Page 1 : Veronica Aponte à David Bradley

Veronica Aponte

Photo: Reuben Coelho


Ma carrière ne fait que commencer, mais j’ai déjà eu des expériences et des rencontres fantastiques avec la faune, tout particulièrement les oiseaux ! Une de mes expériences les plus mémorables a été de chercher des Pics à tête rouge dans le sud de l’Ontario au cours de l’été 2010. Nous avons passé d’innombrables heures à marcher, à conduire, à écouter et à rechercher avec attention cette espèce menacée, se trouvant à la limite nordique de son aire de répartition. L’un des moments les plus gratifiants est survenu lorsque, après en avoir aperçu un, nous avons réussi à situer le nid que le couple avait passé des journées entières à creuser dans un chicot. À l’aide d’une caméra attachée à une perche télescopique, nous avons même pu regarder les petits dans le nid.

Christian Artuso

Photo: Jill Larkin

Nyctale de Tengmalm

Photo: Christian Artuso


J’ai mis tout mon coeur et toute mon âme dans la coordination de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Manitoba. Après cinq ans de travaux sur le terrain, je me suis senti nostalgique quand j’ai quitté mon campement pour réaliser mes derniers dénombrements dans la toundra. Juste avant l’aube, j’ai vu un loup couleur crème, et j’ai plus tard trouvé une Macreuse à  bec jaune avec ses petits (première nidification confirmée pour ce projet). Au dernier point, j’ai remarqué du mouvement plus loin devant… un carcajou… un animal que je n’avais rencontré que dans mes rêves. J’ai saisi ma caméra alors que le carcajou continuait à avancer dans ma direction, avant de passer à toute vitesse juste à côté de moi, me laissant tout tremblant.

Christian Asselin

Photo: Elizabeth Hess

Oriole de Baltimore

Photo: Christian Marcotte


Voici mon fils Marc-Antoine (neuf ans à l’époque) et Lesley Howes du Service canadien de la faune qui s’apprêtent à remettre en liberté un oiseau qui vient d’être bagué. Au printemps 2016, mon fils et moi avons vécu une grande première. Nous avons tous les deux fait l’école buissonnière pour participer à une sortie de terrain qui restera gravée dans nos  mémoires à tout jamais. Nous nous sommes donc, ce matin-là, laissés prendre par la beauté de la nature. Je crois vraiment que l’école de la vie et celle de la nature en auront toujours beaucoup à nous apprendre.

Yves Aubry

Photo: Yann Rochepault

Bécasseau maubèche

Photo: Yves Aubry


Les oiseaux traversent des frontières nationales, qu’il y ait des conflits au sol ou non. Mes études sur les oiseaux de rivage m’ont permis de travailler dans des régions éloignées où je sens une connexion avec les autres pays qu’ils visitent. Les oiseaux, avec leurs capacités olympiennes, méritent respect et humilité. Notre seule responsabilité est de travailler à leur conservation et à leur bien-être. C’est seulement grâce à ces mesures que les prochaines générations pourront à leur tour découvrir ce monde merveilleux.

Pierre Bannon

Photo: Suzanne Labbé

Mouette pygmée

Photo: Pierre Bannon


J’observe les oiseaux depuis 40 ans. J’ai des tonnes de beaux souvenirs en mémoire. L’un de mes préférés est la découverte, dans les années 1980, d’un nid de Mouette pygmée dans les rapides de Lachine dans le fleuve Saint-Laurent. Un ami et moi avions entrepris de nous rendre en canot, en traversant les rapides, sur un îlot où se trouvait le site du nid. Avec du recul, c’était plutôt téméraire. Ce nid était le premier découvert au Québec. Depuis, cette petite mouette est vraiment l’un de mes oiseaux favoris. Je suis toujours ravi par sa taille délicate et le contraste entre le dessus et le dessous de ses ailes.

Timothée Bandequin

Photo: Joel Baudequin

Grande aigrette

Photo: Suzanne Labbé


En général, on se lève aux aurores pour aller observer les oiseaux. De passage sur la rive sud de Montréal, un après-midi maussade d’automne, c’est donc pessimiste que je m’arrêtai à La Frayère. Ce fut en réalité une de mes plus belles sorties. Le fleuve brumeux était d’un silence de cathédrale, seulement troublé de temps à autre par les cris des bernaches et des goélands au repos, alors que les Grandes Aigrettes passaient lentement comme des figures fantomatiques. J’observai plusieurs pluviers pour la première fois, et la bruine n’empêchait pas les dizaines de roitelets en migration de pépier dans les arbres.

Lorraine Blais

Photo: Louis Morin

Bécasseau sanderling

Photo: Garry Donaldson


C’est au camp-école Trois-Saumons, dans le comté de l’Islet, en 1958, qu’à 10 ans j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux. Encore aujourd’hui, dans ma Gaspésie d’adoption, ceux-ci continuent de m’enchanter. Mon plus grand ravissement à leur sujet, je crois, a eu lieu à Saint-Michel-de-Bellechasse. Au printemps 1973, mon mari, une amie et moi sommes allés voir les Oies des neiges. Alors que nous étions cachés dans un vieux quai en ruine, des milliers d’oies se sont tout à coup envolées, plusieurs centaines d’entre elles passant juste au-dessus de nos têtes, à moins de trois mètres dans les airs! Un cadeau!

Hans Blokpoel

Photo: Andrea Blokpoel

Sterne pierregarin

Photo: Hans Blokpoel


Le parc Tommy Thompson à Toronto est une bande de terre artificielle construite à partir de gravats et de déblais de dragage. Elle s’avance dans le lac Ontario, et il s’agissait à l’origine du promontoire est d’un projet d’avant port. Toutefois, le projet de port est tombé à l’eau, et le promontoire toujours dénudé a été colonisé en premier par des mouettes, des goélands et des sternes, puis ensuite par des cormorans et des bihoreaux. Mes collègues du Service canadien de la faune et moi avons étudié ces vastes colonies de nidification situées aux portes mêmes de la plus grande ville canadienne. Lorsque les mouettes et les goélands ont envahi les aires de nidification des Sternes pierregarins, nous avons installé des plateformes de nidification pour ces dernières. C’était très valorisant de voir les sternes faire bon usage de ces plateformes.

Gustave Boyer

Centre d'archives de Vaudreuil-Soulanges, à Vaudreuil-Dorion, Fonds Gustave Boyer P13/G1

Tourte voyageuse

Photo: Musée canadien de la nature – Hélène Gaulin


Les oiseaux indigènes sont l’un des atouts les plus précieux de notre nation. […] La nature  a pris des milliers d’années pour établir l’équilibre nécessaire au fonctionnement de notre planète […]. Nous devons donc tenter par tous les moyens d’améliorer et de protéger la vie des oiseaux […]. Je dis que c’est là [la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs] une des lois les plus utiles qui aient jamais été étudiées par le Sénat. Pour ma part, je l’approuve du commencement à la fin et j’y vois une des grandes sources de la prospérité future de notre pays. 

L’honorable Gustave Boyer, député
Extrait des débats du Sénat, 6 août 1917

David Bradley

Photo: Jay Carlisle


En mai dernier, j’ai eu la chance de travailler à une étude sur le Courlis à long bec, dans le sud-est de la Colombie-Britannique. Pour attraper les oiseaux, il faut d’abord repérer les nids, ce qui n’est pas une tâche facile, car ces derniers sont camouflés, parfaitement immobiles, dans les herbes hautes. Nous devions ensuite jeter un filet sur l’oiseau alors qu’il  couvait ses oeufs. Après de méticuleuses observations (et un peu de chance !), nous avons pu attraper et baguer sept oiseaux, et nous pouvons maintenant suivre à distance leur migration jusqu’à leurs aires non dédiées à la reproduction, et leur retour l’été prochain.

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