Capacité d’habitat faunique des terres agricoles

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La capacité d'habitat faunique correspond à l'étendue et à la qualité d'un habitat qui peut soutenir une diversité d'espèces. Lorsque nous convertissons la nature sauvage en terres agricoles, nous perdons une partie de la capacité d'habitat faunique. Cependant, nous pouvons gérer les terres agricoles afin de regagner une partie de cette capacité. Les terres agricoles comprennent non seulement les champs destinés à la production alimentaire, mais aussi d'autres types de couverture terrestre. Les zones boisées, les milieux humides, les zones riveraines et les pâturages naturels sur les terres agricoles sont des habitats importants pour les espèces sauvages. L'indicateur montre dans quelle mesure l'habitat est maintenu tout en produisant la nourriture dont nous avons besoin.

Indice

Capacité d'habitat faunique des terres agricoles

Aperçu des résultats

En 2017 :

  • Dans l'Ouest canadien, la capacité d'habitat faunique est généralement plus élevée en Colombie-Britannique que dans les Prairies, à l'exception de la vallée du Fraser.
  • Dans l'Est canadien, le sud-ouest de l'Ontario et la grande région de Montréal ont la plus faible capacité d'habitat faunique.

Indice de la capacité d'habitat faunique des terres agricoles, Canada, 2017

Indice de la capacité d'habitat faunique des terres agricoles, Canada, 2017 (voir description longue ci-dessous)
Tableau de données pour la description longue
Indice de la capacité d'habitat faunique des terres agricoles, Canada, 2017
Capacité d'habitat faunique 2017
(indice)
Superficie des terres agricoles
(pourcentage)
Superficie des terres agricoles
(hectares)
Plus de 65 (très élevée) 7,7 6 998 738
60 à 65 8,2 7 490 491
55 à 60 10,6 9 632 358
50 à 55 12,0 10 987 840
45 à 50 8,0 7 304 613
40 à 45 8,2 7 465 877
35 à 40 8,4 7 634 744
30 à 35 11,9 10 841 019
25 à 30 15,9 14 501 971
20 à 25 7,6 6 958 307
Moins de 20 (très faible) 1,6 1 418 923
Total 100 91 234 881

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : La capacité d'habitat mesure la capacité des terres à répondre aux besoins de reproduction et d'alimentation des vertébrés terrestres sauvages (consulter les Méthodes). La capacité d'habitat relative est illustrée par un dégradé de vert, pour les zones offrant une grande capacité d'habitat, à rouge, pour les zones offrant une faible capacité d'habitat.
Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (2018).

Complément d'information

En Colombie-Britannique, les terres agricoles sont généralement confinées aux vallées de montagne et sont constituées de parcours pour une bonne part. Cela comprend les pâturages non améliorés (pâturages naturels) qui ont une capacité d'habitat faunique relativement élevée.

Dans les Prairies, il y a une forte proportion de terres cultivées (champs) par rapport à l'ensemble des terres agricoles.Note de bas de page 1  Il en résulte une faible proportion de couverture naturelle et semi-naturelle sur les terres agricoles, ce qui contribue à l'obtention d'un indice plus faible de la capacité d'habitat faunique dans les Prairies.

L'indice plus faible de la capacité d'habitat faunique dans l'est de l'Ontario et le sud du Québec est attribuable à 2 facteurs. D'abord, il y a une proportion relativement faible de couverture terrestre naturelle et semi-naturelle sur les terres agricoles. Ensuite, les pâturages et les terres fourragères ont récemment été convertis en cultures annuelles, qui ont une capacité d'habitat faunique plus faible.

La capacité d'habitat faunique est relativement élevée dans une grande partie du Canada atlantique, à l'exception de certaines parties de l'Île-du-Prince-Édouard. Au Canada atlantique, l'agriculture est surtout une agriculture mixte avec une couverture terrestre naturelle et semi-naturelle plus importante.

Indice de la capacité d'habitat faunique, Ouest canadien, 2017

Indice de la capacité d'habitat faunique, l'Ouest canadien, 2017

Remarque : La capacité d'habitat mesure la capacité des terres à répondre aux besoins de reproduction et d'alimentation des vertébrés terrestres sauvages (consulter les Méthodes). La capacité d'habitat relative est illustrée par un dégradé de vert, pour les zones offrant une grande capacité d'habitat, à rouge, pour les zones offrant une faible capacité d'habitat.
Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (2018).

Indice de la capacité d'habitat faunique, Est canadien, 2017

Indice de la capacité d'habitat faunique, l'Est canadien, 2017

Remarque : La capacité d'habitat mesure la capacité des terres à répondre aux besoins de reproduction et d'alimentation des vertébrés terrestres sauvages (consulter les Méthodes). La capacité d'habitat relative est illustrée par un dégradé de vert, pour les zones offrant une grande capacité d'habitat, à rouge, pour les zones offrant une faible capacité d'habitat.
Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (2018).

Changement

Changement de la capacité d'habitat faunique des terres agricoles

Aperçu des résultats

  • En moyenne, la capacité d'habitat faunique sur les terres agricoles a peu changé depuis 2011.
  • Là où la capacité d'habitat faunique a changé, la superficie où elle a augmenté est légèrement plus grande (3,4 % des terres agricoles) que la superficie où elle a diminué (3,1 % de la superficie).

Changement de la capacité d'habitat faunique sur les terres agricoles, Canada, 2011 à 2017

Changement de la capacité d'habitat faunique sur les terres agricoles, Canada, 2011 à 2017 (voir la description longue ci-dessous)
Tableau de données pour la description longue
Changement de la capacité d'habitat faunique sur les terres agricoles, Canada, 2011 à 2017
Région Superficie où la capacité a augmenté
(pourcentage)
Superficie où la capacité est restée stable
(pourcentage)
Superficie où la capacité a diminué
(pourcentage)
Ouest canadien 3,8 93,7 2,5
Est canadien 2,0 92,6 5,4
National 3,4 93,5 3,1

Comment cet indicateur est calculé

Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (2018).

Complément d'information

Entre 2011 et 2017, la capacité d'habitat faunique dans l'ouest des Prairies a augmenté. L'augmentation est associée à un changement dans le type de culture, qui est passé des céréales aux pâturages et au foin. En effet, les pâturages et le foin soutiennent la reproduction et l'alimentation de plus d'espèces sauvages que les céréales.

Durant cette même période, la capacité d'habitat faunique dans l'est des Prairies a diminué. Ce déclin est associé au passage des pâturages et du foin aux cultures annuelles comme le soja, les céréales et les oléagineux.

Entre 2011 et 2017, il y a eu une diminution générale de la capacité d'habitat faunique dans l'Est canadien. La plus forte baisse a eu lieu dans les basses terres du Saint-Laurent. Le déclin dans l'Est canadien est associé à l'expansion des champs agricoles, qui entraîne la perte de couverture naturelle et semi-naturelle.

Changement de la capacité d'habitat faunique, Ouest canadien, 2011 à 2017

Changement de la capacité d'habitat faunique, l'Ouest canadien, 2011-2017

Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (2018).

Changement de la capacité d'habitat faunique, Est canadien, 2011 à 2017

Changement de la capacité d'habitat faunique, l'Est canadien, 2011-2017

Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (2018).

À propos de l'indicateur

À propos de l'indicateur

Ce que mesure l'indicateur

L'indicateur sur la Capacité d'habitat faunique des terres agricoles illustre la valeur relative des terres agricoles pour la faune. Plus particulièrement, différents types de végétation et de couverture terrestre sont évalués en fonction de 2 facteurs :

  1. le nombre d'espèces de vertébrés qui peuvent utiliser ce type d'habitat pour la reproduction ou l'alimentation,
    pondéré selon
  2. une cote liée à l'importance du type d'habitat pour chaque espèce qui se base sur de la documentation scientifique et des recherches effectuées dans le domaine de l'écologie.Note de bas de page 2

L'indicateur sur la Capacité d'habitat faunique des terres agricoles permet d'évaluer l'état de la capacité des terres agricoles canadiennes à fournir un habitat adéquat aux oiseaux, aux mammifères, aux reptiles et aux amphibiens terrestres, ainsi que les grands changements qui sont associés à cette même capacité.

Pourquoi cet indicateur est important

Le paysage agricole du Canada comprend des terres cultivées et des pâturages associés à des rivières et des cours d'eau, des milieux humides, des régions boisées et des prairies naturelles. Ces habitats abritent de nombreuses espèces d'oiseaux, de mammifères, de reptiles et d'amphibiens. Bon nombre de ces espèces et d'autres espèces ne sont présentes que dans les régions également propices à l'agriculture.

À titre de gestionnaires des terres, les producteurs agricoles jouent un rôle important dans le maintien de la biodiversité. La conversion des paysages naturels et la modification de l'utilisation des terres (comme le drainage des milieux humides, la mise en culture des terres naturelles, le surpâturage, et la perte et la fragmentation de la couverture forestière) ont des répercussions négatives sur la faune. En revanche, le travail de conservation du sol, l'aménagement de brise-vent, l'utilisation responsable des pâturages et l'implantation de bandes tampons riveraines favorisent une biodiversité durable.

Alimentation durable

Cet indicateur soutient la mesure des progrès vers l'atteinte de l'objectif à long terme de la Stratégie fédérale de développement durable 2016–2019 : L'innovation et la créativité contribuent à une économie agricole et alimentaire dominantes au niveau mondial dans l'intérêt de tous les Canadiens. Il sert à évaluer les progrès réalisés en vue d'atteindre la cible : D'ici à 2030, les paysages agricoles fournissent un niveau stable ou amélioré de biodiversité et une gestion efficace vers une qualité de l'eau et des sols pour la production alimentaire.

L'indicateur contribue également à faire état des résultats obtenus par rapport à l'Objectif 7 des Buts et objectifs canadiens pour la diversité d'ici 2020 : « D'ici 2020, les paysages exploités agricoles fournissent un niveau stable ou amélioré de biodiversité et de capacité d'habitat. »

Indicateurs connexes

L'indicateur sur l'Étendue des milieux humides au Canada fait état de l'étendue de cet écosystème qui abrite un grand nombre d'espèces.

Les indicateurs sur le Risque associé aux effets de l'agriculture sur la qualité des sols et de l'eau montrent l'influence évolutive de l'agriculture par rapport à 2 aspects de l'intégrité environnementale : l'eau pure et les sols sains.

L'indicateur sur l'Indice des espèces canadiennes suit les tendances moyennes des populations de vertébrés au Canada et constitue une mesure indirecte des tendances générales liées à la biodiversité.

Les indicateurs sur la Situation générale des espèces sauvages fournissent une indication du risque de disparition et de la situation générale de la biodiversité au Canada.

Source des données et méthodes

Sources des données et méthodes

Les données sur l'utilisation des terres à texture fine (résolution de 30 mètres) sont élaborées par Agriculture et Agroalimentaire Canada pour l'écoumène agricole du Canada. Ces données sont combinées à des informations sur les besoins des espèces en matière d'habitat.

Complément d'information

Différents types de données sont combinés pour modéliser le caractère propice de l'habitat.

Méthodes

Afin d'établir l'indicateur, une matrice d'association d'habitats a été utilisée pour relier 558 espèces de vertébrés terrestres associées aux terres agricoles du Canada à 17 catégories de couverture terrestreNote de bas de page 3 ayant fait l'objet d'un suivi régulier au cours des années de référence.

Complément d'information

Les catégories d'habitat utilisées à des fins d'analyse sont les suivantes : milieux humides/cours d'eau, terres exposées, zones forestières/arbustives, milieux urbains, pâturages/prairies/champs de foin, terres agricoles (indifférenciées), terres en jachère, céréales, maïs, oléagineux, soja, légumineuses, légumes, fruits, gazon et autres cultures.

L'étendue des terres agricoles du Canada correspond à tous les polygones des pédo‑paysages du Canada (l'unité de rapport de l'indicateur) dont la portion réservée à l'agriculture est supérieure à 5 %.

La capacité d'habitat faunique potentielle des pédo-paysages a été établie en :

  1. calculant la superficie d'habitat disponible pour la reproduction et l'alimentation de chaque espèce (pourcentage des pédo-paysages du Canada qui répondent aux besoins du cycle biologique);
  2. calculant la moyenne des habitats disponibles par espèce de vertébrés terrestres sur une année/un été à l'intérieur des pédo‑paysages du Canada;
  3. appliquant une régression linéaire pour déceler des changements importants de la capacité d'habitat faunique potentielle de chacun des pédo‑paysages du Canada.

Changements récents

Puisque la collecte des données a été uniforme et exhaustive de 2011 à 2017, il est maintenant possible de rendre compte des changements à court terme avec beaucoup de détails.

Le schéma de couleurs utilisé pour l'indice de la capacité d'habitat faunique a été révisé et diffère de la publication d'août 2016. Cette révision a été effectuée pour améliorer le contraste et faciliter la distinction entre une capacité d'habitat plus élevée et une capacité d'habitat plus faible.

L'analyse utilise les données de l'Inventaire annuel des cultures, auquel d'autres régions géographiques ont été ajoutées en 2013. L'analyse du changement et l'indice de capacité d'habitat faunique ne tiennent compte que des régions pour lesquelles des données étaient disponibles pour toutes les années de 2011 à 2017.

L'analyse des changements de la capacité d'habitat faunique pour la publication d’août 2016 était fondée sur les données du Recensement canadien de l'agriculture, une source de données moins précise, et ne peut donc pas être comparée directement à l'indice et aux changements de la publication actuelle.

Mises en garde et limites

La capacité d'habitat faunique est modélisée à l'aide des meilleurs renseignements disponibles, qui ne saisissent toutefois pas tous les détails susceptibles d'influencer la capacité d'une région d'abriter des espèces sauvages. De plus, tous les produits d'information géographique comportent des erreurs, et les besoins en habitat de certaines espèces sont mieux connus que d'autres. Les résultats devraient servir d'indication sur la capacité des terres de soutenir la faune, plutôt que de fournir une mesure précise.

Complément d'information

La capacité d'habitat faunique ne concerne que les espèces de vertébrés terrestres. Pour ces espèces, seulement 2 catégories d'utilisation de l'habitat sont prises en compte : la reproduction (nidification ou autre) et l'alimentation (recherche de nourriture). D'autres besoins, comme l'accès à l'eau, les abris contre les prédateurs, les perchoirs et les sites de repos et d'exposition au soleil ne sont pas compris en compte. Seule l'utilisation pendant l'été est prise en compte; l'habitat d'hivernage et l'utilisation durant la migration sont exclus.

L'indicateur se rapporte uniquement à la superficie de l'habitat et ne tient pas compte de la qualité de l'habitat, de sa fragmentation ou de l'influence du paysage (composition et configuration) sur la faune.

Pour certaines années, les données de certaines régions sont manquantes. Dans l'Inventaire annuel des cultures, les régions considérées comme étant « trop humides pour être ensemencées » ne peuvent pas être classées dans une catégorie d'occupation.

Les résultats ne doivent pas être comparés à ceux des versions antérieures de cet indicateur.

Avant 2011, le calcul de l'indicateur était limité par le manque de données détaillées sur la couverture terrestre nationale, lesquelles sont nécessaires pour produire des estimations spatiales et temporelles des divers habitats compris dans la catégorie « Toutes les autres superficies ».

Ressources

Ressources

Références

Clearwater, R. L., T. Martin et T. Hoppe (2016) L'agriculture écologiquement durable au Canada : Série sur les indicateurs agroenvironnementaux – Rapport numéro 4 , Agriculture et Agroalimentaire Canada. Consulté le 19 septembre 2018.

Javorek, S. K., R. Antonowitsch, C. Callaghan, M. Grant et T. Weins (aucune année) Supplément technique sur les indicateurs agroenvironnementaux (IAE), Disponibilité de l'habitat faunique sur les terres agricoles : méthodologie (PDF; 48,6 ko). Consulté le 19 septembre 2018.

Javorek, S. K. et M. C. Grant (2011) Rapport technique thématique no. 14. – Tendances de la capacité d'habitat faunique des terres agricoles du Canada, 1986–2006. Consulté le 19 septembre 2018.

Neave, P. et E. Neave (1998) Habitat and Habitat Availability Indicator. Agri-Environmental Indicator Project (en anglais seulement). Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Renseignements connexes

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Vue d'ensemble du Système agricole et agroalimentaire canadien 2017

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