Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2014 : chapitre 8


Nº8 Violentes tempêtes en décembre sur les côtes est et ouest

Au cours de la deuxième semaine de décembre, des millions de Canadiens de la côte ouest, du centre du Canada et des Maritimes ont été bombardés par d’intenses tempêtes préhivernales entraînant des vents violents, de fortes pluies, des inondations et des chutes de neige abondantes. Les vents étaient violents et les pluies fortes, mais l’air était chaud. Le 9 décembre, la température à Vancouver a grimpé à un sommet historique pour décembre de 15,1 °C. La température à Victoria était encore plus élevée, soit à 15,7 °C. Malgré la chaleur, les vents incessants et la pluie ont sévi sur la région - plus particulièrement les pentes de l’île de Vancouver faisant face à l’ouest. La combinaison de vents forts dont la vitesse atteignait entre 90 et 110 km/h et d’un déluge équivalant à plus d’un mois de pluies a provoqué des crues soudaines, des accumulations d’eau sur les routes, des emportements par les eaux près des rivières, des coulées de boue et des éboulements. Victoria a été relativement épargnée, mais dans la partie supérieure de l’île, les communautés de Comox, de Courtenay et de Port Alberni ont été touchées durement et sans répit. L’inondation à Courtenay, qui a été provoquée par une pluie de 250 mm, a mené à la déclaration de l’état d’urgence pour la localité. Certains réservoirs étaient si remplis sur l’île de Vancouver qu’ils ont commencé à déborder. Les fortes pluies ont aussi entraîné la fermeture de stations de ski locales qui venaient tout juste d’ouvrir. Ces conditions météorologiques ont mené à l’interruption de plusieurs itinéraires des services de traversier, au déracinement d’arbres, à des pannes de courant pour des milliers de propriétaires et d’entreprises et à l’inondation de rues et de sous-sols partout. Dans les basses terres continentales de la Colombie-Britannique, la ville de Delta a aussi déclaré un bref état d’urgence à la suite de l’effondrement d’un mur se trouvant près de la plage causé par le vent et les vagues. Sur la côte nord de Vancouver, la pluie a provoqué des glissements de terrain et des éboulements. Le River Forecast Centre de la province a émis une alerte aux inondations pour quatre des principales rivières de la côte nord de l’île de Vancouver. Le long de Marine Drive, à Vancouver, des équipes ont déposé des sacs de sable par crainte que de fortes marées au zénith de la saison hivernale inondent les routes. Le long de la route Sea-to-Sky, certains résidents ont été privés d’eau à la suite de journées de fortes pluies qui ont endommagé leurs sources.

Vents forts près de l'océan.

©Environnement Canada

Sur la côte Est, il n’y a eu qu’une seule tempête, mais sa grande portée, son intensité et son déplacement lent ont causé des dégâts considérables pour les résidents de six provinces. La puissante tempête du nord-est s’est déplacée le long du littoral est et s'est arrêtée dans le golfe du Maine où elle a causé des pluies torrentielles, des chutes de neige considérables et de la pluie verglaçante en raison de vents forts et de la haute mer. Les volumes de précipitation ont été importants dans les trois provinces Maritimes, et estimés à entre 100 mm et 150 mm. Moncton a reçu 142 mm de pluie en 24 heures le 10 décembre, ce qui dépasse de loin toute autre chute de pluie en une journée en décembre depuis que l’on a commencé à les enregistrer en 1881. Le déluge de pluie a aussi fracassé les records météorologiques à Grand Manan. Les précipitations pendant 48 heures ont été de 162 mm. Ce système a causé des précipitations de toutes formes selon la température, et leur ampleur était considérable. Au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, toute précipitation était préoccupante en raison du sol gelé qui laissait l’eau ruisseler au lieu de l’absorber. Si la tempête a fait du surplace, les résidents étaient tout aussi paralysés dans les trois provinces en raison des conditions dangereuses auxquelles ils faisaient face sur les routes. Au moins trois décès sont attribuables à cette tempête, qui rendait la visibilité extrêmement mauvaise et qui a emporté des ponts et des routes en raison des pluies poussées par le vent incessant. Des gens de partout signalaient des inondations de sous-sols et des pannes de courant. Les autorités du Nouveau-Brunswick ont émis un avertissement de crue pour les rivières Nashwaak et Kennebecasis. Dans la péninsule acadienne, les vents atteignant des pointes de 90 km/h ont soufflé de 30 cm à 40 cm de neige, laquelle s’est alourdie en se transformant en pluie.

La portée de la tempête frappant Cape Cod a été si grande que son dernier effet en Amérique du Nord s’est fait sentir dans l’ouest du Québec ainsi que le sud et l’est de l’Ontario. Dans ces régions, la première tempête importante de l’hiver n'avait entraîné qu'une chute de neige de 20 à 30 cm. Cette fois-ci, la tempête, accompagnée de vents forts, causerait les congestions habituelles dans la circulation et des centaines d’accidents.

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