Espèces sauvages 2005 : chapitre 10

Oiseaux

Oiseau : Vertébré homéotherme ovipare muni de plumes appartenant à la classe des Aves, possédant un bec et des ailes et étant, en général, capable de voler - The Canadian Oxford Dictionary

Photo d’une Crécerelle d’Amérique sur un tronc d’arbre
Photo: Crécerelle d'Amérique (Falco sparverius) © Gordon Court

En bref

  • Il y a environ 10 000 espèces d'oiseaux dans le monde, dont 653 sont présentes au Canada.
  • Tous les printemps, jusqu'à trois milliards d'oiseaux de plus de 300 espèces migrent vers le nord afin de se reproduire dans la forêt boréale du Canada.
  • Les Sternes arctiques migrent annuellement de leur aire de reproduction dans l'Arctique canadien à leur territoire d'hivernage en Antarctique, un aller retour d'environ 35 000 km.
  • Depuis 1900, les Recensements des oiseaux de Noël ont été utilisés afin d'inventorier les oiseaux nord américains. Au cours du recensement de 2004 2005, 11 829 bénévoles canadiens ont dénombré 3,05 millions d'oiseaux de 300 espèces.
  • À l'échelle nationale, la majorité des espèces d'oiseaux sont classées en sécurité (55 p. 100) ou occasionnelles (30 p. 100). En outre, 6 p. 100 des espèces d'oiseaux sont classées sensibles; 4 p. 100, en péril; 2 p. 100, possiblement en péril; et moins de 1 p. 100, disparues ou disparues du Canada.
  • Parmi les 629 espèces d'oiseaux classées en 2000 et en 2005, les classifications nationales de 9 p. 100 (55 espèces) ont été modifiées : 38 p. 100 de ces espèces sont passées à une catégorie ayant un niveau de risque supérieur; 36 p. 100, à une catégorie ayant un niveau de risque inférieur; et 25 p. 100 de ces espèces ont été retirées des catégories indéterminée ou non évaluée. Les modifications des classifications nationales n'ont pas entraîné de changements importants dans la proportion d'espèces d'oiseaux dans chaque classification de la situation générale.

Contexte

Du délicat Colibri à gorge rubis (Archilochus colubris) au majestueux Aigle royal (Aquila chrysaetos), les oiseaux constituent sans doute le groupe d'espèces couvert dans le présent rapport le plus connu et le plus apprécié. Les oiseaux présentent une incroyable diversité de formes, de tailles, de comportements et d'écologie, mais ils ont en commun leurs adaptations pour le vol propulsé. Ces adaptations ont façonné tous les aspects de la biologie des oiseaux, de la transformation des membres antérieurs en ailes à la constitution d'un appareil respiratoire à sens unique extrêmement efficace.

Les plumes sont exclusives aux oiseaux comme les poils le sont aux mammifères. On ne sait pas avec certitude si les plumes ont évolué à l'origine afin de permettre de voler ou pour aider à l'isolation et au refroidissement du corps (thermorégulation). Toutefois, chez les oiseaux modernes, les plumes ont diverses fonctions, y compris la création d'une silhouette aérodynamique, le vol, l'isolation et la parade. De plus, bon nombre d'espèces d'oiseaux possèdent des plumes adaptées à des fins particulières, telles que produire des bruits pendant le vol de parade (par exemple, la bécassine des marais, Gallinago delicate) et améliorer l'ouïe. Des espèces de strigidés, comme l'Effraie des clochers (Tyto alba), possèdent un collier facial caché sous les douces plumes de leur visage. Le collier facial est une surface concave, faite de plumes denses et raides qui acheminent le son vers les oreilles du strigidé, accroissant ainsi sa sensible ouïe et lui permettant de localiser avec précision sa proie uniquement par le son.

Le vol permet aux oiseaux de se déplacer sur de longues distances afin de bénéficier de divers habitats et ressources. Puisque les hivers canadiens sont rigoureux et la nourriture est souvent rare, en particulier pour les oiseaux insectivores tous les automnes, des milliards d'oiseaux migrent vers le sud pour profiter du temps chaud ainsi que de l'abondance de nourriture. La plupart des migrateurs se rendent aux États Unis, dans les Caraïbes ainsi qu'en Amérique du Sud, mais d'autres se dirigent vers l'Australasie ou l'Europe. Les espèces migratrices sont diverses : les petits oiseaux chanteurs, tels que la Paruline rayée (Dendroica striata), la sauvagine, comme l'Oie des neiges (Chen caerulescens), les oiseaux de mer, comme la Sterne arctique (Sterna paradisaea) et les oiseaux de proie, comme la Buse de Swainson (Buteo swainsoni). Le groupe le plus spectaculaire de migrateurs est probablement celui des oiseaux de rivage. Certains, tels que le Bécasseau maubèche (Calidris canutus), se reproduisent fréquemment dans l'Arctique et migrent jusqu'à la pointe de l'Amérique du Sud. Les oiseaux non migrateurs, ou les oiseaux qui se déplacent sur de courtes distances, sont adaptés pour survivre à l'hiver, tels que le mésangeai du Canada (Perisoreus Canadensis) et le Cassenoix d'Amérique (Nucifraga columbiana), qui entreposent des aliments pour éviter la pénurie de nourriture, ainsi que le Lagopède à queue blanche (Lagopus leucura), qui est présent dans l'Arctique et s'enterre sous la neige afin de rester au chaud pendant la nuit.

Les oiseaux nécessitent un approvisionnement alimentaire continu afin de ravitailler leur métabolisme homéotherme, et se nourrissent d'un vaste éventail d'aliments pour satisfaire leurs besoins, y compris des graines, des fruits, du nectar, de la sève, des invertébrés et des vertébrés. Étant donné que les membres antérieurs des oiseaux sont extrêmement adaptés pour voler, leur bec et leurs serres sont très importants pour se nourrir. La forme du bec d'un oiseau peut en dire beaucoup sur sa diète, du grand bec robuste des fringillidés granivores au bec crochu des oiseaux de proie et des hiboux. Même la langue des oiseaux varie selon leur alimentation. Par exemple, la langue d'un Pic flamboyant (Colaptes auratus) est collante et très longue - plus de 12 cm de la base à l'extrémité - afin de lui permettre d'atteindre les fourmilières et d'en extraire les fourmis pour se nourrir.

Pendant des siècles, les humains se sont inspirés des beaux chants d'oiseaux comme celui du Merle d'Amérique (Turdus migratorius) et de la Grive à collier (Ixoreus naevius). Les oiseaux mâles chantent généralement pour attirer une compagne (pariade) ainsi que pour défendre leur territoire contre d'autres mâles. En outre, le chant des oiseaux aide à assurer que l'accouplement se produit entre individus de la même espèce (reconnaissance de l'espèce), ce qui peut être particulièrement important pour des groupes d'espèces qui se ressemblent beaucoup, tels que les moucherolles (genre : Empidonax). Bien que le chant constitue pour les oiseaux l'une des façons les plus importantes d'attirer un compagnon, il ne s'agit pas de la seule façon. Par exemple, de nombreuses espèces de canards effectuent des parades à cette fin. Des études sur le Harelde kakawi (Clangula hyemalis) ont indiqué que les mâles courtisans exécutaient au moins une douzaine de parades distinctes, y compris le mouvement de la tête, l'étirement du cou et le battement des ailes. La pariade des canards a généralement lieu dans l'eau, mais d'autres oiseaux plus aérodynamiques paradent dans les airs. Le Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) exécute l'une des parades les plus spectaculaires, la roue, pendant laquelle le couple se saisit les serres haut dans le ciel et chute vers la terre, avant de se séparer au dernier instant pour éviter de frapper le sol. Il existe des méthodes plus pratiques de pariade, dont la construction de nids (par exemple, le Troglodyte des marais, Cistothorus palustris) et l'approvisionnement en aliments (par exemple, la Sterne arctique, le Balbuzard pêcheur [Pandion haliaetus]). Puisque la pariade est fondamentale à la biologie de reproduction des oiseaux, elle a été bien étudiée, ce qui a mené à plusieurs nouvelles théories et découvertes, en particulier dans les domaines de l'évolution et de la sélection sexuelle (sélection fondée sur les caractéristiques sexuelles secondaires).

État des connaissances au Canada

Les oiseaux représentent peut être le groupe couvert dans le présent rapport le mieux étudié, principalement en raison de la relative facilité avec laquelle de nombreuses espèces d'oiseaux sont dénombrées, de leur importance économique ainsi que de leur popularité auprès des scientifiques, des naturalistes et du public. En général, la biologie fondamentale et la physiologie des oiseaux sont bien comprises, et la répartition des oiseaux au Canada est probablement mieux connue que celle de tout autre groupe d'espèces sauvages du pays. En outre, des relevés réguliers à long terme, tels que le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), le Relevé des oiseaux de rivage des Maritimes et l'Enquête nationale sur les prises, permettent d'estimer la taille et les tendances des populations pour un éventail d'espèces d'oiseaux. Dans le but de compléter les relevés qui assurent le suivi des populations et leurs tendances, d'autres relevés régionaux et nationaux, tels que les Fichiers de nidification des oiseaux et le programme Monitoring Avian Productivity and Survivorship (MAPS; Surveillance de la productivité et de la survie aviaires), fournissent de l'information sur le cycle biologique et le succès de reproduction de nombreuses espèces d'oiseaux.

Des progrès gigantesques ont été accomplis dans l'étude de la répartition, des populations et de l'écologie des oiseaux, mais certains groupes d'oiseaux sont difficiles à échantillonner adéquatement. En particulier, les oiseaux se reproduisant dans le nord du Canada ne sont pas bien dénombrés dans le cadre d'importants relevés, tels que le BBS, en raison de leur vaste aire et des difficultés d'accès à une grande partie de ce secteur. D'autres relevés, tels que le Recensement des oiseaux de Noël (CBC) et le Réseau canadien de surveillance des migrations, qui ont lieu respectivement pendant l'hiver et au cours des migrations, comblent partiellement ces lacunes, mais il est nécessaire de déployer davantage d'efforts pour comprendre la répartition, la taille des populations et les tendances des oiseaux du Nord. De plus, des oiseaux rapaces secrets, tels que l'Épervier de Cooper (Accipiter cooperii), et des espèces telles que le Bec croisé des sapins (genre : Loxia) et le Sizerin flammé (genre : Carduelis), dont la densité de reproduction et les modèles de déplacements sont régis par les cycles de leurs sources d'alimentation, sont difficiles à dénombrer et à surveiller. La difficulté d'analyser des relevés bénévoles à grande échelle d'une façon statistiquement rigoureuse et cohérente, tels que le CBC et le BBS, constitue un autre problème. Bien que les oiseaux constituent sans doute le groupe couvert dans le cadre du présent rapport le plus connu, l'amélioration continue des techniques de relevés et d'analyse est nécessaire afin d'assurer que nous possédons les meilleures données sur le plus vaste éventail d'espèces possible.

Richesse et diversité au Canada

Au total, 653 espèces d'oiseaux sont présentes au Canada. La richesse en espèces d'oiseaux est la plus élevée dans l'ouest et le centre du Canada, atteignant un sommet en Colombie Britannique (491 espèces) et en Ontario (478 espèces) (figure 2-9-i, tableau 2-9-i). La richesse en espèces est plus basse dans les trois territoires que dans les provinces, mais les territoires fournissent un habitat de reproduction principal pour un éventail d'espèces d'oiseaux, en particulier pour les oiseaux de rivage.

Comparativement à d'autres groupes d'espèces couverts dans le présent rapport, la proportion d'espèces d'oiseaux classées occasionnelles est élevée partout au pays, ce qui reflète la nature extrêmement nomade et migratrice de nombreuses espèces d'oiseaux (figure 2-9 ii). Les occurrences occasionnelles découlent souvent de mauvaises conditions climatiques, qui dévient les oiseaux migrateurs de leur parcours, ou surviennent lorsque des juvéniles se perdent et apparaissent à de nombreux kilomètres de leur voie de migration normale. Le pourcentage d'espèces classées occasionnelles atteint son maximum dans les Maritimes (35 à 44 p. 100), qui reçoivent des espèces occasionnelles du reste de l'Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Afrique, ainsi que des oiseaux marins errants.

Plein feux sur le Macareux moine (Fratercula arctica)

Le Macareux moine est un oiseau de mer de la taille d'un pigeon et il est facilement reconnaissable par son étonnant plumage noir et blanc ainsi que son grand bec coloré. Comme le suggère son nom en anglais (Atlantic Puffin signifie littéralement «o; macareux de l'Atlantique »), le Macareux moine est présent dans le nord de l'océan Atlantique, et il se reproduit sur la côte est du Canada et la côte nord est des États Unis, ainsi que sur les côtes du Groenland, de l'Europe et de la Russie. Les Macareux moines se reproduisent habituellement en colonies denses sur des pentes herbeuses ou des hauts de falaises de petites îles. Les colonies consistent en de nombreux couples de Macareux qui possèdent leur propre chambrette de nidification, qu'ils défendent vigoureusement. Les Macareux adultes creusent les chambrettes à l'aide de leur grand bec, de leurs fortes pattes et de leurs griffes acérées; les chambrettes peuvent être réutilisées par le même couple pendant plusieurs années. La femelle pond un oeuf à l'arrière du tunnel, et les deux parents couvent l'oeuf et nourrissent le poussin, en alternance. Lorsque le jeune Macareux moine est indépendant, il quitte la terre et passe le reste de l'année à se nourrir dans la mer. Le Macareux moine se reproduit généralement pour la première fois à l'âge de 5 ans et il peut vivre jusqu'à environ 25 ans.

Le Macareux moine se nourrit de petits poissons marins capturés sous l'eau. En utilisant ses courtes ailes comme des rames, il «o; vole » dans l'eau, en capturant les poissons un à la fois des vastes bancs de capelans (Mallotus villosus), de harengs (famille : Clupeidae) ou d'autres petits poissons. Pendant leur vol, les Macareux battent très rapidement des ailes (300 400 fois par minute). La taille des ailes de cet oiseau (et d'autres oiseaux plongeurs) se situe à mi chemin entre la taille idéale pour le vol (pour lequel les longues ailes sont préférables) et la taille idéale pour la nage (pour laquelle les courtes ailes sont préférables).

Comme d'autres oiseaux de mer, les Macareux moines ont de faibles taux de reproduction et les adultes qui vivent longtemps se reproduisent de nombreuses fois au cours de leur vie. Ces caractéristiques du cycle biologique signifient que bon nombre d'oiseaux de mer sont particulièrement vulnérables aux taux accrus de mortalité adulte. Dans le passé, les Macareux étaient chassés pour leur viande ainsi que leurs plumes, ce qui a causé des déclins de population au Canada et aux États Unis, mais cette pression de chasse est maintenant en grande partie éliminée. Actuellement, les Macareux moines et les autres oiseaux de mer sont vulnérables à la pollution (y compris les déversements d'hydrocarbures et d'autres types de contamination de l'environnement), à l'approvisionnement en aliments réduit, à la noyade dans des filets de pêche ainsi qu'à la prédation et à la concurrence des goélands. Les Macareux moines sont difficiles à surveiller parce que leurs zones de reproduction sont éloignées et qu'ils nichent sous terre. Néanmoins, des relevés normalisés ont montré que l'ensemble de la population canadienne semble stable ou en croissance, malgré les différentes tendances entre les colonies. À l'échelle nationale, le Macareux moine est classé en sécurité.

Plein feux sur le Petit duc des montagnes (Megascops kennicotti)

Le Petit duc des montagnes est un petit strigidé nocturne, muni de grands yeux et d'aigrettes. Son régime varié se compose d'insectes et de petits mammifères; des individus ont même été observés capturant et mangeant des écrevisses et des chauves souris. Comme bon nombre d'autres strigidés, le Petit duc des montagnes est bien adapté pour la chasse nocturne. Ses excellentes vue et ouïe l'aident à détecter ses proies, et le bord antérieur de ses plumes servant au vol est dentelé, ce qui lui permet de voler silencieusement, afin que la proie ne s'aperçoive pas de sa proximité. En outre, ses longues et puissantes serres sont adaptées pour saisir et porter des proies lourdes. Les strigidés avalent leur proie entière, mais ils ne peuvent pas digérer les os, le pelage ou les plumes de leur proie; ils les séparent donc de la chair et les crachent sous forme de pelotes de régurgitation. Les scientifiques étudient la répartition et le contenu des pelotes de régurgitation afin d'en apprendre plus sur les habitats ainsi que sur l'alimentation des strigidés.

Les Petits ducs des montagnes ne migrent pas; ils passent l'année entière à défendre leur territoire avec leur compagne. Ils nichent dans les cavités naturelles des arbres, les anciens trous de pics ou les nichoirs. Les mâles et les femelles partagent les tâches de nidification; les femelles couvent les oeufs et protègent le nid, tandis que les mâles apportent la nourriture pour la femelle et le jeune. À l'instar de nombreuses espèces de strigidés, le jeune Petit duc des montagnes quitte le nid avant de pouvoir voler et ses parents doivent passer plusieurs semaines de plus à le nourrir avant qu'il devienne indépendant. Les Petits ducs des montagnes nichent dans des forêts décidues et mixtes; ils atteignent leur densité la plus élevée dans les habitats riverains (près des rivières ou autres sources d'eau).

Au Canada, les Petits ducs des montagnes sont principalement présents en Colombie Britannique, mais quelques uns ont été observés en Alberta et en Saskatchewan. Les deux sous espèces connues du Petit duc des montagnes qui existent au Canada ont été évaluées par le COSEPAC en 2002. La sous espèce macfarlanei (Megascops kennicotti macfarlanei) a été désignée en péril, et la sous espèce kennicottii (Megascops kennicotti kennicottii), préoccupante. À l'échelle nationale, le Petit duc des montagnes, classé en sécurité en 2000, est actuellement classé sensible, en raison des nouveaux rapports du COSEPAC.

Plein feux sur le Pic à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus)

Les Pics à tête rouge sont des pics colorés de taille moyenne habitant dans le sud est et le centre sud du Canada ainsi que dans l'est des États Unis. Cette espèce bruyante et fascinante a un régime varié composé d'insectes et de matières végétales, y compris des graines, du maïs, des baies et des fruits. L'une des méthodes préférées du Pic à tête rouge pour attraper des insectes est la capture en plein vol, un comportement généralement caractéristique des moucherolles, comme le Tyran tritri (Tyrannus tyrannus), plutôt que des pics. Les Pics à tête rouge sont l'une des quelques espèces de pics qui entreposent de la nourriture fréquemment, ainsi que la seule espèce de pics qui couvre la nourriture stockée de bois ou d'écorces.

En général, les Pics à tête rouge nichent dans des forêts décidues ouvertes, où les arbres sont assez largement espacés et où il y a beaucoup d'arbres morts (chicots) en vue de la nidification et de l'alimentation. Les Pics à tête rouge sont des creuseurs de nids; en effet, ils creusent leur propre cavité de nidification, fréquemment dans le bois mort. Lorsqu'ils n'ont plus besoin de leur cavité, cette dernière est réutilisée par d'autres animaux, en passant des écureuils aux Crécerelles d'Amérique (Falco sparverius). Les Pics à tête rouge défendent vigoureusement leur nid contre les membres de leur propre espèce et d'autres concurrents possibles, tels que le Grand Pic (Dryocopus pileatus), l'Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et le Pic à ventre roux (Melanerpes carolinus). À l'automne, la plupart des Pics à tête rouge migrent vers le sud afin de passer l'hiver aux États Unis. Leurs aires d'hivernage ne sont pas fixes, mais varient d'année en année, principalement selon la présence de leur nourriture d'hiver (essentiellement des faînes et des glands).

La taille des populations de Pics à tête rouge a subi des fluctuations assez importantes depuis l'arrivée des colons européens en Amérique du Nord. L'abattage de forêts à petite échelle par les premiers colons a créé des bordures de forêt et des déboisements, qui ont fourni des habitats de reproduction propices pour le Pic à tête rouge. Toutefois, à mesure que des étendues de forêt dans l'est de l'Amérique du Nord étaient abattues, l'approvisionnement en aliments d'hiver a décliné, tout comme les populations de Pic à tête rouge. Récemment, les maladies à grande échelle affectant les ormes (genre : Ulmus) et les châtaigniers d'Amérique (Castanea dentata) au milieu du siècle dernier ont laissé derrière de nombreux grands arbres morts. Cette situation a probablement été favorable aux Pics à tête rouge, en fournissant des sites de nidification et d'alimentation adéquats. Depuis 1966, le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) a suivi les populations de Pic à tête rouge partout en Amérique du Nord. L'analyse des tendances du BBS donne à penser que ceux ci subissent des déclins importants partout en Amérique du Nord depuis le début du relevé, à un taux d'environ 2,7 p. 100 par année, ce qui suggère que le nombre de Pics à tête rouge en Amérique du Nord a peut-être diminué d'environ 65 p. 100 depuis 1966. On estime que la principale raison des déclins de population est la perte de l'habitat de reproduction, causée par l'enlèvement des grands arbres morts.

En 2000, le Pic à tête rouge était classé sensible à l'échelle nationale. Il est passé à la cote possiblement en péril en 2005 en raison d'une combinaison de nouveaux renseignements sur la taille des populations et d'un taux élevé du déclin des populations. Le Pic à tête rouge a été évalué pour la première fois par le COSEPAC en 1996 (espèce préoccupante); le COSEPAC envisage de réévaluer la situation de cette espèce en 2007.

Résultats de l'évaluationNote1de bas de page

Il existe plus de renseignements précis sur les populations d'oiseaux que sur tout autre groupe d'espèces couvert dans le présent rapport. En particulier, le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) rend grandement accessibles des données à long terme sur les tendances des populations d'une variété d'espèces d'oiseaux. Les données du BBS sont le plus utiles dans le cadre d'études des tendances relatives des populations d'oiseaux chanteurs qui sont largement répartis dans le sud du Canada. Dans certains cas, les données du BBS montrent que les espèces d'oiseux subissent des déclins, même si leur population est vaste et largement répandue. Par exemple, la taille de la population totale de la Paruline du Canada (Wilsonia canadensis) est estimée à 1,4 million d'individus, dont au moins 80 p. 100 se reproduisent au Canada. Cependant, les données du BBS pour cette espèce montrent un important déclin de population à long terme, ce qui a poussé le programme Partenaires d'envol - Canada à inclure cette espèce dans sa liste d'espèces sous surveillance. Ces espèces sont classées à l'échelle régionale et nationale en sécurité afin de maintenir la cohérence avec d'autres groupes pour lesquels il n'y a tout simplement pas d'informations détaillées à long terme sur les tendances des populations. Le champ de commentaires de l'outil de recherche de la situations générale fournit davantage de renseignements sur les tendances des populations à long terme, le cas échéant.

La majorité des espèces d'oiseaux du Canada sont migratrices et utilisent différents habitats et régions du Canada tout au long de l'année, ce qui les expose à diverses menaces au cours des différentes périodes de leur cycle biologique. Au moment de la création des classifications nationales pour les oiseaux migrateurs, la situation de chaque espèce dans son aire de reproduction a fait l'objet d'une attention particulière. Par exemple, au Canada, le Tournepierre à collier (Arenaria interpres) niche principalement dans la toundra du nord du Nunavut, où il est classé sensible en raison du déclin de la population. Néanmoins, cette espèce est une migratrice commune dans les habitats propices du sud du

Figure 2-9-i : Résumé de la richesse en espèces et des classifications de la situation générale des espèces d'oiseaux au Canada en 2005.
Diagramme à bandes (voir longue description ci-dessous)
Description longue pour la figure 2-9-i

La figure 2-9-i résume la richesse en espèces et les classifications de la situation générale des espèces d'oiseaux au Canada et par région en 2005. Au Canada, une espèce était disparue du Canada, 3 disparues, 27 en péril, 12 possiblement en péril, 41 sensibles, 358 en sécurité, 5 indéterminées, 11 exotiques et 195 occasionnelles, pour un total de 653 espèces d’oiseaux. Au Yukon, 29 espèces étaient possiblement en péril, 54 sensibles, 133 en sécurité, 8 indéterminées, 3 exotiques et 72 occasionnelles, pour un total de 299 espèces. Dans les Territoires du Nord-Ouest, 2 espèces étaient en péril, 7 possiblement en péril, 40 sensibles, 142 en sécurité, 45 indéterminées, 3 exotiques et 33 occasionnelles, pour un total de 272 espèces. Au Nunavut, une espèce était disparue du Canada, une disparue, 2 en péril, une possiblement en péril, 21 sensibles, 54 en sécurité, 68 indéterminées, 2 exotiques, 106 occasionnelles, pour un total de 256 espèces. En Colombie-Britannique, 2 espèces étaient disparues du Canada, une disparue, 9 en péril, 22 possiblement en péril, 39 sensibles, 271 en sécurité, 3 indéterminées, 12 exotiques et 132 occasionnelles, pour un total de 491 espèces. En Alberta, 2 espèces étaient disparues du Canada, une disparue, 8 en péril, 3 possiblement en péril, 59 sensibles, 220 en sécurité, 13 indéterminées, 9 exotiques et 96 occasionnelles, pour un total de 411 espèces. En Saskatchewan, une espèce était disparue du Canada, une disparue, 11 en péril, 17 possiblement en péril, 27 sensibles, 238 en sécurité, une non-évaluée, 9 exotiques et 116 occasionnelles, pour un total de 421 espèces. Au Manitoba, 2 espèces étaient disparues, une disparue, 11 en péril, 10 possiblement en péril, 35 sensibles, 237 en sécurité, 9 exotiques et 75 occasionnelles, pour un total de 380 espèces. En Ontario, une espèce était disparue du Canada, une disparue, 16 en péril, 10 possiblement en péril, 21 sensibles, 252 en sécurité, 9 exotiques et 168 occasionnelles, pour un total de 478 espèces. Au Québec, 2 espèces étaient disparues du Canada, 3 disparues, 2 en péril, 9 possiblement en péril, 30 sensibles, 246 en sécurité, 3 indéterminées, 6 exotiques et 122 occasionnelles, pour un total de 423 espèces. Au Nouveau-Brunswick, 3 espèces étaient disparues, 7 en péril, 12 possiblement en péril, 47 sensibles, 178 en sécurité, 13 indéterminées, 6 exotiques et 146 occasionnelles, pour un total de 412 espèces. En Nouvelle-Écosse, 3 espèces étaient disparues, 3 en péril, une possiblement en péril, 24 sensibles, 205 en sécurité, 5 indéterminées, une non-évaluée, 10 exotiques et 178 occasionnelles, pour un total de 430 espèces. À l’Île-du-Prince-Édouard, une espèce était disparue du Canada, une disparue, une en péril, 12 possiblement en péril, 14 sensibles, 152 en sécurité, 4 indéterminées, 7 exotiques et 145 occasionnelles, pour un total de 337 espèces. À Terre-Neuve et Labrador, 2 espèces étaient disparues, 3 en péril, 7 possiblement en péril, 17 sensibles, 159 en sécurité, 23 indéterminées, 3 exotiques et 169 occasionnelles, pour un total de 383 espèces.

 

Tableau 2-9-i : Résumé des classifications de la situation générale des oiseaux au Canada en 2005. a
Classification CA YT NT NU BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL
Disparue au Canada 1 0 0 1 2 2 1 2 1 2 0 0 1 0
Disparue 3 0 0 1 1 1 1 1 1 3 3 3 1 2
En péril 27 0 2 2 9 8 11 11 16 2 7 3 1 3
Possiblement en péril 12 29 7 1 22 3 17 10 10 9 12 1 12 7
Sensible 41 54 40 21 39 59 27 35 21 30 47 24 14 17
En sécurité 358 133 142 54 271 220 238 237 252 246 178 205 152 159
Indéterminée 5 8 45 68 3 12 0 0 0 3 13 5 4 23
Non-évaluée 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0
Exotique 11 3 3 2 12 9 9 9 9 6 6 10 7 3
Occasionnelle 195 72 33 106 132 96 116 75 168 122 146 17 145 169
Totale 653 299 272 256 491 411 421 380 478 423 412 430 337 383

aDans Les espèces sauvages 2000, les résultats des évaluations des espèces étaient présentés en tant que proportion d'espèces résidantes (ce qui exclut les espèces classées disparues du Canada, disparues et occasionnelles). Dans le présent rapport, nous présentons plutôt les résultats en tant que proportion de la richesse en espèces totales. Il est donc impossible de comparer directement ces chiffres avec ceux présentés dans le texte des Espèces sauvages 2000. Pour comparer directement les résultats des oiseaux entre le texte des Espèces sauvages 2000 et le présent rapport, veuillez vous servir des chiffres suivants, qui représentent les résultats de 2000 en tant que proportion de la richesse en espèces totales (639 espèces) : disparues/disparues du Canada, 1 p. 100; en péril, 3 p. 100; possiblement en péril, 2 p. 100; sensibles, 8 p. 100; en sécurité, 54 p. 100; indéterminées, 3 p. 100; non évaluées, 0 p. 100; exotiques, 2 p. 100; occasionnelles, 27 p. 100.

Comparaison avec les Espèces sauvages 2000

Le nombre total d'espèces d'oiseaux classées au Canada est passé de 639 en 2000 à 653 en 2005. Depuis 2000, 17 nouvelles espèces d'oiseaux ont été ajoutées à la liste nationale. Toutes ces espèces sont classées occasionnelles à l'échelle nationale, et la plupart ont été observées dans une seule province ou un seul territoire. Deux espèces d'oiseaux, le Martin triste (Acridotheres cristatellus) et le Colin des montagnes (Oreortyx pictus), qui étaient auparavant classés exotiques, ont été retirées de la liste nationale puisqu'elles ne sont plus présentes au Canada. En outre, il y a eu plusieurs changements taxinomiques. La Bergeronnette lugubre n'est plus considérée comme une sous espèce distincte de la Bergeronnette grise (Motacilla alba) en raison de nouveaux renseignements sur l'ampleur de l'hybridation entre ces taxons. À la suite d'études génétiques, la Bernache de Hutchins (Branta hutchinsii) est actuellement considérée comme une espèce à part entière distincte de la Bernache du Canada (Branta canadensis). Enfin, bien que la taxinomie de la Bécassine (genre : Gallinago) demeure incertaine, deux espèces distinctes sont maintenant classées au Canada : la bécassine des marais (Gallinago delicata), présente partout au pays, et la Bécassine des marais (Galinago galinago), qui se reproduit en Europe et visite rarement la côte est du Canada. De plus, le traitement taxinomique des deux ensembles d'espèces a été modifié depuis 2000. En 2000, deux sous espèces d'Anas crecca, la Sarcelle d'hiver américaine et la Sarcelle d'hiver étoilée, ont été classées séparément mais, en 2005, elles sont classées comme une seule espèce, la Sarcelle d'hiver. De façon similaire, deux sous espèces de Numenius phaeopus, le Courlis corlieu et le Courlis corlieu eurasien, ont été évaluées séparément en 2000, mais elles sont maintenant classées comme une seule espèce, le Courlis corlieu. Après exclusion des espèces ayant subi des modifications taxinomiques, un total de 629 espèces ont été classées en 2000 et en 2005.

Des changements ont été apportés aux classifications nationales de 9 p. 100 des espèces classées en 2000 et en 2005 (55 espèces) (tableau 2-9 ii). Parmi les changements, 38 p. 100 des espèces (21 espèces) sont passées à une catégorie ayant un niveau de risque supérieur, 36 p. 100 (20 espèces), à une catégorie ayant un niveau de risque inférieur et 25 p. 100 (12 espèces) ont été retirées des catégories indéterminée ou non évaluée (2 espèces). Les modifications à l'échelle nationale n'ont pas eu des répercussions importantes sur le pourcentage total d'espèces dans chaque catégorie de la situation générale (tableau 2-9 iii). La majorité des modifications découlait de modifications des procédures (62 p. 100, 34 espèces). D'autres modifications ont eu lieu en raison de nouvelles évaluations du COSEPAC ou de mises à jour de celles ci (16 p. 100, 9 espèces), de l'amélioration des connaissances (11 p. 100, 6 espèces), ainsi que d'une combinaison de l'amélioration des connaissances et des changements biologiques (11 p. 100, 6 espèces).

Tableau 2-9-ii : Résumé des changements dans les classifications de la situation générale au Canada (« classification nationale ») des espèces d'oiseaux, entre Les espèces sauvages 2000 et 2005.
Classification nationale en 2005 Classification nationale en 2000 Nom commun Nom scientifique Justification du ou des changements
En péril Possiblement en péril Mouette blanche Pagophila eburnea C
En péril Possiblement en péril Puffin à pieds roses Puffinus creatopus C
En péril Possiblement en péril Mouette rosée Rhodostethia rosea C
En péril Sensible Petit blongios Ixobrychus exilis C
En péril Sensible Pic de Williamson Sphyrapicus thyroideus C
En péril En sécurité Paruline à ailes dorées Vermivora chrysoptera C
Possiblement en péril Sensible Grèbe à face blanche Aechmophorus clarkii P
Possiblement en péril Sensible Aigrette neigeuse Egretta thula A
Possiblement en péril Sensible Paruline azurée Dendroica cerulea B/A
Possiblement en péril Sensible Pic à tête rouge Melanerpes erythrocephalus B/A
Possiblement en péril En sécurité Bécasseau maubèche Calidris canutus P
Sensible Possiblement en péril Grande aigrette Ardea alba P
Sensible En sécurité Tournepierre à collier Arenaria interpres P
Sensible En sécurité Bécasseau sanderling Calidris alba P
Sensible En sécurité Bécasseau semipalmé Calidris pusilla P
Sensible En sécurité Pluvier bronzé Pluvialis dominica P
Sensible En sécurité Pluvier argenté Pluvialis squatarola P
Sensible En sécurité Pélican d'Amérique Pelecanus P
Sensible En sécurité Bruant à face noire Zonotrichia querula P
Sensible En sécurité Chevalier errant Heteroscelus incanus A
Sensible En sécurité Quiscale rouilleux Euphagus carolinus C
Sensible En sécurité Petit duc des montagnes Megascops kennicotti C
Sensible Indéterminée Mouette pygmée Larus minutus P
En sécurité Sensible Puffin de Buller Puffinus bulleri P
En sécurité Sensible Phalarope à bec étroit Phalaropus lobatus P
En sécurité Sensible Mergule nain Alle alle P
En sécurité Sensible Bruant sauterelle Ammodramus savannarum P
En sécurité Sensible Mésange bicolore Baeolophus bicolor P
En sécurité Sensible Maubèche des champs Bartramia longicauda P
En sécurité Sensible Guifette noire Chlidonias niger P
En sécurité Sensible Engoulevent d'Amérique Chordeiles minor P
En sécurité Sensible Mouette rieuse Larus ridibundus P
En sécurité Sensible Macreuse brune Melanitta fusca P
En sécurité Sensible Macreuse à front blanc Melanitta perspicillata P
En sécurité Sensible Bihoreau gris Nycticorax nycticorax P
En sécurité Sensible Bruant de Brewer Spizella breweri P
En sécurité Sensible Buse de Swainson Buteo swainsoni A
En sécurité Sensible Buse à épaulettes Buteo lineatus C
En sécurité Sensible Martinet à gorge blanche Aeronautes saxatalis B/A
En sécurité Sensible Bruant noir et blanc Calamospiza melanocorys B/A
En sécurité Sensible Faucon pèlerin Falco peregrinus B/A
En sécurité Sensible Mouette atricille Larus atricilla B/A
En sécurité Indéterminée Martinet sombre Cypseloides niger P
En sécurité Indéterminée Goéland brun Larus fuscus P
En sécurité Indéterminée Traquet motteux Oenanthe oenanthe P
En sécurité Indéterminée Puffin des Anglais Puffinus puffinus P
En sécurité Indéterminée Dickcissel d'Amérique Spiza americana P
En sécurité Indéterminée Viréo de Cassin Vireo cassinii P
Occasionnelle Indéterminée Engoulevent de Caroline Caprimulgus carolinensis P
Occasionnelle Indéterminée Paruline vermivore Helmitheros vermivorum P
Occasionnelle Indéterminée Combattant varié Philomachus pugnax P
Occasionnelle Indéterminée Starique perroquet Aethia psittacula A
Occasionnelle Indéterminée Pipit à gorge rousse Anthus cervinus A
Occasionnelle Non-évaluée Pétrel gongon Pterodroma feae P
Occasionnelle Non-évaluée Pétrel maculé Pterodroma inexpectata A

a C: nouvelle évaluation du COSEPAC. P: modification des procédures. A: amélioration des connaissances sur l'espèce. B: changements biologiques de la taille des populations, de la répartition et des menaces.

 

Table 2-9-iii: Comparison of the Canada General Status Ranks (Canada ranks) of birds species between Wild Species 2000 and Wild Species 2005.
Numéro Classification nationale Nombre et pourcentage d'espèces dans chaque classification dans Les espèces sauvages 2000 Nombre et pourcentage d'espèces dans chaque classification dans Les espèces sauvages 2005 Résumé du changement Justification du ou des changements
0 Disparue au Canada/Disparue 4 (1%) - a - -
0.2 Disparue - a 3 (<1%) - -
0.1 Disparue au Canada - a 1 (<1%) - -
1 En péril 21 (3%) 27 (4%) évaluation du COSEPAC b
2 Possiblement en 11 (2%) 12 (2%) évaluation du COSEPAC b, combinaison d'amélioration des connaissances et de changements biologiques c, procédures d, amélioration des connaissances e
3 Sensible 53 (8%) 41 (6%) évaluation du COSEPAC b, combinaison d'amélioration des connaissances et de changements biologiques c, procédures d, amélioration des connaissances e, taxinomie f
4 En sécurité 345 (54%) 358 (55%) évaluation du COSEPAC b, combinaison d'amélioration des connaissances et de changements biologiques c, Process d, amélioration des connaissances e, taxinomie f
5 Indéterminée 17 (3%) 5 (1%) procédures d, amélioration des connaissances e
6 Non-évaluée 2 (<1%) 0 procédures d, amélioration des connaissances e
7 Exotique 13 (2%) 11 (2%) changements biologiques h
8 Occasionnelle 173 (27%) 195 (30%) procédures d, amélioration des connaissances f, taxinomie e, nouvelles espèces g

a La catégorie disparue/disparue du Canada des Espèces sauvages 2000 a été scindée en deux en 2005 : disparue et disparue du Canada. Voir la section Contexte pour obtenir des précisions.

b Le COSEPAC a mené une évaluation officielle, ce qui permet d'étayer le changement de classification. Il ne s'agirait pas d'un changement biologique (relatif à la population, à la répartition ou aux menaces) depuis 2000.

c Une combinaison d'amélioration des connaissances et de changements biologiques a été utilisée comme preuve en vue d'une modification dans la classification.

d Des procédures différentes ont été suivies pour l'attribution des classifications, ce qui a entraîné la modification de la classification.

e De nouveaux renseignements ont été recueillis ou mis en lumière, ce qui permet d'étayer le changement de classification. Il ne s'agirait pas d'un changement biologique (relatif à la population, à la répartition ou aux menaces) depuis 2000.

f Un changement taxinomique a entraîné l'ajout ou le retrait d'une espèce de la liste nationale.

g Un changement biologique dans la taille de la population, la répartition, les menaces ou les tendances a entraîné la modification de la classification.

h Une nouvelle espèce a été ajoutée à la liste nationale.

Légende: ↑Le nombre d'espèces de cette catégorie a augmenté. ↓Le nombre d'espèces de cette catégorie a diminué. ↔ Le nombre d'espèces ajoutées et d'espèces retirées est égal; aucun changement net. = Aucune espèce n'a été ajoutée ou retirée de cette catégorie.

Menaces envers les oiseaux canadiens

Les principales menaces envers les oiseaux canadiens sont assez bien connues. Elles comprennent la perte et la fragmentation de l'habitat, la pollution et la contamination, des changements dans les taux de prédation et de parasitisme de la reproduction, les maladies, la surexploitation, la concurrence d'espèces envahissantes ou exotiques, la mortalité anthropique (par exemple, causée par les édifices et par les véhicules sur les routes) et la variation naturelle et anthropique du climat. Toutefois, la situation est complexe, car les menaces peuvent se produire dans les haltes migratoires et l'habitat d'hivernage ainsi que dans l'habitat de reproduction. Par conséquent, de nombreux programmes de recherche nécessitent de la coopération internationale pour étudier la même espèce dans divers emplacements et à différentes étapes du cycle biologique.

Conclusion

Le Canada offre d'importants habitats de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux nord américains, et bon nombre de Canadiennes et de Canadiens apprécient la diversité et l'abondance des oiseaux qui passent toute l'année ou une partie de celle ci au pays. Pour ces raisons et beaucoup d'autres, il est important de mettre à jour les classifications de la situation générale des oiseaux de façon régulière. Bien que les proportions d'espèces d'oiseaux dans chaque classification de la situation générale n'aient pas changé de façon significative depuis 2000, cette mise à jour a permis d'ajuster les classifications nationales afin d'assurer leur comparabilité parmi les groupes d'espèces et entre ceux ci, ainsi que d'actualiser la liste nationale en y ajoutant de nouvelles espèces canadiennes. Bien que les oiseaux soient en général mieux étudiés que d'autres groupes couverts dans le présent rapport, il est encore important d'améliorer nos connaissances sur les populations d'oiseaux, en particulier sur des espèces se reproduisant dans le nord du Canada et d'autres endroits éloignés, de même que sur des espèces non traitées de façon adéquate dans le cadre des relevés actuels.

Pour en savoir plus

BROOKE, M. et T. BIRKHEAD (éd.). The Cambridge Encyclopaedia of Ornithology, Cambridge University Press, Cambridge, 1991, 362 p.

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COSEPAC. Mise à jour, évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Petit duc des montagnes Otus kennicottii au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), 2002, (vi + 35 p).

EHRLICH, P. R., D. S. DOBKIN et D. WHEYE. The Birder's Handbook: A Field Guide to the Natural History of North American Birds, Simon & Schuster, inc., New York, 1988, 785 p.

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SMITH, K. G., J. H. WITHGOTT et P. G. RODEWALD. « Red-Headed Woodpecker (Melanerpes Erythrocephalus) », dans A. POOLE et F. GILL (éd.), The Birds of North America, no 518, The Birds of North America, inc., Philadelphie (Pennsylvanie), 2000.

Tendances chez les oiseaux : Résultats des études ornithologiques nationales et régionales au Canada, numéros 6 9.

Références

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RODWAY, M. S., H. M. REGHER et J. W. CHARDINE. « Status of the Largest Breeding Concentration of Atlantic Puffins Fratercula arctica, in North America », The Canadian Field Naturalist, vol. 117, no 1, 2003, p. 70 75.

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