Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2014 : faits saillants des Prairies
Provinces des Prairies - Faits saillants régionaux
1. Les vents arrachent le toit d'une école en Saskatchewan
Un gymnase scolaire à Outlook a perdu une partie de son toit quand un derecho violent a soufflé sur le sud-ouest de la Saskatchewan le 28 mai. Une pluie battante, des grêlons de la taille d’une balle de golf et des rafales soufflant jusqu’à 90 km/h ont été observés. Personne n’a heureusement été blessé et l’établissement scolaire est demeuré ouvert. La tempête s’est aussi attaquée à un certain nombre de hangars et de granges en milieu rural, a balayé des débris d’arbres à travers les maisons et a laminé bâtiments, écuries et serres. Des grêlons de la taille d’une pièce de 2 dollars ont frappé Shaunavon et Davidson.
2. Des tuyaux gelés l'été?
La température a monté en flèche à 30 °C à Winnipeg le 1er juin, mais ironie ce jour-là, environ 400 Winnipegois étaient encore là à réparer les canalisations d’eau gelées par les conditions hivernales les plus froides qu’on ait connues en 118 ans. Le dégel devait encore atteindre le niveau du gel qui s’étendait jusqu’à 3 mètres pendant l’hiver, d’où l’obligation de beaucoup de gens de continuer à compter sur leurs voisins pour leur approvisionnement en eau, même si l’été frappait à la porte.
3. Une journée de quatre tornades
Le 5 juillet, une succession de tornades orageuses a envahi le centre-sud de la Saskatchewan et le sud-ouest du Manitoba. Une tornade de force 2 a causé des dommages considérables aux dépendances et au matériel agricoles au nord d’Outlook. Une deuxième, de force 0 près de Kenaston, a renversé des pierres tombales et abattu des arbres. À Crooked Lake, des chalets ont été victimes des arbres et des ondes de tempête. À Grenfell Beach, des vagues de plus d’un mètre de haut ont tout simplement emporté de nombreux chalets. Environnement Canada a confirmé l’existence de deux autres tornades, mais celles-ci étaient faibles et de courte durée; elles n’ont donc causé qu’un minimum de dommages. Les grêles battantes, accompagnant les orages, ont été plus destructrices.
4. Déversement de pluie dans la capitale
Une violente mais lente tempête a fait peser pluies et vents forts sur la plus grande partie du territoire albertain le 25 juillet. La pluviométrie a varié entre 55 mm à Camrose et 50 à 80mm à Edmonton. Comme près d’un mois de pluie est tombé en un jour, la capitale de l’Alberta s’est retrouvée avec ses sous-sols inondés et ses platebandes ravagées. Il n’y a pas eu que les pluies, puisque des vents culminant à 75 à 95 km/h ont apporté plus que leur lot d’annulations de vols et de pannes d’électricité.
5. Plus de déversements de pluie encore
Un système dépressionnaire vaste et puissant en provenance du Colorado - plus typique des derniers jours d’automne que des jours d’été - a tracé un sillon pluvieux avec un cortège d’orages dans certaines parties du sud du Manitoba et de la Saskatchewan le 23 août. La pluviométrie a présenté les pointes suivantes : Reston, 74 mm; Pierson, 65 mm; Virden, 64 mm; Cypress Hills Park, 78 mm. Gainsborough se rétablissait toujours de ses inondations de juin et la majorité de ses habitants étaient encore en caravane sans eau potable. À Moosomin, les égouts pluviaux étaient combles, mais ils n’ont pas débordé. À Cypress Hills, des pluies incessantes et un temps froid ont fait déserter les terrains de camping.
6. Rédemption de la nature
Après un des septembres les plus neigeux en plusieurs années, Calgary a connu un octobre de rêve, c'està-dire un des plus chauds, ensoleillés et secs jamais observés. La température moyenne a été de plus de 3 °C plus haute qu’en temps normal, donnant le quatrième mois d’octobre le plus clément et battant des records remontant aux années 1880. C’était aussi le mois d’octobre le plus chaud en près de cinq décennies, et, même là, celui-ci n’était que 0,1 °C plus frais qu’en 1965. Un record a été établi en 2014 - minimum moyen le plus élevé (1,7 °C) -, ce qu’on n’avait pas vu en 130 ans de consignation de données.
7. Conditions en zone agricole
Les agriculteurs ont connu une des saisons de croissance les plus éprouvantes de l’histoire, ayant à combattre les crues, les fortes pluies intempestives, les gels, les fraîcheurs, les grêles récurrentes et les menaces de gel hâtif et de neige en période estivale. C’est ainsi que les niveaux de production ont perdu de 15 à 30 % de leur niveau record de l’année précédente. La qualité et les prix ont également été en berne. Jusqu’à cinq millions d’acres n’ont pas été ensemencées à cause des intempéries. On avait l’impression que, chaque fois que les champs semblaient assez secs pour recevoir les semences, de 10 à 25 mm de pluie venaient se déverser sur les sols. Après un léger épisode de gel à la mi-septembre, les agriculteurs se sont remis aux moissons pour tomber en présence de plus de pluie encore et de rosée abondante. Dans le sud de l’Alberta, des champs cultivés se sont retrouvés sous la neige. Le seul sauveur a été un temps sec, ensoleillé et chaud vers la fin de septembre et au début d’octobre, qui a favorisé l’assèchement des champs et permis aux agriculteurs de tirer quand même quelque chose d’une saison de croissance modeste.
Plusieurs régions ont été heurtées par une grêle dévastatrice plus d’une fois durant la saison de croissance. Les orages ont été si violents et si étendus que les précipitations moyennes en 2014 dépassaient de 42 % celles de la dernière année. Tout compte fait, la grêle, le gel et la verse ont coûté cher aux producteurs albertains en 2014, 500 millions de dollars en fait.
8. Tempête de neige en provenance de l'ouest
Du 28 au 29 novembre, un système météorologique du Pacifique chargé d’humidité a traversé lentement l’Alberta, causant de la neige pendant 24 à 36 heures. La poudrerie et la piètre visibilité ont rendu la conduite dangereuse, plus particulièrement le long de l’autoroute 2, principal maillon routier entre Edmonton et Calgary. Dans les parcs de montagne, on a observé des rafales de jusqu’à 110 km/h. Les avertissements d’avalanche n’ont pas suffi à écarter les skieurs et les amateurs de planche à neige des masses de neige (75 cm notamment à Marmot Basin et à Kananaskis Village). En Saskatchewan, la tempête a laissé le plus de neige en deux ans, soit de 15 à 25 cm.
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