Méthode de référence : PCDD et PCDF dans les effluents des usines de pâtes et papiers : section 8


Section 8 : Sommaire relatif à l'assurance de la qualité

Voici un résumé des éléments d'assurance de la qualité auxquels il faut se conformer :

  1. Avant de traiter des échantillons d'effluents, rincer toute la verrerie déjà lavée (y compris le soxhlet, les évaporateurs, les colonnes, les fioles et les flacons) au dichlorométhane et à l'hexane. Réunir les liquides de rinçage et leur faire subir le même traitement que les échantillons. Dans les liquides de rinçage, les niveaux de contamination par chacun des congénères de tétra-, penta-, hexa-, hepta- et octa- CDD/CDF chlorés aux positions 2, 3, 7 et 8 ne doivent pas dépasser 5, 10, 10, 15 et 50 pg par échantillon, respectivement.
  2. Avant de traiter des échantillons d'effluents, on doit démontrer que le laboratoire peut appliquer la méthode en procédant, en triple, à une analyse de blancs de matrice (eau purifiée) dopés avec des étalons de PCDD et de PCDF naturels et marqués. Il faut respecter les critères relatifs à l'exactitude et au taux de récupération des analogues, décrits à la sous-section 5.2.
  3. Avant l'extraction, ajouter à chacun des échantillons une quantité connue d'un mélange d'analogues marqués de façon à évaluer les pertes de composés à doser pendant le traitement de l'échantillon. Lorsque le taux de récupération de n'importe quel analogue se situe à l'extérieur de la plage de 40 à 130%, dans le cas de la TCDD et du TCDF, et de 30 à 130%, dans le cas des penta-, hexa-, hepta- et octa-CDD/CDF, l'échantillon doit faire l'objet d'un autre traitement et d'un autre dosage.
  4. Immédiatement avant l'analyse par CG-SM, ajouter à chaque extrait d'échantillon des concentrations connues de 13C12-1,2,3,4-TCDD et de 13C12-1,2,3,7,8,9-H6CDD. Ces deux composés servent de points de référence pour les temps de rétention des analogues marqués et permettent de calculer le taux de récupération de ces analogues.
  5. Avec chaque lot d'échantillons, composé d'au plus 10 échantillons, traiter un échantillon de blanc de méthode consistant en 1 L d'eau très pure dopée avec des analogues. Les limites acceptables pour la présence des congénères de dioxine et de furane chlorés aux positions 2, 3, 7 et 8 dans les échantillons des blancs de méthode sont de 5 pg dans le cas des TCDD et des TCDF, 10 pg pour les penta- et hexa-CDD/CDF,15 pg dans le cas des hepta-CDD/CDF et 50 pg pour les OCDD/OCDF. Pour les échantillons soumis à des essais de conformité, le résultat obtenu pour un congénère chloré aux positions 2, 3, 7 et 8 doit être marqué d'un "C" si le même congénère est présent, dans le blanc de méthode correspondant, à une concentration dépassant la limite acceptable appropriée.
  6. Produire un imprimé permettant de vérifier que le pouvoir de résolution du spectromètre est d'au moins 10 000 avant et après chaque série d'injections effectuée conformément à la présente méthode.
  7. Utiliser un mélange de définition des fenêtres contenant le premier et le dernier des isomères élués dans chaque groupe d'homologues de PCDD et de PCDF pour déterminer correctement les fenêtres de temps de rétention utilisées pour la détection d'ions spécifiques de chacun des homologues. Cette analyse doit être répétée tous les jours (cf. 6.2 et 6.3).
  8. Confirmer chaque jour que la 2,3,7,8-TCDD et ses isomères les plus proches sont séparés de façon acceptable par chromatographie. S'il faut utiliser une deuxième colonne pour le dosage du 2,3,7,8-TCDF, on doit aussi démontrer que cette substance est bien séparée de ses isomères les plus proches (cf. 6.3).
  9. Avant d'analyser des échantillons, tracer une courbe d'étalonnage pour chaque homologue de PCDD et de PCDF naturels, de façon à vérifier la linéarité de la réponse du spectromètre dans la plage de concentrations allant de 0,25 à 100 pg/μL (cf. 6.6).
  10. Vérifier l'étalonnage en analysant l'étalon prévu à cette fin (SE3) au moins une fois pendant chaque période de 12 h au cours de laquelle des échantillons sont analysés. Les concentrations de 2,3,7,8-TCDD et de 2,3,7,8-TCDF calculées à l'aide des coefficients de réponse moyens obtenus au cours des premiers essais d'étalonnage doivent se situer à 15% près de leurs valeurs réelles. Les concentrations calculées de tous les autres composés naturels doivent se situer à 20% près de leurs valeurs réelles respectives. Le taux de récupération calculé pour chaque composé analogue doit se situer entre 75 et 125%. Il faut apporter des corrections chaque fois qu'un composé naturel ou analogue ne subit pas avec succès cet essai de vérification (cf. 6.4 et 6.6).
  11. Évaluer les limites de détection de l'appareil de CG-SM en analysant la solution étalon la moins concentrée (SE1). Cette analyse doit être répétée chaque jour.
  12. Pour vérifier l'exactitude de la méthode, analyser périodiquement la substance de référence 1614 (solution de 2,3,7,8-TCDD du NIST (National Institute of Standards and Technology, auparavant connu sous le nom de National Bureau of Standards, ou NBS). À mesure qu'apparaîtront de nouvelles substances de référence, on devrait les intégrer au programme d'AQ afin d'en améliorer le rendement.
  13. Les résultats d'analyses doivent être accompagnés d'une documentation complète. Tous les documents relatifs à l'AQ-CQ et toutes les données brutes de CG-SM doivent être disponibles à des fins de vérification (cf. section 7).

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