Ginseng à cinq folioles : avis de commerce non préjudiciable

Publié octobre 2007 - Révisé 17-02-2014

Avis de commerce non préjudiciable (Non-Detriment Finding (Avis d'exportation non préjudiciable (NDF))) pour Panax quinquefolius L. (Ginseng à cinq folioles) pour le Canada

Le ginseng à cinq folioles est inscrit à l'Annexe II de la Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES)). Les permis d'exportation sont requis pour les racines entières et tranchées et les parties de racines.

Résumé de l'avis

L'exportation de ginseng à cinq folioles sauvage est jugée préjudiciable Note1.

  • Le ginseng à cinq folioles est largement réparti dans l'est de l'Amérique du Nord. Par contre, sa présence est peu fréquente et fragmentée dans l'ensemble de son aire de répartition. L'abondance est faible au Canada : seules 49 des 418 populations enregistrées sont viables, et les populations ont tendance à décliner. Au moins 369 des 418 populations sont soit : disparues du pays, non viables ou en déclin.

  • Dans le cadre de la Loi sur les espèces en péril , le ginseng à cinq folioles est considéré par le gouvernement fédéral comme étant en voie de disparition. Il est par conséquent protégé sur le territoire domanial. Il est considéré comme étant en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario de 2007, qui interdit la récolte et le commerce du ginseng à cinq folioles sauvage ainsi que la culture, la récolte et le commerce du ginseng sauvage, du ginseng provenant de la dispersion de graines à l'état sauvage, et du ginseng cultivé en forêt. Au Québec, le ginseng est considéré comme une espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables , qui interdit la récolte et le commerce du ginseng sauvage. Il s'agit des plus hauts niveaux de risque dans les deux provinces.

  • Un plan de conservation visant à identifier les actions à mener en priorité en vue de sauvegarder les populations sauvages au Québec est en cours d'élaboration en vue d'atteindre les objectifs de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables . En Ontario, des directives de gestion des forêts ont également été élaborées pour assurer la protection du ginseng à cinq folioles pendant le déroulement des activités forestières.

  • Prévenir la récolte à l'état sauvage est très problématique en raison de la facilité d'accès aux sites et du besoin de surveillance continue. L'élimination de la menace que pose la cueillette sur la survie du ginseng sauvage est difficile, car la demande et la valeur du ginseng sauvage et du ginseng cultivé ayant les caractéristiques du ginseng sauvage sont plus élevées, et car il est difficile de distinguer les deux.

  • C'est parce qu'il existe un commerce pour cette espèce que la cueillette a lieu et qu'elle pose une menace. On trouve quatre types de ginseng au Canada : ginseng sauvage, ginseng provenant de la dispersion de graines à l'état sauvage, cultivé en forêt, et cultivé en champ. Selon les données de Statistiques Canada et du département de l'Agriculture des États-Unis sur l'exportation du ginseng, la demande pour le ginseng cultivé et le ginseng sauvage demeure élevée et on s'attend à ce que cette tendance se maintienne. La valeur du ginseng sauvage demeure élevée, bien plus que celle du ginseng cultivé (en particulier en ce qui a trait à la vente au détail).

  • L'exportation de ginseng sauvage est interdite au Canada depuis 1989. La récolte de ginseng sauvage et son exportation sont permises aux États-Unis (90 600 kilogrammes (kg)), soit environ 41 494 800 racines pour un total de 36 291 000 $ United States (États-Unis (US)) en 2009 Note2signalés à l'exportation). Au Canada, on exporte principalement des racines cultivées en champ (2 670 000 kg pour un total de 70 219 771 $ Canada (CAN) en 2008) Note3. Bien que l'importance actuelle de l'exportation et du commerce du ginseng sauvage soit inconnue, on considère que le commerce de cette espèce est non durable en raison des caractéristiques de l'espèce (croissance lente, mortalité élevée des graines, faible établissement des semis, habitat boisé mature), de sa faible abondance, du déclin des peuplements, ainsi que des difficultés associées à sa protection et à sa conservation.

Résumé des aspects commerciaux du ginseng à cinq folioles sauvage et cultivé

Les avis d'exportation non préjudiciables (NDF) relatifs au ginseng Panax quinquefolius provenant de la dispersion de graines à l'état sauvage ou cultivé en forêt produit à l'extérieur de l'Ontario et du Québec seront déterminés en tenant compte des politiques ou des règlements provinciaux ou territoriaux pertinents.

Ginseng à cinq folioles sauvage

Cueillette et commerce provincial en Ontario:

La cueillette est interdite Note4 et il est interdit d'en posséder, d'en acheter, d'en vendre, d'en louer ou d'en faire le commerce dans la province ou d'en exporter de l'Ontario, à moins que le matériel provienne de l'extérieur de l'Ontario et ait été obtenu légalement de cette compétence.

Cueillette et commerce provincial au Québec :

La cueillette est interdite Note5 et il est interdit d'en posséder, d'en faire le commerce et d'en exporter du Québec, quelle qu'en soit l'origine.

Commerce international:

Le Canada ne délivre pas de permis d'exportation de la CITES pour le ginseng sauvage du Canada, puisque l'exportation est considérée comme préjudiciable à la survie de l'espèce.

Ginseng à cinq folioles cultivé :

Simulation sauvage note6

Commerce provincial en Ontario:

Il est interdit d'en posséder, d'en acheter, d'en vendre, d'en louer ou d'en faire le commerce dans la province ou d'en exporter de l'Ontario, à moins que le matériel provienne de l'extérieur de l'Ontario et ait été obtenu légalement de cette compétence.

Commerce provincial au Québec:

Il est interdit d'en faire le commerce et d'en exporter à l'extérieur de la province du Québec si les méthodes de production font appel à des composantes du ginseng sauvage (graines, par exemple).

Ginseng cultivé sous couvert arboré note7

Commerce provincial en Ontario:

Il est interdit d'en posséder, d'en acheter, d'en vendre, d'en louer ou d'en faire le commerce dans la province ou d'en exporter de l'Ontario, à moins que le matériel provienne de l'extérieur de l'Ontario et ait été obtenu légalement de cette compétence.

Commerce provincial au Québec:

Il est permis d'en faire le commerce et d'en exporter à l'extérieur de la province du Québec si les méthodes de production ne font pas appel à des composantes du ginseng sauvage.

Commerce international:

Les avis d'exportation non préjudiciables sont déterminés au cas par cas en tenant compte des méthodes de production et de la politique provinciale.

Ginseng cultivé en champ note8

Commerce provincial en Ontario:

Il est permis d'en faire le commerce dans les provinces canadiennes et d'en exporter vers d'autres provinces canadiennes, si cultivé conformément au paragraphe 2(1) du règlement 242/08, en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition de 2007 (Ontario).

Commerce provincial au Québec:

Il est permis d'en faire le commerce dans les provinces canadiennes et d'en exporter vers d'autres provinces canadiennes.

Commerce international:

Les permis d'exportation de la CITES sont délivrés puisqu'on considère que l'exportation est non préjudiciable. Pour l'Ontario, les conditions spéciales mentionnées ci-dessus s'appliquent.

Renseignements à l'appui :

Régime de prélèvement :

Quatre types de ginseng sont reconnus au Canada : sauvage, simulation de l'état sauvage, cultivé en milieu forestier et cultivé en champ. Des données ne sont pas vraiment disponibles pour les trois premiers types de ginseng, la surveillance de la récolte du ginseng sauvage et les rapports de production sont limités. Les exportations du ginseng cultivé du Canada et des États-Unis, et les exportations de ginseng sauvage des États-Unis, représentent les données de commerce pour le ginseng. Selon les données de 1998-2008 de Statistiques Canada et les données de 2004-2009 du USDA des États-Unis, l'exportation du ginseng cultivé (p. ex. 2,67 millions de kilogrammes du Canada en 2008; 284 000 kg des États-Unis en 2009) et du ginseng sauvage (p. ex. 90 600 kg, soit environ 41 millions de racines des États-Unis - comprend les racines provenant de la dispersion de graines à l'état sauvage et les racines cultivées en forêt) demeure élevée et on s'attend à ce que cette tendance se maintienne. La plupart du ginseng est exporté en Chine et à Hong Kong. De 2004 à 2009, la valeur du ginseng à cinq folioles sauvage exporté des États-Unis est passée de 149,00 $ US à 400,56 $ US par kilogramme. Les prix sont plus élevés au détail. Une seule racine peut se vendre à des milliers de dollars, selon ses caractéristiques, telles que sa taille et sa forme.

Caractéristiques biologiques :

Le ginseng à cinq folioles est sensible à l'incidence de la récolte. C'est une plante qui croît lentement dans les terres boisées matures et qui ne produit des graines qu'après plusieurs années. Ces graines sont dispersées passivement et subissent une longue dormance. La prédation des graines est élevée et l'établissement des semences est faible.

Situation :

Le ginseng à cinq folioles est en voie de disparition à l'échelle nationale ( Loi sur les espèces en péril ), en voie de disparition en Ontario (catégorie de risque la plus élevée, Loi sur les espèces en voie de disparition de 2007), et menacé au Québec (catégorie de risque la plus élevée, Loi sur les espèces menacées ou vulnérables ). Les principales menaces d'importance auxquelles l'espèce fait face sont la récolte et la perte d'habitat (l'exploitation forestière). L'abondance du ginseng est faible au Canada, et seules 49 populations sont jugées viables. Selon des données quantitatives, au moins 369 des 418 populations enregistrées au Canada sont soit : disparues du pays, non viables ou en déclin. La récolte est considérée une menace sévère selon : les caractéristiques biologiques de l'espèce, le déclin des populations, ainsi que les observations sur le terrain des populations éradiquées et réduites. Les simulations informatiques, utilisant des données des populations sauvages, démontrent que les récoltes durables ont un taux faible et irréaliste.

Gestion de la récolte :

L'interdiction d'exporter du Canada des racines sauvages, de récolter et de faire le commerce des racines sauvages au Québec (février 2001), ainsi que de cueillir, de planter et de récolter du ginseng à cinq folioles provenant de la dispersion de graines à l'état sauvage et cultivé en forêt en Ontario (juin 2008) constituent les principales mesures du plan de gestion actuel. L'efficacité de ces interdictions est inconnue et dépend de la mise en application de la loi.

Notez que les racines de ginseng sauvage de certaines populations du Québec sont traitées avec du colorant afin d'en diminuer la valeur marchande.

Contrôle de la récolte :

La capacité de contrôler la récolte illégale est inconnue. Il est difficile de contrôler la récolte illégale puisque les sites où l'on trouve du ginseng sont facilement accessibles et qu'il y a un besoin de surveillance continue.

Tendance de la récolte :

La tendance de la récolte des populations sauvages est inconnue en raison de la surveillance limitée. Le volume et la valeur des exportations du ginseng à cinq folioles cultivé au Canada et du ginseng à cinq folioles cultivé et récolté à l'état sauvage aux États-Unis ont fluctué au fil des ans, mais demeurent néanmoins relativement élevés. La valeur marchande du ginseng à cinq folioles, en particulier, continue d'augmenter. Les statistiques ne reflètent ni la valeur au détail, ni les tendances du commerce illégal des racines sauvages.

Surveillance de la récolte :

L'évaluation de la taille des populations est utilisée pour évaluer l'impact de la récolte (compter les plantes). Les données de base sont disponibles (1988). Suite aux rapports de situation (1998, 1999) et aux projets de recherche, une surveillance a été effectuée. Par contre, il est très difficile d'obtenir de la documentation au sujet des récoltes illégales, puisque ceci nécessite une surveillance soutenue.

Avantages incitatifs associés à la récolte :

La conservation de la plante présente un intérêt pour tous les intervenants. Par contre, sa popularité et l'importance du profit associé aux racines sauvages constituent un incitatif à la récolte illégale ou à la récolte non durable à l'état sauvage.

Protection contre la récolte :

Une protection légale est établie sur les terres fédérales et au niveau provincial au Québec et en Ontario, qui s'applique à toutes les populations du Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario, d'ici 2013, le ginseng à cinq folioles sera également assujetti aux dispositions de protection de l'habitat de la même loi. Les faits montrent que la récolte illégale continue en Ontario. Il est difficile de prévenir la récolte illégale de ginseng sauvage, compte tenu de la facilité d'accès des sites et du besoin de surveillance continue.

Répartition des compétences :

Ontario, Québec.

Détails de la page

Date de modification :