Marsouin commun (population de l'Atlantique Nord-Ouest) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 8
Habitat
Besoins en matière d’habitat
Les exigences des marsouins communs en matière d’habitat ont été examinées par Gaskin (1992). Les marsouins communs se retrouvent principalement le long des plates-formes continentales, même si l’on voit à l’occasion des individus dans des eaux plus profondes (Read et Westgate, 1997; Waring et al., 2001). L’espèce, conformément à son nom anglais « Harbour Porpoise », signifie littéralement marsouin des ports, est parfois présente dans les baies et les ports, surtout en été. Dans la baie de Fundy, les marsouins communs fréquentent des secteurs dans lesquels les caractéristiques physiographiques peuvent contribuer à concentrer les proies ou à faciliter leur capture (Gaskin et Watson, 1985; Watts et Gaskin, 1985; Gaskin, 1992). Les marsouins sont relativement petits et ont une capacité limitée pour accumuler de l’énergie (voir ci-après), si bien qu’ils doivent se nourrir souvent et demeurer relativement proches des concentrations de proies. Dans la baie de Fundy et le golfe du Maine, des marsouins individuels munis d’émetteurs liés à un satellite ont utilisé des domaines vitaux très vastes et se sont déplacés rapidement entre les territoires d’habitats convenables séparés par des dizaines et même des centaines de kilomètres (Read et Westgate, 1997). Des marsouins individuels peuvent utiliser le même habitat pendant plusieurs années consécutives (Watson, 1976).
Tendances en matière d’habitat
Il n’existe pas d’estimation quantitative des tendances concernant l’étendue de l’habitat pour les marsouins communs dans l’est du Canada. Gaskin (1992) a noté une diminution de l’utilisation de certaines zones côtières de la baie de Fundy par les marsouins communs à la fin des années 1970. On constate des changements interannuels importants, dans la répartition de cette espèce dans la baie de Fundy et le golfe du Maine, qui rendent difficiles les tentatives visant à documenter les changements constatés dans les profils d’utilisation de l’habitat ou d’abondance. Ces changements semblent avoir un rapport avec la répartition et l’abondance des proies (Palka, 1995b; Trippel et al., 1999).
Étude | Test | TNL c. GSL | GSL c. GDM | TN c. GDM | Comparaison avec d’autres sous-populations |
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Wang et al. (1996) | Distance génétique exprimée en % de divergence nucléotidique | Distance génétique exprimée en % de divergence nucléotidique | Distance génétique exprimée en % de divergence nucléotidique | ||
deux sexes | 1 | ns | 0,01 ** | 0,011 *** | Les 3 sous-populations diffèrent entièrement de celles du Pacifique Nord-Est |
femelles | * | *** | *** |
Étude | Test | TNL c. GSL | GSL c. GDM | TN c. GDM | α global | Comparaison avec d’autres sous-populations |
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Rosel et al. (1999a) | Distance génétique exprimée en Fst | Distance génétique exprimée en Fst | Distance génétique exprimée en Fst | |||
deux sexes | 2 | 0,020 * | 0,042 ** | 0,095 ** | *** | Les 3 diffèrent d’ECA; GSL et OG ne diffèrent pas |
mâles | 2 | 0,051 ** | ns | 0,062 ** | * | Les 3 diffèrent d’ECA; GSL et OG ne diffèrent pas |
femelles | 2 | ns | 0,115 ** | 0,131 ** | *** | GDM et OG ne diffèrent pas ECA et TNL ne diffèrent pas (petit n femelles pour ECA) |
deux sexes | 3 | ns | ns | ns | ns |
Remarque : les distances génétiques ont montré les mêmes tendances que ci-dessus, mais n’étaient pas significativement différentes l’une de l’autre.
Étude | Test | TNL c. GSL | GSL c. GDM | TN c. GDM | Comparaison avec d’autres sous-populations |
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Tolley et al. (2001) | Distance génétique exprimée en Fst | Distance génétique exprimée en Fst | Distance génétique exprimée en Fst | ||
deux sexes | 2 | 0,020 * | 0,042 ** | 0,091 *** | Diffèrent tous de la Norvège, seul GDM diffère de l’Islande, tandis que GSL et OG ne diffèrent pas |
Étude | Test | TNL c. GSL | GSL c. GDM | TN c. GDM | α global |
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Westgate et Tolley (1999) | Ordre de concentrations | Ordre de concentrations | Ordre de concentrations | ||
mâles | 4 | TNL < GSL | GSL < GDM | TNL < GDM | *** |
mâles | 5 | TNL < GSL | ns | TNL < GDM | *** |
mâles | 6 | TNL < GSL | GSL < GDM | TNL < GDM | *** |
femelles | 4 | TNL < GSL | GSL < GDM | TNL < GDM | *** |
femelles | 5 | ns | ns | ns | ns |
femelles | 6 | ns | ns | TNL < GDM | * |
Remarque : concentrations à TNL toujours les plus basses, parfois beaucoup plus que celles des deux autres sous-populations.
Abréviations : TNL = Terre-Neuve-et-Labrador, GSL = Golfe du Saint-Laurent, GDM = golfe du Maine et baie de Fundy, ECA = États du centre du littoral de l’Atlantique, et OG = Ouest du Groenland. Toutes les différences totalisées sont significatives à α = 0,05 dans l’ensemble du tableau en supposant trois comparaisons, avec α = 0,017 critique pour la différence par paire la plus importante, 0,025 pour la différence suivante et 0,05 pour la plus faible. Le seuil de signification pour les comparaisons par paire est noté « ns » pour α > 0,05, * pour 0,05 ≥ α > 0,01, ** pour 0,01 ≥ α > 0,001, et *** pour α < 0,001.
Précisions sur les tests
Protection et propriété
Sans objet.
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