Saumon atlantique (Salmo salar) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 8

Répartition

Aire de répartition mondialeiv

Anciennement, le saumon atlantique se rencontrait dans tous les pays dont les rivières se jettent dans l’océan Atlantique Nord et la mer Baltique (Mills, 1989) (figure 10). Son aire de répartition s’étendait vers le sud, à partir du nord de la Norvège et de la Russie, le long du bassin côtier atlantique, jusqu’au nord du Portugal, en incluant des cours d’eau en France et en Espagne (MacCrimmon et Gots, 1979). En Amérique du Nord, l’aire de répartition du saumon atlantique anadrome s’étendait vers le nord à partir du bassin de l’Hudson dans l’État de New York jusqu’à l’extérieur de la baie d’Ungava au Québec (MacCrimmon et Gots, 1979). Des formes non migratrices ou non anadromes du saumon atlantique sont présentes dans certaines régions d’Europe et d’Amérique du Nord.

L’aire de répartition actuelle de l’espèce est peu étendue en comparaison de ce qu’elle était anciennement, et le nombre de rivières accueillant des remontes dans chaque pays ainsi que la taille estimée des populations ont considérablement diminué.

Figure 10 : Répartition mondiale actuelle du saumon atlantique (Salmo salar) à l’extérieur du Canada

Carte illustrant la répartition mondiale actuelle du saumon atlantique à l’extérieur du Canada. Les flèches indiquent les patrons de migration des saumons sauvages.

Les flèches indiquent les patrons de migration des saumons sauvages. Le nombre total de cours d’eau reconnus comme ayant déjà abrité l’espèce est indiqué par pays à la droite de la carte. COSEPAC (2006).

Aire de répartition canadiennev

L’aire de répartition canadienne représente environ un tiers de l’aire de répartition mondiale de l’espèce et s’étend vers le nord de la rivière Sainte-Croix (à la frontière de l’État du Maine, aux États-Unis) jusqu’à l’extérieur de la baie d’Ungava au Québec, avec une population supplémentaire dans la baie d’Hudson orientale (MacCrimmon et Gots, 1979; Scott et Crossman, 1973). À l’échelle de son aire de répartition canadiennevi, le saumon occupe ou a déjà occupé au moins 700 cours d’eau, sans compter les nombreux petits cours d’eau qu’il a occupés de façon intermittente.

Zone d’occurrence et zone d’occupation

Si l’on exclut la population disparue du lac Ontario (UD 11), la zone d’occurrence de chacune des UD englobe une large portion de l’océan Atlantique Nord, de superficie largement supérieure à 20 000 km². Sur la base des connaissances actuelles, il est impossible, pour la grande majorité des cours d’eau occupés par l’espèce, d’estimer de façon précise la zone d’occupation durant les étapes du cycle vital les plus confinées spatialement, comme le frai ou la période d’élevage des juvéniles. Pour déterminer si l’indice de la zone d’occupation (IZO) était inférieur à certains seuils critiques (2 000 km2 ou 500 km2) pour les évaluations de la situation d’UD individuelles, on a estimé l’IZO de 8 UD comportant un faible nombre de cours d’eau. L’UD 15 (intérieur de la baie de Fundy), dont la zone d’occupation a déjà été estimée à 9 km2 (COSEPAC, 2006b), a été exclue de l’analyse. L’estimation des IZO a été effectuée à l’aide d’une grille de 2 x 2 km superposée aux cours d’eau potentiellement propices, en commençant par les principaux tronçons des cours d’eau utilisés comme frayères. En cas d’obtention d’une valeur inférieure à 2 000 km2 pour une UD donnée, les affluents ont également inclus dans l’analyse. Lorsque disponibles, les renseignements concernant les obstacles entravant l’accès des saumons migrateurs aux frayères ont également été prises en compte.

Les valeurs d’IZO estimées selon cette approche dépassaient le seuil de 2 000 km2 (voir les résumés techniques pour connaître la valeur exacte des estimations) dans les 6 UD suivantes : UD 1, 7, 8, 9, 14 et 16. Les estimations inférieures au seuil de 2 000 km2 dans les 2 autres UD, soit l’UD 10 (intérieur du Saint-Laurent) et l’UD 13 (est du cap Breton), ces valeurs s’établissant à respectivement 1 552 et 1 684 km2.




Notes de bas de page

iv Cette section est tirée du rapport du COSEPAC (2006a).
v Cette section est tirée du rapport du COSEPAC (2006b).
vi Veuillez noter que le nombre de rivières à saumon présentées par le Fonds mondial pour la nature (WWF) ne correspond pas à celui de l’estimation fournie par le COSEPAC (2006b) à la figure 2.

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