Baleine grise (Eschrichtius robustus) évaluation et mise à jour du rapport de situation du COSEPAC : chapitre 12

Protection actuelle ou autres désignations et Résumé

Protection actuelle ou autres désignations

La chasse commerciale à la baleine grise a été interdite partout dans le monde en 1937. La population du Pacifique Nord-Est a été inscrite sur la liste des espèces en danger de l’Union mondiale pour la nature (UICN) jusqu’en 1996, puis elle a été transférée à la liste des espèces à faible risque. La population du Pacifique Nord-Ouest est considérée comme étant en danger critique d’extinction. La baleine grise est répertoriée à l’Annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui interdit le commerce mondial des produits de cette espèce. La Commission baleinière internationale fixe, pour la chasse de subsistance, une limite de prises dans cette population, que les pays membres se partagent bilatéralement.

Le Mexique protège une grande partie des aires de reproduction de la population du Pacifique Nord-Est (voir la section « Habitat – Protection/propriété des eaux ») et a établi des directives pour l’observation des baleines dans les eaux mexicaines. Aux États-Unis, la baleine grise est protégée en vertu de la Marine Mammal Protection Act, selon laquelle il est interdit de harceler un mammifère marin, de le chasser, de le capturer ou de le tuer, ou de tenter de le harceler, de le chasser, de le capturer ou de le tuer. L’application de cette loi relève du National Marine Fisheries Service. La chasse autochtone de mammifères marins à des fins de subsistance est exemptée de ces exigences.

Au Canada, la gestion des cétacés relève du ministère fédéral des Pêches et des Océans en vertu de la Loi sur les pêches et du Règlement sur les mammifères marins (Ministère de la Justice du Canada, 1993). Ces mesures législatives interdisent à quiconque de chasser ou de perturber les cétacés, sauf à des fins de subsistance, mais elles ne les protègent pas des captures accidentelles ni des problèmes avec les engins de pêche. Le ministère des Pêches et des Océans a élaboré un ensemble de directives pour l’observation des baleines, qui exigent que les bateaux se tiennent à une distance d’au moins 100 m de tout cétacé (voir par exemple Ford et al., 2000).

Résumé

La population de baleine grise du Pacifique Nord-Est migre entre ses aires de reproduction subtropicales de la Basse-Californie et ses aires d’alimentation estivales des mers de Béring, des Tchouktches et de Beaufort. Une petite fraction de la population, appelée le groupe résident estival, passe l’été à s’alimenter dans les eaux tempérées s’étendant entre le nord de la Californie et le sud-est de l’Alaska. La population du Pacifique Nord-Est a été décimée par l’industrie baleinière au cours du siècle dernier. Depuis 1967, elle a connu une augmentation d’environ 2,5 p. 100 par année. Son effectif atteignait quelque 26 000 individus en 1998, soit un niveau comparable à celui avant l’exploitation. Depuis, toutefois, la population du Pacifique Est a diminué, de sorte que son effectif estimatif à l’heure actuelle est d’environ 18 000 animaux. À mesure que la population approche de la capacité de charge historique, elle est de plus en plus limitée par la disponibilité de l’habitat d’alimentation. La pollution acoustique et chimique résultant de la relance de l’exploration pétrolière et gazière pose une menace potentielle à l’habitat de cette population au large de la Colombie-Britannique. Les aires d’alimentation au large des Territoires du Nord-Ouest et de l’ouest du Nunavut ne sont pas menacées à l’heure actuelle, mais une très petite portion de l’habitat de la baleine grise dans les eaux canadiennes est actuellement protégée. Les effets des biotoxines et des maladies sur la population sont mal compris.

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