Les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC a/s Service canadien de la faune Environnement Canada Ottawa (Ontario) K1A 0H3
No de catalogue CW69-14/388-2014F-PDF ISBN 978-0-660-22213-4
Sommaire de l’évaluation - mai 2014
La maraîche se rencontre dans les eaux tempérées de l’Atlantique Nord, de l’Atlantique Sud, du Pacifique Sud, du sud de l’océan Indien et de l’océan Antarctique. Dans l’Atlantique Nord-Ouest, elle est présente depuis le nord de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’au New Jersey et peut-être jusqu’en Caroline du Sud. Les femelles matures fréquentent les eaux encore plus méridionales de la mer des Sargasses. L’espèce est largement répandue dans l’Atlantique canadien, et on la trouve dans le golfe du Saint-Laurent, autour de Terre-Neuve-et-Labrador, sur le plateau néo-écossais et dans la baie de Fundy. La majorité de la population de l’Atlantique Nord-Ouest vit en eaux canadiennes.
La maraîche est une espèce des eaux froides, présente tant en zones côtières qu’en haute mer, le plus souvent sur les plateaux continentaux. En territoire canadien, elle fréquente principalement les bassins profonds et la bordure des plateaux, à des profondeurs de moins de 200 m et à des températures variant de 5 à 10 °C. Les aires d’accouplement se trouvent sur les bancs au large du sud de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que sur le banc Georges, et les aires de mise bas sont situées dans la mer des Sargasses. La maraîche est l’une des espèces de requins pélagiques qui plongent le plus en profondeur, le record étant de 1 360 m.
Les femelles adultes se reproduisent tous les ans, et la période de gestation dure 8 ou 9 mois. Dans l’Atlantique Nord-Ouest, l’accouplement a lieu à l’été ou au début de l’automne, et les femelles mettent bas à la fin de l’hiver ou au début du printemps. La portée compte de 2 à 6 petits, la moyenne étant de 3,9. La maraîche est une espèce à croissance lente et à maturité tardive. La longueur et l’âge auxquels 50 % des individus sont matures sont de 174 cm et 8 ans pour les mâles et de 217 cm et 13 ans pour les femelles. Les maraîches croissent rapidement pendant leur première année de vie et, dans l’Atlantique Nord-Ouest, elles peuvent être pêchées dès l’âge 0-1. On a été en mesure de valider l’âge des individus jusqu’à 26 ans, mais les maraîches peuvent sans doute vivre plus d’une quarantaine d’années. La mortalité naturelle est estimée à 0,10 à 0,20, et la durée d’une génération est de 18 ans.
La maraîche est un requin à sang chaud. La présence d’un système vasculaire d’échange de la chaleur permet aux individus de maintenir leur température corporelle de 7 à 10 °C plus élevée que la température de l’eau ambiante. La maraîche est un prédateur opportuniste qui se nourrit d’une variété de proies, dont des poissons et des céphalopodes.
Les déplacements et les tendances migratoires de la maraîche dans l’Atlantique Nord-Ouest portent sur une vaste étendue et sont réguliers année après année. Les poissons arrivent d’abord dans le golfe du Maine et dans les eaux adjacentes au sud du plateau néo-écossais à la fin de l’hiver, se déplacent ensuite vers le nord-est, vers les bassins du large, au printemps, et atteignent enfin la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador et le golfe du Saint-Laurent à l’été et à l’automne. Elles reviennent vers le sud-ouest à la fin de l’automne, et les femelles matures migrent plus au sud, vers la mer des Sargasses, à l’hiver.
L’effectif total des maraîches en 2009 a été estimé à environ 197 000 à 207 000 individus, dont 11 000 à 14 000 femelles reproductrices. La biomasse totale de la population était d’environ 10 000 tonnes métriques cette même année. Depuis 1961, l’effectif des femelles reproductrices et l’effectif total ont décliné de quelque 74-77 % et 56-70 %, respectivement. Le déclin de la population semble avoir cessé au cours de la dernière décennie alors que la pêche a diminué. On croit devoir attendre des décennies avant que la population ne se rétablisse si les taux de mortalité accidentelle restent à moins de 4 % de la biomasse vulnérable.
La surpêche dans l’Atlantique Nord-Ouest dans les années 1960 et 1990 a causé 2 effondrements successifs de la population de maraîches. Au Canada, les débarquements ont d’abord été limités par des quotas en 1998; ils faisaient moins de 100 tonnes annuellement de 2009 à 2011. La pêche dirigée a été suspendue en 2013. Toutefois, les maraîches font encore partie des prises accessoires des pêches à la palangre visant l’espadon et le thon, de même que des pêches à la palangre, au filet maillant et au chalut de fond visant les poissons de fond. Dans le Canada atlantique, les rejets de maraîches ne figurent toujours pas dans les statistiques de la plupart des pêches. Des données sont toutefois recueillies par les observateurs des pêches canadiennes. On dispose de peu d’information sur les captures à l’extérieur du Canada. Les captures inconnues et non réglementées peuvent compromettre le rétablissement de la population.
Au Canada, la maraîche est gérée d’après les évaluations des stocks, et la pêche dirigée n’a pas été autorisée en 2013. En 2004, le COSEPAC a évalué l’espèce et l’a désignée en voie de disparition d’après le critère A2bd, mais elle n’a pas été ajoutée à la liste de la Loi sur les espèces en péril (LEP) à cause des pertes économiques associées à l’élimination de la pêche dirigée. Les taux de prise étaient jugés comme suffisamment bas pour éviter de compromettre le rétablissement de l’espèce. L’UICN considère la maraîche comme vulnérable (A2bd+3d+4bd) en raison de sa faible capacité de reproduction et de sa valeur commerciale élevée. En 2013, la maraîche a été inscrite à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Porbeagle
Insérer le texte ici
Données démographiques
Information sur la répartition
Nombre d’individus matures dans chaque population
Population
Nombre d’individus matures
Total
11 339-14 207 (nombre de femelles reproductrices en 2009)
Analyse quantitative
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat)
Les pêches constituent la plus grande menace pour la maraîche dans l’Atlantique Nord-Ouest. La surpêche dans les années 1960, puis plus tard dans les années 1990, a mené à l’effondrement de deux populations. Comme la pêche dirigée à la maraîche n’a pas été autorisée en 2013, les menaces liées à la pêche se limitent aux prises accessoires.
Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)
Nature délicate de l’information sur l’espèce
Historique du statut
Autre source d’information : rapport du COSEPAC de 2004
Statut et justification de la désignation
Depuis la préparation du dernier rapport de situation du COSEPAC sur la maraîche (COSEPAC, 2004), plusieurs nouvelles études ont été menées sur l’espèce dans l’Atlantique Nord-Ouest. Une étude de suivi par satellite a repéré une aire de mise bas en eaux internationales. Des femelles matures ont migré jusqu’à 2 356 km au sud de la mer des Sargasses en hiver pour y mettre bas au printemps. La même étude a permis de constater que la maraîche fait partie des requins pélagiques qui atteignent les plus grandes profondeurs, et des femelles matures ont été observées à plus de 1 360 m de profondeur. D’après les captures de maraîches dans les eaux de Terre-Neuve et du Labrador, l’aire de répartition de l’espèce s’étend légèrement un peu plus vers le nord le long de la côte que ne l’indiquait le rapport précédent du COSEPAC. À la lumière de ce constat, on a notamment élargi la zone d’occurrence de la maraîche, laquelle est passée de 1 210 000 à 1 313 086 km2. En 2006, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a changé la désignation de l’espèce, la faisant passer de « risque faible, quasi menacée » à « vulnérable ». En 2013, la maraîche a été inscrite à l’annexe II de la CITES. La même année, la pêche dirigée à la maraîche a été interdite au Canada.
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsable des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.
La zone d’occurrence (EO) de la maraîche en eaux canadiennes mesure 1 866 975 km2 (figure 4). Quand on exclut la zone terrestre, la superficie de la zone d’occurrence est de 1 313 086 km2. Ces valeurs sont plus élevées que celles calculées dans le précédent rapport de situation du COSEPAC, soit de 1 212 000 km2 (COSEPAC, 2004). L’indice de zone d’occupation (IZO) a été calculé comme étant la superficie des carrés d’une grille à carrés de 2 km de côté superposés sur les aires d’accouplement, plus les lieux de capture de femelles gravides (figure 5). L’IZO a été estimé à 77 576 km2 (d’après 19 394 carrés). La zone d’occurrence et l’IZO ont été calculés d’après les lieux de capture tirés des données sur les pêches. Il est important de noter que l’IZO est probablement sous-estimé puisqu’il est uniquement fondé sur les carrés dans lesquels des maraîches ont été capturées et que les pêches ne couvraient pas l’étendue entière de l’aire de répartition de l’espèce.
Simpson et Miri (2013) ont fourni des données actualisées sur les captures de maraîches dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador. Parmi ces données figuraient les lieux de capture tirés des relevés indépendants des pêches (menés depuis 1946) et des données recueillies par des observateurs des pêches de la région de Terre-Neuve et du Labrador.
On ne connaît pas les tendances en matière d’habitat de la maraîche, mais quelques rares données laissent entendre que leurs milieux propices ont diminué ou se sont détériorés. Vu son aire de répartition étendue, son régime alimentaire opportuniste et ses migrations sur de longues distances, la maraîche semble être une espèce qui fait preuve de souplesse et d’une capacité d’adaptation.
La durée d’une génération, soit l’âge moyen des parents dans la cohorte actuelle, est calculée comme l’âge auquel 50 % des femelles sont matures + 1/M, M étant le taux instantané de mortalité naturelle. Par conséquent, la durée d’une génération est de 18 ans (13 +1/0,2).
Tableau 1. Tableau présentant les effectifs estimés des femelles reproductrices et de la population totale par année (de 1961 à 2009), d'après les quatre modèles ajustés en fonction des données sur la maraîche. Selon les modèles, l'effectif de la population totale de 2009 représentait environ 22 à 27 % de celui de 1961 et 95 à 109 % de celui de 2001, et l'effectif des femelles reproductrices représentait environ 12 à 16 % de celui de 1961 et 83 à 103 % de celui de 2001.
Tableau 1. Effectifs estimés des femelles reproductrices (NFR) et de la population totale (N) par année, d'après les quatre modèles ajustés en fonction des données sur la maraîche. Tiré de Campana et al, 2012.
Année
Modèle 1 NFR
Modèle 1 N
Modèle 2 NFR
Modèle 2 N
Modèle 3 NFR
Modèle 3 N
Modèle 4 NFR
Modèle 4 N
1961
71858
760620
86447
915048
79722
843866
73838
781582
1962
70398
724557
85227
877843
78424
807113
72452
745310
1963
67657
671014
82898
822375
75959
752425
69838
691436
1964
61379
553681
77528
700937
70286
632648
63834
573387
1965
51009
387974
68555
530187
60827
463948
53855
406769
1966
41668
307139
60241
448183
52131
382609
44764
325811
1967
34701
290759
53526
431292
45305
366282
37855
309646
1968
29639
306840
48034
444711
39942
381091
32692
325615
1969
24867
304562
42560
440548
34697
378099
27753
323422
1970
20788
297350
37519
431220
29988
370059
23454
316271
1971
17439
291174
33087
422212
25947
362599
19868
310002
1972
14790
291883
29405
419030
22653
361326
17001
310380
1973
12712
290825
26455
413907
20037
358161
14739
308926
1974
11235
287867
24404
406990
18206
353145
13134
305554
1975
10530
287925
23567
403304
17419
351252
12384
305197
1976
10728
284482
24077
396814
17817
346285
12626
301428
1977
11842
277123
25773
387016
19315
337778
13852
293816
1978
13729
272977
28231
380654
21603
332604
15871
289422
1979
16112
276039
30934
381371
24246
334521
18352
292174
1980
18450
279657
33263
382093
26643
336605
20734
295337
1981
20482
284362
35013
383292
28561
339358
22759
299446
1982
22153
293079
36203
388045
29988
345811
24382
307469
1983
23350
304893
36801
395483
30861
355097
25503
318515
1984
23954
317026
36769
402859
31113
364468
26018
329817
1985
24089
330796
36266
411592
30890
375311
26058
342717
1986
23751
341865
35342
417397
30223
383327
25629
352886
1987
23113
350038
34191
420200
29298
388392
24911
360152
1988
22309
353019
32959
417839
28258
388295
24039
362240
1989
21605
353904
31899
413519
27361
386192
23278
362260
1990
21102
352393
31097
407003
26697
381821
22727
359925
1991
20935
347711
30661
397555
26385
374428
22516
354463
1992
20342
326215
29848
371532
25680
350363
21902
332225
1993
19223
298943
28536
340072
24466
320729
20778
304286
1994
18404
282670
27471
320080
23515
302385
19938
287468
1995
17648
261331
26416
295351
22593
279165
19147
265652
1996
16487
247655
24914
278409
21241
263675
17944
251537
1997
15511
237495
23526
265231
20030
251846
16907
241000
1998
14305
221276
21867
246095
18564
233998
15630
224410
1999
13120
210158
20188
232187
17095
221324
14363
212955
2000
12136
199455
18686
218800
15812
209116
13289
201926
2001
10999
190024
17031
206680
14377
198163
12062
192162
2002
10239
187734
15764
201796
13325
194408
11210
189559
2003
9735
190978
14782
202369
12545
196128
10618
192466
2004
9477
194669
14085
203234
12033
198173
10277
195754
2005
9422
195477
13630
200981
11746
197152
10144
196060
2006
9590
196501
13431
198668
11701
196143
10241
196484
2007
9973
198019
13475
196514
11887
195390
10559
197295
2008
10560
202488
13739
196923
12287
197320
11086
200944
2009
11339
206956
14207
196911
12886
198970
11809
204482
Tableau 2.Tableau résumant les paramètres de régression (logarithme naturel) des effectifs (logarithme) de tous les individus et des femelles reproductrices calculés par chacun des quatre modèles ajustés en fonction des données sur la maraîche présentées dans Campana et al, 2012.
Tableau 2. Tableau sommaire des paramètres de régression des effectifs (log) de tous les individus et des femelles reproductrices calculés par chacun des quatre modèles ajustés en fonction des données sur la maraîche présentées dans Campana et al, 2012.
Modèle
Période
Effectif
% de var.
Paramètres de la régression du log naturel Nbre d'années
Paramètres de la régression du log naturel R2
Paramètres de la régression du log naturel Valeur P
Paramètres de la régression du log naturel Pente
Paramètres de la régression du log naturel Point d'intersection
1
1961-2009
Total
-56
48
0,57
<0,001
-0,017
13,01
1
1961-2009
Reproductrices
-74
48
0,51
<0,001
-0,028
10,54
2
1961-2009
Total
-70
48
0,82
<0,001
-0,025
13,40
2
1961-2009
Reproductrices
-77
48
0,76
<0,001
-0,031
11,06
3
1961-2009
Total
-65
48
0,75
<0,001
-0,022
13,24
3
1961-2009
Reproductrices
-76
48
0,68
<0,001
-0,030
10,86
4
1961-2009
Total
-60
48
0,63
<0,001
-0,019
13,08
4
1961-2009
Reproductrices
-74
48
0,57
<0,001
-0,028
10,64
Sur le plan de la reproduction, les maraîches de l’Atlantique Nord-Ouest semblent être indépendantes de la population de l’Atlantique Nord-Est. Il n’y a donc pas de possibilité d’immigration à partir de cette population de l’est de l’Atlantique. Les maraîches de l’Atlantique Nord-Ouest effectuent des déplacements sur de longues distances le long du littoral est canadien et états-unien, et près de 80 à 90 % de la population vit en eaux canadiennes. Il est par conséquent peu probable que des poissons du faible effectif confiné aux eaux états-uniennes viennent immigrer du côté canadien.
La maraîche est une espèce fortement migratrice, et on la trouve partout dans l’ensemble de son aire de répartition dans l’Atlantique Nord-Ouest. Au Canada, la plus grande menace qui pèse actuellement sur la maraîche est la surpêche découlant des multiples prises accessoires faites par les autres pêches, qui ne sont pas étroitement surveillées et qui ne déclarent pas ou rejettent une grande quantité de poissons. Par conséquent, il est difficile d’appliquer la définition de « localités » de l’UICN ou du COSEPAC dans le cas de la maraîche.
Aux États-Unis, la maraîche est gérée aux termes du plan de gestion des pêches visant les grands migrateurs (Highly Migratory Species Fisheries Management Plan; http://www.nmfs.noaa.gov/sfa/hms/hmsdocument_files/FMPs.htm; en anglais seulement). Parmi les restrictions en vigueur figurent des limites de sorties et d’engins de pêche, des quotas en poids, une taille minimale des poissons aux débarquements et l’interdiction de prélever les ailerons de requins (NOAA, 2011). Les palangriers pélagiques doivent aussi respecter les fermetures de périodes ou de zones de pêche. La maraîche a été désignée espèce préoccupante (« species of concern ») en 2006 et, en 2010, le National Marine Fisheries Service a reçu deux pétitions demandant l’ajout de l’espèce à l’Endangered Species Act (ESA). Toutefois, aucune pétition n’est parvenue à ses fins, et la maraîche ne figure toujours pas dans l’ESA (NOAA, 2011).
En eaux internationales, la pêche à la maraîche fait l’objet de certaines mesures de gestion. En 1999, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a élaboré le Plan d’action international pour la conservation et la gestion des requins (PAI-REQUINS), qui est un protocole volontaire visant à assurer la conservation et la gestion des requins et leur utilisation durable à long terme (FAO, 1999).En collaboration avec le PAI-REQUINS, des entités de l’Atlantique Nord telles que le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) et l’OPANO, ont entrepris des initiatives pour encourager leurs États membres à recueillir des informations sur les requins, dont la maraîche (FAO, 1999).
En mars 2013, à la 16e Conférence des parties, l’ajout de la maraîche à l’annexe II de la CITES (http://www.cites.org/eng/news/pr/2013/20130314_cop16.php; en anglais seulement) a enfin été accepté, après deux essais infructueux. Le MPO prévoit produire ses avis de commerce non préjudiciables (ACNP) en juin 2014, avis qui examineront les questions liées à la recherche, à la gestion et à l’application de la réglementation entourant l’exportation de l’espèce (Shaw, comm. pers., 2014). Les conséquences de l’ajout de l’espèce à l’annexe II ne seront pas connues avant la production des ACNP.
La situation de la population de maraîches n’a pas encore été cotée à l’échelle mondiale (cote G) ou nationale (cote N) au Canada (www.natureserve.org). Elle n’a pas non plus été évaluée à l’échelle des provinces ou des territoires canadiens (cote infranationale S), sauf au Québec. Le Québec a récemment changé la cote infranationale de la maraîche, la faisant passer de S4 à S3S4 (Gauthier, comm. pers., 2012), S4 signifiant « apparemment non en péril », et S3, « vulnérable ». L’espèce est susceptible d’être désignée espèce menacée ou espèce vulnérable au Québec (Éditeur officiel du Québec, 2010). La cote générale de la maraîche au Canada et dans l’Atlantique est 1, ce qui indique que l’espèce est considérée comme une espèce en péril par le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP, 2006).
Les zones de protection marines (ZPM) existantes ne protègent pas suffisamment la maraîche, car elles couvrent moins de 1 % de l’aire de répartition de l’espèce, qui est de plus une grande migratrice. Depuis 2004, 5 petites ZPM ont été créées sur la côte Est du Canada, et celles-ci se trouvent dans l’aire de répartition de la population de maraîches de l’Atlantique Nord-Ouest (http://www.dfo-mpo.gc.ca/oceans/marineareas-zonesmarines/mpa-zpm/index-fra.htm). Quatre d’entre elles se trouvent le long des côtes du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador, et leur superficie est petite (< 100 km2 de superficie totale). La cinquième ZPM, qui mesure 2 634 km2, se situe dans le Goulet, canyon profond sur la marge du plateau néo-écossais près de l’île de Sable, à environ 200 km des côtes de la Nouvelle-Écosse. Cette grande ZPM comprend 3 zones de gestion, et la pêche à la palangre pélagique est interdite dans l’une d’elles. Six autres zones/milieux (côtiers et hauturiers) sont considérées comme zones d’intérêt en vue de la désignation future de ZPM le long de la côte Est canadienne. Des maraîches ont également déjà été vues dans l’estuaire du Saint-Laurent, très près (à quelques kilomètres en amont) du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, à La Malbaie (Paradis, comm. pers., 2012).
La rédactrice du présent rapport remercie chaleureusement Steve Campana, qui lui a donné accès aux données et aux évaluations sur la maraîche, discuté avec elle de la population et de la pêche et répondu à ses questions. Elle tient également à remercier les personnes suivantes, qui l’ont aidée dans la préparation du rapport : Joseph Pratt et Stephen Turnbull (University of New Brunswick) ainsi que Mary Sabine (ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick), pour les données sur la maraîche dans les eaux néo-brunswickoises et la baie de Fundy; Mark Simpson (MPO), pour les données sur la maraîche dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador; Mike Eagles et Jennifer Shaw (MPO) ainsi qu’Isabelle Gauthier et Annie Lévesque (ministère des Resources naturelles et de la Faune du Québec), pour l’information et les mises à jour concernant le statut de la protection et la gestion de la maraîche; Stefen Gerriets (CDC du Canada atlantique), Donald McAlpine (Musée du Nouveau-Brunswick) ainsi que Briar Howes et Sylvain Paradis (Parcs Canada), pour les données sur les lieux de capture et la répartition; Henrik Larsen (Conseil international pour l’exploration de la mer), pour l’accès à la documentation sur la maraîche; Jenny Wu (Secrétariat du COSEPAC), pour la préparation de la carte de l’aire de répartition canadienne et les calculs de l’aire de répartition; Julie Perrault (Secrétariat du COSEPAC) et Alan Sinclair (COSEPAC), pour les discussions et conseils sur les évaluations et rapports de situation du COSEPAC. Enfin, la rédactrice remercie Julia Baum, qui a rédigé le rapport de situation original du COSEPAC sur la maraîche, et les responsables du projet Sea Around Us, qui l’ont aidée à rédiger le présent rapport.
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Annexe 1. Débarquements déclarés (en tonnes métriques) de maraîches par pays dans les sous-zones 2 à 6 de l'OPANO. Les débarquements canadiens sont convertis en équivalent de poids vif, lequel diffère dans certains cas du poids vif consigné dans les statistiques. Tiré de Campana et al, 2012.
Année
Canada
Îles Féroé
France
Islande
Japon
Norvège
Espagne
URSS
É.-U.
Total
1961
0
100
-
-
-
1824
-
-
-
1924
1962
0
800
-
-
-
2216
-
-
-
3016
1963
0
800
-
-
-
5763
-
-
-
6563
1964
0
1214
-
7
-
8060
-
-
-
9281
1965
28
1078
-
-
-
4045
-
-
-
5151
1966
0
741
-
-
-
1373
-
-
-
2114
1967
0
589
-
-
36
-
-
-
-
625
1968
0
662
-
-
137
269
-
-
-
1068
1969
0
865
-
-
208
-
-
-
-
1073
1970
0
205
-
-
674
-
-
-
-
879
1971
0
231
-
-
221
-
-
-
-
452
1972
0
260
-
-
-
87
-
-
-
347
1973
0
269
-
-
-
-
-
-
-
269
1974
0
-
-
-
-
-
-
-
-
0
1975
0
80
-
-
-
-
-
-
-
80
1976
0
307
-
-
-
-
-
-
-
307
1977
0
295
-
-
-
-
-
-
-
295
1978
1
121
-
-
-
-
-
-
-
122
1979
2
299
-
-
-
-
-
-
-
301
1980
1
425
-
-
-
-
-
-
-
426
1981
0
344
-
-
3
-
-
-
-
347
1982
1
259
-
-
1
-
-
-
-
261
1983
9
256
-
-
0
-
-
-
-
265
1984
20
126
-
-
1
17
-
-
-
164
1985
26
210
-
-
0
-
-
-
-
236
1986
24
270
-
-
5
-
-
1
-
300
1987
59
381
-
-
16
-
-
0
12
468
1988
83
373
-
-
9
-
-
3
32
500
1989
73
477
-
-
9
-
-
3
4
566
1990
78
550
-
-
8
-
-
9
19
664
1991
329
1189
-
-
20
-
-
12
17
1567
1992
814
1149
-
-
7
-
-
8
13
1991
1993
920
465
-
-
6
-
-
2
39
1432
1994
1573
-
-
-
2
-
-
-
3
1578
1995
1348
-
7
-
4
-
-
-
5
1364
1996
1043
-
40
-
9
-
-
-
8
1100
1997
1317
-
13
-
2
-
3
-
2
1337
1998
1054
-
20
-
0
-
9
-
12
1095
1999
955
-
-
-
6
-
3
-
3
967
2000
899
-
13
-
24
-
5
-
-
941
2001
499
-
2
-
25
-
3
-
-
528
2002
229
-
1
-
0
-
5
-
0
236
2003
139
-
2
-
0
-
2
-
0
143
2004
218
-
4
-
0
-
5
-
1
228
2005
203
-
-
-
-
-
7
-
0
210
2006
190
-
-
-
-
-
9
-
0
199
2007
93
-
-
-
-
-
6
-
-
99
2008
125
-
-
-
-
-
37
-
-
162
Les données de l’Atlantique Nord-Ouest proviennent de la FAO (rapport du groupe de travail sur les requins de la CICTA, Miami, 26-28 février 1996) pour la période 1950-1960; de l’OPANO pour la période 1964-1986; du PIO de la région Scotia-Fundy et de Terre-Neuve-et-Labrador pour la période 1987-2004 (comprend les débarquements et les rejets); de la base de données Capture Production de Fishstat Plus de la FAO (version 2.32, mars 2008), de la base de données 21 B de l’OPANO ou de l’ensemble de données de la tâche 1 de la CICTA de 2009 pour la période de 2000-2008. Les données du Canada proviennent de l’OPANO pour la période de 1961-1990, du Zonal Statistics File du MPO (corrigées en fonction de l’équivalent de poids vif approprié) pour la période 1991-2002 et du SIPMAR du MPO pour la période 2003-2008. Les données des îles Féroé proviennent de la FAO (rapport du groupe de travail sur les requins de la CICTA, Miami, 26-28 février 1996) pour la période 1961-1963. Les données de France proviennent de Statistiques FAO (1998) et de Fishstat Plus de la FAO (version 2.32)pour la période 2000-2006. Les données de l’Atlantique Nord-Ouest proviennent de la base de données 21B de l’OPANO (prises pour le code 469, grands requins) pour la période 2000-2006 (Japon). Les données de la Norvège proviennent de l’OPANO pour la période 1961-1986. Les données de l’OPANO sur les prises en Espagne pour 2005 (231 tm) et 2006 (230 tm) étaient erronées et ne sont pas rapportées ici. Les données de l’Atlantique Nord-Ouest pour les États-Unis proviennent de la FAO (rapport du groupe de travail sur les requins de la CICTA, Miami, 26-28 février 1996) pour la période de 1961 à 1994.