Rapport annuel de 2015 à 2016 sur la Loi sur les ressources en eau du Canada : chapitre 5

3. Recherche

3.1. Recherche des effets des changements climatiques sur les systèmes aquatiques

En 2015-2016, Environnement et changement climatique Canada (ECCC) a entrepris des activités de quantification et de prédiction des sensibilités locales, régionales et nationales des régimes hydrologiques et des écosystèmes aquatiques aux changements climatiques, y compris :

3.2. Lessivage des terres cultivées et eaux de ruissellement industrielles

Les efforts de recherche entrepris par ECCC et Agriculture et Agroalimentaire Canada, en collaboration avec des partenaires de recherche universitaire de l’Université de Calgary, se sont poursuivis en 2015-2016.

Le principal objectif de ces efforts de recherche collaborative est l’atténuation des effets des activités agricoles sur la qualité des eaux souterraines dans l’aquifère transfrontalier d’Abbotsford-Sumas. L’aquifère d’Abbotsford-Sumas chevauche la frontière entre le Canada et les États-Unis et constitue une source précieuse d’eau douce pour les collectivités des deux côtés de la frontière. ECCC gère un réseau de puits de surveillance du côté canadien de l’aquifère, principalement dans le secteur agricole où des teneurs élevées en nitrates ont été mesurées dans les eaux souterraines. La surveillance continue des eaux souterraines dans cette partie de l’aquifère a révélé un dépassement, depuis 1992, de l’ordre de 70 % pour les échantillons par rapport aux Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada (RQEPC) pour les nitrates depuis 1992. Les RQEPC suggèrent une concentration maximale acceptable pour les nitrates est de 10 mg/L de N nitrique), tandis que la concentration moyenne, de 1990 à 2015, dans la zone d'étude est d'environ 14,4 mg/L de N nitrique. En mars 2015, les valeurs de concentration des nitrates se sont élevées jusqu’à 51,8 mg/L de N nitrique. La concentration moyenne de nitrates élevée, supérieure à la concentration maximale prescrite par les RQEPC, préoccupe les utilisateurs des eaux souterraines des deux côtés de la frontière, étant donné que les eaux souterraines s’écoulent vers le sud. Les résultats de la recherche collaborative sur les effets des pratiques agricoles actuelles sur la qualité de l'eau de cet aquifère ont été publiés dans le numéro d'hiver 2015 du Journal of Groundwater Monitoring and Remediation (volume 35(1), pages 82-96).

Un deuxième volet de ces efforts de recherche collaborative est réalisé à l’Île-du-Prince-Édouard, dans le cadre duquel les chercheurs d’ECCC et d’AAC collaborent avec des partenaires de recherche du milieu universitaire (Université de Calgary, Université de Guelph, Université du New Brunswick et Université de l’Île-du-Prince-Édouard) afin d’étudier les effets des pratiques d’agriculture intensive sur la quantité et la qualité des eaux souterraines et, par conséquent, sur les écosystèmes aquatiques. À l’Île-du-Prince-Édouard, l’aquifère à nappe libre qui se trouve dans du grès fracturé est une ressource publique précieuse, car il constitue l’unique source d’eau potable dans la province. Au cours des dernières décennies, les concentrations de nitrates tant dans les cours d’eau que les eaux souterraines sont à la hausse, ce qui a causé des proliférations d’algues et des phénomènes anoxiques plus fréquents dans plusieurs estuaires au cours des dernières années. Les efforts de recherche visent à évaluer les effets de nouveaux systèmes de production culturale sur la qualité des eaux réceptrices, ainsi qu’à comprendre le cycle des nutriments dans la zone de sols, ainsi que le passage des engrais à travers les strates géologiques peu profondes. Les résultats de cette recherche collaborative ont été publiés en 2015 dans le Journal of Groundwater Monitoring and Remediation (volume 53(1), pages 30-42).

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