Bartramie à feuilles dressées (Bartramia aprica) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2023
Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation sur la bartramie à feuilles dressées (Bartramia aprica) au Canada
Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Menacée 2023
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Information sur le document
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
COSEPAC. 2023. Évaluation et Rapport de situation sur la bartramie à feuilles dressées (Bartramia aprica) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. xiii + 53 p. (Registre public des espèces en péril)
Rapport(s) précédent(s) :
COSEPAC. 2009. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la bartramie à feuilles dressées (Bartramia stricta) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. x + 30 p. (Registre public des espèces en péril)
COSEPAC. 2000. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la bartramie à feuilles dressées (Bartramia stricta) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vi + 21 p.
Belland, René J. 2000. Rapport de situation du COSEPAC sur la bartramie à feuilles dressées (Bartramia stricta) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. Pages 1-21.
Note de production :
Le COSEPAC remercie Conan Webb d’avoir rédigé le rapport de situation sur la bartramie à feuilles dressées (Bartramia aprica) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement et Changement climatique Canada. La participation de l’entrepreneur à la rédaction du rapport a pris fin avec l’acceptation du rapport post-provisoire. Tous les changements apportés au cours des étapes subséquentes de la préparation des rapports provisoires de deux mois ont été contrôlés par René Belland, coprésident du Sous-comité de spécialistes des mousses et lichens du COSEPAC.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa ON K1A 0H3
Courriel : cosewic-cosepac@ec.gc.ca
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)
Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Rigid Apple Moss Bartramia aprica in Canada”.
Illustration/photo de la couverture :
Bartramie à feuilles dressées (Bartramia aprica); photo prise par Kella D. Sadler (COSEWIC, 2009).
© Sa Majesté le Roi du Chef du Canada, 2023.
No de catalogue CW69-14/96-2024F-PDF
ISBN 978-0-660-71975-7
COSEPAC sommaire de l’evaluation
Sommaire de l’évaluation – décembre 2023
Nom commun
Bartramie à feuilles dressées
Nom scientifique
Bartramia aprica
Statut
Menacée
Justification de la désignation
Cette mousse est présente au Canada dans le climat méditerranéen du sud de l’île de Vancouver et des îles Gulf. Elle est restreinte aux affleurements rocheux et aux sols peu profonds et bien drainés, étroitement associés aux suintements, qui se trouvent pour la plupart dans les écosystèmes menacés de chênes de Garry. Des activités de recherche accrues ont montré que l’espèce est plus répandue qu’on ne le pensait et que son risque de disparition du pays est donc moins élevé. Toutefois, la population demeure petite et continue de subir des menaces attribuables à la perte d’habitat due aux changements climatiques, aux incendies et à la suppression des incendies ainsi qu’aux espèces non indigènes envahissantes.
Répartition au Canada
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « menacée » en avril 1997. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000 et en novembre 2009. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en décembre 2023.
COSEPAC resume
Bartramie à feuilles dressées
Bartramia aprica
Description et importance de l’espèce sauvage
La bartramie à feuilles dressées est une mousse cespiteuse vert à vert-jaune. Elle produit des sporanges (capsule contenant les spores) sphériques à l’état jeune (jusqu’à maturité) et des feuilles linéaires qui sont droites et dressées tant à l’état humide qu’à l’état sec.
Au Canada, l’espèce se trouve à la limite nord de son aire de répartition mondiale et ne se rencontre que dans les écosystèmes de chênes de Garry et les écosystèmes connexes, qui sont considérés comme « gravement en péril » au Canada.
Répartition
La taxinomie de la bartramie à feuilles dressées a récemment été modifiée à la suite de nouvelles analyses moléculaires : l’espèce présente au Canada ne se trouve que sur la côte ouest de l’Amérique du Nord et dans les régions à climat méditerranéen d’Europe. Au Canada, seulement treize sous-populations ont été répertoriées dans le sud-est de l’île de Vancouver et dans les îles Gulf adjacentes, en Colombie-Britannique. En dehors d’une mention de la bartramie à feuilles dressées dans l’État de Washington, la population canadienne est largement éloignée du centre de l’aire de répartition nord-américaine de l’espèce, en Californie.
Habitat
Les populations de la bartramie à feuilles dressées sont habituellement associées à des étés chauds et secs et à des hivers doux et humides. La plupart des sous‑populations poussent dans des zones exposées au sud. La population canadienne de la bartramie à feuilles dressées a été observée dans deux microhabitats distincts, tous deux dépourvus de couverture de graminées ou d’herbacées : (1) sur des sols minces, compactés et bien drainés, (2) dans des crevasses ou sur la face inférieure de petites saillies de substrat rocheux méta-igné. Les sous-populations de la bartramie à feuilles dressées sont étroitement associées à des zones de suintement et se trouvent souvent à des endroits mouillés de façon intermittente ou saisonnière.
Biologie
La bartramie à feuilles dressées se disperse principalement au moyen de ses spores, issues de la reproduction sexuée. La bartramie à feuilles dressées est une petite mousse dressée dont les organes sexuels sont portés à l’extrémité de soies. Les organes mâles et femelles sont présents chez un même individu. La population canadienne semble produire des spores de manière régulière, mais la dispersion de celles-ci est probablement limitée à une échelle locale, et il est peu probable que des spores soient dispersées entre les sous-populations. La durée d’une génération serait de 11 à 25 ans chez l’espèce.
Taille et tendances des populations
Au Canada, il y a douze sous-populations existantes de bartramie à feuilles dressées, et une sous-population disparue. Il est difficile d’estimer la taille et la densité de chacune des sous-populations de bartramie à feuilles dressées, compte tenu de la nature incomplète des mentions historiques et de l’historique irrégulier des observations. Trois des sous-populations existantes ont fait l’objet d’un suivi tous les huit à dix ans, et une, presque chaque année. Un relevé de référence a été effectué dans la plupart des autres sous-populations.
Menaces et facteurs limitatifs
La dépendance à l’égard d’une gamme restreinte de conditions précises du microhabitat et du macrohabitat représente le principal facteur limitatif de la bartramie à feuilles dressées. La bartramie à feuilles dressées est particulièrement sensible aux changements climatiques, en raison de son étroite association avec de rares conditions macroclimatiques et microclimatiques. Ces conditions devraient changer, et les températures et la fréquence des précipitations extrêmes devraient augmenter dans l’avenir. Cette sensibilité est corroborée par l’indice de vulnérabilité aux changements climatiques de NatureServe, selon lequel l’espèce est « extrêmement vulnérable », ce qui appuie fortement l’évaluation de la menace pour les changements climatiques.
La suppression des incendies, les feux de friche et les espèces envahissantes, autres menaces ayant un impact élevé sur l’espèce, sont exacerbées par les changements climatiques. Les menaces ayant un plus faible impact, comme le développement résidentiel et commercial et les intrusions et perturbations humaines (activités récréatives, exercices militaires et travail) ont une portée plus restreinte ou sont moins imminentes. Au cours des dernières années, le type d’habitat occupé par l’espèce a été détruit et dégradé par le développement urbain.
Protection, statuts et classements
La bartramie à feuilles dressées a été inscrite en 2003 à titre d’espèce en voie de disparition à la Loi sur les espèces en péril (LEP), et trois sous-populations situées sur le territoire domanial sont protégées. En Colombie-Britannique, elle a été classée « S2/en péril » (liste rouge) et bénéficie d’une certaine protection dans les réserves écologiques et parcs provinciaux (trois sous-populations), dans des propriétés visées par des covenants de conservation ou des réserves écologiques (trois sous-populations) ainsi que dans un parc du district régional de la capitale (une sous-population).
Résumé technique
Bartramia aprica
Bartramie à feuilles dressées
Rigid Apple Moss
Répartition au Canada (province/territoire/océan) : Colombie-Britannique
Données démographiques
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2012] est utilisée
11 à 25 ans; 3 générations = 50 ans d’après la nature longévive de l’espèce (Bergamini et al., 2019)
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Oui, inféré. Une sous-population est présumée disparue (pointe Ash), et un déclin des colonies a été observé à la colline Observatory. Il a été inféré que les changements climatiques et les autres menaces causeront des déclins additionnels du nombre d’individus matures d’ici 3 générations. (Le calculateur des menaces indique que l’impact des menaces est très élevé).
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].
Inconnu. Le nombre total d’individus matures n’a pas fait l’objet d’un suivi.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].
Inconnu.
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].
Inconnu.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu.
Est-ce que les causes du déclin a) sont clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
La cause de la disparition de l’espèce à la pointe Ash est comprise, mais on ignore si elle est réversible. Les causes des pertes inférées dans l’avenir ne sont probablement pas réversibles, sont comprises, et n’ont pas cessé.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non
Information sur la répartition
Superficie estimée de la zone d’occurrence
2 980 km2
Indice de zone d’occupation (IZO)
(Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté).
52 km2
La population totale est-elle gravement fragmentée, c’est-à-dire que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouvent dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?
Non. Les parcelles d’habitat sont d’une grandeur suffisante pour soutenir des sous‑populations viables, mais la distance entre ces parcelles est supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce.
Nombre de localités (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant)
Le nombre de localités le plus plausible pour l’espèce s’établit entre 1 et 13, d’après l’impact direct des changements climatiques sur la bartramie à feuilles dressées et les autres menaces exacerbées par ces changements, dont les espèces envahissantes et la fréquence des feux de friche.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?
Peut-être; une diminution de la zone d’occurrence est inférée en fonction des menaces que représentent les changements climatiques, les incendies, la suppression des incendies et les espèces envahissantes.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?
Oui; une diminution de l’indice de zone d’occupation est inférée en fonction des menaces que représentent les changements climatiques, les incendies, la suppression des incendies et les espèces envahissantes.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?
Oui, observé et prévu. La sous-population de la pointe Ash est présumée disparue, et un déclin des colonies et de la santé des colonies a été observé à la colline Observatory. Une diminution du nombre de sous-populations est inférée en fonction des menaces que représentent les changements climatiques, les incendies, la suppression des incendies et les espèces envahissantes.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
Oui, observé et prévu; les changements climatiques, les incendies, la suppression des incendies et les espèces envahissantes menacent l’espèce au Canada.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?
Oui, une diminution de la superficie, de l’étendue ou de la qualité de l’habitat est inférée en fonction des menaces que représentent les changements climatiques, les incendies, la suppression des incendies et les espèces envahissantes.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?
Non
Nombre d’individus matures (dans chaque sous-population)
Sous-population (utilisez une fourchette plausible) /Nombre d’individus matures (colonies)
Réserve écologique de BC Parks (et zone à l’ouest de la réserve), île Lasqueti, Colombie-Britannique (LAS)
~260 à 560
Mont Maxwell, île SaltSpring (MAX)
15
Colline Reginald, île SaltSpring (REH)
118+
Mont Tuam, île SaltSpring (TUA)
40
Rocher Musgrave, île SaltSpring (MUR)
30+
Falaise Oaks, îles Pender (OAB)
NC
Pointe Wymond, île Sidney (SID)
>96
Government House, île de Vancouver (GOH)
19+
Mont Finlayson, île de Vancouver (FIN)
19+
Colline Observatory, près de Saanich, île de Vancouver (OBS)
24
Colline Notch (CFMETR), près de Nanoose, île de Vancouver (NOH)
~240
Colline Mary (CFMETR), près de Metchosin, île de Vancouver (MRH)
>275
Total
>1 136+
Le signe « + » indique que les auteurs des relevés estiment qu’il pourrait y avoir des colonies additionnelles présentes (par exemple grande superficie d’habitat non fouillée et facilité de détection de colonies additionnelles durant le relevé). Le signe « > » indique que le nombre représente la limite inférieure. Le signe « ~ » indique que le nombre total est une estimation. « NC » indique que la valeur n’a pas été consignée.
Analyse quantitative
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]?
Aucune analyse réalisée
Menaces (directes, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible, selon le calculateur des menaces de l’UICN)
Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce?
Oui
De plus amples renseignements sont présentés dans la section Menaces et facteurs limitatifs du présent rapport. La liste qui suit présente les menaces pesant sur les sous-populations de Bartramia aprica en Colombie-Britannique, en ordre d’importance décroissant approximatif établi d’après le calculateur des menaces (annexe 1) et l’indice de vulnérabilité aux changements climatiques (IVCC; annexe 2)
Impact global des menaces : très élevé
- 11.0 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact = élevé)
- 7.0 Modifications des systèmes naturels (impact = élevé)
- 8.0 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (impact = élevé)
- 1.0 Développement résidentiel et commercial (impact = faible)
- 6.0 Intrusions et perturbations humaines (impact = faible)
Quels autres facteurs limitatifs sont pertinents?
Capacité de dispersion limitée, dépendance à l’égard d’un type d’habitat rare et limité, niche microclimatique étroite.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada.
La population non canadienne la plus proche se trouve à 300 km, dans l’État de Washington (une seule occurrence). L’espèce n’a fait l’objet d’aucune évaluation de la situation dans l’État de Washington ou en Californie, mais elle est classée N1/N2 aux États-Unis.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible?
Peu probable
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada?
Inconnu
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants?
Inconnu
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Oui
Les conditions de la population source se détériorent‑elles?
Inconnu
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe‑t‑elle?
Peu probable en raison de la distance et de la capacité de dispersion limitée.
Nature délicate de l’information sur l’espèce
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate?
Non
Historique du statut
Espèce désignée « menacée » en avril 1997. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2000 et en novembre 2009. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en décembre 2023.
Statut et justification de la désignation
Statut
Menacée
Code alphanumérique
C2a(i)
Justification de la désignation
Cette mousse est présente au Canada dans le climat méditerranéen du sud de l’île de Vancouver et des îles Gulf. Elle est restreinte aux affleurements rocheux et aux sols peu profonds et bien drainés, étroitement associés aux suintements, qui se trouvent pour la plupart dans les écosystèmes menacés de chênes de Garry. Des activités de recherche accrues ont montré que l’espèce est plus répandue qu’on ne le pensait et que son risque de disparition du pays est donc moins élevé. Toutefois, la population demeure petite et continue de subir des menaces attribuables à la perte d’habitat due aux changements climatiques, aux incendies et à la suppression des incendies ainsi qu’aux espèces non indigènes envahissantes.
Applicabilité des critères
Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) :
Sans objet. Le rythme du déclin du nombre d’individus matures est inconnu, mais un déclin continu d’une ampleur inconnue est inféré.
Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) :
Sans objet. La zone d’occurrence est de 2 980 km2, et l’IZO, de 52 km2, ce qui est inférieur au seuil de la catégorie « En voie de disparition », mais la population n’est pas gravement fragmentée, est répartie entre plus de 10 localités et ne connaît pas de fluctuations extrêmes.
Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) :
Correspond aux critères de la catégorie « Menacée », C2a(i), car il y a moins de 10 000 individus matures, il n’y a pas de sous-population comptant plus de 1 000 individus matures et il y a un déclin prévu du nombre d’individus.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Sans objet. Le nombre d’individus matures (1 136+), l’IZO (>20 km2) et le nombre de localités (>10) sont supérieurs aux seuils des catégories D1 et D2.
Critère E (analyse quantitative) :
Sans objet. Aucune analyse n’a été réalisée.
Préface
Depuis la publication du précédent rapport de situation du COSEPAC, en 2009, la taxinomie de la bartramie à feuilles dressées (qui portait auparavant le nom scientifique de Bartramia stricta) a été modifiée à la suite d’analyses moléculaires et morphologiques dont les résultats ont montré que ce qui était considéré comme un seul taxon se compose en fait de plusieurs espèces. Une seule de ces espèces, le Bartramia aprica, est présente au Canada (Müller, 2014). Toutefois, d’autres travaux indiquent que le Bartramia aprica qu’on rencontre dans l’ouest de l’Amérique du Nord comprend plusieurs taxons (Damayanti et al., 2012; Neumann et al., 2019), dont un nouveau taxon, le Bartramia rosamrosiae. De plus, les résultats de ces études indiquent que le taxon présent au Canada (Bartramia cf. rosamrosiae) est en outre seulement présent dans les régions au climat frais et humide de la Californie (Sierra Nevada et nord de la Californie).
La visibilité accrue de l’espèce en Colombie-Britannique depuis qu’elle a été déclarée en voie de disparition au Canada a entraîné une hausse des activités de recherche, ce qui a mené à la découverte de sept nouvelles sous-populations ainsi qu’à une augmentation de la zone d’occurrence connue et de l’indice de zone d’occupation (IZO) depuis la précédente évaluation du COSEPAC.
Au Canada, la répartition de l’espèce se limite au sud-ouest de la Colombie-Britannique, plus précisément aux écosystèmes de chênes de Garry et écosystèmes connexes, qui sont rares et sont considérés comme « gravement en péril » au Canada. Les trois plus grandes sous-populations de la bartramie à feuilles dressées (situées sur le territoire domanial et dans une réserve écologique de la Colombie-Britannique) composent la majeure partie de la population canadienne connue (>68 % des individus) et semblent stables (Sadler, 2011; McIntosh, 2012; McIntosh et Miles, 2013; McIntosh et Joya, 2018 a, b). Une sous-population est considérée comme disparue, une n’a pas fait l’objet de confirmation depuis sa découverte, et au moins une semble connaître un déclin de sa santé et de son nombre de colonies.
Historique du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Mandat du COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Composition du COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Définitions (2019)
- Espèce sauvage
- Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
- Disparue (D)
- Espèce sauvage qui n’existe plus.
- Disparue du pays (DP)
- Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
- En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.) - Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
- Menacée (M)
- Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
- Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.) - Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
- Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.) - Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
- Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».) - Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.
Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
Description et importance de l’espèce sauvage
Nom et classification
Nom scientifique : Bartramia aprica Müll.Hal.
Citation bibliographique : Linnaea 39: 397. 1875.
Nom français : bartramie à feuilles dressées
Famille : Bartramiaceae
Grand groupe végétal : bryophytes (mousses)
La taxinomie de la bartramie à feuilles dressées a récemment été révisée de façon importante en fonction des résultats d’analyses moléculaires et morphologiques. Damayanti et al. (2012) ont évalué la structure de la population du B. stricta à l’échelle mondiale et ont déterminé que les spécimens de l’hémisphère nord sont distincts de ceux de l’hémisphère sud. Ils ont décrit le taxon de l’hémisphère nord (espèce « méditéranéenne ») sous le nom de Bartramia rosamrosiae. Müller (2014) a plus tard montré que le nom correct pour le taxon méditerranéen est B. aprica, d’après le principe de priorité taxinomique. Toutefois, de récentes analyses moléculaires et morphologiques indiquent la présence d’autres différenciations taxinomiques en Amérique du Nord. En effet, les populations de l’ouest de l’Amérique du Nord qui étaient auparavant considérées comme appartenant au B. aprica représentent en fait deux espèces distinctes : B. aprica, et B. cf. rosamrosiae (Damayanti et al., 2012; Neumann et al., 2019). Cette dernière est la seule présente au Canada. Cependant, les travaux de Neumann et al. (2019) n’ont pas encore fait l’objet d’une large publication, et le nom B. aprica est donc ici conservé pour désigner le taxon présent au Canada.
Damayanti et al. (2012) fournissent une description de l’espèce, qui peut être résumée de la façon suivante : le B. aprica est une petite plante dressée (gamétophyte < 40 mm) qui forme des touffes denses (photo de la couverture et figure 1). Elle est verte dans sa partie supérieure et brun-rougeâtre dans sa partie inférieure, avec des rhizoïdes rougeâtres recouvrant la majeure partie de la base du gamétophyte. Les gamétophytes sont simples ou ramifiés (ramifications parallèles longues de 7 à 20 mm). Les feuilles sont triangulaires-allongées, raides et dressées; elles sont apprimées contre la tige à l’état sec (parfois courbées d’un côté) et dressées à étalées à l’état humide. Le B. aprica est synoïque (organes sexuels mâles et femelles présents chez la même inflorescence). La capsule est dressée, ovoïde à globuleuse et légèrement côtelée lorsqu’elle est mature et sèche. Les spores font 22 µm à 32 µm de diamètre. Les feuilles droites et dressées caractéristiques du B. aprica sont à l’origine du nom français donné à l’espèce (bartramie à feuilles dressées).


Figure 1. Port de la bartramie à feuilles dressées : (a) illustration de la bartramie à feuilles dressées (synonyme de B. stricta dans Flora of North America Association, 2008) montrant les dimensions et les caractéristiques des feuilles et des sporophytes, et (b) gros plan de la bartramie à feuilles dressées, montrant les sporophytes portant de jeunes capsules sphériques (photo tirée de McIntosh, 2008a, utilisation autorisée).
Structure spatiale et variabilité de la population
La structure génétique de la population de bartramie à feuilles dressées du Canada n’a pas été étudiée. L’espèce atteint la limite nord de son aire de répartition nord‑américaine en Colombie-Britannique. Les sous-populations sont généralement composées de colonies éparses à l’intérieur des parcelles d’habitat convenable; ces sous-populations sont elles-mêmes dispersées dans l’aire de répartition de l’espèce.
Unités désignables
Il y a une seule unité désignable de la bartramie à feuilles dressées au Canada. L’espèce a été signalée uniquement dans l’aire écologique nationale du Pacifique reconnue par le COSEPAC, toutes les sous-populations ont un habitat semblable, et il n’existe apparemment aucun obstacle important à la dispersion. Il est donc peu probable qu’il y ait des différences considérables entre les sous-populations au Canada.
Importance de l’espèce
La bartramie à feuilles dressées se trouve à la limite nord de son aire de répartition nord‑américaine en Colombie-Britannique. Au Canada, la bartramie à feuilles dressées est une espèce rare qui se rencontre dans les écosystèmes de chênes de Garry, type rare d’écosystème qui se trouve lui aussi à la limite nord de son aire de répartition.
Répartition
Aire de répartition mondiale
Le Bartramia aprica (bartramie à feuilles dressées) est présent dans les régions méditerranéennes de l’hémisphère nord, notamment dans les portions sud de l’Europe et en Afrique septentrionale (Damayanti et al., 2012) ainsi qu’en Amérique du Nord. Dans cette dernière région, la bartramie à feuilles dressées pousse sur la côte ouest du continent (figure 2); elle a été signalée dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, dans l’État de Washington et en Californie. La seule occurrence connue dans l’état de Washington se trouve entre la population de la Colombie-Britannique et la Californie, qui représente le cœur de l’aire de répartition. En Californie, l’espèce a été observée dans les contreforts de la Sierra Nevada (est de l’État) et dans le nord de la Californie, mais elle est peu répandue dans ces deux régions.

Figure 2. Répartition nord-américaine de la bartramie à feuilles dressées. Données fournies par le Consortium of Bryophyte Herbaria (2023). Les mentions en Amérique sont issues de recherches ciblant le Bartramia stricta et le B. aprica. Les données canadiennes ont été recueillies dans le cadre de la préparation du présent rapport.
Description longue
Carte indiquant la présence de la bartramie à feuilles dressées à l’extrémité sud et dans le centre de la côte est de l’île de Vancouver, d’après les données canadiennes. Aux États-Unis, d’après les mentions américaines, l’espèce ne se rencontre qu’en Californie, à l’exception d’une mention à la frontière entre l’État de Washington et l’Oregon, en bordure du fleuve Columbia, à environ 200 kilomètres (km) à l’intérieur des terres. Le plus grand nombre d’occurrences se trouve dans la région intérieure du nord et dans le centre de la côte de la Californie. Dans le sud de la Californie, les occurrences se limitent à certaines îles extracôtières, à un groupe d’occurrences au niveau et tout juste au nord de la frontière de la Basse-Californie ainsi qu’à deux occurrences situées à environ 50 km à l’intérieur des terres.
Aire de répartition canadienne
Au Canada, douze sous-populations existantes de la bartramie à feuilles dressées sont connues, toutes situées dans une petite zone du sud-ouest de la Colombie-Britannique (île de Vancouver et îles Gulf adjacentes), dans la zone biogéoclimatique côtière à douglas (CDF) (figure 3; tableau 1; Nuszdorfer et al., 1991). Une sous-population additionnelle a récemment été signalée dans l’île Hornby sur iNaturalist, mais aucun spécimen n’a été vérifié (iNaturalist, 2023). Au cours des 10 années qui se sont écoulées depuis la publication du précédent rapport de situation (COSEWIC, 2009), les relevés ciblant les plantes rares et les observations fortuites ont mené à la découverte de sept nouvelles sous-populations de la bartramie à feuilles dressées (Fairbarns, 2008b; Maslovat et Matthias, 2017; SSIC, 2018; Batten, comm. pers., 2018; tableau 1).

Figure 3. Répartition canadienne de la bartramie à feuilles dressées. Île de Vancouver : mont Finlayson (FIN), Government House (GOV), colline Mary (MRH), colline Notch, près de Nanoose (NOH), colline Observatory (OBS). Île Salt Spring : mont Maxwell (MAX), rocher Musgrave (MUR), colline Reginald (REH), mont Tuam (TUA); île Lasqueti, réserve écologique de la Colombie-Britannique (LAS). Îles Pender : falaise Oaks (OAB). Île Sidney : pointe Wymond (SID), île Hornby (HOR).
Description longue
Carte montrant les 14 sous-populations de bartramie à feuilles dressées dans le sud et le centre de l’île de Vancouver et les alentours. Il y a cinq sous-populations existantes (observées pour la première fois avant 2009) : deux dans la portion centrale de l’est de l’île de Vancouver, dont une à l’île Lasqueti, près du centre du détroit de Georgia, une près de Nanoose, à environ 23 kilomètres (km) au sud-est de Lasqueti, et trois formant une ligne traversant l’extrémité sud de l’île de Vancouver, séparées par environ 20 km et 16 km. Sept sous-populations existantes (observées pour la première fois entre 2010 et 2020) sont indiquées : quatre dans l’île Salt Spring et une dans l’île Pender voisine, à environ 40 km au nord de Victoria, une à environ 20 km à l’ouest de Victoria et une autre à Victoria. Une sous‑population disparue est marquée, à environ 20 km au sud-ouest de Victoria, très près d’une sous-population existante (observée avant 2009). Une seule observation non vérifiée (2023) est indiquée, à l’île Hornby, tout juste au large de la côte est de l’île de Vancouver, à environ 160 km au nord-ouest de Victoria; elle représente le site le plus septentrional.
Code du site | Emplacement | Première observation | Auteur de la première observation | Relevé le plus récent | Références connexes |
---|---|---|---|---|---|
LAS |
Réserve écologique de la Colombie-Britannique (et zone à l’ouest de la réserve), île Lasqueti, Colombie-Britannique |
2001 |
K.D. Sadler |
2018 |
Sadler, 2007; McIntosh, 2008a; Stewart, 2018a |
MAX* |
Mont Maxwell, île Salt Spring, Colombie-Britannique |
2016 |
C. Maslovat, L. Matthias, J. Miskelly, R. Batten |
2018 |
SSIC, 2018; Webb, 2018 |
REH* |
Colline Reginald, île Salt Spring, Colombie-Britannique |
2014 |
R. Batten |
2018 |
Batten, comm. pers., 2018; Webb, 2018 |
TUA* |
Mont Tuam, île Salt Spring, Colombie-Britannique |
2012 |
C. Maslovat |
2018 |
Maslovat et Matthias, 2017; Webb, 2018; SSIC, 2018 |
MUR* |
Rocher Musgrave, île Salt Spring, Colombie-Britannique |
2015 |
R. Batten, C. Maslovat, L. Mattias |
2018 |
SSIC, 2018; Webb, 2018 |
OAB* |
Falaise Oaks, îles Pender, Colombie-Britannique |
après 2009 |
R. Batten |
aucun |
Batten, comm. pers., 2018 |
SID |
Wymond Point, île Sidney, Colombie-Britannique |
2002 |
K.D. Sadler |
2018 |
Sadler, 2007; Fairbarns, 2013; Sadler, 2010; Webb, 2018 |
GOV* |
Government House, île de Vancouver, Colombie-Britannique |
2017 |
T. McIntosh |
2018 |
Webb, 2018 |
FIN* |
Mont Finlayson, île de Vancouver, Colombie-Britannique |
2018 |
R. Batten |
2018 |
Webb, 2018; Batten, comm. pers., 2018 |
OBS |
Colline Observatory, près de Saanich, île de Vancouver, Colombie-Britannique |
2008 |
M. Fairbarns |
2018 |
Fairbarns, 2008a, 2014; McIntosh, 2012; Sadler, 2009; Sadler et al., 2009; Sadler et McIntosh, 2011; McIntosh et Miles, 2013; Miles, 2015, 2016, 2017; Webb, 2018 |
NOH |
Colline Notch (CFMETR), près de Nanoose, île de Vancouver, Colombie-Britannique |
1975 |
W.B. Schofield |
2018; |
Byrne et al., 2005; Sadler, 2007; Fairbarns, 2008a, 2008c; McIntosh, 2009b; McIntosh et Sadler, 2011b; McIntosh et Joya, 2018b |
MRH |
Colline Mary (CFMETR), près de Metchosin, île de Vancouver, Colombie-Britannique |
1997 |
M. Ryan |
2018 |
Belland, 1997; Byrne et al., 2005; McIntosh, 2009a; McIntosh et Joya, 2018 |
HOR |
Île Hornby |
2023 |
B. Starzomski |
2023 |
null- |
* Indique les sous-populations nouvellement signalées depuis la publication du précédent rapport de situation.
Aux fins des évaluations du COSEPAC, les sous-populations sont définies comme des groupes distincts sur le plan géographique ou autre ayant peu d’échanges démographiques ou génétiques entre eux (généralement une migration réussie d’un individu ou d’un gamète ou moins par année; IUCN, 2022). En conséquence, les sous‑populations de la bartramie à feuilles dressées sont considérées comme distinctes les unes des autres lorsqu’elles sont séparées par plus de 1 km, soit la distance de séparation minimale généralement acceptée pour distinguer les sous-populations pour de nombreuses espèces végétales (NatureServe, 2020).
Zone d’occurrence et zone d’occupation
Il a été impossible de confirmer toutes les sous-populations par des travaux de terrain dans le cadre de la préparation du présent rapport, de sorte qu’il y a des incertitudes quant à la zone d’occurrence et à l’indice de zone d’occupation (IZO). Pour les sous-populations existantes connues de l’espèce, la zone d’occurrence a été établie à 2 980 km2, et l’IZO (fondé sur une grille à carrés de 2 km), à 52 km2.
Dans le précédent rapport du COSEPAC (COSEWIC, 2009), la zone d’occurrence avait été établie à 2 070 km2, et l’IZO, à 28 km2. Cette expansion de l’aire de répartition connue de la bartramie à feuilles dressées depuis ce rapport est attribuable à la découverte de sous-populations auparavant inconnues, permise par l’intensification des activités de recherche motivée par l’inscription de l’espèce à la LEP.
Activités de recherche
Le sud-ouest de la Colombie-Britannique est un centre de prospection bryologique depuis le début des années 1960, et de nombreux spécimens de mousses y ont été récoltés depuis.
Bien que la précédente évaluation du COSEPAC de la bartramie à feuilles dressées ait attiré l’attention sur l’espèce et ait entraîné des activités de recherche additionnelles (tableau 2), les relevés réalisés dans plus de 25 zones contenant de l’habitat apparemment convenable n’ont mené à la découverte d’aucune nouvelle sous‑population de bartramie à feuilles dressées (Sadler, 2007; McIntosh, 2007; COSEWIC, 2009; Stewart, 2018b; tableau 3). Il est difficile de quantifier l’ensemble des activités de recherche ayant ciblé l’espèce, car les recherches infructueuses sont rarement consignées. Les observations fortuites réalisées par les botanistes professionnels et amateurs représentent probablement une somme considérable d’activités de recherche non consignées, et une intense prospection bryologique a été effectuée dans la superficie limitée des écosystèmes de chênes de Garry dans l’île de Vancouver et les îles Gulf adjacentes; il est donc peu probable qu’un grand nombre de sous-populations additionnelles n’aient pas encore été découvertes.
Code du site | Relevé (du plus récent au plus ancien) | Journées et personnes | Heures-personnes |
---|---|---|---|
LAS |
Steward, 2018 |
27-28 mars 2018, Daniel Stewart |
19,5 |
null- | McIntosh, 2008a |
Mai-juin 2008 (trois jours), A. Gaensbauer, S. Wheeler et P. Wheeler. |
72* |
null- | Sadler, 2007 |
Inconnues, probablement au moins une journée. |
8* |
MAX |
Webb, 2018 |
17 novembre 2018. C. Webb |
7 |
null- | Maslovat et Matthias, 2017 |
C. Maslovat (plantes), L. Matthias (gastéropodes, reptiles et amphibiens), J. Miskelly (plantes et invertébrés), R. Batten (mousses, lichens et plantes), probablement au moins une journée. |
24* |
REH |
Webb, 2018 |
16 novembre 2018. C. Webb |
7 |
null- | Batten, comm. pers., 2018 |
R. Batten. Probablement au moins une journée. |
8* |
TUA |
Webb, 2018 |
19 novembre 2018. C. Webb |
8 |
null- | Maslovat et Matthias, 2017 |
17 mai 2017, par les experts suivants : R. Batten, C. Maslovat, L. Mathias (gastéropodes, reptiles et amphibiens) et bénévoles de la Salt Spring Island Conservancy, T. Macleod. |
16* |
MUR |
Webb, 2018 |
18 novembre 2018. C. Webb |
7 |
null- | SSIC, 2018 |
R. Batten, H. Roemer, C. Maslovat, L. Matthias (gastéropodes, reptiles et amphibiens). |
Inconnu |
OAB |
Batten, comm. pers., 2018 |
R. Batten. Probablement au moins une journée. |
8* |
SID |
Webb, 2018 |
1er et 2 décembre 2018. C. Webb, aidé de I. Cruickshank et A. Nasadyk |
20 |
null- | Fairbarns, 2013 |
1er mai 2013. M. Fairbarns et T. Kohler, aidés de G. Hoffman. |
24* |
null- | Sadler, 2010 |
24-25 juillet 2009. 28-29 mai 2010. K. Sadler. |
32* |
null- | Sadler, 2007 |
17 juin 2008, K. Sadler. |
8* |
GOV |
Webb, 2018 |
14 septembre 2018 et 2 novembre 2018. C. Webb. |
7,5 |
FIN |
Webb, 2018 |
6 novembre 2018. C. Webb |
8 |
null- | Batten, comm. pers., 2018 |
R. Batten. Probablement au moins une journée. |
8* |
OBS |
Miles, 2017 |
14, 15 et 17 avril. W. Miles. |
24* |
null- | Miles, 2016 |
13, 17 et 18 mars 2015. W. Miles. |
24* |
null- | Miles, 2015 |
5-6 septembre 2015. W. Miles. |
16* |
null- | Fairbarns, 2014 |
Dates inconnues. M. Fairbarns. Relevé plurispécifique. Plus de 120 zones d’habitat susceptibles de convenir à la bartramie à feuilles dressées ont été repérées, mais aucune nouvelle colonie n’a été découverte. Fairbarns estime qu’il a consacré plusieurs centaines d’heures aux relevés (au moins 200 heures) visant la bartramie à feuilles dressées dans le site OBS au fil des années, y compris la présente étude (Fairbarns, comm. pers., 2018). |
200+ |
null- | McIntosh, 2012 |
8 août et 15 octobre 2011 et 31 mars 2012. T. McIntosh. |
24* |
null- | Sadler et McIntosh, 2011 |
26 juin 2010 et 1er octobre 2010. K. Sadler. 29 décembre 2010 et 8 mars 2011. K. Sadler et T. McIntosh. |
48* |
null- | Sadler, 2009 |
6-7 et 19-20 mars 2009. K. Sadler et W. Miles. |
64* |
null- | Sadler et al., 2009 |
6, 7, 19 et 20 mars. K. Sadler et W. Miles. 7 août 2008. K. Sadler. |
72* |
null- | Fairbarns, 2008b |
22 avril 2008. M. Fairbarns. |
8* |
NOH |
McIntosh et Joya, 2018b |
26 au 28 février et 1er mars 2018. |
55 |
null- | McIntosh et Sadler, 2011b |
7 mars 2011. T. McIntosh et K. Sadler, aidés de S. Joya et A. Schiller. |
16* |
null- | McIntosh, 2009b |
23 au 25 février. T. McIntosh et W. Miles. 24-25 mars 2009, T. McIntosh aidé de A. Schiller. |
80 |
null- | Fairbarns, 2008a |
12 mars, 12, 20, 24 et 25 avril et 1er, 19 et 23 mai. Inventaire plurispécifique; un certain nombre d’heures n’a pas été consacré à l’habitat de la bartramie à feuilles dressées. |
64* |
null- | Fairbarns, 2008c |
Dates et nombre de journées non précisés. M. Fairbarns. Cette étude comprenait des relevés visant l’habitat potentiel, qui ont représenté des heures d’inventaire additionnelles dans le site NOH. |
Inconnu |
null- | Sadler, 2007 |
Inconnu, probablement au moins une journée. |
8* |
null- | Byrne et al., 2005 |
29 mars 2005. T. McIntosh, accompagné de W. B. Schofield ainsi que de L. Byrne, A. Robinson, T. Lea, B. Costanzo et W. Miles. |
56* |
MRH |
McIntosh et Joya, 2018a |
21 février, 5-6 mars 2018. T. McIntosh et S. Joya. |
52 |
null- | McIntosh, 2009a |
24 avril, 8 mai, 10 juin et 8 octobre 2008, T. McIntosh, W. Miles, A. Schiller. 10 juin. T. McIntosh, A. Schiller, K. Sadler, C. Webb; inventaire limité (environ 2 heures chacun). |
104* |
null- | Belland, 1997 |
Une journée, sans date. R. Belland. |
8* |
null- | Byrne et al., 2005 |
10 février 2005. L. Byrne et N. Ayotte. |
16* |
Relevé |
Sites |
Heures-personnes |
Superficie (ha) |
---|---|---|---|
Stewart, 2018b |
Mont Trematon, Salish View, Magic mountain, baie Squitty, montagne Island, et parcelles centrales de terres de la Couronne (île Lasqueti), propriété de James Mack, baie Cook, polygone 32 (île Texada); falaises Stillwater, falaises de la colline Powell, Scout Mountain, colline Valentine (rivière Powell). |
133,5 |
59 |
COSEWIC, 2009 |
Parc régional Lone Tree Hill (dans l’île de Vancouver) |
NC |
NC |
McIntosh, 2007 |
Pointe Rocky (près de la colline Mary) |
32* |
NC |
Sadler, 2007 |
Cap Roger Curtis (île Bowen), chaînon Channel, mont Maxwell, colline Reginald, mont Tuam (île Saltspring), île Discovery, parc Bluffs et mont Galiano (île Galiano), montagne Warburton Pike (île Saturna), parc provincial Helliwell (île Hornby), pointe Mouat (île Texada), côte nord‑est de l’île Valdes, île Winchelsea Sud, baie Home (île Jedediah), sud-ouest de l’île Jervis, colline George et pointe Mace (île Savary) |
NC |
NC |
Habitat
Besoins en matière d’habitat
Au Canada, la bartramie à feuilles dressées ne se rencontre que dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, plus particulièrement dans les écosystèmes de chênes de Garry, qui se trouvent dans la portion la plus xérique de la zone biogéoclimatique côtière à douglas (CDF) (Nuszdorfer et al., 1991). Dans cette zone, le climat subit une forte influence de l’ombre pluviométrique des chaînes de montagnes de l’île de Vancouver et des monts Olympic, et se caractérise par des étés chauds et secs et des hivers doux et humides. L’habitat de la bartramie à feuilles dressées se limite aux milieux caractérisés comme des prairies ouvertes à sol mince (figure 4 a,b) présentant une faible densité de chênes de Garry (Quercus garryana), d’arbousiers d’Amérique (Arbutus menziesii) et de douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii). Les milieux où l’espèce se rencontre présentent une pente modérée à forte, sont souvent exposés au sud et ont généralement une altitude inférieure à 300 m.


Figure 4. Exemples d’habitat de deux sous-populations de la bartramie à feuilles dressées au Canada : (a) pointe Wymond (île Sidney), et (b) colline Mary (île de Vancouver). Photos : K. Sadler, 2008.
Dans ces habitats, la bartramie à feuilles dressées se rencontre dans des microsites naturellement disjoints, éparpillés dans le paysage. L’ombre y est généralement minime, indirecte ou absente (par exemple, la lumière peut être filtrée par des arbustes poussant à proximité ou par un arbre voisin).
La bartramie à feuilles dressées pousse dans deux microhabitats distincts en Colombie-Britannique (figure 5, 6a,b; Fairbarns, 2008c; McIntosh, 2009a,b) : (1) sur des sols minces et bien drainés qui semblent généralement être compactés ou perturbés et recouvrent le substratum rocheux, où la bartramie à feuilles dressées pousse à l’intérieur ou à proximité de zones de suintement mouillées de façon intermittente ou saisonnière; (2) dans des crevasses ou sur la face inférieure de petites saillies de substrat rocheux méta-igné. La bartramie à feuilles dressées y est habituellement observée sur des surfaces rocheuses situées au-dessus de la zone de suintement. Dans ces deux microsites, la bartramie à feuilles dressées peut demeurer en dormance (mais encore visible) durant plusieurs mois au cours de l’été ou du début de l’automne, lorsque la zone de suintement ne présente plus d’écoulement.

Figure 5. Exemple de microhabitat de la bartramie à feuilles dressées : près de la base d’un affleurement rocheux associé au réseau local de drainage. Les zones encerclées au-dessus des marqueurs bleus indiquent l’emplacement des deux colonies de bartramie à feuilles dressées. Photo : K. Sadler, 2008.


Figure 6. Exemples de colonies de bartramie à feuilles dressées poussant (a) sur un sol mince (photo tirée de McIntosh, 2008a, utilisation autorisée), et (b) dans des crevasses et sous de petites saillies dans les rochers (photo : K. Sadler, 2008).
La bartramie à feuilles dressées ne pousse pas aux côtés de plantes graminées et herbacées. Selon les observations sur le terrain réalisées dans le cadre des activités pour la mise à jour du rapport de situation et des activités de suivi, en consommant et en piétinant les plantes vasculaires, les abondants herbivores indigènes (par exemple, cerfs sauvages) pourraient maintenir ou créer les microhabitats dont la bartramie à feuilles dressées a besoin : sols minces, compacts et dénudés, paysages dégagés présentant une densité faible à modérée d’arbustes. Toutes les sous-populations en Colombie-Britannique sont associées à une abondance modérée à élevée d’herbivores; aucune étude n’a évalué les effets de ceux-ci sur les microhabitats de la bartramie à feuilles dressées, mais il est avéré que les herbivores jouent un rôle important dans la structure de la végétation dans les écosystèmes de chênes de Garry (Martin et al., 2011).
La végétation associée à l’habitat de la bartramie à feuilles dressées au Canada se caractérise par des parcelles éparses (non-dominantes) de graminées envahissantes, notamment des genres Vulpia, Anthoxanthum, Cynosurus, Bromus et Aira. Les colonies de la bartramie à feuilles dressées sont souvent « bordées » par des colonies de Selaginella. Les plantes vasculaires associées à l’espèce sont le Mimulus guttatus, le Micranthes integrifolia, l’Opuntia fragilis, le Sedum spathulifolium et le Pentagramma triangularis. De plus, la bartramie à feuilles dressées pousse parfois parmi ou à proximité d’autres mousses, dont le Grimmia trichophylla, le Racomitrium heterostichum, le Bryum capillare, le Polytrichum juniperinum, le P. piliferum et le Didymodon vinealis, et, dans les microhabitats plus secs, le Bryum miniatum et le Scleropodium touretii (dans les chemins d’écoulement des eaux de suintement).
Tendances en matière d’habitat
La bartramie à feuilles dressées est étroitement associée aux écosystèmes de chênes de Garry, qui sont considérés comme « gravement en péril » (Erickson, 2008; British Columbia CDC, 2018). Selon Lea (2006, dans GOERT, 2019), à l’époque de la colonisation européenne dans le sud de l’île de Vancouver, vers 1800, les écosystèmes de chênes de Garry occupaient environ 15 000 ha dans le paysage, alors qu’ils n’occupaient qu’à peine plus de 1 600 ha en 2000, ce qui représente une diminution de 91 %. Toutefois, cette diminution se rapproche plutôt de 66 % si on tient uniquement compte de la variante à sols minces des écosystèmes de chênes de Garry, qui constitue l’habitat de prédilection de la bartramie à feuilles dressées (Lea, 2006, dans GOERT, 2019). Dans les districts régionaux recoupant l’aire de répartition principale de la bartramie à feuilles dressées, la population humaine a augmenté de plus de 23 % entre 2001 et 2018 (Colombie-Britannique Stats, 2019), et le développement associé à cette hausse continue d’entraîner des pertes d’habitat potentiel. L’habitat de la bartramie à feuilles dressées est naturellement fragmenté dans le paysage, mais le développement urbain entraîne une diminution de la taille des parcelles d’habitat et une augmentation de la distance entre les parcelles.
Dans l’ensemble, l’étude paléo-écologique et la modélisation climatique indiquent fortement que la zone biogéoclimatique à douglas ainsi que les écosystèmes de chênes de Garry et les écosystèmes connexes connaîtront une expansion dans les scénarios climatiques prévus (Pellat et al., 2001; Walker et Pellat, 2003; Hamann et Wang, 2006; Wilson et Hebda, 2008; Bodtker et al., 2009; Pellatt et Gedalof, 2014; Wang et al., 2016). Un élargissement des zones climatiques favorables à l’écosystème dans son ensemble ne représente pas nécessairement une amélioration du caractère convenable pour la bartramie à feuilles dressées. L’habitat potentiel additionnel pourrait être convenable sur le plan climatique, mais la communauté végétale dans cet habitat pourrait ne pas convenir à l’espèce. Les écosystèmes ne se déplacent pas en bloc; les communautés végétales se recomposent au fur et à mesure que les différentes espèces se déplacent. En outre, le régime de perturbations du paysage (par exemple, suppression des incendies, pression des herbivores) n’est pas le même que par le passé, et des espèces non indigènes ont été introduites (Gayton, 2008; Pojar, 2010; Pellatt et Gedalof, 2014). De plus, l’augmentation potentielle des zones climatiques favorables pourrait rapidement être neutralisée par des pertes associées à l’urbanisation rapide, qui se ferait aux dépens de l’augmentation de l’habitat convenable naturel (voir Menaces et facteurs limitatifs).
Biologie
Il existe peu de renseignements sur la biologie et la capacité de reproduction de la bartramie à feuilles dressées, à l’exception d’observations sur le terrain concernant le microhabitat (voir Habitat) et de l’information associée aux spécimens d’herbier, aux communications personnelles avec les experts contactés et à de nombreux relevés de terrain n’ayant pas fait l’objet de publications (la liste des études de terrain est présentée dans le tableau 2). La plupart des renseignements sur la biologie sont inférés sur la base de connaissances générales de la biologie des bryophytes.
Cycle vital et reproduction
La plupart des mousses se reproduisent et se dispersent au moyen de leurs spores. La bartramie à feuilles dressées est synoïque, c’est-à-dire que les organes sexuels mâles et femelles sont présents chez la même inflorescence, ce qui facilite la fertilisation et, par conséquent, la production de sporanges et de spores. La bartramie à feuilles dressées semble régulièrement produire des sporophytes dans son aire de répartition en Colombie-Britannique (COSEWIC, 2009). La durée d’une génération est estimée à 11 à 25 ans, et celle de trois générations, à environ 50 ans, d’après les caractéristiques du cycle vital des espèces longévives (Bergamini et al., 2019). La bartramie à feuilles dressées peut en outre se reproduire par voie végétative.
Dispersion
La capacité de dispersion de l’espèce est inconnue. Cependant, dans le cas des mousses qui ont été étudiées, une forte proportion des spores libérées se posent à proximité de leur source, et le nombre de spores diminue abruptement à quelques mètres de la plante parent (Miles et Longton, 1992; Roads et Longton, 2002; Lönnell et al., 2012). Les spores de sources locales qui se déposent à des distances supérieures (plus de 100 m) sont pour ainsi dire indistinguables de la charge atmosphérique de base de propagules, mais permettent tout de même l’établissement d’individus, du moins à l’occasion (Lönnell et al., 2012; Barbé et al., 2016). La dispersion est considérée comme un facteur limitatif pour les espèces comme la bartramie à feuilles dressées, dont les spores (22-32 µm) sont grosses, ce qui nuit à leur sortie de la couche d’air limite immédiate (During, 1979; van Zanten, 1978, 1984). Des fragments d’individus (par exemple qui sont détachés par des perturbations mécaniques) peuvent avoir une fonction de propagules végétatives, mais sont beaucoup plus gros et plus lourds que les spores. En résumé, la dispersion locale de la bartramie à feuilles dressées à l’intérieur des sous‑populations (formation de nouvelles colonies) semble probable, mais la dispersion entre les sous-populations est beaucoup moins susceptible de se produire.
La distance entre les sous-populations de bartramie à feuilles dressées voisines en Colombie-Britannique est généralement inférieure à 25 km, mais les deux sous‑populations les plus septentrionales (île Lasqueti et « colline Notch ») se trouvent à 75 km des sous-populations au sud les plus proches, dans l’île Salt Spring. Le développement urbain a sans conteste causé une certaine fragmentation de la population, mais la population canadienne n’est pas considérée comme gravement fragmentée.
Relations interspécifiques
La bartramie à feuilles dressées n’est pas une espèce dominante compétitive. Les individus de l’espèce poussent souvent parmi d’autres taxons de bryophytes, et la nature de telles associations avec d’autres mousses (concurrentielle, favorable ou neutre) est inconnue. Les plantes herbacées et arbustes peuvent modifier les caractéristiques de l’habitat et exclure la bartramie à feuilles dressées en empiétant sur l’espace disponible, car l’espèce ne pousse pas à proximité de plantes vasculaires.
Taille et tendances des populations
Activités et méthodes d’échantillonnage
Selon les estimations, de 1997 à 2018, les activités d’échantillonnage ciblant l’espèce ont totalisé plus de 1 250 heures (tableau 2). Le personnel et les méthodes de relevé ont varié, mais la méthodologie générale utilisée a consisté à repérer des milieux convenables d’après les caractéristiques connues de l’habitat et à examiner attentivement les surfaces rocheuses et le sol à la base des affleurements rocheux à la recherche de l’espèce. Dans certains cas, des transects ont été utilisés (par exemple, Sadler, 2009), mais pour la plupart des relevés l’habitat potentiel a été repéré par l’interprétation de photos aériennes, des relevés visuels et la proximité de colonies connues. Les milieux convenables visités incluaient les paysages réunissant prairie à sol mince et affleurements rocheux où les substrats privilégiés par l’espèce (crevasses, face inférieure de saillies et zones de sol mince à la base des rochers) étaient présents. Pour chaque observation de la bartramie à feuilles dressées, les chercheurs ont pris des notes décrivant le paysage environnant (par exemple, orientation, pente, couverture végétale, coordonnées GPS) et les colonies (par exemple, nombre de colonies, superficie, caractéristiques du substrat, espèces associées). Ils ont également pris des photographies montrant les caractéristiques pertinentes du paysage ainsi que les dimensions et la forme des colonies de bartramie à feuilles dressées. Il convient de souligner que, dans le cas de certaines sous-populations, l’habitat potentiel était vaste et n’a pas pu faire l’objet de relevés exhaustifs au cours de la période pouvant être allouée aux recherches (par exemple, >18 ha à l’île Sidney pour trois chercheurs durant sept heures en 2018). Des recherches plus poussées ciblant la bartramie à feuilles dressées pourraient permettre la découverte d’individus additionnels dans ces sous-populations.
Abondance
Aux fins du présent rapport de situation, un individu mature correspond à une colonie, au sens de Bergamini et al. (2019). Les relevés ciblés effectués dans les sous‑populations signalées dans le précédent rapport de situation (COSEWIC, 2009) ainsi que la découverte de nouvelles sous-populations ont permis d’accroître l’abondance connue de la bartramie à feuilles dressées en Colombie-Britannique, qui est passée de 667 à 1 136 individus (COSEWIC, 2009; tableau 4). Puisqu’il est difficile de déterminer la superficie occupée par chaque colonie, mesure qui a toutefois été consignée par plusieurs auteurs (par exemple, McIntosh et Joya, 2018a,b), l’« abondance » en termes de superficie n’est pas incluse dans le présent rapport. Les difficultés associées à cette mesure sont notamment les suivantes : colonies petites et éparses, paysages complexes et parfois accidentés, modification saisonnière de la superficie occupée (état hydraté par rapport à état sec), forme complexe des colonies, différences attribuables aux observateurs et aux méthodes de relevé.
Sous-population |
Plus récente obs. |
Nbre de groupes de colonies |
Nbre de colonies |
Superficie totale (cm2) |
---|---|---|---|---|
LAS |
Stewart, 2018 |
9 |
~260-560 |
>8 000 |
MAX* |
Webb, 2018 |
3 |
15 |
300 |
REH* |
Webb, 2018 |
8 |
118+ |
6 000 |
TUA* |
Webb, 2018 |
5 |
40 |
3 000 |
MUR* |
Webb, 2018 |
7 |
30+ |
500 |
OABa,* |
Batten, sans datea |
NC |
NC |
NC |
SID |
Webb, 2018 |
5 |
>96 |
4 000 |
GOV* |
Webb, 2018 |
4 |
19+ |
~700 |
FIN* |
Webb, 2018 |
4 |
19+ |
500 |
OBS |
Webb, 2018 |
3 |
24 |
~1 000 |
NOH |
McIntosh et Joya, 2018 |
~30 |
~240 |
>81 000 |
MRH |
McIntosh et Joya, 2018 |
45 |
>275 |
>26 000 |
Total : |
null- | >123 |
>1 136 |
>131 000 |
a La sous-population OAB n’a pas fait l’objet de travaux de confirmation sur le terrain, et Batten n’a récolté aucun spécimen.
Fluctuations et tendances
Pour diverses raisons, il est difficile d’estimer les tendances du nombre et de la répartition des colonies de bartramie à feuilles dressées à l’intérieur des sous-populations et entre celles-ci. En plus des difficultés associées à la caractérisation de l’abondance (voir ci-dessus), les méthodes de suivi n’ont pas permis de déterminer si les nouvelles colonies observées représentaient des colonies nouvellement établies ou si ces colonies étaient simplement passées inaperçues lors des relevés précédents (McIntosh et Joya, 2018a,b). Aucun suivi régulier à long terme n’a été effectué pour la plupart des sous‑populations, et dans les cas où plus d’un relevé a été réalisé dans une même sous‑population, le manque de cohérence entre les observateurs et la variabilité saisonnière des relevés entraînent des incertitudes quant à l’interprétation des tendances de la population. L’agrandissement de l’aire de répartition connue de la bartramie à feuilles dressées depuis le précédent rapport est attribuable à la découverte de sous‑populations qui existaient déjà, grâce à l’intensification des activités de recherche ciblant l’espèce à la suite de l’inscription de celle-ci à la LEP, plutôt qu’à une réelle augmentation de l’aire de répartition. Pour ces raisons (et celles indiquées ci-dessous), les tendances de la population sont largement inconnues. Néanmoins, même si les données historiques sont limitées, il est possible d’inférer un déclin dans le passé d’après la diminution connue des écosystèmes de chênes de Garry (Lea, 2006, dans GOERT, 2019).
Les sous-populations de la colline Mary, de la « colline Notch » et de l’île Lasqueti sont grandes et représentent une grande partie de la population connue (>68 % des individus). Comme il a été mentionné précédemment, l’augmentation du nombre de colonies connues est probablement attribuable à l’intensification des activités de recherche plutôt qu’à une réelle augmentation de la population (Belland, 1997; Byrne et al., 2005; Fairbarns, 2008a; McIntosh, 2009; McIntosh et Sadler, 2011b; McIntosh et Joya, 2018a,b; Stewart, 2018). McIntosh et Joya (2018 a,b) et Stewart (2018) ont comparé les données recueillies en 2008 avec celles des relevés de 2018; bien qu’il ont relevé plusieurs limites, ils ont déterminé que ces trois sous-populations sont à tout le moins stables et en bonne santé.
La sous-population de la colline Observatory a été relativement bien étudiée de façon annuelle : un suivi pluriannuel a été effectué à la suite du relevé de Sadler de 2009, et peu de changements ont été observés (Sadler, 2011; McIntosh, 2012; McIntosh et Miles, 2013; Miles, 2015, 2016, 2017). Toutefois, Miles (2017) a indiqué que des plantes envahissantes (genêt à balais [Cytisus scoparius] aux stades de plantule et adulte) ont été retirées de colonies durant les activités de suivi, et que l’abondance des plantes graminées et herbacées envahissantes pourrait être en hausse. En 2018, des relevés réalisés pour la préparation du présent rapport de situation ont permis de constater que deux des trois groupes de colonies semblaient en mauvaise santé. Selon ces rapports, il semble que cette sous-population connaît un déclin du nombre et de la santé de ses colonies (Miles, 2017).
L’île Sidney a fait l’objet d’un certain développement résidentiel (Sadler, 2007); les colonies de la bartramie à feuilles dressées y sont toutefois protégées dans des zones faisant l’objet de conventions. Durant les travaux de terrain réalisés pour la préparation du présent rapport, la plupart des colonies signalées par Sadler (2010) ont été visitées, et les colonies présentes étaient saines; cependant, certaines colonies n’ont pas été retrouvées et pourraient avoir été supplantées par des graminées.
Les sous-populations de Government House, du mont Finlayson, de l’île Salt Spring, et des îles Pender (dont la sous-population n’a pas pu être confirmée aux fins du présent rapport) n’ont pas fait l’objet d’un suivi, et il est donc impossible de déterminer des tendances pour celles-ci. Cependant, aucun développement n’a été réalisé dans leur habitat, et la plupart des colonies se trouvent dans des aires protégées.
Une sous-population serait disparue (pointe Ash). Celle-ci se trouve à proximité de la sous-population de la colline Mary et a été signalée en 1996 (Ryan, 1996). L’identification du spécimen de référence de la pointe Ash (baie Pedder) a été confirmée (COSEWIC, 2009). Cependant, Belland (1997) ainsi que d’autres personnes en 2008 (McIntosh, comm. pers., 2008) ont cherché la bartramie à feuilles dressées à la pointe Ash mais ne l’ont pas trouvée, et une présence élevée du genêt à balais y a été observée. Le site de la pointe Ash n’a pas été visité pour la préparation de la présente mise à jour du rapport de situation. D’après la meilleure information accessible, la sous-population serait actuellement disparue en raison de l’empiétement de plantes vasculaires envahissantes (British Columbia CDC, 2018).
Rien n’indique, d’après les données d’observation concernant l’espèce au Canada recueillies depuis 20 ans et les sources publiées, que l’espèce connaît des fluctuations extrêmes de son nombre d’individus. Les autres mousses appartenant au même genre ne connaissent habituellement pas de fluctuations extrêmes.
Immigration de source externe
La dispersion de propagules de la bartramie à feuilles dressées entre le Canada et les États-Unis est peu susceptible de se produire (voir Dispersion). La source potentielle la plus proche pour une immigration de source externe se trouve dans l’État de Washington, à plus de 300 km de distance, dans une direction qui n’est pas compatible avec les vents dominants. Il est peu probable qu’il existe des sous-populations non encore découvertes dans les zones intermédiaires, puisqu’il n’y a qu’une faible quantité d’habitat susceptible de convenir à la bartramie à feuilles dressées dans l’État de Washington (J. Harpel, comm. pers., 2009). Les îles San Juan (nord-ouest de l’État de Washington), qui sont situées à proximité des sous-populations de bartramie à feuilles dressées de la Colombie-Britannique et présentent un habitat semblable, ont fait l’objet de relevés de grande envergure, mais la bartramie à feuilles dressées n’y a jamais été signalée (Harpel, 1997). L’autre population la plus proche se trouve en Californie, à plus de 800 km.
Menaces et facteurs limitatifs
La conversion des écosystèmes, ainsi que la conversion directe de la totalité des paysages naturels en paysages aménagés, est l’un des principaux facteurs de stress pour la biodiversité en Colombie-Britannique (Long, 2007). La conversion réduit ou élimine la capacité des espèces indigènes de survivre dans de nouvelles conditions, et les force à s’adapter, à se déplacer ou à mourir (Austin et al., 2008), en plus de réduire la qualité de l’habitat qui pourrait jouer un rôle tampon ou atténuer la soudaineté du changement. Une grande portion de la zone biogéoclimatique côtière à douglas (CDF) du sud-est de l’île de Vancouver a été convertie pour l’urbanisation ou l’agriculture (Austin et al., 2008). En Colombie-Britannique, l’étendue des écosystèmes de chênes de Garry a diminué de 91 % depuis la colonisation européenne, et il semble probable que de nombreuses sous-populations de bartramie à feuilles dressées ont ainsi été perdues.
Dans le contexte de dégradation et de fragmentation des écosystèmes dans lequel la bartramie à feuilles dressées s’inscrit, les changements climatiques planétaires connaissent une nette accélération. Selon les projections climatiques pour le sud-ouest de la Colombie-Britannique produites par le Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC), les changements climatiques causeront dans cette région une élévation des températures, des sécheresses prolongées et une augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques violets au cours des 30 prochaines années (CRD, 2017). La persistance de certaines espèces de bryophytes en péril sera menacée par les changements climatiques et les menaces connexes, notamment une augmentation de la fréquence et de la gravité des incendies ainsi que de la concurrence exercée par les espèces envahissantes. Il semble peu probable que les espèces spécialistes de l’habitat telles que la bartramie à feuilles dressées, qui dépend des écosystèmes de chênes de Garry qui sont de plus en plus petits, dégradés et fragmentés en Colombie-Britannique, puissent migrer ou s’adapter aux conditions futures des écosystèmes.
Les menaces qui pèsent sur la bartramie à feuilles dressées ont été évaluées au moyen du système unifié de classification des menaces proposé par l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP) (UICN-CMP, 2006; Salasky et al., 2008; Master et al., 2009). Elles sont présentées ci-dessous selon un ordre décroissant de gravité de l’impact, les dernières présentées étant celles dont la portée ou la gravité est inconnue (plus de renseignements sont présentés à l’annexe 1). L’impact global des menaces attribué à la bartramie à feuilles dressées est « très élevé » (annexe 1).
Menaces
Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (catégorie de menace 11.0) – impact élevé
Les modèles climatiques pour le sud-ouest de la Colombie-Britannique prévoient une hausse des températures et de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes au cours des 30 prochaines années. Les écosystèmes de chênes de Garry, comme d’autres qui sont déjà soumis à d’importantes perturbations, présenteront une faible résilience face à ces changements (Austin et al., 2008).
En Colombie-Britannique, le climat est relativement stable depuis 4 000 ans et a déterminé la composition et la répartition des écosystèmes actuels dans la portion sud de la province (Hebda, 1997; Brown et Hebda, 2002). L’augmentation des émissions atmosphériques de gaz à effet de serre devrait bientôt dépasser les seuils de tolérance biologique de nombreuses espèces, compromettant ainsi la résilience de nombreux écosystèmes (Hebda, 1997; Hanann et Wong, 2006; Austin et al., 2008).
Le rythme des changements climatiques dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique a alarmé les administrations et organisations locales au point où l’administration du Grand Vancouver (Metro Vancouver, 2016), le District régional de la capitale (Capital Regional District, 2017), la ville de Vancouver (City of Vancouver, 2018), et la British Columbia Agriculture and Food Climate Action Initiative (2020) ont consulté le PCIC pour obtenir des données de projection climatique afin d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies d’atténuation et d’adaptation.
L’impact global calculé dans le calculateur des menaces de l’UICN pour les changements climatiques et phénomènes météorologiques violents est élevé, puisque la portée a été considérée comme généralisée (71 à 100 %), la gravité, élevée (31 à 70 %), et l’immédiateté, élevée (continue).
Indice de vulnérabilité aux changements climatiques (annexe 2)
L’indice de vulnérabilité aux changements climatiques (IVCC) a été déterminé pour la bartramie à feuilles dressées pour appuyer l’évaluation des menaces concernant les changements climatiques. La vulnérabilité de la bartramie à feuilles dressées a été évaluée au moyen de la version canadienne de l’indice de vulnérabilité aux changements climatiques de NatureServe (NatureServe, 2022). L’IVCC combine des renseignements concernant trois composantes pour déterminer la vulnérabilité : 1) exposition indirecte aux changements climatiques; 2) sensibilité et capacité d’adaptation de l’espèce (y compris la capacité de dispersion, la sensibilité aux températures et aux précipitations, la spécificité de l’habitat physique, les relations interspécifiques et les facteurs génétiques), 3) capacité d’adaptation de l’espèce face aux changements environnementaux. L’exposition indirecte aux changements climatiques est mesurée en fonction des changements projetés du déficit hydrique annuel dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce à l’intérieur de la zone d’évaluation, en plus des changements projetés de la température annuelle moyenne. Le résultat est la somme des valeurs numériques obtenues par l’évaluation de l’espèce. Cette somme est ensuite comparée aux valeurs seuils pour être transposée en une cote (Young et Hammerson, 2016). Les six cotes de l’IVCC sont les suivantes : extrêmement vulnérable, très vulnérable, modérément vulnérable, peu vulnérable et données insuffisantes.
Les données climatiques utilisées sont tirées du cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (IPCC, 2013).
Un IVCC d’extrêmement vulnérable a été attribué à la bartramie à feuilles dressées, car les probabilités que l’abondance et/ou l’aire de répartition de l’espèce diminuent de façon considérable ou que l’espèce disparaisse d’ici 2050 sont très élevées. La période correspondant à trois générations de l’espèce s’inscrit dans cette échéance si une durée d’une génération de 11 ans est retenue. Le degré de confiance associé à cette cote est extrêmement élevé.
Déplacement et altération de l’habitat (catégorie de menace 11.1)
La zone biogéoclimatique côtière à douglas (CDF) a une superficie totale d’environ 1 310 km2, ce qui en fait la plus petite zone biogéoclimatique en Colombie-Britannique; elle renferme toutefois le plus grand nombre d’espèces préoccupantes sur le plan de la conservation à l’échelle provinciale ou mondiale (British Colombia CDC, 2021). Les quatre écosystèmes de chênes de Garry en Colombie-Britannique sont en voie de disparition au niveau provincial et mondial (British Colombia CDC, 2021); les écosystèmes de chênes de Garry en Colombie-Britannique ont été détruits ou gravement dégradés sur environ 95 % des superficies qu’ils occupaient auparavant, en raison du développement urbain ou rural ou de la conversion en terres agricoles. Dans le cas des taxons comme la bartramie à feuilles dressées, qui ont une capacité de dispersion limitée, ont des besoins spécialisés en matière d’habitat et forment de petites populations (Fischlin et al., 2007), la fragmentation et la dégradation de l’habitat accentuent la vulnérabilité aux changements climatiques en réduisant l’habitat disponible pour la migration et en réduisant les probabilités de dispersion jusqu’à des parcelles d’habitat convenable (Austin et al., 2008).
Le déplacement et l’altération de l’habitat pourraient avoir de graves conséquences pour les espèces qui ont des besoins très spécifiques en matière d’habitat et une capacité de dispersion limitée, comme la bartramie à feuilles dressées. À mesure que les changements climatiques se feront sentir et que les assemblages d’espèces se modifieront pour former de nouveaux écosystèmes, certaines espèces prospéreront, alors que d’autres déclineront. Les phénomènes météorologiques extrêmes associés aux changements climatiques, comme les sécheresses prolongées et les feux de friche, auront un effet rapide et considérable sur la structure, la composition et le fonctionnement de certains écosystèmes du sud-ouest de la Colombie-Britannique, et se superposeront à d’autres changements généraux graduels du climat. Les espèces envahissantes adaptées aux paysages perturbés soumis aux sécheresses sont susceptibles, dans ce contexte dynamique, de supplanter les plantes indigènes qui ont une croissance lente et une capacité de dispersion limitée et sont sensibles à la concurrence (Metro Vancouver, 2016), comme la bartramie à feuilles dressées.
Compte tenu des répercussions prévues de cette menace sur la structure et la composition des écosystèmes de chênes de Garry dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique et du potentiel limité de la bartramie à feuilles dressées de s’adapter ou de se disperser dans les nouveaux écosystèmes qui devraient prendre forme au cours des 30 prochaines années, la portée du déplacement et de l’altération de l’habitat est considérée comme généralisée (71 à 100 %) dans le calculateur des menaces de l’UICN, la gravité est cotée comme élevée (31 à 70 %), et l’immédiateté est jugée élevée (continue). L’impact global de cette menace a été calculé comme étant élevé.
Sécheresses (catégorie de menace 11.2)
Le climat de type méditerranéen de la zone biogéoclimatique côtière à douglas (CDF) est causé par l’effet « d’ombre pluviométrique » des monts et montagnes à proximité. Selon les prévisions, d’ici 2050 les précipitations estivales dans la CDF devraient diminuer de 19 %, et les sécheresses devraient augmenter de 23 %, le nombre moyen de journées sèches passant de 23 à 29 par année (British Columbia Agriculture et Food Climate Action Initiative, 2020).
La tolérance à la sécheresse de la bartramie à feuilles dressées n’a pas été quantifiée, mais il est possible de faire des inférences à partir de son macrohabitat et de son microhabitat. L’espèce est associée à des zones de suintement (voir Habitat), microhabitat vulnérable aux modifications de l’ampleur et de la durée ou de la constance dans le cadre des scénarios de sécheresse. Les sources des suintements qui ont été évaluées pour la désignation de l’habitat essentiel sont petites (Parks Canada Agency, données inédites, 2011). De plus, en Californie, l’aire de répartition du taxon présent en Colombie-Britannique (Bartramia cf. rosamrosiae) se limite aux contreforts de la Sierra Nevada et au nord de l’État (Neumann et al., 2019), où la saison sans pluie est beaucoup plus courte et les étés beaucoup plus frais (voir Températures extrêmes) que dans les chaînes de montagnes côtières où pousse le Bartramia aprica, qui est beaucoup plus commun. Ces observations donnent à penser que le Bartramia cf. rosamrosiae est probablement moins tolérant au dessèchement que le B. aprica, et qu’il ne pourrait peut‑être pas tolérer de longues périodes de sécheresse.
Dans le calculateur de menaces de l’UICN, la portée de la menace que représentent les sécheresses a été cotée généralisée (71 à 100 %), sa gravité, élevée (31 à 70 %) et son immédiateté, élevée (continue). L’impact calculé de cette menace est élevé.
Températures extrêmes (catégorie de menace 11.3)
Les températures estivales sont en hausse dans le sud-est de l’île de Vancouver et les îles Gulf adjacentes. D’ici les années 2050, les températures diurnes maximales en été devraient augmenter de 3,3 °C, et d’ici 2080, cette hausse dépasserait les 5 °C (CRD, 2017). Selon les prévisions, les températures estivales maximales augmenteront de 3 °C d’ici 2050. Les modèles climatiques indiquent que d’ici 2050 le nombre de jours dépassant les 25 °C triplera par rapport au scénario de référence de 11 jours par année, pour s’établir à 33, et que le nombre de jours dépassant les 30 °C pourrait être six fois plus élevé que la valeur de référence, passant de 1 à 6 par année (CRD, 2017, British Columbia Agriculture et Food Climate Action Initiative, 2020).
Les journées de chaleur extrême (récurrence de 20 ans) atteignaient auparavant 32 °C dans la région. Celles-ci devraient atteindre 36 °C d’ici les années 2050, ce qui représente une hausse de 12 %, et 37 °C d’ici les années 2080 (CRD, 2017). Cependant, ces seuils avaient déjà été dépassés en 2021 (voir notamment Environment and Natural Resources, 2023).
La tolérance de la bartramie à feuilles dressées aux températures extrêmes n’a pas été étudiée. Cependant, l’évapotranspiration accrue, particulièrement en combinaison avec la diminution du niveau d’humidité, devrait causer une hausse des périodes d’inactivité des mousses, durant laquelle la croissance et la reproduction sont impossibles. L’aire de répartition californienne de l’espèce présente un climat plus frais que celle du Bartramia aprica, qui se rencontre fréquemment dans les monts et montagnes les plus chauds, à l’ouest de la vallée de San Joaquin; cette différence donne à penser que la bartramie à feuilles dressées a une tolérance limitée aux températures élevées, et probablement aux sécheresses. Dans le calculateur des menaces de l’UICN, la portée de cette menace a été cotée généralisée (71 à 100 %), sa gravité, élevée à légère (1 à 70 %) pour refléter l’incertitude de son impact, et son immédiateté, élevée (en cours).
Tempêtes et inondations (catégorie de menace 11.4)
Selon les prévisions, les précipitations annuelles augmenteront d’environ 5 % d’ici 2050 dans la zone où pousse la bartramie à feuilles dressées, mais ne seront pas réparties uniformément au fil de l’année. L’hiver sera encore la saison la plus humide, mais les pluies augmenteront de 7 % au printemps et de 12 % en automne. Les précipitations tombant au cours des journées très pluvieuses (dépassant la référence de base pour le 95e centile) devraient augmenter de 31 % d’ici les années 2050, et de 59 % d’ici les années 2080. Les pluies extrêmes (99e centile des journées les plus pluvieuses) devraient augmenter en fréquence et en intensité; les prévisions indiquent qu’elles augmenteront de 68 % d’ici les années 2050, et de 126 % d’ici les années 2080 (CRD, 2017), ce qui accentuera grandement les risques d’inondations (PCIC, 2016; British Columbia Agriculture et Food Climate Action Initiative, 2020).
Toutes les sous-populations de la bartramie à feuilles dressées seront exposées à des tempêtes au cours des 30 prochaines années. Les fortes pluies causeront des augmentations à court terme de l’écoulement d’eau sur les pentes à sols minces où poussent les colonies. Toutefois, ces sols sont bien drainés et pourront rapidement absorber l’eau à la suite de la longue période de sécheresse estivale. Il est peu probable que les colonies poussant sur les affleurements rocheux seront touchées par l’érosion ou les inondations. L’impact des tempêtes et inondations est donc coté négligeable dans le calculateur des menaces de l’UICN (annexe 1).
Modifications des systèmes naturels (catégorie de menace 7.0) – impact élevé
Incendies et suppression des incendies (catégorie de menace 7.1)
Les étés plus longs, plus chauds et plus secs prévus prolongeront la saison des feux ainsi que la fréquence et la gravité des feux de friche (Austin et al., 2008; Metro Vancouver, 2016; Kirchmeier-Young et al., 2019; British Columbia Agriculture et Food Climate Action Initiative, 2020). À l’époque de la colonisation européenne, les feux étaient relativement courants dans la zone biogéoclimatique côtière à douglas (CDF). Les écosystèmes de chênes de Garry, qui présentent une faible densité d’arbres et se composent de prés, de prairies et de savanes, étaient maintenus par les peuples autochtones, qui allumaient intentionnellement des feux pour améliorer les conditions de croissance de plantes alimentaires importantes, comme la camassie, faciliter la chasse et améliorer la présente de plantes fourragères pour le gibier, et faciliter les déplacements dans le paysage (Agee, 1993; Pellatt et al., 2001, 2007; MacDougall et al., 2004; Anderson, 2007; Dunwiddie et al., 2011; McCune et al., 2013; Pellatt et Gedalof, 2014). Il y avait également des feux de friche naturels.
Les approches traditionnelles de gestion des terres ont façonné la composition et la structure des communautés végétales des chênaies de Garry (Tveten et Fonda, 1999; Thysell et Carey, 2001). La fin des brûlages effectués par les Autochtones a coïncidé avec une dominance accrue du douglas au détriment du chêne de Garry et un influx majeur d’espèces non indigènes, qui a entraîné une diminution de la richesse et de l’abondance des plantes indigènes. Il a été avancé que les brûlages dirigés pourraient être une solution de remplacement aux régimes naturels d’incendies et aux approches traditionnelles de gestion des terres, mais les plantes envahissantes qui prédominent dans les actuels écosystèmes de chênes de Garry sont favorisées par les perturbations (Agee, 1993; Grace et al., 2001), et il a été constaté que les brûlages modifient les propriétés des écosystèmes en fixant l’azote, de même que d’autres processus écosystémiques. En outre, compte tenu des importants coûts financiers et risques associés à la réintroduction des feux dans les parcelles éparses d’écosystèmes de chênes de Garry qui subsistent dans le paysage aménagé, il est impensable que des brûlages dirigés puissent être effectués de manière généralisée (voir MacDougall et Turkington, 2006, 2007).
Les feux de friche importants et fréquents représentent une menace élevée d’ici 2050, particulièrement compte tenu des charges de combustibles élevées qui se sont accumulées à cause de la suppression des incendies, sans compter que l’espèce sera peut-être déjà stressée par les températures élevées et les sécheresses au cours de cette période.
Il est peu probable que toutes les sous-populations de la bartramie à feuilles dressées soient uniformément vulnérables aux feux de friche, particulièrement puisque certaines sous-populations poussent dans les sites rocheux comportant de faibles charges de combustibles. Toutefois, dans le calculateur des menaces de l’UICN, la portée de la menace combinée que représentent les incendies et la suppression des incendies a été cotée élevée (31-70 %), sa gravité, extrême (71 à 100 %), et son immédiateté, modérée (peut-être à court terme, <10 ans/ 3 générations, selon la période la plus longue), ce qui donne un impact global calculé élevé.
Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (catégorie de menace 8.0) – impact élevé
Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (catégorie de menace 8.1)
Plus de 100 espèces menacées ou en voie de disparition sont associées aux écosystèmes de chênes de Garry (GOERT, 2011), dont la bartramie à feuilles dressées; celles-ci sont vulnérables à la concurrence des espèces envahissantes, notamment le genêt à balais, la ronce discolore (Rubus armeniacus), de nombreuses graminées non indigènes et d’autres plantes herbacées (Austin et al., 2008). Les espèces envahissantes sont favorisées par l’arrêt des régimes de perturbations naturelles, l’activité humaine généralisée qui fragmente et dégrade les milieux naturels, et les modifications des températures et des précipitations, comme celles prévues dans la région (Metro Vancouver, 2016; British Columbia Agriculture et Food Climate Action Initiative, 2020).
Les colonies de bartramie à feuilles dressées qui poussent sur des sols minces, bien drainés et compactés ou perturbés seront probablement plus vulnérables aux espèces envahissantes que les colonies associées aux affleurements rocheux, qui sont moins propices aux plantes vasculaires.
Dans le cadre de l’évaluation des menaces de l’UICN, la portée des espèces exotiques envahissantes a été considérée comme élevée (30 à 70 %), leur gravité, élevée (31 à 70 %), et leur immédiateté, élevée (continue), ce qui donne un impact global calculé élevé.
Développement résidentiel et commercial (catégorie de menace 1.0) – impact faible
Zones résidentielles et urbaines (catégorie de menace 1.1)
La plupart des sous-populations existantes de la bartramie à feuilles dressées sont situées sur le territoire domanial ou dans des parcs, des réserves naturelles et les aires faisant l’objet d’une convention. Les zones résidentielles et urbaines sont donc considérées comme une faible menace pour l’espèce. L’habitat essentiel n’a pas été désigné pour toutes les sous-populations, mais là où il l’a été, les sources des suintements étaient petites et se trouvaient généralement sur une seule propriété (Parks Canada Agency, données inédites, 2011). Il n’y a aucun projet d’aménagement résidentiel sur les terrains privés où l’habitat essentiel a été désigné.
Dans le calculateur des menaces de l’UICN, cette menace a globalement été considérée comme faible. Sa portée a été cotée petite (1 à 10 %), puisque seulement deux sous-populations connues pourraient être vulnérables à cette menace. La gravité a été cotée élevée (31 à 70 %), et l’immédiateté, modérée (peut-être à court terme, <10 ans/ 3 générations, selon la période la plus longue).
L’impact global de l’urbanisation est considéré comme faible, mais la population humaine a connu une croissance rapide dans l’aire de répartition de la bartramie à feuilles dressées au cours des dernières années. Par exemple, la population de Victoria a connu une hausse de 8 % au cours de la période de cinq ans allant de 2016 à 2021 (Langford tops population growth in B.C., third-fastest in Canada: 2021 census; en anglais seulement), de même que les populations de Nanaimo/Courtenay (Nanaimo/Courtenay found to have highest population growth on the island; Statscan; en anglais seulement). Dans l’ensemble, la population de l’île de Vancouver devrait augmenter de plus de 101 000 habitants entre 2020 et 2040 ( PEOPLE 2020: BC Sub-Provincial Population Projections ; en anglais seulement ). Cette hausse devrait être accompagnée d’une augmentation concomitante de l’urbanisation.
Intrusions et perturbations humaines (catégorie de menace 6.0) – impact faible
Activités récréatives (catégorie de menace 6.1)
Toutes les sous-populations connues de la bartramie à feuilles dressées sont exposées à divers degrés d’intrusions et de perturbations humaines. Les colonies qui poussent sur des affleurements rocheux sont moins exposées au piétinement que les colonies situées sur le sol. Aucune colonie n’a été observée dans une zone adjacente à des sentiers ou à d’autres endroits où elles pourraient être soumises à de fréquentes perturbations associées aux activités récréatives. Cependant, certaines colonies à la colline Notch, par exemple, subissent occasionnellement les impacts associés à la randonnée et à la promenade de chiens.
Dans le calculateur des menaces de l’UICN, l’impact des activités récréatives a été côté faible, la portée ayant été jugée limitée (11 à 30 %), la gravité, modérée (11 à 30 %), et l’immédiateté, élevée (continue).
Guerre, troubles civils et exercices militaires (catégorie de menace 6.2)
Deux des 13 sous-populations vérifiées de la bartramie à feuilles dressées, qui comprennent la plupart des colonies connues, se trouvent sur les terrains du ministère de la Défense nationale (MDN) et sont protégées par la LEP. Les sous-populations de la colline Notch (CFMETR), près de Nanoose, et de la colline Mary, près de Metchosin, toutes deux situées dans l’île de Vancouver, ont fait l’objet d’activités d’inventaire et de suivi répertoriées dans plusieurs rapports (par exemple, Byrne et al., 2005; Fairbarns, 2008b; McIntosh, 2009a,9b; McIntosh et Sadler, 2011a,b, McIntosh et Joya, 2018a,b).
La protection conférée par la LEP et la connaissance détaillée de l’emplacement géographique des colonies donnent à penser que l’impact des exercices militaires sur les terres du MDN est négligeable. Dans le calculateur des menaces de l’UICN, la portée des activités récréatives a été cotée élevée (31 à 70 %), compte tenu de la proportion élevée des colonies connues qui se trouvent sur les terres du MDN, la gravité, négligeable (<1 %), et l’immédiateté, élevée (continue).
Travail et autres activités (catégorie de menace 6.3)
Les chercheurs et les praticiens de la conservation doivent faire attention de ne pas avoir d’impact négatif sur la bartramie à feuilles dressées en prélevant trop de spécimens, et tenir compte des effets non prévus des activités de remise en état des écosystèmes de chênes de Garry ou des activités ciblant d’autres taxons.
Dans le calculateur des menaces de l’UICN, la menace que représentent le travail et les autres activités a été cotée négligeable, sa portée ayant été considérée comme généralisée (71 à 100 %), puisque la totalité de la population est sujette à cette menace, sa gravité ayant été considérée comme négligeable (<1 %), et son immédiateté ayant été cotée élevée (continue), car l’espèce devrait continuer d’être étudiée dans l’avenir et il semble probable que des activités de remise en état soient effectuées dans les sites où pousse l’espèce.
Facteurs limitatifs
La spécificité à l’égard de l’habitat ou du microhabitat et la distance de dispersion limitée sont deux facteurs clés qui peuvent limiter les effets des activités de rétablissement ou de conservation sur l’espèce.
La dépendance à l’égard d’une gamme restreinte de conditions précises du microhabitat et du macrohabitat représente le principal facteur limitatif de la bartramie à feuilles dressées. Puisqu’elle est étroitement associée à des régimes macroclimatiques et microclimatiques rares qui devraient se déplacer et être soumis à une hausse des températures et de la fréquence des précipitations extrêmes, la bartramie à feuilles dressées est particulièrement sensible aux changements climatiques mondiaux. Cette sensibilité est corroborée par l’indice de vulnérabilité aux changements climatiques de NatureServe, selon lequel l’espèce est extrêmement vulnérable, ce qui appuie fortement l’évaluation de la menace pour les changements climatiques.
La distance de dispersion limitée de l’espèce nuit à sa capacité de coloniser de nouveaux sites, puisque les menaces telles que le développement résidentiel et commercial et les intrusions et perturbations humaines (activités récréatives, exercices militaires et travail) sont de portée plus restreinte que les changements climatiques, ou sont moins imminentes. Néanmoins, dans les dernières années, le type d’habitat occupé par l’espèce a été détruit et dégradé par le développement urbain. La bartramie à feuilles dressées est une espèce de climat tempéré (méditerranéen) et, au Canada, ne se rencontre que dans les écosystèmes de chênes de Garry, qui sont eux-mêmes considérés comme gravement en péril (British Columbia CDC, 2018).
Nombre de localités
Le nombre de localités le plus plausible se situe entre 1 et 13. S’il est calculé uniquement en fonction des changements climatiques, il serait de un. Malgré les divers facteurs locaux ayant une incidence sur le climat (orientation, altitude, etc.), une seule localité serait associée à la menace des changements climatiques, car tous les modèles climatiques prévoient des changements (températures élevées, sécheresses) d’une telle importance que ceux-ci surpasseraient ces facteurs; toutes les sous‑populations seraient ainsi touchées de façon semblable et simultanée car elles se situent dans la même zone biogéoclimatique et dans une zone d’occurrence relativement petite (2 980 km2).
Toutefois, les incendies/la suppression des incendies et les espèces envahissantes sont également considérées comme des menaces à impact élevé. Par exemple, l’intensité et la fréquence des feux de friche sont liées aux températures élevées et aux périodes de sécheresse prolongées, deux facteurs associés aux changements climatiques. En outre, les prévisions indiquent que les changements climatiques offriront un avantage concurrentiel aux plantes envahissantes,qui sont déjà omniprésentes dans les écosystèmes de chênes de Garry (d’ici 2080, voir Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (catégorie de menace 8.1)). Ces deux menaces seront exacerbées par les changements climatiques et pourraient avoir une incidence sur l’immédiateté et la gravité du déclin des sous-populations. Les petites sous-populations (<100 colonies) représentent seulement 32 % de la population totale connue, mais 9 des 13 sites existants. Ces petites sous-populations seront affectées en une courte période (1 génération, ~16-18 ans).
Protection, statuts et classements
Statuts et protection juridiques
La bartramie à feuilles dressées est inscrite à titre d’espèce en voie de disparition (2003) à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada, ce qui lui confère une protection sur le territoire domanial. Le programme de rétablissement fédéral a été publié en juin 2011 (Parks Canada Agency, 2011). Dans ce programme de rétablissement, l’habitat essentiel désigné pour les sous-populations de la colline Mary, de la « colline Notch » et de l’île Lasqueti n’inclut pas les colonies récemment découvertes. Les mesures de rétablissement (et leur niveau de priorité) suivantes sont indiquées dans le programme de rétablissement : protection des sous-populations existantes (élevé), recherche (moyen) et inventaire (faible). La mise en œuvre de toutes ces priorités a progressé grâce à des études et inventaires (tableau 1); cependant, certaines mesures, telles que la désignation de zones d’habitat essentiel additionnelles et la mise en œuvre d’un suivi normalisé continu pour toutes les sous-populations, n’ont pas été entièrement déployées. Un plan d’action devait avoir été préparé pour juillet 2016, mais aucun plan n’a encore été publié.
En Colombie-Britannique, la bartramie à feuilles dressées est protégée depuis 2017 sur les terres gérées en vertu de l’Ecological Reserves Act ou du Park Act de la province.
Statuts et classements non juridiques
La bartramie à feuilles dressées (désignée sous le nom de B. stricta) a été classée GU (inclassable) à l’échelle mondiale en raison d’un manque d’information sur l’aire de répartition (NatureServe, 2023). Cette incertitude est accentuée par les récents travaux taxinomiques selon lesquels il y a deux taxons possédant des aires de répartition distinctes à l’intérieur de l’aire de répartition qui était auparavant considérée comme celle du B. stricta. Au Canada, la bartramie à feuilles dressées s’est vue attribuer une cote nationale de N2 (en péril). En Colombie-Britannique, la bartramie à feuilles dressées a été cotée S2 (2015) au niveau provincial par le Conservation Data Centre (British Columbia CDC, 2018). Cette cote indique que l’espèce est considérée comme « en péril », ce qui signifie qu’elle est « rare en raison de son aire de répartition très restreinte, de son très petit nombre de populations (souvent inférieur à 20), du déclin marqué de ses populations ou d’autres facteurs qui la rendent très susceptible de disparaître... » (NatureServe, 2018). La bartramie à feuilles dressées est inscrite à la « liste rouge » du ministère de l’Environnement et de la Stratégie sur les changements climatiques de la Colombie-Britannique.
Aux États-Unis, la bartramie à feuilles dressées est cotée N1N2 (« gravement en péril » à « en péril ») à l’échelle nationale. Elle n’a pas été classée au niveau des États.
Protection et propriété de l’habitat
La plupart des sous-populations bénéficient d’une certaine protection. Huit des sous-populations existantes sont protégées par différentes lois et divers instruments juridiques, notamment la Loi sur les espèces en péril (trois sous-populations) fédérale, l’Ecological Reserves Act (une sous-population) provinciale, le British Columbia Park Act (deux sous‑populations), un parc du District régional de la capitale (une sous-population, protection inconnue) et une convention de conservation (une sous-population) (tableau 5). Une sous-population additionnelle se trouve dans une réserve naturelle privée appartenant à un organisme de conservation. Deux des trois sous-populations restantes se situent sur des propriétés publiques où elles ne bénéficient d’aucune protection juridique. La dernière sous-population est sur un terrain privé où elle n’est pas protégée, mais elle s’y trouve à l’écart des sentiers dans une zone éloignée.
Code du site |
Régime foncier |
Mécanisme de protection |
Proportion protégée |
Protection additionnelle |
---|---|---|---|---|
LAS |
Réserve écologique provinciale/privé |
Ecological Reserves Act |
Majorité des sous-populations |
Zone isolée sur une île, éloignée des grands centres. |
MAX |
Parc provincial |
British Columbia Park Act |
Toutes les sous-populations connues |
Zone isolée et éloignée du sentier principal qui ne semble pas être visitée fréquemment par le public. |
REH |
Privé |
Inconnu |
Inconnue |
Zone isolée, non accessible par les sentiers, où il y a peu de signes d’une utilisation humaine. |
TUA |
Privé/provincial |
Réserve naturelle de l’Islands Trust Conservancy |
Majorité des sous-populations située sur des terres de la Couronne provinciale, à l’extérieur de la réserve naturelle |
Zone isolée, où la majorité des colonies sont à l’écart du sentier principal, sur des pentes abruptes. |
MUR |
Privé |
Réserve naturelle de la Salt Spring Island Conservancy |
Toutes les sous-populations connues |
Accès restreint. Il est techniquement illégal d’accéder aux terres où se trouve cette occurrence, mais elles présentent des sentiers privés, et des signes d’utilisation pour la chasse y ont été observés. L’occurrence semble néanmoins en bon état. |
OAB |
Municipal, District régional de la capitale |
Parc municipal |
Toutes les sous-populations connues |
Inconnue. |
SID |
Privé |
Islands Trust Conservancy – terres faisant l’objet de conventions |
Majorité ou totalité des sous-populations |
Zone isolée, sur une île, éloignée des grands centres. Rien n’indique une importante utilisation humaine qui représenterait une menace pour l’espèce à proximité des colonies de bartramie à feuilles dressées. |
GOV |
Provincial |
Aucun connu |
Zone interdite aux visiteurs |
Accès restreint, zone interdite non accessible par les sentiers. |
FIN |
Parc provincial |
British Columbia Park Act |
Toutes les sous-populations |
Zone isolée, éloignée du sentier principal, dans une zone qui ne semble pas fréquemment utilisée par le public. |
OBS |
Fédéral |
Loi sur les espèces en péril |
Toutes les sous-populations, aucun habitat essentiel désigné |
Accès restreint, réserve militaire clôturée. |
NOH |
Fédéral |
Loi sur les espèces en péril |
Totalité des sous-populations et de l’habitat |
Accès restreint, réserve militaire clôturée. |
MRH |
Fédéral |
Loi sur les espèces en péril |
Toutes les sous-populations, habitat essentiel partiellement désigné |
Accès restreint, réserve militaire clôturée. |
Remerciements et experts contactés
Le rédacteur du rapport remercie Kella Sadler d’avoir préparé la précédente version du rapport de situation, qui a servi de fondement pour la présente mise à jour, ainsi que René Belland, qui a préparé le premier rapport de situation sur l’espèce. Il remercie en outre Environnement et Changement climatique Canada pour le financement ainsi que le Sous-comité de spécialistes des mousses et lichens du COSEPAC et le Secrétariat du COSEPAC pour leur soutien. Il adresse également des remerciements aux nombreuses personnes qui ont contribué au présent rapport. Terry McIntosh, Ph. D., a fourni des conseils, des orientations et a identifié des spécimens. Matt Fairbarns, qui a offert des conseils et des données et a participé aux travaux de terrain. Le rédacteur remercie aussi Marta Donovan, qui a offert son aide pour les dossiers du Conservation Data Centre, ainsi que Olivia Lee et Judy Harpel, qui ont fourni des renseignements concernant l’herbier de l’University of British Columbia et ont organisé le prêt de spécimens. L’aide de Shannon Kimball a été inestimable pour le repérage et la facilitation de la confirmation d’un spécimen de l’herbier de l’Université du Montana. Le rédacteur remercie Ryan Batten et Carrina Maslovat pour les renseignements qu’ils ont fournis sur les nouvelles sous-populations de l’île Salt Spring et d’ailleurs. Il remercie également tous les propriétaires et les gestionnaires fonciers qui ont fourni des renseignements et ont permis l’accès aux terrains pour les relevés : Derek Moor, Erica McClaren, Cynthia Vance, Clyde Donnelly, Roy Smitshoek et Dan Polson, Wendy Tyrrell, Nuala Murphy, Kate Emmings, et Christine Torgrimson. Merci à Matthew Huntley (ECCC), qui a fourni des renseignements sur l’espèce, et à Ian Cruickshank et Alanah Nasadyk, qui ont offert leur aide dans le cadre des relevés de terrain à l’île Sidney.
Experts contactés
Batten, Ryan
Botaniste (mousses, lichens et plantes)
Victoria, Colombie-Britannique
Ceska, Adolf
Botaniste et phytoécologiste
Ceska Geobotanical Consulting, Victoria, Colombie-Britannique
Cornforth, Tracy
Ministère de la Défense nationale
Victoria, Colombie-Britannique
Costanzo, Brenda
Phytoécologiste
Ministry of Environment and Climate Change Strategy de la Colombie-Britannique, Victoria, Colombie-Britannique
Davis, Kathryn
Chargée de projets scientifiques et coordonnatrice des CTA,
Secrétariat du COSEPAC
Gatineau, Québec
Fairbarns, Matt
Botanist and Plant Ecologist
Victoria, Colombie-Britannique
Goggin, Geneviève
Gestionnaire adjointe des espèces en péril, Agence Parcs Canada, Vancouver, Colombie-Britannique
Griffin, Dana G., III
Florida Museum of Natural History
University of Florida, Gainsville, Floride, États-Unis
Huntley, Matt
Biologiste des espèces en péril
Unité de planification de la conservation | SCF
Vancouver, Colombie-Britannique
Kimball, Shannon
University of Montana Herbarium
Missoula, Montana, États-Unis
Maslovat, Carrina
Botaniste et phytoécologiste
Île Salt Spring, Colombie-Britannique
McCollough, Rayo
Gestionnaire de l’information
Natural Heritage New Mexico
University of New Mexico
Albuquerque, Nouveau-Mexique.
McIntosh, Terry
Bryologiste, membre de l’équipe de rétablissement
Vancouver, Colombie-Britannique
Robinson, Arthur
Forestier – territoire domanial
Centre de foresterie du Pacifique, Victoria, Colombie-Britannique
Soares, Rosana Nobre
Chargée de projets scientifiques et SIG
Secrétariat du COSEPAC, Gatineau, Québec
Wagner, David H.
CEO, Senior Scientist
Northwest Botanical Institute, Eugene, Oregon
Sources d’information
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Sommaire biographique du rédacteur du rapport
Conan Webb possède 17 ans d’expérience en tant qu’écologiste de terrain dans le cadre de projets d’intendance et de rétablissement d’espèces et d’écosystèmes en péril dans la zone côtière à douglas, plus particulièrement les écosystèmes de chênes de Garry. Il a obtenu un baccalauréat en biologie (axé sur la botanique et l’écologie végétale) de l’Université de Victoria en 2005. Il a travaillé au sein de Parcs Canada pendant 13 ans sur des projets de rétablissement d’espèces et d’écosystèmes en péril et sur la préparation de plus d’une vingtaine de programmes de rétablissement d’espèces en péril, y compris le programme de rétablissement de la bartramie à feuilles dressées au Canada. En tant que consultant, il continue de travailler sur les espèces et les écosystèmes en péril, notamment sur la cartographie d’occurrences d’éléments rares, les évaluations et les recommandations relatives au développement, et l’encadrement de jeunes dans des activités de rapprochement de la nature.
Collections examinées
Herbier de l’University of British Columbia (UBritish Columbia):
Emplacement : mont Finlayson, île de Vancouver, Colombie-Britannique
Date de récolte : 9 mars 2018
No de dépôt : B239400
Herborisateur : Ryan Batten
No de l’herborisateur : sans numéro
Emplacement : mont Tuam, île Salt Spring, Colombie-Britannique
Date de récolte : 17 mai 2014
No de dépôt : B239402
Herborisateur : Ryan Batten
No de l’herborisateur : sans numéro
Emplacement : colline Reginald, île Salt Spring, Colombie-Britannique
Date de récolte : 29 mai 2014
No de dépôt : B239401
Herborisateur : Ryan Batten
No de l’herborisateur : sans numéro
Annexe 1. Calculateur des menaces de l’UICN pour la bartramie à feuilles dressées. Seules les catégories de menaces pertinentes sont présentées.
Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème
Bartramia aprica
Code de l’élément
NBMUS0R060
Évaluateurs
Évaluation effectuée le 2019-08-14
Kristiina Ovaska (animatrice), René Belland (coprésident), Conan Webb (rédacteurs du rapport); membres des SCS : Richard Caners, Jennifer Doubt, Nicole Fenton, Karen Golinski, Judith A. Harpel, Sean Haughian; provinces et experts externes : Greg Wilson (Colombie-Britannique), Jared Maida (SCF-Région du Pacifique), Brenda Costanzo (Colombie-Britannique), Kendra Bennett (Colombie-Britannique).
Le calculateur a été modifié et mis à jour par K Golinski et R Belland le 28 juin 2021 pour refléter les changements apportés à la section sur les menaces, d’après les renseignements plus détaillés recueillis.
Références
Rapport de situation du COSEPAC de 2021; Bergamini et al., 2019
Impact des menaces |
Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - maximum de la plage d’intensité |
Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact - minimum de la plage d’intensité |
---|---|---|
A (Très élevé) |
0 |
0 |
B (Élevé) |
3 |
3 |
C (Moyen) |
0 |
0 |
D (Faible) |
2 |
2 |
Impact global des menaces calculé |
Très élevé |
Très élevé |
Impact global des menaces attribué
A = Très élevé
Ajustement de la valeur de l’impact global calculée – justifications
Aucun ajustement.
Impact global des menaces – commentaires
La durée d’une génération est de 11 à 25 ans; trois générations = 50 ans d’après la durée des espèces longévives (vivaces fixes, itinérantes longévives, dominantes) (Bergamini et al., 2019). Le calculateur des menaces représente 12 sous‑populations.
Nombre |
Menace |
Impact |
Impact (calculé) |
Portée (10 proch. années) |
Gravité (10 ans ou 3 gén.) |
Immédiateté |
Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 |
Développement résidentiel et commercial |
D |
Faible |
Petite (1-10%) |
Élevée (31-70%) |
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans ou 3 générations) |
null- |
1.1 |
Zones résidentielles et urbaines |
D |
Faible |
Petite (1-10%) |
Élevée (31-70%) |
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans ou 3 générations) |
Le développement aurait un impact considérable sur les sous-populations qui ne se trouvent pas dans des aires protégées. Toutefois, il n’y a actuellement aucun projet de développement. |
6 |
Intrusions et perturbations humaines |
D |
Faible |
Restreinte (11-30%) |
Modérée (11-30%) |
Élevée (continue) |
null- |
6.1 |
Activités récréatives |
D |
Faible |
Restreinte (11-30%) |
Modérée (11-30%) |
Élevée (continue) |
Les colonies qui se trouvent dans des zones rocheuses sont moins exposées au piétinement que celles qui poussent sur des affleurements rocheux. Aucune colonie n’a été observée dans une zone adjacente à des sentiers ou à d’autres endroits où elles pourraient être soumises à de fréquentes perturbations associées aux activités récréatives. Cependant, certaines colonies à la colline Notch, par exemple, subissent occasionnellement les impacts associés à la randonnée et à la promenade de chiens. |
6.2 |
Guerre, troubles civils et exercices militaires |
null- | Négligeable |
Grande (31-70%) |
Négligeable (<1%) |
Élevée (continue) |
Les deux sous-populations situées sur des terrains du ministère de la Défense nationale (MDN) sont protégées par la LEP. Celles‑ci on fait l’objet d’inventaires et font l’objet de suivis occasionnels. |
6.3 |
Travail et autres activités |
null- | Négligeable |
Généralisée (71-100%) |
Négligeable (<1%) |
Élevée (continue) |
Les futures activités de recherche et de suivi devraient avoir un impact mineur dans le cas de toutes les sous-populations de bartramie à feuilles dressées. |
7 |
Modifications des systèmes naturels |
B |
Élevé |
Grande (31-70%) |
Extrême (71-100%) |
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans ou 3 générations) |
null- |
7.1 |
Incendies et suppression des incendies |
B |
Élevé |
Grande (31-70%) |
Extrême (71-100%) |
Modérée (peut-être à court terme, < 10 ans ou 3 générations) |
La suppression des incendies est maintenue dans l’ensemble de l’aire de répartition de la bartramie à feuilles dressées, et elle n’a jusqu’à maintenant eu aucun impact mesurable sur la persistance de l’espèce. Les feux de friche importants et fréquents représentent une menace très élevée d’ici 2050, compte tenu des températures élevées et des sécheresses prolongées prévues ainsi que des charges de combustibles élevées. La portée est grande, car il n’y a pas de charge de combustibles importante dans plusieurs sous-populations; la gravité a été considérée comme extrême d’après le principe de précaution. |
8 |
Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques |
B |
Élevé |
Grande (31-70%) |
Élevée (31-70%) |
Élevée (continue) |
null- |
8.1 |
Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants |
B |
Élevé |
Grande (31-70%) |
Élevée (31-70%) |
Élevée (continue) |
Les prévisions indiquent que les changements climatiques offriront d’ici 2080 un avantage concurrentiel aux plantes envahissantes,qui sont déjà omniprésentes dans les écosystèmes de chênes de Garry. Les colonies de bartramie à feuilles dressées qui poussent sur des sols minces, bien drainés et compactés ou perturbés seront probablement plus vulnérables aux espèces envahissantes que les colonies associées aux affleurements rocheux. |
8.2 |
Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques |
null- | Inconnu |
Généralisée (71-100%) |
Inconnue |
Élevée (continue) |
Les effets de l’herbivorie par les cerfs indigènes sont complexes, et son impact indirect sur la bartramie à feuilles dressées n’a pas été étudié. |
11 |
Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents |
B |
Élevé |
Généralisée (71-100%) |
Élevée (31-70%) |
Élevée (continue) |
null- |
11.1 |
Déplacement et altération de l’habitat |
B |
Élevé |
Généralisée (71-100%) |
Élevée (31-70%) |
Élevée (continue) |
Le déplacement et l’altération de l’habitat pourraient avoir de graves conséquences pour les espèces qui ont des besoins très spécifiques en matière d’habitat et une capacité de dispersion limitée, comme la bartramie à feuilles dressées. À mesure que les changements climatiques se feront sentir et que les assemblages d’espèces se modifieront pour former de nouveaux écosystèmes, certaines espèces prospéreront, alors que d’autres déclineront. Les feux de friche auront un effet considérable sur la structure, la composition et le fonctionnement de certains écosystèmes du sud-ouest de la Colombie-Britannique, et les espèces envahissantes adaptées aux paysages perturbés soumis aux sécheresses pourraient supplanter les plantes indigènes. En outre, la possibilité pour la bartramie à feuilles dressées de migrer pour faire face aux changements climatiques est limitée par la perte de connectivité entre les parcelles d’habitat. |
11.2 |
Sécheresses |
B |
Élevé |
Généralisée (71-100%) |
Élevée (31-70%) |
Élevée (continue) |
On ignore si la population canadienne de bartramie à feuilles dressées peut tolérer des périodes de sécheresse plus longues que celles auxquelles elle est actuellement exposée en Colombie-Britannique. |
11.3 |
Températures extrêmes |
BD |
Élevé - Faible |
Généralisée (71-100%) |
Élevée – légère (1-70%) |
Élevée (continue) |
Les seuils physiologiques de la population canadienne de bartramie à feuilles dressées sont actuellement inconnus. Dans la perspective des changements climatiques, on peut inférer que l’absence de l’espèce dans la vallée de San Joachim et dans les montagnes côtières de la Californie indique que les climats très chauds et secs ne conviennent pas à l’espèce. |
11.4 |
Tempêtes et inondations |
null- | Négligeable |
Généralisée (71-100%) |
Négligeable (<1%) |
Élevée (continue) |
Les fortes pluies causeront des augmentations de l’écoulement d’eau sur les pentes à sols minces où poussent les colonies. Toutefois, ces sols sont bien drainés et pourront rapidement absorber l’eau à la suite de la longue période de sécheresse estivale. Il est peu probable que les colonies poussant sur les affleurements rocheux seront touchées par l’érosion ou les inondations. |
Classification des menaces d’après l’IUCN-CMP, Salafsky et al., (2008).
Annexe 2. Indice de vulnérabilité aux changements climatiques pour la bartramie à feuilles dressées
Indice de vulnérabilité aux changements climatiques de NatureServe
* = Champ obligatoire
Version : 3.01 - Canada
Janvier 2016
Région géographique évaluée :
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf
Évaluateurs :
René Belland, Karen Golinski
Nom scientifique de l’espèce :
Bartramia aprica*
Nom français :
Bartramie à feuilles dressées
Grand groupe taxinomique :
Plantes non vasculaires
Espèce dépendante des grottes ou des réseaux d’eau souterraine (cocher le cas échéant) :
Cote S : S1
Cote G : sans objet
Espèce migratrice pour laquelle vous désirez entrer des données d’exposition concernant des portions de l’aire de migration situées à l’extérieur de la région évaluée (cocher le cas échéant) :
Remarques relatives à l’évaluation (indiquez les méthodes particulières et les sources de données) :
Principales sources d’information utilisées pour la présente évaluation : (1) COSEWIC. 2023. COSEWIC status Report on Rigid Apple Moss Bartramia aprica in Canada. 2-month Interim Status Report prepared for the Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. (2) Nature Conservancy Climate Wizard. (3) Young, B. E. et G. Hammerson. 2016. Guidelines for using the NatureServe Climate Change Vulnerability Index. Version 3.0, Canada. NatureServe, Arlington.
Exposition : portée estimée (section A) en fonction du % des sites connus au Canada exposés à chaque catégorie de gravité pour la température et le déficit hydrique climatique, des cartes incluses dans NatureServe 2016 et du Climate Wizard. 12/12 sites en C.-B. = 100 % de changements prévus de la température annuelle moyenne (TAM depuis les années 1950 et prévus jusque dans les années 2080 : C.-B.- hausse de >3,80 °C. Changements du déficit hydrique climatique (DHC) pour la même période : C.-B. - >56,68mm.
Sources pour ces tendances : Young et Hammerson, 2016, figures 2, 3, 5, 6. Figure 6 également utilisée pour la niche hydrologique historique (C2bi).
Section A : Exposition aux changements climatiques locaux (à calculer pour la portion de l’aire de répartition qui se trouve dans la zone d’évaluation)
Température * |
Déficit hydrique climatique * |
||
---|---|---|---|
Gravité |
Portée (pourcentage de l’aire de répartition) |
Gravité |
Portée (pourcentage de l’aire de répartition) |
Hausse de >3,80 °C |
100 |
>56,68 |
100 |
Hausse de 3,49 - 3,80 °C |
nul- | 38,87 - 56,68 |
nul- |
Hausse de 3,17 - 3,48 °C |
nul- | 21,05 - 38,86 |
nul- |
Hausse de 2,85 - 3,16 °C |
nul- | 3,23 - 21,04 |
nul- |
Hausse de 2,53 - 2,84 °C |
nul- | -14,59 - 3,22 |
nul- |
Hausse de < 2,53 °C |
nul- | < -14,59 |
nul- |
Total : |
100 (La somme doit être de 100) |
Total : |
100 (La somme doit être de 100) |
Exposition - migration – Indice d’exposition aux changements climatiques
Gravité |
Portée (pourcentage de l’aire de répartition) |
---|---|
>7 |
nul- |
6-7 |
nul- |
4-5 |
nul- |
<4 |
nul- |
Total : |
0 (La somme doit être de 100) |
Section B : Exposition indirecte aux changements climatiques
Effet sur la vulnérabilité |
Facteurs ayant une incidence sur la vulnérabilité (*au moins trois) |
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Forte hausse |
Hausse |
Légère hausse |
Neutre |
Inconnu |
Commentaires |
|
sans objet | sans objet | sans objet | X |
sans objet | Aucune des sous-pop. Ne se trouve près du niveau de la mer. |
1) Exposition à l’élévation du niveau de la mer |
sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | sans objet | nul- | 2) répartition par rapport aux obstacles |
sans objet | X |
sans objet | sans objet | sans objet | L’espèce se trouve à la limite nord de son aire de répartition. L’océan et les montagnes vont limiter l’expansion vers le nord, de même que le manque d’habitat |
a) Obstacles naturels |
sans objet | X |
sans objet | sans objet | sans objet | Le développement urbain et les modifications de l’écosystème (plantes envahissantes, broutage par les cerfs) réduisent l’habitat potentiel dans les écosystèmes à chênes de Garry et à douglas |
b) Obstacles anthropiques |
sans objet | sans objet | sans objet | X |
sans objet | nul- | 3) Impact prévu des changements d’affectation des terres découlant des mesures d’adaptation des humains aux changements climatiques |
Section C : Sensibilité et capacité d’adaptation
Effet sur la vulnérabilité | Facteurs ayant une incidence sur la vulnérabilité (*au moins dix) |
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Forte hausse |
Hausse |
Légère hausse |
Neutre |
Inconnu |
Commentaires |
|
nul- | X |
nul- | nul- | nul- | L’espèce a une capacité de dispersion limitée. Les spores seraient importantes seulement pour la dispersion locale à l’intérieur des sites. |
1) Dispersion et déplacements |
nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | 2) Sensibilité prévue aux changements de température et d’humidité |
nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | a) Sensibilité prévue aux changements de température |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
nul- | i) Niche thermique historique |
nul- | nul- | nul- | X |
nul- | L’espèce affiche une préférence pour les milieux les plus chauds de son spectre; elle se rencontre dans des microsites où la présence d’humidité est prolongée, par exemple dépressions peu profondes, crevasses dans des blocs rocheux et affleurements. |
ii) Niche thermique physiologique |
nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | b) Sensibilité prévue aux changements de précipitations, de régime hydrologique ou de régime d’humidité |
X |
nul- | nul- | nul- | nul- | L’espèce a été exposée à des précipitations dans la moyenne ou supérieures à la moyenne (>508 mm) au cours de la période historique récente |
i) Niche hydrologique historique |
X |
nul- | nul- | nul- | nul- | Population dépendant entièrement ou presque entièrement (>90 % des occurrences ou de l’aire de répartition) d’un régime d’humidité local qui est probablement très susceptible de disparaître ou de diminuer en raison des changements climatiques. |
ii) Niche hydrologique physiologique |
nul- | X |
nul- | nul- | nul- | Augmentation prévue de la fréquence / de l’intensité des incendies |
c) Dépendance à un régime de perturbation précis susceptible d’être modifié par les changements climatiques |
nul- | nul- | nul- | sans objet | X |
sans objet |
d) Dépendance à la glace, à la lisière des glaces, au pergélisol ou aux milieux recouverts de neige |
nul- | X |
nul- | nul- | nul- | L’espèce ne pousse que dans les écosystèmes de chênes de Garry, un type boisé clairsemé où l’espèce ne pousse que sur des affleurements rocheux associés à des suintements intermittents, ou sur des parcelles de sol dénudé exemptes de plantes vasculaires et situées à proximité de suintements intermittents |
3) Présence restreinte à des paysages ou formations géologiques peu communs ou à des éléments qui en dérivent |
nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | 4) Relations interspécifiques |
nul- | nul- | nul- | X |
nul- | Les besoins en matière d’habitat ne comprennent aucun processus lié à une espèce |
A) dépendance à d’autres espèces pour générer l’habitat requis |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
sans objet |
b) Polyvalence alimentaire (animaux uniquement) |
nul- | nul- | nul- | X |
nul- | L’espèce n’a pas besoin de pollinisateurs; les gamètes mâles des bryophytes ont besoin d’eau pour se déplacer vers les femelles |
c) Polyvalence des pollinisateurs (plantes uniquement) |
nul- | nul- | nul- | X |
nul- | Selon les connaissances actuelles, la dispersion est assurée par le vent |
d) Dépendance à d’autres espèces pour la dispersion des propagules |
nul- | nul- | nul- | X |
nul- | Il n’y a aucune sensibilité apparente aux pathogènes, mais on en sait très peu à ce sujet |
e) Sensibilité aux pathogènes ou à d’autres ennemis naturels |
nul- | X |
nul- | nul- | nul- | Les espèces envahissantes qui ont un effet direct sur le microhabitat de l’espèce devraient être favorisées par les changements climatiques |
f) Sensibilité à la concurrence exercée par des espèces indigènes ou exotiques |
nul- | nul- | nul- | X |
nul- | L’espèce n’entretient apparemment pas de relations interspécifiques |
g) S’inscrit dans une relation interspécifique non incluse dans 4a-f |
nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | nul- | 5) Facteurs génétiques |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
Aucune donnée disponible concernant la population canadienne |
a) Variation génétique mesurée |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
Aucune donnée disponible concernant le déclin de la population canadienne |
b) Présence de goulots d’étranglement dans l’évolution récente (utiliser uniquement si la réponse à 5a est « Inconnu ») |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
Aucun renseignement détaillé sur la reproduction |
c) Système reproducteur (végétaux uniquement; utiliser uniquement si la réponse à C5a et à C5b est « Inconnu ») |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
Aucune donnée disponible concernant la réaction phénologique |
6) Réaction phénologique aux changements des dynamiques saisonnières des températures et des précipitations |
Section D : Effets observés ou modélisés des changements climatiques sur l’espèce
Effet sur la vulnérabilité |
(Facultatif) |
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Forte hausse |
Hausse |
Légère hausse |
Neutre |
Inconnu |
Commen-taires |
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nul- | nul- | nul- | nul- | X |
nul- | 1) Effets observés des changements climatiques récents |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
nul- | 2) changement futur (2050) modélisé de la taille de la population ou de l’aire de répartition |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
nul- | 3) Chevauchement de l’aire de répartition future (2050) modélisée et de l’aire de répartition actuelle |
nul- | nul- | nul- | nul- | X |
nul- | 4) présence d’aires protégées dans l’aire de répartition future (2050) modélisée |
Indice de vulnérabilité aux changements climatiques du Bartramia aprica dans le sud-est de l’île de Vancouver et les îles Gulf
Niveau de fiabilité de l’indice de vulnérabilité :
Extrêmement vulnérable
Très élevé
Section |
Facteurs |
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Section B : |
4/4 facteurs |
Section C : |
13/16 facteurs |
Section D : |
0/4 facteurs |
Climat dans l’aire de migration :
(Plus le nombre de facteurs est élevé, plus la fiabilité est élevée)
sans objet

Description longue
Résultats d’une simulation Monte-Carlo (1000 tirages) réalisée à partir des données utilisées pour l’évaluation de l’indice.
Définitions des valeurs de l’indice :
Extrêmement vulnérable (EV) : L’abondance et/ou l’aire de répartition de l’espèce sont très susceptibles de diminuer de façon considérable dans la région évaluée d’ici 2050, ou l’espèce est très susceptible d’en disparaître.
Très vulnérable (TV) : L’abondance et/ou l’aire de répartition de l’espèce sont susceptibles de diminuer de façon considérable dans la région évaluée d’ici 2050.
Modérément vulnérable (MV) : L’abondance et/ou l’aire de répartition de l’espèce sont susceptibles de diminuer dans la région évaluée d’ici 2050.
Peu vulnérable (PV) : Les données accessibles ne semblent pas indiquer que l’abondance et/ou l’aire de répartition de l’espèce subiront des changements (augmentation/diminution) considérables dans la région évaluée d’ici 2050.
Données insuffisantes (DI) : Les données saisies concernant les facteurs de vulnérabilité de l’espèce sont insuffisantes pour le calcul de l’indice.
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