Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles - [proposition] 2025

Loi sur les espèces en péril

Série de plans d’action

2025

Photos, description longue ci-dessous
© Parcs Canada
Description longue pour image de couverture

La page couverture comporte une série de quatre photos, décrites ci-dessous dans le sens des aiguilles d’une montre : couleuvre ratière grise (Pantherophis spiloides) se reposant sur une branche d’arbre; paysage d’une partie du parc national des Mille-Îles; tortue mouchetée juvénile (Emydoidea blandingii); airelle à longues étamines (Vaccinium stamineum).

Sur cette page

Information sur le document

Référence recommandée :

Parcs Canada (2025). Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles [proposition], série de plans d’action de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Agence Parcs Canada, iv + 30 p.

Version officielle

La version officielle des documents sur le rétablissement est celle publiée en format PDF. Tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Version non officielle

La version non officielle des documents sur le rétablissement est publiée en format HTML. Tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Pour obtenir des copies du présent rapport ou un complément d’information sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de résidence, les programmes de rétablissement et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en périlNote de bas de page 1.

Illustration de la page couverture : © Parcs Canada. Parc national du Canada des Mille-Îles, source : Mathieu Lecompte, Mary Beth Lynch

Titre en anglais :

Multi-species Action Plan for Thousand Islands National Park of Canada

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, 2025. Tous droits réservés.

ISBN à venir
No de catalogue à venir

Le contenu du présent document (sauf les photos) peut être utilisé sans permission, à condition que la source en soit adéquatement mentionnée.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996)Note de bas de page 2, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’adopter des lois, des règlements et des programmes complémentaires afin d’assurer la protection des espèces en péril partout au Canada. La Loi sur les espèces en péril (L. C. 2002, c. 29), ou LEP, a été promulguée pour protéger les espèces sauvages en péril au Canada et pour renforcer d’autres lois de conservation de la biodiversité canadienne. Aujourd’hui, la LEP est un contributeur clé à la réalisation de la Stratégie pour la nature 2030 du Canada : Freiner et inverser la perte de biodiversité au Canada, qui trace la voie à suivre pour le Canada afin de mettre en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.

En vertu de la LEP, les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration de plans d’action pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et dont le rétablissement a été jugé réalisable. Ils sont également tenus de rendre compte des progrès obtenus cinq ans après la publication des plans d’action dans le Registre public des espèces en péril.

Les plans d’action élaborés en vertu de la LEP décrivent en détail les mesures de rétablissement prévues à l’appui de l’orientation stratégique définie dans les programmes de rétablissement. Ces plans décrivent ce qui doit être fait pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition présentés dans le programme de rétablissement, notamment les mesures à prendre pour contrer les menaces et surveiller le rétablissement des espèces ainsi que les mesures proposées pour protéger l’habitat essentiel désigné de ces espèces. Le plan d’action comprend également une évaluation des répercussions socioéconomiques de sa mise en œuvre ainsi que des avantages en découlant. Il s’inscrit dans une série de documents liés qui doivent être pris en considération, soit les rapports de situation du COSEPAC, les programmes de rétablissement et d’autres plans d’action produits pour ces espèces.

Le ministre responsable de Parcs Canada est le ministre compétent en vertu de la LEP pour voir au rétablissement des espèces se trouvant dans le parc national des Mille-Îles. Il a donc préparé le présent plan d’action pour la mise en œuvre des programmes de rétablissement s’appliquant au parc, conformément à l’article 47 de la LEP, en collaboration avec les Mohawks d’Akwesasne, Environnement et Changement climatique Canada, Pêches et Océans Canada et la province de l’Ontario, conformément au paragraphe 48(1) de la LEP.

Le succès du rétablissement des espèces mentionnées aux présentes dépend de l’engagement et de la coopération d’un grand nombre d’intervenants et ne sera pas obtenu par Parcs Canada uniquement ou toute autre administration seule. Les Canadiens et les Canadiennes sont tous invités à appuyer ce plan et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de multiples espèces et de la société canadienne dans son ensemble.

La mise en œuvre du présent plan d’action dépend des crédits, des priorités et des contraintes budgétaires de Parcs Canada et des autres administrations et organismes participants.

Remerciements

Parcs Canada tient à remercier les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent plan d’action.

Tout d’abord, nous reconnaissons respectueusement que les peuples autochtones prennent soin de l’île de la Tortue (l’Amérique du Nord) depuis des millénaires. Le parc national des Mille-Îles est situé sur les terres traditionnelles des Haudenosaunee et des Anishinaabe (Algonquins de l’Ontario). Parcs Canada reconnaît avec gratitude que, par leur culture, leur présence et leur intendance, les Autochtones prennent soin des terres et des eaux de la région des Mille-Îles depuis bien des générations, et continueront de le faire encore longtemps.

Un certain nombre de partenaires clés ont contribué à la mise en œuvre du premier plan d’action visant des espèces multiples du parc national des Mille-Îles (2016-2021) et à l’enrichissement de nos connaissances sur ces espèces en péril. Ces partenaires ont continuellement soutenu le parc et apporté une valeur ajoutée à nos objectifs. Nous remercions tout particulièrement le département de l’Infrastructure, du Logement et de l’Environnement des Mohawks d’Akwesasne, et en particulier Abraham Francis et Kayla Sunday, pour leur contribution et leurs points de vue. Nous remercions également les partenaires qui ont contribué à l’atelier sur le plan d’action : Algonquin to Adirondacks Collaborative, Aquatarium de Brockville, Pêches et Océans Canada, Forêt modèle de l’Est de l’Ontario, Collège Fleming, Réseau de la biosphère de l’Arche‑de‑Frontenac, Leeds and Grenville Stewardship Council, Conservation de la nature Canada, ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario, ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Parcs Ontario, Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario, Université Queen’s, Commission des parcs du Saint-Laurent, Thousand Islands Watershed Land Trust et Université d’Ottawa.

Enfin, nous tenons à remercier les personnes avec lesquelles nous partageons nos écosystèmes, des propriétaires fonciers qui protègent l’habitat essentiel jusqu’aux automobilistes qui s’arrêtent au bord de la chaussée pour aider une tortue à traverser la route. Le parc est en fait trop petit pour avoir à lui seul une incidence sur le statut de conservation des espèces qui y vivent. En outre, nous remercions nos partenaires qui nous aident à protéger les Mille-Îles dans le cadre plus large de la réserve de la biosphère de l’Arche‑de‑Frontenac et en tant que point crucial du corridor faunique Algonquin-Adirondacks, d’importance internationale. Pour préserver la biodiversité et les connexions vitales dans le parc national et dans d’autres aires naturelles, nous avons besoin du soutien des résidents et des partenaires. Si le parc national des Mille-Îles demeure un refuge et un lieu de passage pour les espèces qui réagissent à notre monde en mutation, ce sera grâce à la réussite du présent plan.

Niá:wen, Miigwetch, Thank you, Merci.

Sommaire

Le Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national des Mille-Îles met à jour et remplace le contenu du plan d’action de 2016 propre au même site Note de bas de page 3. Applicable aux terres et aux eaux situées dans les limites du parc national des Mille-Îles, le plan présente des mesures visant à assurer la conservation ou le rétablissement des espèces inscrites sur la liste de la LEP, des espèces dont la conservation est préoccupante et des espèces culturellement importantes qui sont régulièrement présentes Note de bas de page 4 dans le parc national, et répond aux exigences de l’article 47 de la LEP pour les espèces qui nécessitent un plan d’action. Les considérations liées à la conservation à l’échelle du paysage, à la connectivité écologique, à la conservation climato-intelligente et à la conservation des espèces indigènes ou des espèces culturellement importantes ont constitué un thème central lors de l’élaboration de ce plan d’action.

49 espèces régulièrement présentes dans le parc national des Mille-Îles sont prises en compte dans le présent plan : 38 espèces inscrites sur la liste de la LEP et 11 autres espèces dont la conservation est préoccupante ou qui sont culturellement importantes pour les partenaires autochtones (p. ex., espèces évaluées par le COSEPAC, mais non inscrites sur la liste de la LEP, ou espèces inscrites sur la liste provinciale). Au total, 24 des espèces inscrites sur la liste de la LEP sont disparues du pays, en voie de disparition ou menacées (et nécessitent donc un plan d’action) et 8 sont préoccupantes. L’inclusion d’espèces dont la conservation est préoccupante et d’espèces culturellement importantes non inscrites sur la liste de la LEP permet d’établir un plan global pour la conservation et le rétablissement des espèces sur le site.

Diagramme, description longue ci-dessous

Description longue du diagramme 1

Diagramme en anneau montrant que ce plan d’action traite de 49 espèces au total, dont 9 espèces en voie de disparition, 15 espèces menacées, 14 espèces préoccupantes, 11 espèces dont la conservation est préoccupante non inscrites sur la liste de la Loi sur les espèces en péril et 11 espèces culturellement importantes pour les Autochtones.

8 objectifs en matière de population et de répartition propres au site sont établis dans ce plan (annexe A). Ils représentent la contribution du site aux objectifs à l’échelle de l’aire de répartition des espèces, tels qu’établis dans les programmes de rétablissement et les plans de gestion liés à la LEP. La mesure des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs propres au site au fil du temps permettra de déterminer l’impact écologique de la mise en œuvre du Plan d’action.

Des mesures de conservation et de rétablissement ont été élaborées pour atténuer les trois principales menaces pesant sur les espèces dans le parc :

Diagramme, description longue ci-dessous

Description longue du diagramme 2

Trois bulles graphiques illustrant les trois principales menaces pesant sur les espèces en péril du parc national des Mille-Îles : espèces non indigènes ou exotiques envahissantes; espèces indigènes problématiques; chasse, récolte et contrôle des animaux terrestres.

7 mesures de conservation et de rétablissement sont mentionnées en tant qu’engagements dans le présent plan d’action (annexe B). Un total de 36 mesures supplémentaires seront mises en œuvre si des ressources ou des partenariats permettent de soutenir le travail (annexe C). Les mesures engagées relèvent des catégories suivantes :

Diagramme, description longue ci-dessous

Description longue du diagramme 3

Trois bulles graphiques illustrant trois catégories de mesures de rétablissement dans le parc national des Mille-Îles : cinq mesures d’intendance du site et du secteur; une mesure d’intendance des espèces; une mesure de sensibilisation et communication.

Aucune parcelle d’habitat essentiel n’est désignée dans ce plan d’action en plus de celles désignées précédemment pour le petit blongios dans la version de 2016 du Plan d’action. Cet habitat est également inclus dans le présent plan pour assurer la continuité de sa protection légale. Une description est donnée des mesures de protection de l’habitat essentiel déjà désigné pour les espèces visées par ce plan.

Le coût financier de la mise en œuvre des mesures décrites ici sera assumé par Parcs Canada, et par des partenariats si des ressources deviennent disponibles. Les mesures mises en œuvre ne devraient avoir aucun impact socioéconomique négatif. Les avantages du Plan d’action comprennent le rétablissement d’espèces en péril et un effet positif global sur la biodiversité, des contributions aux objectifs fédéraux et mondiaux en matière de développement durable. Ils comprennent également la protection d’espèces clés culturellement importantes pour les partenaires autochtones locaux, la possibilité pour les résidents de la région de protéger les tortues et l’offre de possibilités accrues pour les résidents et les partenaires de devenir des chefs de file locaux en matière de conservation des tortues.

Les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce plan d’action et dans la réalisation des objectifs fixés seront évalués chaque année, et un rapport résumant les résultats sera publié dans le Registre public des espèces en péril cinq ans après la publication du Plan, conformément à l’article 55 de la LEP.

1. Contexte

Le Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles met à jour et remplace le contenu du plan d’action de 2016 (Agence Parcs Canada, 2016). En vertu de l’article 52 de la Loi sur les espèces en péril, le ministre compétent peut modifier un plan d’action à tout moment. La présente modification vise à mettre à jour les informations sur les espèces et à intégrer les connaissances et les nouvelles informations acquises au cours de la mise en œuvre du plan d’action de 2016. Le rapport quinquennal de mise en œuvre (Agence Parcs Canada, 2021) est publié dans le Registre public des espèces en péril.

1.1 Plans d’action visant des espèces multiples de Parcs Canada

Dans le cadre de l’élaboration de ses plans d’action, Parcs Canada adopte une approche axée sur plusieurs espèces et propre à un endroit précis. Il peut ainsi établir des mesures de conservation et de rétablissement pour un éventail d’espèces dans un ou plusieurs des sites dont il assure la gestion, et prioriser ces mesures. Cette approche permet également de prendre en compte les besoins de plusieurs espèces ainsi que de déterminer et de prioriser les mesures pouvant être mises en œuvre dans un ou plusieurs sites afin de contribuer le plus possible à la conservation et au rétablissement des espèces.

Les plans d’action visant des espèces multiples de Parcs Canada sont axés sur les terres et les eaux administrées par l’organisme; cependant, les communautés autochtones, les administrations voisines, les partenaires, les intervenants, les experts des espèces et d’autres experts sont mobilisés tout au long de l’élaboration et de la mise en œuvre des plans. Cette approche collaborative facilite la conservation et le rétablissement des espèces à l’échelle du paysage.

Le processus d’élaboration des plans d’action tient compte d’un ensemble d’espèces régulièrement présentes sur le ou les sites visés, y compris les espèces en péril figurant à l’annexe 1 de la LEP, les espèces évaluées par le COSEPAC et dont l’ajout à l’annexe 1 de la LEP est envisagé, les espèces inscrites sur la liste provinciale et d’autres espèces d’intérêt, y compris celles qui sont importantes pour les Autochtones. En incluant des espèces pour lesquelles la LEP n’impose pas de préparer un plan d’action, Parcs Canada peut adopter une approche globale et élaborer un plan complet pour la conservation et le rétablissement des espèces présentes sur les sites qu’il administre.

Plusieurs espèces visées par le présent plan ont déjà fait l’objet de programmes et plans de rétablissement, de plans de gestion et de plans d’action fédéraux et provinciaux (p. ex., Kraus et Thompson, 2010; Environnement Canada, 2010-2016; Environnement et Changement climatique Canada, 2018 a-2022; Pêches et Océans Canada, 2024). Comme les évaluations de la situation effectuées par le COSEPAC, ces documents fournissent des orientations en vue du rétablissement d’espèces individuelles, y compris la détermination des menaces, des objectifs de rétablissement et des orientations stratégiques permettant l’atteinte de ces objectifs, ainsi que la désignation de l’habitat essentiel. Le présent plan d’action a été élaboré et sera appliqué conformément à ces documents de rétablissement, et devrait être considéré comme faisant partie de cet ensemble de programmes et de plans interreliés.

L’approche de Parcs Canada concernant l’élaboration des plans d’action visant des espèces multiples s’aligne sur l’Approche pancanadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada (Environnement et Changement climatique Canada, 2018b). Elle tient compte des priorités liées à la conservation à l’échelle du paysage, à la connectivité écologique, à la conservation climato-intelligente, à la conservation des espèces indigènes et aux espèces culturellement importantes. En outre, Parcs Canada utilise de plus en plus le cadre de gestion adaptative Standards ouverts pour la pratique de la conservation (appelés ci-dessous Standards de conservation) afin d’appuyer et d’éclairer le processus d’élaboration des plans d’action.

La mise en œuvre des mesures de conservation et de rétablissement énoncées dans ces plans d’action est souvent intégrée au cadre des programmes de conservation de Parcs Canada. L’intégrité écologique est une pierre angulaire du mandat de l’organisme, soit la protection et la mise en valeur d’exemples représentatifs du patrimoine naturel du Canada. L’exploitation des parcs nationaux du Canada se fait dans le respect de cette priorité absolue. En plus des mesures de protection prévues par la LEP, les espèces en péril, leur résidence et leur habitat dans les lieux gérés par Parcs Canada sont souvent protégés en vertu d’autres lois et règlements fédéraux, notamment la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et ses règlements d’application, la Loi sur les pêches, la Loi sur les parcs nationaux du Canada et la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada.

1.2 Parc national des Mille-Îles

Le parc national des Mille-Îles, d’une superficie de 26,1 km2, se trouve dans la région des Mille-Îles du fleuve Saint-Laurent, dans l’Est de l’Ontario. Également appelée axe de Frontenac, cette région commence au parc provincial Algonquin, en Ontario, et lie le Bouclier canadien au parc des Adirondacks, dans l’État de New York. Le parc national inclut des terres continentales ainsi que 26 îles et 89 îlots et hauts-fonds, qui s’étendent sur 120 km le long du fleuve Saint-Laurent et du lac Ontario, de Brockville jusqu’au comté de Prince Edward (figure 1).

La région des Mille-Îles revêt depuis longtemps une grande importance pour les peuples autochtones. Il s’agissait d’un important itinéraire de commerce et de déplacement pour de nombreuses nations, et la région abritait également une abondance d’aliments et de médicaments contribuant à leur subsistance. Lorsque les colonisateurs européens s’y sont installés en plus grand nombre au 19e siècle, ils ont commencé à vanter ses beautés naturelles et son potentiel touristique. Bien qu’une certaine protection juridique ait été accordée au secteur dès 1875, ce n’est qu’en 1904 qu’on a créé le parc national des Mille-Îles. Il s’agissait alors du premier parc national du Canada à l’est des Rocheuses (Canadian Thousand Islands Heritage Conservancy, 2004). Initialement appelé parc national des Îles-du-Saint-Laurent, il a été rebaptisé parc national des Mille-Îles en 2013. La région a été officiellement désignée réserve de biosphère par les Nations unies en 2002. Cette désignation reconnaît qu’il s’agit d’une région où les gens vivent, travaillent et profitent d’une variété d’activités économiques et récréatives basées sur le respect de l’environnement. Le parc fait également partie de deux zones clés pour la biodiversité (KBA, 2025), et la région a été désignée zone importante pour les amphibiens et les reptiles (Société d’herpétologie du Canada, 2019). Le parc se compose de plusieurs propriétés continentales importantes sur le plan écologique et de 26 îles allant de l’île Main Duck, dans le lac Ontario, à Brockville, en Ontario. En raison de la nature fragmentée des terres du parc, bon nombre des pressions exercées sur son écosystème proviennent de l’extérieur. C’est pourquoi les Autochtones, les résidents locaux, les organismes de conservation, d’autres groupes ainsi que les utilisateurs des terres jouent un rôle important dans la gestion, la remise en état et la protection de l’écosystème des Mille-Îles.

Carte, description longue ci-dessous
Figure 1 : Portée géographique du Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles.

Description longue da la figure 1

La figure 1 est une carte montrant l’emplacement du parc national des Mille-Îles dans le vaste paysage du fleuve Saint-Laurent. Certains secteurs du parc sont identifiés (d’ouest en est) : îles Main Duck; chenal Bateau; propriété Skoryna; îles Admiralty; îles Navy; propriété Landon’s Bay; groupe Hill; groupe Grenadier; ruisseau Jones; îles Brock.

Le parc est situé au point de rencontre du fleuve Saint-Laurent et de l’arche de Frontenac. Vu la nature accidentée du secteur, son paysage a subi moins de modifications anthropiques que la majeure partie du sud de l’Ontario et, par conséquent, il demeure important pour la migration et la dispersion des espèces florales et fauniques locales (Snetsinger, 1997). Les îles du parc sont d’importantes « pierres de gué » dans le corridor de connectivité qui relie le parc provincial Algonquin, en Ontario, au parc des Adirondacks, dans l’État de New York (Snetsinger, 2001). Situé dans une zone de transition, le parc abrite une riche biodiversité pour sa taille, et il sert d’habitat à de nombreuses espèces à la limite nord ou sud de leur aire de répartition. Le parc national des Mille-Îles abrite notamment la plus grande diversité connue d’invertébrés ainsi que de reptiles et amphibiens de tous les parcs nationaux du Canada (Biodiversity Institute of Ontario, 2015).

La préservation ou le rétablissement de l’intégrité écologique constitue la première priorité dans les parcs nationaux [paragr. 8(2) de la Loi sur les parcs nationaux du Canada]. Les espèces en péril, leur résidence et leur habitat sont donc protégés par la réglementation et les régimes de gestion en place pour les parcs nationaux, ainsi qu’en vertu de la LEP. Les parcs nationaux maintiennent des programmes complets et scientifiquement rigoureux de surveillance et de remise en état de l’intégrité écologique basés sur leurs principaux écosystèmes. Les mesures de rétablissement décrites dans le présent plan sont donc organisées de la même façon. Les programmes d’intégrité écologique de Parcs Canada favorisent le rétablissement des espèces en péril puisqu’ils permettent de dresser l’inventaire des espèces et de recueillir des données de surveillance, ainsi que d’assurer la mise en œuvre de projets de remise en état de l’habitat et d’autres mesures de conservation. Les mesures propres aux espèces décrites dans les pages qui suivent contribueront au maintien et à l’amélioration de l’intégrité écologique du parc national des Mille-Îles puisqu’elles amélioreront le statut de conservation des espèces indigènes et de leur habitat, et préserveront la biodiversité.

1.3 Portée du plan d’action

1.3.1. Région géographique visée

La portée géographique de ce plan d’action comprend toutes les terres et les eaux appartenant au gouvernement fédéral et gérées par le parc national des Mille-Îles (figure 1). Le plan a été rédigé précisément pour le parc national des Mille-Îles puisque Parcs Canada est légalement responsable des espèces en péril sur les terres et dans les eaux qu’il administre. En outre, l’organisme peut prendre des mesures de conservation directes et doit tenir compte de menaces, de lois et de priorités de gestion qui diffèrent de celles qui touchent les secteurs extérieurs au parc. Toutefois, ce plan a été élaboré et sera mis en œuvre en collaboration avec des partenaires s’intéressant à un paysage plus large afin de maximiser les avantages en matière de conservation et de rétablissement des espèces.

1.3.2. Espèces visées

Ce plan d’action a trait à 49 espèces régulièrement présentes dans le parc national des Mille-Îles (tableau 1), soit 38 qui sont inscrites sur la liste de la LEP et 11 dont la conservation est préoccupante ou qui sont culturellement importantes. Parmi les espèces du premier groupe, 24 sont disparues du pays, en voie de disparition ou menacées (et doivent donc faire l’objet d’un plan d’action en vertu de l’article 47 de la LEP), alors que 14 autres sont des espèces préoccupantes. Le présent plan concerne précisément la partie de la population de l’espèce présente à l’intérieur du parc national. Il est important de mentionner qu’au cours de la période de mise en œuvre du Plan d’action, la situation de certaines espèces selon le COSEPAC ou leur statut selon la LEP pourrait changer.

Tableau 1. Espèces visées par le Plan d’action
Espèce Nom scientifique Situation selon le COSEPAC Statut selon l’annexe 1 de la LEP
Airelle à longues étamines Vaccinium stamineum Menacée Menacée
Anguille d’Amérique Anguilla rostrata Menacée Non inscrite
Anisote de Finlayson Anisota finlaysoni Préoccupante Non inscrite
Brochet vermiculé Esox americanus vermiculatus Préoccupante Préoccupante
Carmantine d’Amérique Justicia americana Menacée Menacée
Chauve-souris argentée Lasionycteris noctivagans En voie de disparition Non inscrite
Chauve-souris cendrée Lasiurus cinereus En voie de disparition Non inscrite
Chauve-souris nordique Myotis septentrionalis En voie de disparition En voie de disparition
Chauve-souris rousse de l’Est Lasiurus borealis En voie de disparition Non inscrite
Couleuvre mince (population des Grands Lacs) Thamnophis sauritus Préoccupante Préoccupante
Couleuvre ratière grise Pantherophis spiloides Menacée Menacée
Couleuvre tachetée Lampropeltis triangulum Préoccupante Préoccupante
Engoulevent bois-pourri Antrostomus vociferus Préoccupante Menacée
Engoulevent d’Amérique Chordeiles minor Préoccupante Préoccupante
Esturgeon jaune (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) Acipenser fulvescens Menacée Non inscrite
Frêne noir Fraxinus nigra Menacée Non inscrite
Goglu des prés Dolichonyx oryzivorus Préoccupante Menacée
Grive des bois Hylocichla mustelina Menacée Menacée
Hirondelle de rivage Riparia riparia Menacée Menacée
Hirondelle rustique Hirundo rustica Préoccupante Menacée
Ketmie des marais Hibiscus moscheutos Préoccupante Préoccupante
Ligumie pointue Ligumia nasuta Préoccupante Préoccupante
Martinet ramoneur Chaetura pelagica Menacée Menacée
Méné camus Notropis anogenus Menacée Menacée
Méné d’herbe Notropis bifrenatus Préoccupante Préoccupante
Monarque Danaus plexippus En voie de disparition En voie de disparition
Necture tacheté (population des Grands Lacs et du Saint-Laurent) Necturus maculosus maculosus Préoccupante Non inscrite
Noyer cendré Juglans cinerea En voie de disparition En voie de disparition
Paruline à ailes dorées Vermivora chrysoptera Menacée Menacée
Paruline azurée Setophaga cerulea En voie de disparition En voie de disparition
Paruline du Canada Cardellina canadensis Préoccupante Menacée
Petit blongios Ixobrychus exilis Préoccupante Menacée
Petite chauve-souris brune Myotis lucifugus En voie de disparition En voie de disparition
Physconie pâle Physconia subpallida En voie de disparition En voie de disparition
Pic à tête rouge Melanerpes erythrocephalus En voie de disparition En voie de disparition
Pin rigide Pinus rigida Non inscrite Non inscrite
Pioui de l’Est Contopus virens Préoccupante Préoccupante
Pipistrelle de l’Est Perimyotis subflavus En voie de disparition En voie de disparition
Quiscale rouilleux Euphagus carolinus Préoccupante Préoccupante
Rainette faux-grillon de l’Ouest (population des Grands Lacs/Saint-Laurent et du Bouclier canadien) Pseudacris triseriata Menacée Menacée
Riz sauvage Zizania spp. Non inscrite Non inscrite
Scinque pentaligne (population des Grands Lacs et du Saint-Laurent) Plestiodon fasciatus Préoccupante Préoccupante
Sturnelle des prés Sturnella magna Menacée Menacée
Tortue géographique Graptemys geographica Préoccupante Préoccupante
Tortue mouchetée (population des Grands Lacs et du Saint-Laurent) Emydoidea blandingii En voie de disparition En voie de disparition
Tortue musquée Sternotherus odoratus Préoccupante Préoccupante
Tortue peinte du Centre Chrysemys picta marginata Préoccupante Préoccupante
Tortue serpentine Chelydra serpentina Préoccupante Préoccupante
Valérianelle à feuilles de chénopode Valerianella chenopodiifolia Non inscrite Non inscrite

2. Objectifs en matière de population et de répartition propres au site

La possibilité pour Parcs Canada de prendre des mesures de gestion directes qui contribueront de façon mesurable au rétablissement de chacune des espèces sur le site a été évaluée. Des objectifs en matière de population et de répartition propres au site ont été établis pour huit espèces (annexe A). Ces objectifs déterminent la contribution que les mesures de conservation et de rétablissement mises en œuvre par le parc national ou en collaboration avec des partenaires peuvent apporter à la réalisation des objectifs nationaux établis dans les programmes de rétablissement et les plans de gestion de la LEP.

Le suivi des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs propres au site au fil du temps permettra de déterminer si la mise en œuvre des mesures de conservation et de rétablissement (décrites à l’annexe B) a l’incidence souhaitée sur le rétablissement des espèces.

Pour de nombreuses espèces visées par ce plan d’action, aucune mesure de gestion mise en œuvre à l’échelle du site ne pourra avoir d’incidence mesurable sur le rétablissement, et ce pour diverses raisons : 1) aucune mesure de gestion directe n’est requise sur le site (en dehors des opérations régulières) pour protéger ou rétablir l’espèce parce qu’il y a peu de menaces connues à cet endroit, voir aucune (p. ex., la principale menace est la perte de l’habitat d’hivernage à l’extérieur du site); 2) aucune mesure de gestion connue réalisable ne permettrait de neutraliser les menaces qui pèsent sur le site (p. ex., menace d’une maladie généralisée); ou 3) seule une petite partie de l’aire de répartition de l’espèce au Canada se trouve sur le site, et l’incidence des mesures de gestion qui y sont prises ne peut donc pas être mesurée. Lorsqu’il y a peu de possibilités que la prise de mesures de gestion directe sur le site contribue de manière mesurable au rétablissement d’une espèce, il n’est pas approprié d’établir des objectifs propres au site, et les mesures de conservation peuvent alors se limiter aux mesures de protection déjà imposées par la Loi sur les parcs nationaux du Canada, la Loi sur l’évaluation d’impact et la LEP, de même qu’à des mesures indirectes d’atténuation des menaces, telles que l’éducation et la sensibilisation, le maintien de l’habitat et le comblement des lacunes dans les connaissances grâce au dénombrement, à la recherche et à la surveillance.

3. Mesures de conservation et de rétablissement

Les mesures de conservation et de rétablissement visant à neutraliser les menaces qui pèsent sur l’espèce sur le site ainsi qu’à favoriser la réalisation des objectifs en matière de population et de répartition établis ont été déterminées et classées par ordre de priorité. La priorisation s’est faite en tenant compte surtout de l’efficacité écologique, mais aussi des possibilités de conservation à l’échelle du paysage, de connectivité écologique, de conservation climato-intelligente, de conservation des espèces indigènes et culturellement importantes, de renforcement des partenariats, d’offre d’expériences aux visiteurs et de sensibilisation par l’éducation et la diffusion externe. L’établissement des priorités a également pris en compte les possibilités et les contraintes budgétaires actuelles. Dans la mesure du possible, Parcs Canada adopte une approche écosystémique en donnant la priorité aux mesures qui profitent à plusieurs espèces afin de maximiser l’efficacité et l’efficience de la protection et du rétablissement des espèces.

Au total, les ressources actuelles permettront la mise en œuvre, par Parcs Canada, de 7 mesures de conservation et de rétablissement dans le parc national des Mille-Îles (annexe B). La mise en œuvre de 36 mesures supplémentaires sera encouragée dans le cadre de partenariats ou lorsque des ressources supplémentaires seront accessibles (annexe C). Chaque mesure est associée à une ou plusieurs menaces relevées. Les trois principales menaces abordées dans le présent plan d’action sont les suivantes : plantes et animaux non indigènes envahissants; plantes et animaux indigènes problématiques; chasse et capture d’animaux terrestres. Chaque mesure est également associée à un résultat souhaité et au calendrier prévu pour l’atteinte de celui-ci. Les résultats souhaités sont conçus pour être quantifiables et réalisables au cours de la période de mise en œuvre du présent plan.

3.1 Approche des mesures de conservation et de rétablissement

La détermination et la hiérarchisation des mesures de conservation et de rétablissement ont été faites en tenant compte des possibilités d’intégrer les approches suivantes en matière de mesures de rétablissement : conservation à l’échelle du paysage, conservation climato-intelligente, connectivité écologique, conservation des espèces indigènes et culturellement importantes, et normes de conservation.

Conservation à l’échelle du paysage

Le personnel du parc national des Mille-Îles travaille en collaboration avec des partenaires et mène des activités de diffusion externe à l’intention des propriétaires de terres privées relativement à un grand nombre d’espèces figurant dans ce plan d’action. Étant donné que la plupart des espèces se déplacent de part et d’autre des limites du parc, bon nombre des mesures de rétablissement prévues s’inscrivent dans une approche à l’échelle du paysage. Mentionnons, par exemple, le projet de stratégie sur la connectivité et l’intendance du paysage du parc, qui a été élaboré pour aider à classer par ordre de priorité les parcelles de terres adjacentes au parc en vue de leur intendance ou de leur protection.

Conservation climato-intelligente

Les changements climatiques sont pris en compte tout au long de ce plan d’action. Nombre des espèces rares présentes dans le parc national des Mille-Îles s’y trouvent à l’extrémité nord de leur aire de répartition, et il s’agit souvent de populations isolées de ces espèces. Les mesures de rétablissement et les objectifs propres au site choisis pour le Plan d’action ont été élaborés en tenant compte de l’impact que les changements climatiques auront sur le déplacement de l’aire de répartition des populations d’espèces en péril présentes à l’intérieur et à proximité du parc national ainsi que de la capacité des espèces à habiter dans de nouveaux secteurs du parc, qui pourraient servir de refuges climatiques.

Connectivité écologique

Le parc national des Mille-Îles est un petit parc fragmenté. Les objectifs de gestion clés doivent inclure la connexion des parcelles d’habitat et la réduction de la menace qui pèse sur les animaux quand ils se déplacent de l’une à l’autre. Le personnel du parc collabore avec des partenaires locaux, régionaux et étrangers au maintien de liens importants pour la faune et les processus écologiques. Parmi les exemples de cette collaboration, mentionnons le travail avec des partenaires pour promouvoir les corridors écologiques et les écopassages routiers le long du corridor faunique Algonquin-Adirondack ainsi que la collaboration avec des partenaires locaux pour aider à relier entre eu les hibernacles de la couleuvre ratière grise situés dans le parc national et près des limites de celui-ci.

Conservation des espèces indigènes et culturellement importantes

Le personnel du parc national des Mille-Îles travaille en étroite collaboration avec les partenaires autochtones à la planification et à la mise en œuvre de projets de conservation, autant à l’échelle de l’écosystème qu’à celle de chaque espèce. On a notamment protégé des peuplements de frênes noirs culturellement importants et créé des ressources pour protéger les tortues dans les communautés autochtones. En outre, des espèces culturellement importantes, mais non en péril, ont été intégrées au plan à la suite de consultations auprès des partenaires autochtones (p. ex., cartographie du riz sauvage).

Standards de conservation

Les Standards de conservation (ou des approches semblables) ont été utilisés pour élaborer un certain nombre de mesures de rétablissement pour le parc. Notamment, un grand nombre de mesures ayant trait aux espèces du complexe de zones humides du ruisseau Jones ont été rédigées dans le cadre d’un atelier de plusieurs jours avec des partenaires axé sur les Standards de conservation du Conservation Measures Partnership (CMP).

3.2 Classification des mesures

Les mesures décrites dans ce plan sont classées en fonction de la Classification des actions de conservation du CMPNote de bas de page 5. Le Plan comprend des mesures des catégories suivantes.

Gestion des terres et des eaux

La plupart des mesures de rétablissement qui seront entreprises dans le cadre du Plan d’action relèvent de cette rubrique. Les espèces exotiques envahissantes sont largement répandues et de plus en plus présentes dans l’ensemble du parc national des Mille-Îles, et elles constituent une menace importante pour de nombreuses espèces en péril. L’intervention rapide demeure la priorité, mais le personnel continuera également à éliminer les populations envahissantes implantées à bonne distance (p. ex., zone tampon de 50 m) de populations d’espèces en péril telles que l’airelle à longues étamines.

Sensibilisation

Comme le parc national des Mille-Îles est petit et fragmenté, la conservation de ses espèces dépend souvent de partenariats et d’activités de sensibilisation des résidents de la région et des visiteurs. En collaboration avec les équipes des Relations externes, de l’Expérience du visiteur et de l’Application de la loi, le personnel de la Conservation du parc national fera connaître les problèmes liés au braconnage et à la cueillette d’aliments ainsi qu’à la surexploitation des ressources qui en découle. Les équipes rappelleront que ces activités sont interdites dans les parcs nationaux. Une attention particulière sera accordée aux espèces que l’on sait visées par les braconniers, comme la tortue mouchetée et la couleuvre ratière grise.

Partenariats/collaborationsNote de bas de page 6

De nombreuses mesures de conservation et de rétablissement décrites dans ce plan seront mises en œuvre en collaboration avec des communautés autochtones et des partenaires régionaux. L’intérêt que portent des universitaires aux sites du parc national constitue également une source constante de recherche qui alimente les efforts de gestion et de rétablissement. Parcs Canada s’efforcera de maintenir les partenariats existants et d’en cultiver de nouveaux en ce qui a trait aux questions de conservation et de recherche d’intérêt mutuel. En outre, l’organisme continuera de mobiliser les collectivités locales, les visiteurs et les bénévoles pour améliorer la santé écologique du parc et favoriser le rétablissement des espèces en péril. Quelque 100 000 personnes visitent le parc chaque année; il existe donc une occasion de tisser des liens avec les membres du public en les faisant participer directement au rétablissement des espèces, ainsi que de faire appel à la science citoyenne et aux bénévoles pour la conservation des ressources.

4. Habitat essentiel

En vertu du paragraphe 2(1) de la LEP, l’habitat essentiel est défini comme « [l]'habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce. » Lorsque le programme de rétablissement d’une espèce indique que la désignation de l’habitat essentiel n’est pas terminée, un calendrier d’études est mis en place pour recueillir des renseignements supplémentaires afin d’achever la désignation. Des parcelles d’habitat essentiel supplémentaire peuvent être désignées dans un programme de rétablissement modifié ou dans un plan d’action à venir ou modifié pour l’espèce.

L’habitat essentiel a été désigné dans le parc national des Mille-Îles dans le cadre des programmes de rétablissement de la tortue mouchetée, de l’airelle à longues étamines, de l’engoulevent bois-pourri, de la couleuvre ratière grise, de la paruline à ailes dorées, de la physconie pâle, du méné camus et de la rainette faux-grillon de l’Ouest. Dans les cas où la désignation de l’habitat essentiel n’est pas terminée, on y verra dans les prochains programmes de rétablissement révisés; pour en savoir plus, voir l’annexe des études dans les programmes de rétablissement pertinents.

L’habitat essentiel du petit blongios dans le parc national des Mille-Îles a été désigné lors de l’élaboration du premier plan d’action visant des espèces multiples dans le parc (2016); il est également décrit dans la section 4.1 ci-dessous, et il sera inclus dans toute future modification du plan afin de garantir la continuité de la protection juridique connexe. La présente modification ne désigne aucune parcelle d’habitat essentiel supplémentaire par rapport à ce que contenait déjà le Plan de 2016.

4.1 Désignation de l’habitat essentiel du petit blongios

4.1.1 Emplacement géographique

Des parties de deux complexes de zones humides, soit ceux du ruisseau Jones et de l’île Grenadier, font partie de l’habitat essentiel du petit blongios. Désignées au moyen de la méthode décrite dans le programme de rétablissement de 2014, elles comprennent toutes les parcelles d’habitat convenable dans un rayon de 500 m des mentions de nidification.

4.1.2 Caractéristiques biophysiques

Les caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel du petit blongios sont décrites à la section 7.1.1 du programme de rétablissement (Environnement Canada, 2014). L’habitat essentiel de cette espèce se trouve là où sont respectés les critères et la méthode de désignation de l’habitat essentiel décrits à la section 7.1 du programme de rétablissement (Environnement Canada, 2014c).

4.1.3 Exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

Des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel sont décrits à la section 7.3 du programme de rétablissement du petit blongios (Environnement Canada, 2014a).

4.2 Mesures proposées pour protéger l’habitat essentiel

L’habitat essentiel situé dans le parc national des Mille-Îles, désigné dans ce plan d’action et dans le programme de rétablissement du petit blongios, est légalement protégé contre la destruction conformément à l’article 58 de la LEP. Celui-ci exige que l’habitat essentiel désigné dans une aire protégée de compétence fédéraleNote de bas de page 7 soit décrit dans la Gazette du Canada dans les 90 jours suivant la publication, dans le Registre public des espèces en péril, du programme de rétablissement ou du plan d’action final ayant défini l’habitat essentiel. L’interdiction de détruire l’habitat essentiel résultant du paragraphe 58(1) s’applique 90 jours après la publication de la description de cet habitat essentiel dans la Gazette du Canada. Pour l’habitat essentiel situé sur d’autres terres fédérales (p. ex., lieux historiques nationaux), le ministre compétent doit soit faire une déclaration sur la protection juridique existante, soit prendre un arrêté pour que l’interdiction de destruction de l’habitat essentiel s’applique.

S’il est établi que des parties de l’habitat essentiel ne sont pas protégées, et si des mesures sont prises pour les protéger, ces mesures sont communiquées par l’intermédiaire du Registre au moyen des rapports mentionnés à l’article 63 de la LEP.

5. Évaluation des coûts et des avantages socioéconomiques

Selon l’alinéa 49(1)e) de la Loi sur les espèces en péril, le ministre fédéral responsable doit effectuer l’évaluation des répercussions socioéconomiques de la mise en œuvre du plan d’action et des avantages en découlant. Cette évaluation socioéconomique a une portée limitée, car elle ne s’applique qu’aux terres et aux eaux protégées du parc national des Mille-Îles, où les menaces (p. ex., activité industrielle) sont souvent moindres que dans d’autres secteurs puisque les terres y sont gérées de manière à maintenir et restaurer l’intégrité écologique et commémorative. En outre, cette évaluation ne porte que sur les coûts et avantages socioéconomiques supplémentaires de la mise en œuvre des mesures décrites dans le présent plan d’action et ne tient pas compte des répercussions socioéconomiques des activités ou des régimes de gestion existants dans les lieux de Parcs Canada. Elle n’aborde pas les coûts ou avantages cumulés totaux du rétablissement des espèces en général et ne tente pas non plus de réaliser une analyse coûts-avantages complète, comme on en fait pour soutenir une initiative réglementaire.

La protection et le rétablissement des espèces en péril peuvent entraîner des coûts et des avantages qui touchent divers groupes de la société canadienne de différentes manières. Les mesures proposées dans ce plan d’action visent cependant une approche équilibrée de la réduction ou de l’élimination des menaces pesant sur les populations et l’habitat des espèces en péril. Les coûts socioéconomiques potentiels ainsi que les avantages sociaux et environnementaux susceptibles de découler de la mise en œuvre du Plan d’action sont décrits ci-dessous. Les renseignements présentés dans ce résumé ont été recueillis dans le cadre d’un processus de coopération et de consultation, et sont axés sur l’incidence potentielle sur les communautés autochtones, les résidents et propriétaires des terres voisines, et d’autres partenaires.

5.1 Coûts

Le coût différentiel total de la mise en œuvre des mesures décrites à l’annexe B sera assumé par Parcs Canada à partir des salaires et des biens et services existants qui sont intégrés dans la gestion opérationnelle du site. Le Plan n’entraînera donc pas de coûts supplémentaires pour la société. La mise en œuvre des mesures dépendra des crédits, des priorités et des contraintes budgétaires. Les mesures décrites à l’annexe C ne seront mises en œuvre que dans le cadre de partenariats ou si des ressources supplémentaires deviennent disponibles.

Aucun coût n’est prévu pour les communautés autochtones, les résidents et les propriétaires des terres adjacentes ou d’autres partenaires associés aux mesures de rétablissement énumérées à l’annexe B.

5.2 Avantages

Les avantages économiques potentiels de la conservation et du rétablissement des espèces en péril sur ce site sont difficiles à quantifier, car bon nombre des avantages tirés des espèces sauvages sont des biens non marchands qu’il est difficile d’évaluer d’un point de vue financier. Toutes les espèces sauvages, quelles qu’elles soient, ont une valeur intrinsèque et extrinsèque, et sont appréciées par la population canadienne pour des raisons d’ordre esthétique, culturel, spirituel, récréatif, éducatif, historique, économique, médical, écologique ou scientifique.

La conservation des espèces en péril est un élément important de l’engagement du gouvernement du Canada à préserver la diversité biologique, et elle est importante pour la richesse économique et naturelle du pays aujourd’hui et dans l’avenir. Les mesures de ce plan contribuent à l’atteinte de l’objectif de la Stratégie fédérale de développement durable qui consiste à assurer la protection et le rétablissement des espèces ainsi qu’à conserver la biodiversité canadienne. Elles contribuent également à l’objectif mondial consistant à « Utiliser et gérer durablement la biodiversité et renforcer les contributions de la nature à l’homme, y compris les fonctions et services écosystémiques, et rétablir ceux qui sont actuellement en déclin […] » (Convention sur la diversité biologique, 2022).

Les biens de capital naturel protégés (forêts, prairies, zones humides, eaux douces, et zones côtières et marines) des parcs nationaux et des aires marines nationales de conservation fournissent un flux de services écosystémiques (p. ex., régulation du climat, habitat, approvisionnement en eau et régulation de l’eau) qui profitent aux personnes et aux communautés d’un bout à l’autre du pays. Parcs Canada s’efforce de maintenir et d’améliorer l’état écologique du réseau national de lieux protégés. Les efforts visant à améliorer l’état des espèces et leur rôle dans l’écosystème, comme les mesures de rétablissement prévues dans le présent plan d’action, ont une incidence sur la santé globale de l’écosystème. Pour le parc national des Mille-Îles, la valeur annuelle possible des services écosystémiques a été estimée entre 10 et 72 millions de dollars (valeur moyenne de 41 millions de dollars) (Mulrooney et Jones, 2023). La mise en œuvre des mesures prévues dans le présent plan d’action contribuera à maintenir le précieux flux de services écosystémiques dont bénéficie la population canadienne.

Les mesures présentées dans le Plan d’action contribueront à la réalisation des objectifs de la stratégie de rétablissement des espèces menacées et en voie de disparition ainsi qu’à la réalisation des objectifs de gestion des espèces préoccupantes. Les programmes de rétablissement, les plans d’action et les plans de gestion pour les espèces inscrites sur la liste de la LEP font partie intégrante de la gestion des espèces visant à assurer leur survie et leur rétablissement, à maintenir la biodiversité au Canada et à conserver le patrimoine naturel du pays.

Les mesures décrites aux présentes devraient avoir des répercussions positives sur l’intégrité écologique ainsi qu’offrir aux visiteurs et à la population des occasions plus nombreuses d’apprécier le parc et les espèces qu’il abrite. Les mesures devraient aussi avoir des effets positifs globaux sur l’environnement et la population canadienne, notamment sur la biodiversité et sur la valeur que les gens accordent à sa préservation. La protection des espèces rares et l’élimination des espèces envahissantes présentent d’autres avantages, aidant notamment les résidents locaux à prendre en charge la conservation de la nature et la préservation de la biodiversité exceptionnelle du parc national des Mille-Îles. En fournissant aux résidents des dispositifs de protection des nids, par exemple, on leur permet de protéger les nids de tortues sur leur propriété ou ailleurs dans la région. Cette mesure, simple, mais efficace, permet aux résidents soucieux de la protection de l’environnement d’aider des tortues rares. En outre, en fournissant aux partenaires des dispositifs de protection des nids et l’expertise nécessaire pour organiser des ateliers et fabriquer les leurs à l’avenir, on donne à des groupes locaux la capacité d’apporter à des tortures rares des avantages à l’échelle du paysage.

Le personnel du parc national travaille en étroite collaboration avec les partenaires autochtones afin de repérer les espèces culturellement importantes et de donner la priorité aux mesures de conservation visant des espèces en péril. Les mesures de rétablissement prises dans le parc national des Mille-Îles, telles que l’élimination des espèces envahissantes, contribueront à préserver la biodiversité et les plantes médicinales, y compris certaines dont il ne reste que quelques populations au Canada. Le partenariat avec les Mohawks d’Akwesasne en vue de la conception de dispositifs de protection des nids de tortues contribuera à préserver les tortues dans la collectivité d’Akwesasne, et l’organisation d’ateliers de fabrication de ces dispositifs incitera d’autres membres de la communauté à protéger un plus grand nombre d’animaux. En outre, le frêne noir, espèce culturellement importante pour les partenaires autochtones, disparaît du paysage sous l’effet de l’agrile du frêne, une espèce envahissante. La protection des peuplements de frênes noirs dans le parc national revêt une importance symbolique, mais elle permet également au personnel et aux partenaires autochtones de recueillir des graines et d’utiliser ces arbres à l’avenir.

6. Mesure des progrès

Le rapport sur la mise en œuvre du plan d’action (en vertu de l’article 55 de la LEP) sera rédigé en évaluant les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures énumérées aux annexes B et C. Le rapport sur les incidences écologiques et socioéconomiques du plan d’action sera rédigé en évaluant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs en matière de population et de répartition propres au site (annexe A). Les progrès seront examinés chaque année, et un rapport de mise en œuvre résumant les résultats pour ce plan sera publié dans le Registre public des espèces en péril cinq ans après la publication de sa version définitive.

7. Références

Agence Parcs Canada (2010). Programme de rétablissement de l’airelle à longues étamines (Vaccinium stamineum) au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Agence Parcs Canada, iv + 15 p.

Agence Parcs Canada (2016). Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles, série de plans d’action de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Agence Parcs Canada, 34 p.

Agence Parcs Canada (2021). Rapport de mise en œuvre : Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles (2016- 2021), série de rapports sur les plans d’action de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Agence Parcs Canada, v +19 p.

Agence Parcs Canada (2022). Plan directeur du parc national du Canada des Mille-Îles, Ottawa, Agence Parcs Canada, xii +29 p.

Agence Parcs Canada (2024). Thousand Islands National Park Vernal Pool Mapping Project, rapport inédit, 16 p.

Algonquin to Adirondacks Collaborative (2023). The Right to Roam: A Strategy to Reconnect a Continental Wildlife Pathway in the Frontenac Arch, 116 p.

Biodiversity Institute of Ontario, Université de Guelph (2015). DNA Barcode-based Assessment of Arthropod Diversity in Canada’s National Parks; Progress Report for Thousand Islands National Park, https://biobus.ca/wp/wp-content/uploads/2016/01/CNP-2014-Progress-Report-Thousand-Islands.pdf. (PDF)

Canadian Thousand Islands Heritage Conservancy (2004). Life on the Edge: The Cultural Landscape of the Thousand Islands Area, Guananoque, Thousand Islands Publishers Ltd.

Convention sur la diversité biologique (2022). Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, https://www.cbd.int/doc/decisions/cop-15/cop-15-dec-04-fr.pdf. (PDF, 351 ko)

Environnement Canada (2013). Plan de gestion de la ketmie des marais (Hibiscus moscheutos) au Canada, série de plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Environment Canada, v + 19 p.

Environnement Canada (2014). Programme de rétablissement du Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Environnement Canada, v + 42 p.

Environnement Canada (2016). Programme de rétablissement de la physconie pâle (Physconia subpallida) au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Environnement Canada, 23 p. + annexes.

Environnement et Changement climatique Canada (2018a). Programme de rétablissement de la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Environnement et Changement climatique Canada, viii + 64 p.

Environnement et Changement climatique Canada (2018b). Approche pan-canadienne pour la transformation de la conservation des espèces en péril au Canada, https://www.canada.ca/content/dam/eccc/documents/pdf/species-risk/approche-pancanadienne-transformation-conservation-especes-peril-canada.pdf, (PDF, 558 ko) 13 p.

Environnement et Changement climatique Canada (2020). Programme de rétablissement de la couleuvre obscure (Pantherophis spiloides), population carolinienne et population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Environnement et Changement climatique Canada, 3 parties, 5 p. + vi + 26 p. + 5 p.

KBA Canada (2025). Zones clés pour la biodiversité au Canada, https://kbacanada.org/fr/explore/map-viewer/

Kraus, T., B. Hutchinson, S. Thompson et K. Prior (2010). Programme de rétablissement de la couleuvre obscure (Pantherophis spiloides), populations de la zone carolinienne et de l’axe de Frontenac, en Ontario, série de programmes de rétablissement de l’Ontario, préparé pour le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario, Peterborough, Ontario, vi + 26 p.

Mulrooney, D. et B. Jones (2023). The value of natural capital in Canada’s national parks and national marine conservation areas, 51 p.

Parc national des Îles-du-Saint-Laurent (2009). A Framework for the Restoration of Pitch Pine, document inédit, 60 p.

Pêches et Océans Canada (2024). Programme de rétablissement du méné camus (Notropis anogenus) au Canada, série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Pêches et Océans Canada, vi + 93 p.

Snetsinger, M.A. (1997). Historic Land Use Study Synthesis Report, parc national des Îles-du-Saint-Laurent, rapport inédit.

Snetsinger, M.A. (2001). Assessment and Classification of St. Lawrence River Habitat in the FASTLINE Area: Analysis Pertaining to Fisheries and Benthic Macroinvertebrates, rapport inédit.

Société d’herpétologie du Canada (2019). Important Amphibian and Reptile Areas Nomination Form, Thousand Islands Ecosystem, https://canadianherpetology.ca/conservation/doc/IMPARA%20Nomination%20Form_Thousand%20Islands_Nov2020.pdf, (en anglais seulement, PDF, 636 ko) 19 p.

Annexe A : Renseignements sur les espèces, objectifs et plans de surveillance pour les espèces en péril du parc national des Mille-Îles

Espèce Objectifs nationauxNote de bas de page 8 Objectifs en matière de population et de répartition propres au site Contexte en matière de population et de répartition propre au site Surveillance des populationsNote de bas de page 9 Approches de rétablissement propres au site
Airelle à longues étamines 1. Freiner le déclin du nombre de plantes adultes et de populations.

2. Augmenter le nombre de populations à dix ou plus si l’introduction ou la réintroduction de populations est jugée possible.
D’ici 2035,

1. Veiller à ce que les populations de l’ouest de l’île Grenadier ainsi que des îles Georgina et Endymion ne chutent pas en dessous de 20 % du nombre de tiges de référence de 2019.

2. Maintenir et augmenter (si nécessaire) la taille des sous-populations des environs de l’ouest de l’île Grenadier ainsi que des îles Georgina et Endymion.

3. Introduire des populations supplémentaires si cela est jugé possible afin d’atteindre l’objectif national de dix populations.
Stable

La majorité de la population canadienne pousse dans le parc national des Mille-Îles.

Les populations de l’ouest de l’île Grenadier ainsi que de l’île Endymion sont naturellement présentes et comptaient pour 63 % de la population canadienne d’airelles à longues étamines en 2018. L’île Georgina abrite une sous-population reproductrice nouvellement établie.
Une surveillance sera effectuée afin d’obtenir la meilleure connaissance possible de l’espèce dans le parc. Un dénombrement des tiges sera effectué pour toutes les populations une fois tous les cinq ans. Continuer d’atténuer les menaces et d’introduire de nouvelles populations, si possible.
Couleuvre ratière grise, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent Maintenir l’abondance actuelle de la population de couleuvres ratières grises des Grands Lacs et du Saint-Laurent, sa zone d’occupation et la connectivité de son habitat. D’ici 2035, confirmer la présence de l’espèce dans chacun des six hibernacles de couleuvres ratières grises du parc national, une fois tous les six ans. Stable

Six hibernacles sont connus dans le parc. Les serpents quittent les hibernacles et sortent souvent des limites du parc, et les serpents qui hibernent à proximité du parc y accèdent souvent et contribuent au recrutement des juvéniles.
Une surveillance sera effectuée au moyen de pièges photographiques dans les hibernacles, et les photos seront examinées afin de procéder à une identification positive et de prouver l’occupation. Le protocole est déjà élaboré et utilisé au parc national avec l’équipement nécessaire. L’accent sera mis sur la protection des hibernacles existants, la recherche de nouveaux hibernacles et la collaboration avec des partenaires pour promouvoir les liens entre les hibernacles situés à l’intérieur et à proximité des limites du parc.
Ketmie des marais Maintenir la répartition et la zone d’occupation actuelles des populations existantes. D’ici 2035, maintenir, sur l’île Main Duck, une population capable de se propager seule d’au moins 162 tiges dans au moins une colonie. Stable

Dans le parc national des Mille-Îles, on ne trouve la ketmie des marais que sur l’île Main Duck.
Un dénombrement des tiges sera effectué deux fois sur une période de dix ans afin d’obtenir les meilleures connaissances possibles sur l’espèce dans le parc. La ketmie des marais ne pousse que sur l’île Main Duck, et les menaces qui pèsent sur elle sont minimes. L’accent sera mis sur la protection et le maintien de l’habitat existant.
Physconie pâle 1. Maintenir la taille et la répartition de toutes les populations existantes et nouvellement découvertes.

2. Accroître la taille de la population grâce à la protection de l’habitat.

3. Combler certaines des lacunes relevées dans les connaissances.
D’ici 2035, maintenir ou accroître l’abondance de l’espèce dans le parc. Inconnu

Le parc abrite une bonne proportion de la population canadienne.
Une surveillance de l’espèce sera effectuée pour établir la taille de la population (données de référence) et en protéger l’habitat. La surveillance des populations et l’élimination des menaces causées par les arbustes envahissants auront une incidence sur la préservation de l’espèce au Canada.
Pin rigide S. O. D’ici 2035,

1. Maintenir ou augmenter le nombre de semis, de gaules ou d’arbres adultes (plus de 10 cm de diamètre à hauteur de poitrine) de sept populations du parc par rapport aux résultats du dénombrement de référence, effectué en 2008.

2. Maintenir un potentiel de régénération élevé (plus de 1,62 gaules ou semis/m2) pour au moins une des sept principales populations de pins rigides du parc.
En déclin

Le pin rigide pousse un peu partout dans le parc et est présent sur de nombreuses îles sous forme de peuplements distincts.
Une surveillance de chaque population sera effectuée deux fois sur une période de dix ans. Comme il s’agit d’un arbre à croissance lente qui a besoin du feu, l’accent sera mis sur le maintien de la santé des peuplements et sur l’apport des perturbations nécessaires à la régénération. Les brûlages dirigés et la remise en état mécanique des sites sont deux approches utilisées dans le parc.
Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent 1. Accroître l’abondance et maintenir, et si possible accroître, la zone d’occupation de la population de tortues mouchetées des Grands Lacs et du Saint-Laurent au Canada.

2. Assurer la viabilité des populations locales de tortues mouchetées là où elles se trouvent au Canada.

3. Maintenir la présence des populations locales connues de tortues mouchetées.
D’ici 2035,

1. Maintenir ou accroître la superficie de l’habitat convenable dans le parc pour qu’elle atteigne ou dépasse 2,6 km2.

2. Maintenir l’abondance relative actuelle de la tortue mouchetée au sein de la plus grande population du parc, ou accroître cette abondance.

3. Confirmer la présence continue de l’espèce à trois endroits du parc.
Stable


Les tortues mouchetées sont présentes à trois endroits dans le parc, dont un complexe de zones humides situé presque entièrement à l’intérieur des limites du parc. Ce complexe abrite une population de tortues mouchetées d’importance régionale.
1. Mesurer, tous les dix ans, la superficie de l’habitat convenable dans le parc à l’aide d’images satellite, et comparer cette superficie à la valeur de référence actuelles, soit 2,6 km.

2. Estimer l’abondance relative de la tortue mouchetée au sein de la plus grande population du parc une fois tous les cinq ans.

3. Confirmer l’occupation continue des trois endroits où l’on sait que la tortue mouchetée est présente en y observant au moins un individu au moins une fois tous les cinq ans.
Maintenir l’ensemble de l’habitat dans le parc, maintenir l’abondance de la plus grande population de tortues mouchetées du parc et confirmer la présence des autres populations du parc.
Tortue musquée Maintenir et, si possible, accroître la zone d’occupation et l’abondance de la tortue musquée. D’ici 2035,

1. Maintenir la superficie de l’habitat convenable dans le parc ou accroître celle-ci pour qu’elle atteigne ou dépasse 1,87 km2.

2. Maintenir l’occupation des quatre sites connus dans le parc.
Stable La superficie de l’habitat convenable dans le parc sera mesurée à l’aide d’images satellite et comparée à la valeur de référence, soit 1,87 km2. L’objectif sera atteint si l’on ne constate pas une tendance négative statistiquement significative dans la superficie de l’habitat dans le parc. L’accent sera mis sur la préservation de l’habitat convenable et l’atténuation des menaces dans les sites du parc qui contribuent à des aires de répartition plus vastes à l’échelle de l’écosystème.
Valérianelle à feuilles de chénopode S. O. Maintenir ou augmenter la zone d’occupation de l’espèce sur l’île Yorkshire pour qu’elle ne diminue pas de plus de 20 % par rapport à l’étude de référence de 2025. Inconnu

La population de l’île Yorkshire est la seule population canadienne existante, et les activités de gestion auront donc une importance nationale.
Une surveillance de la zone d’occupation sera effectuée deux fois sur une période de dix ans. Les mesures de rétablissement sont axées sur l’établissement de données de référence de qualité et sur l’enrayement des espèces envahissantes qui risquent de faire disparaître l’espèce du Canada.
 

Toutes les espèces du tableau 1 pour lesquels aucun objectif de population ni de distribution n’a été fixé sont incluses dans ce groupe.
Aucun objectif n’a été fixé, car il n’y a pas ou peu de menaces connues dans le parc, on ne connaît aucune mesure de gestion qui pourrait atténuer les menaces ou le site est d’une importance limitée pour le rétablissement de l’espèce. Inconnu Les observations fortuites seront consignées. Le personnel du parc continuera de protéger les individus et l’habitat convenable, et à aider les partenaires à rétablir et protéger ces espèces dans la mesure du possible. De plus, on travaillera avec des partenaires pour dresser l’inventaire des espèces sous-échantillonnées sur le site et ajuster sa gestion en conséquence quand de nouvelles populations seront découvertes.

Annexe B : Mesures de conservation et de rétablissement qui seront mises en œuvre

Espèce et numéro de la mesure Mesure de rétablissement Objectif de la mesure de rétablissement Priorité de l’activité (élevée, moyenne, faible) Classification de la menaceNote de bas de page 10 Classification des mesuresNote de bas de page 11
1. Tortue mouchetée, scinque pentaligne, couleuvre ratière grise Collaborer avec les équipes des Relations externes et de l’Expérience du visiteur, les gardes de parc et le Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac pour faire savoir au public que le braconnage, la capture d’animaux sauvages pour en faire des animaux de compagnie ainsi que l’enlèvement ou le déplacement de roches ou de débris ligneux sont illégaux dans les parcs nationaux. En dix ans, joindre 10 000 membres du public au moyen de messages sur les médias sociaux, d’exposés, de kiosques lors d’activités diverses et de panneaux indiquant comment signaler les cas de braconnage dans le parc. Faible 5.1 Chasse, capture et contrôle des animaux terrestres 3.1 Sensibilisation et communication
2. Pin rigide, couleuvre ratière grise Surveiller et entretenir les clôtures d’exclusion des cervidés dans le cadre du Programme 2 milliards d’arbres afin d’améliorer l’habitat important pour la couleuvre ratière grise dans la carrière restaurée et de protéger les semis contre le broutage excessif par les cervidés. Chaque année, surveiller et entretenir les clôtures sur l’île Hill afin de protéger les semis des cervidés jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment grands pour ne pas être victimes du broutage excessif. Élevée 8.2 Espèces indigènes problématiques 1.1 Intendance du site et du secteur
3. Airelle à longues étamines Enlever les plantes envahissantes à proximité de l’airelle à longues étamines dans l’ouest de l’île Grenadier et sur l’île Endymion. En outre, mener une enquête pour vérifier la présence de plantes envahissantes près de la population de l’île Georgina. D’ici 2035, maintenir à 0 % le pourcentage de couverture par des plantes envahissantes à moins de 50 m des populations d’airelles à longues étamines du parc national des Mille-Îles. Moyenne 8.1 Espèces non indigènes ou exotiques envahissantes 1.1 Intendance du site et du secteur
4. Valérianelle à feuilles de chénopode Enlever les plantes envahissantes à proximité des populations de valérianelles à feuilles de chénopode sur l’île Yorkshire. D’ici dix ans, maintenir à moins de 20 % le pourcentage de couverture par des plantes envahissantes (dompte-venin de Russie, alliaire officinale, nerprun cathartique/bourdaine) dans un rayon de 5 m des populations de valérianelles à feuilles de chénopode. Moyenne 8.1 Espèces non indigènes ou exotiques envahissantes 1.1 Intendance du site et du secteur
5. Physconie pâle Enlever les espèces de nerprun envahissantes conformément au plan de gestion des espèces envahissantes du parc à l’intérieur de l’habitat essentiel désigné ou que l’on propose de désigner de la physconie pâle. D’ici 2035, éliminer le nerprun bourdaine et le nerprun cathartique, des espèces envahissantes, et maintenir son pourcentage de couverture à 0 % dans les parcelles d’habitat désigné ou que l’on propose de désigner comme essentiel. Moyenne 8.1 Espèces non indigènes ou exotiques envahissantes 1.1 Intendance du site et du secteur
6. Frêne noir Poursuivre le traitement des frênes noirs et des graines recueillies contre l’agrile du frêne, une espèce envahissante, en utilisant les procédures et les produits chimiques prévus dans le plan de lutte antiparasitaire intégrée. Tous les deux ans, traiter un peuplement de frênes noirs de l’île Hill et un autre de l’île Grenadier au moyen de l’injection de pesticides. Moyenne 8.1 Espèces non indigènes ou exotiques envahissantes 1.1 Intendance du site et du secteur
7. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Faciliter un programme de protection des nids de tortues en fabriquant des dispositifs de protection que peuvent utiliser le personnel du parc, les résidents et les partenaires de la région pour protéger les nids des tortues dont l’espèce est en péril. Miser sur la campagne de communication Living in the Biosphere du Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac pour joindre un plus grand nombre de résidents, le cas échéant. D’ici 2035, organiser cinq ateliers de fabrication de boîtes de protection des nids et construire au moins 200 de ces boîtes à l’intention des résidents locaux, des partenaires et du personnel du parc. Moyenne 8.1 Espèces non indigènes ou exotiques envahissantes 2.1 Intendance des espèces

Annexe C : Autres mesures de conservation et de rétablissement qui seront mises en œuvre au moyen de partenariats ou lorsque d’autres ressources seront accessibles

Espèce et numéro de la mesure Mesure de rétablissement Objectif de la mesure de rétablissement Classification de la menaceNote de bas de page 12 Classification des mesuresNote de bas de page 13
8. Toutes les espèces Mettre en œuvre le projet de stratégie de connectivité et d’intendance des terres du parc national des Mille-Îles en continuant de chercher des occasions d’acquérir des terres dans des secteurs prioritaires pour augmenter la connectivité et agrandir les corridors écologiques à l’intention des espèces visées par ce plan ou des terres qui constituent des parcelles d’habitat de grande qualité, p. ex. des zones humides, des landes ou des sites d’hivernage. Les acquisitions peuvent également être guidées par le projet de corridor écologique mené par le Réseau de la biosphère de l’Arche‑de‑Frontenac, l’Algonquin to Adirondacks Collaborative et Plenty Canada. Ajouter au parc au moins un hectare de zone humide d’importance provinciale ou régionale, ou 20 hectares de forêt intérieure ou ancienne, qui protègent un habitat essentiel désigné par le gouvernement fédéral ou des résidences importantes pour d’autres espèces en péril. 1.1 Zones résidentielles 6.1 Désignation ou acquisition d’aires protégées
9. Toutes les espèces Recenser les lacunes dans les connaissances qui nuisent à la protection et au rétablissement des espèces en péril présentes dans le parc national des Mille-Îles, ou dresser la liste de ces lacunes. Inclure celles-ci dans la liste des priorités de recherche du parc et travailler avec les chercheurs pour trouver des occasions de relever les lacunes. Élaborer un document d’information pour aider le parc national et ses partenaires à mieux protéger les espèces rares ou à en favoriser le rétablissement, et ajouter ce document à la liste des priorités de recherche du parc. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
10.1. Riz sauvage, frêne noir, noyer cendré, airelle à longues étamines, valérianelle à feuilles de chénopode, pin rigide, ketmie des marais Collaborer avec des partenaires de recherche pour recueillir des graines ou des matières végétales de chacune des espèces cibles aux fins d’un éventuel projet de propagation, du stockage des gènes et de la lutte contre les maladies et les ravageurs. Cette mesure inclut l’établissement de la capacité de stocker les gènes et des exigences de germination pour certaines espèces. Recueillir les graines des espèces végétales ciblées sur les dix années du plan d’action. Le nombre de graines ciblées et la fréquence de la collecte seront déterminés en fonction de l’espèce. 97 Menaces multiples 2.3 Conservation ex situ
10.2. Airelle à longues étamines Planter des individus de l’airelle à longues étamines aux endroits où elle pousse déjà ou à proximité de ceux-ci grâce aux plantes qu’ont fait germer des partenaires afin d’améliorer la viabilité de la population. Planter un total de 25 individus d’airelles à longues étamines aux endroits où l’espèce est déjà présente ou à proximité de ceux-ci. 8.2 Espèces indigènes problématiques 2.2 Réintroduction et déplacement des espèces
10.3. Airelle à longues étamines Collaborer avec la réserve de biosphère de l’Arche de Frontenac, les propriétaires de terres privées, le Thousand Islands Watershed Land Trust, la Commission des parcs du Saint-Laurent, l’Université Queens ou la Commission des parcs du Niagara afin de repérer et de protéger l’habitat où pourrait se disperser l’espèce. Recenser l’habitat qui pourrait convenir à l’airelle à longues étamines sur les sites des partenaires et, si possible, y établir une nouvelle population. 8.2 Espèces indigènes problématiques 2.2 Réintroduction et déplacement des espèces
10.4. Ketmie des marais Accroître la taille des populations existantes de ketmie des marais sur l’île Main Duck, si nécessaire, afin d’obtenir des populations autonomes et génétiquement viables. Utiliser des graines ou des matières végétales recueillies en collaboration avec des partenaires (voir 10.1, ci-dessus). Utiliser des graines ou des matières végétales recueillies pour accroître la taille des populations de ketmie des marais sur l’île Main Duck, si nécessaire. 6.1 Activités récréatives 2.2 Réintroduction et déplacement des espèces
11. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, couleuvre tachetée, couleuvre mince, population des Grands Lacs, tortue peinte du Centre, tortue serpentine, rainette faux-grillon Ouest Aménager un écopassage faunique polyvalent et les clôtures connexes sous la route de comté 5, près du ruisseau Polly, afin de réduire le nombre d’animaux tués sur la route et de maintenir la connectivité est-ouest à cet endroit. Aménager un écopassage faunique et les clôtures connexes sur la route de comté 5, près du ruisseau Polly. 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 2.1 Intendance des espèces
12.1. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine En collaboration avec des partenaires, recueillir les œufs dans les nids de tortue vulnérables, incuber ces œufs et mettre les jeunes tortues en liberté dans leur zone humide d’origine afin d’augmenter le succès de nidification. Réaliser cette mesure en incubant directement des œufs dans le parc en misant sur les connaissances ou en utilisant l’équipement requis pour soutenir les programmes des partenaires à l’échelle régionale. Recueillir et incuber les œufs des nids de tortues vulnérables, et mettre les jeunes tortues en liberté dans leur zone humide d’origine. 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 2.3 Conservation ex situ
12.2. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Travailler avec des partenaires à la construction de deux sites de nidification de tortues artificiels afin d’augmenter le succès de nidification de ces espèces. Aménager deux nouveaux monticules artificiels de nidification des tortues dans le parc national des Mille-Îles. 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 2.1 Intendance des espèces
13. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Utiliser la signalisation pour modifier le comportement des plaisanciers afin de réduire la vitesse des bateaux, de réduire le nombre de tortues blessées et de réduire le sillage près des parcelles d’habitat côtier importantes dans les zones humides clés du parc, p. ex. ruisseau Brooker’s, île Mulcaster et ruisseau Jones, ou le long des rivages dans le parc, afin de protéger les tortues. Concevoir des panneaux de signalisation invitant les plaisanciers à ne pas laisser de sillage et installer ceux-ci dans les parcelles d’habitat côtier importantes, dans les zones humides clés ou sur le littoral. 6.1 Activités récréatives 3.1 Sensibilisation et communication
14. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, couleuvre tachetée, tortue musquée, couleuvre mince, population des Grands Lacs, couleuvre ratière grise, tortue peinte du Centre, tortue musquée, tortue serpentine Collaborer avec des partenaires régionaux pour installer des clôtures qui réduiront la mortalité routière des reptiles et des amphibiens près des terres du parc, conformément aux recommandations du rapport Right to Roam (Algonquin to Adirondacks Collaborative, 2023). Inclure tout secteur prioritaire recensé dans le cadre du projet d’écocorridor Restaurer la connectivité écologique au sein de la région de l’Arche de Frontenac grâce à l’espace éthique et à la gouvernance conjointe entrepris par le Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac, A2A et Plenty Canada. Mettre en œuvre les projets de clôture recommandés dans le rapport Right to Roam d’A2A (p. ex., aménagement de clôtures pour la faune à proximité des terres du parc). 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 2.1 Intendance des espèces
15. Carmantine d’Amérique, tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine, ketmie des marais Collaborer avec des partenaires locaux (associations de propriétaires fonciers, municipalités, organisations non gouvernementales de l’environnement) pour créer une campagne de sensibilisation visant à promouvoir le retour à l’état naturel des berges adjacentes aux terres du parc. Soutenir le recours à la campagne de communication Living in the Biosphere du Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac pour joindre un plus grand nombre de résidents. Élaborer une campagne de sensibilisation au retour à l’état naturel des rives et diffuser celle-ci auprès des voisins. 7.3 Gestion des sols et des sédiments 3.1 Sensibilisation et communication
16. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Remettre en état les zones humides riveraines à la baie Landons ou à Mallorytown Landing en plantant des arbres pour restaurer des zones tampons de 30 m autour des zones humides. Planter des arbres sur un secteur d’un hectare dans la zone riveraine de la baie Landons ou de Mallorytown Landing. Surveiller les arbres pendant trois ans pour s’assurer de leur santé et de leur croissance. 5.3 Exploitation forestière, récolte et contrôle des arbres 1.1 Intendance du site et du secteur
17. Riz sauvage,
tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, petit blongios, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine, anguille d’Amérique, brochet vermiculé, mené d’herbe, couleuvre mince
Mettre en œuvre un plan de remise en état pour transformer les secteurs où ne poussent que des quenouilles (Typha ssp.), au ruisseau Jones, en un réseau de marais semi-émergents par l’utilisation de méthodes mécaniques de restauration de l’habitat de nombreuses espèces (p. ex., creuser des canaux parmi les quenouilles, retirer les roseaux communs et propager le riz sauvage). Creuser des canaux d’au moins 6 m de largeur et de 1 à 2 m de profondeur dans les peuplements de quenouilles du secteur du ruisseau Jones. Planter du riz sauvage en bordure du canal. 7.3 Gestion des sols et des sédiments 1.1 Intendance du site et du secteur
(18). Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Utiliser la radiotélémétrie, en collaboration avec un partenaire universitaire, pour suivre de manière opportuniste les déplacements des tortues dans les corridors d’une importance vitale près de l’autoroute 401. Améliorer les connaissances sur les déplacements des tortues le long du corridor de l’autoroute 401 et sur les terres du parc. 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
(19). Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Collaborer avec des partenaires à certains projets d’atténuation de la mortalité routière (p. ex., passages supérieurs ou écopassages pour animaux sauvages, améliorations des ponceaux, clôturage des routes) sur la promenade des Mille-Îles, l’autoroute 401 et les routes de comté qui longent le parc, comme il en est question dans le rapport Right to Roam de l’A2A ou à toute mesure établie dans le cadre du projet Restoring Ecological Connectivity within the Frontenac Arch Region through Ethical Space and Co-governance du Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac/A2A/Plenty Canada. Mettre en œuvre des projets d’écopassages fauniques et d’amélioration des ponceaux le long de la promenade des Mille-Îles, de l’autoroute 401 ou de routes de comté qui longent le parc. 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 2.1 Intendance des espèces
20. Tortue mouchetée, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, tortue musquée, tortue peinte du Centre, tortue géographique, tortue serpentine Utiliser les techniques d’ADN environnemental pour détecter la présence d’espèces de tortues difficiles à déceler dans les sites reculés ou difficiles d’accès du parc, ou sur les terres nouvellement acquises. Étudier la présence des espèces à certains endroits du parc. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
21. Couleuvre ratière grise, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, couleuvre tachetée, couleuvre mince, population des Grands Lacs Créer et mettre en œuvre un programme de sensibilisation à la cohabitation avec les serpents axé sur la coexistence entre les serpents et le public. Dans le cadre du programme de sensibilisation, présenter des documents de sensibilisation, des représentations de serpent et des panneaux de signalisation sur les lieux d’activités communautaires et dans des centres où se trouvent des membres du public que l’on ne joint pas habituellement. Employer l’approche à double perspective lors de la conception des documents en tenant compte des points de vue et de la langue des Mohawks. Prendre ces mesures dans le but de réduire la persécution dont font l’objet les serpents et de cibler les personnes qui ont peur de ces espèces. Miser sur la campagne de communication Living in the Biosphere du Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac pour joindre un plus grand nombre de résidents. Joindre au moins 10 000 personnes dans le cadre du programme de sensibilisation grâce aux médias sociaux et au prêt de ressources de communication, comme des représentations, des programmes d’interprétation et des panneaux de signalisation. 5.1 Chasse, capture et contrôle des animaux terrestres 3.1 Sensibilisation et communication
22. Couleuvre ratière grise, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent, couleuvre tachetée, couleuvre mince, population des Grands Lacs Déplacer le nichoir de couleuvre ratière grise vers un endroit plus approprié au sein du parc national des Mille-Îles. Élaborer un protocole pour l’incubation des œufs vulnérables de couleuvre ratière grise afin de favoriser le succès de la reproduction. Si nécessaire, incuber les œufs vulnérables de couleuvres ratières grises et mettre les serpents éclos en liberté dans le parc national. Déplacer le nichoir de couleuvre ratière grise vers un endroit plus approprié du parc national. Incuber les œufs de couleuvre ratière grise et mettre les jeunes serpents en liberté dans le parc, au besoin. 4.1 Routes, sentiers et chemins de fer 2.1 Gestion des espèces (nichoirs)

2.3 Conservation ex situ (incubation des œufs)
(23). Valérianelle à feuilles de chénopode Collaborer avec les partenaires pour réaliser l’évaluation de la valérianelle à feuilles de chénopode par le COSEPAC, ou faire faire cette évaluation par un entrepreneur. Rédiger un rapport et soumettre celui-ci au COSEPAC pour évaluation. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
24. Frêne noir, valérianelle à feuilles de chénopode, pin rigide Avec le soutien de partenaires, réaliser une évaluation d’impact détaillée ou une analyse d’options en vue du biocontrôle du dompte-venin de Russie (Vincetoxicum rossicum) ou de l’agrile du frêne (Agrilus planipennis). Réaliser une évaluation pour déterminer la viabilité de mener une lutte biologique contre ces espèces dans le parc national des Mille-Îles, en tenant compte des éléments spatiaux particuliers des terres du parc, notamment sur les îles Main Duck et Yorkshire. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
25. Pin rigide Effectuer un brûlage dirigé ciblé à petite échelle ou prendre une mesure de gestion semblable (p. ex., éclaircissement du couvert forestier combiné à la scarification du sol et à la plantation) sur l’île Hill, comme indiqué dans le cadre pour le rétablissement du pin rigide (Parc national des Îles-du-Saint-Laurent, 2009), puis effectuer une surveillance de l’herbivorisme. Effectuer un brûlage ou prendre des mesures de gestion mécanique pour au moins un hectare de terres sur la crête de pins rigides de l’île Hill. 7.1 Feu et gestion du feu 1.1 Intendance du site et du secteur
26. Pin rigide Effectuer des brûlages dirigés ou prendre des mesures mécaniques mentionnées dans le cadre de rétablissement du pin rigide (Parc national des Îles-du-Saint-Laurent, 2009) afin de maintenir une population régionale saine de pins rigides. Fournir une expertise et un soutien pour permettre aux partenaires locaux de procéder à des brûlages dirigés et de prendre des mesures mécaniques de restauration dans les peuplements régionaux de pins rigides. 7.1 Feu et gestion du feu 1.1 Intendance du site et du secteur
27. Pin rigide, frêne noir, noyer cendré Proposer des essences locales aux propriétaires fonciers locaux par l’entremise de partenariats avec des centres forestiers, des centres de recherche, des pépinières et d’autres partenaires (dans le respect des lois provinciales sur le renforcement des espèces). Fournir des graines recueillies dans le cadre d’activités de collecte de graines ou de matières végétales à des partenaires pour qu’ils les propagent dans leurs installations. 1.1 Zones résidentielles 10.2 Développement et soutien des organisations externes
28. Physconie pâle Transplanter de manière opportuniste des lichens provenant d’arbres occupés qui sont tombés, sont en train de mourir ou sont morts. Examiner les études sur la transplantation de lichens afin de déterminer quelles méthodes fonctionnent le mieux. Visiter les populations de physconie pâle tous les trois ans, et transplanter le lichen poussant sur des arbres tombés ou mourants, au besoin. 7.3 Gestion des sols et des sédiments 2.2 Réintroduction et translocation des espèces
29. Esturgeon jaune, populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent Soutenir les projets d’Akwesasne axés sur le rétablissement, l’écologie de l’espèce et la répartition de l’esturgeon jaune. Soutenir les projets liés à l’esturgeon jaune menés par les Mohawks d’Akwesasne en offrant des services techniques ou de l’équipement, si possible. Soutenir les dénombrements effectués près du parc. Lacunes dans les connaissances 10.2 Développement et soutien des organisations externes
30. Rainette faux-grillon de l’Ouest Utiliser des unités d’enregistrement automatisées pour recenser la présence de la rainette faux-grillon Ouest dans l’habitat de mares printanières repéré dans le cadre du projet de cartographie des mares printanières du parc national des Mille-Îles et d’Environnement et Changement climatique Canada (Agence Parcs Canada, 2024). Effectuer un recensement dans dix nouvelles mares printanières repérées dans le cadre du projet de cartographie des mares printanières pour déterminer si la rainette faux-grillon de l’Ouest y est présente. 11.3 Changements dans les régimes de précipitation et hydrologiques 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
31.1. Riz sauvage Collaborer avec les Mohawks d’Akwesasne ou avec d’autres partenaires autochtones et le Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac pour mesurer l’abondance du riz sauvage dans les zones humides du parc national ou sur les terres gérées par les Mohawks d’Akwesasne. Élaborer un protocole en collaboration avec Akwesasne, et étudier l’abondance du riz sauvage dans les zones humides du parc national. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation (savoir autochtone)
31.2. Riz sauvage Collaborer avec les Mohawks d’Akwesasne ou d’autres partenaires autochtones et le Réseau de la biosphère de l’Arche de Frontenac pour élaborer un protocole visant à transplanter du riz sauvage dans un habitat convenable au sein des zones humides du parc national des Mille-Îles ou sur les terres gérées par les Mohawks d’Akwesasne. On souhaite ainsi obtenir une culture sauvage qui peut être récoltée, mais qui fournit également un abri aux poissons et de la nourriture à la sauvagine, elle aussi récoltée dans le cadre d’une chasse de subsistance faisant partie du mode de vie traditionnel des Mohawks. Élaborer un protocole de transplantation du riz sauvage. Transplanter du riz sauvage en deux endroits. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation (savoir autochtone)
32. Scinque pentaligne commun, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent Surveiller et maintenir les abris restaurés du scinque pentaligne dans la baie Landons. Conformément au rapport de mise en œuvre du plan d’action, de deux à cinq sites supplémentaires se prêteraient à la prise de mesures de restauration de micro-habitat. Accorder la priorité à la restauration de nouveaux secteurs en utilisant des protocoles semblables à ceux qui ont permis de restaurer les landes rocheuses de la baie Landons. Restaurer les abris à deux nouveaux sites, et recenser trois autres sites se prêtant à la restauration. 6.3 Autres perturbations humaines 1.1 Intendance du site et du secteur
(33). Scinque pentaligne commun, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent Calculer la superficie de l’habitat existant du scinque dans le parc national des Mille-Îles en utilisant l’indice de qualité de l’habitat créé en 2019 pour établir si cette superficie a changé par rapport aux niveaux de 2019. Cartographier à nouveau l’habitat existant du scinque pour repérer tout changement par rapport à 2019. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
34. Frêne noir Collaborer avec les Mohawks d’Akwesasne pour offrir un atelier d’enseignements sur l’Ehsa (frêne noir), traitant d’une gamme de sujets allant de la collecte des graines à l’utilisation traditionnelle en passant par la germination, la protection des arbres en croissance contre l’agrile du frêne et la récolte. Offrir un atelier sur le frêne noir en collaboration avec les Mohawks d’Akwesasne afin de promouvoir la diffusion des connaissances sur la conservation de cette espèce. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation (savoir autochtone)
35. Chauve-souris rousse de l’Est, chauve-souris cendrée, petite chauve-souris brune, chauve-souris nordique, chauve-souris argentée, pipistrelle de l’Est Déployer des détecteurs de chauves-souris passifs pour vérifier leur présence. Utiliser des logiciels pour analyser les données et, si possible, aider les partenaires à analyser celles-ci. Étudier dix propriétés du parc national des Mille-Îles pour y repérer la présence d’espèces de chauves-souris. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation
36. Anisote de Finlayson Reconfirmer la présence de l’anisote de Finlayson sur l’île Gordon et mener des recensements à d’autres endroits du parc national des Mille-Îles qui conviendraient à cet insecte. Mener des recensements diurnes ou nocturnes des adultes et des larves avec des partenaires de recherche. Lacunes dans les connaissances 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril.html

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Note de bas de page 1

https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/especes-peril-loi-accord-financement/protection-accord-federal-provincial-territorial.html

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Note de bas de page 3

Agence Parcs Canada (2016), Plan d’action visant des espèces multiples dans le parc national du Canada des Mille-Îles, série de plans d’action de la Loi sur les espèces en péril, Ottawa, Agence Parcs Canada, v+34 p.

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Note de bas de page 4

La présence de l’espèce est, ou semble être, constante dans le parc (c.-à-d. qu’elle peut migrer, mais revient régulièrement dans le secteur).

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Note de bas de page 5

La classification des actions du CMP 2.0 est une norme internationale conçue pour fournir une classification simple, hiérarchique, complète, cohérente, extensible, exclusive et évolutive de toutes les mesures de conservation.

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Note de bas de page 6

La rubrique utilisée dans la classification des actions du CMP est Développement institutionnel. Nous avons modifié le titre de cette rubrique pour mieux refléter les approches et les relations de Parcs Canada avec ses partenaires.

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Note de bas de page 7

Le paragraphe 58(2) de la LEP décrit une aire protégée de compétence fédérale comme un parc national du Canada dénommé et décrit à l’annexe 1 de la Loi sur les parcs nationaux du Canada, le parc urbain national de la Rouge, créé par la Loi sur le parc urbain national de la Rouge, une zone de protection marine sous le régime de la Loi sur les océans, un refuge d’oiseaux migrateurs sous le régime de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs ou une réserve nationale de la faune sous le régime de la Loi sur les espèces sauvages du Canada.

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Note de bas de page 8

Objectifs nationaux établis dans les versions les plus récentes des documents sur le rétablissement pertinents indiqués à la section Références.

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Note de bas de page 9

Lorsque des objectifs en matière de population et de répartition ont été fixés pour le parc national des Mille-Îles, la surveillance vise à mesurer directement l’atteinte de ces objectifs.

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Note de bas de page 10

Les menaces ont été classées selon le système de classification des menaces du CMP (niveaux 1 et 2), version 4.0.

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Note de bas de page 11

Les mesures de rétablissement ont été classées selon le système de classification des actions de conservation du CMP (niveaux 1 et 2), version 2.0.

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Note de bas de page 12

Les menaces ont été classées selon le système de classification du CMP, version 4.0.

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Note de bas de page 13

Les mesures de rétablissement ont été classées selon le système de classification du CMP, version 2.0.

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2025-10-27