Meunier de Salish (Catostomus sp.) proposed programme de rétablissement : chapitre 3

3. Habitat essentiel

3.1 Désignation de l'habitat essentiel

Selon le paragraphe 2(1) de la Loi sur les espèces sur les espèces en péril (2002), l'habitat essentiel est défini comme suit :

« ...L'habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d'une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d'action élaboré à l'égard de l'espèce. » [paragr. 2(1)]

La Loi sur les espèces sur les espèces en péril (LEP) définit également l'habitat d'une espèce aquatique en péril comme étant :

« les frayères, aires d'alevinage, de croissance et d'alimentation et routes migratoires dont sa survie dépend, directement ou indirectement, ou aires où elle s'est déjà trouvée et où il est possible de la réintroduire. » [paragr. 2(1)]

L'habitat essentiel du meunier de Salish est désigné dans la mesure du possible, en fonction des meilleurs renseignements disponibles. L'habitat essentiel désigné dans le présent programme de rétablissement décrit la zone géospatiale où se trouvent les caractéristiques, les fonctions et les attributs biophysiques nécessaires à la survie ou au rétablissement de l'espèce. L'habitat essentiel désigné inclut tous les habitats présents au sein des bassins hydrographiques occupés par l'espèce qui sont considérés comme étant de qualité élevée ou de qualité potentiellement élevée pour le meunier de Salish et comme étant nécessaires à l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition établis pour l'espèce.

Comme la superficie de l'habitat essentiel actuel pourrait ne pas être suffisante pour assurer l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition de l'espèce, il faudra raffiner sa description. Le calendrier des études expose les activités nécessaires à la désignation d'autres habitats essentiels ou au raffinement de la description de l'habitat essentiel actuel afin d'assurer la protection de celui-ci.


3.1.1 Information et méthodes utilisées pour désigner l'habitat essentiel

On a défini l'habitat essentiel du meunier de Salish en utilisant les caractéristiques de l'habitat de cours d'eau à l'échelle du tronçon, une unité naturelle d'habitat allant de centaines à des milliers de mètres de longueur (Frissell et al., 1986). Trois raisons justifient l'adoption de cette échelle. Premièrement, l'échelle du tronçon correspond à la répartition des sous-populations dans les bassins hydrographiques et contient d'ordinaire tous les types d'habitat utilisés par l'espèce pendant son cycle biologique (Pearson, 2004a). Deuxièmement, les « unités de chenal » (rapides et fosses) sont dynamiques et se déplacent fréquemment lors d'inondations. La protection et la gestion efficaces de l'habitat essentiel dans ces circonstances doivent tenir compte des processus normaux de transformation des chenaux et, par conséquent, être appliquées à une échelle plus grande que l'unité de chenal. L'échelle du tronçon est la deuxième échelle en importance dans les classifications d'habitats de cours d'eau reconnues (Frissell et al., 1986; Imhof et al., 1996) et comprend, par définition, des segments relativement homogènes de cours d'eau démarqués par des transitions distinctes sur les plans de la géomorphologie et de l'utilisation du territoire. Troisièmement, l'échelle du tronçon est celle qui correspond le plus étroitement à celle de la propriété des terres dans ces bassins hydrographiques et, de ce fait, à la plupart des mesures de rétablissement.

Le protocole utilisé pour désigner l'habitat essentiel du meunier de Salish était conforme aux lignes directrices en matière de documentation de la qualité de l'habitat et de l'utilisation de celui-ci par les espèces en péril (Rosenfeld et Hatfield, 2006; Pêches et Océans Canada, 2007); l'approche et les résultats ont été passés en revue et approuvés par le Comité d'examen des évaluations scientifiques du Pacifique (Pearson, 2008). De façon plus précise, les zones d'habitat de fosses profondes présentes dans chaque tronçon (une caractéristique clé de l'habitat) ont servi à quantifier la capacité biotique de l'habitat, tandis que le degré d'hypoxie a été la variable clé utilisée pour déterminer la qualité de l'habitat. On a cartographié la configuration spatiale de l'habitat et fait une estimation préliminaire de la disponibilité de l'habitat actuel qui est de qualité suffisante pour assurer la survie du meunier de Salish. La disponibilité de l'habitat a été mise en parallèle avec les objectifs en matière de population et de répartition, et un avis a été formulé sur la possibilité de restaurer d'autres habitats. On estime que toutes les zones d'habitat essentiel désignées sont nécessaires pour assurer l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. On a formulé un avis sur la mesure dans laquelle les menaces peuvent abaisser la qualité et la disponibilité de l'habitat essentiel.

Détermination de la largeur des bandes de réserve riveraine

On a inclus des bandes de réserve riveraine dans l'habitat essentiel du meunier de Salish. Les largeurs requises de bandes de réserve riveraine varient selon le site et doivent être définies dans le cadre d'évaluations à l'échelle du tronçon. Les bandes de réserve riveraine doivent être suffisamment larges pour limiter l'entrée dans le cours d'eau de sédiments entraînés avec le ruissellement de surface, prévenir toute érosion excessive des berges et régulariser les températures de l'eau. Les zones de réserve riveraine permettent également d'éliminer d'importantes quantités de nitrates et de phosphore de l'eau souterraine, bien que leur efficacité à ce chapitre dépende largement des conditions hydrogéologiques (Martin et al., 1999; Wigington et al., 2003; Puckett, 2004). La capacité d'une réserve riveraine à empêcher des matériaux (sédiments, éléments nutritifs, toxines, etc.) d'entrer dans un cours d'eau repose largement sur sa continuité longitudinale et sa largeur latérale (Weller et al., 1998). En conséquence, les réserves riveraines dans les tronçons d'habitat essentiel doivent être continues et suffisamment larges. Dans les paysages ouverts, comme les champs agricoles, la végétation des zones de réserve interceptera les insectes transportés par le vent (Whitaker et al., 2000). Ces insectes, lorsqu'ils tombent de la végétation riveraine dans l'eau, constituent une source d'alimentation importante pour les poissons qui s'alimentent à la surface de l'eau dans les cours d'eau d'amont (Schlosser, 1991; Allan et al., 2003). Plus de 30 m de végétation riveraine peuvent être nécessaires pour assurer une atténuation complète du réchauffement (Brown et Krygier, 1970; Lynch et al., 1984; Castelle et al., 1994) et de l'envasement (Moring, 1982; Davies et Nelson, 1994; Kiffney et al., 2003) ainsi que pour assurer la préservation à long terme de la morphologie du chenal (Murphy et al., 1986; Murphy et Koski, 1989). Au moins 10 m sont nécessaires pour assurer le maintien des concentrations de carbone terrestre (c.-à-d. feuilles) et d'aliments (invertébrés) semblables à celles observées dans les paysages forestiers (Culp et Davies, 1983). Des bandes de réserve de 5 m uniquement assurent une protection importante contre l'érosion des berges et le dépôt de sédiments entraînés par le ruissellement de surface (Lee et al., 2003; McKergow et al., 2003).

L'absence d'une réserve riveraine adéquate pour protéger l'habitat essentiel risque d'avoir des impacts au niveau des populations. Dans les habitats où le débit ou les apports d'eau souterraine sont insuffisants, l'absence d'ombrage peut entraîner une augmentation des températures de l'eau jusqu'à des niveaux dommageables. L'augmentation de l'érosion en raison d'une mauvaise stabilité des berges peut entraîner le dépôt de sédiments dans les zones de rapides et nuire au frai et à l'incubation. La charge en éléments nutritifs sera plus élevée dans les tronçons dépourvus d'une végétation riveraine adéquate (Martin et al., 1999; Dhondt et al., 2002; Lee et al., 2003), ce qui devrait contribuer à l'apparition de conditions d'hypoxie par eutrophisation. (Kiffney et al., 2003) Le rayonnement solaire dans les tronçons riches en éléments nutritifs et dépourvus d'un ombrage riverain adéquat contribuera également à l'eutrophisation et à l'hypoxie.

Aucune recherche précise sur la largeur des réserves riveraines nécessaire pour protéger les attributs clés de l'habitat bénéfiques au meunier de Salish en particulier n'a été effectuée, bien que cette relation ait fait l'objet d'études pour d'autres espèces. Lorsqu'ils ont atteint leur maturité, les meuniers de Salish s'alimentent au fond de l'eau (Scott et Crossman, 1973), ce qui indique qu'ils sont moins dépendants des insectes d'origine terrestre que les poissons qui s'alimentent en surface, comme les salmonidés. Ils semblent également tolérer des températures de l'eau légèrement supérieures à celles tolérées par les salmonidés (Wehrly et al., 2003), ce qui laisse supposer qu'ils ont moins besoin d'ombrage, mais cela pourrait changer compte tenu des scénarios de réchauffement climatique futur. Les meuniers de Salish pourraient toutefois être aussi vulnérables que les salmonidés à la dégradation de l'habitat causée par la sédimentation, l'affaiblissement des processus normaux de transformation des chenaux, la réduction de l'apport de gros débris ligneux et la surcroissance de végétaux envahissants dans les zones de rapides alimentée par la charge en éléments nutritifs et la perte de bandes riveraines. Les insectivores benthiques, comme le meunier de Salish, sont parmi les espèces de poissons les plus vulnérables à la perte de zones riveraines boisées (Stauffer et al., 2000), probablement en raison des impacts de l'envasement et de la modification structurelle des communautés de macro-invertébrés (Kiffney et al., 2003; Allan, 2004). Dans l'ensemble, il y a peu de raisons de croire que le meunier de salish a besoin de bandes tampons moins larges ou plus larges que les salmonidés.

Il convient de noter que le transport unidirectionnel de sédiments par l'eau fait en sorte que les bandes de réserve riveraine situées en amont des tronçons d'habitat essentiel sont importantes pour limiter la sédimentation et d'autres impacts dans l'habitat essentiel de cours d'eau. En conséquence, il faut que des programmes d'intendance favorisent l'établissement de bandes de réserve riveraine de végétation indigène continues dans l'ensemble du bassin hydrographique et non uniquement le long des tronçons d'habitat essentiel.

La largeur des bandes de réserve riveraine incluses dans l'habitat essentiel du meunier de Salish a été évaluée à l'aide d'une méthodologie fondée sur le système d'information géographique (SIG) adaptée directement du Riparian Areas Regulation (RAR, Reg. 837 en vertu de la Fish Protection Act [S.B.C. 1997, c. 21], gouvernement de la Colombie-Britannique, 2006) de la Colombie-Britannique et conforme à ce règlement. Le ministère de l'Environnement de la C.-B. ainsi que Pêches et Océans Canada (MPO) ont élaboré et mis en œuvre cette méthodologie afin de pouvoir déterminer les largeurs de réserve riveraine nécessaires pour maintenir les fonctions riveraines et protéger l'habitat du poisson. Le Riparian Areas Regulation (RAR) a été élaboré en vertu de la Fish Protection Act provinciale afin de protéger les salmonidés, les poissons visés par la pêche sportive et les poissons d'importance régionale contre les impacts de l'aménagement du territoire. En l'absence de données définitives pour une espèce inscrite à la liste de la LEP, on peut raisonnablement s'appuyer sur ce règlement pour déterminer l'habitat essentiel, car il présente une méthodologie standard qui est reconnue par les organismes fédéraux et provinciaux responsables de la gestion des espèces en péril. C'est sur cette méthodologie que l'on s'est appuyé pour déterminer les largeurs de réserve riveraine incluses dans l'habitat essentiel du meunier de Salish. Vous trouverez d'autres détails sur la méthode employée et une évaluation de la végétation riveraine en place dans ces secteurs dans Pearson (2008).


3.1.2 Désignation de l'habitat essentiel : emplacement géospatial

L'habitat essentiel du meunier de Salish est composé de segments de cours d'eau relativement homogènes démarqués par des zones de transition distinctes sur les plans de la morphologie et de l'utilisation du territoire dans les bassins hydrographiques de la rivière Salmon, du ruisseau Bertrand, du ruisseau Pepin, du ruisseau Fishtrap, du ruisseau Salwein/marais Hopedale, des ruisseaux Atchelitz/Chilliwack/Semmihault, du ruisseau Elk/marais Hope, du marais Mountain, du marais Agassiz et de la rivière Miami. Seuls les tronçons présentant un habitat continu de plus de 50 m et des profondeurs d'eau dépassant 70 cm pendant les périodes de faible débit de l'été constituent un habitat essentiel. L'habitat essentiel au sein de ces tronçons englobe toutes les caractéristiques et les attributs de l'habitat aquatique indiqués à la section 3.1.3 ainsi que les bandes de réserve riveraine de végétation indigène sur les deux berges et sur toute la longueur du tronçon. Les bandes de réserve riveraine sont continues et s'étendent latéralement (vers les terres) depuis le haut de la berge et sur une largeur variable précisée pour chaque tronçon à l'annexe 2. La largeur de la bande de réserve riveraine pour chaque tronçon équivaut à la zone de vulnérabilité calculée pour chacune des cinq caractéristiques, fonctions et conditions riveraines : apport de gros débris ligneux pour l'habitat du poisson et conservation de la morphologie du chenal, maintien localisé de la stabilité des berges, processus normaux de transformation des chenaux, ombrage et chute d'insectes et de débris. La valeur des zones de vulnérabilité est calculée à l'aide de méthodes conformes à celles utilisées en vertu du Riparian Areas Regulation (Reg. 837) édicté en vertu de la Fish Protection Act (S.B.C. 1997, c. 21) de la Colombie-Britannique.

La longueur combinée de l'habitat essentiel désigné pour le meunier de Salish dans le présent programme de rétablissement est de 145,74 km (sur 329,1 km de chenal étudié). Des cartes indiquant l'emplacement de l'habitat essentiel et la largeur des bandes de réserve riveraine pour les tronçons désignés sont présentées à l'annexe 2.

Les zones désignées en tant qu'habitat essentiel sont celles considérées comme nécessaires pour assurer la survie et le rétablissement de l'espèce et pour permettre l'atteinte des objectifs en matière de population et de répartition du meunier de Salish. D'autres habitats pourront être désignés comme étant essentiels dans des plans d'action ultérieurs si l'on constate qu'ils remplissent une fonction essentielle à la survie et au rétablissement du meunier de Salish.


3.1.3 Désignation de l'habitat essentiel : caractéristiques des fonctions biophysiques et attributs connexes

Dans les limites géographiques précisées, l'habitat essentiel soutient les fonctions, les caractéristiques et les attributs biophysiques suivants.

Habitat de fosses profondes

L'habitat de fosses profondes est la caractéristique biophysique qui soutient les fonctions du cycle biologique que sont l'alimentation et la croissance des meuniers de Salish juvéniles et adultes. Les adultes et les juvéniles de plus grande taille (>70 mm) sont regroupés dans des tronçons qui présentent de longs pans d'habitats de fosses profondes et des profondeurs d'eau dépassant 70 cm en période d'étiage (Pearson, 2004a). Le principal habitat utilisé par l'espèce durant la majeure partie de son cycle biologique est donc constitué de toutes fosses profondes d'un tronçon présentant un habitat continu d'une longueur de plus de 50 m et des profondeurs d'eau supérieures à 70 cm. La limite de 50 m a été retenue du fait qu'il s'agit de la longueur minimale de l'ensemble des tronçons où l'on a observé des densités de meuniers de Salish de moyennes à élevées (prises par unité d'effort > 1,8 individu par trappeNote de bas de page 2; Pearson, données non publiées). Cet habitat comprend également les tronçons qui présentent un habitat physique d'excellente qualité (c.-à-d. qui respecte le seuil de 50 m de longueur et la profondeur minimale de 70 cm), mais où de graves conditions d'hypoxie semblent limiter présentement le nombre de meuniers de Salish présents (c.-à-d. qu'il s'agit d'un habitat essentiel au rétablissement).

Attributs essentiels

Habitat de rapides

Les habitats de rapides sont une caractéristique importante de l'habitat essentiel utilisé par le meunier de Salish pour le frai et l'incubation. Les rapides ont tendance à être rares (et peuvent donc constituer un facteur limitatif) dans les tronçons occupés par de fortes densités de meuniers de Salish et principalement constitués d'étangs et de marais d'amont (Pearson, 2004a). En conséquence, tous les habitats de rapides présents dans des tronçons présentant un habitat continu d'une longueur de plus de 50 m et des profondeurs d'eau supérieures à 70 cm sont désignés comme étant essentiels. Il arrive que des poissons quittent le tronçon où ils vivent habituellement pour aller frayer (Pearson et Healey, 2003). Les rapides où l'on sait que cela se produit se trouvent dans les tronçons d'habitat essentiel désigné, mais d'autres sites de frai non documentés situés à l'extérieur de l'habitat essentiel désigné peuvent exister.

Attributs essentiels

Habitats de fosses peu profondes et de plats

Les fosses peu profondes et les plats (sections de cours d'eau à profondeur moyenne, avec un débit régulier et peu de remous) de moins de 40 cm de profondeur constituent une caractéristique importante de l'habitat essentiel qu'utilisent les jeunes de l'année (<70 mm de longueur à la fourche) en tant qu'habitat d'élevage pour l'alimentation et la croissance, bien que l'on capture à l'occasion des jeunes de l'année dans les eaux plus profondes (Pearson, 2004a). Tous les habitats de fosses peu profondes et de plats dans un tronçon présentant un habitat continu d'une longueur de plus de 50 m et des profondeurs d'eau dépassant 70 cm sont désignés comme étant essentiels, car cet habitat peut constituer un facteur limitatif à titre d'habitat d'alevinage.

Attributs essentiels

Habitats riverains

Les habitats riverains intacts représentent une caractéristique très importante de l'habitat essentiel qui maintient les attributs de l'habitat de cours d'eau nécessaires au soutien de l'utilisation, par le meunier de Salish, de cet habitat pour ses fonctions biologiques que sont l'alimentation, la croissance et le frai. La végétation riveraine indigène est un attribut essentiel des caractéristiques de l'habitat riverain. La perte de végétation riveraine favorise l'érosion des berges, l'envasement, l'élévation de la température de l'eau et les apports d'éléments nutritifs, facteurs qui dégradent tous directement la qualité de l'habitat essentiel des cours d'eau.

La disparition de bandes de réserve riveraine adéquates dans l'habitat essentiel risque d'avoir des impacts sur les populations. Dans les habitats où il n'y a pas suffisamment de débit ou d'apport d'eaux souterraines, l'absence d'ombrage peut entraîner un accroissement des températures de l'eau jusqu'à des niveaux dommageables. L'augmentation de l'érosion attribuable à une moins grande stabilité des berges entraînera le dépôt de sédiments dans les rapides et nuira au frai et à l'incubation. La charge en éléments nutritifs est plus élevée dans les tronçons sans végétation riveraine adéquate (Martin et al., 1999; Dhondt et al., 2002; Lee et al., 2003), ce qui favorise l'apparition de conditions d'hypoxie par eutrophisation. Le rayonnement solaire dans les tronçons riches en éléments nutritifs manquant d'ombrage riverain adéquat (Kiffney et al., 2003) contribue également à l'eutrophisation et à l'hypoxie.

Attributs essentiels

Résumé des caractéristiques, des fonctions et des attributs de l'habitat essentiel

Le tableau 4 résume les fonctions, les caractéristiques et les attributs d'importance de l'habitat essentiel du meunier de Salish désignés dans le présent programme de rétablissement.

Tableau 4. Résumé des fonctions, des caractéristiques et des attributs de l'habitat essentiel du meunier de Salish
Emplacement géospatial Stade de développement Fonction Caractéristiques Attributs
Tronçons au sein des bassins hydrographiques de la rivière Salmon, du ruisseau Bertrand, du ruisseau Pepin, du ruisseau Fishtrap, du ruisseau Salwein/marais Hopedale, des ruisseaux Atchelitz/Chilliwack/ Semmihault, du ruisseau Elk/marais Hope, du marais Mountain, du marais Agassiz et de la rivière Miami Adultes et juvéniles (>70 mm de longueur à la fourche) Alimentation et croissance Habitat de fosses profondes
  • Profondeur d'eau minimale de 70 cm
  • Concentrations d'oxygène dissous ≥4 mg/L
  • Températures de l'eau entre 6 et 23 ºC
  • Approvisionnement alimentaire adéquat sur les plans de la qualité et de la quantité (insectes terrestres et aquatiques)
  • Peu ou pas de sédiments supplémentaires
  • Peu ou pas d'éléments nutritifs supplémentaires
  • Peu ou pas de toxines supplémentaires
Tronçons au sein des bassins hydrographiques de la rivière Salmon, du ruisseau Bertrand, du ruisseau Pepin, du ruisseau Fishtrap, du ruisseau Salwein/marais Hopedale, des ruisseaux Atchelitz/Chilliwack/ Semmihault, du ruisseau Elk/marais Hope, du marais Mountain, du marais Agassiz et de la rivière Miami Juvéniles (<70 mm de longueur à la fourche) Alimentation et croissance Habitat de fosses peu profondes et de plats
  • Profondeur d'eau minimale de 40 cm
  • Concentrations d'oxygène dissous ≥4 mg/L
  • Températures de l'eau entre 6 et 23 ºC
  • Approvisionnement alimentaire adéquat sur les plans de la qualité et de la quantité (insectes terrestres et aquatiques)
  • Peu ou pas de sédiments supplémentaires
  • Peu ou pas d'éléments nutritifs supplémentaires
  • Peu ou pas de toxines supplémentaires
Tronçons au sein des bassins hydrographiques de la rivière Salmon, du ruisseau Bertrand, du ruisseau Pepin, du ruisseau Fishtrap, du ruisseau Salwein/marais Hopedale, des ruisseaux Atchelitz/Chilliwack/ Semmihault, du ruisseau Elk/marais Hope, du marais Mountain, du marais Agassiz et de la rivière Miami Adultes Frai et incubation Habitat de rapides
  • Substrats de cailloux ou de gravier
  • Concentrations d'oxygène dissous ≥4 mg/L
  • Températures de l'eau entre 6 et 23 ºC
  • Vitesse et débit de l'eau suffisants pour maintenir les rapides
  • Approvisionnement alimentaire adéquat sur les plans de la qualité et de la quantité (insectes terrestres et aquatiques)
  • Peu ou pas de sédiments supplémentaires
  • Peu ou pas d'éléments nutritifs supplémentaires
  • Peu ou pas de toxines supplémentaires
Tronçons au sein des bassins hydrographiques de la rivière Salmon, du ruisseau Bertrand, du ruisseau Pepin, du ruisseau Fishtrap, du ruisseau Salwein/marais Hopedale, des ruisseaux Atchelitz/Chilliwack/ Semmihault, du ruisseau Elk/marais Hope, du marais Mountain, du marais Agassiz et de la rivière Miami Adultes et juvéniles Frai, incubation, alimentation et croissance Habitat riverain
  • Végétation riveraine indigène
  • Couvert continu sur toute la longueur du tronçon
  • S'étend latéralement (vers les terres) depuis le haut de la berge et sur une largeurNote de bas de page a égale à la zone de vulnérabilité la plus large (calculée à l'aide de méthodes conformes à celles utilisées en vertu du Riparian Areas Regulation de la C.-B.), afin d'assurer le maintien des fonctions suivantes :
    • protection de l'intégrité des autres caractéristiques aquatiques telles que les rapides et les habitats de fosses peu profondes;
    • approvisionnement de débris ligneux de grande et de petite tailles;
    • maintien localisé de la stabilité des berges;
    • fourniture d'ombre pour rafraîchir les températures dans le cours d'eau;
    • assurance d'un apport d'insectes terrestres;
    • limitation des apports d'éléments nutritifs supplémentaires;
    • maintien de la morphologie naturelle du chenal.

3.2 Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel

La destruction est ainsi définie :

La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu'il y a dégradation d'une partie de l'habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l'habitat essentiel n'est plus en mesure d'assurer ses fonctions lorsqu'exigé par l'espèce. La destruction peut découler d'une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d'une ou de plusieurs activités au fil du temps.

Aux termes de la LEP, l'habitat essentiel doit légalement être protégé contre la destruction une fois qu'il a été désigné comme tel. Cette protection sera assurée par un décret S-58 qui interdira la destruction de l'habitat essentiel désigné comme tel, sauf si elle est autorisée par le ministre de Pêches et Océans Canada, en application des conditions de la LEP.

Le ministre de Pêches et Océans Canada invite les Canadiennes et les Canadiens qui le désirent à formuler des commentaires sur l'application éventuelle d'un décret S-58 en vue de protéger l'habitat essentiel du meunier de Salish dans les plus brefs délais. Veuillez prendre note qu'aux termes du S-58, un tel décret doit entrer en vigueur dans les cent quatre-vingts (180) jours suivant l'affichage de la version définitive de la stratégie de rétablissement ou du plan d'action qui définit l'habitat essentiel.

La liste des activités décrites dans le tableau ci-après n'est ni exhaustive ni exclusive et se fonde sur les menaces décrites à la section 2.1 du programme de rétablissement de l'espèce. L'absence d'activités humaines particulières n'annule ni ne limite la capacité du Ministère à appliquer la réglementation prévue en vertu de la LEP. Qui plus est, l'inclusion d'une activité n'entraîne pas automatiquement son interdiction, puisque c'est la destruction de l'habitat essentiel qui est interdite. Comme l'utilisation de l'habitat varie dans le temps, toute activité est évaluée au cas par cas, et des mesures d'atténuation propres au site sont appliquées lorsque cela est pertinent et possible. Dans chaque cas, lorsque de l'information est disponible, des seuils et des limites sont associés aux attributs afin de mieux éclairer les processus décisionnels en matière de gestion et de réglementation. Cependant, dans de nombreux cas, il est possible que l'on manque de connaissances sur une espèce et son habitat essentiel et, plus précisément, sur le seuil de tolérance d'une espèce ou d'un habitat aux perturbations provoquées par l'activité humaine; il faut alors acquérir de telles connaissances.

Les lacunes dans notre compréhension des attributs des caractéristiques de l'habitat essentiel et des activités qui peuvent les affecter feront l'objet de recherches menées dans le cadre d'un ou de plusieurs plans d'action.

 

Tableau 5. Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel du meunier de Salish
Activité
(menace connexe)
Impacts - Séquence des effets Fonctions touchées Caractéristiques touchées Attributs touchés

Surépandage d'engrais

(Hypoxie)

La charge en éléments nutritifs dans les cours d'eau découlant de l'épandage excessif de fumiers est la cause la plus courante d'hypoxie chronique observée en fin d'été qui affecte de nombreux tronçons où vit le meunier de Salish (Schreier et al., 2003). Alimentation, croissance, frai et incubation

Fosses profondes

fosses peu profondes et plats

rapides

Concentrations d'oxygène

Concentrations d'éléments nutritifs

Projets de drainage

(Destruction physique de l'habitat et dépôt de sédiments)

Le dragage, l'aménagement des digues et le redressement des chenaux détruisent directement l'habitat, entraînent le dépôt de sédiments dans les rapides et réduisent le débit de base. Alimentation, croissance, frai et incubation

Fosses profondes

fosses peu profondes et plats

rapides

Concentrations de sédiments

Débits d'eau

Niveaux d'eau

Structure des rapides

Évacuation des eaux de pluie urbaines

(Toxicité, dépôt de sédiments et manque d'eau saisonnier)

Les réseaux d'évacuation des eaux de pluie qui se déversent directement dans les ruisseaux sont des sources majeures de contamination par des substances toxiques et d'apports de sédiments. Ils réduisent également le débit de base en empêchant le réapprovisionnement des nappes souterraines. Alimentation, croissance, frai et incubation

Fosses profondes

fosses peu profondes et plats

rapides

Concentrations de sédiments

Concentrations de substances toxiques

Débits d'eau

Niveaux d'eau

Enlèvement de végétation riveraine

(Hypoxie et dépôt de sédiments)

La perte de végétation riveraine entraîne une augmentation de l'érosion et du dépôt de sédiments, une hausse des températures de l'eau qui peut contribuer à l'eutrophisation et à l'hypoxie, une réduction des apports d'aliments d'origine terrestre et une augmentation de la charge en éléments nutritifs. Alimentation, croissance, frai et incubation Habitat riverain

Végétation riveraine indigène

Stabilité des berges

Apport de débris ligneux

Processus normaux de transformation des chenaux

Ombre

Qualité et abondance des insectes terrestres

Enlèvement de végétation riveraine

(Hypoxie et dépôt de sédiments)

La perte de végétation riveraine entraîne une augmentation de l'érosion et du dépôt de sédiments, une hausse des températures de l'eau qui peut contribuer à l'eutrophisation et à l'hypoxie, une réduction des apports d'aliments d'origine terrestre et une augmentation de la charge en éléments nutritifs. Alimentation, croissance, frai et incubation

Fosses profondes

Fosses peu profondes et plats

Rapides

Température de l’eau

Concentrations de sédiments

Concentrations d’éléments nutritifs

Concentrations d’oxygène

Apport d’insectes terrestres

Fauchage de la végétation indigène

(Hypoxie et dépôt de sédiments)

Le fauchage ou l'enlèvement de la végétation indigène dans la portion riveraine de l'habitat essentiel empêche l'établissement d'une végétation riveraine mature et provoque une augmentation de l'érosion et du dépôt de sédiments, une hausse des températures de l'eau, une réduction de l'apport d'aliments d'origine terrestre et un accroissement de la charge en éléments nutritifs.

Alimentation, croissance

Frai et incubation

Habitat riverain

Végétation riveraine indigène

Stabilité des berges

Apport de débris ligneux

Processus normaux de transformation des chenaux

Ombre

Qualité et abondance des insectes terrestres

Fauchage de la végétation indigène

(Hypoxie et dépôt de sédiments)

Le fauchage ou l'enlèvement de la végétation indigène dans la portion riveraine de l'habitat essentiel empêche l'établissement d'une végétation riveraine mature et provoque une augmentation de l'érosion et du dépôt de sédiments, une hausse des températures de l'eau, une réduction de l'apport d'aliments d'origine terrestre et un accroissement de la charge en éléments nutritifs.

Alimentation, croissance

Frai et incubation

Fosses profondes

Fosses peu profondes et plats

Rapides

Température de l'eau

Concentrations de sédiments

Concentrations d'éléments nutritifs

Concentrations d'oxygène

Apport d'insectes terrestres

Accès du bétail aux ruisseaux

(Hypoxie et dépôt de sédiments)

Le bétail endommage l'habitat en raison du piétinement ou du fait qu'il provoque une érosion qui charge les rapides de sédiments. L'accès du bétail contribue également à la charge en éléments nutritifs. Frai et incubation Rapides

Concentrations de sédiments

Concentrations d’éléments nutritifs

Concentrations d’oxygène

Accès du bétail aux ruisseaux

(Hypoxie et dépôt de sédiments)

Le bétail endommage l'habitat en raison du piétinement ou du fait qu'il provoque une érosion qui charge les rapides de sédiments. L'accès du bétail contribue également à la charge en éléments nutritifs.

Alimentation

Croissance

Fosses profondes

Fosses peu profondes et plats

Concentrations d'éléments nutritifs

Concentrations d'oxygène

Prélèvement d'eau excessif

(Manque d'eau saisonnier et hypoxie)

L'extraction d'eau (de surface ou souterraine), particulièrement pendant les périodes sèches, réduit les débits et peut contribuer à la création de conditions d'hypoxie et à l'assèchement des rapides nécessaires au frai.

Alimentation

Croissance

Frai et incubation

Fosses profondes

Fosses peu profondes et plats

Rapides

Niveaux d'eau

Débits d'eau

Concentrations d'oxygène

Température de l'eau

Structure des rapides

Apport excessif de sédiments
(Dépôt de sédiments)
Dépôt de sédiments sur les substrats de frai et altération de l'apport en eaux riches en oxygène pour les œufs et les larves pendant l'incubation. Frai et incubation Rapides

Concentrations de sédiments

Débit d'eau

Concentrations d'oxygène

 

Tableau 6. Gravité relative des activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel du meunier de Salish pour chaque bassin hydrographique.
Activité Bert Pep Fish Salm Salw Chill Miam Moun Agas Hope L.Cam
Surépandage d'engrais Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation majeure
Projets de drainage Préoccupation moyenne Préoccupation mineure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation mineure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne
Évacuation des eaux de pluie urbaines Préoccupation majeure aucune préoccupation Préoccupation majeure aucune préoccupation aucune préoccupation Préoccupation majeure Préoccupation moyenne aucune préoccupation Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation mineure
Enlèvement de la végétation riveraine Préoccupation moyenne Préoccupation mineure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation moyenne
Accès du bétail aux ruisseaux Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation mineure Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne
Prélèvement d'eau excessif Préoccupation majeure Préoccupation mineure Préoccupation moyenne Préoccupation majeure Préoccupation mineure Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne Préoccupation moyenne
Apport excessif de sédiments Préoccupation mineure Préoccupation majeure Préoccupation moyenne Préoccupation mineure Préoccupation mineure Préoccupation moyenne Préoccupation mineure Préoccupation majeure Préoccupation mineure Préoccupation moyenne Préoccupation mineure

Bert=ruisseau Bertrand; Pep=ruisseau Pepin; Fish=ruisseau Fishtrap; Salm=rivière Salmon; Salw=ruisseau Salwein/marais Hopedale; Chill=ruisseaux Atchelitz/Little Chilliwack/Semmihault/Luckacuck; Miam=rivière Miami; Moun=marais Mountain; Agas=marais Agassiz; Hope=ruisseau Elk/marais Hope; L.Cam=rivière Little Campbell

3.3 Calendrier des études pour désigner l'habitat essentiel

Le présent programme de rétablissement désigne l'habitat essentiel dans la mesure du possible, à partir de la meilleure information disponible. Les zones d'habitat essentiel ainsi que les attributs connexes qui soutiennent les fonctions vitales de l'espèce pendant les stades adulte et du frai ont été identifiés. Il faudra effectuer d'autres recherches afin de déterminer si tous les habitats essentiels ont été identifiés et pour mieux cerner les zones de frai et les habitats occupés par les juvéniles, comme il est indiqué au tableau 7 ci-après. À l'heure actuelle, on sait que le meunier de Salish est présent dans dix bassins hydrographiques. Les zones d'habitat essentiel ainsi que les caractéristiques et les attributs connexes qui soutiennent les fonctions vitales pendant les stades adulte et du frai ont été identifiés pour ces populations. Il faudra effectuer d'autres recherches pour localiser et confirmer la présence d'autres aires de frai et habitats essentiels pour les juvéniles.

 

Tableau 7. Calendrier des études pour désigner l'habitat essentiel du meunier de Salish.
Étude Description Échéancier
Relevés de zones supplémentaires à la recherche de caractéristiques de l'habitat essentiel Environ 60 km de chenal dans les bassins hydrographiques contenant des populations doivent faire l'objet de relevés pour que l'on puisse déterminer si des caractéristiques de l'habitat essentiel (p. ex. fosses profondes) y sont présentes. 2011-2014
Amélioration de l'information servant à désigner l'habitat essentiel des juvéniles. Piégeage ou pêche à la senne intensifs dans des habitats situés à proximité des sites de frai pour recueillir plus d'information sur l'utilisation de l'habitat par les juvéniles. 2012-2016
Identification de sites de frai pour toutes les populations. Identification visuelle de l'utilisation des sites de frai. 2011-2016

3.4 Lacunes dans les connaissances sur la biologie du meunier de Salish

D'autres études doivent être effectuées pour combler les besoins suivants en données concernant les menaces particulières qui pèsent sur le meunier de Salish. Cette information contribuera à la protection des populations de meuniers de Salish et à leurs habitats essentiels.

 

Tableau 8. Études requises pour combler d'importantes lacunes dans les connaissances sur le meunier de Salish.
Étude Description
Relevés pour établir la présence ou l'absence du meunier de Salish dans d'autres bassins hydrographiques de la région Plusieurs des populations de meuniers de Salish connues ont été découvertes depuis 2000. Des relevés effectués dans d'autres bassins hydrographiques de la région pourraient révéler la présence d'autres populations.
Caractérisation de la dynamique des populations à long terme Mesurer le changement dans l'abondance, à l'échelle des tronçons, dans les bassins hydrographiques où le meunier de Salish est présent.
Caractérisation des impacts des prédateurs introduits sur la mortalité et l'utilisation de l'habitat à différents stades de développement. Un éventail d'approches expérimentales et corrélationnelles peut être utilisé pour étudier les impacts des prédateurs introduits. Les impacts mettant en cause les jeunes de l'année et les meuniers de Salish d'un an sont ceux présentant le plus grand degré de priorité.
Liens potentiels entre les bassins hydrographiques. Évaluer la possibilité et les conséquences écologiques des liens qui se forment entre les bassins hydrographiques par l'entremise du cours principal du Fraser ou pendant des inondations occasionnelles.

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