Rapport annuel de 2015 à 2016 sur la Loi sur les ressources en eau du Canada : chapitre 4


2. Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement

Le programme des indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement (ICDE) fournit des rapports sur l’état et les tendances des principaux enjeux environnementaux. Les indicateurs portent sur la qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre, la qualité et la quantité de l’eau et la protection de la nature.

L’indicateur de la qualité de l’eau douce permet d’obtenir, grâce à certaines stations de surveillance au Canada, une mesure globale de la capacité des plans d’eau douce de soutenir la vie aquatique (plantes, invertébrés et poissons). L’indicateur de la qualité de l’eau douce est calculé avec l’indice de la qualité de l’eau entériné par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement afin de dresser le sommaire de l’état de la qualité des eaux douces de surface au Canada. Cet indicateur reflète la mesure dans laquelle les valeurs recommandées de qualité de l’eau pour la protection de la faune et de la flore aquatiques sont respectées à certains sites de surveillance des rivières un peu partout au Canada. Lorsque la qualité de l’eau est classée comme mauvaise, cela signifie que les mesures de la qualité de l’eau affichent des dépassements, qui sont parfois importants. La qualité de l’eau dans une station de suivi est considérée comme excellente lorsque la qualité de l’eau ambiante ne dépasse en aucun temps les valeurs recommandées, pour tous les paramètres choisis.

Catégories de qualité des eaux douces

Excellente = les mesures de la qualité de l'eau ne dépassent jamais ou dépassent très rarement les recommandations

Bonne = les mesures de la qualité de l'eau dépassent rarement les recommandations

Moyenne = les mesures de la qualité de l'eau dépassent parfois et peut-être même de beaucoup les recommandations

Douteuse = les mesures de la qualité de l'eau dépassent souvent et/ou dépassent de façon considérable les recommandations

Mauvaise = les mesures de la qualité de l'eau dépassent habituellement et/ou dépassent de façon considérable les recommandations

Le plus récent indicateur de la qualité de l’eau douce se fonde sur des données recueillies entre 2012 et 2014 à 327 stations de surveillance de la qualité de l’eau au Canada, et il tient compte de la diversité des bassins versants au pays. Source : Les données ont été réunies à partir de 23 programmes fédéraux, provinciaux, territoriaux et conjoints de surveillance de la qualité de l'eau. Les valeurs de l’indicateur national l’eau ont été calculées au moyen d’un réseau central national de 175 stations fluviales, sélectionnées en raison de leur représentativité de la qualité de l’eau douce de surface au Canada ainsi que de la pression anthropique exercée sur cette qualité (figure 5).

La qualité de l’eau douce mesurée à ces 175 sites fluviaux partout au Canada a été jugée mauvaise pour la protection de la vie aquatique à 3 stations, douteuse à 30 stations, moyenne à 64 stations, bonne à 70 stations et excellente à 8 stations. Dans l’ensemble, il y a eu peu de changement dans l’indicateur de la qualité de l’eau douce entre 2003 et 2005, et entre 2012 et 2014 dans les 97 stations pour lesquelles il existe des données pour toute cette période. Au cours de cette période, aucun changement n’a été détecté dans les classements de l’indicateur de la qualité de l’eau douce de 81 stations, tandis que le classement s’est considérablement amélioré pour 10 stations et a diminué pour 6 stations (figure 6).

Figure 5 : Indicateur national de la qualité de l’eau douce pour le Canada, de 2012 à 2014

Figure 5 : Indicateur national de la qualité de l’eau douce pour le Canada, de 2012 à 2014
Longue description pour la figure 5

Le diagramme à barres présente la catégorisation de la qualité de l'eau douce pour la période de 2012 à 2014 pour des cours d'eau choisis comme étant représentatifs des régions du Canada où les activités humaines sont les plus concentrées. Le diagramme montre le nombre de sites où la qualité de l'eau douce était cotée excellente (8), bonne (70), satisfaisante (64), douteuse (30) et mauvaise (3). Les cotes s'appuient sur des données provenant de 175 sites de suivi.

Remarque : La qualité de l’eau douce a été évaluée à 175 stations à l’échelle des 16 régions de drainage canadiennes où l’activité humaine est la plus intense à l’aide de l’indice de la qualité de l’eau développé par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement.

Source : Données réunies par ECCC à partir des programmes fédéraux, provinciaux, territoriaux et conjoints de surveillance de la qualité de l’eau.

Figure 6 : Changement dans l’indicateur national de la qualité de l’eau douce pour le Canada, entre 2003-2005 et 2012-2014

Figure 6 : Changement dans l’indicateur national de la qualité de l’eau douce pour le Canada, entre 2003-2005 et 2012-2014
Longue description pour la figure 6

Le diagramme à barres présente le pourcentage de sites auxquels la qualité de l'eau douce pour la protection de la vie aquatique était cotée excellente, bonne, satisfaisante, douteuse ou mauvaise entre 2003-2005 et 2012-2014. Le graphique circulaire, fourni comme encart au diagramme à barres, présente le nombre de sites où l'indicateur de la qualité de l'eau douce s'est amélioré, où il s'est détérioré et où aucun changement n'a été décelé. Entre 2003-2005 et 2012-2014, le classement de l'indicateur de la qualité de l'eau douce s'est amélioré à 10 sites et s'est détérioré à six sites. Aucun changement n'a été décelé à 81 sites.

Remarque : La variation de l’indicateur entre 2003-2005 et 2012-2014 a été évaluée dans 97 stations de 16 régions de drainage canadiennes où des données historiques étaient disponibles. L’évolution de l’indicateur a été évaluée en fonction des mêmes recommandations et paramètres de la qualité de l’eau à toutes les stations.

Source : Données réunies par ECCC à partir des programmes fédéraux, provinciaux, territoriaux et conjoints de surveillance de la qualité de l’eau.

L’indicateur de la quantité d’eau dans les cours d’eau canadiens résume les tendances annuelles des données hydrométriques à l’échelle nationale. La quantité d’eau à une station est estimée en comparant les données quotidiennes de débit à la quantité d’eau observée aux stations de surveillance de quantité d’eau de 1981 à 2010. Les données quotidiennes sont cumulées en tendances annuelles pour une station, qui sont résumées à l’échelle nationale.

Le plus récent indicateur de la quantité d’eau dans les cours d’eau canadiens a été publié en avril 2016. Il se fonde sur les données de 2013 provenant de 866 stations hydrométriques du Canada récapitulées à l’échelle nationale.

En 2013, 27 % des 866 stations de surveillance de la quantité d’eau ont enregistré une quantité supérieure à la normale; 6 %, une quantité inférieure à la normale et 67 %, une quantité normale. De 2001 à 2013, les cours d’eau du Canada ont connu, de façon générale, des quantités normales, la tendance aux quantités supérieures à la normale ayant commencé en 2010. Le pourcentage des stations enregistrant des quantités inférieures à la normale a diminué depuis 2001.

Figure 7 : Quantité d’eau dans les régions de drainage du Canada, de 2001 à 2013

Figure 7 : Quantité d’eau dans les régions de drainage du Canada, de 2001 à 2013
Longue description pour la figure 7

Le graphique à colonnes proportionnelles indique le pourcentage de stations enregistrant des quantités d'eau faibles, normales et élevées, sur une base annuelle, de 2001 à 2013. Au cours de cette période, la quantité d'eau des cours d'eau du Canada s'est révélée normale dans l'ensemble.

Remarque : la classification de la quantité d’eau d’une station est basée sur la comparaison des conditions de débit les plus fréquemment observées au cours d’une année donnée avec la quantité d’eau habituellement observée à la station entre 1981 et 2010. La période normale pour la région de drainage du Nord du Québec a été de 1971 à 2000 plutôt que de 1981 à 2010, en raison de lacunes dans les données portant sur cette région. Un moins grand nombre de stations ont contribué aux données de 2013 en raison de retards d’intégration des données dans la base de données HYDAT. Les quantités d’eau normales sont propres à chaque région et diffèrent d’un bassin hydrographique à un autre (p. ex. la quantité d’eau normale dans les Prairies est différente de la quantité d’eau normale dans les Maritimes).

Source : Relevés hydrologiques du Canada, Environnement et Changement climatique Canada (2015), base de données HYDAT.

D’autres indicateurs sont présentés en ligne.

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