Espèces sauvages 2010 : chapitre 26
Section 4 : Conclusion
Résumé des résultats
Les rapports Espèces sauvages précédents ont présenté les évaluations de la situation générale pour respectivement 1670 espèces dans celui de 2000, et pour 7732 espèces dans celui de 2005. Dans le rapport Espèces sauvages 2010, les évaluations de la situation générale de 11 950 espèces sont présentées. Le présent rapport est une réalisation extraordinaire et publie les résultats pour 20 groupes taxonomiques, notamment les lichens, les mousses, les plantes vasculaires, les moules d’eau douce, les araignées, les odonates, les dytiques, les carabes, les coccinelles, les bourdons, les mouches noires, les mouches à cheval, les moustiques, certains papillons de nuit, les papillons, les écrevisses, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères. Les plantes vasculaires, avec 5111 espèces, constituent le groupe évalué le plus vaste, ce qui montre la détermination des botanistes de partout au pays à étudier et à conserver les plantes canadiennes. Les régions les plus riches en espèces sont l’Ontario (6995 espèces, figure 26), la Colombie-Britannique (6841 espèces) et le Québec (6150 espèces), en raison des variations climatiques et géologiques qui fournissent divers habitats dans lesquels différentes espèces peuvent survivre. Toutefois, la région ayant la diversité la plus élevée (richesse en espèces/superficie) est l’Île-du-Prince-Édouard; il s’agit de la région où il est possible d’observer le nombre le plus élevé d’espèces dans la superficie la plus petite!
Proportion des espèces en sécurité
La plupart des 11 950 espèces évaluées dans le présent rapport sont en sécurité à l’échelle nationale (6600 espèces, 55%). Toutefois, une partie de la variation de la proportion des espèces ayant des niveaux de risque faibles ou élevés est associée à la variation de la proportion d’espèces classées Disparue, Disparue de la région, Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle (par exemple, une grande proportion des espèces de bourdons sont classées Indéterminée et, de ce fait, une petite proportion d’espèces sont classées en sécurité). Par conséquent, afin d’obtenir un portrait plus clair des groupes d’espèces les plus en sécurité, ou les plus en péril, nous pouvons nous concentrer uniquement sur les espèces classées en péril, possiblement en péril, sensibles et en sécurité à l’échelle nationale (tableau 38). La proportion des espèces classées en sécurité dans ces catégories variait entre 33% et 98%. Les reptiles (33%) et les moules d’eau douce (39%) sont les groupes taxonomiques qui ont les plus faibles proportions d’espèces classées en sécurité. Au contraire, les carabes (88%), les bourdons (94%), les moustiques (95%) et les dytiques (98%) étaient les groupes taxonomiques qui avaient les proportions les plus élevées d’espèces classées en sécurité. Toutefois, les pourcentages élevés d’espèces en sécurité dans ces groupes taxonomiques peuvent refléter encore notre manque de connaissances sur ces espèces, étant donné qu’elles faisaient également partie des groupes taxonomiques enregistrant la proportion la plus élevée d’espèces classées Indéterminée ou Non évaluée.
En excluant les espèces classées comme étant Disparue, Disparue de la région, Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle, 77% des espèces évaluées dans le rapport Espèces sauvages 2010 sont en sécurité à l’échelle nationale.
Groupe taxonomique | Nombre d’espèces | Proportion en sécurité* |
---|---|---|
Lichens | 861 | 72% |
Mousses | 1006 | 76% |
Plantes vasculaires | 5111 | 71% |
Mollusques - Moules d’eau douce | 54 | 39% |
Araignées | 1379 | 86% |
Insectes - Odonates | 211 | 78% |
Insectes - Dytiques | 275 | 98% |
Insectes - Carabes | 934 | 88% |
Insectes - Coccinelles | 166 | 84% |
Insectes - Bourdons | 41 | 94% |
Insectes - Mouches noires | 162 | 91% |
Insectes - Mouches à cheval | 144 | 85% |
Insectes - Mosquitoes | 80 | 95% |
Insectes - Certains papillons de nuit |
236 | 84% |
Insectes - Papillons | 302 | 82% |
Crustaceans - Écrevisses | 11 | 78% |
Amphibiens | 47 | 67% |
Reptiles | 48 | 33% |
Oiseaux | 664 | 78% |
Mammifères | 218 | 72% |
Total | 11 950 | 77% |
* En excluant les espèces classées comme étant Disparue, Disparue de la région, Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle.
Espèces possiblement en péril
La série Espèces sauvages vise notamment à aider le COSEPAC à établir l’ordre de priorité des espèces en vue des évaluations détaillées de leur situation. Les espèces qui ont été classées possiblement en péril par le Groupe de travail national sur la situation générale sont des espèces pouvant faire l’objet d’évaluations plus détaillées par le COSEPAC. Dans le présent report, au total, 806 espèces ont été classées possiblement en péril (tableau 39). Les groupes taxonomiques qui enregistraient le plus grand nombre d’espèces possiblement en péril étaient les plantes vasculaires (444 espèces), suivies par les lichens (100 espèces), les mousses (71 espèces) et les araignées (62 espèces). On peut trouver la liste complète (parmi les groupes taxonomiques évalués) des espèces classées possiblement en péril sur le site web Espèces sauvages, dans la base de données ou à l’aide de l’outil de recherche.
Taxonomic group | Number of species | Proportion of Secure* |
---|---|---|
Lichens | 100 | 12% |
Mousses | 71 | 9% |
Plantes vasculaires | 444 | 55% |
Mollusques - Moules d’eau douce | 6 | 1% |
Araignées | 62 | 8% |
Insectes - Odonates | 22 | 3% |
Insectes - Dytiques | 2 | 1% |
Insectes - Carabes | 36 | 4% |
Insectes - Coccinelles | 0 | 0% |
Insectes - Bourdons | 1 | 1% |
Insectes - Mouches noires | 0 | 0% |
Insectes - Mouches à cheval | 11 | 1% |
Insectes - Mosquitoes | 0 | 0% |
Insectes - Certains papillons de nuit |
9 | 1% |
Insectes - Papillons | 19 | 2% |
Crustaceans - Écrevisses | 0 | 0% |
Amphibiens | 0 | 0% |
Reptiles | 0 | 0% |
Oiseaux | 12 | 1% |
Mammifères | 11 | 1% |
Total | 806 | 100% |
Espèces exotiques
Les espèces exotiques ont été introduites au Canada, intentionnellement ou non, de partout dans le monde. De plus, les espèces classées exotique à l’échelle régionale sont souvent des espèces indigènes déplacées de régions du pays où elles sont généralement présentes à des régions où elles ne se trouvent pas naturellement. Qu’elles proviennent de l’étranger ou d’un autre endroit du Canada, les espèces exotiques risquent de nuire aux espèces indigènes d’une variété de façons, y compris par la compétition pour l’espace et les ressources, la prédation, l’hybridation et l’introduction de nouvelles maladies. Sur les 11 950 espèces évaluées, un total de 1426 espèces ont été classées exotique. La plupart des espèces classées exotique à l’échelle nationale dans le présent rapport sont des plantes vasculaires (1252 espèces), représentant 89% de toutes les espèces exotiques. Les plantes vasculaires possèdent la proportion la plus élevée d’espèces exotiques de tous les groupes couverts dans le présent rapport (tableau 40). Les autres groupes taxonomiques qui présentent de nombreuses espèces exotiques étaient les araignées (70 espèces) et les carabes (54 espèces). On peut trouver la liste complète (parmi les groupes taxonomiques évalués) des espèces exotiques sur le site web Espèces sauvages, dans la base de données ou à l’aide de l’outil de recherche.
Groupe taxonomique | Nombre d’espèces exotiques | Proportion de toutes les espèces exotiques* |
---|---|---|
Lichens | 1 | 0% |
Mousses | 4 | 0% |
Plantes vasculaires | 1252 | 89% |
Mollusques - Moules d’eau douce | 0 | 0% |
Araignées | 70 | 5% |
Insectes - Odonates | 0 | 0% |
Insectes - Dytiques | 0 | 0% |
Insectes - Carabes | 54 | 4% |
Insectes - Coccinelles | 7 | 0% |
Insectes - Bourdons | 0 | 0% |
Insectes - Mouches noires | 0 | 0% |
Insectes - Mouches à cheval | 0 | 0% |
Insectes - Mosquitoes | 3 | 0% |
Insectes - Certains papillons de nuit |
7 | 0% |
Insectes - Papillons | 2 | 0% |
Crustaceans - Écrevisses | 2 | 0% |
Amphibiens | 0 | 0% |
Reptiles | 2 | 0% |
Oiseaux | 11 | 1% |
Mammifères | 11 | 1% |
Total | 1426 | 100% |
Proportion de toutes les espèces exotiques
Pour la plupart des groupes d’espèces et des régions, la proportion d’espèces classées Indéterminée ou Non évaluée varie. Pour certains groupes taxonomiques, tels que les vertébrés, les données sur la situation des espèces sont relativement bien connues. Toutefois, pour d’autres groupes taxonomiques, la quantité de renseignements n’est pas aussi abondante. Un des objectifs du présent rapport est de favoriser davantage la collecte de données sur les espèces actuellement classées Indéterminée ou Non évaluée. Dans ce rapport, au total, 1618 espèces ont été classées dans ces catégories en raison d’un manque de connaissances (tableau 41). Le groupe taxonomique possédant le plus grand nombre d’espèces classées Indéterminée ou Non évaluée était les araignées (477 espèces), représentant 29% de toutes les espèces avec ces catégories. D’autres groupes taxonomiques, tels que les carabes (260 espèces), les mousses (235 espèces) et les lichens (218 espèces) avaient également un grand nombre d’espèces classées Indéterminée ou Non évaluée. De plus, approximativement 60 000 espèces canadiennes, principalement des invertébrés, sont trop peu connues pour être évaluées dans ce rapport. Nous espérons que davantage d’informations seront également disponibles pour ces groupes.
Sans informations sur la situation de ces espèces, il est difficile d’évaluer comment l’utilisation humain affecte les écosystèmes et les espèces. Étant donné que le programme Espèces sauvages évalue des groupes d’espèces peu connus et peu étudiés au Canada, la proportion d’espèces classées Indéterminée et Non évaluée sera susceptible d’augmenter.
Groupe taxonomique | Nombre d’espèces indéterminées ou non évaluées | Proportion de toutes les espèces indéterminées ou non évaluées* |
---|---|---|
Lichens | 218 | 13% |
Mousses | 235 | 15% |
Plantes vasculaires | 135 | 8% |
Mollusques - Moules d’eau douce | 2 | 0% |
Araignées | 477 | 29% |
Insectes - Odonates | 11 | 1% |
Insectes - Dytiques | 64 | 4% |
Insectes - Carabes | 260 | 16% |
Insectes - Coccinelles | 67 | 4% |
Insectes - Bourdons | 25 | 2% |
Insectes - Mouches noires | 34 | 2% |
Insectes - Mouches à cheval | 23 | 1% |
Insectes - Mosquitoes | 11 | 1% |
Insectes - Certains papillons de nuit |
29 | 2% |
Insectes - Papillons | 11 | 1% |
Crustaceans - Écrevisses | 0 | 0% |
Amphibiens | 0 | 0% |
Reptiles | 1 | 0% |
Oiseaux | 4 | 0% |
Mammifères | 11 | 1% |
Total | 1618 | 100% |
Changements dans la situation des espèces
Autre réalisation importante, le présent rapport a permis de mettre à jour les évaluations de la situation des groupes taxonomiques qui étaient compris dans les rapports Espèces sauvages précédents. Parmi les groupes taxonomiques qui ont été réévalués dans le présent rapport, un total de 626 espèces ont connu un changement dans leur classification nationale.
Au total, 15% des changements concernaient des espèces passées à un niveau de risque supérieur (95 changements, tableau 42), 27% concernaient des espèces passées à un niveau de risque inférieur (166 changements), et 16% concernaient des espèces ayant perdu ou acquis les catégories Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle (102 changements). Les mises à jour ont aussi entraîné l’ajout de 162 nouvelles espèces à la liste nationale (26% des changements). De façon également importante, 101 espèces ont été retirées de la liste nationale (16% des changements). Une telle actualisation de la liste nationale des espèces permet de tenir le programme sur la situation générale et la série Espèces sauvages à niveau par rapport aux dernières connaissances scientifiques.
La plupart de ces changements étaient dus à une amélioration des connaissances des espèces (tableau 43). Cette raison est valable pour plus de la moitié de tous les changements observés dans les classifications nationales. Les autres raisons étaient surtout reliées à des changements taxonomiques, des changements biologiques et à des changements dus aux nouvelles évaluations détaillées du COSEPAC.
Groupe taxonomique | Nombre d’espèces avec un niveau de risque plus élevé | Nombre d’espèces avec un niveau de risque moins élevé | Nombre d’espèces déplacées des rangs 5, 6, 7, ou 8* | Nombre de nouvelles espèces | Nombre d’espèces effacées |
---|---|---|---|---|---|
Plantes vasculaires | 54 | 132 | 84 | 131 | 94 |
Moules d’eau douce | 4 | 1 | 2 | 0 | 1 |
Odonates | 1 | 14 | 6 | 3 | 1 |
Cicindèles | 3 | 1 | 0 | 1 | 0 |
Papillons | 3 | 13 | 3 | 11 | 2 |
Écrevisses | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Amphibiens | 1 | 1 | 0 | 1 | 0 |
Reptiles | 4 | 1 | 0 | 1 | 0 |
Oiseaux | 23 | 1 | 4 | 12 | 1 |
Mammifères | 2 | 2 | 3 | 2 | 2 |
Totals | 95 (15%) | 166 (27%) | 102 (16%) | 162 (26%) | 101 (16%) |
* Note : 5 = Indéterminée, 6 = Non évaluée, 7 = Exotique, 8 = Occasionnelle.
Code | Description | Nombre d’espèces | Proportion des changements |
---|---|---|---|
B | Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. | 63 | 10% |
C | Changement relié à une nouvelle évaluation du COSEPAC. | 64 | 10% |
E | Changement relié à une erreur dans les rangs précédents. | 10 | 2% |
I | Changement relié à une amélioration des connaissances sur les espèces. | 343 | 54% |
P | Changement relié à des modifications dans la procédure. | 16 | 3% |
T | Changement relié à la taxonomie. | 130 | 21% |
Total | - | 626 | 100% |
Prochaines étapes et orientations stratégiques
La vision de la série Espèces sauvages est de former une plateforme unique pour l’évaluation et la surveillance des espèces sauvages. C’est un outil permettant de classer une grande variété d’espèces de toutes les régions du Canada selon le même système, ce qui permet à tous, des gestionnaires de ressources aux élèves du secondaire, de situer une espèce dans son cadre géographique, taxonomique et écologique, ainsi que d’obtenir un aperçu de la situation générale de l’espèce dans ce contexte. Le rapport Espèces sauvages 2010 a contribué à l’atteinte de cet objectif par l’accroissement du nombre et de la variété des espèces évaluées par le programme de la situation générale, et en fournissant des cotes actualisées des espèces d’abord évaluées dans les rapports précédents. Toutefois, la série Espèces sauvages est le résultat d’un programme national continu et le prochain rapport visera à inclure une diversité d’espèces accrue. Les prochaines priorités de la série Espèces sauvages comprennent les suivantes :
- Accroître le nombre et la variété des espèces évaluées. En présentant les résultats de l’évaluation de 11 950 espèces, le rapport Espèces sauvages 2010 est l’un des plus importants pour ce qui est du nombre d’espèces étudiées. Néanmoins, ce chiffre ne représente qu’environ 17% des espèces dont la présence au Canada est connue! La grande majorité des espèces restant à évaluer sont des insectes et d’autres invertébrés. Jusqu’à présent, le programme de la situation générale s’est concentré sur des groupes pour lesquels il existe suffisamment de spécialistes et de données. Cependant, en examinant de plus en plus les groupes taxonomiques moins connus, l’information sera moins facilement accessible, ce qui compliquera davantage le processus d’évaluation des espèces sauvages du Canada. Pourtant, les avantages d’évaluer ces groupes taxonomiques moins connus seront énormes. En préparation du prochain rapport, Espèces sauvages 2015, le Groupe de travail national sur la situation générale prévoit inclure d’autres groupes taxonomiques moins connus qui seront évalués pour la première fois.
- Poursuivre la mise à jour des évaluations de la situation générale. Les mises à jour des évaluations de la situation générale possèdent deux avantages. Premièrement, elles permettent l’intégration de nouvelles données et de nouvelles sources de données afin de conserver la meilleure estimation possible de la situation des espèces. Deuxièmement, la mise à jour périodique des évaluations de la situation générale permettra aux Canadiennes et aux Canadiens de suivre les patrons d’amélioration ou du déclin de la situation des espèces au fil du temps. De telles tendances nous donnent non seulement une meilleure compréhension de la nature et de l’ampleur d’un problème, mais peuvent aussi indiquer la façon d’améliorer les pratiques de conservation. En préparation du prochain rapport, Espèces sauvages 2015, le Groupe de travail national sur la situation générale prévoit réévaluer les groupes taxonomiques déjà inclus dans les rapports Espèces sauvages précédents.
Les rapports Espèces sauvages pourraient être utilisés de différentes façons. Nous présentons ici cinq orientations stratégiques pour lesquelles le rapport pourrait être utilisé :
- Loi sur les espèces en péril. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale, un rapport général sur la situation des espèces sauvages au Canada doit être élaboré tous les cinq ans et mis à la disposition du public dans le registre public de la LEP. Les rapports Espèces sauvages représentent la source principale de renseignements utilisée pour respecter cet engagement. Le prochain rapport sur la LEP présentera un résumé des résultats obtenus dans le rapport Espèces sauvages 2010.
- COSEPAC. Les espèces classées possiblement en péril par le Groupe de travail national sur la situation générale dans les rapports Espèces sauvages peuvent être utilisées directement par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) pour établir l’ordre de priorité des espèces en vue des évaluations détaillées de leur situation. Cette catégorie indique les espèces qui nécessitent une attention plus particulière en raison de préoccupations éventuelles envers la conservation.
- Stratégie sur les espèces exotiques. Les espèces classées exotique par le Groupe de travail national sur la situation générale dans les rapports Espèces sauvages pourraient être utilisés dans une stratégie nationale sur les espèces exotiques. Par exemple, dans le rapport Espèces sauvages 2010, nous avons indiqué que 24% des plantes vasculaires au Canada sont des espèces exotiques. Notre rapport peut ainsi être une bonne source pour déterminer les groupes taxonomiques qui ont la plus grande proportion d’espèces exotiques, et il peut également être utilisé pour dresser une liste des espèces exotiques au Canada (pour les groupes taxonomiques qui ont été évalués).
- Lacunes en matière de connaissances. Dans le rapport Espèces sauvages 2010, des données manquaient pour certaines espèces dans certaines régions (non évaluée) ou n’étaient pas assez solides pour permettre d’effectuer une évaluation fiable de la situation générale des espèces (indéterminée). Nous espérons que la série Espèces sauvages continuera de rehausser l’importance des lacunes existant dans les données et incitera ainsi des gens à contribuer aux renseignements concernant ces espèces ou à recueillir de nouvelles données pour combler ces lacunes. En particulier, nous espérons que la série Espèces sauvages encouragera davantage des travaux d’échantillonnage de base sur la répartition et l’abondance des espèces canadiennes. La liste des groupes taxonomiques identifiés par le Groupe de travail national sur la situation générale
- Stratégie de développement durable. Les changements de la situation des espèces au fil du temps et la proportion des espèces classées en sécurité pourraient aussi probablement servir d’indicateurs de la durabilité environnementale canadienne, plus particulièrement pour la conservation de la faune.
La série Espèces sauvages souligne la richesse des connaissances que nous possédons sur les espèces sauvages du Canada, ainsi que les lacunes qui doivent être comblées sur le plan des connaissances. Dans l’avenir, la série Espèces sauvages continuera de consolider nos connaissances sur les espèces sauvages en utilisant de l’information provenant d’experts, tant amateurs que professionnels, afin de créer une base de comparaison de la situation des espèces du Canada. Par la publication de ces rapports, nous espérons encourager les personnes à recueillir leurs propres données ou à participer aux évaluations de la situation générale dans leur province ou territoire. Si vous désirez contribuer aux efforts de collecte de renseignements sur les espèces du Canada, veuillez consulter l’annexe 1.
Les répercussions anthropiques sur les systèmes naturels peuvent être complexes et subtiles. Les programmes à long terme ainsi que continus et à grande échelle, tels que la série Espèces sauvages, sont donc essentiels à la juste compréhension de ces répercussions. Les futurs rapports nécessiteront également de longues heures de travail d’experts de partout au pays, mais il s’agit d’un faible prix à payer pour soutenir le majestueux patrimoine naturel du Canada.
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