaux (RCO) du Canada avec la RCO 3 de la région du Québec : Plaines et cordillère arctiques mise en évidence. L'étendue de la carte comprend le Canada, l'Alaska, le Groenland et la partie nord des États-Unis. La carte est divisée par RCO (12 RCO canadiennes au total), avec différentes couleurs; toutefois, leur taille et leur emplacement exact sont indifférenciable, à l'exception de celle de la RCO 3.
La RCO 3 de la région du Québec qui est mise en évidence regroupe deux régions du nord du Québec : la péninsule d'Ungava, qui s'étend de la baie d'Hudson dans l'ouest jusqu'à la baie d'Ungava dans l'est et qui comprend la zone côtière du nord du détroit d'Hudson ainsi que l'extrémité nord-est de la province bordant le Labrador.
Légende : Régions de conservation des oiseaux du Canada. 3QC : Plaines et cordillère arctiques; logo d'Environnement et Changement climatique Canada et logo du gouvernement du Canada.
Sommaire
La portion québécoise de la région de conservation des oiseaux de la Plaine et cordillère arctiques (RCO 3-Qc) s’étend sur la péninsule d’Ungava et la région montagneuse à la frontière du Labrador, représentant une superficie de 206 924 km2. Le climat y est excessivement rigoureux et sec, et le pergélisol y est continu. La RCO 3-Qc est principalement recouverte de toundra arctique où se côtoient plantes herbacées, mousses, lichens et arbrisseaux bas. La région est aussi caractérisée par des affleurements rocheux fréquents et une forte densité de petits et moyens lacs. La RCO 3-Qc est la moins peuplée des RCO du Québec et sa population est majoritairement autochtone. Les principales activités humaines sont la chasse de subsistance, le piégeage et l’exploitation minière. L’avifaune de cette RCO comprend un nombre limité d’espèces, mais certaines d’entre elles ne nichent nulle part ailleurs au Québec.
Suite à une évaluation des 65 espèces d’oiseaux présentes dans la RCO 3-Qc, 25 espèces ont été identifiées comme étant prioritaires dans cette RCO. La liste prioritaire inclut des espèces des quatre groupes d’oiseaux dont 40 % sont des oiseaux terrestres, 28 % sont des espèces de sauvagine, 20 % sont des oiseaux de rivage et 12 % sont des oiseaux aquatiques. On compte parmi celles-ci quatre espèces possédant un statut d’espèces en péril, que ce soit au niveau provincial et/ou au niveau national. Les espèces prioritaires utilisent sept types d’habitats dans la RCO 3-Qc et les plus fréquentés sont l’habitat arbustif et en régénération (36 % des espèces prioritaires), les zones dénudées (32 %), les zones riveraines (28 %), les milieux humides (28 %) et les zones côtières (24 %).
Sur la base de sa tendance de population, chaque espèce prioritaire s’est vue assignée un objectif de population. L’objectif d’évaluer/maintenir les populations à leur niveau actuel est celui qui a été le plus souvent retenu pour les espèces prioritaires de la RCO 3-Qc (48 % des espèces prioritaires), tandis que celui de maintenir les populations a été assigné à 16 % des espèces. Pour toutes les espèces possédant un de ces deux objectifs, de meilleures données sur les tendances de population s’avèrent nécessaires. Un objectif de rétablissement a été attitré à 16 % des espèces (toutes des espèces en péril) et des objectifs d’augmentation des populations ont également été assignés à 20 % des espèces prioritaires. Globalement, c’est donc 36 % des espèces prioritaires identifiées dans la RCO 3-Qc qui sont associées à un objectif relié à un accroissement de leurs populations.
Une évaluation des menaces affectant les espèces prioritaires dans les différents habitats qu’elles utilisent a permis de révéler les principaux enjeux de conservation pour cette RCO. Les changements climatiques et l’exploitation minière constituent les plus importantes menaces rapportées dans la RCO 3-Qc. Les habitats les plus sévèrement affectés par les menaces présentes ou potentielles sont les milieux humides, les zones côtières et les zones riveraines. Le manque d’information sur les paramètres biologiques ou démographiques des espèces prioritaires et la présence d’espèces en péril sans programme de rétablissement ou plan de gestion finalisé ont aussi été considérés comme des enjeux de conservation importants puisqu’ils concernent globalement toutes les espèces prioritaires de cette RCO.
Des objectifs de conservation ont été établis en vue de contrer les menaces et de fournir les renseignements manquants sur les espèces prioritaires. Dans la RCO 3-Qc, la majorité des objectifs de conservation vise à améliorer la surveillance des populations d’oiseaux afin de combler le présent manque d’information sur l’écologie et la démographie de toutes les espèces prioritaires de cette RCO.
Dans le but d’atteindre les objectifs de conservation établis, des mesures de conservation ont été recommandées pour les espèces prioritaires de la RCO 3-Qc. Un peu plus de la moitié des mesures recommandées se rapporte à la surveillance des populations et inclut des activités telles le développement et la mise en oeuvre d’un programme de surveillance à long terme des oiseaux nicheurs de l'Arctique, l’actualisation du Suivi de la sauvagine du Nord du Québec (SNOR) et la mise en oeuvre du Programme de surveillance régionale et internationale des oiseaux de rivage (PRISM).
Les oiseaux migrateurs fréquentant la RCO 3-Qc font également face à des menaces dont l’analyse se prête moins bien à la méthodologie standardisée utilisée dans la présente stratégie. Ces menaces incluent des problématiques généralisées qui ne s’appliquent parfois pas à un habitat particulier (par exemple : collisions avec les structures anthropiques, pollution atmosphérique, changements climatiques), des besoins en recherche et surveillance des populations, de même que des menaces affectant les oiseaux migrateurs lorsque ceux-ci sont à l’extérieur du Canada. Un aperçu de ces enjeux, des espèces affectées et des actions de conservation suggérées est également présenté.
Introduction : Stratégies de conservation des oiseaux
Contexte
Le présent document fait partie d’une série de stratégies régionales de conservation des oiseaux qu’Environnement et Changement climatique Canada a préparées pour toutes les régions du pays. Ces stratégies répondent au besoin qu’a Environnement et Changement climatique Canada d’établir des priorités de conservation des oiseaux qui soient intégrées et clairement formulées, afin de soutenir la mise en oeuvre du programme canadien sur les oiseaux migrateurs, tant au pays qu’à l’échelle internationale. Cette série de stratégies prend appui sur les plans de conservation déjà établis pour les quatre groupes d’oiseaux (sauvagine Note1de bas de page, oiseaux aquatiques Note2de bas de page, oiseaux de rivage Note3de bas de page et oiseaux terrestres Note4de bas de page) dans la plupart des régions du Canada, et sur des plans nationaux et continentaux, et inclut les oiseaux qui relèvent des mandats provinciaux et territoriaux. De plus, ces nouvelles stratégies uniformisent les méthodes employées partout au Canada, en plus de combler des lacunes, puisque les plans régionaux précédents ne couvrent pas toutes les régions du Canada ni tous les groupes d’oiseaux.
Ces stratégies présentent un recueil des interventions requises selon le principe général préconisant l’atteinte des niveaux de population établis à partir de données scientifiques, principe promu par les quatre principales initiatives de conservation des oiseaux. Ces niveaux de population ne correspondent pas nécessairement aux populations minimales viables ou durables, mais sont représentatifs de l’état de l’habitat ou du paysage à une époque antérieure aux chutes démographiques importantes qu’ont connues récemment de nombreuses espèces, de sources connues ou inconnues. Les menaces dégagées dans ces stratégies ont été établies à partir de l’information scientifique actuellement disponible et d’avis d’experts. Les objectifs et les mesures de conservation correspondants vont contribuer à stabiliser les populations aux niveaux souhaités.
Les stratégies s’appliquant aux RCO ne sont pas des documents hautement directifs. En général, les praticiens devront consulter des sources d’information complémentaires à l’échelle locale afin d’obtenir suffisamment de détails pour pouvoir appliquer les recommandations des stratégies. Des outils comme des pratiques de gestion bénéfiques permettront aussi d’orienter la mise en œuvre des stratégies. Les partenaires qui souhaitent contribuer à mettre en œuvre ces stratégies, comme les participants aux plans conjoints pour l’habitat établis dans le cadre du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS), connaissent bien le type de planification détaillée de la mise en œuvre nécessaire pour coordonner et accomplir le travail de terrain.
Structure de la stratégie
La Section 1 de la stratégie, ci-dessous, contient de l’information générale sur la RCO et la sous-région, avec un survol des six éléments Note5de bas de page qui résument l’état de la conservation des oiseaux à l’échelle de la sous-région. La Section 2, qui fait partie de la version complète de la stratégie, fournit des renseignements plus détaillés sur les menaces, les objectifs et les mesures à prendre pour des regroupements d’espèces prioritaires, constitués selon chacun des grands types d’habitats de la sous-région. La Section 3, aussi partie de la version complète de la stratégie, présente d’autres problématiques généralisées liés à la conservation qui ne s’appliquent pas à un habitat en particulier ou qui n’ont pas été pris en compte lors de l’évaluation des menaces pour une espèce donnée, et traite des besoins en matière de recherche et de surveillance, de même que des menaces affectant les oiseaux migrateurs lorsqu’ils sont à l’extérieur du Canada. L’approche et la méthodologie sont résumées dans les annexes de la version complète, mais sont exposées plus en détail dans un document distinct (Kennedy et coll., 2012). Une base de données nationale contient toute l’information sous-jacente résumée dans la présente stratégie (disponible auprès d’Environnement et Changement climatique Canada).
Caractéristiques de la région de conservation des oiseaux 3
La région de conservation des oiseaux de la Plaine et cordillère arctiques (RCO 3) s’étend sur le nord-est de l’Alaska, l’extrémité nord du Yukon, le nord des Territoires-du-Nord-Ouest, presque tout le Nunavut, l’extrémité nord du Québec, ainsi que sur la portion de Terre-Neuve-et-Labrador qui est à l’est de la baie d’Ungava. La portion québécoise de la RCO 3 (RCO 3-Qc) couvre la péninsule d’Ungava et la région montagneuse à la frontière du Labrador (Figure 1), représentant une superficie de 206 924 km2.
Figure 1 : Couverture terrestre de la RCO 3-Qc : Plaine et cordillère arctiques.
Description longue pour la figure 1
Carte de la couverture terrestre dans la RCO 3 de la région du Québec : Plaines et cordillère arctiques. La carte comprend le nord du Québec, le nord du Labrador et une petite partie du Nunavut, principalement les extrémités sud de l'île de Baffin; les frontières des RCO adjacentes sont délimitées.
La partie ouest de la RCO 3 de la région du Québec, qui comprend la péninsule d'Ungava depuis le nord de la rivière aux Feuilles jusqu'au littoral nordique, est de loin la plus importante. La partie est de cette RCO s'étend du nord au sud le long de la frontière avec le Labrador, y compris la partie des monts Torngat se trouvant au Québec.
Les différents types d'habitat qui existent dans la région de conservation des oiseaux sont représentés sur la carte, et sont expliquées dans la légende bilingue suivante (qui apparaît à droite de la carte) :
- Coniferous/conifères
- Deciduous/feuillus
- Mixedwood/forêt mixte
- Shrubs and early successional/arbustes et régénération
- Herbaceous/herbacées
- Cultivated and managed areas/zone cultivées et aménagées
- Lichens and mosses/lichens et mousses
- Wetlands/terres humides
- Alpine/alpin
- Snow and ice/neige et glace
- Bare areas/denude
- Urban/urbain
- Water bodies /plans d’eau
- Riparian/riverain
- Coastal/côtier
Le reste du texte de la légende comprend les sources d’information pour la carte (p. ex. Couverture du sol circa 2000 (CIT, 2009)), la projection de la carte (p. ex. UTM 9 (NAD 1983)) et il y a une représentation visuelle de l'échelle de la carte.
On y trouve aussi des sources de renseignements, l'échelle et la projection de la carte. Les milieux herbacés, lichens et mousses, et les plans d'eau sont les types d'habitat les plus courants de la RCO 3 de la région du Québec.
Environnement physique
Topographie
Dans la portion de la RCO 3-Qc qui est à l’ouest de la baie d’Ungava (la Plaine arctique), le relief est vallonné et l’altitude augmente doucement d’ouest en est, variant en grande partie entre 0 et 300 m (Li et Ducruc, 1999). On y trouve les monts de Puvirnituq qui atteignent une altitude de 693 m. La portion est de la RCO (la cordillère arctique) présente un relief plus accidenté et comprend les monts Torngat, situés à la frontière du Labrador. Ces derniers incluent le mont D’Iberville (le plus haut sommet du Québec avec une altitude de 1 652 m), le mont Jacques-Rousseau (1 261 m) et le mont Qarqaaluk (1 069 m; Institut de la Statistique du Québec, 2010). Des affleurements rocheux fréquents et un pergélisol continu caractérisent l’ensemble de la RCO 3-Qc.
Hydrographie et hydrologie
Le réseau hydrographique de la portion ouest de la RCO 3-Qc inclut plusieurs rivières importantes dont les rivières aux Feuilles, Arnaud, Puvirnituq, Kogaluc et Kovik. On y trouve également d’innombrables lacs de petite et moyenne taille, ainsi que plusieurs grands lacs dont les lacs Payne (513 km2), Nantais (266 km2), Faribault (248 km2) et Tasiat (206 km2; Gouvernement du Québec, 2002). Le réseau hydrographique de la portion est de la RCO n’est pas très développé et les lacs y sont peu nombreux et de petite superficie (Li et Ducruc, 1999).
Climat
Le climat de la RCO 3-Qc est excessivement rigoureux et sec avec une température annuelle moyenne de -8,5 à -6 ° C. La température estivale moyenne varie entre 3 et 4 ° C, alors que la moyenne hivernale varie entre -20 et -16,5 ° C. Dans le nord de la RCO, la glace côtière demeure longtemps en été et les températures hivernales les plus froides peuvent atteindre -50 ° C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 200 à 300 mm dans le nord de la RCO, de 400 à 500 mm plus au sud et de 400 à 700 mm dans la portion est de la région (Groupe de travail sur la stratification écologique, 1996). La RCO 3-Qc risque d’être particulièrement affectée par les changements climatiques dans les décennies à venir. On prévoit que d’ici 2050, le nord du Québec subira une augmentation de la température annuelle moyenne de 2 à 4,5 ° C et une augmentation des précipitations allant jusqu’à 32 % (adapté de Bourque et Simonet, 2008).
Occupation du sol
La RCO 3-Qc est majoritairement recouverte de toundra arctique et est dominée par les plantes herbacées et les lichens/mousses, qui représentent respectivement 56 % et 23 % du territoire de la région (figure 1). Les innombrables plans d’eau présents dans la RCO couvrent 14 % du territoire. La tenure des terres de la RCO est essentiellement publique (Drolet et coll., 2010), alors que les principales activités humaines sont la chasse de subsistance, le piégeage et l’exploitation minière (Groupe de travail sur la stratification écologique, 1996). La RCO 3-Qc fait partie de la zone visée par l’initiative de développement nordique du gouvernement du Québec, dont l’objectif est de développer de façon durable le potentiel économique du Nord du Québec. Les secteurs économiques visés par le Plan Nord dans la RCO 3-Qc comprennent l’exploitation minière, l’énergie et le tourisme (Gouvernement du Québec, 2013). Le gouvernement du Québec s'est engagé à consacrer 50 % du territoire du développement nordique à la protection de l'environnement, à la sauvegarde de la biodiversité, et à la mise en valeur du patrimoine naturel. La mise en œuvre de cette initiative pourrait éventuellement modifier le portrait de la RCO 3-Qc.
Environnement biologique
Végétation
La RCO 3-Qc est représentée par deux sous-zones de végétation : celle de la toundra forestière au sud de la RCO (représentant < 1 % du territoire) et celle du Bas-Arctique dans tout le reste de la région (Ministère des Ressources naturelles, 2013). La toundra forestière représente une transition entre la zone boréale et la zone arctique et correspond ici à la limite des arbres. Le paysage y est dominé par des landes arbustives parsemées de bosquets d’épinettes noires rabougries.
La croissance végétale dans le Bas-Arctique est restreinte par les conditions climatiques rigoureuses qui y règnent et la présence continue du pergélisol. Deux types de végétation représentent cette sous-zone dans la RCO 3-QC : la toundra arctique arbustive dans la majeure partie de la RCO et la toundra arctique herbacée à l’extrémité nord de la région. La toundra arctique arbustive est caractérisée par un couvert végétal ne dépassant généralement pas deux mètres de hauteur et qui est composé d’arbrisseaux (par exemple, le bouleau nain et différentes espèces de saules), de plantes herbacées (principalement des graminées), de mousses et de lichens. Dans la toundra arctique herbacée, le roc et le sol minéral sont souvent dénudés et les arbustes se font rares, la végétation étant dominée par des cypéracées et des graminées qui se mêlent aux mousses et aux lichens.
Faune
Les conditions climatiques sévères de la RCO 3-Qc limitent le nombre d’espèces animales qui s’y reproduisent et s’y alimentent. Les mammifères représentatifs incluent le caribou des bois (écotype toundrique), le lièvre arctique, le lemming d’Ungava, le renard arctique et le loup. Le carcajou, une espèce « Menacée » au Québec et « en Voie de disparition » au Canada, et l'ours blanc, une espèce « Vulnérable » au Québec et « Préoccupante » au Canada, sont d’autres mammifères caractéristiques de la RCO 3-Qc (Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, 2013; Registre public des espèces en péril, 2012). Les espèces de poissons représentatives incluent l’omble chevalier, le grand corégone, le touladi et le saumon atlantique (Li et Ducruc, 1999). La RCO 3-Qc ne comprend aucun amphibien ou reptile.
L’avifaune de la RCO 3-Qc ne compte que 65 espèces, mais certaines d’entre elles ne nichent nulle part ailleurs au Québec ou seulement en faible abondance juste au sud de la RCO. Ces dernières incluent le Harfang des neiges, le Traquet motteux, le Plectrophane des neiges, le Plectrophane lapon, l’Eider à tête grise, l’Eider à duvet, le Cygne siffleur et le Pluvier bronzé (Aubry et Cotter, 2007; Drolet et coll., 2010; Lepage et coll., en préparation). D’autres espèces caractéristiques de la RCO 3-Qc incluent l’Oie des neiges, le Harelde kakawi, le Faucon gerfaut, la Buse pattue, le Pluvier semipalmé, le Bécasseau variable et le Guillemot de Brünnich.
Environnement humain
La RCO 3-QC est la moins peuplée des RCO du Québec. Elle compte environ 7 500 habitants (adapté de Statistique Canada, 2012) qui sont majoritairement autochtones (Inuits) et qui sont répartis dans neuf communautés. Les plus importantes communautés sont Puvirnituq (1 700 habitants), Inukjuak (1 600) et Salluit (1 350).
Aires protégées et désignées
Environ 12 % du territoire de la RCO 3-Qc est représenté par des aires protégées (figure 2). On y trouve deux parcs nationaux québécois (responsabilité du Ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs), soit le parc national des Pingualuit et le parc national Kuururjuaq, qui couvrent ensemble une superficie de 5 594 km2. La RCO 3-Qc inclut également l’entièreté des réserves de parc national du Québec des Monts-de-Puvirnituq et du Cap-Wolstenholme, ainsi que 51 % de la réserve de parc national du Québec de la Baie-aux-Feuilles. Ces réserves représentent ensemble une superficie de 6 408 km2. Les autres aires protégées comprises dans cette RCO sont cinq réserves de biodiversité projetées (responsabilité du Ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs) qui couvrent ensemble une superficie de 7 406 km2.
Enfin, la RCO 3-Qc abrite également des sites désignés qui n’ont pas de statut légal de protection. On compte ainsi huit Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) qui représentent ensemble une superficie de 4 345 km2 et dont certaines engloblent en partie des réserves de biodiversité projetées.
Figure 2 : Carte des aires protégées et désignées dans la RCO 3-Qc : Plaine et cordillère arctiques.
Description longue pour la figure 2
Carte des aires protégées et d'autres aires désignées dans la RCO 3 de la région du Québec : Plaines et cordillère arctiques. La carte comprend le nord du Québec, le nord du Labrador et une petite partie du Nunavut, principalement les extrémités sud de l'île de Baffin. Les frontières des RCO adjacentes sont délimitées. La partie ouest de la RCO 3 de la région du Québec, qui comprend la péninsule d'Ungava depuis le nord de la rivière aux Feuilles jusqu'au littoral nordique, est de loin la plus importante. La partie est de cette RCO s'étend du nord au sud le long de la frontière avec le Labrador, y compris la partie des monts Torngat se trouvant au Québec.
Les différents types d'aires protégées qui existent dans la région de conservation des oiseaux sont représentés sur la carte, et sont expliquées dans la légende bilingue suivante (qui apparaît à droite de la carte) :
Protected and other designated areas/Aires protégées et autres aires désignées.
Protected areas/Aires protégées
- Parks Canada/Parcs Canada
- Provincial/Provincial
- Provincial-projected/Provincial-projetée
Il y a également une représentation visuelle de l’échelle de la carte dans la légende, ainsi que la projection de la carte (p.ex. UTM 9 (NAD 1983)).
Deux parcs provinciaux, de même qu'un certain nombre de réserves provinciales et de réserves de biodiversité proposées sont visibles. Il existe également plusieurs Zones importantes pour la conservation des oiseaux dans l'ensemble de la région.
Section 1 : Aperçu des résultats - tous les oiseaux, tous les habitats
Élément 1 : Évaluation des espèces prioritaires
Les stratégies de conservation des oiseaux établissent quelles sont les « espèces prioritaires » parmi toutes les espèces d’oiseaux régulièrement observées dans chaque sous-région de conservation des oiseaux. Les espèces qui sont vulnérables en fonction de la taille de leur population, de leur répartition, des tendances démographiques, de leur abondance et des menaces font partie des espèces prioritaires, puisque leur « conservation » est préoccupante. Sont incluses également quelques espèces largement réparties et abondantes, considérées comme des espèces « d’intendance ». Les espèces d’intendance sont incluses parce qu’elles illustrent parfaitement l’avifaune nationale ou régionale, ou du fait qu’une forte proportion de leur aire de distribution ou de leur population continentale se situe dans la sous-région. La conservation de plusieurs de ces espèces peut s’avérer quelque peu préoccupante, alors que d’autres peuvent n’exiger pour l’instant aucun effort particulier de conservation. Les espèces dont la « gestion » est préoccupante sont aussi incluses comme espèces prioritaires lorsqu’elles ont atteint (ou dépassé) l’objectif de population fixé, mais nécessitent une gestion continue en raison de leur importance socioéconomique comme espèces d’intérêt cynégétique ou en raison de leurs effets sur d’autres espèces ou habitats.
Cette opération de détermination des priorités a pour but de focaliser les efforts de mise en œuvre sur les enjeux les plus importants pour l’avifaune canadienne. Le tableau 1 dresse la liste complète de toutes les espèces prioritaires et indique le motif de leur inclusion. Les tableaux 2 et 3 résument le nombre d’espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, par groupe d’oiseaux et selon la justification de leur statut prioritaire.
La méthode standardisée de sélection des espèces prioritaires a permis d’identifier de façon préliminaire 29 espèces, sous-espèces ou populations (appelées « espèce » pour la suite du document) prioritaires parmi les 65 espèces présentes dans la RCO 3-Qc. Une révision de cette liste préliminaire par les experts régionaux a mené à l’exclusion de sept espèces pré-sélectionnées et l’ajout de trois autres, menant ainsi à la détermination finale de 25 espèces prioritaires (tableau 1).
Les 25 espèces prioritaires identifiées ne sont pas distribuées également entre les quatre groupes d’oiseaux. Les dix espèces d’oiseaux terrestres en font le groupe le plus représenté avec 40 % de toutes les espèces prioritaires de la RCO 3-Qc (tableau 2), un portrait représentatif de l’importance des oiseaux terrestres dans cette région puisqu’ils comptent pour 34 % de toutes les espèces présentes. Ce sont respectivement 50 % (cinq espèces), 21 % (trois espèces) et 37 % (sept espèces) des espèces d’oiseaux de rivage, d’oiseaux aquatiques et de sauvagine présentes dans la RCO 3-Qc qui ont été désignées prioritaires.
Près de la moitié des espèces prioritaires (48 %) ont été identifiées pour des raisons de conservation (tableau 1; cellules ombragées). Parmi celles-ci se retrouvent quatre espèces possédant un statut d’espèce en péril, que ce soit au niveau provincial selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables, ou au niveau national selon la Loi sur les espèces en péril (LEP). Trois espèces ont un statut en péril aux niveaux provincial et national (Bécasseau maubèche (rufa), Faucon pèlerin (anatum/tundrius) et Hibou des marais), tandis qu’une quatrième a uniquement le statut d’espèce en péril au niveau provincial (Aigle royal). Hormis les espèces de conservation, 13 ont été désignées prioritaires pour des raisons d’intendance (tableau 1; cellules non ombragées).
Tableau 1 : Espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, objectifs de population et justification du statut prioritaire. Version accessible de Tableau 1.
Groupe d’oiseaux | Nombre total d’espèces | Nombre total d’espèces prioritaires | Pourcentage des espèces désignées prioritaires | Pourcentage de la liste d’espèces prioritaires |
---|---|---|---|---|
Oiseaux terrestres | 22 | 10 | 45 % | 40 % |
Oiseaux de rivage | 10 | 5 | 50 % | 20 % |
Oiseaux aquatiques | 14 | 3 | 21 % | 12 % |
Sauvagine | 19 | 7 | 37 % | 28 % |
Total | 65 | 25 | 38 % | 100 % |
Motif d’inclusiona | Oiseaux terrestres | Oiseaux de rivage | Oiseaux aquatiques | Sauvagine |
---|---|---|---|---|
COSEPACb | 2 | 1 | 0 | 0 |
Espèce inscrite à la LEP fédéralec | 2 | 1 | 0 | 0 |
Espèce en péril à l’échelle provincialed | 3 | 1 | 0 | 0 |
Espèce préoccupante à l’échelle nationale/continentalee | 5 | - | - | - |
Espèce préoccupante à l’échelle régionalee | 0 | - | - | - |
Intendance continentalee | 7 | - | - | - |
Intendance régionalee | 5 | - | - | - |
Catégorie de conservationf | - | 5 | - | - |
Niveau de prioritég | - | - | 3 | - |
PNAGSh | - | - | - | 4 |
Revue des expertsi | 0 | 0 | 0 | 3 |
a Une même espèce peut figurer à la liste des espèces prioritaires pour plus d’un motif. Certains motifs d’inclusion ne s’appliquent pas à certains groupes d’oiseaux (indiqué par « - »).
b La mention COSEPAC désigne une espèce considérée comme en Voie de Disparition, Menacée ou Préoccupante selon l’évaluation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.
c Espèce inscrite à l’Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril comme étant en Voie de Disparition, Menacée ou Préoccupante.
d La mention Espèce en péril à l’échelle provinciale désigne une espèce inscrite comme Menacée, Vulnérable ou Susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (Québec).
e Voir le tableau 1.
f La mention Catégorie de conservation désigne une espèce classée selon le Plan canadien de conservation des oiseaux de rivage (Donaldson et coll., 2000) comme ayant une catégorie de conservation de 5, 4a, 4b ou 3a au niveau des États-Unis et du Canada.
g La mention Niveau de priorité désigne une espèce classée selon le Plan de conservation des oiseaux aquatiques du Canada (Milko et coll., 2003) comme ayant un niveau de catégorie de 1 ou 2.
h La mention PNAGS désigne une espèce classée selon le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (Comité du Plan, 2004) comme présentant un besoin Modérément élevé, Élevé ou Très élevé de conservation ou de surveillance en tant qu’oiseau nicheur ou non nicheur dans la RCO.
i Espèces qui ne répondaient pas aux critères de base mais qui ont été rajoutées par les experts.
Élément 2 : Habitats importants pour les espèces prioritaires
La détermination des besoins généraux en matière d’habitat de chaque espèce prioritaire dans la RCO permet de regrouper les espèces qui, sur le plan de l’habitat, présentent les mêmes problèmes de conservation ou nécessitent les mêmes mesures. Si un grand nombre d’espèces prioritaires associées à la même catégorie d’habitat font face à des problèmes de conservation similaires, alors la mise en place de mesures de conservation dans cette catégorie d’habitat pourrait profiter aux populations de plusieurs espèces prioritaires. Les stratégies s’appliquant aux RCO utilisent une version modifiée des catégories de couverture terrestre standard établies par les Nations Unies (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 2000) pour classer les habitats, et les espèces ont souvent été assignées à plus d’une catégorie d’habitat.
Dans la RCO 3-Qc, sept catégories d’habitat sont utilisées par les espèces prioritaires (figure 3). Bien qu’elle ne représente que 0,2 % de la couverture territoriale de la RCO, la catégorie d’habitat « arbustes et régénération » est utilisée par le plus grand nombre d’espèces prioritaires avec neuf (toutes des oiseaux terrestres), soit 36 % de l’ensemble des espèces prioritaires. La catégorie « zones dénudées » est également marginale en terme de superficie de la RCO qu’elle couvre (moins de 0,01 %), mais elle est tout de même utilisée par huit espèces prioritaires (32 %), toutes des oiseaux terrestres.
Les catégories d’habitat « zones riveraines » et « milieux humides » arrivent toutes deux au troisième rang des catégories d’habitat les plus fréquentées par les espèces prioritaires (avec chacune sept espèces pour 28 % des espèces prioritaires). Ces deux types d’habitat sont surtout utilisés par des oiseaux de rivage et des espèces de sauvagine.
Les autres catégories d’habitat utilisées par les espèces prioritaires sont les zones côtières (par 24 % des espèces prioritaires), les plans d’eau (16 %) et les herbacées (4 %). Les zones côtières sont fréquentées par tous les groupes d'oiseaux à l’exception des oiseaux terrestres, alors que les plans d’eau sont utilisés par des oiseaux aquatiques et une espèce de sauvagine. La catégorie d’habitat « herbacées » est utilisée par une seule espèce prioritaire, le Pluvier bronzé, alors qu’il s’agit pourtant de l’habitat dominant de cette RCO, occupant 56 % de la superficie.
Consultez la Section 2 de la version complète de la stratégie pour plus de détails sur les espèces prioritaires, les menaces et les actions de conservation concernant chacune des catégories d’habitat présentes dans la RCO 3-Qc.
Figure 3 : Pourcentage des espèces prioritaires utilisant chaque catégorie d’habitat dans la RCO 3-Qc.
Nota : Le total est supérieur à 100 % du fait que chaque espèce peut être assignée à plus d’un habitat.
Description longue pour la figure 3
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque type d'habitat (axe des ordonnées; arbustes et régénération, herbacées, zones dénudées, milieux humides, plans d’eau, zones côtières et zones riveraines) dans la RCO 3 de la région du Québec. Remarque : Le total est supérieur à 100 %, car chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.
Catégorie d’habitat | Pourcentage |
---|---|
Arbustes et régénération | 36 |
Herbacées | 4 |
Zones dénudées | 32 |
Milieux humides | 28 |
Plans d'eau | 16 |
Zones côtières | 24 |
Zones riveraines | 28 |
Élément 3 : Objectifs en matière de population
Les objectifs en matière de population nous permettent de mesurer et d’évaluer les réussites des mesures de conservation. Les objectifs de cette stratégie sont assignés à des catégories et se fondent sur une évaluation quantitative ou qualitative des tendances dans les populations des espèces. Si cette tendance est inconnue pour une espèce, l’objectif choisi est « évaluer et maintenir », assorti d’un objectif de surveillance. Pour toute espèce inscrite en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) ou d’une loi provinciale ou territoriale sur les espèces en péril, les stratégies de conservation des oiseaux renvoient aux objectifs en matière de population établis dans les programmes de rétablissement et les plans de gestion existants. La mesure ultime du succès de la conservation résidera dans le degré d’atteinte des objectifs démographiques au cours des 40 prochaines années. Les objectifs en matière de population actuels ne tiennent pas compte du caractère réalisable de l’atteinte des objectifs, mais sont pris comme des références en regard desquelles le progrès sera mesuré.
L’objectif « Évaluer/Maintenir » est celui qui a été attitré au plus grand nombre d’espèces prioritaires de la RCO 3-Qc (48 % des espèces prioritaires; figure 4). Pour toutes les espèces ayant cet objectif, il existe un manque d’information sur les paramètres biologiques ou démographiques nécessaires à une gestion adaptée des populations. C’est également le cas pour les espèces ayant l’objectif de maintenir les populations à leur niveau actuel (16 % des espèces prioritaires).
Un objectif de rétablissement a été attitré à 16 % des espèces prioritaires, reflétant ainsi la proportion d’espèces prioritaires de la RCO 3-Qc inscrites à l’Annexe 1 de la LEP ou possédant un statut « Menacée » ou « Vulnérable » selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. En plus de ces objectifs de rétablissement qui visent tous un redressement des populations en péril, des objectifs d’augmentation des populations ont également été attitrés à 20 % des espèces prioritaires sous les catégories « Augmenter », « Augmenter de 50 % » et « Augmenter de 100 % ». Globalement, c’est donc 36 % des espèces prioritaires identifiées dans la RCO 3-Qc qui sont associées à un objectif relié à un accroissement de leurs populations.
Figure 4 : Pourcentage des espèces prioritaires par catégorie d’objectifs en matière de population dans la RCO 3-Qc.
Description longue pour la figure 4
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque objectif en matière de population (axe des ordonnées; objectif de rétablissement, augmenter de 100 %, augmenter de 50 %, augmenter, évaluer/maintenir, maintenir) dans la RCO 3 de la région du Québec.
Objectif de population | Pourcentage |
---|---|
Objectif de rétablissement | 16 |
Augmenter de 100 % | 4 |
Augmenter de 50 % | 4 |
Augmenter | 12 |
Évaluer / Maintenir | 48 |
Maintenir | 16 |
Élément 4 : Évaluation des menaces pour les espèces prioritaires
Le processus d’évaluation des menaces définit les menaces qui, croit-on, ont un effet sur les populations de différentes espèces prioritaires. Une ampleur relative (faible, moyenne, élevée, très élevée) est assignée à ces menaces en fonction de leur portée (proportion de l’aire de répartition de l’espèce qui est touchée par la menace dans la sous-région) et de leur gravité (impact relatif de la menace sur la population de l’espèce prioritaire). Cette façon de faire nous permet de nous concentrer sur les menaces susceptibles de provoquer le plus grand impact sur des groupes d’espèces ou dans de grandes catégories d’habitats. Dans la documentation, il se peut que certains problèmes de conservation bien connus (comme la prédation par les chats domestiques ou les changements climatiques) ne soient pas recensés comme des menaces importantes pour les populations d’une espèce prioritaire donnée et ne soient donc pas pris en compte dans l’évaluation des menaces. Ces problèmes méritent malgré tout d’être abordés dans les stratégies de conservation, en raison du grand nombre d’oiseaux touchés dans plusieurs régions du Canada. Nous avons incorporé ces enjeux dans une section distincte intitulée Problématiques généralisées, sans toutefois leur attribuer une cote, contrairement aux autres menaces.
Un total de 78 menaces classées dans six catégories et sept sous-catégories ont été identifiées et sont résumées à la figure 5. La catégorie « 12. Autres menaces directes », représentée par la sous-catégorie « 12.1 Manque d’information », est celle qui est la plus fréquemment associée aux espèces prioritaires de la RCO 3-Qc, comprenant 60 % de toutes les menaces identifiées et ayant une ampleur relative globale « Faible » (tableau 4). Cette catégorie est composée d’éléments liés au manque d’information sur les paramètres biologiques ou démographiques nécessaires à une gestion adaptée des populations et par la présence d’espèces en péril dont les programmes de rétablissement ou plans de gestion ne sont pas finalisés. Parmi les quatre espèces en péril présentes dans la RCO 3-Qc, seulement une possède un programme de rétablissement final au moment de la rédaction de cette stratégie. Un besoin accru d’information a été soulevé pour les 25 espèces prioritaires qui fréquentent la RCO 3-Qc.
La catégorie « 11. Changements climatiques et temps violent » arrive au deuxième rang quant au pourcentage de menaces touchant les espèces prioritaires de la RCO 3-Qc avec 14 %. Cette catégorie d’ampleur relative globale « Élevée » (tableau 4) est essentiellement représentée par la sous-catégorie « 11.5 Autres répercussions » qui comprend comme menace la fréquence plus élevée d’événements climatiques défavorables susceptibles d’affecter la migration, le succès reproducteur, la phénologie de nidification ou la disponibilité de proies (figure 5).
La catégorie « 3. Production d'énergie et exploitation minière » compte 12 % de toutes les menaces identifiées et possède une ampleur relative globale « Moyenne » (tableau 4). Cette catégorie est représentée par la sous-catégorie « 3.2 Exploitation minière et de carrières » dont la seule menace est la perte et la dégradation de l’habitat par les projets miniers.
La sous-catégorie « 5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres » comprend 10 % de toutes les menaces identifiées et est la seule de la catégorie globale « 5. Utilisation des ressources biologiques », dont l’ampleur relative globale est « Faible » (tableau 4). L’unique menace comprise dans cette sous-catégorie est le manque de connaissances sur l'ampleur de la chasse de subsistance et ses impacts sur les populations d'oiseaux.
La sous-catégorie « 8.2 Espèces indigènes problématiques » ne représente que 3 % des menaces présentes dans la RCO 3-Qc (figure 5). L’unique menace associée à cette sous-catégorie, et par le fait même à l’ensemble de la catégorie « 8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques », a trait aux épidémies de choléra aviaire. La catégorie 8 obtient une ampleur relative globale « Faible » pour la RCO 3-Qc (tableau 4).
Enfin, la catégorie « 9. Pollution » n’inclut que 1 % des menaces identifiées et a une ampleur relative globale « Faible » (tableau 4). L’unique sous-catégorie présente dans cette catégorie est « 9.2 Effluents industriels et militaires » et comprend comme menace les déversements d’hydrocarbures (figure 5).
Parmi les sept grandes catégories d’habitats de la RCO 3-Qc, trois sont affectées par des menaces d’une ampleur globale « Moyenne ». Il s’agit des milieux humides, des zones côtières et des zones riveraines (tableau 4). Les zones côtières sont affectées par les six catégories de menaces présentes dans cette RCO et sont exposées à des menaces d’ampleur relative « Élevée » provenant des changements climatiques et du temps violent (catégorie 11). Cette catégorie de menaces affecte également les milieux humides (ampleur relative « Élevée ») et les zones riveraines (ampleur relative « Moyenne »). Ces trois catégories d’habitat subissent aussi des impacts d’ampleur relative « Moyenne » de la production d'énergie et de l’exploitation minière (catégorie 3). Les autres catégories d’habitat de la RCO 3-Qc sont affectées par des menaces d’une ampleur globale « Faible ».
La Section 2 de la version complète de la stratégie présente plus de détails sur les menaces associées aux différentes catégories d’habitat. Les menaces affectant les espèces prioritaires lorsqu’elles sont à l’extérieur du Canada en dehors de la saison de reproduction ont également été évaluées et sont décrites dans la section « Menaces à l’extérieur du Canada », dans la version complète de la stratégie.
Figure 5 : Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 3-Qc, par sous-catégorie de menaces.
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO 3-Qc (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la RCO 3-Qc et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d’habitation, la barre indiquerait 10 %). Les barres sont divisées de manière à montrer la répartition de l’ampleur - Faible (F), Moyenne (M), Élevée (É) et Très Élevée (TÉ) - des différentes menaces à l’intérieur de chaque sous-catégorie. L’ampleur globale de la sous-catégorie de menaces pour la RCO 7-Qc est indiquée à l’extrémité de chaque barre.
Description longue pour la figure 5
Un graphique à barres horizontales indiquant le pourcentage de menaces déterminées pour les espèces prioritaires (axe des abscisses) à l'intérieur de la RCO 3 de la région du Québec par sous-catégorie de menaces (axe des ordonnées; exploitation minière et de carrières, évolution et altération de l'habitat, etc.).
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO 3 (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la RCO 3, et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 Zones urbaines et d’habitations, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d’ombrage dans les barres (TÉ = très élevée, É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l’ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la région de conservation des oiseaux.
Sous-catégorie de menaces | F | M | E | TE |
---|---|---|---|---|
3.2 Exploitation minière et de carrières | 0 | 12 | 0 | |
5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres | 8 | 3 | 0 | |
8.2 Espèces indigènes problématiques | 0 | 3 | 0 | |
9.2 Effluents industriels et militaires | 1 | 0 | 0 | |
11.1 Évolution et altération de l'habitat | 0 | 0 | 1 | |
11.5 Autres répercussions | 0 | 0 | 13 | |
12.1 Manque d'information | 60 | 0 | 0 |
Catégories de menaces | Catégories d'habitats Arbustes et régénération |
Catégories d'habitats Herbacées |
Catégories d'habitats Zones dénudées |
Catégories d'habitats Milieux humides |
Catégories d'habitats Plans d'eau |
Catégories d'habitats Zones côtières |
Catégories d'habitats Zones riveraines |
Catégories d'habitats Classement global |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement global | F | F | F | M | F | M | M | |
3. Production d'énergie et exploitation minière | F | M | M | M | M | |||
5. Utilisation des ressources biologiques | F | M | F | |||||
8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques | M | F | ||||||
9. Pollution | F | F | ||||||
11. Changements climatiques et temps violent | M | É | É | M | É | |||
12. Autres menaces directes | F | F | F | F | F | F | F | F |
Élément 5 : Objectifs en matière de conservation
Des objectifs de conservation ont été conçus en vue de contrer les menaces et de fournir les renseignements manquants sur les espèces prioritaires. Ces objectifs décrivent les conditions environnementales ainsi que le travail de recherche et de surveillance jugés nécessaires pour progresser vers les objectifs démographiques et comprendre les problèmes de conservation sous-jacents pour les espèces aviaires prioritaires. À mesure qu’ils seront atteints, les objectifs de conservation vont collectivement contribuer à l’atteinte des objectifs démographiques. Dans la mesure du possible, les objectifs de conservation ont été élaborés pour profiter à plusieurs espèces et/ou pour lutter contre plus d’une menace.
Les objectifs de conservation ont été groupés sous sept catégories et sont présentés à la figure 6. Dans la RCO 3-Qc, 58 % des objectifs de conservation suggérés se retrouvent dans la catégorie « 7. Améliorer la compréhension» (de l’état de la population, des facteurs limitatifs et de l’atténuation). La très grande majorité des objectifs présents sous cette catégorie provient de la sous-catégorie « 7.1 Améliorer la surveillance de la population/démographie », alors que les autres objectifs sont associés à la sous-catégorie « 7.2. Améliorer la surveillance des prises ». Ceci démontre un besoin de surveillance accrue des espèces prioritaires de cette RCO.
L’objectif « 6. Gérer en fonction des changements climatiques» vient au deuxième rang avec 14 % de l’ensemble des objectifs de conservation suggérés et ne comprend qu’une seule sous-catégorie, soit « 6.2. Gérer en fonction de la résilience des habitats face aux changements climatiques ».
Pour 11 % des objectifs, le but visé est d’assurer des habitats adéquats (catégorie 1). Cette catégorie d’objectif ne contient qu’une seule sous-catégorie, « 1.1 Veiller à ce que les politiques et les pratiques en lien avec l’utilisation des ressources et du territoire conservent ou améliorent l’habitat des oiseaux », et concerne les herbacées, les milieux humides, les zones côtières et les zones riveraines.
L’objectif « 3. Gérer des espèces particulières » compte pour 10 % de tous les objectifs soulevés pour la RCO 3-Qc. La totalité des objectifs de cette catégorie provient de la sous-catégorie « 3.4 Mettre en œuvre des plans de rétablissement pour les espèces en péril ».
Enfin, l’objectif « 2. Réduire la mortalité et accroître la productivité » représente 7 % des objectifs de conservation suggérés et est composé des sous-catégories « 2.3. Réduire la mortalité et/ou les effets sous-létaux de la pollution par les hydrocarbures » et « 2.6. Réduire la propagation des maladies ». Aucun objectif n’a été assigné aux catégories « 4. Réduire les perturbations » et « 5. Assurer un approvisionnement adéquat en nourriture » dans la RCO 3-Qc.
Figure 6 : Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d’objectifs de conservation de la RCO 3-Qc.
Nota : L’objectif « 7. Améliorer la compréhension », signifie améliorer la compréhension de l’état de la population, des facteurs limitatifs et de l’atténuation.
Description longue pour la figure 6
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de tous les objectifs de conservation (axe des abscisses) qui sont assignés à chaque catégorie d’objectifs de conservation (axe des ordonnées; assurer des habitats adéquats, réduire les perturbations, etc.) dans la RCO 3 de la région du Québec.
Objectif de conservation | Pourcentage |
---|---|
1. Assurer des habitats adéquats | 11 |
2. Réduire la mortalité et accroître la productivité | 7 |
3. Gérer des espèces particulières | 10 |
4. Réduire les perturbations | 0 |
5. Assurer un approvisionnement adéquat en nourriture | 0 |
6. Gérer les changements climatiques | 14 |
7. Améliorer la compréhension | 58 |
Élément 6 : Mesures recommandées
Les mesures recommandées ont trait aux activités sur le terrain qui contribueront à l’atteinte des objectifs de conservation (voir figure 7). Ces mesures sont généralement établies d’un point de vue stratégique, au lieu d’être hautement détaillées et directives (voir l’Annexe 2). Dans la mesure du possible, les mesures recommandées ont été élaborées pour bénéficier à plusieurs espèces et/ou pour lutter contre plus d’une menace. Les mesures recommandées renvoient à celles présentées dans les documents de rétablissement des espèces en péril à l’échelle fédérale, provinciale ou territoriale (ou étayent ces mesures), mais sont habituellement plus générales que celles élaborées pour une seule espèce.
La figure 7 illustre que 51 % des mesures recommandées dans la RCO 3-Qc sont regroupées dans la sous-catégorie « 8.2 Surveillance ». La fréquence élevée de cette recommandation relève principalement du fait qu’il existe un manque d’information sur les paramètres biologiques ou démographiques de toutes les espèces prioritaires de cette RCO. Les mesures suggérées dans cette catégorie consistent, entre autres, à développer et mettre en œuvre un programme de surveillance à long terme des oiseaux nicheurs de l'Arctique, à maintenir le programme actuel de baguage de la Bernache du Canada (population de l’Atlantique) ainsi qu’à l’élargir en incluant les autres espèces prioritaires de sauvagine de la RCO, à actualiser le Suivi de la sauvagine du Nord du Québec (SNOR), à mettre en œuvre le protocole du Programme de surveillance régionale et internationale des oiseaux de rivage (PRISM) et y inclure les espèces terrestres. Pour plus de détails à ce sujet, consulter la Section 3 dans la version complète de la stratégie.
La sous-catégorie « 8.1 Recherche » est la deuxième plus importante, regroupant 13 % de toutes les mesures recommandées. Cette dernière est également reliée au manque d’information sur les espèces prioritaires de la RCO 3-Qc et inclut comme mesure de développer des projets de recherche pour combler les lacunes dans les connaissances relatives aux impacts des changements climatiques sur les oiseaux du Bas-Arctique. Une autre mesure recommandée de cette sous-catégorie est le développement de projets de recherche pour combler les lacunes dans les connaissances relatives aux liens entre les sites de reproduction, de mue et d’hivernage des canards afin de distinguer leurs différentes populations.
La sous-catégorie « 5.3 Normes et bonnes pratiques du secteur privé » concerne le secteur minier et regroupe 11 % de toutes les actions de conservation suggérées. Les mesures recommandées consistent à encourager l’adoption de méthodes d’opération plus écologiques et à appliquer les mesures d’atténuation et d’évitement identifiées dans les évaluations environnementales des projets.
Les sous-catégories « 2.3 Restauration de l'habitat et des processus naturels » et
« 6.2 Substitution » représentent chacune 7 % des mesures recommandées. La sous-catégorie 2.3 touche particulièrement les milieux humides et les zones côtières et concerne principalement la restauration de l’habitat à la fin de l’exploitation des sites. L’unique mesure recommandée de la sous-catégorie 6.2 consiste à encourager la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le rétablissement des espèces (3.2) inclut 6 % des mesures recommandées et concerne principalement le développement et la mise en œuvre de programmes de rétablissement ou de plan de gestion pour les espèces en péril.
La protection de sites ou de zones (1.1) comprend 4 % des actions de conservation suggérées et concerne les milieux humides, les zones côtières et les zones riveraines. Les mesures recommandées de cette sous-catégorie visent à la protection de l’habitat (par exemple, les sites importants de nidification et de repos) par l’attribution d’un statut légal de conservation ou par l’intendance afin de minimiser les impacts des menaces provenant du secteur minier.
Enfin, la sous-catégorie « 5.4 Conformité et application de la loi » représente seulement 1 % des mesures recommandées et consiste à prévenir les déversements de déchets huileux dans l'océan par les navires en promouvant la conformité à la législation fédérale.
De plus amples détails sur les mesures recommandées en fonction des différentes catégories d’habitat sont présentés à la Section 2 de la version complète de la stratégie.
Figure 7 : Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans la RCO 3-Qc.
Les sous-catégories « Recherche » et « Surveillance » s’appliquent à des espèces données pour lesquelles on a besoin de plus d’information avant d’établir des mesures de conservation. Voir la section « Besoins en matière de recherche et de surveillance des populations » dans la version complète de la stratégie pour connaître les exigences en matière de recherche et de surveillance à grande échelle.
Description longue pour la figure 7
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de mesures recommandées (axe des abscisses) par sous-catégorie des mesures recommandées (axe des ordonnées; protection de sites ou de zones, rétablissement des espèces, etc.) dans la RCO 3 de la région du Québec.
Mesure recommandée | Pourcentage |
---|---|
1.1 Protection de sites ou de zones | 4 |
2.3 Restauration de l'habitat et des processus naturels | 7 |
3.2 Rétablissement des espèces | 6 |
5.3 Normes et bonnes pratiques du secteur privé | 11 |
5.4 Conformité et application de la loi | 1 |
6.2 Substitution | 7 |
8.1 Recherche | 13 |
8.2 Surveillance | 51 |
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