Les dix événements météorologiques les plus marquants au Canada en 2014 : faits saillants au Québec
Québec - Faits Saillants Régionaux
1. Refroidissement subit
Devançant un assaut hivernal plus que glacé le 7 janvier, un verglas et des températures de fonte (se situant au-delà de la normale par quelque 5 à 10 degrés) ont rendu les rues et les trottoirs mouillés et glissants à Montréal. Le refroidissement qui a suivi a transformé la gadoue en véritable patinoire provoquant ainsi un certain nombre d’accidents, de fermetures de routes et de pannes d’électricité. Des rafales allant jusqu’à 90 km/h ont soufflé les sapins de Noël sur la chaussée et fait rouler les poubelles le long des rues. Derrière ce système, les températures ont plongé. Un refroidissement éolien extrême a fait chuter les températures entre -40 et -43 degrés en Abitibi, à Bonnard, Manuane, Matagami et Waskaganish.
2. Grains neigeux en janvier
La poudrerie et l’englacement des routes ont rendu toute conduite dangereuse au Québec le 27 janvier. Dans un accident sur l’autoroute 15 près de Ste-Adèle, 40 véhicules se sont emboutis. Les collisions ont fait 30 blessés et 7 personnes ont été hospitalisées. Les conditions éprouvantes ont fait fermer plusieurs autres autoroutes. De forts grains neigeux ont chassé toute visibilité en quelques secondes, ce qui a causé plusieurs accidents mortels. La glace noire a ajouté aux dangers de la conduite. Au nord de Montréal, près de 50 véhicules se sont percutés dans un grave accident.
3. Trop froid pour neiger
Montréal a été froide en janvier, mais sans voir plus de neige qu’il ne faut. Quinze cm seulement de neige sont tombés sur la ville (alors que la normale est de 50 cm), faisant de ce janvier le moins neigeux depuis 1988 (il y avait eu 14 cm cette année-là). La neige s’est faite également rare à Bagotville (13 cm seulement comparativement à une normale de 69 cm). On avait là le mois de janvier le moins neigeux depuis le début de la consignation de données en 1942.
4. Jamais un mois de mars plus misérable
En mars, la température a été de 3 à 6 °C plus basse que la normale partout au Québec. On a eu droit au mois le plus marqué par le froid depuis 30 ans. Sur les lacs et les cours d’eau, la glace était bien plus épaisse qu’en temps normal et plus étendue aussi. À la fin de mars, le couvert neigeux était de deux à trois fois plus épais que d’habitude sur le sud du Québec. À Sherbrooke, on a observé un manteau neigeux record de 103 cm contre une normale de 49 cm.
5. Rares tornades de nuit
Le 9 juillet, un vigoureux front froid a traversé le sud du Québec près de Montréal, de la Montérégie, de la Lanaudière, des Laurentides, de la Mauricie et des Cantons de l’Est, apportant des précipitations denses de pluie et de fortes rafales de vent. De rares tornades nocturnes d’une force 2 à l’échelle de Fujita améliorée (150 km/h) ont frappé Saint-Fabien-de-Panet et une tornade de force 1 avec des vents de 130 km/h a heurté Sainte-Apolline-de-Patton dans Bellechasse. Dans les zones boisées, on a pu relever des indices de passage de tornades avec de longs couloirs d’arbres déracinés, de branches arrachées et de routes inondées. Le relevé qui a suivi a permis de reconnaître les effets d’une autre tornade de force 1 près du lac St. Francis à Lambton dans les Cantons de l’Est.
6. Microrafale au Québec
Une microrafale de 90 à 130 km/h a fait de grands ravages à Pointe-du-Lac le 31 juillet. La tempête a déraciné une vingtaine d’arbres adultes, emporté des catamarans et endommagé des infrastructures routières, obligeant à fermer l’autoroute 40. À Drummondville, des pluies torrentielles de 37 mm et des grêlons d’une grossaur allant jusqu’à 3 cm se sont abattus en quelques minutes sur plusieurs propriétés. À 4 h 30 environ de l’après-midi, une tornade de force 1 avec des vents de 150 km/h s’est attaquée aux maisons à Pont-Rouge près de la ville de Québec.
7. Ravages en zone agricole
En Abitibi-Témiscamingue, une succession de systèmes météorologiques étendus en déplacement lent a fait d’octobre un mois morne et détrempé. Les orages ont libéré des vents en rafales à plus de 50 km/h avec une grêle dévastatrice et une lourde pluie qui a ravagé les champs de soya. Les agriculteurs y ont perdu près de 85 % de la récolte. Les agriculteurs de la région ont subi d’autres pertes cuisantes (céréales, canola, maïs, etc.).
8. Sautes de vent de novembre
Le 24 novembre, un air chaud et humide hors saison en provenance du Texas a amené une ligne d’orages plus caractéristique de l’été sur le sud de l’Outaouais en direction de Chaudière-Appalaches. Dans le sud du Québec, les maxima - parfois la nuit - ont dépassé la normale de 10 à 15 degrés. À Montréal par exemple, on s’est retrouvé avec une température étouffante de 18 °C. De puissants vents de jusqu’à 107 km/h ont abattu les poteaux électriques et les arbres, fracassé les abribus, arraché les feux de circulation et privé d’électricité 54 000 usagers d’Hydro-Québec. Les Laurentides, la Lanaudière et le Bas-Saint-Laurent sont les régions heurtées de plein fouet. Dans le nord du Québec, sous son régime d’air froid, la neige s’est faite abondante; 25 cm sont tombés à La Grande 4 Est et au lac Pau.
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