Physe des fontaines de Ban (Physella johnsoni) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 11
Importance de l'espèce
La physe des fontaines de Banff est endémique aux sources thermales du Parc national du Canada Banff. Elle a été proposée comme un indicateur de l’état des écosystèmes des sources thermales dans un rapport sur l’état du Parc national du Canada Banff (Parcs Canada, 2003), et elle est reconnue comme une espèce indicatrice de l’intégrité écologique des sources thermales (Lepitzki et Pacas, 2007). Elle est probablement également une espèce clé, c’est-à-dire une espèce dont la contribution à la structure et aux processus de la communauté est exceptionnellement importante et qui a une incidence disproportionnée sur le reste de la communauté (Meffe et Carroll, 1994). La disparition de cet important brouteur pourrait entraîner de graves perturbations au sein de l’écosystème des sources thermales. Des proliférations d’algues et de bactéries pourraient se produire, et les organismes qui dépendent potentiellement de l’infusion des déjections et des matières coquillières de la physe pourraient subir des torts irréparables. Hebert (1997) souligne que la disparition de cet important brouteur constituerait une perte de biodiversité et occasionnerait une profonde transformation de l’écosystème des sources thermales au Parc national du Canada Banff.
L’importance des espèces vivantes au sein du réseau des parcs nationaux du Canada et du rôle de Parcs Canada dans la conservation de la biodiversité est reconnue dans le préambule de la Loi sur les espèces en péril (Lois du Canada [2002]). Il y est mentionné que les parcs nationaux sont appelés à jouer un rôle essentiel dans l’atteinte des engagements nationaux et internationaux du Canada liés à la conservation de la biodiversité et des espèces en péril. La physe des fontaines de Banff est décrite comme une ressource culturelle au LHNC&B (Parcs Canada, 1998) et pourrait être utilisée comme outil pour sensibiliser les visiteurs à l’importance de protéger la biodiversité et les espèces en péril.
À notre connaissance, les peuples autochtones ne connaissaient pas la physe des fontaines de Banff, bien qu’ils utilisaient le LHNC&B avant que l’existence des sources thermales soit révélée au monde entier en 1883 (Parcs Canada, 2006).
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