Rapport annuel de 2016 à 2017 sur la Loi sur les ressources en eau du Canada : chapitre 2

2. Collecte et utilisation des données

2.1 Surveillance de la quantité d’eau

Le Programme hydrométrique national a pour responsabilité la fourniture des données, des connaissances et des renseignements hydrométriques essentiels dont les Canadiennes et Canadiens et leurs institutions ont besoin pour prendre des décisions éclairées en matière de gestion de l’eau, offrant une protection et une intendance précise de l’eau douce, comme une ressource précieuse commune. Ces données sont accessibles sur la section Web sur le niveau d’eau et débit.

Le Programme hydrométrique national est cogéré par la Table nationale des administrateurs et le Comité des coordonnateurs du Programme national de relevés hydrométriques, tous deux formés de membres responsables de l’administration des ententes sur les relevés hydrométriques dans chaque province ou territoire et d’un administrateur national désigné par le Canada. Les deux groupes se sont réunis régulièrement au cours de l’exercice 2016‑2017 pour discuter de questions relatives au programme. Des commentaires fournis régulièrement par les deux groupes, et une enquête annuelle de la Table nationale des administrateurs, offrent une contribution précieuse sur les opérations du programme, la documentation et les pratiques de diffusion, ainsi que sur les ressources disponibles en matière de formation pour le Programme hydrométrique national.

Le programme des Relevés hydrologiques du Canada, qui fait partie des Services hydrologiques nationaux (SHN) d’ECCC, est le partenaire fédéral et le principal exploitant au Canada du réseau du Programme hydrométrique national.

2.1.1 Réseau national de surveillance

Au cours de l’exercice 2016‑2017, le réseau de surveillance national du Programme hydrométrique national du Canada était constitué de 2 793 stations de surveillance hydrométriques (voir la figure 2 et le tableau 1). Au cours du même exercice, ECCC a exploité 2 156 de ces stations hydrométriques. Parmi les stations hydrométriques exploitées par ECCC, 1 148 étaient partiellement ou entièrement financées par le gouvernement fédéral, tandis que les autres stations étaient exploitées par ECCC au nom de collaborateurs provinciaux et territoriaux ou d’un tiers, et les coûts étaient partagés selon les exigences et les besoins relatifs à chaque station (voir le tableau 1). Au Québec, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a exploité 227 stations, dont certaines étaient financées entièrement ou en partie par le gouvernement du Canada. ECCC diffuse les données recueillies par le Québec, de même que les données recueillies par 409 autres stations exploitées par des tiers autres qu’ECCC d’un bout à l’autre du pays.

Figure 2 : Réseau national de surveillance hydrométrique

Réseau national de surveillance hydrométrique
Longue description pour la figure 2

La figure 2 est une carte du Canada qui indique l'emplacement du Réseau national des 2793 stations de surveillance hydrométrique. Voir le tableau 1 ci-dessous pour le nombre exact de stations par province.

Tableau 1 : Stations du Réseau national de surveillance hydrométrique
Province ou territoirea Stations exploitées par ECCC (par arrangement financier)
Fédéral
Stations exploitées par ECCC (par arrangement financier)
Partenariatb
Stations exploitées par ECCC (par arrangement financier)
Province ou territoire
Stations exploitées par ECCC (par arrangement financier)
Tierce partie
Stations non exploitées par ECCC (divers arrangements financiers) Total par province ou territoire
Alberta 80 158 161 6 54 459
Colombie-Britannique 47 180 208 1 8 444
Manitoba 22 84 108 2 178 394
Nouveau-Brunswick 17 18 20 2 0 57
Terre-Neuve et Labrador 16 32 60 0 0 108
Nouvelle-Écosse 11 6 13 0 0 30
Territoires du Nord-Ouest 46 23 13 10 0 92
Nunavut 13 5 5 2 0 25
Ontario 124 68 334 10 43 579
Île-du-Prince-Édouard 0 5 0 5 0 10
Québec 16 0 0 0 227 243
Saskatchewan 92 51 13 0 126 282
Yukon 10 25 35 0 0 70
Total 494 655 970 38 636 2793

a Les stations de surveillance hydrométrique à l’intérieur des limites de chaque province, quel que soit le bureau qui les exploite.

b Les stations à frais partagés sont des stations partiellement financées par les gouvernements fédéral et provinciaux ou territoriaux. Le ratio de partage des coûts varie en fonction de la station.

Remarque : Le réseau comprend également un petit nombre de stations hydrométriques internationales situées aux États‑Unis qui ne sont pas incluses dans le présent rapport, car elles appuient des activités de la Commission mixte internationale qui ne sont pas assujetties à la Loi sur les ressources en eau du Canada.

Au cours de l’exercice 2016‑2017, la conformité avec le nouveau Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes, adopté en vertu de la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral, a permis aux technologues sur le terrain de disposer de plus de temps sur place, de restructurer les déplacements sur les lieux et les aires, ainsi que d’ajouter de l’équipement spécialisé de surveillance et de décontamination. Aucun changement notable n’a été apporté à la taille du réseau hydrométrique national. Certaines modifications ont toutefois été apportées au réseau :

Yukon
  • L’expansion du réseau pour englober des sites précédemment désaffectés a permis de rétablir les stations suivantes dans le cadre du programme opérationnel : rivière Bonnet Plume, en amont du ruisseau Gillespie; la rivière Ogilvie, au kilomètre 197 de la route de Dempster; la grande rivière Salmon, près de Carmacks; le ruisseau Sidney, au kilomètre 46 de la route South Canol; la rivière Liard, en amont du ruisseau Scurvy; le ruisseau Sister, au kilomètre 426 de la route de Dempster; et le ruisseau Caribou, en amont de la rivière Babbage.
  • En mai 2016, un phénomène géologique s’est produit dans un bassin du fleuve Yukon — la capture de rivière —, ce qui est rarement observé en temps réel. La rivière Slims, qui se déverse dans le lac Kluane, a été détournée à la suite du retrait du glacier KaskawulshNote de bas de page 1. En raison de ce phénomène, le lac Kluane (jaugé), qui est le plus grand lac sur le territoire du Yukon, a connu le plus bas niveau d’eau maximal jamais enregistré. Malheureusement, la décharge du lac, soit la rivière Kluane (site désaffecté), n’est pas jaugée. Par conséquent, les effets en aval, y compris la possibilité d’une interruption saisonnière du débit, sont inconnus.
  • En tout, deux nouvelles stations ont été installées au Yukon en 2016‑2017 et sont exploitées par le personnel d’Inuvik des T.N.‑O. pour accroître l’efficacité opérationnelle : la rivière Babbage en aval du ruisseau Caribou, et le ruisseau Caribou, en amont de la rivière Babbage.
Territoires du Nord‑Ouest
  • Le processus de reconnaissance visant à établir deux nouvelles stations a été lancé en 2016‑2017 : la rivière Tazin et la rivière Yates.
  • En tout, quatre nouvelles stations ont été ajoutées au réseau des T.N.‑O. en 2016‑2017 : la rivière Buffalo, à la hauteur de la route 5; la rivière Johnny Hoe, en amont du lac Ste‑Thérèse; la rivière Mountain, en aval du ruisseau Cambrian; et la rivière Rat, près de Fort McPherson.
  • Le personnel des T.N.‑O. exploite également des stations hydrométriques dans le nord‑est de la Colombie‑Britannique (rivière Petitot) et dans le nord‑est de l’Alberta (plusieurs stations dans le delta des rivières de la Paix et Athabasca) pour accroître l’efficacité opérationnelle.
  • Le processus de reconnaissance de sept nouvelles stations financées par le territoire, qui a commencé en 2015, est toujours en cours; le financement et l’approbation du mode d’occupation des terres sont en attente.
Nunavut
  • Au total, 25 stations hydrométriques étaient opérationnelles au Nunavut en 2016‑2017. Toutes les stations du Nunavut sont exploitées par ECCC, conformément au ratio de partage des coûts établi. Les fonds d’exploitation sont répartis selon l’entente de partage des coûts entre ECCC, Affaires autochtones et du Nord Canada, Parcs Canada et la Ville d’Iqaluit.
  • La rivière Ruggles à l’embouchure du lac Hazen est la station hydrométrique en exploitation qui se trouve le plus au nord.
Colombie‑Britannique
  • Au total, 34 stations hydrométriques ont été modernisées afin d’améliorer les rapports en temps réel et de mettre à jour la technologie de surveillance. Au total, 381 stations (85 %) du réseau hydrométrique peuvent maintenir produire des rapports en temps réel.
Alberta
  • Une station hydrométrique (rivière Clearwater à Draper) a été détruite par un incendie à Fort McMurray et reconstruite au cours de l’été.
  • Le tournis des truitesNote de bas de page 2 a été découvert dans le parc national Banff, où il a d’abord affecté le bassin Bow. Il touche actuellement deux bassins (Bow et Oldman) et 41 stations hydrométriques. Pour remédier à la situation, il faut restructurer les circuits de champ et l’équipement spécialisé afin de suivre les protocoles élaborés pour prévenir la propagation de cette maladie invasive. Une installation de décontamination du matériel et de l’équipement a été construite à l’entrepôt d’ECCC.
  • Les opérations ont été suspendues sur les lieux de 89 des 91 téléphériques transportant des employés en Alberta jusqu’à ce qu’un examen opérationnel et une inspection technique soient effectués. Les deux téléphériques opérationnels sont situés à la rivière St. Mary à la frontière internationale et à la rivière Berland près de l’embouchure.
  • Les travaux de construction en Alberta ont été minimes ou sont inexistants depuis un certain temps, ce qui a entraîné un important arriéré de projets, y compris la désaffectation de stations, la reconstruction de téléphériques et la gestion du cycle de vie.
  • Cinq abris hydrométriques qui nécessitent encore des téléphériques contrôlés de la rive pour la mesure des hautes eaux ont été construits et ajoutés au réseau de surveillance des sables bitumineux en tant que stations commerciales. Seize stations sont maintenant exploitées par ECCC dans le cadre du programme de surveillance dans la région des sables bitumineux.
Saskatchewan
  • L’exploitation d’une station par le gouvernement fédéral a été interrompue, et cette station a été remplacée par une autre station exploitée par le gouvernement fédéral : la station du ruisseau Moose Mountain près d’Oxbow a été remplacée par celle du ruisseau Moose Mountain en aval du réservoir Alameda.
  • La période d’exploitation des 22 stations exploitées par la province suivantes a été prolongée, passant de « saisonnière » à « annuelle » : le réservoir du lac Anglin; le réservoir Avonlea près d’Avonlea; le réservoir Boundary près d’Estevan; le réservoir Brightwater à la décharge riveraine; le réservoir Broderick à la digue Ouest; le lac Buffalo Pound à la station de pompage; le lac Candle à Candle Lake; le réservoir Codette en amont du déversoir; le réservoir Cookson près de Coronach; le lac Cowan près de la pointe Honeymoon; le lac Crooked près de Grayson; le lac Cumberland près de Cumberland House; le lac Echo à l’écloserie; le lac Fishing près de Wadena; le lac Good Spirit près de Canora; le lac Jackfish près de Cochin; le lac Katepwa à Katepwa Beach; le lac Makwa près du lac Loon; le lac Montreal près de Weyakwin; le lac Round près de Whitewood; la rivière Saskatchewan Sud au lac Moon; et le lac Wascana à la marina.
  • Deux stations de mesure des niveaux d’eau exploitées par la province ont été remplacées par des stations de mesure du débit : la station du ruisseau Girard, près de Cornach, et la station de dérivation de la rivière Wood vers le lac Chaplin.
  • Tous les téléphériques « transportant des employés » en Saskatchewan doivent être désaffectés ou convertis en systèmes « ne transportant pas d’employés ».
  • Deux stations exploitées par la province ont été abandonnées : la station du ruisseau Iskwao, près de Craik, et la station du lac Waldsea, près de Humboldt.
Manitoba
  • L’investissement dans les nouvelles technologies se poursuit avec l’installation de caméras de surveillance à 11 stations de surveillance. Les stations suivantes transmettent des images par satellite à intervalles réguliers (qui sont rapprochés pendant les inondations et les crues) : la rivière Hayes en aval de la rivière Gods; la rivière Dauphin près de Dauphin River; la rivière Assiniboine près de Holland; la rivière Churchill en amont des rapides Redhead; la rivière Seal en aval de l’île Great; la rivière Saskatchewan Nord à Prince Albert; et la rivière Saskatchewan en aval de The Forks.
  • Les stations suivantes fournissent (sur demande) des images en temps réel à l’aide de modems cellulaires : la rivière Assiniboine à Brandon; la rivière Assiniboine à Headingly; la rivière Rouge à Emerson; et la rivière Rouge près de Sainte‑Agathe.
  • Une nouvelle station exploitée par le gouvernement fédéral a été ajoutée au réseau : le lac des Prairies, près de Roblin.
  • Une station exploitée par le gouvernement fédéral a été convertie, passant d’une station de mesure du débit à une station de mesure des niveaux d’eau : celle du lac Bone, près de Ninette.
  • Une station exploitée par le gouvernement fédéral a été convertie, passant d’une station de mesure des niveaux d’eau à une station de mesure du débit, et a été dotée d’un moniteur vidéo avancé : la rivière Rouge aux stations de pompage de l’avenue James.
  • Deux stations exploitées par la province ont été abandonnées : la rivière Souris en amont du barrage Hartney et le lac Swan près de Swan Lake.
  • Deux stations exploitées par la province ont été modifiées, passant d’une exploitation toute l’année à une exploitation saisonnière huit mois par année : la rivière Assiniboine au pont Shellmouth; et la rivière Valley en amont du barrage Gilbert Plains.
  • Tous les téléphériques « transportant des employés » au Manitoba doivent être désaffectés ou convertis en systèmes « ne transportant pas d’employés ».
Ontario
  • Une nouvelle station a été installée : le ruisseau Mountsberg, près de Carlisle.
  • Le processus de reconnaissance visant deux nouvelles stations hydrométriques dans le nord‑ouest de la province est terminé.
  • Six stations hydrométriques qui étaient des stations complètes de mesure du débit et des niveaux d’eau ont été remplacées par des stations de mesure des niveaux d’eau seulement ou du débit saisonnier en raison du vieillissement de l’infrastructure, de la réfection d’un pont routier provincial, de la construction d’un pont piétonnier et du vieillissement de l’infrastructure de contrôle privée.
Québec
  • Au Québec, 227 stations sont gérées par le gouvernement provincial, et les données sont versées à la base de données du Programme hydrométrique national. ECCC exploite 17 autres stations au Québec pour répondre aux besoins de données du gouvernement fédéral.
Région de l'Atlantique
  • Aucun changement majeur n’a été apporté au réseau du Nouveau‑Brunswick en 2016‑2017. Deux stations sont inscrites en tant que stations « commerciales », mais sont financées par le ministère des Transports du Nouveau‑Brunswick (et non par un partenaire du Programme hydrométrique national).
  • En Nouvelle‑Écosse, deux stations qui avaient été fermées dans les années 1990 ont été rouvertes en tant que stations provinciales : la rivière Salmon à Murray et la rivière North à North River. Une nouvelle station provinciale a également été établie au ruisseau McClures, à Cobequid Trail.
  • En 2016‑2017, aucun changement n’a été apporté au réseau à l’Î.‑P.‑É.

2.1.2 Développement technologique

Le Programme hydrométrique national a continué d’investir dans les nouvelles technologies sur le terrain, notamment dans l’équipement hydroacoustique et dans des plateformes avancées de déploiement telles que les téléphériques et les bateaux contrôlés de la rive, alors que les téléphériques transportant des employés sont désaffectés partout au pays. Les travaux se poursuivent en vue d’améliorer et d’adopter les méthodes et les procédures opératoires normalisées (PON) qui permettent de s’assurer que ces techniques de mesure avancées fournissent des données précises et fiables, tout en maintenant et en améliorant les pratiques de travail sûres.

Un projet novateur comprenant la conception et le développement à l’interne d’une application logicielle autonome appelée « Notes électroniques sur les relevés hydrométriques » est devenu entièrement opérationnel en 2016‑2017. Les Notes électroniques sur les relevés hydrométriques visent à moderniser les notes sur les relevés hydrométriques, les faisant passer d’un système sur support papier à un système numérique plus normalisé. Elles sont utilisées sur le plan opérationnel par les technologues de terrain pour documenter et transférer numériquement les activités hydrométriques menées sur le terrain de manière rapide et efficace. Dans l’ensemble, les Notes électroniques sur les relevés hydrométriques accélèrent le téléchargement et le partage des données, améliorent l’intégrité des données et aident à établir des normes uniformes à l’échelle nationale. Elles positionnent également mieux les produits de données sur le terrain d’ECCC vers des formats d’échange de données reconnus à l’échelle internationale.

En 2016‑2017, il y a également eu une augmentation marquée de l’utilisation des caméras fixes (dans les stations) pour améliorer la planification des visites sur le terrain, la logistique et la sécurité des sites, le calcul des données et les bénéfices pour le public et les partenaires en général.

Systèmes de données hydrométriques

ECCC travaille à l’automatisation plus complète du transfert de données afin que les données ne soient manipulées qu’une seule fois et s’efforce d’amener toutes ses stations hydrométriques à un référentiel commun et d’utiliser la télédétection pour détecter et mesurer les eaux de surface.

ECCC dirige également un projet de modernisation du système de référence altimétriqueNote de bas de page 3, le premier projet pilote étant entrepris en Saskatchewan. Les données altimétriques contribuent à la prise de décisions éclairées et influent sur une vaste gamme d’activités importantes, notamment la cartographie, la détermination des risques d’inondation, le transport, l’utilisation des terres et la gestion des écosystèmes. Ce projet a progressé grâce au financement de partenaires et à la coordination matérielle et logistique avec Ressources naturelles Canada.

Projet de surveillance des eaux de surface depuis l’espace                                                        

Financé dans le cadre du Programme d’initiatives gouvernementales en observation de la Terre, le projet de surveillance des eaux de surface depuis l’espace a pris fin en 2016. Le projet a permis de trouver un moyen opérationnel d’extraire des renseignements sur les eaux de surface à partir de l’espace. Un article révisé par les pairs a été publié dans la revue à source ouverte Remote Sensing par Bolanos, S.; Stiff, D.; Brisco, B.; et Pietroniro, A. sous le titre « Operational Surface Water Detection and Monitoring Using Radarsat 2 ». Ces travaux seront mis à profit dans le plan d’utilisation et d’application des données de la mission de la Constellation Radarsat en 2017‑2018 et 2019‑2020.

Produits de données géospatiales

En mars 2017, le Programme hydrométrique national a publié un ensemble de polygones qui représentent les aires de drainage de la plupart des stations de mesure du débit en activité au sein du réseau hydrométrique national, par l’entremise du portail Cartes ouvertes du gouvernement du Canada. L’ensemble de données sur les polygones des bassins des SHN résulte d’une compilation des ensembles de données obtenus auprès de divers organismes participants, y compris ECCC, des provinces, des territoires et d’autres ministères fédéraux. Les données sont disponibles sous forme de service Web auquel on peut avoir accès au moyen de n’importe quel système d’information géographique standard.

L’ensemble de données sur les polygones des bassins des SHN jouera un rôle clé dans la réévaluation à venir du réseau des bassins hydrométriques de référence. Ce réseau, qui fait partie du réseau national, a été établi pour détecter, surveiller et évaluer les changements climatiques : il fait partie de la contribution du Canada au Système mondial d’observation du climat. Le réseau original a été conçu en 1999 et a été mis à jour périodiquement. Les SHN s’efforcent de moderniser le processus d’évaluation en vue de la détermination des stations du réseau des bassins hydrométriques de référence.

Diffusion des données

Le projet de renouvellement, d’intégration et de gestion des données hydrométriques (HyDMIR) comporte deux phases. La phase 1, lancée le 10 janvier 2017, a été conçue pour créer un système de diffusion plus efficace et solide de données hydrométriques en temps réel et pour mettre hors service l’infrastructure et les logiciels désuets. La phase 2, lancée en mars 2017, visait à renouveler l’interface Hydex (métadonnées) et à rationaliser le service HYDAT afin de faciliter l’accès automatique des collaborateurs aux données. Ce service remplacera le service Web et le service par courriel actuels. La transition complète au nouveau service Web est prévue après la saison des inondations de 2017.

Le Programme hydrométrique national a maintenu sa certification de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) au cours de l’exercice 2016‑2017. La mise à jour des PON d’ECCC s’est poursuivie en 2016‑2017, au rythme des changements technologiques dans le programme opérationnel.

Sciences et développement hydrométriques

En 2016‑2017, ECCC et le personnel des SHN, en particulier, ont joué un rôle actif avec l’Université de la Saskatchewan, l’Université de Waterloo, l’Université Wilfrid‑Laurier et l’Université McMaster dans le cadre du programme Global Water Futures, afin de collaborer dans le domaine important de l’innovation en hydrologie, ce qui aidera ECCC dans ses activités hydrométriques et de gestion de l’eau.

ECCC continue de collaborer avec des collègues universitaires du Québec (Institut national de la recherche scientifique) afin d’opérationnaliser les modèles hydrodynamiques et hydroécologiques pour les rivières d’importance fédérale et demeure déterminé à faire des progrès dans ces domaines.

ECCC a entrepris une importante collaboration avec l’Agence spatiale canadienne (ASC), la National Aeronautics and Space Administration (NASA), l’Université de Sherbrooke, l’University of California, Los Angeles (UCLA) et d’autres organisations aux États‑Unis en vue de mettre au point des technologies de surveillance spatiale pour la surveillance hydrologique au Canada. Cette collaboration comprend la direction de la mission hydrologique canadienne SWOT (Surface Water Ocean Topography), dont le lancement est prévu par la NASA en 2021. La mission SWOT vise à réaliser la première étude mondiale des eaux de surface de la Terre. La mise en place d’infrastructures terrestres et aériennes appropriées dans divers environnements partout dans le monde contribuera à la réalisation de cet objectif. La rivière Saskatchewan Nord serait un site d’étalonnage et de validation de niveau 1 pour ce projet, et le financement de l’ASC sera utilisé pour y installer du matériel.

En collaboration avec l’Université du Manitoba, l’Université de Victoria et InnoTech Alberta, ECCC continue de soutenir le projet pilote national d’un réseau opérationnel d’analyse isotopique combiné au réseau hydrométrique, semblable au réseau hydro‑isotopique existant aux États‑Unis. L’objectif du projet est de démontrer la valeur de la collecte systématique de données sur le débit fluvial en tandem avec l’analyse de l’oxygène‑18 (18O) et du deutérium (2H) partout au Canada. De 2015 à 2017, une contribution pluriannuelle d’ECCC à Alberta Innovates Technology Futures a permis la collecte de données sur les isotopes stables de l’eau dans certaines stations hydrométriques d’ECCC partout au pays. L’objectif était d’obtenir une meilleure compréhension des sources d’écoulement fluvial (pluie, neige, eau souterraine, terres humides, glaciers, etc.) et de leur variabilité spatio-temporelle; de caractériser les pertes par évaporation des surfaces d’eau libre et d’isoler l’évapotranspiration; de contribuer au paramétrage de modèles hydrologiques pouvant intégrer des données isotopiques, tels que WATFLOODNote de bas de page 4; et de contribuer à la qualité de l’eau, aux études écologiques et à l’estimation de la productivité primaire nette. À ce jour, 3 140 échantillons ont été analysés pour le 18O et le 2H.

Sensibilisation

L’outil d’analyse historique a été intégré à l’application d’interface des données hydrométriques (HYDAT), l’explorateur de données d’ECCC, afin de permettre aux utilisateurs de comparer de façon interactive les données des séries chronologiques quotidiennes sur une période donnée avec des données historiques résumées statistiquement. Une nouvelle version de l’explorateur de données a été lancée au début de 2016‑2017.

2.2 Surveillance de la qualité de l’eau

2.2.1 Surveillance de la qualité de l’eau douce

La surveillance de la qualité de l’eau douce a été une fonction centrale du programme d’ECCC depuis la création du Ministère au début des années 1970. Les activités de surveillance du Ministère sont essentielles pour évaluer l’état et les tendances de la qualité de l’eau, pour en rendre compte et pour assurer le respect de multiples engagements nationaux et internationaux et obligations prévues par la loi qu’a le gouvernement fédéral. Une bonne partie des activités de surveillance sont menées conformément à des ententes fédérales-provinciales et fédérales-territoriales, qui assurent une prestation économique et sans redondance du programme.

Les objectifs de ces ententes fédérales-provinciales et fédérales-territoriales sur la surveillance de la qualité de l’eau sont les suivants : s’engager à long terme à recueillir des données sur la qualité de l’eau; obtenir des données sur la qualité de l’eau comparables et rigoureusement scientifiques qui sont fiables afin d’éclairer la gestion des ressources en eau; diffuser, en temps opportun, des renseignements sur la qualité de l’eau à l’intention du public, des organismes gouvernementaux, de l’industrie et de la communauté scientifique. Les données sont également utilisées pour appuyer l’indicateur canadien de durabilité de l’environnement qui a trait à la qualité de l’eau douce (voir la section 3) (accès aux données).

Pour de plus amples renseignements, prière de consulter le site Web d’ECCC « Suivi de la qualité des eaux douces ».

Le réseau de surveillance à long terme de la qualité de l’eau douce consiste en des sites d’échantillonnage fédéraux, fédéraux-provinciaux et fédéraux-territoriaux partout au Canada (voir la figure 3). Des échantillons d’eau sont régulièrement prélevés à ces sites pour en analyser les paramètres physicochimiques, notamment la température, le pH, l’alcalinité, la turbidité, les ions majeurs, les éléments nutritifs et les métaux. Les pesticides et autres paramètres préoccupants sont aussi surveillés en cas de problèmes de qualité de l’eau propres à un site.

Figure 3 : Sites de surveillance à long terme de la qualité de l’eau

Sites de surveillance à long terme de la qualité de l’eau
Description pour la figure 3

La figure 3 est une carte du Canada qui indique l'emplacement des sites permanents de surveillance de la qualité de l'eau. Le réseau comprend des sites d’échantillonnage fédéraux, fédéraux-provinciaux et fédéraux-territoriaux, dans l’ensemble du pays. Ces sites sont distribués dans cinq aires de drainage : l’océan Arctique, l’océan Atlantique, le Golfe du Mexique, la Baie d’Hudson et l’Océan Pacifique.

Le Programme de surveillance de la qualité des eaux douces d’ECCC est adapté aux principaux bassins versants du Canada (océan Pacifique, océan Arctique et rivière Athabasca, baie d’Hudson et Atlantique). Ce programme favorise une gestion rigoureuse des ressources en eau partout au pays.

Grâce au cadre de gestion adaptative fondé sur le risque, lequel vise à optimiser ses réseaux nationaux de surveillance, ECCC a élaboré une analyse des bassins axée sur le risque (ABAR), une approche géospatiale visant à déterminer les risques relatifs et les priorités dans les bassins (sous‑aires de drainage) du Canada, ainsi qu’une analyse axée sur le risque, une approche visant à déterminer les risques relatifs et les priorités propres aux sites. On a déterminé les principaux agents stressants, calculé les intensités de stress et continué de compiler les couches géospatiales pertinentes. Ces outils analytiques évolutifs, utilisés conjointement avec des outils d’analyse de l’efficacité statistique, permettent d’harmoniser les lieux et les fréquences d’échantillonnage avec les risques de détérioration de la qualité de l’eau dans les bassins versants canadiens.

De plus, afin de contribuer à l’uniformité des rapports sur l’environnement à l’échelle nationale, des travaux sont en cours pour catégoriser les lieux d’échantillonnage partout au pays en fonction des caractéristiques des plans d’eau (taille/débit, niveau de risque, etc.).

Bassin versant de l’océan Pacifique

Dans le bassin versant de l’océan Pacifique (qui comprend une partie de la Colombie‑Britannique et du Yukon), la surveillance est effectuée en application de l’Accord entre le Canada et la Colombie‑Britannique sur le contrôle de la qualité de l’eau et selon les calendriers opérationnels convenus avec le gouvernement du Yukon. En Colombie‑Britannique, ECCC et le ministère provincial de l’Environnement effectuent conjointement la surveillance de la qualité de l’eau à 41 sites (dont 1 site automatisé). Au Yukon, 13 sites (dont 1 site automatisé) ont été surveillés sur les rivières en collaboration avec le ministère de l’Environnement du Yukon.

La station de surveillance automatisée Canada–Colombie‑Britannique située dans l’estuaire du fleuve Fraser est une plateforme sur bouée. Ce site automatisé fournit des données en temps réel sur la qualité de l’eau, les conditions météorologiques et les échantillons instantanés, qui sont accessibles au public par l’entremise du site Web « Suivi de la qualité des eaux douces » d’ECCC. De plus, ECCC, en collaboration avec Pêches et Océans Canada, l’Okanagan First Nation Alliance et le ministère de l’Environnement de la Colombie‑Britannique, a également déployé deux bouées de surveillance de la qualité de l’eau en temps réel dans le lac Osoyoos en 2017. Les données générées par ces sites automatisés seront utilisées pour déterminer les grandes tendances et les problèmes de qualité de l’eau émergents qui découlent des activités urbaines, agricoles et industrielles dans les bassins du bas Fraser et Okanagan.

En 2016‑2017, ECCC a exploité cinq sites de surveillance de la qualité de l’eau à long terme dans quatre parcs nationaux, en coopération avec l’Agence Parcs Canada (les parcs nationaux des Glaciers, Yoho et Kootenay en Colombie‑Britannique et le parc national Kluane, au Yukon). Les sites sont relativement intacts et fournissent des renseignements de référence importants qui permettent d’effectuer des comparaisons avec les sites touchés par les activités humaines. Bon nombre de ces sites sont également situés dans des endroits pertinents pour évaluer les changements climatiques.

Bassin versant de l’océan Arctique et de la rivière Athabasca

ECCC effectue des travaux de surveillance à 48 sites dans le bassin versant de l’Arctique et dans le Nord, soit 22 dans les Territoires du Nord‑Ouest, 14 au Nunavut, 2 au Yukon et 10 dans le nord de l’Alberta. La plupart de ces sites sont exploités en collaboration avec Parcs Canada, et comprennent huit parcs nationaux (Auyittuq, Quttinirpaaq, Ukkusiksalik, Aulavik, Ivvavik, Tuktut Nogait, Nahanni et Wood Buffalo). Bon nombre de ces sites se trouvent au même endroit que des stations hydrométriques d’ECCC. En 2016‑2017, un total de 213 campagnes d’échantillonnage ont été effectuées.

Bon nombre des sites de l’Extrême‑Arctique sont considérés comme relativement intacts et fournissent, au fil du temps, des données de référence importantes aux fins de comparaison en ce qui concerne le transport sur de longues distances de polluants atmosphériques vers des zones de haute latitude, ainsi que pour les influences futures potentielles des activités humaines dans le Nord. ECCC exploite aussi des sites de surveillance de la qualité de l’eau sur les grands cours d’eau du Nord, dont certains font partie de bassins transfrontaliers (p. ex. le fleuve Mackenzie, la rivière des Esclaves et la rivière Liard) ou de bassins importants dans le Nord (p. ex. les rivières Coppermine et Thelon, le Grand lac de l’Ours et la rivière Great Bear). D’autres cours d’eau nordiques sont surveillés au Yukon (voir la section Bassin versant de l’océan Pacifique, ci‑dessus).

Surveillance dans la région des Prairies

Dans le cadre du réseau national de surveillance à long terme et en appui à l’Accord-cadre sur la répartition des eaux de la Commission des eaux des provinces des Prairies, ECCC effectue une surveillance sur 12 sites le long des principaux cours d’eau traversant les frontières entre l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba. Ces travaux permettent également la production de rapports annuels sur les objectifs en matière de qualité de l’eau quant aux éléments nutritifs, aux métaux, aux ions majeurs et aux pesticides, établis par le Canada, l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba. Les données et les renseignements sur la qualité de l’eau ainsi recueillis servent aussi au Programme du bassin du lac Winnipeg. Les données sont régulièrement transmises aux partenaires et aux collaborateurs qui font partie du Lake Winnipeg Research Consortium, notamment le Manitoba, d’autres ministères fédéraux, des universités et des instituts qui s’intéressent au lac Winnipeg.

ECCC a continué de travailler avec le ministère du Développement durable du Manitoba dans le cadre d’une entente auxiliaire pour les sciences conclue en vertu du protocole d’entente Canada‑Manitoba portant sur le lac Winnipeg et son bassin. L’entente, conclue en 2012, appuie l’élaboration de données scientifiques, d’indicateurs et de cibles en matière d’éléments nutritifs. D’autres sites transfrontaliers importants de surveillance se trouvent dans les rivières Rouge, Pembina, Winnipeg et Souris et dans le réseau des rivières Milk et St. Mary. Les rivières Rouge et Souris, en particulier, ont subi beaucoup de problèmes de qualité de l’eau au fil du temps (éléments nutritifs, métaux, pesticides, salinité). Les problèmes de qualité et de quantité d’eau dans ces rivières sont officiellement traités par le Conseil international de la rivière Rouge et le Conseil international de la rivière Souris, sous la gouverne de la Commission mixte internationale (CMI). Des mises à jour régulières sur la surveillance ont été fournies à ces conseils et à certains partenaires institutionnels en 2016‑2017.

Tous les cours d’eau transfrontaliers dans le bassin versant sont surveillés régulièrement (8 à 12 fois par année). Au cours de la saison d’eau libre 2016–2017, la rivière Rouge a été surveillée plus intensément (toutes les deux semaines ou toutes les semaines), devant l’augmentation préoccupante et continue des eaux déversées par le lac Devils (Dakota du Nord) qui traversent la frontière canadienne et afin d’améliorer les estimations d’apport d’éléments nutritifs dans le lac Winnipeg. De plus, ECCC exploite une station automatisée sur la rivière Rouge à Emerson, au Manitoba, qui sert de système d’alerte en temps réel en cas d’inondation transfrontalière et assure la surveillance de la qualité de l’eau. Des données en temps réel ont été utilisées pour évaluer les changements de la qualité de l’eau causés par l’augmentation des apports d’eau du lac Devils.

En 2016‑2017, la rivière Battle, près de la frontière entre l’Alberta et la Saskatchewan, et les rivières Assiniboine et Carrot, près de la frontière entre la Saskatchewan et le Manitoba dans les Prairies, ont été surveillées relativement à des néonicotinoïdes, une catégorie de pesticides qui est de plus en plus utilisée et qui a suscité l’intérêt général (en plus d’autres pesticides couramment utilisés). Afin d’évaluer la contamination transfrontalière, la rivière Rouge, une voie navigable transfrontalière internationale essentielle, a également fait l’objet d’une surveillance visant à détecter une série de pesticides d’usage courant, notamment les néonicotinoïdes, les carbamates (fongicide) et les sulfonylurées (herbicide).

Le lac des Bois, étendue d'eau qui chevauche une frontière internationale et des frontières provinciales, est relativement unique par le nombre d’administrations et d’organismes internationaux, comme la Commission mixte internationale, qui ont un rôle à jouer pour en assurer la bonne gestion environnementale. Les préoccupations locales et nationales à propos des efflorescences de cyanobactéries (algues bleu‑vert) nuisibles et potentiellement toxiques dans le lac et du déclin de la qualité de son eau ont incité ECCC à répondre aux besoins scientifiques entourant cette question. Dans le cadre des mesures prises à l’échelle internationale, ECCC a intensifié ses activités scientifiques et de surveillance menées dans le bassin versant qui, en plus de la surveillance de base, comprennent des initiatives de recherche ciblées sur les algues, les mécanismes liés aux nutriments, la modélisation et la télédétection.

Bassin versant de la baie d’Hudson

Dans le bassin versant de la baie d’Hudson, ECCC effectue une surveillance de la qualité de l’eau aux principaux sites transfrontaliers, interprovinciaux et internationaux, ainsi que dans certains parcs nationaux, en vertu de protocoles d’entente.

Bassin versant de l’océan Atlantique

Dans le bassin versant de l’océan Atlantique, la surveillance fédérale-provinciale de la qualité de l’eau est assurée grâce aux accords de surveillance conclus entre le Canada et le Québec, entre le Canada et le Nouveau‑Brunswick et entre le Canada et Terre‑Neuve‑et‑Labrador, ainsi qu’au Protocole d’entente sur l’eau entre le Canada et l’Île‑du‑Prince‑Édouard, à l’Accord Canada-Ontario sur les Grands Lacs et à l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs (AQEGL) établi entre le Canada et les États‑Unis.

En 2016‑2017, diverses activités de surveillance ont été effectuées dans les Grands Lacs, lesquelles portaient sur l’eau, les sédiments et les poissons. Une part de la surveillance effectuée a permis d’évaluer et d’interpréter la charge en phosphore provenant des bassins versants et des affluents des Grands Lacs et d’évaluer les mesures de rendement qui ont été mises en œuvre pour réduire les charges totales en phosphore dans les Grands Lacs.

L’accord de surveillance de la qualité de l’eau conclu entre le Canada et le Québec et renouvelé à la fin de l’exercice 2016‑2017 englobe 39 sites dans le bassin versant transfrontalier du fleuve Saint‑Laurent et ses affluents. En plus des sites visés par cet accord, ECCC a exploité 10 autres sites fédéraux (dont 2 automatisés) dans le bassin du fleuve Saint‑Laurent. Les sites ont été échantillonnés mensuellement en 2016‑2017 aux fins de l’analyse des paramètres physiques et des éléments nutritifs, en plus de l’analyse des métaux, des pesticides et des polybromodiphényléthers (PBDE) à certains sites.

En 2016‑2017, dans le cadre de l’accord de surveillance sur la qualité de l’eau conclu entre le Canada et le Nouveau‑Brunswick, 10 sites fédéraux-provinciaux ont été surveillés. Les sites se trouvent sur des rivières ou des affluents transfrontaliers provinciaux ou internationaux, dans les bassins de la rivière Saint‑Jean (Woloastoq) et de la rivière Restigouche. Deux sites de surveillance en temps réel (automatisés) ont également été maintenus par ECCC aux abords du ruisseau transfrontalier Big Presque Isle et de la rivière Meduxnekeag.

Le Conseil international de la rivière Ste‑Croix, de la Commission mixte internationale (CMI), joue un rôle important dans la gestion des niveaux d’eau, de la qualité de l’eau et des pêches entre le Maine et le Nouveau‑Brunswick. Le Conseil travaille en collaboration avec les intervenants du bassin versant et il travaille à la prévention et à la résolution des différends. ECCC a surveillé les niveaux d’eau à sept stations dans le bassin et la qualité de l’eau en temps réel à deux stations (automatisées), et a contribué au rapport annuel 2016 que le Conseil a présenté à la CMI.

En 2016‑2017, 11 sites ont été surveillés en vertu du Protocole d’entente sur l’eau entre le Canada et l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Un site de surveillance en temps réel (automatisé) a été exploité sur la rivière Wilmot. Les sites sont répartis dans toute la province, et les données sont disponibles sur le site Web du gouvernement de l’Île‑du‑Prince‑Édouard. De plus, la surveillance des pesticides a été effectuée pendant la saison de végétation.

En 2016‑2017, ECCC a géré 13 sites fédéraux (y compris 2 sites automatisés) en Nouvelle‑Écosse à l’appui de l’indicateur canadien de durabilité de l’environnement relatif à la qualité de l’eau. Le ministère de l’Environnement de la Nouvelle‑Écosse a offert son soutien pour la collecte des données. Les sites sont répartis dans l’ensemble de la province, dans les principaux bassins versants de l’aire de drainage principale des Maritimes, notamment ceux dont les eaux se déversent dans la baie de Fundy.

À Terre‑Neuve‑et‑Labrador, 72 sites répartis dans les principales aires de drainage ont été échantillonnés de 4 à 8 fois en 2016‑2017. Les données et les renseignements sur les stations sont disponibles sur le site Web des ressources en eau de Terre‑Neuve‑et‑Labrador (disponible en anglais seulement) .

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la section Web sur le suivi de la qualité des eaux douces.

2.2.2 Surveillance biologique

En plus d’assurer la surveillance physicochimique de la qualité de l’eau, comme il a été expliqué plus haut, ECCC surveille également les composantes biologiques à l’aide de macroinvertébrés benthiques afin d’évaluer la santé des écosystèmes aquatiques.

Le Réseau canadien de biosurveillance aquatique (RCBA) est un volet du Programme de surveillance de la qualité des eaux douces servant à l’évaluation de la condition biologique des écosystèmes d’eau douce au Canada au moyen de méthodes normalisées de collecte et d’analyse des données. Ce programme de surveillance, basé sur des décennies de recherche et de développement dans de nombreux pays, a été adopté par de multiples organisations au Canada. On doit le succès du RCBA à la collaboration et au partage des données. Il est dirigé par l’équipe nationale du RCBA d’ECCC, qui fournit la gestion des données en ligne, les outils et modèles d’évaluation, les protocoles d’analyse sur le terrain et en laboratoire, la certification et la formation, ainsi que la recherche et le développement en écologie. Les partenaires du Réseau mettent en commun leurs observations dans la base de données nationale. Les partenaires du réseau comprennent des ministères du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux et territoriaux, l’industrie, le milieu universitaire, les collectivités autochtones et des organisations non gouvernementales, comme des groupes communautaires de bassins versants. Une équipe scientifique du RCBA, composée de scientifiques d’ECCC et externes ayant une expertise dans la surveillance écologique à grande échelle, fournit des avis scientifiques et des recommandations.

Depuis le tout début de l’élaboration de la stratégie de surveillance du Réseau canadien de biosurveillance aquatique dans les années 1980, des données ont été recueillies dans plus de 10 000 endroits dans tout le pays. En 2016‑2017, ECCC et ses collaborateurs ont recueilli des données dans 897 sites situés dans plusieurs sous‑bassins partout au pays (figure 4).

Figure 4 : Sites de surveillance du RCBA

Sites de surveillance du RCBA en 2016
Longue description pour la figure 4

La figure 4 est une carte du Canada qui montre l'emplacement des sites de surveillance du Réseau canadien de biosurveillance aquatique (RCBA) dans l'ensemble du pays. En 2015-2016, Environnement et changement climatique Canada et ses partenaires en ont recueilli à 897 sites dans plusieurs sous-bassins partout au pays.

Bassin versant de l’océan Pacifique

En Colombie‑Britannique, la surveillance du RCBA est menée conjointement selon l’accord de surveillance de la qualité de l’eau conclu entre le Canada et la Colombie‑Britannique. En vertu de cet accord, ECCC et le ministre de l’Environnement de la province collaborent à la collecte des données pour le maintien et la mise au point de modèles de référence et pour l’évaluation des sites. Tous les utilisateurs du RCBA ont accès à onze modèles de référence pour la réalisation d’évaluations biologiques dans les bassins versants de la Colombie‑Britannique et du Yukon; ces modèles ont été élaborés en collaboration par les organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux (c.‑à‑d. Pêches, Océans et Garde côtière canadienne, Parcs Canada, le ministère de l’Environnement de la Colombie‑Britannique et le gouvernement du Yukon). Des modèles sont disponibles pour le bassin du fleuve Yukon, le bassin du fleuve Fraser/bassin de Géorgie, le bassin de la rivière Skagit, le bassin de l’Okanagan, la côte nord et centrale de la Colombie‑Britannique, le nord‑est de la Colombie‑Britannique et les parcs nationaux des Rocheuses. Des modèles préliminaires sont disponibles pour la côte sud et la Colombie‑Britannique et le fleuve Columbia. En 2016‑2017, ECCC a recueilli des données du RCBA dans 58 sites de cours d’eau : 41 sites servant au maintien et à l’élaboration de modèles de référence et 17 sites servant à l’évaluation de l’état biologique, situés au même endroit que des sites de surveillance physicochimique à long terme.

Bassin versant de l’océan Arctique et de la rivière Athabasca

Dans le bassin versant de l’océan Arctique et de la rivière Athabasca, un modèle est disponible pour le parc national Nahanni, dans les T.N.‑O. Dans le bassin versant de l’océan Arctique, en 2016‑2017, ECCC a revu 11 sites d’échantillonnage de la rivière Hay. Dans le bassin versant de la rivière Athabasca, dans le cadre du Plan de mise en œuvre conjoint Canada‑Alberta pour la surveillance visant les sables bitumineux, un échantillonnage du RCBA a été effectué sur les sites des affluents de la rivière Athabasca en 2016‑2017. Le programme comprenait également un échantillonnage de biosurveillance dans le courant dominant de la rivière Athabasca, réalisé selon une approche du RCBA adaptée aux grands cours d’eau. Les sites d’échantillonnage de la rivière Athabasca et de ses affluents vont de la zone active d’exploitation des sables bitumineux (sites potentiellement touchés) à l’extérieur de la zone d’exploitation, ainsi qu’au‑delà de tout secteur d’exposition naturelle aux formations géologiques bitumineuses de la région (sites de référence).

Bassin versant de la baie d’Hudson

Dans le bassin versant de la baie d’Hudson, en 2016‑2017, des modèles ont été mis à la disposition du RCBA pour le Nord proche de l’Ontario et le bassin d’Attawapiskat. En 2016‑2017, ECCC a revu cinq sites d’échantillonnage dans le sud de l’Ontario dans le cadre d’une étude comparative réalisée avec le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario.

Bassin versant de l’océan Atlantique

Dans le bassin versant de l’Atlantique, 191 sites de cours d’eau ont été surveillés par ECCC et ses partenaires certifiés en 2016‑2017 (170 dans les provinces de l’Atlantique et 21 au Québec) à l’aide des protocoles d’échantillonnage du RCBA. Ces efforts appuyaient les accords fédéraux-provinciaux de surveillance de la qualité de l’eau conclus avec le Nouveau‑Brunswick, Terre‑Neuve‑et‑Labrador et l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Les données de surveillance recueillies ont permis de préciser les indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement et d’orienter la recherche sur l’utilisation de nouvelles techniques permettant d’évaluer la capacité de l’habitat aquatique à soutenir la vie aquatique grâce à l’ADN recueilli. La surveillance a aussi permis aux partenaires de réaliser des évaluations dans les bassins versants transfrontaliers (rivière Saint‑Jean/Wolastoq et fleuve Saint‑Laurent) et le territoire domanial (parcs nationaux, collectivités autochtones et bases des Forces canadiennes Meaford et Gagetown). Le RCBA a aussi effectué l’échantillonnage dans les Grands Lacs selon les protocoles visant les lacs.

2.2.3 Surveillance de la qualité des eaux marines

Le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM) est un programme fédéral géré conjointement en vertu d’un protocole d’entente conclu entre l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ECCC et le ministère des Pêches et des Océans (MPO).

Le PCCSM vise à donner une assurance raisonnable que les mollusques peuvent être consommés sans danger, en permettant de contrôler la récolte de tous les mollusques (p. ex. huîtres, moules, palourdes et pétoncles) qui se retrouvent dans les eaux de marée du Canada. Les préoccupations mutuelles du Canada et des États‑Unis concernant la protection du public contre la consommation de mollusques bivalves contaminés ont mené à l’Accord bilatéral Canada–États‑Unis sur la salubrité des mollusques, signé le 30 avril 1948, lequel portait sur les pratiques sanitaires au sein des industries des mollusques et crustacés des deux pays. Cet accord est toujours en vigueur; pour maintenir l’ouverture du commerce, le Canada est assujetti à des vérifications périodiques de la Food and Drug Administration des États‑Unis.

En 2016‑2017, 524 zones de croissance des mollusques ont été surveillées au Canada (Atlantique : 247; C.‑B. : 140; et Qc : 137). L’échantillonnage des eaux marines a été réalisé au moyen d’une combinaison de méthodes de prestation dans différentes parties de chaque province, y compris l’attribution à des ressources internes d’ECCC, l’impartition à des entrepreneurs du secteur privé, l’application d’ententes fédérales-provinciales de surveillance des eaux et, dans une moindre mesure, d’ententes volontaires avec les Premières Nations et les intervenants. Des analyses de la teneur en coliformes fécaux et de la salinité ont été effectuées dans des laboratoires agréés ISO 17025. À l’échelle du Canada, 31 099 échantillons d’eau de mer (Atlantique : 18 930; C.‑B. : 6 669; et Qc : 5 500) ont été prélevés à 7 336 stations (Atlantique : 3 730; C.‑B. : 2 106; et Qc : 1 500).

En plus des analyses de la qualité de l’eau de mer, des enquêtes sanitaires sur les sources ponctuelles et non ponctuelles de pollution ont été effectuées dans 230 zones littorales de croissance des mollusques (Atlantique : 71; C.‑B. : 111; et Qc : 48). En ce qui concerne les évaluations des usines de traitement des eaux usées, 22 systèmes de traitement ont été évalués ou réévalués. Enfin, 2 916 urgences environnementales ont été examinées, et des incidents importants ont été évalués afin de déterminer la nécessité de fermer des zones de récolte de façon urgente.

Pour de plus amples renseignements sur la fermeture de zones coquillières, veuillez consulter le site Web du MPO.

2.3 Modélisation et prévisions hydrométéorologiques

Depuis plusieurs années, des chercheurs et des scientifiques d’ECCC et de nombreux organismes partenaires se servent des données atmosphériques et météorologiques pour alimenter les modèles de prévisions opérationnelles quotidiennes ainsi que des données hydrologiques, recueillies en vertu d’accords hydrométriques, pour alimenter les modèles hydrologiques. Ces modèles montrent la façon dont la modélisation hydrométéorologique régionale peut aider à améliorer la gestion des ressources en eau.

ECCC a continué de jouer un rôle à l’échelle internationale grâce à son leadership en tant que conseiller canadien en matière d’hydrologie au sein du comité sur l’hydrologie de l’Organisation météorologique mondiale. Cela signifie que le Ministère a donné une rétroaction et des conseils à ce comité sur toutes les questions liées à la surveillance hydrométrique et à l’hydrométéorologie. Plus spécifiquement, le Ministère a fourni une expertise pour l’élaboration de techniques d’analyse de l’incertitude liée aux mesures hydrométriques et aux systèmes de base. ECCC a participé à la quinzième session de la Commission d’hydrologie (CHy‑15) de l’Organisation météorologique mondiale, qui s’est tenue à Rome, en Italie, du 7 au 13 décembre 2016. En tout, 46 pays étaient représentés par 103 délégués.

De plus, le Ministère continue de diriger l’initiative du système d’observation du cycle hydrologique de l’Arctique, qui s’attarde surtout à l’évaluation des flux d’eau douce vers l’océan Arctique. En 2016‑2017, il a été convenu d’ajouter des métadonnées étendues à la base de données sur les niveaux et les débits d’eau (disponible en anglais seulement par l’entremise du Global Runoff Data Centre) et de commencer à travailler à la création de normes internationales pour la collecte d’observations sur la glace de lac et de rivière et la température de l’eau.

Grands Lacs

En 2016‑2017, ECCC a continué d’améliorer les méthodes de modélisation et de prévisions hydrométéorologiques associées dans un cadre de prévisions environnementales élargi. Le modèle permet d’améliorer la compréhension des interactions entre l’atmosphère et la surface de la Terre, et appuie une gestion améliorée de l’eau. ECCC a établi une collaboration avec l’Army Corps of Engineers, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et le Geological Survey des États‑Unis afin d’opérationnaliser divers systèmes de modélisation pour l’analyse historique du bilan hydrique des Grands Lacs d’amont. En particulier, à compter de 2016‑2017, les estimations des composantes du bilan hydrique établies par les divers organismes sont maintenant compilées mensuellement et comparées. Dans le cadre du Comité de coordination des données hydrologiques et hydrauliques de base des Grands Lacs, les techniques de mesure et de calcul du débit des rivières Sainte‑Claire et Detroit ont également été mises à jour afin d’améliorer la comptabilisation du bilan hydrique.

Des experts en hydrologie et en modélisation d’ECCC continuent d’élaborer des modèles afin d’estimer des scénarios possibles de débit fluvial grâce à un système de prévision d’ensemble du débit. Le modèle de prévisions opérationnelles a été porté à 72 heures en 2016‑2017. Cette capacité a un usage particulier pour les organismes provinciaux de prévision des inondations. La première mise à l’essai du modèle se poursuit dans les Grands Lacs, et les chercheurs tentent d’obtenir une prévision sur 10 jours.

Fleuve Saint‑Laurent

Les activités entreprises par le groupe de travail sur les prévisions numériques environnementales en application du Plan d’action Saint‑Laurent ont continué en 2016‑2017. Les principales activités du groupe sont :

  • la modélisation et l’assimilation de données de surface couvrant les bassins versants des affluents du fleuve Saint‑Laurent;
  • la modélisation hydrologique et l’acheminement des eaux entrant par les bassins versants des affluents du Saint‑Laurent;
  • la modélisation hydrodynamique en deux dimensions du fleuve Saint‑Laurent, du lac des Deux‑Montagnes, du lac Saint‑Louis, du bassin de Laprairie, de la rivière des Mille‑Îles, de la rivière des Prairies et des chenaux de Sainte‑Anne et de Vaudreuil;
  • la modélisation de la dynamique des principaux écosystèmes du Saint‑Laurent;
  • la modélisation des répercussions des changements climatiques sur les niveaux d’eau.

Ces activités sont réalisées grâce à la collaboration fédérale-provinciale dans le cadre du Plan d’action du Saint‑Laurent, et elles appuient les principales priorités du plan (biodiversité, qualité et utilisations de l’eau).

Lac des Bois

La Commission de contrôle du lac des Bois (disponible en anglais seulement) est un organisme canadien qui assure la régularisation du niveau de l’eau du lac des Bois et du lac Seul ainsi que des débits des rivières Winnipeg et English en aval de ces lacs jusqu’à leur confluence, au profit de tous les utilisateurs et intérêts.

En 2016, le personnel de la Commission de contrôle du lac des Bois a recueilli des données sur le terrain afin d’améliorer son modèle de prévisions hydrologiques du bassin de la rivière Winnipeg. La Commission s’est également jointe à l’initiative nationale FloodNet, travaillant avec l’Université de Waterloo pour améliorer l’étalonnage des modèles.

Région des Prairies

Des études en cours ont visé à une meilleure compréhension de la disponibilité de l’eau au Canada grâce à la mise au point de méthodes de modélisation du cycle hydrologique à différentes échelles, des petits bassins aux grands cours d’eau. La collaboration dans les recherches sur l’élaboration de modèles pour la simulation à grande échelle des bassins de la rivière Saskatchewan et du fleuve Mackenzie s’est poursuivie avec le Global Institute for Water Security de l’Université de la Saskatchewan. Les progrès récents incluent notamment l’interconnexion des modèles hydrologiques à des modèles de gestion de l’eau et à des modèles hydrauliques unidimensionnels, l’utilisation de la technologie satellitaire pour améliorer la capacité prédictive, l’évaluation de divers outils d’estimation des précipitations pour la région, l’amélioration de la représentation des processus physiques dans les modèles, et l’exploration de nouvelles méthodes de combinaison des débits modélisés et observés afin d’améliorer les capacités de prévision. On a peaufiné la prédiction des débits en utilisant la composante de la surface du sol du modèle météo d’ECCC. Des travaux exploratoires sont en cours pour transférer la technologie de modélisation aux organismes provinciaux de prévision des régimes fluviaux.

Autres activités

ECCC a apporté son soutien à bon nombre de conseils de gestion de l’eau, comités et études spéciales de la Commission mixte internationale (CMI) en 2016‑2017. Cela comprenait l’établissement de plans pour les études spéciales et l’élaboration, l’essai et la mise en œuvre de modèles écosystémiques et hydrologiques, ainsi que l’instauration et la mise en œuvre d’un cadre de gestion adaptative pour l’examen en cours des plans de régularisation des lacs. Après 15 ans de travaux binationaux d’étude et d’élaboration et avec l’appui d’ECCC, en 2016‑2017, la CMI a mis en œuvre un nouveau plan de réglementation connu sous le nom de « Plan 2014 ». Le Plan 2014 est conçu pour rapprocher les variations des niveaux du lac Ontario et du Saint‑Laurent de leurs valeurs naturelles, ce qui permettra de rétablir la santé des écosystèmes.

ECCC a également joué un rôle de premier plan dans l’élaboration d’un plan de travail pour l’étude de référence sur le lac Champlain et la rivière Richelieu, laquelle porte sur les causes des inondations dans ce bassin et sur les solutions possibles à ces problèmes.

En collaboration avec le district de Détroit de l’Army Corps of Engineers des États‑Unis, ECCC est en train d’élaborer un modèle intégré de réaction des écosystèmes pour les rapides de la rivière St. Mary’s. Le modèle écohydraulique bidimensionnel déterminera la meilleure configuration pour les différentes vannes qui s’ouvrent afin de favoriser la fraye de plusieurs espèces de poissons utilisant les eaux vives des rapides pour se reproduire. Ce prototype s’étendra par la suite à toute la rivière St. Mary’s et tiendra compte de la végétation et de plusieurs indicateurs fauniques.

Détails de la page

Date de modification :