Peltigère éventail d’eau de l’Est (Peltigera hydrothyria) : programme de rétablissement et plan d’action 2021

Titre officiel : Programme de rétablissement et Plan d’action pour le peltigère éventail d’eau de l’Est (Peltigera hydrothyria) au Canada 2021

Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement

Photo de couverture
Peltigère éventail d’eau de l’Est
Information sur le document

Référence recommandée : Environnement et Changement climatique Canada. 2021. Programme de rétablissement et Plan d’action pour le peltigère éventail d’eau de l’Est (Peltigera hydrothyria) au Canada, Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa, x + 51 p.

Version officielle : La version officielle des documents de rétablissement est celle qui est publiée en format PDF. Tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Version non officielle : La version non officielle des documents de rétablissement est publiée en format HTML, et les hyperliens étaient valides à la date de la publication.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes portant sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril Note de bas de page 1.

Illustration de la couverture : peltigère éventail d’eau de l’Est. Photo prise par Frances Anderson, utilisation autorisée.

Also available in English under the title “Recovery Strategy and Action Plan for the Eastern Waterfan (Peltigera hydrothyria) in Canada”

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996) Note de bas de page 2, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement (pour les espèces dont le rétablissement a été jugé réalisable) pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

Le présent document a été préparé pour satisfaire aux exigences de la LEP en ce qui a trait aux programmes de rétablissement et aux plans d’action. Par conséquent, il fournit tant l’orientation stratégique pour le rétablissement de l’espèce, y compris les objectifs en matière de population et de répartition, que les mesures de rétablissement plus détaillées qui appuient cette orientation stratégique, et précise ce qui doit être fait pour atteindre ces objectifs. En vertu de la LEP, un plan d’action doit également inclure une évaluation des répercussions socioéconomiques de la mise en œuvre du plan d’action et des avantages en découlant. Il importe de souligner que la définition des objectifs en matière de population et de répartition ainsi que la désignation de l’habitat essentiel constituent des exercices scientifiques et que les facteurs socioéconomiques n’ont pas été pris en considération lors de leur réalisation. Seules les mesures de rétablissement plus détaillées font l’objet d’une évaluation socioéconomique. Le programme de rétablissement et le plan d’action sont considérés comme faisant partie d’une série de documents qui sont liés et qui doivent être pris en considération ensemble, en même temps que le rapport de situation du COSEPAC.

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de l’Agence Parcs Canada est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard du peltigère éventail d’eau de l’Est et a élaboré ce programme de rétablissement, conformément aux articles 37 et 47 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les Provinces du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Il a été élaboré en collaboration et en consultation avec la Nova Scotia Lands and Forestry Lichens Recovery Team, des organisations non gouvernementales, et d’autres intervenants, en vertu des paragraphes 39(1) et 48(1) de la LEP.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada et l’Agence Parcs Canada, ou sur toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien du peltigère éventail d’eau de l’Est et de l’ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Le programme de rétablissement établit l’orientation stratégique visant à arrêter ou à renverser le déclin de l’espèce, incluant la désignation de l’habitat essentiel dans la mesure du possible. Il fournit à la population canadienne de l’information pour aider à la prise de mesures visant la conservation de l’espèce. Lorsque l’habitat essentiel est désigné, dans un programme de rétablissement ou dans un plan d’action, la LEP exige que l’habitat essentiel soit alors protégé.

Dans le cas de l’habitat essentiel désigné pour les espèces terrestres, y compris les oiseaux migrateurs, la LEP exige que l’habitat essentiel désigné dans une zone protégée par le gouvernement fédéral Note de bas de page 3 soit décrit dans la Gazette du Canada dans un délai de 90 jours après l’ajout dans le Registre public du programme de rétablissement ou du plan d’action qui a désigné l’habitat essentiel. L’interdiction de détruire l’habitat essentiel aux termes du paragraphe 58(1) s’appliquera 90 jours après la publication de la description de l’habitat essentiel dans la Gazette du Canada.

Pour l’habitat essentiel se trouvant sur d’autres terres domaniales, le ministre compétent doit, soit faire une déclaration sur la protection légale existante, soit prendre un arrêté de manière à ce que les interdictions relatives à la destruction de l’habitat essentiel soient appliquées.

Si l’habitat essentiel d’un oiseau migrateur ne se trouve pas dans une zone protégée par le gouvernement fédéral, sur le territoire domanial, à l’intérieur de la zone économique exclusive ou sur le plateau continental du Canada, l’interdiction de le détruire ne peut s’appliquer qu’aux parties de cet habitat essentiel — constituées de tout ou partie de l’habitat auquel la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs s’applique aux termes des paragraphes 58(5.1) et 58(5.2) de la LEP.

En ce qui concerne tout élément de l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial, si le ministre compétent estime qu’une partie de l’habitat essentiel n’est pas protégée par des dispositions ou des mesures en vertu de la LEP ou d’autres lois fédérales, ou par les lois provinciales ou territoriales, il doit, comme le prévoit la LEP, recommander au gouverneur en conseil de prendre un décret visant l’interdiction de détruire l’habitat essentiel. La décision de protéger l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial et n’étant pas autrement protégé demeure à la discrétion du gouverneur en conseil.

Remerciements

Le présent document de rétablissement a été préparé par Julie McKnight (Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune [ECCC-SCF] – Région de l’Atlantique). Des remerciements sont adressés aux parties qui ont offert de précieux conseils, ont fourni des rapports inédits et ont répondu à des communications personnelles afin de faciliter l’élaboration du présent document, y compris des personnes, des gouvernements provinciaux, la Nova Scotia Lichens Recovery Team et d’autres intervenants. Des remerciements sont tout spécialement offerts à Frances Anderson, Robert Cameron, Jean Gagnon, Becky Graham, Tom Neily, David Richardson et Neil Vinson. Merci également à Jeffrey Thomas (ECCC-SCF – Région de l’Atlantique) d’avoir réalisé l’analyse relative à l’habitat essentiel et à Chris Lauzon (ECCC – RCN) d’avoir préparé les cartes des occurrences canadiennes et de l’habitat essentiel. Enfin, la contribution du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, qui a préparé le rapport de situation sur le peltigère éventail d’eau de l’Est ayant servi de fondement au présent document, a été grandement appréciée.

Sommaire

Le peltigère éventail d’eau de l’Est(Peltigera hydrothyria) est un cyanolichen Note de bas de page 4 aquatique à thalle vert foncé ou gris (presque noir lorsqu’il est mouillé). Le thalle présente des lobes en éventail distinctifs et est profondément nervuré sur sa face inférieure. Il se fixe aux surfaces rocheuses (roches, blocs et affleurements rocheux) au moyen de touffes spongieuses de fibres, au niveau de la surface de l’eau ou sous l’eau.

Le peltigère éventail d’eau de l’Est est indigène de l’est de l’Amérique du Nord et ne se rencontre que dans cette région; environ le quart de la population de l’espèce se trouve au Canada. La présence de l’espèce a été signalée dans 39 cours d’eau : un au Québec, 26 au Nouveau-Brunswick et 12 en Nouvelle-Écosse (Centre de données sur la conservation du Canada atlantique [CDCCA], données inédites; Fundy National Park, données inédites). Depuis que l’espèce a été évaluée par le COSEPAC en 2013, de nouvelles occurrences ont été signalées dans le parc national Fundy, au Nouveau-Brunswick (ACCDC et Fundy National Park, données inédites, 2019) et en Nouvelle-Écosse (F. Anderson, communication personnelle, 2019).

Le caractère réalisable du rétablissement du peltigère éventail d’eau de l’Est comporte des inconnues, comme il est indiqué à la section « Résumé du caractère réalisable du rétablissement ». Suivant le principe de précaution, le présent programme de rétablissement a été préparé conformément au paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable du point de vue technique et biologique.

Le peltigère éventail d’eau de l’Est a été évalué espèce menacée par le COSEPAC en 2013 et a été inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril(LEP) en 2018. Le peltigère éventail d’eau de l’Est ne possède aucun statut légal au Québec et au Nouveau-Brunswick. Il est toutefois désigné espèce menacée (Threatened) en Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Endangered Species Act - N.S. Reg. 2017).

Le présent document a été préparé pour satisfaire aux exigences de la LEP en ce qui a trait aux programmes de rétablissement et aux plans d’action. Par conséquent, il fournit tant l’orientation stratégique pour le rétablissement de l’espèce que les mesures de rétablissement plus détaillées qui appuient cette orientation stratégique, et précise ce qui doit être fait pour atteindre ces objectifs.

Les facteurs qui constituent une menace directe pour la survie des individus de l’espèce sont les modifications de la qualité de l’eau et de la quantité d’eau associées aux activités humaines (production d’énergie et exploitation minière, exploitation forestière et récolte du bois entraînant de l’érosion et du ruissellement, routes, gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages) et les modifications du régime lumineux ou du régime d’humidité (par exemple, à cause de l’exploitation forestière et de la récolte du bois, de la sécheresse ou des tempêtes et inondations).

Les objectifs en matière de population et de répartition pour le peltigère éventail d’eau de l’Est sont de maintenir une population stable (ou en hausse) dans l’aire de répartition de l’espèce au Canada (2019), ainsi que dans tout nouveau site qui serait éventuellement découvert.

Les stratégies et approches générales et les mesures de rétablissement à mettre en œuvre pour appuyer les objectifs en matière de population et de répartition et éliminer les menaces pesant sur le peltigère éventail d’eau de l’Est sont présentées dans la section Orientation stratégique pour le rétablissement et mesures à prendre (section 6.2).

Aux termes de l’alinéa 41(1)c) de la LEP, les programmes de rétablissement doivent comprendre une désignation de l’habitat essentiel de l’espèce, dans la mesure du possible, et donner des exemples d’activités susceptibles d’en entraîner la destruction. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est est partiellement désigné dans le présent document, dans la mesure du possible et sur la base de la meilleure information accessible. À mesure que de nouvelles données seront recueillies, de l’habitat essentiel additionnel pourrait être désigné.

Il est prévu que les coûts directs et pour la société de la mise en œuvre des mesures de rétablissement qui sont énoncées dans le présent document (dans le contenu du plan d’action) seront bas (entre 0 et 5 millions) à court terme (5 ans). Ils auront des répercussions socioéconomiques limitées et restreindront peu l’utilisation des terres par l’humain. Les coûts indirects devraient être minimes et les avantages qui en découleront sont liés à la valeur de la biodiversité pour les Canadiens, aux services écosystémiques et à la conservation d’autres espèces.

Résumé du caractère réalisable du rétablissement

D’après les quatre critères suivants qu’Environnement et Changement climatique Canada utilise pour définir le caractère réalisable du rétablissement, le rétablissement du peltigère éventail d’eau de l’Est comporte des inconnues. Conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable du point de vue technique et biologique. Le présent programme de rétablissement traite des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.

1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

Oui. L’espèce est actuellement présente aux États-Unis (Caroline du Nord, Connecticut, Géorgie, Maine, Massachusetts, New Hampshire, Pennsylvanie, Rhode Island, Tennessee, Vermont et Virginie) et au Canada (Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse).

2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.

Inconnu. Le petit nombre d’occurrences signalées malgré les importantes recherches réalisées et les besoins connus de l’espèce donnent à penser que ce lichen occupe une niche restreinte et étroite. Aucune donnée n’est consignée sur les changements historiques subis par les ruisseaux au Québec ou dans le Canada atlantique, et il n’existe aucun plan de suivi à long terme de l’habitat ou des occurrences, de sorte qu’il est impossible d’évaluer les tendances pour l’espèce.

3. Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

Inconnu. Il est impossible de savoir si les modifications de l’humidité de l’habitat associées aux changements climatiques peuvent être évitées ou atténuées. Il devrait être possible d’éviter ou d’atténuer les menaces d’origine humaine pesant sur l’habitat (exploitation forestière et récolte du bois, routes, gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages, pollution).

Des partenariats officiels et non officiels avec l’industrie, des scientifiques, des municipalités, des gouvernements fédéral et provinciaux, des groupes autochtones, des organismes axés sur la conservation, des propriétaires fonciers, des titulaires de droits et de baux et le public pourraient contribuer à la conservation de l’habitat du peltigère éventail d’eau de l’Est. Soixante-quinze pour cent des sites hébergeant l’espèce bénéficient d’une protection légale (p. ex. Loi sur les parcs nationaux du Canada, Loi sur la conservation du patrimoine naturel du Québec, Décret de désignation du secteur protégé de bassins hydrographiques du Nouveau-Brunswick, Special Places Protection Act de la Nouvelle-Écosse, Wilderness Areas Protection Act de la Nouvelle-Écosse). Des sites se trouvent dans la réserve de biodiversité projetée de la Forêt-Montmorency au Québec, le parc national Fundy au Nouveau-Brunswick ainsi que le parc provincial du cap Chignecto, les terres de conservation de Wentworth, la zone de nature sauvage de Gully Lake, la zone de nature sauvage d’Alder Grounds et la zone de nature sauvage d’Aspy Fault en Nouvelle-Écosse.

Au Québec, le Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État pris en vertu de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier renferme des restrictions relatives à la récolte dans les zones riveraines, et ces zones sont également assujetties à la Loi sur la qualité de l’environnement et sa Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables. De plus, la population de la rivière Noire est incluse dans la réserve de biodiversité projetée de la Forêt-Montmorency, protégée en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel. Au titre de cette loi, un plan de conservation a été préparé, et celui-ci énumère les activités permises ou interdites à l’intérieur de cette aire protégée. En Nouvelle-Écosse, les pratiques de gestion particulières (PGP) visant les lichens en péril (At-risk Lichens Special Management Practices) exigent qu’une zone de 200 m soit établie pour protéger les lichens contre l’exploitation forestière, l’exploration minière et la construction de nouvelles routes dans le territoire domanial (Nova Scotia Lands and Forestry, 2018), et le Règlement sur la protection de l’habitat faunique et des cours d’eau prévoit le maintien de zones tampons de 20 m le long des rives sur les terrains privés boisés (Nova Scotia, 2002). Au Nouveau-Brunswick, un permis est exigé pour la réalisation de modifications dans la zone de 30 m bordant un milieu humide ou longeant un cours d’eau (New Brunswick, 2019) et, dans une moindre mesure, dans une zone de 75 m entourant un cours d’eau dans un bassin hydrographique protégé (New Brunswick, non daté). Il est difficile de savoir si ces restrictions visant les zones riveraines au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse permettent de protéger adéquatement le peltigère éventail d’eau de l’Est contre la dégradation de la qualité de l’eau.

De plus, il est difficile de déterminer s’il est possible d’atténuer les effets des changements climatiques sur l’espèce. La hausse des températures estivales pourrait entraîner une évapotranspiration et des sécheresses accrues, et le peltigère éventail d’eau de l’Est pourrait ne pas être en mesure de tolérer le dessèchement. Les modifications de la quantité d’eau (hausse ou diminution considérable) pourraient nuire à la survie de l’espèce; en effet, les épisodes de pluie accrue durant les tempêtes hivernales pourraient extirper le peltigère éventail d’eau de l’Est de son substrat, alors que les diminutions de débit pourraient faire en sorte que les individus de l’espèce soient exposés et s’assèchent au-delà de leur seuil de tolérance (COSEWIC, 2013).

4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

Oui. Aucune étude n’a été réalisée pour confirmer si le peltigère éventail d’eau de l’Est peut se reproduire par fragmentation, mais ce mode de reproduction végétative est commun chez les lichens (Krishnamurthy et Upreti, 2001). Si les lobes séparés du thalle parviennent à se fixer à un substrat après avoir été transportés en aval, ils peuvent former une nouvelle colonie. Il pourrait être possible d’accroître la population en transplantant des lobes prélevés sur des thalles. Des études ont montré qu’il est possible de transplanter des lichens aquatiques en installant des roches colonisées à des emplacements convenables (Lesher et al., 2003).

1. Évaluation de l’espèce par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)

Date de l’évaluation : Novembre 2013

Nom commun (population) : Peltigère éventail d’eau de l’Est

Nom scientifique : Peltigera hydrothyria

Statut selon le COSEPAC : Menacée

Justification de la désignation : Ce lichen rare est endémique à l’est de l’Amérique du Nord. Au Canada, il est présent seulement au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et au Québec. Il pousse au niveau de l’eau ou sous l’eau dans des cours d’eau frais et limpide, partiellement ombragés. Il est menacé à court terme par les perturbations résultant des activités qui entraînent l’envasement des cours d’eau, la modification du microclimat et la détérioration de la qualité de l’eau. À long terme, les changements dans les conditions météorologiques qui amènent des modifications du niveau d’eau et du débit dans l’habitat privilégié par l’espèce représentent une autre menace.

Présence au Canada : Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en novembre 2013

* COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada)

2. Information sur la situation de l’espèce

Le peltigère éventail d’eau de l’Est (Peltigera hydrothyria) a été désigné espèce menacée par le COSEPAC en 2013 et a été inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril(LEP) en 2018. Le peltigère éventail d’eau de l’Est est indigène de l’est de l’Amérique du Nord et ne se rencontre que dans cette région; environ le quart de la population de l’espèce se trouve au Canada (COSEWIC, 2013). L’espèce est désignée menacée (Threatened) en Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Endangered Species Act - N.S. Reg. 2017). Les cotes mondiale, nationales et infranationales attribuées à l’espèce sont indiquées au tableau 1.

Table 1. Cotes de conservation attribuées au peltigère éventail d’eau de l’Est (NatureServe, 2019; CESCC, 2016)
Cote mondiale (G)a Cote nationale (N)a Cote infranationale (S)a
Cote G Cote N Cote S
GNR

Canada

N2

Québec (S1), Nouveau-Brunswick (S1), Nouvelle-Écosse (S1)

GNR

États-Unis

NNR

Caroline du Nord (SNR), Pennsylvanie (SNR), Virginie (SNR)

a Cote de conservation : gravement en péril; 2 – en péril; 3 – vulnérable à la disparition ou à l’extinction; 4 – apparemment non en péril; 5 = non en péril; X = vraisemblablement disparue; H = historique/probablement disparue du territoire; NR = non classée; U = non classable.

3. Information sur l’espèce

3.1 Description de l’espèce

Le peltigère éventail d’eau de l’Est est un cyanolichen Note de bas de page 5 aquatique à thalle vert foncé ou gris (presque noir lorsqu’il est mouillé). Le thalle présente des lobes en éventail distinctifs et est profondément nervuré sur sa face inférieure. Il se fixe aux surfaces rocheuses (roches, blocs et affleurements rocheux) au moyen de touffes spongieuses de fibres et pousse au niveau de la surface de l’eau ou sous l’eau. Il produit des organes de fructification orange ou brun-rouge sur la marge de son thalle. De petits fragments peuvent se détacher du thalle et s’établir en aval, dispersant ainsi l’espèce. De plus, l’espèce peut se reproduire par libération de spores par le champignon, mais celles-ci doivent rencontrer une cyanobactérie convenable pour produire un nouvel individu.

3.2  Population et répartition de l’espèce

Le peltigère éventail d’eau de l’Est est indigène de l’est de l’Amérique du Nord et ne se rencontre que dans cette région. Aux États-Unis, le peltigère éventail d’eau de l’Est a principalement été observé dans les Appalaches, en Caroline du Nord, au Connecticut, en Géorgie, dans le Maine, au Massachusetts, au New Hampshire, en Pennsylvanie, au Rhode Island, au Tennessee, au Vermont et en Virginie (Dennis et al., 1981; Gary Perlmutter, communication personnelle, 2011; Don Flenniken, communication personnelle, 2011, dans COSEWIC, 2013).

Au Canada, le peltigère éventail d’eau de l’Est a été signalé au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Les premières mentions du peltigère éventail d’eau de l’Est dans l’est du Canada datent de 1978, et ces occurrences ont été revisitées en 2011 pour la préparation du rapport de situation sur l’espèce (COSEWIC, 2013).

Il existe une mention de l’espèce au Québec, associée à un cours d’eau dans la réserve de biodiversité projetée de la Forêt-Montmorency. Le peltigère éventail d’eau de l’Est a été signalé dans 26 ruisseaux au Nouveau-Brunswick et 12 ruisseaux en Nouvelle-Écosse (Centre de données sur la conservation du Canada atlantique [CDCCA], données inédites; Fundy National Park, données inédites; F. Anderson, communication personnelle). Depuis la publication du rapport de situation, des occurrences additionnelles ont été découvertes dans le parc national Fundy, au Nouveau-Brunswick; au moins 1 005 colonies sont ainsi aujourd’hui connues au parc national Fundy, ce qui représente près de la moitié de la population canadienne. Des occurrences additionnelles ont également été signalées en Nouvelle-Écosse. Au moins 2 083 colonies sont actuellement connues au Canada (2019) (voir l’annexe B pour plus de renseignements).

Les données accessibles sont insuffisantes pour l’évaluation des fluctuations ou des tendances, mais il y a un déclin continu inféré du nombre d’individus matures (compte tenu des menaces qui pèsent sur l’habitat) (COSEWIC, 2013).

Figure 1, lisez une longue description.

Figure 1. Répartition du peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada. Les cercles jaunes représentent les occurrences existantes, et les cercles vides indiquent les endroits où l’espèce a été cherchée en vain. Les occurrences sont fortement liées à la présence d’un indice d’humidité élevé (ombrage vert foncé) (modifié d’après COSEWIC, 2013).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

New Brunswick = Nouveau-Brunswick

Nova Scotia = Nouvelle-Écosse

Prince Edward Island = Île-du-Prince-Édouard

Kilometer = Kilomètres

Description longue

La carte montre la répartition du peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada, qui comprend uniquement la région de l’Atlantique, plus précisément les provinces du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’île-du-Prince-Édouard ainsi qu’une petite portion de l’est du Québec. Les cercles jaunes représentent les occurrences existantes et se concentrent principalement au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, alors que les cercles vides indiquent les endroits où l’espèce a été cherchée en vain. La carte présente une série de polygones ombrés en vert clair, vert moyen et vert foncé, qui indiquent l’indice d’humidité de la région, soit respectivement faible, moyen et élevé. 

3.3  Besoins du peltigère éventail d’eau de l’Est

Tous les cyanolichens ont besoin d’eau pour leur photosynthèse (Lange et al., 1986). L’espèce dispose généralement d’eau à cette fin, puisqu’elle pousse au niveau de la surface de l’eau ou sous l’eau, dans des rivières et des ruisseaux.

Les besoins connus ou inférés du peltigère éventail d’eau de l’Est (COSEWIC, 2013) sont indiqués ci-dessous.

4. Menaces

Les menaces directes qui pèsent sur le peltigère éventail d’eau de l’Est et son habitat sont évaluées dans le tableau 2. L’évaluation des menaces est fondée sur le système de classification des menaces proposé par l’UICN et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership, ou CMP). Les menaces découlent des activités ou des processus immédiats qui ont entraîné, entraînent ou pourraient entraîner la destruction, la dégradation ou la détérioration de l’entité évaluée (population, espèce, communauté ou écosystème) dans la zone d’intérêt (mondiale, nationale ou infranationale) (Salafsky et al., 2008). Les facteurs limitatifs ne sont pas pris en compte dans le cadre de ce processus d’évaluation. Aux fins de l’évaluation des menaces, seulement les menaces présentes et futures sont considérées. Les menaces historiques, les effets indirects ou cumulatifs des menaces ou toute autre information pertinente pour comprendre la nature des menaces sont présentés à la section Description des menaces.

4.1 Évaluation des menaces

Tableau 2. Évaluation du calculateur des menaces
Menace Description de la menace Impacta Portéeb Gravitéc Immédiatetéd Commentaires

3

Production d’énergie et exploitation minière

Moyen

Restreinte

Élevée

Modérée

Non applicable

3.1

Forage pétrolier et gazier

Moyen

Restreinte

Élevée

Modérée

Fracturation hydraulique, ouvrages de retenue pour les effluents issus de la fracturation; exploration du gaz naturel.

3.2

Exploitation de mines et de carrières

Faible

Petite

Élevée

Modérée

Exploitation aurifère en Nouvelle-Écosse

3.3

Énergie renouvelable

Faible

Restreinte

Modérée

Modérée

Construction prévue de 50 éoliennes dans les monts Cobequid

4

Corridors de transport et de service

Faible

Petite

Modérée

Modérée

Non applicable

4.1

Routes et voies ferrées

Faible

Petite

Modérée

Modérée

Circulation additionnelle liée à l’exploitation minière et à la production gazière.

5

Utilisation des ressources biologiques

Élevé

Grande

Extrême

Élevée

Non applicable

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

Élevé

Grande

Extrême

Élevée

Coupe forestière et récolte de biomasse dans les monts Cobequid (Gerrish Valley, ruisseau Eatonville et lac Folly), dans le comté de Guysborough, en Nouvelle-Écosse, et au ruisseau Daniels, au Nouveau-Brunswick.

6

Intrusions et perturbations humaines

Faible

Restreinte

Modérée

Modérée

Non applicable

6.1

Activités récréatives

Faible

Restreinte

Modérée

Modérée

Envasement des cours d’eau causé par l’utilisation de VTT.

7

Modifications des systèmes naturels

Moyen

Restreinte

Élevée

Modérée

Non applicable

7.2

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

Moyen

Restreinte

Élevée

Modérée

Si l’exploration révèle la présence de gaz, de grandes quantités d’eau seront nécessaires pour le traitement, ce qui pourrait avoir une incidence sur la nappe phréatique. De plus, la construction d’ouvrages de retenue pourrait être nécessaire.

9

Pollution

Faible

Grande

Légère

Modérée

N/A

9.5

Polluants atmosphériques

Faible

Grande (31-70 %)

Légère

Modérée – non significative/ négligeable

Les pluies acides continues pourraient surpasser la capacité tampon du bassin versant, de sorte que le pH des cours d’eau pourrait baisser, ce qui aurait des effets négatifs sur l’espèce. Le site de Port Hawskbury pourrait être touché par la mise en service d’une nouvelle centrale alimentée à la biomasse et la reprise des activités de l’usine de pâtes.

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Élevé

Généralisée (71-100 %)

Élevée

Modérée

Non applicable

11.2

Sécheresses

Élevé

Généralisée (71-100 %)

Élevée

Modérée

Tendance de réchauffement estival associée au changement climatique

11.4

Tempêtes et inondations

Élevé

Généralisée (71-100 %)

Élevée

Modérée

Augmentation des tempêtes et des pluies en hiver causant un affouillement et ainsi l’élimination des lichens présents sur le fond et les roches des cours d’eau.

a Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce, ou de la diminution/dégradation de la superficie d’un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (p. ex. l’immédiateté est non significative/négligeable ou faible puisque la menace n’existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.

b Portée – Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71-100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable < 1 %).

c Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable < 1 %; neutre ou avantage possible ≥ 0 %).

d Immédiateté – Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non significative/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

4.2 Description des menaces

Les menaces ayant un impact faible à élevé sont présentées ci-dessus, dans le tableau d’évaluation du calculateur des menaces (tableau 2), et sont décrites plus en détail ci-dessous.

3. Production d’énergie et exploitation minière; 4. Corridors de transport et de service; 5. Utilisation des ressources biologiques

Selon le COSEPAC (COSEWIC, 2013), la principale menace potentielle pesant sur le peltigère éventail d’eau de l’Est sont les modifications de la qualité de l’eau et des quantités d’eau. Les menaces directes visant l’espèce sont associées à l’activité industrielle, à la construction de routes et/ou à la récolte de bois dans les zones adjacentes aux cours d’eau occupés. L’espèce a besoin d’eau claire, fraîche et exempte de limon pour prospérer et coloniser de nouveaux habitats (COSEWIC, 2013). L’élimination des arbres créant de l’ombre le long des cours d’eau occupés expose le cours d’eau et les individus de l’espèce à un rayonnement solaire accru et entraîne une hausse des températures atmosphériques, une diminution des taux d’humidité, une augmentation de l’envasement causée par l’érosion et le ruissellement ainsi qu’une réduction possible des niveaux d’eau en raison de l’assèchement causé par le soleil et le vent (COSEWIC, 2013). Les envasements répétés entraînent probablement l’accumulation d’une couche de limon sur les individus de l’espèce et les habitats convenables qui ne sont pas actuellement occupés par l’espèce, et la récolte de bois intensive peut mener à une hausse des concentrations de nitrates dans les cours d’eau environnants (Goudie, 2006; Tremblay et al., 2009). La construction de routes (y compris toutes les étapes de la construction de ponts et l’installation de ponceaux) peut modifier le débit de l’eau, et la circulation accrue de véhicules associée aux activités industrielles (exploitation minière, éoliennes, exploitation forestière et récolte du bois) peut accroître les risques d’envasement (COSEWIC, 2013) ainsi que les quantités de sédiments fins dans un cours d’eau. Il est difficile de savoir si les zones tampons riveraines appliquées au Québec, au Nouveau­Brunswick et en Nouvelle­Écosse permettent d’atténuer adéquatement ces effets négatifs (COSEWIC, 2013).

6. Intrusions et perturbations humaines

Les véhicules hors route peuvent endommager la végétation, causer une érosion du sol et modifier les régimes d’écoulement et la qualité de l’eau des cours d’eau, et ils risquent d’éliminer les individus de l’espèce et/ou le substrat convenable (pierres et blocs rocheux) (COSEWIC, 2013; Arp et Simmons, 2012).

7. Modifications des systèmes naturels

Les risques pour la qualité de l’eau sont souvent l’une des principales préoccupations soulevées dans le cadre des consultations publiques relatives à la fracturation hydraulique (fracking) (Wheeler, 2014). L’extraction requiert de grands volumes d’eau. Cette eau est généralement prélevée dans les lacs et les rivières, mais parfois aussi au moyen de puits d’eau profonds, qui peuvent avoir un effet sur le régime hydrologique du bassin hydrographique (COSEWIC 2013). Les pratiques opérationnelles peuvent avoir un effet négatif sur la qualité de l’eau (par exemple, en cas de déversements accidentels ou de manipulation, entreposage et/ou traitement inadéquat des produits chimiques et des eaux usées) (Wheeler, 2014).

De plus, les processus de fracturation hydraulique peuvent produire des émissions atmosphériques de matières particulaires (y compris des contaminants chimiques), de monoxyde de carbone et d’oxydes d’azote (Wheeler, 2014; Colborn et al., 2011), qui peuvent avoir un effet négatif sur le peltigère éventail d’eau de l’Est.

La fracturation hydraulique est interdite au Québec et au Nouveau-Brunswick, et la Nouvelle-Écosse a imposé un moratoire sur tous les types de fracturation hydraulique (COSEWIC, 2013). Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse ont conclu un certain nombre d’ententes d’exploration avec des entreprises, autorisant celles-ci à faire de l’exploration visant les ressources en gaz naturel en milieu terrestre. En Nouvelle-Écosse, l’attribution de baux d’exploration minière et gazière pourrait avoir des répercussions sur deux occurrences du peltigère éventail d’eau de l’Est (une dans les monts Cobequid et l’autre près du cap Chignecto) (COSEWIC, 2013).

9. Pollution

Les cyanolichens (particulièrement les jeunes individus) sont extrêmement sensibles à la pollution et aux précipitations acides (COSEWIC, 2013; Cameron et Richardson, 2006; Richardson et Cameron, 2004). La pollution atmosphérique transfrontalière altère peut-être encore la qualité de l’eau dans le Canada atlantique, et il est difficile de savoir quand la limite de la capacité tampon sera atteinte dans les divers cours d’eau occupés (COSEWIC, 2013).

Les cyanolichens, comme le peltigère éventail d’eau de l’Est, pourraient bénéficier des campagnes de prévention de la pollution et des technologies industrielles qui réduisent les émissions. Toutefois, malgré de telles initiatives, de nombreuses régions du sud du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse sont actuellement exposées aux pluies acides à cause de la pollution atmosphérique transfrontalière (COSEWIC, 2010; Environment and Climate Change Canada, 2016; CCME, 2004, 2011) et de sources ponctuelles de pollution atmosphérique. L’exposition continue aux pluies acides et à d’autres sources d’acidification (par exemple, l’exploitation forestière et la récolte du bois) peut finir par rendre l’eau trop acide pour que celle-ci puisse permettre la survie et le rétablissement du peltigère éventail d’eau de l’Est (COSEWIC, 2013).

11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Des hausses des températures annuelles moyennes sont déjà observées et devraient se poursuivre dans le Canada atlantique, et ces hausses sont les plus marquées en été. Selon les prévisions, les températures estivales augmenteront de 2 à 4 °C d’ici 2050 dans le Canada atlantique, ce qui pourrait entraîner un assèchement des conditions à l’intérieur des terres. Les précipitations devraient continuer d’augmenter, notamment les précipitations sous forme de pluie en été durant les phénomènes extrêmes (Bonsal et al., 2019); la hausse des précipitations ne signifie toutefois pas nécessairement qu’il y aura une augmentation des niveaux d’eau dans les rivières et les ruisseaux. Les étés seront plus chauds et plus secs, de sorte que la hausse des précipitations pourrait ne pas compenser l’augmentation de l’évaporation, et un déclin des débits fluviaux pourrait être observé dans le Canada atlantique (particulièrement dans les bassins hydrographiques alimentés par les eaux de fonte) (Cohen et al., 2019; Vasseur et Catto, 2008).

5. Objectifs en matière de population et de répartition

Les objectifs en matière de population et de répartition établis pour le peltigère éventail d’eau de l’Est sont de maintenir une population stable (ou en hausse) dans l’aire de répartition de l’espèce au Canada (occurrences existantes en 2019), ainsi que dans tout nouveau site qui serait éventuellement découvert.

Pour que ces objectifs soient atteints, il pourrait être nécessaire de conserver l’habitat convenable susceptible d’être colonisé et de restaurer l’habitat convenable (en amont ou en aval) qui a été détruit ou dégradé par les activités humaines, dans la mesure du possible.

Le peltigère éventail d’eau de l’Est est intrinsèquement rare au Canada et est naturellement précaire compte tenu de sa petite aire de répartition et de sa niche restreinte et étroite. À cause de ces facteurs, il est possible que les approches et mesures décrites dans le présent document ne mènent pas au retrait du peltigère éventail d’eau de l’Est de la liste. Le meilleur scénario à long terme serait d’assurer la survie, la persistance et l’indépendance de l’espèce dans son habitat naturel, et que la population atteigne un niveau suffisant pour qu’elle soit résiliente aux perturbations associées aux phénomènes stochastiques (démographiques ou environnementaux) Note de bas de page 8. Plus précisément, il faudrait réduire la vulnérabilité aux menaces résultant de l’activité humaine et, dans la mesure du possible, atténuer la perte d’habitat convenable ou restaurer l’habitat convenable perdu pour maintenir la redondance de la population.

6. Stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs

6.1 Mesures déjà achevées ou en cours

Des mesures visant le peltigère éventail d’eau de l’Est et/ou son habitat sont en cours ou ont déjà été réalisées au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.

Des relevés ciblés menés dans le parc national Fundy (Nouveau-Brunswick) ainsi que des relevés non ciblés réalisés ailleurs au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse ont permis la découverte d’occurrences nouvelles/additionnelles de peltigère éventail d’eau de l’Est et ont amélioré nos connaissances sur l’aire de répartition de l’espèce.

Environ 95 % des colonies de l’espèce se trouvent dans des aires gérées à des fins de conservation (par exemple, parcs provinciaux, aires de nature sauvage désignées, terres de conservation appartenant à Conservation de la nature Canada, réserve de biodiversité projetée de la Forêt-Montmorency au Québec, parc national Fundy au Nouveau-Brunswick). La Nouvelle-Écosse a publié en mai 2018 un ensemble de pratiques de gestion particulières (PGP) pour les lichens en péril (Nova Scotia Lands and Forestry, 2018), dont le peltigère éventail d’eau de l’Est fait partie. Ces PGP pour les lichens en péril s’appliquent uniquement dans le territoire domanial provincial. Une « zone de protection » de 200 m autour des individus de l’espèce et de leur substrat doit faire l’objet du moins de perturbations possible (par exemple, interdiction de faire du déboisement actif, de prélever ou de perturber les arbres, le sol ou les milieux humides, de faire du forage minier exploratoire dans la « zone » et d’aménager des routes ou des sentiers).

Les documents de rétablissement créés pour les cyanolichens dans le Canada atlantique et certaines des mesures réalisées ou proposées pour ces lichens (par exemple, collecte de données sur les polluants atmosphériques au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse) sont pertinents pour la gestion du peltigère éventail d’eau de l’Est (par exemple, Environment and Climate Change Canada, 2018a; Environment and Climate Change Canada, 2018b; Environment Canada, 2011; Environment Canada, 2010).

6.2 Orientation stratégique pour le rétablissement et mesures à prendre

Tableau 3. Tableau de planification du rétablissement et calendrier de mise en œuvre
Catégorie Stratégie générale et approchea Mesure de rétablissementa Prioritéb Menace, facteur limitatif ou préoccupation abordée Échéan-cier

2. Gestion des espèces

2.2 Réintroduction d’espèces et translocation

Dans les cas où les individus sont menacés par des facteurs anthropiques qu’il est impossible d’atténuer, transférer des individus de l’espèce dans de nouvelles zones convenables.

Moyenne

Toutes les menaces du tableau 2

2026

3. Sensibilisation

3.1 Sensibilisation et communications

Sensibiliser les organismes gouvernementaux, les propriétaires fonciers, les gestionnaires des terres, les intervenants des secteurs forestier et minier ainsi que les usagers récréatifs concernés au sujet du peltigère éventail d’eau de l’Est (besoins de l’espèce, sites, menaces directes, etc.).

Élevée

Toutes les menaces du tableau 2

2021 à 2024

5. Source de revenus, mesures économiques et mesures incitatives de nature morale

5.2 Meilleurs produits et meilleures pratiques de gestion

Élaborer des pratiques de gestion améliorées à l’égard des cyanolichens et en faire la promotion pour modifier les comportements, et offrir de la formation et/ou de l’aide technique aux gestionnaires des terres pour qu’ils adoptent ces pratiques.

Moyenne

Toutes les menaces du tableau 2, sauf 9. Pollution et 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

2026

6. Désignation et planification de la conservation

6.1 Désignation et/ou acquisition d’aires protégées

Établir ou délimiter des aires protégées gouvernementales, des aires de conservation privées ou d’autres types d’aires de conservation pour l’espèce et son habitat.

Moyenne

Toutes les menaces du tableau 2

Au besoin

6. Désignation et planification de la conservation

6.2 Servitudes et droits d’utilisation des ressources

Promouvoir les servitudes de conservation auprès des propriétaires fonciers.

Moyenne

Toutes les menaces du tableau 2

Au besoin

6. Désignation et planification de la conservation

6.4 Planification de la conservation

Planifier la conservation et la gestion du peltigère éventail d’eau de l’Est dans les sites occupés (par exemple, élaborer un plan et des protocoles de suivi, inclure l’espèce dans les relevés préalables à la récolte et les exercices de planification forestière).

Élevée

Toutes les menaces du tableau 2

2022

7. Cadres stratégiques et juridiques

7.1 Lois, règlements et codes

Élaborer, modifier ou orienter des lois, règlements et codes relatifs aux émissions de polluants atmosphériques et aux polluants aquatiques, de façon à ce que les concentrations environnementales ne dépassent pas les seuils de tolérance des cyanolichens.

Élevée

9. Pollution, 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

En cours

7. Cadres stratégiques et juridiques

7.2 Politiques et lignes directrices

Évaluer les pratiques de gestion existantes pour les lichens en péril, et modifier celles-ci si les normes sont jugées insuffisantes pour assurer la survie du peltigère éventail d’eau de l’Est.

Élevée

Toutes les menaces du tableau 2 sauf 9. Pollution et 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

2021 à 2024

8. Recherche et suivi

8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation

Mener des recherches sur le peltigère éventail d’eau de l’Est (pour combler les lacunes dans les connaissances) :

  • élaborer un modèle d’habitat convenable propre à l’espèce et faire le suivi de la population (par exemple, répartition, menaces et leur répartition et effets cumulatifs);
  • évaluer les besoins en matière de macrohabitat et de microhabitat;
  • prévoir les effets des changements climatiques;
  • vérifier si l’espèce peut effectivement se multiplier par fragmentation;
  • évaluer le taux de survie des individus transplantés dans de nouveaux sites (par exemple, bassin hydrographique faisant l’objet d’un programme de chaulage actif pour neutraliser le pH de l’eau);
  • déterminer les vecteurs de dispersion probables de l’espèce.

Élevée

Lacunes dans les connaissances

2021 à 2026

8. Recherche et suivi

8.2 Évaluation, mesures d’efficacité et apprentissage

Recueillir des données sur les mesures de conservation (par exemple, rassembler les données recueillies par les lichénologues, consigner les données dans la base du Centre de données sur la conservation du Canada atlantique).

Moyenne

Lacunes dans les connaissances

En cours

9. Éducation et formation 9.2 Formation et perfectionne-ment individuel

Renforcer la capacité de conservation de l’espèce par le biais :

  • d’un encadrement pratique et d’une assistance technique;
  • d’ateliers et de cours de perfectionnement professionnel
Faible Toutes les menaces du tableau 2, sauf 9. Pollution et 11. Changement climatique et phénomènes météorologiques violents 2026

a Voir la catégorisation des actions de conservation du CMP (version 2.0) pour plus de renseignements sur les stratégies générales et approches : CMP Conservation Actions Classification v 2.0 (en anglais seulement).

b « Priorité » reflète l’ampleur dans laquelle la stratégie générale contribue directement au rétablissement de l’espèce ou est un précurseur essentiel à une approche qui contribue au rétablissement de l’espèce.

6.2.1 Suivi

Il n’existe actuellement aucun protocole de suivi pour le peltigère éventail d’eau de l’Est, mais l’élaboration d’un plan et de protocoles de suivi fait partie des mesures de rétablissement énoncées dans le tableau de planification du rétablissement (tableau 3).

À chaque visite d’un ruisseau, les caractéristiques suivantes doivent être relevées au moyen d’une méthode normalisée :

6.3 Commentaires à l’appui du tableau de planification du rétablissement

2. Gestion des espèces : 2.2 Réintroduction d’espèces et translocation

Il est important de mener des recherches pour déterminer si le peltigère éventail d’eau de l’Est peut se reproduire par fragmentation. Il pourrait être possible d’accroître la population en transplantant des lobes prélevés sur des thalles ou, s’il y a un risque de perte d’occurrences en aval, de déplacer des roches colonisées pour les installer à des emplacements convenables (Lesher et al., 2003, ont montré que cette technique est réalisable pour les lichens aquatiques). Il pourrait être nécessaire d’élaborer et de mettre en œuvre un protocole de transplantation pour l’espèce pour que les objectifs en matière de population et de répartition puissent être atteints.

3. Sensibilisation : 3.1 Sensibilisation et communications

La communication avec les propriétaires fonciers, les utilisateurs de ressources, collectivités autochtones, promoteurs, les gestionnaires des terres et d’autres intervenants pour promouvoir l’intendance et la conservation des terres privées fait partie intégrante de la conservation de l’habitat. Les propriétaires fonciers et les utilisateurs des terres où pousse le peltigère éventail d’eau de l’Est (et des aires voisines) seront informés de la présence de ce lichen rare, des menaces qui pèsent sur lui et des mesures d’intendance qu’ils peuvent appliquer pour conserver l’espèce (p. ex. au moyen de fiches de renseignements).

5. Source de revenus, mesures économiques et mesures incitatives de nature morale : 5.2 Meilleurs produits et meilleures pratiques de gestion

Il faut élaborer des pratiques de gestion bénéfiques (PGB) destinées à aider les propriétaires fonciers et les gestionnaires des terres à jouer un rôle d’intendants de l’environnement pour ce lichen aquatique.

6. Désignation et planification de la conservation : 6.1 Désignation et/ou acquisition d’aires protégées, 6.2 Servitudes et droits d’utilisation des ressources et 6.4 Planification de la conservation

Les aires protégées, de même que les terres privées visées par des mécanismes de conservation, jouent également un rôle dans la conservation des lichens, et il faut donc continuer à en établir là où cela est possible. L’expérience et les connaissances des intervenants seront primordiales dans la prise de décisions de gestion sur les terres privées et publiques.

Il faut élaborer et mettre en œuvre un plan et un protocole de suivi dans les sites occupés où une menace directe est constatée. La version finale du plan de suivi devrait inclure des renseignements détaillés sur les indices écologiques recueillis concernant les occurrences existantes.

7. Cadres stratégiques et juridiques : Lois, règlements et codes et politiques et lignes directrices

En Nouvelle-Écosse, les pratiques de gestion particulières (PGP) pour les lichens en péril exigent qu’une zone de 200 m soit établie pour protéger les lichens contre l’exploitation forestière, l’exploration minière et la construction de nouvelles routes dans le territoire domanial (Nova Scotia Lands and Forestry, 2018). Ces PGP pour les lichens en péril nécessitent que des relevés soient réalisés par des experts dans toutes les zones très susceptibles d’héberger des espèces de lichens en péril. Le peltigère éventail d’eau de l’Est est le seul lichen aquatique inclus dans les PGP pour les lichens en péril; l’espèce est très différente des lichens épiphytes, et il est possible que ces PGP ne soit pas adéquates pour elle.  

Le gouvernement du Canada soutient la certification forestière par des tiers comme outil de promotion d’une gestion durable et moderne des forêts (Canadian Council of Forest Ministers, 2019cam). Dans le territoire domanial de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Department of Natural Resources, 2013), les baux d’exploitation forestière peuvent être accordés seulement à des partenaires de l’industrie ayant une certification forestière par des tiers (J. Weldon-Genge, communication personnelle). Les normes de certification varient, mais elles comprennent certaines mesures de précaution pour l’identification et la conservation des espèces en péril et de leur habitat et pourraient contribuer à la conservation de l’espèce.

Le peltigère éventail d’eau de l’Est bénéficierait de réductions des polluants atmosphériques et des pluies acides, mais il est impossible de lancer une campagne intensive de réduction des émissions des sources locales et transfrontalières de pollution strictement au bénéfice des lichens. Par contre, il serait indiqué de renforcer les partenariats avec les ministères pour encourager la conformité à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement ainsi que pour poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie pancanadienne sur les émissions acidifiantes après l’an 2000, du Plan d’action sur les changements climatiques du Québec, du Plan d’action sur les changements climatiques du Nouveau-Brunswick, de la Nova Scotia Energy Strategy (stratégie énergétique de la Nouvelle-Écosse), du Nova Scotia Climate Change Action Plan (plan d’action sur les changements climatiques de la Nouvelle-Écosse), et du Nova Scotia Climate Change Action Plan (plan d’action sur les changements climatiques de la Nouvelle-Écosse).

8. Recherche et suivi : 8.1 Recherche fondamentale et suivi de la situation 8.2 Évaluation, mesures d’efficacité et apprentissage

Il faudrait établir des parcelles de suivi permanentes dans les cours d’eau occupés, pour suivre la persistance de l’espèce. Les paramètres du microclimat et du macroclimat (p. ex. taux d’humidité, composition forestière, structure d’âge de la forêt, dynamique temporelle du débit et espèces indicatrices) pourraient être mesurés avant et après l’établissement d’une zone tampon pour évaluer l’impact des effets de bordure et des activités humaines à proximité.

9. Éducation et formation : 9.2 Formation et perfectionnement individuel

Le peltigère éventail d’eau de l’Est peut être difficile à repérer dans les cours d’eau sombres et ombragés où il pousse. Il faudrait fournir aux intervenants (particulièrement ceux du secteur forestier) et aux autres personnes concernées (p. ex. les propriétaires fonciers et les gestionnaires des terres) des renseignements et des conseils relatifs à l’identification de l’espèce sur le terrain.  

Il y a des lacunes considérables dans les connaissances en ce qui a trait à la mesure dans laquelle la population est stable ou en déclin, ce qui nuit à l’orientation des mesures de rétablissement du peltigère éventail d’eau de l’Est et à l’évaluation de son statut de conservation. Les cours d’eau hébergeant le peltigère éventail d’eau de l’Est dans l’est du Canada ne font l’objet d’aucun programme de suivi (COSEWIC, 2013).

Il faudrait recueillir et consigner des données et les rendre accessibles aux fins d’aménagement du paysage et de planification et des ressources, et faire des mises à jour à mesure que de nouvelles données sont accessibles. Enfin, les habitats potentiels qui n’ont jamais fait l’objet de relevés dans l’aire de répartition de l’espèce doivent être priorisés aux fins d’inventaire, car les cours d’eau occupés n’ont pas nécessairement été visités jusqu’à leur source dans le cadre des relevés antérieurs (F. Anderson, communication personnelle, 2019).

7. Habitat essentiel

En vertu de l’alinéa 41(1)c) de la LEP, le programme de rétablissement doit inclure une désignation de l’habitat essentiel de l’espèce, dans la mesure du possible, ainsi que des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de cet habitat.

L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est est partiellement désigné dans le présent document, en fonction de l’occupation de l’habitat par l’espèce et du caractère convenable de l’habitat, dans la mesure du possible et sur la base de la meilleure information accessible. De l’habitat essentiel additionnel pourrait être ajouté dans l’avenir si de nouvelles informations soutiennent l’inclusion de zones au-delà de celles qui sont désignées actuellement (par exemple, zones additionnelles essentielles à la dispersion).

Un calendrier des études (tableau 5) requises pour recueillir les données nécessaires à l’achèvement de la désignation de l’habitat essentiel suffisant pour atteindre les objectifs de population et de répartition a été établi. La désignation de l’habitat essentiel sera améliorée quand de nouvelles données seront disponibles, soit dans une mise à jour du programme de rétablissement, soit dans un ou des plans d’action.

7.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce

L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est est désigné comme étant toutes les zones renfermant de l’habitat convenable à l’intérieur des polygones jaunes présentés dans les figures 2 à 14 (voir l’annexe C). L’habitat convenable se rapporte aux zones possédant un ensemble spécifique de caractéristiques biophysiques requises pour les processus vitaux du peltigère éventail d’eau de l’Est, lesquelles sont résumées au tableau 4.

Les zones à l’intérieur des polygones qui ne renferment clairement pas ces caractéristiques biophysiques (p. ex. routes et/ou ponts de sentiers existants) ne sont pas désignées comme habitat essentiel aux termes de la LEP.

Tableau 4. Zone et caractéristiques biophysiques connexes dont le peltigère éventail d’eau de l’Est a besoin
Stade du cycle vital Processus vitala Zone ou type de siteb Caractéristiques biophysiquesc

Tous

  • Reproduction (libération de spores par le champignon et synthèse d’un nouvel individu avec une cyanobactérie convenable)
  • Croissance
  • Nutrition (photosynthèse)
  • Dispersion (reproduction par fragmentation)
  • Cours d’eau clairs dans les régions au climat perhumided
  • Milieux riverains
  • Eaux fraîches recevant un apport en minéraux (généralement < 18 °C)
  • Chutes d’eau, blocs rocheux exposés et/ou configurations sinueuses qui créent des turbulences protectrices et des remous calmes
  • Pierres, blocs rocheux et substratum rocheux
  • pH habituel en été de 6,0 à 7,0
  • Substrat exempt de sédiments/limon
  • Faibles concentrations de nitrates (généralement < 5 mM)
  • Ombre créée par les arbres, gros blocs rocheux et végétation riveraine intacte

a Processus vital : Processus du cycle vital de l’espèce inscrite qui se déroule dans l’habitat essentiel. La fonction justifie la protection. La désignation de l’habitat essentiel doit décrire de quelles façons les fonctions soutiennent un processus vital nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce en péril.

b Zone ou type de site : la zone ou le type de site où l’espèce inscrite est naturellement présente ou dont elle a besoin pour mener à bien ses processus vitaux.

c Caractéristiques biophysiques : Propriétés ou caractéristiques mesurables de la zone ou du type de site. Essentiellement, les caractéristiques biophysiques fournissent les renseignements les plus importants sur la zone ou le type de site dont l’espèce a besoin pour mener à bien ses processus vitaux.

d Climat humide tout au long de l’année, où les précipitations surpassent l’évaporation et la transpiration des végétaux.

7.1.1 Information et méthodes utilisées pour désigner l’habitat essentiel

Les données de localisation relatives au peltigère éventail d’eau de l’Est ont été fournies par le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique pour le Nouveau­Brunswick et la Nouvelle­Écosse. Les coordonnées pour le Québec ont été consultées à partir de la base du Consortium of North American Lichen Herbaria (Consortium of North American Lichen Herbaria, 2019). Le parc national Fundy a fourni des renseignements sur les mentions additionnelles trouvées à l’automne 2019, qui ne sont pas encore intégrées à la base de données du Centre de données sur la conservation du Canada atlantique, et un expert de l’espèce a fourni des données sur l’emplacement de sites additionnels en Nouvelle­Écosse. Seules les mentions récentes (de 2006 à 2019) comportant une erreur de ≤ 50 m ont été incluses dans l’ensemble de données utilisé pour créer les polygones jaunes présentés aux figures 2 à 14 (voir l’annexe C). Un rayon de 1 000 m a été tracé autour de chaque mention, et le débit a été déterminé pour l’ensemble des rivières et ruisseaux à l’intérieur du rayon. Seules les sections de rivière ou de ruisseau situées dans le rayon de 1 000 m ont été incluses dans les polygones jaunes. À l’intérieur du rayon de 1 000 m, les sections de cours d’eau pour lesquelles il n’y avait aucune mention en aval ont été retirées. Tous les lacs et autres plans d’eau ont été retirés (car ils ne présentent pas les caractéristiques biophysiques requises), et tous les segments de rivières et de ruisseau en aval des lacs et autres plans d’eau qui ne comptaient aucune mention de l’espèce ont également été retirés. Après l’application des méthodes indiquées ci-dessus, la zone riveraine de 50 m allant vers l’intérieur des terres à partir de la berge a été délimitée pour tous les segments restants des rivières ou des ruisseaux. Cette zone riveraine intacte est nécessaire au maintien des caractéristiques biophysiques requises pour la survie de l’espèce (table 4), particulièrement au maintien des régimes de température de l’eau et au prélèvement de portions considérables d’azote, et a été sélectionnée parce qu’elle est simple et facile à appliquer.

7.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel

Tableau 5. Calendrier des études pour la désignation de l’habitat essentiel
Description de l’activité Justification Échéancier

Si les études confirment que le peltigère éventail d’eau de l’Est peut se reproduire par fragmentation, déterminer la distance en aval sur laquelle l’espèce peut se disperser pour coloniser l’habitat convenable.

Pour permettre la dispersion dans de nouveaux habitats convenables.

2021 à 2026

7.3 Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

La compréhension de ce qui constitue la destruction de l’habitat essentiel est nécessaire à sa protection et à sa gestion. La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation d’un élément de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. Le tableau 6 donne des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’espèce; il peut toutefois exister d’autres activités destructrices.

Tableau 6. Exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada.
Description de l’activité Description de l’effet Précisions sur l’effet

Développement ou conversion des terres (par exemple, production d’énergie et exploitation minière, corridors de transport et de service [ponceaux et traversées routières], utilisation des ressources biologiques [exploitation forestière et récolte du bois])

  • Le régime hydrologique naturel et la qualité de l’eau (p. ex. régime d’écoulement, températures de l’eau, pH, sédiments, charges de nutriments) pourraient être altérés à un point tel que l’habitat aquatique ne conviendrait plus à l’espèce à cause de changements du débit du cours d’eau et/ou de la température et/ou du pH et/ou de l’envasement.

Menaces connexes de l’UICN-CMP : 3.1 Forage pétrolier et gazier; 3.2 Exploitation de mines et de carrières; 3.3 Énergie renouvelable; 4.1 Routes et voies ferrées; 5.3 Exploitation forestière et récolte du bois.

Cette activité est susceptible d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel si elle se déroulait à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel, ou à proximité (en amont).

Cette activité pourrait causer la destruction de l’habitat essentiel à tout moment de l’année.

Utilisation de véhicules hors route dans les cours d’eau

  • L’habitat et/ou la fonction d’un site peuvent être détruits physiquement ou modifiés.
  • La qualité de l’eau, le régime hydrologique et le débit peuvent être altérés (par exemple, par un envasement accru) à un point tel que l’habitat aquatique ne conviendrait plus à l’espèce à cause des sédiments.

Menaces connexes de l’UICN-CMP : 6.1 Activités récréatives (véhicules hors route).

Cette activité est susceptible d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel si elle se déroulait à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel, ou à proximité (en amont).

Cette activité pourrait causer la destruction de l’habitat essentiel à tout moment de l’année.

Émission de polluants aquatiques

  • La qualité de l’eau pourrait être altérée à un point tel que l’habitat aquatique ne conviendrait plus à l’espèce à cause de la toxicité.

Menaces connexes de l’UICN-CMP : 9.1 Eaux usées domestiques et urbaines; 9.2 Effluents industriels et militaires; 9.3 Effluents agricoles et sylvicoles

Cette activité est susceptible d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel si elle se déroulait à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel, ou à proximité (en amont).

Cette activité pourrait causer la destruction de l’habitat essentiel à tout moment de l’année.

Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages

  • Le régime hydrologique naturel et la qualité de l’eau (p. ex. régime d’écoulement, températures de l’eau, pH, sédiments, charges de nutriments) pourraient être altérés à un point tel que l’habitat aquatique ne conviendrait plus à l’espèce à cause de changements de la température et/ou du pH et/ou de l’envasement et/ou du débit et du régime saisonnier naturel de fluctuation du débit et du niveau d’eau.

Menaces connexes de l’UICN-CMP : 7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages.

Cette activité est susceptible d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel si elle se déroulait à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel, ou à proximité (en amont).

Cette activité pourrait causer la destruction de l’habitat essentiel à tout moment de l’année.

7.4 Mesures proposées pour protéger l’habitat essentiel

Les renseignements ci-dessous décrivent les mesures que l’on se propose de prendre pour protéger l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est.

7.4.1 Mesures proposées pour protéger l’habitat essentiel sur le territoire domanial

Comme l’exige la LEP, une description des parties d’habitat essentiel qui se trouvent à l’intérieur d’aires protégées par le gouvernement fédéral Note de bas de page 9 doit être publiée dans la Partie I de la Gazette du Canada (énoncé dans la Gazette). Cet habitat essentiel sera alors protégé aux termes du paragraphe 58(1) de la LEP. Les énoncés publiés dans la Gazette du Canada figurent également dans le Registre public des espèces en péril. La publication d’un énoncé dans la Gazette est requise pour le parc national Fundy, pour compléter la description des propriétés fédérales où se trouve de l’habitat essentiel.

S’il est déterminé que de l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est se trouve aussi sur le territoire domanial en dehors des aires protégées, en vertu des dispositions du paragraphe 58(5) de la LEP le ministre compétent est tenu, après consultation de tout autre ministre compétent, de prendre un arrêté pour l’habitat essentiel ou la partie de celui-ci qui n’est pas protégée légalement par des dispositions de la LEP ou de toute autre loi fédérale, ou une mesure prise sous leur régime. S’il ne prend pas l’arrêté, le ministre est tenu de mettre dans le registre une déclaration énonçant comment l’habitat essentiel ou la partie de celui-ci sont protégés légalement. ECCC continuera de collaborer avec les ministères fédéraux concernés pour assurer la protection de l’habitat essentiel sur le territoire domanial en dehors des aires protégées.

7.4.2 Mesures proposées pour protéger l’habitat essentiel sur le territoire non domanial

En ce qui a trait aux parties de l’habitat essentiel qui se trouvent sur le territoire non domanial, ECCC évaluera la protection actuellement en place. Pour ce faire, il devra d’abord déterminer, en collaboration avec les gouvernements du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, les lois et instruments juridiques provinciaux qui sont en place pour prévenir la destruction de l’habitat essentiel. Si la protection de l’habitat essentiel comporte des lacunes, un examen des dispositions ou des mesures en place en vertu de la LEP ou de toute autre loi fédérale s’imposera pour déterminer si elles préviennent la destruction de l’habitat essentiel. L’efficacité des lois et des ententes juridiques en place pour protéger l’habitat essentiel sera évaluée au moins tous les cinq ans. En outre, les mesures de conservation, y compris les initiatives d’intendance, qui contribuent à prévenir la destruction de l’habitat essentiel seront examinées et feront l’objet d’un suivi.

Dans les cas où il serait déterminé qu’une partie de l’habitat essentiel n’est pas protégée et que des mesures sont prises pour protéger cette partie de l’habitat essentiel, un rapport sur ces mesures sera publié dans le Registre public des espèces en péril, conformément à l’article 63 de la LEP.

8. Évaluation des répercussions socioéconomiques et des avantages

La LEP requiert qu’un plan d’action comporte une évaluation des répercussions socioéconomiques de la mise en œuvre du plan d’action et des avantages en découlant (LEP 49(1)e), 2002). Cette évaluation aborde seulement les répercussions socioéconomiques supplémentaires de la mise en œuvre du présent plan d’action dans une perspective nationale ainsi que les avantages sociaux et environnementaux qui se présenteraient si le plan d’action était mis en œuvre intégralement, reconnaissant que les aspects de sa mise en œuvre ne relèvent pas tous de la responsabilité du gouvernement fédéral. L’évaluation n’aborde pas les répercussions cumulatives du rétablissement des espèces en général ni ne tente de réaliser une analyse coûts-avantages. Elle a pour but d’informer le public et d’éclairer la prise de décisions relatives à la mise en œuvre du plan d’action par les partenaires.

La protection et le rétablissement des espèces en péril peuvent entraîner des avantages et des répercussions. La Loi reconnaît « que les espèces sauvages, sous toutes leurs formes, ont leur valeur intrinsèque et sont appréciées des Canadiens pour des raisons esthétiques, culturelles, spirituelles, récréatives, éducatives, historiques, économiques, médicales, écologiques et scientifiques » (LEP, 2002). Les écosystèmes sains et autosuffisants, dont les divers éléments sont en place, y compris les espèces en péril, apportent une contribution positive aux moyens de subsistance et à la qualité de vie de l’ensemble de la population canadienne. Un examen de la littérature confirme que la population canadienne tient à la préservation et à la conservation des espèces en soi. Les mesures prises pour préserver une espèce, comme la protection et la remise en état de l’habitat, sont aussi importantes. En outre, plus une mesure contribue au rétablissement d’une espèce, plus le public accorde une valeur élevée à de telles mesures (Loomis et White, 1996; DFO 2008). De plus, la conservation des espèces en péril est un élément important de l’engagement du gouvernement du Canada à conserver la diversité biologique en vertu de la Convention internationale sur la diversité biologique. Le gouvernement du Canada s’est également engagé à protéger et à rétablir les espèces en péril par l’intermédiaire de l’Accord pour la protection des espèces en péril. Les répercussions et les avantages précis associés au présent plan d’action sont décrits ci-dessous.

8.1 Base de référence de la politique

Les Provinces du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse disposent de nombreux outils législatifs et réglementaires, de même que de nombreux outils de gestion, pour la conservation et l’intendance du peltigère éventail d’eau de l’Est et de son habitat essentiel. Par exemple,

au Québec

au Nouveau-Brunswick

en Nouvelle-Écosse

8.2 Profil et base de référence socioéconomiques

L’industrie forestière est le principal secteur touché par la protection des espèces de lichen et de leur habitat essentiel. L’industrie minière pourrait être de plus en plus touchée par la protection des espèces de lichen et leur habitat essentiel. Les intervenants sont le gouvernement du Canada, les gouvernements du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ainsi que les propriétaires fonciers privés.

De nombreuses mesures peuvent être menées à bien grâce à des programmes fédéraux ou provinciaux de financement pour les espèces en péril, à des contributions en nature par des biologistes spécialisés dans le rétablissement ou à la recherche menée par des universités.

8.3 Répercussions socioéconomiques de la mise en œuvre du présent plan d’action

La mise en œuvre des mesures de rétablissement indiquées dans le tableau 3 peut entraîner des coûts directs ainsi que des coûts sociaux. Ces coûts sont mentionnés dans la présente section seulement s’ils donnent lieu à des dépenses supplémentaires ou à des contraintes en matière d’utilisation des terres (y compris le report ou la modification des activités actuelles et futures) par comparaison aux mesures déjà en place (voir les mesures en cours dans le tableau 3).

Des PGP sont déjà appliquées dans le territoire domanial en Nouvelle-Écosse pour le peltigère éventail d’eau de l’Est, de sorte que les activités forestières et minières sont soumises à des restrictions à proximité de l’espèce.

Dans le cas du peltigère éventail d’eau de l’Est, les coûts directs et les coûts pour la société devraient être faibles (0 $ à 5 M$) à court terme (5 ans). Les coûts à l’échelle régionale ou provinciale devraient être minimes. Ces coûts prévus comprennent les salaires, le temps des bénévoles, les déplacements, le matériel, l’équipement et autres coûts connexes. Les coûts indirects sont ceux qui découlent de la mise en œuvre du plan d’action et peuvent avoir des répercussions sur divers intervenants. Les répercussions sur les intervenants comprennent le report ou la modification des activités actuelles et futures.

Des coûts seraient engagés à l’échelle locale uniquement, car l’espèce occupe une aire de répartition limitée au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Les coûts à l’échelle régionale ou provinciale devraient être minimes.

8.4 Avantages de la mise en œuvre du présent plan d’action

Près de la moitié (46 %) des répondants de l’Enquête canadienne sur la nature 2012 (Federal, Provincial, and Territorial Governments of Canada, 2014) ont indiqué avoir pris des mesures directes pour participer au rétablissement des espèces en péril. La préservation de l’environnement fait constamment partie des priorités clés des Canadiens, selon les sondages publics (Environment Canada, 2009). Dans le cadre d’un récent sondage d’opinion, les trois quarts des répondants canadiens ont affirmé que la préservation des zones naturelles et de la variété de plantes et d’animaux indigènes au Canada est importante pour eux (Ipsos Reid Opinion Poll, 2011).

Les écosystèmes forestiers fournissent un certain nombre de biens et de services, par exemple : biens prélevés (pêche, chasse, cueillette de végétaux forestiers, eau fraîche, etc.), services de régulation (maintien de la qualité de l’air, régulation climatique et atmosphérique, régularisation des eaux et approvisionnement en eau, purification de l’eau, pollinisation, réduction de l’érosion et rétention des sédiments), services culturels (activités récréatives, écotourisme, patrimoine culturel esthétique, etc.) et services de soutien (formation de sol, cycle des nutriments, refuge, production primaire).

En mettant l’accent sur l’intensification des mesures de rétablissement et l’amélioration de la sensibilisation, de l’éducation et de l’intendance, il est prévu que les approches de rétablissement exposées dans le présent plan d’action auront aussi des effets bénéfiques sur la communauté écologique en général. L’atteinte de l’objectif du présent plan d’action aura un effet positif pour les Canadiens.

8.5 Effets distributifs

Le peltigère éventail d’eau de l’Est se rencontre sur des terrains privés, mais il n’est pas prévu que les propriétaires privés assument les responsabilités liées au rétablissement de l’espèce. Il existe des organisations non gouvernementales actives dans la région hébergeant l’espèce au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, et une des approches du présent plan d’action consiste à favoriser la collaboration entre les propriétaires fonciers et les autres parties concernées, en vue de la conservation de l’habitat essentiel.

Les coûts différentiels indirects pouvant résulter de la mise en œuvre de certaines mesures de rétablissement pourraient être absorbés par l’industrie forestière sous forme de coûts de fonctionnement accrus.

9. Mesure des progrès

Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.

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Annexe A : Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes Note de bas de page 10. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable Note de bas de page 11 (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que la mise en œuvre de plans d’action peut, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le plan d’action lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Le présent programme de rétablissement favorisera clairement l’environnement en encourageant le rétablissement du peltigère éventail d’eau de l’Est. La possibilité que le programme produise par inadvertance des effets négatifs sur d’autres espèces a été envisagée. L’EES a permis de conclure que le présent programme sera clairement favorable à l’environnement et n’entraînera pas d’effets négatifs significatifs.

Les effets sur les espèces non ciblées ont également été pris en compte. À l’échelle régionale, tous les progrès vers la réduction des polluants atmosphériques seront bénéfiques non seulement pour les cyanolichens, mais aussi pour la plupart, voire la totalité, de la flore et de la faune de la région de la forêt atlantique.

Annexe B : Information sur la population de peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada

Tableau de information sur la population de peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada
Prov. No de la figure (annexe C) Non du site de l’habitat essentiel Régime foncier Centroïde du polygone d’habitat essentiel - latitude Centroïde du polygone d’habitat essentiel - longitude Dernier relevé Nbre estimatif de colonies

Qc

3

Rivière Noire, municipalité régionale de comté de La Côte-de-Beaupré (territoire nonorganisé Lac-Jacques Cartier)

Territoire non domanial

47.32774

-71.10057

Août 2012

12

N.-B.

5

Affluent de la branche est de la rivière Point Wolfe

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)/ Territoire non domanial

45.61641

-65.11798

Août 2019

1 005

N.-B.

5

Affluent de la branche est de la rivière Point Wolfe

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)/ Territoire non domanial

45.60444

-65.11377

Août 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Black / affluent du ruisseau Bennett

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.60378

-65.08766

Août 2019

1 005

N.-B.

5

Affluent du lac Bennett

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.64101

-65.08431

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Caribou Lake

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.61548

-65.07513

Juillet 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Rossiter

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.54585

-65.07075

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Matthews / ruisseau Brandy / ruisseau Chambers

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.58867

-65.06627

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Second Mile

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.55197

-65.05302

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Sweeney / ruisseau Foster

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.58100

-65.02258

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Second Vault

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)/ Territoire non domanial

45.62287

-64.99981

Juillet 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Ash

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.66358

-64.99463

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Third Vault / ruisseau Macaloney

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.64257

-64.98758

Juillet 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Kinnie

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.61068

-64.98037

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Affluent de la rivière Forty Five

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.65679

-64.97049

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Dickson / affluent du ruisseau Dickson

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)

45.59082

-64.96813

Juillet 2013

1 005

N.-B.

5

Ruisseau Long Reach

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)/ Territoire non domanial

45.66956

-64.94696

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

5

Affluent du ruisseau Lake

Aire protégée fédérale (parc national Fundy)/ Territoire non domanial

45.64331

-64.94331

Juillet-sept. 2019

1 005

N.-B.

6

Affluent du ruisseau Hamilton

Territoire non domanial

45.80596

-64.63912

Oct. 2011

2

N.-B.

6

Ruisseau Daniels

Territoire non domanial

45.78928

-64.63890

Sept. 2011

77

N.-É.

7

Ruisseau Eatonville

Territoire non domanial

45.40889

-64.88804

Juillet 2011

200

N.-É.

8

Affluent du ruisseau Beaver

Territoire non domanial

45.44804

-63.98801

2012

100+

N.-É.

9

Ruisseau Carter Lake / affluent du ruisseau Carter Lake

Territoire non domanial

45.52674

-63.56384

Mai-juillet 2011

150+

N.-É.

9

Ruisseau Harty

Territoire non domanial

45.57631

-63.56287

Juillet 2018

n.d.

N.-É.

10

Ruisseau St. Andrews

Territoire non domanial

45.12375

-63.17015

Juillet 2015

n.d.

N.-É.

11

Affluent de la rivière Salmon

Territoire non domanial

45.54363

-63.09254

Juillet 2016

n.d.

N.-É.

11

Branche ouest de la rivière John / affluent de la branche ouest de la rivière John

Territoire non domanial

45.55957

-63.01108

Juillet 2016

n.d.

N.-É.

12

Affluent du lac West River

Territoire non domanial

45.12405

-62.26267

Déc. 2011

500+

N.-É.

13

Affluent du ruisseau Embrees

Territoire non domanial

45.63751

-61.35411

Sept. 2011

12

N.-É.

14

Ruisseau Grays Hollow

Territoire non domanial

46.89759

-60.55431

Août 2012

23

Annexe C. Cartes et emplacement de l’habitat essentiel

Figure 2, lisez une longue description.

Figure 2. Carte générale pour le peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 19N = Zone UTM 19N

Description longue

La carte montre la répartition de l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est au Canada, plus précisément au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans une petite portion de l’est du Québec. Onze carrés sont tracés sur la carte; ils sont identifiés par une lettre de A à K et correspondent aux zones d’habitat essentiel désignées pour le peltigère éventail d’eau de l’Est.  

Figure 3, lisez une longue description.

Figure 3. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est au Québec est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 19N = Zone UTM 19N

Description longue

La figure 3 montre la répartition de l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est au Québec. Il y a un polygone d’habitat essentiel qui occupe douze carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km. Le polygone se situe dans le nord-est de la réserve de biodiversité projetée de la Forêt-Montmorency, au sud du lac Saunier et à l’ouest du lac Beaudry.  

Figure 4, lisez une longue description.

Figure 4. Carte-index du peltigère éventail d’eau de l’Est au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N; Map = Carte

Description longue

La figure 4 montre la carte-index du peltigère éventail d’eau de l’Est au Nouveau­Brunswick et en Nouvelle­Écosse. Il y a dix zones d’habitat essentiel situées au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle‑Écosse. Ces dix zones sont indiquées par des carrés du quadrillage UTM de 10 km × 10 km et sont chacune identifiées par une lettre de A à J.

Figure 5, lisez une longue description.

Figure 5. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Victoria, en Nouvelle-Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel. 

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 5 (carte A) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Victoria, en Nouvelle-Écosse. Le polygone d’habitat essentiel occupe cinq carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve en partie dans l’aire de nature sauvage de Polletts Cove-Aspy Fault. Il se situe au nord-ouest de la piste Cabot, au sud du ruisseau Whiskey Den et entre le ruisseau Southwest Branch et la montagne Theodore Fricker.  

Figure 6, lisez une longue description.

Figure 6. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté d’Inverness, en Nouvelle-Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 6 (carte B) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté d’Inverness, en Nouvelle-Écosse. Le polygone d’habitat essentiel occupe trois carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve à l’est du ruisseau Embrees, au nord du lac Embrees et au sud-est de la colline Pleasant.

Figure 7, lisez une longue description.

Figure 7. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Guysborough, en Nouvelle­Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel. 

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 7 (carte C) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Guysborough, en Nouvelle-Écosse. Le polygone d’habitat essentiel occupe quatre carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve au sud de la rivière Liscomb, au nord du lac George, à l’est du lac Melopseketch et à l’ouest du lac West River.

Figure 8, lisez une longue description.

Figure 8. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans les comtés de Colchester et de Pictou, en Nouvelle­Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 8 (carte D) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse. Il y a deux polygones d’habitat essentiel : le premier occupe cinq carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve en grande partie dans la zone de nature sauvage de Gully Lake, au sud du lac MacKay et au nord-ouest du ruisseau Gully Lake. Le deuxième polygone d’habitat essentiel occupe cinq carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km. Il se trouve au nord du lac Bezansons et au nord-est du marécage Juniper et chevauche en partie la zone de nature sauvage de Gully Lake.  

Figure 9, lisez une longue description.

Figure 9. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Colchester, en Nouvelle­Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :>

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 9 (carte E) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Colchester, en Nouvelle-Écosse. Il y a un polygone d’habitat essentiel qui occupe un carré du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve au sud du lac Croskill, au nord-est de la montagne Wittenburg et à l’ouest du ruisseau Millens.

Figure 10, lisez une longue description.

Figure 10. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans les comtés de Colchester et de Cumberland, en Nouvelle­Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 10 (carte F) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans les comtés de Colchester et de Cumberland, en Nouvelle-Écosse. Il y a un polygone d’habitat essentiel qui occupe neuf carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve au nord de la montagne Folly, à l’ouest du lac Folly et à l’est du lac Carter. Il y a un autre polygone au nord du premier. Il occupe quatre carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve en partie dans la zone de nature sauvage de Wentworth Valley, à l’ouest du ruisseau Harty et au nord-est des baissières Dicks.

Figure 11, lisez une longue description.

Figure 11. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Colchester, en Nouvelle­Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 11 (carte G) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Colchester, en Nouvelle-Écosse. Il y a un polygone d’habitat essentiel qui occupe trois carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve à l’ouest de la zone de nature sauvage d’Economy River, au sud-est du ruisseau Dead Horse, à l’est du ruisseau Neds et au nord-est du ruisseau Mile.

Figure 12, lisez une longue description.

Figure 12. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté d’Albert (Est), au Nouveau Brunswick, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 12 (carte H) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté d’Albert (Est), au Nouveau-Brunswick. Il y a un polygone d’habitat essentiel qui occupe deux carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve au sud-ouest du ruisseau Hamilton, au nord de la montagne Shepody et à l’ouest de la baie Shepody. Il y a un autre polygone au sud du premier; il occupe trois carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve à l’est du ruisseau Chemical, à l’ouest de la baie Shepody et au nord des baissières Daniels.

Figure 13, lisez une longue description.

Figure 13. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté d’Albert (Ouest), au Nouveau Brunswick, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 13 (carte I) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté d’Albert (Ouest), au Nouveau-Brunswick. Il y a dix-sept polygones d’habitat essentiel qui occupent quatre-vingt-dix-neuf carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km. Ces dix-sept polygones se trouvent dans le parc national du Canada Fundy, principalement dans l’ouest, l’est et le sud du parc. Six polygones sont situés dans la région ouest du parc national du Canada Fundy, à l’est de la gorge de la rivière Point Wolfe, à l’ouest de la colline Rossiter et au nord-ouest de la colline Kilpatrick. Au sud de ce groupe de polygones se trouvent deux autres polygones, situés à l’est de la plage Azors. Il y a un autre polygone au nord-est de ces deux polygones, à l’ouest de la colline Dickson et au sud-est de la colline Rossiter. Sept polygones se trouvent au nord-est de ce dernier polygone, à l’ouest de la colline Sinclair. Enfin, au sud de ce groupe de polygones se trouve un dernier polygone, à l’ouest de la colline Devils.

Figure 14, lisez une longue description.

Figure 14. L’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Cumberland, en Nouvelle­Écosse, est représenté par les polygones ombrés en jaune, là où les critères concernant l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques et la méthode énoncés dans le programme de rétablissement (section 7) sont respectés. Les zones à l’extérieur du polygone ombré ne renferment pas d’habitat essentiel. Le quadrillage UTM de référence de 1 km × 1 km (carrés bordés de rouge) superposé sur cette carte fait partie d’un système de quadrillage national de référence utilisé pour indiquer l’emplacement géographique général au sein duquel se trouve l’habitat essentiel. Les zones à l’extérieur des polygones ombrés en jaune ne renferment pas d’habitat essentiel.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 20N = Zone UTM 20N

Description longue

La figure 14 (carte J) montre l’habitat essentiel du peltigère éventail d’eau de l’Est dans le comté de Cumberland, au Nouveau-Brunswick. Il y a un polygone d’habitat essentiel qui occupe dix carrés du quadrillage UTM de 1 km × 1 km et se trouve en grande partie dans la zone de nature sauvage de Cape Chignecto, plus particulièrement au sud du rocher Dudgen, au nord-ouest de la montagne New Yarmouth et au nord-est du rocher Bald.  

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