Espèces sauvages 2020 : la situation générale des espèces au Canada

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Information sur le document

Ce rapport est le produit d’une collaboration de tous les gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada, ainsi que du gouvernement fédéral.

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Gouvernement du Canada

Gouvernement de l'Alberta

Gouvernement de la Colombie-Britannique

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Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador

Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

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Cantharellus roseocanus © Rémi Hébert

Photo principale de la page couverture:
Inocybep aludinella © Renée Lebeuf

Autres photos de la page couverture:
Mediaster aequalis © Neil McDaniel
Oponce de l'Est (Opuntia cespitosa) ©Thomas G. Barnes
Bombyle barbu (Anastoechus barbatus) © Jeffrey P. Gruber
Orignal (Alces alces) © Colin Pacitti

Logo Espèces sauvages © Paul M. Brunelle

Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril. 2022. Espèces sauvages 2020: la situation générale des espèces au Canada. Groupe de travail national sur la situation générale: 172 pp.

Disponible en anglais sous le titre: Wild Species 2020: The General Status of Species in Canada.

Base de données du rapport : Espèces sauvages 2020 données (8,4 Mo)

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Résumé

Le Canada abrite environ 80 000 espèces (excluant les virus et les bactéries). Avec l’inclusion de 50 534 espèces, une augmentation de plus de 20 000 espèces comparativement au rapport précédent, le rapport Espèces sauvages 2020 représente la vision la plus complète que nous n’ayons jamais eue sur le statut et la répartition des espèces sauvages au Canada. Ce rapport est une contribution importante pour supporter la protection de la biodiversité au Canada – il fait plus que rencontrer des exigences légales; il rend disponible les données sur les espèces au public canadien et aux partenaires travaillant à la protection des espèces. Il reflète la collaboration de centaines de scientifiques canadiens sur cinq ans en partenariat avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux, via le Groupe de travail national sur la situation générale. Le nombre d’espèces incluses dans le rapport a augmenté largement grâce à cette coopération.

Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que 873 espèces sont gravement en péril, 1 245 sont en péril, 2 765 sont vulnérables, 9 562 sont apparemment en sécurité, et 10 038 sont en sécurité. Parmi ces espèces, 20% (une sur cinq) ont certains niveaux de risque au Canada. De plus, 40 espèces sont présumées disparues et 95 sont possiblement disparues, signifiant qu’elles ne sont probablement plus présentes au Canada. Finalement, 20 448 espèces sont inclassables et 1 549 sont non classées suite à un manque de connaissances, et 3 919 sont accidentelles ou ont été introduites au Canada, donc les rangs sont considérés non applicables.

Ce rapport identifie les espèces qui ont possiblement une grande priorité pour les actions de conservation. Nous avons trouvé 2 253 espèces possiblement en péril au Canada (correspondant aux espèces classées comme présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale). Parmi celles-ci, 137 espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant 105 espèces considérées comme endémiques au Canada (qui ne se retrouvent nul par ailleurs dans le monde). Le Canada a une responsabilité importante pour conserver ces espèces.

Parmi toutes les espèces incluses dans le rapport, 47 314 sont indigènes au Canada et 3 220 sont exotiques, ce qui signifie qu’elles ont été introduites par des activités humaines. Ces espèces exotiques peuvent causer des problèmes aux espèces qui se retrouvent naturellement au Canada.

Ce rapport met à jour le statut de conservation des groupes taxonomiques qui étaient inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015, fournissant une mesure du changement. Le rang national de 8 107 espèces a changé entre ces rapports, principalement suite à de nouvelles informations sur les espèces (71% des changements). Au total, 1 199 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, et 1 186 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé. Parmi 4 214 espèces qui ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables, il y avait un gain net de 2 132 espèces attribuées à d’autres rangs. De plus, parmi les groupes d’espèces inclus dans le rapport de 2015, 1 186 espèces ont été ajoutées à la liste et 322 ont été effacées (les autres nouvelles espèces proviennent de groupes d’espèces qui n’étaient pas inclus auparavant).

Le grand nombre d’espèces qui sont présentement inclassables ou non classées souligne le besoin d’augmenter nos efforts pour comprendre leur statut de conservation (Figure 1). De plus, il y a au moins 30 000 espèces pour lesquelles nous n’avons pas de listes d’où elles se retrouvent au Canada. Si elles ne sont pas documentées, les espèces pourraient disparaître sans qu’on s’en rendre compte. Dans les rapports futurs, des efforts seront faits pour augmenter le nombre de groupes d’espèces afin de combler ces lacunes dans nos connaissances sur la biodiversité du Canada.

Tous les résultats du programme sur la situation générale des espèces au Canada sont disponibles sur le site web Espèces sauvages. Un outil de recherche des espèces, nouvellement développé, facilite les recherches parmi toutes les espèces incluses dans tous les rapports Espèces sauvages, et la comparaison des résultats dans le temps.

Figure 1. Graphique du statut de conservation. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 1. Résumé du statut de conservation des 50 534 espèces incluses dans le rapport Espèces sauvages 2020

Description longue

Diagramme montrant les détails du statut de conservation des 50 534 espèces incluses dans le rapport Espèces sauvages 2020. Il y a 3 220 espèces exotiques (introduites par les activités humaines) et 47 314 espèces indigènes (la présence est ou était naturelle). Parmi les espèces indigènes, il y a 699 espèces présentes accidentellement au Canada, 135 espèces disparues du Canada, 21 997 espèces pour lesquelles nous n’avons pas assez de connaissances pour assigner un rang numérique, et 24 483 espèces avec un rang numérique. Parmi les espèces avec un rang numérique, 20% sont gravement en péril, en péril ou vulnérables, et 80% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Faits saillants

Tableau d'augmentation des espèces

Année du rapport

Nombre d’espèces incluses

2000

1 670

2005

7 732

2010

11 950

2015

29 848

2020

50 534

Section 1 – Contexte

Le Canada est un grand pays qui abrite approximativement 80 000 espèces. La première étape afin de prévenir la perte d’espèces est d’identifier celles qui existent au Canada, où elles se retrouvent et quel est leur statut. Les rapports de la série Espèces sauvages visent à atteindre ce but.

Pour chaque espèce incluse dans ces rapports, leur répartition parmi les juridictions est documentée, et leur statut de conservation est évalué en utilisant une méthodologie normalisée qui est maintenant basée sur l’approche de NatureServe (voir l’annexe 1 pour les détails).

Pourquoi un rapport sur les espèces sauvages au Canada

En 1996, les ministres responsables des espèces sauvages au Canada ont signé l’Accord pour la protection des espèces en péril, et ils ont pris l’engagement visant à « surveiller, évaluer et faire rapport régulièrement sur le statut de toutes les espèces sauvages ». Cet objectif ambitieux constitue le mandat du programme sur la situation générale des espèces au Canada. Le Groupe de travail national sur la situation générale (GTNSG) a été formé pour remplir ce mandat. Ce groupe de travail compte des représentants de tous les gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada, ainsi que du gouvernement fédéral. L’annexe 2 liste les coordonnées de tous les membres du groupe de travail pour le rapport de 2020.

Quelques années plus tard, le gouvernement fédéral a confirmé l’engagement pris dans le cadre de l’Accord en ajoutant à la Loi sur les espèces en péril l’article 128, qui énonce que, « cinq ans après l’entrée en vigueur du présent article, et à intervalles de cinq ans par la suite, le ministre établit un rapport général sur la situation des espèces sauvages ».

Les rapports de la série Espèces sauvages servent de fondement au respect de ces exigences. Ces rapports informent les Canadiens sur la situation des espèces au pays, et fournissent de l’information qui peut contribuer à la prévention de la disparition d’espèces du Canada en raison de l’activité humaine.

Afin d’empêcher la disparition d’espèces du Canada, il est fondamental d’intervenir dès les premières étapes. Le Cadre national pour la conservation des espèces en péril, qui détaille la façon dont l’Accord pour la protection des espèces en péril sera mis en œuvre, identifie deux étapes principales dans le processus d’évaluation des espèces:

  1. En premier lieu, les autorités examinent ensemble l’état général de leurs espèces sauvages, utilisant pour ce faire la meilleure information accessible et les données d’inventaire, pour déterminer si des espèces dont la protection relève de leurs champs de compétence sont en péril
  2. En second lieu, les espèces considérées comme en péril font l’objet d’un examen plus approfondi effectué dans le cadre d’une démarche scientifique visant à mieux comprendre la nature et la gravité du risque. On pourra en tirer une classification, à savoir : disparue, disparue du pays, en voie de disparition, menacée, préoccupante, données insuffisantes, ou non en péril

Le programme sur la situation générale des espèces au Canada s’occupe de la première étape. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est responsable de la deuxième étape. Le COSEPAC est un comité de spécialistes qui effectuent des évaluations détaillées des espèces que l’on présume en danger de disparition. Les espèces désignées comme « possiblement en péril » par le Groupe de travail national sur la situation générale dans ce rapport pourraient être des candidates aux évaluations plus détaillées par le COSEPAC.

Combien d’espèces sont présentes au Canada

Les divers types d’habitats qui se trouvent au Canada, notamment les forêts feuillues, les forêts boréales, la toundra, et les régions océaniques, supportent bon nombre d’espèces différentes. Notre estimation la plus récente indique qu’il y a environ 80 000 espèces décrites au Canada, excluant les virus et les bactéries. Ces espèces se divisent en cinq règnes : les protozoaires (environ 1% des espèces connues au Canada), les chromistes (environ 4% des espèces connues au Canada), les champignons (environ 16% des espèces connues au Canada), les végétaux (environ 11% des espèces connues au Canada) et les animaux (environ 68% des espèces connues au Canada).

Le règne des animaux compte la majorité des espèces connues. Fait intéressant, les insectes constituent le groupe le plus diversifié, comportant près de 70% des espèces animales connues au Canada. Seulement quatre grands groupes taxonomiques, soit l’ordre Coleoptera (coléoptères), l’ordre Hymenoptera (abeilles, guêpes et semblables), l’ordre Lepidoptera (papillons) et l’ordre Diptera (mouches), représentent la plupart des insectes du Canada.

Ce rapport inclut 50 534 espèces (Figure 2). Cela représente environ 29% des espèces connues au Canada dans le règne des protozoaires, aucune dans le règne des chromistes, environ 77% dans le règne des champignons, environ 75% dans le règne des végétaux, et environ 63% dans le règne des animaux. Bien que le nombre d’espèces animales incluses soit le plus élevé, les champignons ont le plus grand pourcentage d’espèces incluses.

Il existe potentiellement beaucoup d’autres espèces inconnues au Canada. Ces espèces inconnues pourraient être des espèces nouvelles pour la science ou qui sont déjà connues, mais dont la présence n’a pas encore été répertoriée au Canada. Il est probable que l’estimation du nombre d’espèces continuera d’augmenter à mesure que ces espèces non répertoriées seront découvertes. Toutefois, il est difficile d’évaluer le nombre d’espèces qu’il reste à découvrir. Il y a également de nombreuses subdivisions potentielles inférieures au niveau de l’espèce. Par exemple, les sous-espèces, les populations, ou les stocks sont des divisions inférieures au niveau de l’espèce (qui peuvent être considérés comme des unités désignables par le COSEPAC). Bien que ces divisions soient fondées, il semble y avoir plus de désaccords concernant les limites précises et l’importance biologique des différences observées à cette échelle plus fine. De plus, relativement peu d’espèces ont été examinées assez en détail pour déterminer si des sous-espèces ou des stocks distincts existent. Ces subdivisions font donc souvent partie d’une évaluation plus détaillée. Comme le mandat du programme sur la situation générale des espèces au Canada consiste à présenter un aperçu du statut des espèces et qu’un grand nombre d’espèces sont incluses, les évaluations pour les rapports Espèces sauvages sont effectuées seulement au niveau de l’espèce. La mesure de diversité la plus courante est le nombre d’espèces, et ces rapports sont axés sur cette perspective de la biodiversité.

Figure 2a. Graphique du règne des protozoaires. veuillez lire la longue description ci-dessous
a) Règne des protozoaires
Figure 2b. Graphique du règne des chromistes. veuillez lire la longue description ci-dessous
b) Règne des chromistes
Figure 2c. Graphique du règne des champignons. veuillez lire la longue description ci-dessous
c) Règne des champignons
Figure 2d. Graphique du règne des végétaux. veuillez lire la longue description ci-dessous
d) Règne des végétaux
Figure 2e. Graphique du règne des animaux. veuillez lire la longue description ci-dessous
e) Règne des animaux

Figure 2. Nombre total d’espèces incluses dans ce rapport (50 534) parmi le total d’espèces connues au Canada (environ 80 000 espèces, excluant les virus et les bactéries) séparées par groupes taxonomiques.

Description longue

Le graphique à barres montre le nombre d’espèces incluses dans le rapport comparé au nombre total d’espèces présentes au Canada pour chaque groupe taxonomique. Dans le règne des protozoaires, 290 espèces sont incluses et 710 espèces sont non incluses. Dans le règne des chromistes, pour les dinoflagellés, aucune espèce n’est incluse et 60 espèces sont non incluses; pour les diatomées, aucune espèce n’est incluse et 2000 espèces sont non incluses; pour les algues brunes, aucune espèce n’est incluse et 300 espèces sont non incluses, pour les autres algues chromistes, aucune espèce n’est incluse et 610 espèces sont non incluses. Dans le règne des champignons, pour les champignons supérieurs, 6951 espèces sont incluses et 1449 espèces sont non incluses; pour les autres champignons, aucune espèce n’est incluse et 1400 espèces sont non incluses; pour les lichens, 2677 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse. Dans le règne des végétaux, pour les algues vertes et rouges, aucune espèce n’est incluse et 2250 espèces sont non incluses; pour les bryophytes, 1406 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les plantes vasculaires, 5324 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse. Dans le règne des animaux, pour les éponges, 270 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les coraux et méduses, 152 espèces sont incluses et 671 espèces sont non incluses; pour les bryozoaires et semblables, aucune espèce n’est incluse et 414 espèces sont non incluses; pour les rotifères et semblables, aucune espèce n’est incluse et 585 espèces sont non incluses; pour les mollusques, 836 espèces sont incluses et 764 espèces sont non incluses; pour les vers, 103 espèces sont incluses et 2897 espèces sont non incluses; pour les crustacés, 318 espèces sont incluses et 2814 espèces sont non incluses; pour les araignées et semblables, 2206 espèces sont incluses et 1205 espèces sont non incluses; pour les punaises, 4007 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les coléoptères, 8238 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les abeilles, guêpes et semblables, 1915 espèces sont incluses et 6085 espèces sont non incluses; pour les papillons, 5430 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les mouches, 5172 espèces sont incluses et 3363 espèces sont non incluses; pour les autres insectes, 2083 espèces sont incluses et 821 espèces sont non incluses; pour les autres arthropodes terrestres, 524 espèces sont incluses et 81 espèces sont non incluses; pour les astéries et semblables, 222 espèces sont incluses et 210 espèces sont non incluses; pour les autres cordés, aucune espèce n’est incluse et 160 espèces sont non incluses; pour les poissons, 1395 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les amphibiens, 47 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les reptiles, 49 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les oiseaux, 696 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse; pour les mammifères, 223 espèces sont incluses et aucune espèce n’est pas incluse.

Rapports Espèces sauvages précédents

Le premier rapport de la série était Espèces sauvages 2000. Dans ce rapport, 1 670 espèces ont été incluses. L’un des grands points forts de ce rapport a été de regrouper, pour la première fois au Canada, les connaissances que nous possédions sur la plupart des vertébrés du pays.

Le deuxième rapport de la série était Espèces sauvages 2005. Dans ce rapport, 7 732 espèces ont été incluses. L’une des plus grandes réalisations dans le cadre de ce rapport a été d’évaluer, pour la première fois, la situation générale de toutes les plantes vasculaires au Canada. L’ajout des plantes vasculaires, qui comptaient plus de 5 000 espèces, a été l’un des principaux facteurs de l’augmentation du nombre d’espèces incluses.

Le troisième rapport de la série était Espèces sauvages 2010. Dans ce rapport, 11 950 espèces ont été incluses. L’un des grands points forts de ce rapport a été d’évaluer, pour la première fois, le statut de conservation de plusieurs groupes d’insectes. Pour refléter cette étape, la photo d’une coccinelle a été choisie comme image principale de la page couverture du rapport.

Le quatrième rapport de la série était Espèces sauvages 2015. L’une des grandes réalisations de ce rapport, qui a évalué 29 848 espèces, était de commencer à couvrir une partie importante de la diversité des espèces au Canada. Par exemple, de nouveaux groupes d’espèces marines ont été inclus et plusieurs grands groupes d’insectes ont été ajoutés. Une attention particulière a été portée aux pollinisateurs, et la photo d’une abeille (un halicte) a été choisie comme image principale de la page couverture.

Le rapport Espèces sauvages 2020 est le cinquième de la série. Pour la première fois, ce rapport inclut plus de la moitié de toutes les espèces connues au Canada, avec un nombre total de 50 534 espèces incluses. Le plus grand groupe d’espèces ajouté au rapport est les macrochampignons. La photo d’un champignon a été sélectionnée pour la page couverture du rapport afin de reconnaître le rôle crucial des champignons dans les écosystèmes, et afin de reconnaître les efforts de tous les clubs mycologiques au Canada pour supporter l’évaluation de ce groupe.

Section 2 – Résultats généraux

Ce rapport représente une réalisation significative en résumant les évaluations de la situation générale d’un grand nombre et d’une grande variété d’espèces sauvages au Canada. Ces évaluations nous renseignent sur le statut de conservation des espèces et sur le niveau de connaissances que nous possédons à leur sujet.

Richesse en espèces

Au total, 50 534 espèces ont été incluses dans ce rapport (Figure 3). Le nombre total d’espèces présentes dans chaque province, territoire, et région océanique varie considérablement. Parmi les groupes taxonomiques inclus, les régions qui avaient le plus d’espèces étaient l’Ontario (25 776 espèces), la Colombie-Britannique (24 540 espèces) et le Québec (21 933 espèces).

Nous avons également divisé le nombre d’espèces dans chaque région par la superficie de la région, afin de calculer un indice de la richesse en espèces par unité d’aire (Tableau 1). L’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, et le Nouveau-Brunswick sont les régions avec la plus grande richesse en espèces selon leur superficie.

Figure 3. Graphique du situation générale de toutes les espèces. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 3. Situation générale de toutes les espèces incluses dans le rapport Espèces sauvages 2020.

Description longue
Figure 3. Situation générale de toutes les espèces incluses dans le rapport Espèces sauvages 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

40

1

0

1

10

5

8

12

37

20

13

9

7

2

1

0

0

0

3

Possiblement disparue

95

98

1

1

43

11

38

24

119

134

26

20

17

8

20

0

0

0

0

Gravement en péril

873

124

57

56

249

560

392

387

664

654

395

376

285

109

175

10

2

1

14

En péril

1245

302

225

242

648

747

366

550

742

777

270

294

182

323

399

15

1

5

11

Vulnérable

2765

705

599

438

2198

2714

1317

1935

1367

2236

691

489

230

398

565

96

5

13

52

Apparemment en sécurité

9562

1661

1644

646

4703

3702

2632

2365

6639

4231

1800

1011

514

464

833

233

26

48

92

En sécurité

10038

881

282

208

3171

1386

851

950

2378

3547

1709

1588

501

274

532

231

12

54

399

Inclassable

20448

3226

4724

1804

8803

7440

5984

7954

11182

3552

6760

7858

2799

1241

1570

754

186

434

498

Non classée

1549

602

3

2

2545

3

11

431

14

4548

193

177

38

1593

3536

3

1

1

7

Non applicable

3919

280

282

162

2170

955

912

914

2634

2234

1605

1782

1068

289

1115

125

28

36

355

Tableau 1. Richesse en espèces (nombre d’espèces selon la superficie) pour chaque région au Canada pour tous les groupes taxonomiques inclus dans le rapport Espèces sauvages 2020

Région

Superficie (km2)

Nombre d’espèces

Richesse en espèces (nombre d’espèces par km2)

Île-du-Prince-Édouard

5 660

5 641

0,9966

Nouvelle-Écosse

55 284

13 604

0,2461

Nouveau-Brunswick

72 908

13 462

0,1846

Terre-Neuve

111 390

8 746

0,0785

Alberta

661 848

17 523

0,0265

Colombie-Britannique

944 735

24 539

0,0260

Manitoba

647 797

15 522

0,0240

Ontario

1 076 395

25 776

0,0239

Saskatchewan

651 036

12 511

0,0192

Yukon

482 443

7 880

0,0163

Labrador

294 330

4 701

0,0160

Québec

1 542 056

21 933

0,0142

Territoires du Nord-Ouest

1 346 106

7 817

0,0058

Océan Pacifique

352 852

1 467

0,0042

Nunavut

2 093 190

3 560

0,0017

Océan Atlantique

1 705 325

1 431

0,0008

Océan Arctique Est

2 027 283

592

0,0003

Océan Arctique Ouest

1 560 643

261

0,0002

Proportion d’espèces en sécurité

La proportion des espèces dans chaque catégorie de rangs a changé dans le temps (Figure 4), partiellement suite aux changements dans les groupes d’espèces inclus. Nous présentons deux calculs du pourcentage des espèces qui sont apparemment en sécurité ou en sécurité au Canada. Le premier calcul indique que, si toutes les espèces incluses dans le rapport sont considérées, 39% des espèces sont apparemment en sécurité ou en sécurité. Le pourcentage est faible en raison de la proportion élevée d’espèces inclassables ou non classées. Le deuxième calcul indique que, si nous considérons seulement les rangs numérique (de gravement en péril à en sécurité – N1 à N5), alors 80% des espèces sont apparemment en sécurité. Le pourcentage pour le rapport Espèces sauvages 2020 est le même que dans le rapport Espèces sauvages 2015 (Tableau 2). Les différences avec les rapports précédents sont principalement dues à l’augmentation du nombre de groupes taxonomiques inclus dans chaque rapport. Par exemple, plusieurs groupes taxonomiques moins connus ont été ajoutés au fil des années. Dans le cas des groupes taxonomiques moins connus, nous sommes souvent en mesure d’identifier les espèces qui sont répandues et en sécurité en premier, et nous manquons parfois d’information pour attribuer les statuts de conservation dont la catégorie de risque est plus élevée pour les autres espèces, donc elles sont incluses comme inclassables ou non classées.

Figure 4. Graphique du proportion de chaque. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 4. Proportion de chaque catégorie de rangs à l’échelle nationale dans les rapports de la série Espèces sauvages.

Description longue
Figure 4. Proportion de chaque catégorie de rangs à l’échelle nationale dans les rapports de la série Espèces sauvages.

Statut

2000

2005

2010

2015

2020

Présumée disparue

0,60

0,39

0,28

0,15

0,08

Possiblement disparue

0,24

0,06

0,05

0,27

0,19

Gravement en péril

3,83

4,32

3,83

2,41

1,73

En péril

6,11

6,54

4,98

2,73

2,46

Vulnérable

11,20

8,50

8,03

5,31

5,47

Apparemment en sécurité

16,95

15,62

20,03

16,24

18,92

En sécurité

42,46

30,17

35,21

26,76

19,86

Inclassable

2,93

6,91

13,27

26,89

40,46

Non classée

0,36

6,01

0,27

8,92

3,07

Non applicable

15,33

21,47

14,05

10,33

7,76

Tableau 2. Proportion d’espèces apparemment en sécurité ou en sécurité dans les rapports de la série Espèces sauvages

Rapport Espèces sauvages

Nombre d’espèces incluses

Proportion d’espèces apparemment en sécurité ou en sécurité (toutes les espèces)

Proportion d’espèces apparemment en sécurité ou en sécurité (rangs numériques seulement)

2000

1 670

59%

74%

2005

7 732

46%

70%

2010

11 950

55%

77%

2015

29 848

43%

80%

2020

50 534

39%

80%

Espèces les plus en péril

Un des principaux objectifs de ce rapport est d’identifier les espèces qui sont les plus en péril. Nous avons trouvé 2 253 espèces possiblement en péril au Canada (correspondant aux espèces classées comme présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale). Les groupes taxonomiques qui comptent le plus de ces espèces sont les plantes vasculaires, suivies des lichens, macrochampignons, bryophytes, coléoptères, et papillons. Depuis 2000, le nombre d’espèces qui sont possiblement en péril identifiées dans les rapports Espèces sauvages a constamment augmenté (Figure 5), surtout suite à l’augmentation du nombre d’espèces incluses.

Sur les 2 253 espèces, 137 espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant 105 espèces considérées comme endémiques au Canada (qui ne se retrouvent nul par ailleurs dans le monde). De plus, 618 des espèces qui sont possiblement en péril ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 1 498 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Les plantes vasculaires, les papillons, et les coléoptères sont les groupes taxonomiques qui comptent le plus grand nombre d’espèces endémiques classées comme présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale au Canada. La liste de tous les noms scientifiques de ces espèces, et des noms communs lorsqu’ils existent, peut être trouvée dans les bases de données des rapports.

Figure 5. Graphique du nombre d’espèces possiblement en péril. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 5. Nombre d’espèces possiblement en péril détectées dans les rapport Espèces sauvages, en relation avec le nombre total d’espèces incluses dans les rapports

Description longue
Figure 5. Nombre d’espèces possiblement en péril détectées dans les rapport Espèces sauvages, en relation avec le nombre total d’espèces incluses dans les rapports.

Année

Nombre total d'espèces

Nombre d'espèces possiblement en péril

2000

1670

180

2005

7732

875

2010

11950

1093

2015

29848

1659

2020

50534

2253

Aider le COSEPAC à identifier les espèces prioritaires

Un pointage prioritaire a été attribué aux espèces possiblement en péril, selon leur niveau de risque et le pourcentage de leur aire de répartition mondiale au Canada. Ces pointages prioritaires, déterminés par le Groupe de travail national sur la situation générale, peuvent aider le COSEPAC à identifier les espèces qui pourraient faire l’objet d’une évaluation détaillée. Parmi les 2 253 espèces classées comme présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale au Canada, 322 espèces ont obtenu les pointages prioritaires les plus élevés (entre 1 et 5). Le COSEPAC a évalué 78 espèces ayant les pointages prioritaires les plus élevés (Tableau 3). La plupart des autres espèces qui ont été évaluées par le COSEPAC et qui ne sont pas incluses dans ce tableau sont des sous-espèces ou des unités désignables que les rapports Espèces sauvages n’évaluent pas, ou des espèces qui sont davantage en sécurité ou ayant des données insuffisantes.

Le COSEPAC compte 10 sous-comités qui s’occupent de groupes spécifiques d’espèces: mousses et lichens, plantes vasculaires, mollusques, arthropodes, poissons d'eau douce, poissons marins, amphibiens et reptiles, oiseaux, mammifères terrestres, et mammifères marins. Sept sous-comités (mollusques, poissons d'eau douce, poissons marins, amphibiens et reptiles, oiseaux, mammifères terrestres, et mammifères marins) s’occupent de 9% des espèces qui sont possiblement en péril, et trois sous-comités (mousses et lichens, plantes vasculaires, et arthropodes) s’occupent de 80% des espèces qui sont possiblement en péril. Il est important de noter que pour 11% des espèces qui sont possiblement en péril, il n’existe pas de sous-comité (Figure 6).

Tableau 3. Pointage prioritaire des espèces présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale au Canada en 2020

Pointage prioritaire

Nombre d’espèces

Nombre d’espèces évaluées par le COSEPAC

1 (élevé)

46

12

2

24

7

3

39

11

4

79

18

5

134

30

6

117

20

7

656

167

8

379

28

9

366

75

10 (faible)

413

37

Total

2 253

405

Figure 6. Graphique du proportion d’espèces. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 6. Proportion d’espèces classées par le Groupe de travail national sur la situation générale comme étant présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale au Canada, selon chaque sous-comité du COSEPAC

Description longue
Figure 6. Proportion d’espèces classées par le Groupe de travail national sur la situation générale comme étant présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril, et en péril à l’échelle nationale au Canada, selon chaque sous-comité du COSEPAC.

Sous-comités du COSEPAC

Nombre d'espèces

Pourcentage

Mousses et lichens

456

20,2

Plantes vasculaires

598

26,5

Mollusques

67

3,0

Arthropodes

746

33,1

Poissons d'eau douce

27

1,2

Poissons marins

16

0,7

Amphibiens et reptiles

26

1,2

Oiseaux

50

2,2

Mammifères terrestres

18

0,8

Mammifères marins

6

0,3

Aucun sous-comité

243

10,8

Total

2253

100,0

Espèces disparues

Nous avons identifié 135 espèces présumées disparues ou possiblement disparues au Canada (Tableau 4). Parmi celles-ci, 10 espèces avaient 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant sept espèces qui étaient considérées comme endémiques au Canada (qui ne se retrouvaient nul par ailleurs dans le monde), et qui sont donc probablement éteintes globalement. De plus, 21 des espèces avaient une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 104 avaient seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Les plantes vasculaires et les coléoptères sont les groupes taxonomiques qui ont le plus grand nombre d’espèces disparues.

Tableau 4. Espèces disparues au Canada

Groupe taxonomique

Nom scientifique

Nom commun

Pourcentage approximatif de la répartition mondiale précédente au Canada

Macrochampignons

Myriostoma coliforme

sans objet

<5%

Lichens

Leptogium byssinum

Collème granuleux

5%

Lichens

Parmelina coleae

Parméline de Cole

15%

Lichens

Parmotrema cetratum

Parmotrème craquelée

5%

Lichens

Parmotrema margaritatum

Parmotrème nacrée

<5%

Lichens

Parmotrema subtinctorium

Parmotrème maculée

5%

Lichens

Sticta canariensis

Lobaire des îles Canaries

5%

Bryophytes

Fabronia pusilla

sans objet

<5%

Bryophytes

Frullania riparia

sans objet

5%

Bryophytes

Gemmabryum demaretianum

sans objet

5%

Bryophytes

Neomacounia nitida

sans objet

100%

Bryophytes

Sphenolobopsis pearsonii

sans objet

<5%

Plantes vasculaires

Agrostis clavata

Agrostide à pédoncules claviformes

5%

Plantes vasculaires

Anemone piperi

Anémone de Piper

25%

Plantes vasculaires

Angelica venenosa

Angélique vénéneuse

5%

Plantes vasculaires

Asclepias variegata

Asclépiade panachée

<5%

Plantes vasculaires

Cercis canadensis

Gainier rouge

<5%

Plantes vasculaires

Chamaelirium luteum

Chamélire jaunissant

<5%

Plantes vasculaires

Chenopodium nitens

sans objet

2%

Plantes vasculaires

Collinsia verna

Collinsie printanière

<5%

Plantes vasculaires

Crataegus beata

Aubépine de Dunbar

15%

Plantes vasculaires

Crataegus intricata

Aubépine intriquée

5%

Plantes vasculaires

Crataegus nitidula

sans objet

<5%

Plantes vasculaires

Cuscuta indecora

Cuscute inélégante

5%

Plantes vasculaires

Desmodium illinoense

Desmodie d’Illinois

<5%

Plantes vasculaires

Desmodium marilandicum

Desmodie du Maryland

<5%

Plantes vasculaires

Desmodium sessilifolium

Desmodie à feuilles sessiles

<5%

Plantes vasculaires

Dichanthelium commonsianum

sans objet

1%

Plantes vasculaires

Downingia elegans

Downingie commune

<10%

Plantes vasculaires

Draba kluanei

Drave du parc Kluane

100%

Plantes vasculaires

Draba murrayi

Drave de Murray

50%

Plantes vasculaires

Epilobium torreyi

Épilobe de Torrey

<5%

Plantes vasculaires

Erigeron leibergii

Vergerette de Leiberg

15%

Plantes vasculaires

Erigeron muirii

Vergerette de Muir

20%

Plantes vasculaires

Fuirena pumila

Fuirène nain

<5%

Plantes vasculaires

Gamochaeta purpurea

Cotonnière pourprée

<5%

Plantes vasculaires

Geum virginianum

Benoîte de Virginie

5%

Plantes vasculaires

Gilia sinuata

Gilie à feuilles sinuées

<5%

Plantes vasculaires

Gillenia trifoliata

Gillénie trifoliée

<5%

Plantes vasculaires

Greeneochloa coarctata

sans objet

5%

Plantes vasculaires

Hibiscus laevis

Ketmie lisse

<5%

Plantes vasculaires

Hieracium longipilum

Épervière à longs poils

<5%

Plantes vasculaires

Isotria verticillata

Isotrie verticillée

5%

Plantes vasculaires

Lasthenia glaberrima

Lasthénie glabre

<10%

Plantes vasculaires

Lechea minor

Léchéa mineur

<5%

Plantes vasculaires

Lupinus oreganus

Lupin d’Oregon

<5%

Plantes vasculaires

Lysimachia lanceolata

Lysimaque lancéolée

<5%

Plantes vasculaires

Muhlenbergia sobolifera

Muhlenbergie à chaumes ramifiés

5%

Plantes vasculaires

Paronychia canadensis

Paronyque du Canada

5%

Plantes vasculaires

Phlox pilosa

Phlox pubescent

<5%

Plantes vasculaires

Piptochaetium avenaceum

Stipe avoine

<5%

Plantes vasculaires

Platanthera ciliaris

Platanthère ciliée

<5%

Plantes vasculaires

Poa banffiana

sans objet

20-30%

Plantes vasculaires

Polygala aquilonia

Polygale des marais

<5%

Plantes vasculaires

Potentilla subjuga

Potentille du Colorado

25%

Plantes vasculaires

Ranunculus lobbii

Renoncule de Lobb

5%

Plantes vasculaires

Rhododendron maximum

Rhododendron géant

<5%

Plantes vasculaires

Rubus alaskensis

sans objet

50%

Plantes vasculaires

Sabatia angularis

Sabatie à tige carrée

<5%

Plantes vasculaires

Scirpus ancistrochaetus

Scirpe à crochets

5%

Plantes vasculaires

Senecio hydrophilus

Séneçon hydrophile

9%

Plantes vasculaires

Thaspium barbinode

Panais à nœuds velus

5%

Plantes vasculaires

Trifolium reflexum

Trèfle à pédicelles réfléchis

<5%

Bivalves

Alasmidonta heterodon

sans objet

5%

Bivalves

Sphaerium patella

sans objet

<5%

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

Cryptomastix devia

sans objet

5%

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

Galba vancouverensis

sans objet

~80%

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

Planorbella columbiensis

sans objet

100%

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

Ventridens suppressus

sans objet

<5%

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

Vertigo clappi

sans objet

25%

Myriapodes

Aniulus paludicolens

sans objet

50-75%

Éphémères

Nixe horrida

Heptagénie tremblante

30-50%

Éphémères

Paraleptophlebia brunneipennis

Leptophlébie à ailes brunes

50-60%

Éphémères

Parameletus croesus

Siphlonure de Crésus

100%

Libellules et demoiselles

Stylurus plagiatus

sans objet

<5%

Sauterelles et semblables

Ceuthophilus uhleri

Camelline de Uhler

<5%

Sauterelles et semblables

Dendrotettix quercus

Criquet des chênes

<5%

Sauterelles et semblables

Ellipes gurneyi

Tridacte de Gurney

<5%

Sauterelles et semblables

Melanoplus spretus

Criquet des Rocheuses

10-30%

Sauterelles et semblables

Metator nevadensis

Criquet du Nevada

<5%

Sauterelles et semblables

Orchelimum delicatum

Sauterelle délicate

<5%

Sauterelles et semblables

Orchelimum silvaticum

Sauterelle éperonnée

<5%

Sauterelles et semblables

Stenopelmatus longispinus

Sténopelmate à longue épine

<5%

Neuroptères

Dichochrysa macleodi

Chrysope de MacLeod

15%

Coléoptères

Copris minutus

Bousier menu

<8%

Coléoptères

Cyrtinus pygmaeus

Longicorne pygmée

<5%

Coléoptères

Dorcaschema alternatum

Longicorne à taches alternes

<5%

Coléoptères

Elaphrus cicatricosus

Élaphre cicatrisé

1-15%

Coléoptères

Goes tigrina

Longicorne tigré

<5%

Coléoptères

Graphoderus manitobensis

Dytique du Manitoba

<5%

Coléoptères

Judolia cordifera

Longicorne des châtaigniers

<5%

Coléoptères

Necrophilus pettitii

Agyrte de Pettit

<5%

Coléoptères

Neoclytus caprea

Longicorne rayé des frênes

<12%

Coléoptères

Nicrophorus americanus

Nécrophore d’Amérique

<10%

Coléoptères

Obrium maculatum

Longicorne beige

<5%

Coléoptères

Oncideres cingulatus

Longicorne des ramilles

<5%

Coléoptères

Pachybrachis calcaratus

Cryptocéphale éperonné

5-15%

Coléoptères

Pachybrachis subfasciatus

Cryptocéphale estompé

<5%

Coléoptères

Platysoma bifoveolatum

Hister à deux fossettes

75-100%

Coléoptères

Schizogenius amphibius

Scarite amphibie

<15%

Coléoptères

Statira gagatina

Ténébrion charbonnier

<15%

Coléoptères

Strangalia acuminata

Longicorne acuminé

<5%

Coléoptères

Strangalia bicolor

Longicorne bicolore

<5%

Coléoptères

Tricholochmaea sablensis

Galéruque de l’île de Sable

100%

Coléoptères

Typocerus lugubris

Longicorne lugubre

<5%

Fourmis

Camponotus castaneus

sans objet

<5%

Fourmis

Forelius pruinosus

sans objet

<5%

Fourmis

Solenopsis texana

sans objet

<5%

Trichoptères

Beraea fontana

Bérée des fontaines

50-75%

Trichoptères

Hydroptila eramosa

Hydroptile de l’Eramosa

50-75%

Trichoptères

Neophylax ottawa

Thremme de l’Outaouais

100%

Papillons

Callophrys irus

sans objet

<5%

Papillons

Copablepharon absidum

sans objet

<5%

Papillons

Plebejus samuelis

sans objet

5%

Papillons

Staphylus hayhurstii

sans objet

<5%

Papillons

Udea alaskalis

sans objet

<5%

Certaines mouches

Anthrax argyropygus

Bombyle à écailles argentées

<5%

Certaines mouches

Rhagoletis persimilis

sans objet

100%

Certaines mouches

Zodion triste

sans objet

5%

Poissons

Coregonus johannae

sans objet

40%

Poissons

Coregonus reighardi

sans objet

40%

Poissons

Erimystax x-punctatus

sans objet

<5%

Poissons

Polyodon spathula

sans objet

<5%

Amphibiens

Acris blanchardi

sans objet

<5%

Reptiles

Actinemys marmorata

sans objet

<5%

Reptiles

Crotalus horridus

sans objet

<5%

Reptiles

Phrynosoma douglasii

sans objet

<5%

Reptiles

Terrapene carolina

sans objet

<5%

Oiseaux

Camptorhynchus labradorius

Eider du Labrador

>75%

Oiseaux

Ectopistes migratorius

Tourte voyageuse

40-50%

Oiseaux

Gymnogyps californianus

Condor de Californie

10%

Oiseaux

Pinguinus impennis

Grand Pingouin

25-60%

Oiseaux

Tympanuchus cupido

Tétras des prairies

1-20%

Mammifères

Cryptotis parvus

sans objet

<5%

Mammifères

Mustela nigripes

sans objet

10%

Espèces exotiques

Ce rapport met en évidence le grand nombre d’espèces non indigènes au Canada. Les espèces exotiques sont celles que des activités anthropiques ont déplacées au-delà de leur aire de répartition naturelle. Les espèces exotiques ont été introduites au Canada, intentionnellement ou non, de partout dans le monde. De plus, les espèces exotiques peuvent également inclure des espèces indigènes qui ont été déplacées de régions du pays où elles se retrouvent naturellement, vers des régions où elles ne se trouvaient pas naturellement (vers une autre province ou un territoire par exemple). Qu’elles proviennent de l’étranger ou d’un autre endroit du Canada, les espèces exotiques peuvent causer une variété de problèmes aux espèces indigènes, y compris par la compétition pour l’espace et les ressources, la prédation, l’hybridation et l’introduction de nouvelles maladies.

Sur les 50 534 espèces incluses, 3 220 espèces au total étaient exotiques à l’échelle nationale au Canada. Les groupes taxonomiques avec le plus grand nombre d’espèces exotiques étaient les plantes vasculaires (1 372 espèces), coléoptères (673 espèces), punaises (443 espèces), et papillons (208 espèces). Les groupes taxonomiques avec la plus grande proportion d’espèces exotiques étaient les lombrics (67%), tiques (31%), plantes vasculaires (26%), et myriapodes (24%). En considérant tous les groupes taxonomiques du rapport Espèces sauvages 2015 réévalués dans le rapport de 2020, 161 espèces exotiques ont été ajoutées à la liste et 23 ont été effacées. Depuis 2000, le nombre d’espèces exotiques détectées dans les rapports Espèces sauvages a constamment augmenté (Figure 7). La liste de tous les noms scientifiques de ces espèces exotiques, et des noms communs lorsqu’ils existent, peut être trouvée dans les bases de données des rapports.

Tous les gouvernements au Canada collaborent à la Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes, qui est une stratégie sur les espèces exotiques au Canada. Les espèces exotiques envahissantes sont celles qui se propagent considérablement et qui sont très nuisibles pour les espèces indigènes. Cette stratégie joue un rôle important dans la prévention des nouvelles invasions, dans la détection et l’intervention face aux nouvelles espèces exotiques envahissantes, ainsi que dans la gestion des espèces exotiques envahissantes établies, et ce, par l’éradication, le confinement et le contrôle. La liste des espèces qui sont classées exotiques par le Groupe de travail national sur la situation générale dans les rapports Espèces sauvages pourrait être utilisée dans cette stratégie afin de faire d’autres analyses sur les impacts que ces espèces exotiques ont sur nos écosystèmes. Les rapports Espèces sauvages représentent l’une des sources d’informations les plus complètes sur les espèces exotiques qui sont présentes au Canada.

Figure 7. Graphique du nombre d’espèces exotiques. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 7. Nombre d’espèces exotiques détectées dans les rapports Espèces sauvages, en relation avec le nombre total d’espèces incluses dans les rapports

Description longue
Figure 7. Nombre d’espèces exotiques détectées dans les rapports Espèces sauvages, en relation avec le nombre total d’espèces incluses dans les rapports.

Année

Nombre total d'espèces

Nombre d'espèces exotiques

2000

1670

53

2005

7732

1254

2010

11950

1426

2015

29848

2394

2020

50534

3220

Nombre de régions

Pour chaque espèce incluse dans ce rapport, nous avons déterminé le nombre de régions (provinces, territoires, et régions océaniques) dans lesquelles elles se retrouvent. Le nombre moyen de régions pour les espèces dans chaque groupe taxonomique donne une idée de l’étendue géographique relative des espèces dans ce groupe. Les groupes taxonomiques qui avaient les espèces avec les plus grandes répartitions au Canada était les oiseaux, bryophytes, lombrics, et libellules et demoiselles. Les groupes d’espèces marines se retrouvaient dans le plus petit nombre de régions au Canada (Tableau 5). Les espèces avec des répartitions géographiques plus petites peuvent être davantage restreintes à des habitats spécifiques.

En moyenne, chaque espèce se retrouvait dans 3,7 régions au Canada. Au total, 17 781 espèces se retrouvaient dans une seule région au Canada (Figure 8). Cependant, seulement cinq espèces se retrouvaient dans toutes les 18 régions du Canada : Goéland bourgmestre (Larus hyperboreus), Mouette blanche (Pagophila eburnea), Eider à duvet (Somateria mollissima), Eider à tête grise (Somateria spectabilis), et Sterne arctique (Sterna paradisaea).

Tableau 5. Nombre moyen de régions dans lesquelles chaque espèce se retrouvait pour chaque groupe taxonomique inclus dans le rapport Espèces sauvages 2020

Groupe taxonomique

Nombre d’espèces

Nombre moyen de régions dans lesquelles chaque espèce se retrouvait

Oiseaux

696

8,3

Bryophytes

1 406

5,9

Lombrics

30

5,4

Libellules et demoiselles

219

5,3

Mammifères

223

4,8

Vespes et semblables

105

4,7

Araignées

1 439

4,5

Plantes vasculaires

5 324

4,5

Papillons

5 430

4,3

Lichens

2 677

4,2

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

320

4,1

Neuroptères

102

4,0

Sangsues

73

3,9

Symphytes

702

3,8

Coléoptères

8 238

3,8

Trichoptères

679

3,8

Éphémères

342

3,7

Certaines mouches

5 172

3,6

Amphibiens

47

3,5

Fourmis

205

3,5

Abeilles

903

3,5

Sauterelles et semblables

271

3,4

Puces

153

3,4

Punaises

4 007

3,3

Tiques

49

3,2

Plécoptères

292

3,1

Myxomycètes

290

3,0

Opilions

38

2,9

Macrochampignons

6 951

2,7

Mécoptères

25

2,7

Hydracariens

653

2,7

Pseudoscorpions

24

2,5

Reptiles

49

2,4

Collemboles

385

2,2

Bivalves

416

2,1

Myriapodes

138

1,9

Poissons

1 395

1,8

Solifuges

3

1,7

Astéries

115

1,4

Éponges

270

1,3

Décapodes

318

1,3

Coraux

152

1,2

Oursins

32

1,2

Holothuries

75

1,2

Céphalopodes

100

1,1

Limules

1

1,0

Figure 8. Graphique du nombre de régions. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 8. Nombre de régions où chaque espèce se retrouvait au Canada

Description longue
Figure 8. Nombre de régions où chaque espèce se retrouvait au Canada.

Nombre de régions

Nombre d'espèces

1

17781

2

8495

3

5425

4

3991

5

3046

6

2417

7

1945

8

1675

9

1527

10

1188

11

994

12

736

13

714

14

536

15

22

16

14

17

23

18

5

Espèces migratrices

La conservation des espèces migratrices est complexe, car les menaces auxquelles ces espèces sont exposées sont diversifiées et peuvent provenir de l’extérieur du Canada. Par exemple, lorsque des oiseaux du Canada migrent vers le sud pour passer l’hiver dans d’autres pays, ils peuvent être exposés à différentes menaces autant durant leur migration qu’une fois arrivés au site d’hivernage. Les rangs peuvent donc montrer la nécessité de collaborer avec des partenaires à l’échelle internationale pour assurer le maintien de ces espèces au Canada.

Dans le présent rapport, 574 espèces migratrices ont été évaluées (Tableau 6). La majorité de ces espèces sont des oiseaux (71%) et des poissons (19%). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale pour les espèces migratrices indiquent que trois espèces sont présumées disparues, aucune n’est possiblement disparue, 25 sont gravement en péril, 27 sont en péril, 72 sont vulnérables, 91 sont apparemment en sécurité, 306 sont en sécurité, 46 sont inclassables, quatre sont non classées, et aucune n’est non applicable (les espèces accidentelles ne sont pas considérées comme migratrices). En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 76% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Tableau 6. Nombre d’espèces migratrices évaluées dans le rapport Espèces sauvages 2020

Groupe taxonomique

Nombre d’espèces migratrices

Céphalopodes

2

Libellules et demoiselles

7

Papillons

19

Poissons

108

Reptiles

4

Oiseaux

405

Mammifères

29

Total

574

Tendances

L’une des réalisations importantes liées au présent rapport est la mise à jour des évaluations du statut des groupes taxonomiques inclus dans les rapports Espèces sauvages précédents. Parmi les groupes taxonomiques réévalués dans le présent rapport, le rang national de 8 107 espèces a changé. Au total, 1 199 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, et 1 186 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé. Parmi 4 214 espèces qui ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables, 455 espèces ont changé d’autres catégories vers ces trois rangs, 2 587 ont changé de ces trois rangs vers d’autres catégories, et 1 172 ont changé entre ces trois rangs (il y avait un gain net de 2 132 espèces attribuées à d’autres catégories). De plus, parmi les groupes taxonomiques réévalués, 1 186 espèces ont été ajoutées à la liste et 322 ont été effacées (Tableau 7).

Dans le présent rapport, 92 changements au total résultent d’un changement authentique dans le statut de conservation des espèces, 5 776 changements résultent de nouvelles informations ne reflétant pas un changement authentique, 52 changements résultent d’une nouvelle interprétation de la même information, 349 changements résultent de données incorrectes utilisées précédemment, 288 changements résultent d’un changement au niveau taxonomique seulement, et 1 550 changements résultent d’un changement des critères utilisés pour évaluer les espèces. La plupart des changements (71%) résultaient de nouvelles informations (Tableau 8).

Nous avons calculé un indice de changement des espèces, pour déterminer si la situation générale des espèces s’est améliorée ou détériorée avec le temps (incluant toutes les raisons des changements). L’indice est calculé en divisant le nombre d’espèces qui avaient un niveau de risque moins élevé par le nombre d’espèces qui avaient un niveau de risque plus élevé. Si le résultat est un, cela signifie qu’en moyenne, le statut des espèces était stable. Si la valeur est plus élevée que un, cela signifie qu’en moyenne, le statut de plus d’espèces s’est amélioré, alors que si la valeur est plus basse que un, cela signifie qu’en moyenne, le statut de plus d’espèces s’est détérioré. La tendance de l’indice de changement des espèces a diminué légèrement au Canada (Figure 9). Au fur et à mesure que nous augmentons le nombre d’espèces incluses dans les rapports Espèces sauvages, et que davantage de changements sont détectés, la mesure devient plus précise. En considérant tous les changements de tous les rapports, la valeur de l’indice de changement des espèces est de 1,00.

Tableau 7. Description des changements dans les rapports de la série Espèces sauvages. Il n’y avait pas de changement en 2000 puisqu’il s’agissait du premier rapport

Description

Année du rapport Espèces sauvages : 2005

Année du rapport Espèces sauvages : 2010

Année du rapport Espèces sauvages : 2015

Année du rapport Espèces sauvages : 2020

Niveau de risque plus élevé

69

95

449

1 199

Niveau de risque moins élevé

52

166

414

1 186

Déplacée des rangs U, NR, NA

47

102

1 382

4 214

Nouvelle espèce

33

162

595

1 186

Espèce effacée

35

101

461

322

Total

236

626

3 301

8 107

Tableau 8. Raisons des changements dans les rapports de la série Espèces sauvages. Il n’y avait pas de changement en 2000 puisqu’il s’agissait du premier rapport

Raison

Année du rapport Espèces sauvages : 2005

Année du rapport Espèces sauvages : 2010

Année du rapport Espèces sauvages : 2015

Année du rapport Espèces sauvages : 2020

Changement authentique dans le statut

11

63

163

92

Nouvelles informations ne reflétant pas un changement authentique

29

343

1 638

5 776

Nouvelle interprétation de la même information

58

64

39

52

Données incorrectes utilisées précédemment

0

10

212

349

Changement au niveau taxonomique seulement

14

130

348

288

Changement des critères

71

16

901

1 550

Autre ou inconnue

53

sans objet sans objet sans objet

Total

236

626

3 301

8 107

Figure 9. Graphique du indice de changement des espèces. veuillez lire la longue description ci-dessous

Figure 9. Indice de changement des espèces au Canada. Une valeur de un indique que la situation générale des espèces est stable; une valeur plus élevée que un indique que la situation générale des espèces s’est améliorée; et une valeur plus basse que un indique que la situation générale des espèces s’est détériorée. La ligne pointillée représente la tendance. Il n’y avait pas de changement en 2000 puisqu’il s’agissait du premier rapport

Description longue
Figure 9. Indice de changement des espèces au Canada. Une valeur de un indique que la situation générale des espèces est stable; une valeur plus élevée que un indique que la situation générale des espèces s’est améliorée; et une valeur plus basse que un indique que la situation générale des espèces s’est détériorée. La ligne pointillée représente la tendance. Il n’y avait pas de changement en 2000 puisqu’il s’agissait du premier rapport.

Année

Nombre de changements

Indice de changement

2005

121

0,75

2010

261

1,75

2015

863

0,92

2020

2385

0,99

Manque de connaissances sur les espèces

Les connaissances sur les espèces au Canada varient entre les groupes taxonomiques. Nous avons généralement davantage d’informations sur les vertébrés, qui incluent les oiseaux, les mammifères, et les poissons par exemple, et nous avons généralement moins d’informations sur les invertébrés, qui incluent les insectes, les araignées, les coraux, et autres. Les groupes taxonomiques moins connus sont importants pour le programme sur la situation générale des espèces au Canada, car ils représentent la majorité des espèces se retrouvant au pays.

Dans ce rapport, 50 534 espèces ont été incluses, sur lesquelles 21 997 espèces étaient inclassables ou non classées à l’échelle nationale suite à un manque de connaissances. La plupart des groupes taxonomiques ont plus de la moitié de leurs espèces pour lesquelles le statut de conservation ne pouvait pas être déterminé suite à un manque de connaissances (Tableau 9).

De plus, certains groupes taxonomiques ont aussi présentement un niveau de connaissances qui est trop faible pour être inclus dans les rapports Espèces sauvages. Par exemple, il y a plusieurs groupes d’invertébrés pour lesquelles nous n’avons pas encore une liste compréhensive des espèces au Canada, ce qui est la première étape essentielle pour évaluer le statut de conservation. Sans savoir quelles espèces existent au Canada et où elles se retrouvent, il est difficile de prédire l’impact des humains et des changements anthropogéniques sur les écosystèmes et les espèces. Étant donné que le Groupe de travail national sur la situation générale inclut davantage de groupes d’espèces peu connus et peu étudiés au Canada, la proportion d’espèces qui sont inclassables ou non classées augmentera certainement. Un de nos objectifs est que les rapports Espèces sauvages encouragent la collecte de données sur ces espèces, afin que leur statut de conservation soit correctement évalué dans le futur.

Tableau 9. Proportion des espèces qui sont inclassables ou non classées suite à un manque de connaissance pour les groupes taxonomiques inclus dans le rapport Espèces sauvages 2020

Groupe taxonomique

Nombre d’espèces qui sont inclassables ou non classées à l’échelle nationale

Nombre total d’espèces

Pourcentage d’espèces qui sont inclassables ou non classées

Limules

1

1

100%

Collemboles

355

385

92%

Éponges

237

270

88%

Pseudoscorpions

21

24

88%

Symphytes

557

702

79%

Éphémères

256

342

75%

Myxomycètes

215

290

74%

Hydracariens

465

653

71%

Sangsues

51

73

70%

Neuroptères

71

102

70%

Céphalopodes

67

100

67%

Trichoptères

451

679

66%

Abeilles

595

903

66%

Macrochampignons

4 517

6 951

65%

Coraux

96

152

63%

Myriapodes

86

138

62%

Certaines mouches

3 180

5 172

61%

Opilions

23

38

61%

Plécoptères

176

292

60%

Punaises

2 330

4 007

58%

Oursins

18

32

56%

Holothuries

42

75

56%

Astéries

61

115

53%

Bivalves

220

416

53%

Puces

78

153

51%

Décapodes

150

318

47%

Lichens

1 252

2 677

47%

Coléoptères

3 475

8 238

42%

Araignées

512

1 439

36%

Mécoptères

8

25

32%

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

90

320

28%

Poissons

382

1 395

27%

Papillons

1 460

5 430

27%

Fourmis

47

205

23%

Bryophytes

289

1 406

21%

Tiques

10

49

20%

Lombrics

6

30

20%

Sauterelles et semblables

17

271

6%

Vespes et semblables

6

105

6%

Reptiles

2

49

4%

Mammifères

8

223

4%

Oiseaux

21

696

3%

Libellules et demoiselles

5

219

2%

Plantes vasculaires

88

5 324

2%

Amphibiens

0

47

0%

Solifuges

0

3

0%

Total

21 997

50 534

44%

Noms communs

Les noms communs constituent un outil de communication important pour discuter avec le public de la diversité des espèces présentes au Canada et du besoin de les protéger. Pour plusieurs groupes taxonomiques où des noms communs n’existaient pas précédemment, les rapport Espèces sauvages ont développé et normalisé des noms communs en français et en anglais. Des noms communs sont maintenant disponibles pour presque la moitié des espèces incluses dans le rapport Espèces sauvages 2020 (Tableau 10). Un plus grand nombre de noms communs seront développés et présentés dans les prochains rapports Espèces sauvages.

Tableau 10. Nombre de noms communs intégrés dans la base de données du rapport Espèces sauvages 2020

Groupe taxonomique

Nombre d’espèces

Nombre de noms communs en français

Nombre de noms communs en anglais

Myxomycètes

290

0

0

Macrochampignons

6 951

127

127

Lichens

2 677

903

903

Bryophytes

1 406

0

0

Plantes vasculaires

5 324

5 092

5 103

Éponges

270

270

270

Coraux

152

152

152

Bivalves

416

0

0

Escargots et limaces terrestres et d’eau douce

320

0

0

Céphalopodes

100

0

0

Sangsues

73

0

0

Lombrics

30

30

30

Myriapodes

138

0

0

Décapodes

318

318

318

Limules

1

1

1

Hydracariens

653

0

0

Tiques

49

49

49

Opilions

38

38

38

Solifuges

3

3

3

Pseudoscorpions

24

24

24

Araignées

1 439

1 439

1 439

Collemboles

385

0

0

Éphémères

342

342

342

Libellules et demoiselles

219

0

213

Plécoptères

292

292

292

Sauterelles et semblables

271

271

271

Punaises

4 007

0

0

Neuroptères

102

102

102

Coléoptères

8 238

8 238

8 238

Symphytes

702

0

0

Fourmis

205

6

205

Abeilles

903

903

903

Vespes et semblables

105

105

105

Trichoptères

679

679

679

Papillons

5 430

0

0

Mécoptères

25

25

25

Puces

153

0

0

Certaines mouches

5 172

1 023

498

Astéries

115

0

0

Oursins

32

32

32

Holothuries

75

75

75

Poissons

1 395

0

0

Amphibiens

47

21

47

Reptiles

49

18

49

Oiseaux

696

696

696

Mammifères

223

93

219

Total

50 534

21 367

21 448

Au-delà du rapport Espèces sauvages 2020

Les rapports de la série Espèces sauvages sont le principal résultat d’un programme national continu, et les recherches ont déjà commencées pour le rapport de 2025. À l’avenir, les rapports de la série Espèces sauvages continueront de consolider nos connaissances sur les espèces du Canada. Les prochains rapports Espèces sauvages continueront d’augmenter le nombre et la variété des espèces incluses aux fins des évaluations du statut de conservation. Il est également important de s’assurer que toutes les espèces incluses dans ce rapport continuent d’être réévaluées, afin de suivre les changements dans leur statut de conservation. Déterminer le statut de conservation des espèces et rapporter les changements, à la fois pour les espèces individuelles et par des analyses de groupes, sont des étapes clés pour éviter des disparitions et d’autres pertes de biodiversité.

Section 3 – Résultats spécifiques pour chaque groupe taxonomique

Groupes taxonomiques inclus

Les 50 534 espèces incluses dans ce rapport sont réparties en 46 groupes taxonomiques différents : myxomycètes, macrochampignons, lichens, bryophytes, plantes vasculaires, éponges, coraux, bivalves, escargots et limaces terrestres et d’eau douce, céphalopodes, sangsues, lombrics, myriapodes, décapodes, limules, hydracariens, tiques, opilions, solifuges, pseudoscorpions, araignées, collemboles, éphémères, libellules et demoiselles, plécoptères, sauterelles et semblables, punaises, neuroptères, coléoptères, symphytes, fourmis, abeilles, vespes et semblables, trichoptères, papillons, mécoptères, puces, certaines mouches, astéries, oursins, holothuries, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, et mammifères. Certains de ces groupes taxonomiques sont évalués pour la première fois, alors que d’autres font l’objet d’une réévaluation (Tableau 11).

Tableau 11. Résumé des groupes taxonomiques inclus dans les rapports de la série Espèces sauvages

a) Règne des protozoaires

Groupe taxonomique

Année du rapport Espèces sauvages : 2000

Année du rapport Espèces sauvages : 2005

Année du rapport Espèces sauvages : 2010

Année du rapport Espèces sauvages : 2015

Année du rapport Espèces sauvages : 2020

Myxomycètes

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

b) Règne des champignons

Groupe taxonomique

Année du rapport Espèces sauvages : 2000

Année du rapport Espèces sauvages : 2005

Année du rapport Espèces sauvages : 2010

Année du rapport Espèces sauvages : 2015

Année du rapport Espèces sauvages : 2020

Macrochampignons

sans objet sans objet sans objet

Certains macro-champignons seulement

Toutes les espèces

Lichens

sans objet sans objet

Macrolichens seulement

Macrolichens seulement

Toutes les espèces

c) Règne des végétaux

Groupe taxonomique

Année du rapport Espèces sauvages : 2000

Année du rapport Espèces sauvages : 2005

Année du rapport Espèces sauvages : 2010

Année du rapport Espèces sauvages : 2015

Année du rapport Espèces sauvages : 2020

Bryophytes

sans objet sans objet

Mousses seulement

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Plantes vasculaires

Fougères et orchidées seulement

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

d) Règne des animaux

Groupe taxonomique

Année du rapport Espèces sauvages : 2000

Année du rapport Espèces sauvages : 2005

Année du rapport Espèces sauvages : 2010

Année du rapport Espèces sauvages : 2015

Année du rapport Espèces sauvages : 2020

Éponges

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Coraux

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Bivalves

sans objet

Moules d’eau douce seulement

Moules d’eau douce seulement

Bivalves d’eau douce seulement

Toutes les espèces

Escargots et limaces

sans objet sans objet sans objet

Espèces terrestres et d’eau douce seulement

Espèces terrestres et d’eau douce seulement

Céphalopodes

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Sangsues

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Lombrics

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Myriapodes

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Décapodes

sans objet

Écrevisses seulement

Écrevisses seulement

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Limules

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Hydracariens

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Tiques

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Opilions

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Solifuges

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Pseudoscorpions

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Araignées

sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Collemboles

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Éphémères

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Libellules et demoiselles

sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Plécoptères

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Sauterelles et semblables

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Punaises

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Neuroptères

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Coléoptères

sans objet

Cicindèles seulement

Dytiques, carabes, et coccinelles seulement

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Symphytes

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Fourmis

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Abeilles

sans objet sans objet

Bourdons seulement

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Vespes et semblables

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Trichoptères

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Papillons

Papillons de jour seulement

sans objet

Papillons de jour et certains papillons de nuit seulement

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Mécoptères

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Puces

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Mouches

sans objet sans objet

Simulies, moustiques, et taons seulement

Simulies, moustiques, taons, bombyles, et syrphes seulement

Certaines mouches seulement

Astéries

sans objet sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Oursins

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Holothuries

sans objet sans objet sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Poissons

Poissons d’eau douce seulement

Toutes les espèces

sans objet

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Amphibiens

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Reptiles

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Oiseaux

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Mammifères

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Toutes les espèces

Règne des protozoaires

Myxomycètes

Photo du Fuligo septica
Fuligo septica © Rémi Hébert

Les myxomycètes réfèrent à la classe Myxomycetes. Les myxomycètes existent depuis plus de 600 millions d’années, mais ils nous déconcertent encore. Ils ne sont ni des végétaux, ni des animaux, ni des champignons. Les myxomycètes sont des cellules semblables à des amibes qui se déplacent dans des milieux terrestres humides, comme le sol humide ou la végétation en décomposition. Ils recyclent les nutriments en se nourrissant de bactéries et d’autres microbes, et servent à leur tour de nourriture aux nématodes et aux insectes. S’ils se retrouvent dans l’eau, certains d’entre eux développent des flagelles et nagent, tandis que dans des conditions sèches, ils peuvent entrer dans un état de dormance profonde pour plusieurs années. Lorsque la nourriture est rare, des dizaines de milliers de cellules individuelles se regroupent en une phase plasmodiale colorée, gélatineuse et visible à l’œil nu. Les myxomycètes peuvent alors coordonner leur déplacement, détecter les sources de nourriture à partir de substances chimiques en suspension dans l’air, et même atteindre des vitesses de 1 cm/h. Lorsque la nourriture s’épuise, ils produisent des organes de fructification et leurs spores se dispersent pour recommencer le cycle. Leurs capacités sont plutôt remarquables, et ils ont impressionné les chercheurs en résolvant des labyrinthes, en sélectionnant des aliments qui ont des ratios de nutriments optimaux, et en se déplaçant entre les sources de nourriture de manières semblables aux réseaux de transport sophistiqués. Bien qu’il s’agisse encore techniquement d’un organisme unicellulaire (comptant de très nombreux noyaux), les myxomycètes sont capables de se comporter de manière comparable aux animaux dotés de muscles, de cerveaux et de nerfs. Les recherches se poursuivent sur ces organismes hors du commun, et certaines données scientifiques portent à croire que les myxomycètes constituent un exemple d’« apprentissage » antérieur au développement d’un système nerveux.

Il y a 290 espèces connues de myxomycètes au Canada (Figure 10). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, qu’aucune n’est possiblement disparue, deux sont gravement en péril, six sont en péril, 34 sont vulnérables, 26 sont apparemment en sécurité, sept sont en sécurité, 215 sont inclassables, aucune n’est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 44% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié huit espèces de myxomycètes qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a une partie intermédiaire de son aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et sept ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, une espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de myxomycètes, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de myxomycètes se retrouve dans 3,0 régions au Canada. Aucune espèce de myxomycètes n’est considérée comme migratrice.

Figure 10. Graphique du situation générale des myxomycètes. veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 10. Situation générale des myxomycètes au Canada en 2020
Description longue
Figure 10. Situation générale des myxomycètes au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

2

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

6

0

0

0

0

0

0

0

8

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

34

0

0

0

22

23

0

4

104

45

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

26

0

0

0

12

8

0

1

25

17

1

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

7

0

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

215

1

34

1

110

59

16

83

87

89

50

40

6

12

9

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Règne des champignons

Macro-champignons

Photo du Amanite tue-mouches
Amanite tue-mouches (Amanita muscaria) © Rémi Hébert

Les macrochampignons ne constituent pas une division taxonomique à proprement parler. Ils représentent des espèces fongiques qui ont un grand organe de fructification facilement visible à l’œil nu. En général, les champignons sont plus étroitement liés aux animaux qu’aux végétaux. Comme ils ne peuvent pas effectuer la photosynthèse, ils doivent obtenir leur nourriture en s’associant à des plantes ou en parasitant d’autres organismes. Un champignon se compose en grande partie d’hyphes filiformes (appelés collectivement « mycélium » lorsqu’ils sont nombreux) qui poussent dans le sol ou la matière organique. Des mycéliums complémentaires fusionnent et produisent un organe de fructification, souvent composé d’un pied surmonté d’un chapeau. Ces organes produisent des spores qui peuvent se disperser pour germer et former de nouveaux mycéliums. Les données disponibles sont basées sur les observations des organes de fructification puisque les parties souterraines ne sont pas visibles. L’importance écologique et sociale des champignons ne saurait être surévaluée. Au Canada et ailleurs dans le monde, la plupart des végétaux, notamment la majorité des espèces importantes sur le plan économique, tirent parti d’associations mycorhiziennes, où les champignons fournissent de l’eau et des nutriments aux végétaux et reçoivent des sucres en retour. La plupart des grands champignons que l’on trouve sur le parterre forestier participent aux associations mycorhiziennes. L’environnement dépend également de la décomposition de la matière organique par les champignons, qui libère des nutriments. Les amanites englobent certains des champignons connus les plus toxiques du monde. Toutefois, les champignons sauvages comestibles représentent une industrie de plusieurs millions de dollars au Canada. La recherche sur les champignons au Canada est axée sur les agents pathogènes, les mycorhizes et les champignons décomposeurs. Actuellement, des outils génétiques sont utilisés pour clarifier leur taxonomie et leur répartition. La plus grande menace pour les macrochampignons est la destruction de leur habitat.

Il y a 6 951 espèces connues de macrochampignons au Canada (Figure 11). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, une est possiblement disparue, 76 sont gravement en péril, 151 sont en péril, 310 sont vulnérables, 1 424 sont apparemment en sécurité, 457 sont en sécurité, 4 300 sont inclassables, 217 sont non classées, et 15 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 78% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 228 espèces de macrochampignons qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, six espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant deux espèces considérées comme endémiques au Canada : Aleurodiscus dendroideus et Vararia athabascensis. De plus, 55 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 167 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 19 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de macrochampignons, 6 937 sont indigènes au Canada et 14 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de macrochampignons se retrouve dans 2,7 régions au Canada. Aucune espèce de macrochampignons n’est considérée comme migratrice.

Trois groupes de macrochampignons (le genre Amanita, la famille Nidulariaceae, et la famille Phallaceae) ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (87 espèces). Depuis, le rang national de 101 espèces a changé. Au total, deux espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, sept espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 35 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 49 espèces ont été ajoutées à la liste et huit ont été effacées. La plupart des changements (97%) résultent de nouvelles informations.

Figure 11. Graphique du situation générale des macrochampignons. veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 11. Situation générale des macrochampignons au Canada en 2020
Description longue
Figure 11. Situation générale des macrochampignons au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

76

0

0

0

3

184

2

30

0

20

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

151

2

1

0

53

210

4

33

0

122

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

310

29

9

22

392

341

28

142

2

332

0

17

2

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

1424

4

21

3

508

344

87

246

754

925

0

66

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

457

2

1

0

47

39

10

16

169

221

0

48

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

4300

375

267

119

2180

787

611

979

2516

881

992

1600

96

0

0

0

0

0

0

Non classée

217

7

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

308

1460

0

0

0

0

Non applicable

15

1

0

0

23

7

2

1

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Lichens

Photo du Léthaire du Columbia
Léthaire du Columbia (Letharia columbiana) © Doug Waylett

Les lichens ne constituent pas une division taxonomique à proprement parler. Ils sont formés d’un champignon qui a établi une relation avec une algue ou une cyanobactérie, relation dans laquelle le champignon fournit une structure physique et sa partenaire fournit des glucides obtenus par photosynthèse. Le champignon semble contenir toute l’information génétique dont il a besoin pour créer la forme caractéristique du lichen, mais il a besoin de l’algue ou de la cyanobactérie pour « faire fonctionner » les gènes de lichénisation. Les lichens poussent sur des roches, des arbres et le sol, et ne semblent pas endommager leur substrat, ni même en extraire beaucoup d’humidité ou de nutriments. Les macrolichens peuvent former une croûte (crustacé), être feuillus (foliacés), ramifiés (fruticuleux), écailleux (squamuleux), ou autres. Ils se reproduisent habituellement de manière asexuée en produisant des fragments de tissus spécialisés qui se dispersent et produisent des copies identiques à leur parent sur le plan génétique. N’ayant ni racines, ni vaisseaux conducteurs, ni cuticule pour retenir l’eau, les lichens absorbent tout de leur environnement, notamment l’humidité, les nutriments et les toxines. En conditions sèches, la photosynthèse s’arrête et la respiration ralentit considérablement. Un lichen sec peut absorber rapidement de 3 à 35 fois sa masse en eau à partir de la rosée, du brouillard ou de l’humidité de l’air. Les lichens poussent lentement et sont particulièrement sensibles à la pollution atmosphérique, ce qui en fait des indicateurs environnementaux utiles. Leur sensibilité aux polluants a fait l’objet d’importantes études, mais on dispose de peu de spécimens et de données sur la répartition pour beaucoup de régions du Canada. Les menaces englobent la perte et l’altération de l’habitat, ainsi que la pollution atmosphérique.

Il y a 2 677 espèces connues de lichens au Canada (Figure 12). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, six sont possiblement disparues, 127 sont gravement en péril, 97 sont en péril, 104 sont vulnérables, 404 sont apparemment en sécurité, 685 sont en sécurité, 1 136 sont inclassables, 116 sont non classées, et deux sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 77% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 230 espèces de lichens qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, 15 espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant six espèces considérées comme endémiques au Canada : Aspicilia bicensis, Aspicilia uplandica, Collème bâche (Collema coniophilum), Pannaire des neiges (Psoroma nivale), Téloschiste arctique (Seirophora aurantiaca) et Usnée fibrilleuse (Usnea fibrillosa). De plus, 80 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 135 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 46 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de lichens, 2 676 sont indigènes au Canada et une est exotique. En moyenne, chaque espèce de lichens se retrouve dans 4,2 régions au Canada. Aucune espèce de lichens n’est considérée comme migratrice.

Seulement les macrolichens ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (857 espèces). Depuis, le rang national de 352 espèces a changé. Au total, 57 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 99 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 112 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 69 espèces ont été ajoutées à la liste et 15 ont été effacées. La plupart des changements (66%) résultent de nouvelles informations.

Figure 12. Graphique du situation générale des lichens. veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 12. Situation générale des lichens au Canada en 2020
Description longue
Figure 12. Situation générale des lichens au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

6

30

0

0

1

0

0

0

11

34

5

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

127

0

9

16

32

39

195

2

88

328

74

74

48

0

6

0

0

0

0

En péril

97

19

31

34

72

75

101

52

75

166

36

74

27

8

24

0

0

0

0

Vulnérable

104

43

42

75

130

129

118

93

70

194

58

50

7

6

52

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

404

92

155

110

304

137

37

65

317

145

95

83

61

28

59

0

0

0

0

En sécurité

685

46

19

0

488

1

20

44

151

134

139

127

37

28

44

0

0

0

0

Inclassable

1136

187

509

523

782

541

91

266

315

51

319

307

130

107

106

0

0

0

0

Non classée

116

149

0

0

40

0

1

78

10

259

0

0

0

241

474

0

0

0

0

Non applicable

2

0

0

0

5

0

0

0

0

0

3

1

0

13

12

0

0

0

0

Règne des végétaux

Bryophytes

Photo du Bartramia halleriana
Bartramia halleriana © René Belland

Les bryophytes regroupent les embranchements Marchantiophyta (hépatiques), Bryophyta (mousses) et Anthocerotophyta (anthocérotes). Elles sont des plantes simples qui poussent habituellement près du sol dans des milieux humides. N’ayant ni vraies racines ni vaisseaux, elles absorbent l’eau et les nutriments directement à la surface de leurs tissus, ce qui limite leur taille. Et comme elles sont dépourvues de tissus ligneux, elles n’ont pas la rigidité nécessaire pour atteindre une grande taille. Dans des conditions sèches, la croissance et le métabolisme s’arrêtent jusqu’à ce que l’humidité les ravive. Les bryophytes peuvent se reproduire de manière asexuée lorsque l’eau est peu abondante, ou de manière sexuée en produisant des spores qui sont habituellement dispersées par le vent. Seule une petite portion des spores se posent dans des conditions propices à la croissance. Certaines espèces surmontent cette situation en produisant plusieurs millions de spores, tandis que quelques-unes, comme les splancs, attirent des mouches pour que celles-ci déposent les spores directement dans leur milieu de croissance préféré : les excréments. Les bryophytes sont importantes sur le plan écologique, particulièrement dans la forêt boréale et la forêt de la côte Ouest, les zones alpines et la toundra. Elles colonisent la roche nue et elles influent sur l’écoulement de l’eau, le cycle des nutriments, la formation des sols et la température du sol. Les sphaignes, récoltées à l’échelle industrielle dans plusieurs régions du Canada, sont utilisées comme amendements des sols, absorbants d’agents chimiques, matériel d’emballage pour les plantes et composantes de serviettes hygiéniques. La répartition des bryophytes au Canada est connue à l’échelle générale, mais non détaillée, et les mousses ont été davantage étudiées que les anthocérotes et les hépatiques. Les menaces pour les bryophytes englobent la perte d’habitat et les changements climatiques.

Il y a 1 406 espèces connues de bryophytes au Canada (Figure 13). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’une espèce est présumée disparue, quatre sont possiblement disparues, 75 sont gravement en péril, 146 sont en péril, 184 sont vulnérables, 296 sont apparemment en sécurité, 387 sont en sécurité, 287 sont inclassables, deux sont non classées, et 24 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 63% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 226 espèces de bryophytes qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, huit espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant six espèces considérées comme endémiques au Canada : Calliergon orbicularicordatum, Crossocalyx tenuis, Neomacounia nitida, Seligeria careyana, Sphagnum venustum, et Trematodon montanus. De plus, 89 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 129 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 22 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de bryophytes, 1 389 sont indigènes au Canada et 17 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de bryophytes se retrouve dans 5,9 régions au Canada. Aucune espèce de bryophytes n’est considérée comme migratrice.

Toutes les bryophytes ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (1 375 espèces). Depuis, le rang national de 460 espèces a changé. Au total, 118 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 92 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 167 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 57 espèces ont été ajoutées à la liste et 26 ont été effacées. La plupart des changements (56%) résultent de nouvelles informations.

Figure 13. Graphique du situation générale des bryophytes. veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 13. Situation générale des bryophytes au Canada en 2020
Description longue
Figure 13. Situation générale des bryophytes au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

3

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

4

45

0

0

5

0

0

0

2

26

8

0

0

3

0

0

0

0

0

Gravement en péril

75

15

39

37

45

117

0

0

51

148

87

89

43

18

20

0

0

0

0

En péril

146

72

45

27

143

128

0

1

140

116

83

46

20

159

177

0

0

0

0

Vulnérable

184

129

119

109

260

172

16

12

160

185

41

27

14

106

140

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

296

112

72

38

389

90

2

65

108

87

92

91

34

94

134

0

0

0

0

En sécurité

387

49

0

0

62

11

94

0

67

250

170

186

54

0

10

0

0

0

0

Inclassable

287

174

354

206

74

164

240

349

146

22

49

154

127

142

152

0

0

0

0

Non classée

2

15

0

0

2

0

0

27

0

2

0

0

0

3

0

0

0

0

0

Non applicable

24

0

0

0

21

0

0

0

2

47

1

1

0

0

5

0

0

0

0

Plantes vasculaires

Photo du Trille à pédoncule incliné
Trille à pédoncule incliné (Trillium flexipes) © Thomas G. Barnes

Les plantes vasculaires constituent l’embranchement Tracheophyta. Les plantes sont essentielles à toute forme de vie. Elles fournissent de l’oxygène, de la nourriture et un habitat aux espèces sauvages. Elles régularisent le climat, participent à la formation des sols, améliorent la qualité de l’air et de l’eau, et réduisent l’érosion. Les plantes vasculaires ont des racines, des feuilles et des vaisseaux (c.-à-d. un système vasculaire) qui leur permettent de transporter l’eau et les nutriments. Elles englobent les plantes à spores, comme les fougères, et les espèces à cônes, comme les pins, mais la grande majorité d’entre elles sont des plantes à fleurs (p. ex. graminées, orchidées et érables). Pour se reproduire, elles utilisent le vent ou des animaux qui transportent le pollen des organes mâles aux organes femelles des fleurs. Plusieurs fleurs ont développé des pétales voyants, du nectar, et des odeurs séduisantes pour attirer les pollinisateurs. Les graines, quant à elles, peuvent être dispersées par le vent ou se trouver à l’intérieur d’un fruit pour amener les animaux à les manger et à les répandre. Dans les milieux humides pauvres en nutriments, certaines espèces sont devenues carnivores et se nourrissent d’insectes. De manière générale, la répartition et la situation des plantes vasculaires sont bien connues, particulièrement dans le sud du Canada. Les recherches les plus récentes sont axées sur les espèces importantes pour l’agriculture, la foresterie ou la médecine. La perte et la dégradation de l’habitat et la présence d’espèces envahissantes sont les principales menaces pour les plantes vasculaires. La surexploitation constitue une préoccupation pour certaines espèces, particulièrement celles de grande valeur médicinale ou esthétique.

Il y a 5 324 espèces connues de plantes vasculaires au Canada (Figure 14). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que 20 espèces sont présumées disparues, 31 sont possiblement disparues, 254 sont gravement en péril, 293 sont en péril, 418 sont vulnérables, 852 sont apparemment en sécurité, 1 989 sont en sécurité, 84 sont inclassables, quatre sont non classées, et 1 379 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 75% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 598 espèces de plantes vasculaires qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, 41 espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant 36 espèces considérées comme endémiques au Canada : Arabette du Québec (Boechera quebecensis), Botryche du lac Supérieur (Botrychium pseudopinnatum), Braya de Fernald (Braya fernaldii), Braya de Long (Braya longii), Braya poilu (Braya pilosa), Céraiste de Terre-Neuve (Cerastium terrae-novae), Aubépine d’Elkwater (Crataegus aquacervensis), Aubépine du ruisseau Adams (Crataegus rivuloadamensis), Aubépine de Battle Creek (Crataegus rivulopugnensis), Aubépine à bractéoles rouges (Crataegus rubribracteolata), Cryptanthe de Macoun (Cryptantha macounii), Deschampsie du bassin du Mackenzie (Deschampsia mackenzieana), Drave de la Klaza (Draba bruce-bennettii), Drave de Caswell (Draba caswellii), Drave de Cayouette (Draba cayouettei), Drave de Frankton (Draba franktonii), Drave du parc Kluane (Draba kluanei), Drave des monts de Puvirnituq (Draba puvirnituqii), Drave à graines imbriquées (Draba pycnosperma), Drave du Yukon (Draba yukonensis), Élatine du lac Ojibway (Elatine ojibwayensis), Euphraise vin (Euphrasia vinacea), Fétuque pseudovivipare (Festuca pseudovivipara), Saxifrage de Gaspésie (Micranthes gaspensis), Nymphéa de Lori (Nymphaea loriana), Rorippe à faux cristaux (Rorippa crystallina), Sabline des grèves (Sabulina litorea), Saule à bractées vertes (Salix chlorolepis), Saule des landes (Salix jejuna), Saule de Raup (Salix raupii), Saule silicicole (Salix silicicola), Saule de Turnor (Salix turnorii), Verge d’or de Gillman (Solidago gillmanii), Verge d’or à feuilles peu nombreuses (Solidago jejunifolia), Aster du golfe Saint-Laurent (Symphyotrichum laurentianum), et Pissenlit du golfe du Saint-Laurent (Taraxacum laurentianum). De plus, 172 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 385 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 99 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de plantes vasculaires, 3 952 sont indigènes au Canada et 1 372 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de plantes vasculaires se retrouve dans 4,5 régions au Canada. Aucune espèce de plantes vasculaires n’est considérée comme migratrice.

Toutes les plantes vasculaires ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (5 211 espèces). Depuis, le rang national de 1 003 espèces a changé. Au total, 84 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 597 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 81 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 177 espèces ont été ajoutées à la liste et 64 ont été effacées. La plupart des changements (45%) résultent de nouvelles informations.

Figure 14. Graphique du situation générale des plantes vasculaires. veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 14. Situation générale des plantes vasculaires au Canada en 2020
Description longue
Figure 14. Situation générale des plantes vasculaires au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

20

0

0

0

1

0

0

0

22

8

5

1

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

31

21

0

0

22

10

37

12

47

16

8

7

10

4

17

0

0

0

0

Gravement en péril

254

61

0

0

58

168

125

240

262

102

146

142

128

70

117

0

0

0

0

En péril

293

143

125

174

112

176

129

180

214

143

75

106

85

112

140

0

0

0

0

Vulnérable

418

234

111

121

235

499

219

273

144

477

190

144

116

168

226

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

852

295

629

248

402

286

559

308

594

519

286

272

246

165

173

0

0

0

0

En sécurité

1989

280

82

69

1254

418

156

280

731

410

412

389

127

84

170

0

0

0

0

Inclassable

84

48

108

40

106

55

0

56

58

43

19

24

12

78

28

0

0

0

0

Non classée

4

5

0

0

1

2

2

11

0

14

0

0

0

16

14

0

0

0

0

Non applicable

1379

103

139

19

856

351

359

346

1136

805

604

660

414

95

321

0

0

0

0

Règne des animaux

Éponges

Photo du Éponge digitée
Éponge digitée (Amphilectus digitatus) © John Rix

Les éponges forment l’embranchement Porifera. Les éponges sont des animaux simples, multicellulaires, dont la couleur, la forme et la taille varient, et qui vivent attachés à un substrat comme le plancher océanique. La plupart sont des espèces marines qui vivent dans les trois océans du Canada, que ce soit en zones intertidales ou à une profondeur de 8 km. Elles jouent des rôles écologiques importants, notamment par la filtration de bactéries pour se nourrir, l’excrétion d’azote et la formation de grandes colonies qui fournissent un habitat important à d’autres animaux. Toutefois, quelques espèces d’éponges vivent également en eaux douces. De manière générale, elles passent inaperçues et sont de couleur verte en raison de leur relation symbiotique avec des algues. Les connaissances sur les éponges sont très limitées, mais l’intérêt à l’égard de l’écologie et de la conservation des espèces marines s’accroît. Par exemple, le Centre d’expertise sur les récifs de coraux et d’éponges d’eau froide a été créé à Terre-Neuve en 2008. Des relevés et des collectes scientifiques ont été amorcés, mais de nombreuses lacunes persistent dans les connaissances sur leur répartition, leur reproduction et leur résilience. Les éponges sont vulnérables aux perturbations physiques, particulièrement au chalutage de fond. Une zone de protection marine pour les récifs d’éponges siliceuses a été établie en 2017 près de Haida Gwaii, dans l’océan Pacifique. Parmi les autres menaces figurent les répercussions des changements climatiques, l’acidification des océans, les espèces envahissantes et la contamination.

Il y a 270 espèces connues d’éponges au Canada (Figure 15). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, neuf sont vulnérables, aucune n’est apparemment en sécurité, 24 sont en sécurité, 234 sont inclassables, trois sont non classées, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 73% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues d’éponges, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’éponges se retrouve dans 1,3 régions au Canada. Aucune espèce d’éponges n’est considérée comme migratrice.

Toutes les éponges ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (212 espèces). Depuis, le rang national de 106 espèces a changé. Au total, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 31 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 66 espèces ont été ajoutées à la liste et huit ont été effacées. La plupart des changements (79%) résultent de nouvelles informations.

Figure 15. Graphique du situation générale des éponges. veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 15. Situation générale des éponges au Canada en 2020
Description longue
Figure 15. Situation générale des éponges au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

9

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

4

0

0

5

Apparemment en sécurité

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

24

0

0

0

0

0

0

0

4

5

0

0

0

0

3

0

0

0

18

Inclassable

234

1

1

1

1

4

0

1

2

0

8

12

0

3

5

141

7

78

37

Non classée

3

0

0

0

0

0

0

0

0

8

0

0

0

0

0

1

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

Coraux

Photo du Corail arborescent
Corail arborescent (Paragorgia arborea) © Pêches et Océans Canada

Les coraux font partie de l’embranchement des cnidaires et réfèrent à la classe Anthozoa. Les coraux sont des animaux sédentaires et multicellulaires qui vivent sur le plancher océanique et forment des squelettes de carbonate de calcium. En général, ils désignent un groupe de polypes. Toutefois, les polypes peuvent être solitaires ou coloniaux. Leurs tentacules capturent la nourriture passante. Contrairement aux coraux tropicaux, les espèces d’eau froide n’ont pas d’algues symbiotiques ayant besoin de la lumière du soleil. Les coraux habitent tous les océans du Canada, et on les rencontre tant dans les zones intertidales que dans les profondeurs. Les coraux peuvent se reproduire de manière sexuée ou asexuée, et certains développent des « anneaux de croissance » annuels qui révèlent les conditions passées des océans. Les récifs de corail sont l’un des habitats les plus complexes des fonds océaniques où d’autres animaux peuvent se reposer, se nourrir, frayer et éviter les prédateurs. Ils sont liés à l’abondance et à la diversité des poissons, et leur conservation est de plus en plus reconnue comme une priorité nationale et internationale. Bien que de récentes recherches aient permis d’accroître nos connaissances sur la répartition et la biologie des coraux, plusieurs endroits n’ont pas été échantillonnés, et on manque de données sur leur physiologie, leur cycle vital, leur reproduction et leur résilience. Les menaces pour les coraux englobent les lésions d’origine mécanique (particulièrement causées par les engins de pêche de fond), l’envasement, l’acidification des océans et les répercussions des changements climatiques.

Il y a 152 espèces connues de coraux au Canada (Figure 16). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, une est en péril, 40 sont vulnérables, quatre sont apparemment en sécurité, 11 sont en sécurité, 95 sont inclassables, une est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 27% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié une espèce de coraux qui est possiblement en péril au Canada. Cette espèce a une aire de répartition intermédiaire (11% à 74%) au Canada. Cette espèce n’a pas un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de coraux, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de coraux se retrouve dans 1,2 régions au Canada. Aucune espèce de coraux n’est considérée comme migratrice.

Tous les coraux ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (190 espèces). Depuis, le rang national de 62 espèces a changé. Au total, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et trois espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 10 espèces ont été ajoutées à la liste et 48 ont été effacées. La plupart des changements (81%) résultent de données incorrectes utilisées précédemment.

Figure 16. Graphique du situation générale des coraux, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 16. Situation générale des coraux au Canada en 2020
Description longue
Figure 16. Situation générale des coraux au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

Vulnérable

40

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

38

0

0

6

Apparemment en sécurité

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

4

En sécurité

11

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

4

11

Inclassable

95

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

26

10

41

46

Non classée

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Bivalves

Photo du Ptychobranchus fasciolaris
Ptychobranchus fasciolaris © Todd Morris

Les bivalves font partie de l’embranchement des mollusques et réfèrent à la classe Bivalvia. Ils comprennent des espèces telles que les moules, les palourdes, les huîtres et les pétoncles. Les bivalves sont des mollusques aquatiques dont le corps mou se trouve à l’intérieur d’une coquille à charnière. La plupart des espèces sont marines, mais le Canada compte également une grande diversité de bivalves d’eau douce. Ils sont généralement sédentaires, certains utilisant un pied musculaire pour s’enfoncer dans les sédiments, mais les pétoncles peuvent se propulser en faisant claquer leur coquille pour expulser l’eau. Les bivalves peuvent présenter des sexes séparés, être hermaphrodites (être mâle et femelle en même temps) ou, dans le cas de certaines huîtres, alterner les sexes tout au long de leur vie. La fécondation est généralement externe, les larves passant d’un stade de nage libre à un stade fixe. Les larves des moules d’eau douce parasitent les poissons (souvent en attirant leurs hôtes de manière créative, par exemple en imitant les proies de ceux-ci), ce qui leur permet de se disperser en amont. Les bivalves ont une énorme valeur écologique. En tant qu’organismes filtreurs, leurs branchies capturent et filtrent de grandes quantités de particules dissoutes et en suspension dans l’eau, ce qui a mené à leur utilisation dans la restauration d’écosystèmes. Les bivalves sont consommés par de nombreux animaux vertébrés et invertébrés, et leurs déchets servent à nourrir d’autres organismes qui améliorent les populations de poissons. Les bivalves marins occupent une place importante dans l’alimentation des populations côtières depuis des milliers d’années, et ils sont des espèces d’aquaculture de grande valeur. Les menaces englobent la diminution de la qualité de l’eau, les polluants (notamment les microplastiques), les espèces envahissantes, l’altération de l’habitat, les changements climatiques et la perte des poissons hôtes pour la forme larvaire.

Il y a 416 espèces connues de bivalves au Canada (Figure 17). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’une espèce est présumée disparue, une est possiblement disparue, 12 sont gravement en péril, 11 sont en péril, 12 sont vulnérables, 90 sont apparemment en sécurité, 53 sont en sécurité, 219 sont inclassables, une est non classée, et 16 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 80% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 25 espèces de bivalves qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, six espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 19 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, quatre espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de bivalves, 400 sont indigènes au Canada et 16 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de bivalves se retrouve dans 2,1 régions au Canada. Aucune espèce de bivalves n’est considérée comme migratrice.

Seulement les bivalves d’eau douce ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (93 espèces). Depuis, le rang national de 11 espèces a changé. Au total, huit espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, trois espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et aucune espèce n’a été déplacée des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, aucune espèce n’a été ajoutée ou effacée de la liste. La plupart des changements (73%) résultent de changement des critères.

Figure 17. Graphique du situation générale des bivalves, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 17. Situation générale des bivalves au Canada en 2020
Description longue
Figure 17. Situation générale des bivalves au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

1

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

12

0

0

0

0

0

0

2

13

4

0

2

2

1

5

0

0

0

0

En péril

11

1

0

0

2

1

0

7

7

4

0

2

0

1

2

0

0

0

0

Vulnérable

12

2

4

0

2

0

1

10

11

9

4

2

0

0

6

0

0

0

1

Apparemment en sécurité

90

2

9

5

8

10

10

13

20

17

1

2

1

0

3

35

15

30

39

En sécurité

53

1

1

2

15

1

3

4

20

7

5

3

0

0

1

3

0

0

9

Inclassable

219

10

8

8

1

15

15

0

1

6

17

11

13

10

2

169

37

19

76

Non classée

1

0

0

0

2

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

16

0

0

0

1

0

0

1

7

7

0

0

0

0

0

15

2

0

2

Escargots et limaces terrestres et d'eau douce

Photo du Allogona townsendiana
Allogona townsendiana © Kristiina Ovaska

Les escargots et limaces terrestres et d’eau douce font partie de l’embranchement des mollusques et appartiennent à la classe Gastropoda (espèces terrestres et d’eau douce seulement). Ils sont pourvus d’une tête bien développée, de tentacules et d’un pied musculaire servant à la locomotion. La plupart des espèces ont une coquille les protégeant contre la prédation et la déshydratation. La coquille est réduite, internalisée ou absente chez les limaces. En général, les gastéropodes sont détritivores et herbivores, et ils se nourrissent au moyen de leur langue dentée et râpeuse. Les espèces terrestres ont besoin d’humidité, et c’est pourquoi on les trouve souvent dans des feuilles ou sous des billots et des roches. Bien que la fécondation croisée soit habituellement nécessaire à la reproduction, de nombreuses espèces sont hermaphrodites, possédant à la fois les organes sexuels mâles et femelles. Certaines espèces ont des habitats très spécifiques, comme la Physe des fontaines de Banff (Physella johnsoni), espèce en voie de disparition, dont la population mondiale est restreinte à un microhabitat dans le parc national Banff. La plupart des espèces sont peu connues au Canada, principalement en raison de leur petite taille, de leur complexité taxonomique et de l’absence d’ouvrages de référence accessibles. Les menaces englobent la destruction ou la dégradation de l’habitat, les espèces envahissantes, les changements climatiques et, pour les espèces d’eau douce, la pollution aquatique.

Il y a 320 espèces connues d’escargots et limaces terrestres et d’eau douce au Canada (Figure 18). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’une espèce est présumée disparue, quatre sont possiblement disparues, 14 sont gravement en péril, 23 sont en péril, 28 sont vulnérables, 53 sont apparemment en sécurité, 61 sont en sécurité, 85 sont inclassables, cinq sont non classées, et 46 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 64% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 42 espèces d’escargots et limaces terrestres et d’eau douce qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, cinq espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant quatre espèces considérées comme endémiques au Canada : Physella johnsoni, Planorbella columbiensis, Staala gwaii, Vallonia terraenovae. De plus, 11 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 26 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, neuf espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’escargots et limaces terrestres et d’eau douce, 275 sont indigènes au Canada et 45 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce d’escargots et limaces terrestres et d’eau douce se retrouve dans 4,1 régions au Canada. Aucune espèce d’escargots et limaces terrestres et d’eau douce n’est considérée comme migratrice.

Tous les escargots et limaces terrestres et d’eau douce ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (326 espèces). Depuis, le rang national de 33 espèces a changé. Au total, sept espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et six espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, sept espèces ont été ajoutées à la liste et 13 ont été effacées. La plupart des changements (39%) résultent de changements taxonomiques.

Figure 18. Graphique du situation générale des escargots et limaces terrestres et d’eau douce, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 18. Situation générale des escargots et limaces terrestres et d’eau douce au Canada en 2020
Description longue
Figure 18. Situation générale des escargots et limaces terrestres et d’eau douce au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

1

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

4

0

0

0

4

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

14

0

0

0

6

2

1

0

11

0

0

0

0

0

5

0

0

0

0

En péril

23

0

0

1

11

2

1

7

16

0

0

0

0

0

7

0

0

0

0

Vulnérable

28

5

3

0

20

10

5

19

25

0

6

0

0

0

12

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

53

13

10

0

22

18

4

26

42

0

12

2

1

1

9

0

0

0

0

En sécurité

61

4

1

1

44

12

3

13

18

0

17

0

1

7

10

0

0

0

0

Inclassable

85

35

45

27

8

36

47

35

69

2

45

77

53

21

21

0

0

0

0

Non classée

5

0

0

0

4

0

0

2

0

135

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

46

2

1

0

34

4

2

19

35

24

15

18

10

3

21

0

0

0

0

Céphalopodes

Photo du Doryteuthis opalescens
Doryteuthis opalescens © Neil McDaniel

Les céphalopodes font partie de l’embranchement des mollusques et réfèrent à la classe Cephalopoda. Les céphalopodes sont les mollusques les plus rapides, agiles et intelligents. Ces invertébrés marins comprennent les nautiles (qui vivent enroulés dans une coquille composée de chambres), les seiches (qui sont relativement corpulentes et inactives), les calmars (qui sont rapides et présentent une forme de torpille) et les pieuvres (qui habitent les fonds marins et peuvent marcher sur leurs bras). Ces trois derniers groupes ont troqué la protection d’une coquille contre un cerveau et des sens très développés, des bras forts et agiles et un talent pour se cacher en ayant recours au camouflage, au mimétisme ou à un jet d’encre bien ciblé. La plupart des espèces ont huit bras munis de ventouses; les calmars et les seiches possèdent également deux tentacules pour attaquer leurs proies. Les céphalopodes sont chassés par les poissons, les oiseaux marins et les mammifères marins, et les calmars constituent l’essentiel du régime alimentaire des cachalots. Les cicatrices de ventouses observées sur le corps des baleines, dues au Calmar géant (Architeuthis dux; qui, avec ses 450 kg, est le plus grand animal invertébré du monde), témoignent de leurs grandes batailles. La reproduction des céphalopodes peut comporter une parade nuptiale complexe avant l’accouplement, et les deux parents meurent habituellement peu de temps après. Les pieuvres femelles renoncent à manger lorsqu’elles gardent leurs œufs et finissent par mourir de faim. Les capacités des céphalopodes à se souvenir, à apprendre et à expérimenter fascinent à la fois les chercheurs et le public. Certaines pieuvres, par exemple, ont appris à entrer dans les casiers à homards pour y prendre un repas. Elles sont cependant difficiles à étudier en raison de leur durée de vie relativement courte (rarement jusqu’à sept ans et souvent beaucoup moins) et de leur nature solitaire. Les céphalopodes sont principalement pêchés pour servir d’appâts ou pour être exportés, et ils constituent une part importante des prises accessoires.

Il y a 100 espèces connues de céphalopodes au Canada (Figure 19). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, aucune n’est vulnérable, 23 sont apparemment en sécurité, 10 sont en sécurité, 67 sont inclassables, aucune n’est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 100% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues de céphalopodes, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de céphalopodes se retrouve dans 1,1 régions au Canada. Nous avons également identifié deux espèces de céphalopodes considérées comme migratrices

Figure 19. Graphique du situation générale des céphalopodes, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 19. Situation générale des céphalopodes au Canada en 2020
Description longue
Figure 19. Situation générale des céphalopodes au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

23

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3

0

3

19

En sécurité

10

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

0

2

7

Inclassable

67

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

27

3

4

44

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Sangsues

Photo du Piscicola geometra
Piscicola geometra © Wolfgang Pöelzer

Les sangsues font partie de l’embranchement des annélides et réfèrent à la sous-classe Hirudinea. Malgré la perception populaire, la plupart des sangsues ne souhaitent pas sucer le sang des humains imprudents. La plupart des espèces sont des prédateurs, des parasites ou des charognards qui s’attaquent à d’autres animaux, notamment les poissons, les tortues, les canards ou les amphibiens. On trouve des sangsues dans les milieux d’eau douce et marins partout au Canada, le plus souvent dans des eaux chaudes où elles se tapissent sous les pierres et la végétation. Elles ont un corps cylindrique aplati exempt de membres et possèdent à chaque extrémité une ventouse qui leur permet de se fixer à une surface, de se nourrir et de se déplacer. Les sangsues sont hermaphrodites (ayant les organes sexuels mâles et femelles à la fois), mais elles ne peuvent pas s’autoféconder. La plupart des espèces excrètent leurs œufs avec un cocon protecteur; certaines vont plus loin en matière de protection et conservent leurs œufs en toute sécurité sur leur ventre. Les adultes peuvent consommer leurs propres œufs lorsque la densité de la population est élevée. Les individus juvéniles ne passent pas par les stades larvaires et éclosent directement en une petite version des adultes, qui sont des proies pour les coléoptères, les amphibiens, les poissons et les oiseaux. La Sangsue médicinale d’Amérique du Nord (Macrobdella decora) possède de puissants anticoagulants qui lui permettent de se nourrir de sang humain (et autres), et elle peut consommer plus de la moitié de son poids corporel en une seule fois. Bien qu’elle soit moins couramment utilisée que son homologue, la Sangsue médicinale européenne (Hirudo medicinalis; qui peut consommer une quantité de sang quatre fois supérieure à son poids), l’espèce nord-américaine est également utilisée en hirudothérapie, un traitement médical qui consiste à fixer des sangsues sur la peau d’un patient pour favoriser la circulation sanguine après une réimplantation ou une transplantation.

Il y a 73 espèces connues de sangsues au Canada (Figure 20). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, aucune n’est vulnérables, 11 sont apparemment en sécurité, neuf sont en sécurité, 49 sont inclassables, deux sont non classées, et deux sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 100% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues de sangsues, 71 sont indigènes au Canada et deux sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de sangsues se retrouve dans 3,9 régions au Canada. Aucune espèce de sangsues n’est considérée comme migratrice.

Figure 20. Graphique du situation générale des sangsues, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 20. Situation générale des sangsues au Canada en 2020
Description longue
Figure 20. Situation générale des sangsues au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

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0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

11

5

5

0

0

6

4

0

9

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

9

0

0

0

0

0

0

0

9

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

49

9

11

2

21

20

17

20

16

30

12

15

8

0

0

10

3

8

10

Non classée

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

5

11

0

0

0

0

Non applicable

2

0

0

1

0

2

2

3

2

2

0

1

0

0

0

0

0

0

0

Lombrics

Photo du Lombric commun
Lombric commun (Lumbricus terrestris) © Paul Starosta

Les lombrics font partie de l’embranchement des annélides et constituent le sous-ordre Lumbricina. Bon nombre d’entre nous connaissent bien les lombrics, ces vers tubulaires de couleur gris rougeâtre qui vivent dans nos jardins ou sont utilisés comme appâts pour les poissons. Ils se déplacent à l’aide de courtes soies (appelées « setae ») qui leur permettent de s’agripper lorsqu’ils creusent le sol. Les lombrics se nourrissent en creusant, consommant de la terre (jusqu’à un tiers de leur poids par jour) et extrayant des nutriments de la matière organique en décomposition. Ils respirent à travers leur peau, qui doit demeurer humide. Cette caractéristique nuit à leur répartition : les prairies sèches, par exemple, comptent moins de lombrics que les régions plus humides. Les lombrics sont hermaphrodites (ayant les organes sexuels mâles et femelles à la fois), et même si certains s’autofécondent, la plupart d’entre eux se reproduisent par accouplement. Ils sécrètent des cocons contenant des œufs fécondés, qui éclosent en juvéniles ne passant pas par des stades larvaires. Les lombrics sont des espèces clés de l’écologie des sols. Ils mélangent le sol, transportent et recyclent les nutriments (les rendant accessibles aux plantes) et créent des pores et des terriers qui améliorent l’aération et le drainage des sols et l’enfoncement des racines. Bien que ces activités soient bénéfiques pour l’agriculture, elles peuvent avoir un effet négatif sur les forêts dans les endroits où les lombrics ne sont pas indigènes. Comme les glaciers ont éliminé les lombrics indigènes de la majeure partie du Canada, nos forêts ont évolué sans ceux-ci, s’adaptant à une lente formation des sols et à une lente libération des nutriments. La plupart des lombrics du Canada sont des espèces introduites d’Europe. Dans les régions où ils ont été introduits, la forêt doit faire face à une décomposition de la matière organique plus rapide que sa production, à l’exposition du sous-sol et à l’élimination des zones pour les racines des semis. Cette situation a entraîné le déclin de la diversité des végétaux du sous étage dans certaines régions du Canada.

Il y a 30 espèces connues de lombrics au Canada (Figure 21). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, trois sont gravement en péril, aucune n’est en péril, aucune n’est vulnérable, une est apparemment en sécurité, aucune n’est en sécurité, cinq sont inclassables, une est non classée, et 20 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 25% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié trois espèces de lombrics qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, toutes ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant une espèce considérée comme endémique au Canada : Lombric de Lawrence (Bimastos lawrenceae). Au total, les trois espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de lombrics, 10 sont indigènes au Canada et 20 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de lombrics se retrouve dans 5,4 régions au Canada. Aucune espèce de lombrics n’est considérée comme migratrice.

Figure 21. Graphique du situation générale des lombrics, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 21. Situation générale des lombrics au Canada en 2020
Description longue
Figure 21. Situation générale des lombrics au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

3

0

0

0

3

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

5

4

0

0

0

0

0

0

1

0

1

1

1

0

0

0

0

0

0

Non classée

1

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

20

6

4

2

18

12

6

11

17

18

15

14

10

6

10

0

0

0

0

Myriapodes

Photo du Geophilus vittatus
Geophilus vittatus © Rob Curtis

Les myriapodes font partie de l’embranchement des arthropodes et réfèrent au sous-embranchement Myriapoda. Les myriapodes, qui signifient « à nombreuses pattes », englobent les chilopodes, les diplopodes et les espèces apparentées. Ils ont été l’un des premiers groupes d’animaux à venir sur la terre ferme, avant les insectes. Dépourvus de cuticule cireuse, ces arthropodes sont vulnérables à la perte d’eau et vivent dans des milieux humides. Ils ont une paire de pattes par segment – bien que les diplopodes semblent en avoir deux paires en raison de la fusion de leurs segments. Les diplopodes ont évolué plus tôt que les chilopodes et présentent une plus grande diversité d’espèces. Ils se nourrissent de matières végétales en décomposition et jouent un rôle important dans la répartition de la litière forestière et le cycle des nutriments. Sur la côte de la Colombie Britannique, les diplopodes peuvent être les invertébrés les plus importants du tapis forestier, consommant potentiellement plus d’un tiers de la litière d’aiguilles (20 kg/hectare chaque jour!) et augmentant par le fait même la libération d’azote. Le poison est leur principal moyen de défense, et certaines espèces arborent des couleurs vives et des motifs leur permettant d’avertir les prédateurs. Les chilopodes, quant à eux, sont des chasseurs rapides et leur première paire de pattes est modifiée en « griffes empoisonnées » pour injecter du venin à leurs proies. Ils sont relativement inoffensifs pour les humains, bien que la morsure de l’espèce Scutigera coleoptrata, qui se retrouve dans nos maisons, puisse être douloureuse (mais ils aident à contrôler les fourmis, les mouches ou les coquerelles des maisons). Les myriapodes se reproduisent de manière sexuée et les individus juvéniles éclosent des œufs en ressemblant à des versions plus petites des adultes. À chaque mue, leur corps accumule des segments (et des pattes). Bien que les recherches sur les myriapodes fassent généralement défaut, ceux-ci suscitent souvent un intérêt populaire considérable.

Il y a 138 espèces connues de myriapodes au Canada (Figure 22). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, une est possiblement disparue, une est gravement en péril, aucune n’est en péril, une est vulnérable, deux sont apparemment en sécurité, 14 sont en sécurité, 86 sont inclassables, aucune n’est non classée, et 33 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 89% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié deux espèces de myriapodes qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a une partie intermédiaire de son aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et l’autre a seulement une petite partie de son aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, une espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de myriapodes, 105 sont indigènes au Canada et 33 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de myriapodes se retrouve dans 1,9 régions au Canada. Aucune espèce de myriapodes n’est considérée comme migratrice.

Figure 22. Graphique du situation générale des myriapodes, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 22. Situation générale des myriapodes au Canada en 2020
Description longue
Figure 22. Situation générale des myriapodes au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

1

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

1

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

2

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

14

0

0

0

4

0

0

0

9

4

0

0

0

0

2

0

0

0

0

Inclassable

86

1

2

0

47

12

3

4

29

17

1

4

0

2

3

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

33

0

0

0

14

5

3

0

19

17

6

17

5

0

25

0

0

0

0

Décapodes

Photo du Écrevisse à pinces bleues
Écrevisse à pinces bleues (Faxonius virilise) © Casey Swecker

Les décapodes font partie de l’embranchement des arthropodes (sous-embranchement des crustacés) et forment l’ordre Decapoda. Ce grand ordre englobe à la fois des animaux marins (homards, crabes et crevettes) et des animaux d’eau douce (écrevisses). Les décapodes respirent à l’aide de branchies, et possèdent 10 paires de pattes et des yeux pédonculés qui peuvent voir dans toutes les directions. Bon nombre d’entre eux sont omnivores, et ils utilisent leurs antennes pour sentir la nourriture dans l’eau. Les décapodes possèdent un exosquelette articulé et muent plusieurs fois à mesure qu’ils grandissent. Les décapodes marins sont importants sur le plan écologique; en réduisant les herbivores, ils contribuent au maintien des forêts de laminaires, des herbes de marais et d’autres habitats cruciaux. De plus, ils constituent une grande part du revenu des pêches canadiennes, et les espèces d’intérêt commercial sont bien étudiées. Des chercheurs canadiens ont récemment élaboré une méthode de détermination de l’âge des homards, des crabes et des crevettes fondée sur le nombre d’anneaux de croissance sur le pédoncule oculaire, l’une des rares parties du corps conservées après la mue. Ces renseignements sont primordiaux à la gestion des stocks. Les menaces pour les espèces marines englobent la surpêche, la pollution, l’acidification et les changements climatiques, tandis que les espèces d’eau douce sont menacées par la perte d’habitat, la compétition avec les espèces exotiques, la pollution et l’acidification.

Il y a 318 espèces connues de décapodes au Canada (Figure 23). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, une est gravement en péril, aucune n’est en péril, neuf sont vulnérables, 13 sont apparemment en sécurité, 127 sont en sécurité, 147 sont inclassables, trois sont non classées, et 18 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 93% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié une espèce de décapodes qui est possiblement en péril au Canada. Cette espèce a seulement une petite partie de son aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Cette espèce n’a pas un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de décapodes, 313 sont indigènes au Canada et cinq sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de décapodes se retrouve dans 1,3 régions au Canada. Aucune espèce de décapodes n’est considérée comme migratrice.

Tous les décapodes ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (316 espèces). Depuis, le rang national de 27 espèces a changé. Au total, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 19 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, quatre espèces ont été ajoutées à la liste et deux ont été effacées. La plupart des changements (70%) résultent de données incorrectes utilisées précédemment.

Figure 23. Graphique du situation générale des décapodes, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 23. Situation générale des décapodes au Canada en 2020
Description longue
Figure 23. Situation générale des décapodes au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

1

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

9

0

0

0

0

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

7

0

0

1

Apparemment en sécurité

13

0

0

0

1

1

0

1

5

4

0

0

0

0

0

7

0

0

1

En sécurité

127

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

88

0

14

39

Inclassable

147

0

0

0

0

0

1

0

2

0

0

0

0

0

0

87

20

28

62

Non classée

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3

Non applicable

18

0

0

0

0

0

0

1

4

5

2

1

0

0

0

14

0

0

4

Limules

Photo du Limule atlantique
Limule atlantique (Limulus polyphemus) © Jo O’Keefe

Les limules font partie de l’embranchement des arthropodes (sous-embranchement des chélicérés) et constituent la famille Limulidae. Comme ils sont sur Terre depuis près d’un demi-milliard d’années et qu’ils n’ont fait l’objet d’aucun changement apparent, les limules pourraient être l’incarnation d’un « fossile vivant ». On a souvent pensé que ces arthropodes marins s’apparentaient aux crabes en raison de leur carapace protectrice dure. Ils s’apparentent toutefois davantage aux araignées qu’aux crabes. Ils possèdent cinq paires de pattes, neuf yeux et une queue qui les aide à se diriger lorsqu’ils nagent et à se retourner s’ils restent coincés sur le dos. Faute de dents, ils utilisent leurs pattes pour broyer leur nourriture – principalement des palourdes et des vers – et la faire passer à leur bouche. Les limules se reproduisent sur la plage, le moment étant synchronisé avec les cycles lunaires. Les femelles pondent leurs œufs dans des nids qui sont à peine plus profonds que la longueur des becs des oiseaux de rivage qui les sondent. Les larves commencent leur vie dans les battures intertidales et, avec chaque mue, se déplacent vers des zones plus profondes de l’océan. Les limules (ou leurs œufs) constituent une source de nourriture importante pour de nombreuses espèces, notamment des tortues de mer et des oiseaux de rivage en voie de disparition, et leur carapace sert d’habitat aux moules, aux huîtres et aux cirripèdes. Ils sont principalement récoltés pour servir d’appât, bien que la communauté médicale recueille leur sang pour fabriquer du lysat d’amébocyte de limule (LAL), une substance utilisée comme norme mondiale dans le dépistage de la contamination bactérienne de l’équipement médical. Les populations ont diminué au cours des dernières décennies; les menaces qui pèsent sur les limules englobent la récolte excessive, la perte du littoral et les effets des changements climatiques sur les habitats de frai.

Il y a une espèce connue de limule au Canada (Figure 24). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que cette espèce est inclassable.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. L’espèce connue de limule est indigène au Canada. L’espèce est présente dans une seule région au Canada. L’espèce n’est pas considérée comme migratrice.

Figure 24. Graphique du situation générale des limules, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 24. Situation générale des limules au Canada en 2020
Description longue
Figure 24. Situation générale des limules au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Hydracariens

Photo du Hydrachna sp.
Hydrachna sp. © Stephen Luk

Les hydracariens font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des arachnides) et réfèrent au groupe Hydrachnidia. Bien qu’ils soient peu connus de beaucoup d’entre nous, les hydracariens comptent parmi les arthropodes les plus importants sur le plan écologique des systèmes d’eau douce. En général, ils sont d’une longueur inférieure à 4 mm, et comme les autres arachnides, leurs corps possèdent deux segments principaux et quatre paires de pattes. Les hydracariens sont abondants et diversifiés. Un mètre carré de substrat rocheux d’un cours d’eau ou d’un lac peut contenir respectivement jusqu’à 50 ou 75 espèces différentes d’hydracariens. Ceux qui vivent dans les cours d’eau sont souvent cunéiformes, ce qui leur permet de se faufiler dans les crevasses pour éviter le courant; les formes marchantes ont des pattes courtes et trapues; et les nageurs ont de longues pattes dotées de poils qui leur permettent de nager. Évidemment, ils jouent un rôle important dans de nombreux réseaux trophiques d’eau douce. Les larves parasitent des insectes aquatiques tels que les mouches, les libellules et les trichoptères, et les simulies constituent la source de nourriture préférée des individus qui vivent dans des eaux courantes. Ce faisant, les larves obtiennent non seulement de la nourriture, mais se dispersent également dans de nouveaux cours d’eau. Les adultes sont des prédateurs qui ne peuvent qu’ingérer des liquides. La digestion commence à l’extérieur de leur corps : ils injectent des sucs digestifs à leurs proies et aspirent la matière semi digérée. De nombreuses espèces ont des couleurs vives, en particulier le rouge et l’orange, ce qui n’est pas caractéristique des animaux d’eau douce. Ce trait particulier sert peut-être à susciter le dégoût de leurs prédateurs, ou à optimiser la capture de l’énergie solaire dans l’eau froide. Les hydracariens peuvent être d’excellents indicateurs de la qualité de l’eau. Une contamination même mineure modifiera la composition des espèces dans une zone, une contamination modérée réduira l’abondance des espèces, et une contamination intense provoquera leur disparition.

Il y a 653 espèces connues d’hydracariens au Canada (Figure 25). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, sept sont gravement en péril, six sont en péril, 68 sont vulnérables, 107 sont apparemment en sécurité, aucune n’est en sécurité, 392 sont inclassables, 73 sont non classées, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 57% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 13 espèces d’hydracariens qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, trois espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 10 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, aucune espèce n’a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’hydracariens, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’hydracariens se retrouve dans 2,7 régions au Canada. Aucune espèce d’hydracariens n’est considérée comme migratrice.

Figure 25. Graphique du situation générale des hydracariens, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 25. Situation générale des hydracariens au Canada en 2020
Description longue
Figure 25. Situation générale des hydracariens au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

7

0

0

0

0

0

1

1

11

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

6

0

0

0

0

4

1

1

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

68

0

1

0

0

32

10

18

138

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

107

0

0

0

0

1

0

0

107

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

392

12

21

5

0

83

93

149

118

0

256

208

0

0

0

0

0

0

0

Non classée

73

0

0

0

236

0

0

0

0

182

0

0

0

0

47

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Tiques

Photo du Tique à pattes noires
Tique à pattes noires (Ixodes scapularis) © Alain Hogue

Les tiques font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des arachnides) et constituent l’ordre Ixodida. Les tiques sont des arachnides parasites qui se nourrissent exclusivement de sang. Comme leurs cousines les araignées, elles ont huit pattes et des segments distincts pour la tête et le corps. Certaines sont appelées « tiques molles »; celles-ci sont dépourvues de carapace, demeurent à l’abri pendant la journée et se nourrissent par intermittence d’hôtes qui dorment la nuit. La plupart des espèces sont des « tiques dures »; elles sont petites et protégées par une carapace dure, ce qui les rend difficiles à tuer. Tous les stades de vie (larve, nymphe et adulte) se nourrissent du sang de vertébrés terrestres. Les tiques sont attirées par l’odeur, les vibrations et le dioxyde de carbone de leurs hôtes potentiels. Comme elles sont incapables de sauter, les tiques dures grimpent sur la végétation, étendent leurs pattes avant et s’accrochent à un animal qui passe. Elles se nourrissent lentement pendant plusieurs jours et grossissent à mesure qu’elles s’engorgent de sang. Après s’être nourries, elles quittent leur hôte, muent et partent à la recherche de l’animal hôte suivant (habituellement de plus grande taille). Certaines tiques ont un ou deux hôtes au cours de leur vie; la plupart en ont trois. Lorsqu’elles atteignent le stade adulte, elles se nourrissent une dernière fois, puis les femelles pondent leurs œufs et meurent. Les tiques ne sont surpassées que par les moustiques en tant que vecteurs d’agents pathogènes des humains. Le nombre de cas de la maladie de Lyme, transmise par la Tique à pattes noires (Ixodes scapularis) et la Tique à pattes noires de l’Ouest (Ixodes pacificus), a fortement augmenté au Canada au cours des dernières années. Les changements climatiques élargissent l’aire de répartition géographique de nombreuses tiques (et des maladies transmises par les tiques). La Tique étoilée d’Amérique (Amblyomma americanum), une nouvelle venue au Canada, en est un exemple. Elle cause une allergie qui provoque une réaction grave à la consommation de viande rouge. Même si des fourmis, des araignées et des oiseaux se nourrissent de tiques, ils ne le font qu’occasionnellement et n’exercent que peu de contrôle sur les populations de tiques.

Il y a 49 espèces connues de tiques au Canada (Figure 26). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, deux sont en péril, trois sont vulnérables, six sont apparemment en sécurité, 11 sont en sécurité, 10 sont inclassables, aucune n’est non classée, et 17 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 77% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié deux espèces de tiques qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a une partie intermédiaire de son aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et l’autre a seulement une petite partie de son aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Ces deux espèces n’ont pas un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de tiques, 34 sont indigènes au Canada et 15 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de tiques se retrouve dans 3,2 régions au Canada. Aucune espèce de tiques n’est considérée comme migratrice.

Figure 26. Graphique du situation générale des tiques, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 26. Situation générale des tiques au Canada en 2020
Description longue
Figure 26. Situation générale des tiques au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

En péril

2

0

0

0

2

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

3

0

0

0

6

2

1

1

0

2

0

1

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

6

1

0

0

4

0

0

0

2

1

0

4

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

11

0

2

0

5

3

4

6

8

3

3

1

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

10

0

0

0

4

8

6

4

3

3

5

3

5

0

0

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

5

0

0

0

0

Non applicable

17

1

0

0

5

5

1

6

14

4

3

5

1

0

2

0

0

0

0

Opilions

Photo du Opilion éperonné
Opilion éperonné (Leiobunum calcar) © Alain Hogue

Les opilions font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des arachnides) et constituent l’ordre Opiliones. Les opilions sont des arachnides au corps mou et soudé qui comptent huit longues et fines pattes. Ils ressemblent à des araignées, mais n’ont ni venin, ni soie, ni dents pointues. Leur vision est très limitée; les opilions reçoivent l’information principalement par le toucher ou par des signaux chimiques à courte portée provenant d’organes sensoriels situés sur leur deuxième paire de pattes. Leurs prédateurs incluent des oiseaux, des amphibiens, des mammifères et des araignées. Les opilions se défendent en se camouflant (en collant des débris sur leur corps), en faisant le mort, et en vibrant rapidement pour semer la confusion. Ils perdent couramment des membres à cause des prédateurs, ce qui compromet leurs déplacements et leur recherche de nourriture. La perte de leur deuxième paire de pattes « sensorielles » les rend réticents à se déplacer, à se nourrir, à boire ou à s’accoupler. Ils sont inoffensifs pour les humains; la plupart d’entre eux sont omnivores et se nourrissent d’invertébrés à corps mou, de plantes et de champignons. Leur cycle vital dure généralement un an et comprend les œufs, les larves qui subissent une série de mues, et les adultes. La plupart des espèces hivernent sous forme d’œufs, bien que certaines hivernent sous forme d’adultes, regroupés dans des grottes. Les opilions ont été parmi les premiers animaux terrestres à développer la fécondation interne; leur pénis et leur ovipositeur (l’organe femelle de dépôt des œufs) peuvent être aussi longs que leur corps. Pour se reproduire, les femelles visitent le territoire d’un mâle, s’accouplent et pondent leurs œufs sur la face inférieure des feuilles. Certains mâles se faufilent sur le territoire d’autres mâles pour tenter, souvent avec succès, de s’accoupler avec des femelles qui protègent les œufs.

Il y a 38 espèces connues d’opilions au Canada (Figure 27). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, deux sont en péril, une est vulnérable, six sont apparemment en sécurité, aucune n’est en sécurité, 23 sont inclassables, aucune n’est non classée, et six sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 67% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié deux espèces d’opilions qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 100% de son aire de répartition au Canada, et est considérée comme endémique au Canada : Opilion glabre (Liopilio glaber). De plus, l’autre espèce a une partie intermédiaire de son aire de répartition (11% à 74%) au Canada. Au total, une espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’opilions, 32 sont indigènes au Canada et six sont exotiques. En moyenne, chaque espèce d’opilions se retrouve dans 2,9 régions au Canada. Aucune espèce d’opilions n’est considérée comme migratrice.

Figure 27. Graphique du situation générale des opilions, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 27. Situation générale des opilions au Canada en 2020
Description longue
Figure 27. Situation générale des opilions au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

2

0

0

0

1

2

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

1

1

0

0

0

1

1

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

6

0

0

0

5

1

1

1

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

23

0

0

1

7

1

3

4

13

13

8

6

1

2

0

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

6

0

0

0

0

Non applicable

6

1

1

0

4

2

1

1

2

3

3

5

2

1

2

0

0

0

0

Solifuges

Photo du Solifuge rugueux
Solifuge rugueux (Eremobates scaber) © Nathan Tyner

Les solifuges font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des arachnides) et réfèrent à l’ordre Solifugae. Ce sont des arachnides poilus et prédateurs, surtout connus pour leurs mâchoires massives (chélicères), qui sont en fait des instruments en forme de ciseaux que les solifuges utilisent pour écraser leurs proies, se battre, creuser et s’accoupler. Leur corps mesure généralement entre 2 et 4 cm de long et est couvert de poils tactiles. Le dos de nombreuses espèces est doté d’une arche proéminente, ce qui fait en sorte qu’elles ressemblent grossièrement à des scorpions (bien qu’elles ne soient pas des scorpions ni des araignées). Les solifuges ont des coussinets adhésifs à l’extrémité de leurs pédipalpes semblables à des pattes, qui les aident à capturer les insectes leur servant de proies et à grimper sur des surfaces verticales lisses. Les femelles sont généralement de plus grande taille que les mâles et ont un appétit plus grand, chassant parfois des scorpions ou de petits lézards. Les solifuges vivent principalement dans des milieux secs et désertiques. Ce sont des chasseurs nocturnes, rapides et agressifs, et ils passent la journée à l’abri dans des terriers ou sous des roches, du bois ou des excréments. Les mâles de certaines espèces courtisent les femelles, tandis que chez d’autres espèces, ils semblent soumettre activement les femelles avec leurs chélicères afin de s’accoupler avec elles. De leur côté, les femelles de nombreuses espèces tentent de manger leur partenaire après l’accouplement, et peuvent choisir les mâles en fonction de leur valeur nutritive. Les femelles creusent un terrier pour y déposer leurs œufs; certaines espèces les abandonnent à leur sort, tandis que d’autres nourrissent leurs petits et veillent sur eux. Les solifuges passent par un stade post embryonnaire et 8 à 10 stades nymphaux avant d’atteindre le stade adulte. En général, ils sont inoffensifs pour les humains, mais ils mordent s’ils se sentent menacés.

Il y a trois espèces connues de solifuges au Canada (Figure 28). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que deux espèces sont gravement en péril et une est en péril. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, aucune n’est apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié trois espèces de solifuges qui sont possiblement en péril au Canada. Les trois espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada. Au total, deux espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de solifuges, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de solifuges se retrouve dans 1,7 régions au Canada. Aucune espèce de solifuges n’est considérée comme migratrice.

Figure 28. Graphique du situation générale des solifuges, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 28. Situation générale des solifuges au Canada en 2020
Description longue
Figure 28. Situation générale des solifuges au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

2

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

1

0

0

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Pseudoscorpions

Photo du Pseudoscorpion menu
Pseudoscorpion menu (Microbisium parvulum) © Tom Murray

Les pseudoscorpions font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des arachnides) et réfèrent à l’ordre Pseudoscorpiones. Ce sont de petits arachnides qui ressemblent à des scorpions miniatures dépourvus d’aiguillon. En général, ils mesurent moins de 5 mm de long, sont aplatis et possèdent huit pattes. Certaines espèces ont des yeux simples, mais elles dépendent toutes des poils qui couvrent leur corps pour sentir l’environnement. Elles vivent dans des milieux sombres et humides, se nourrissent de petits invertébrés et bon nombre d’entre elles se dispersent en s’agrippant aux oiseaux ou aux coléoptères. Les pseudoscorpions ont été parmi les plus anciens animaux connus qui produisent de la soie, qu’ils utilisent pour construire des chambres pour la mue et l’hibernation. Une espèce, le Pseudoscorpion arctique (Wyochernes asiaticus), vit au Yukon et peut survivre sous l’eau froide pendant des jours. Même si certains arachnides peuvent respirer sous l’eau pendant quelques heures au moyen de structures semblables à des branchies, ce pseudoscorpion semble cesser complètement de respirer. Une autre espèce, le Pseudoscorpion cancroïde (Chelifer cancroides), réside souvent dans nos maisons, mais ne fait pas de mal aux humains (en effet, il se nourrit de psoques, de teignes et de dermestes). Le comportement d’accouplement est complexe : les mâles frottent leur surface ventrale sur un territoire, et se mettent à danser en vibrant lorsqu’une femelle arrive. Ils mettent en évidence leur première paire de longues pattes et leurs griffes en forme de pince, déposent un sac de sperme et guident leur future partenaire pour qu’elle ramasse celui-ci. Les femelles portent leurs œufs dans une poche et veillent sur leurs petits, qui sont appelés « nymphes » et ressemblent à de minuscules pseudoscorpions adultes.

Il y a 24 espèces connues de pseudoscorpions au Canada (Figure 29). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, une est vulnérable, deux sont apparemment en sécurité, aucune n’est en sécurité, 20 sont inclassables, une est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 67% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues de pseudoscorpions, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de pseudoscorpions se retrouve dans 2,5 régions au Canada. Aucune espèce de pseudoscorpions n’est considérée comme migratrice.

Figure 29. Graphique du situation générale des pseudoscorpions, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 29. Situation générale des pseudoscorpions au Canada en 2020
Description longue
Figure 29. Situation générale des pseudoscorpions au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

2

0

0

0

0

0

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

20

1

1

0

8

7

5

4

11

2

2

7

1

0

0

0

0

0

0

Non classée

1

0

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

3

0

0

0

0

Non applicable

0

1

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Araignées

Photo du Thomise variable
Thomise variable (Misumena vatia) © Joanne Bovee

Les araignées font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des arachnides) et forment l’ordre Araneae. Les araignées sont pourvues de huit pattes, sont des prédateurs ayant de crochets venimeux, et sécrètent de la soie. Elles diffèrent des insectes, car leur corps est divisé en deux segments plutôt qu’en trois, leurs yeux sont simples plutôt que composés, et elles n’ont ni antennes ni ailes. Contrairement à la plupart des arthropodes, les araignées n’ont pas de muscles extenseurs dans leurs membres et ont plutôt recours à la pression hydraulique pour les étendre. Les araignées utilisent la soie pour construire des toiles, tisser des cocons, maîtriser leurs proies (et parfois des partenaires) ou se déplacer. Certaines espèces capturent leurs proies dans des toiles, tandis que d’autres sont des chasseuses actives, ou sont des prédatrices à l’affût qui posent une embuscade aux proies passant à leur portée. Les dolomèdes peuvent poursuivre leurs proies sur la terre ou sur l’eau et n’hésitent pas à plonger sous l’eau pour attraper occasionnellement un méné ou un têtard. Les femelles de certaines espèces s’occupent de leur progéniture en la transportant, en la protégeant et en partageant de la nourriture avec elle. De nombreuses espèces utilisent une technique appelée « ballooning » pour se disperser, se laissant pendre au bout d’un fil de soie qui, capté par le vent, les emporte sur une distance de quelques mètres à jusqu’à de nombreux kilomètres. Bien que toutes les araignées soient venimeuses dans une certaine mesure, très peu d’entre elles sont dangereuses pour les humains. Les araignées sont de plus en plus reconnues pour leur importance écologique, notamment à titre d’agents de lutte contre les insectes ravageurs. En dépit de la fascination qu’elles exercent auprès des chercheurs et du public, elles sont en général peu connues au Canada, ayant été bien étudiées seulement dans quelques habitats. Les menaces pesant sur les araignées englobent la perte d’habitat, les changements climatiques et l’utilisation de pesticides.

Il y a 1 439 espèces connues d’araignées au Canada (Figure 30). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, 17 sont gravement en péril, 30 sont en péril, 39 sont vulnérables, 422 sont apparemment en sécurité, 344 sont en sécurité, 481 sont inclassables, 31 sont non classées, et 75 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 90% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 47 espèces d’araignées qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, cinq espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant trois espèces considérées comme endémiques au Canada : Érigonie hyaline (Disembolus hyalinus), Mysmène du Québec (Mysmena quebecana), et Érigonie charbonnière (Walckenaeria fusciceps). De plus, 20 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 22 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, huit espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’araignées, 1 364 sont indigènes au Canada et 75 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce d’araignées se retrouve dans 4,5 régions au Canada. Aucune espèce d’araignées n’est considérée comme migratrice.

Toutes les araignées ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (1 399 espèces). Depuis, le rang national de 206 espèces a changé. Au total, 136 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, trois espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 25 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 41 espèces ont été ajoutées à la liste et une a été effacée. La plupart des changements (76%) résultent de changement des critères.

Figure 30. Graphique du situation générale des araignées, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 30. Situation générale des araignées au Canada en 2020
Description longue
Figure 30. Situation générale des araignées au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

17

0

0

0

2

0

0

13

8

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

30

1

0

0

17

4

2

3

6

16

0

0

0

0

2

0

0

0

0

Vulnérable

39

1

9

0

24

5

3

3

12

9

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

422

128

73

15

193

218

285

157

209

315

0

4

17

18

85

0

0

0

0

En sécurité

344

19

0

9

158

55

54

36

90

47

3

4

0

3

20

0

0

0

0

Inclassable

481

210

239

81

312

334

139

364

398

229

390

427

162

194

236

0

0

0

0

Non classée

31

10

0

0

93

0

0

17

0

14

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

75

0

0

0

54

12

7

12

34

36

12

22

19

2

20

0

0

0

0

Collemboles

Photo du Entomobrya griseoolivata
Entomobrya griseoolivata © Alain Hogue

Les collemboles font partie de l’embranchement des arthropodes et réfèrent à la classe Collembola. Ils sont de minuscules arthropodes qui vivent dans le sol et la litière de feuilles partout dans le monde, se nourrissant de champignons, de plantes en décomposition et de micro-organismes. Leur corps, d’une longueur de 1 à 5 mm, est segmenté, et ils possèdent trois paires de pattes. Bien qu’ils rampent régulièrement, toutes les espèces possèdent une structure qui leur permet de sauter sur une distance plusieurs fois supérieure à la longueur de leur corps pour échapper aux prédateurs. Les collemboles sont l’un des premiers animaux terrestres répertoriés, datant de près de 400 millions d’années, et l’un des plus répandus. L’accouplement est indirect : les mâles déposent des sacs de sperme (spermatophores) que les femelles trouvent et ramassent. Pour accroître la probabilité de leur détection, certains se rassemblent en groupes pouvant atteindre des millions d’individus. Les mâles peuvent essayer d’attirer les femelles à leur spermatophore, et certains mangent les spermatophores d’autres mâles pour obtenir un avantage concurrentiel. Les femelles pondent les œufs dans ou sur le sol, et les abandonnent à leur sort. Les individus juvéniles muent de 3 à 12 fois avant d’atteindre la maturité, et ils continuent à muer une fois adultes, en alternant entre les stades d’alimentation et de reproduction. Certaines espèces sont même actives sur la neige, apparaissant comme des taches sombres sur la neige de fin d’hiver, sautant et cherchant des spores et du pollen. Ces espèces résistent au froid extrême grâce à une protéine qui empêche la cristallisation de la glace, qui pourrait être utile pour préserver des organes humains en cas de transplantation. Bien que dans certains cas ils puissent être des ravageurs agricoles, les collemboles sont précieux sur les plans écologique et agricole : ils décomposent la matière organique, améliorent le cycle des nutriments, contrôlent les champignons pathogènes comme ceux causant la maladie de la fonte des semis, et constituent une source de nourriture importante pour les acariens et les araignées.

Il y a 385 espèces connues de collemboles au Canada (Figure 31). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, aucune n’est vulnérable, 22 sont apparemment en sécurité, aucune n’est en sécurité, 318 sont inclassables, 37 sont non classées, et huit sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 100% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues de collemboles, 377 sont indigènes au Canada et huit sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de collemboles se retrouve dans 2,2 régions au Canada. Aucune espèce de collemboles n’est considérée comme migratrice.

Figure 31. Graphique du situation générale des collemboles, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 31. Situation générale des collemboles au Canada en 2020
Description longue
Figure 31. Situation générale des collemboles au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

22

4

0

8

0

17

2

18

14

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

318

12

105

28

135

39

1

75

121

0

12

48

0

0

0

0

0

0

0

Non classée

37

0

0

0

0

0

0

0

0

124

0

0

0

2

59

0

0

0

0

Non applicable

8

0

4

1

5

0

0

3

6

3

0

4

0

0

2

0

0

0

0

Éphémères

Photo du Heptagénie commune
Heptagénie commune (Stenacron interpunctatum) © Tom D. Schultz

Les éphémères font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Ephemeroptera. Les éphémères sont des insectes aquatiques, car les larves vivent dans l’eau pendant de nombreux mois. Elles se nourrissent d’algues, de bactéries ou de champignons dans les eaux vives. Les éphémères sont les seuls insectes qui ont un stade de développement ailé intermédiaire de quelques heures, appelé subimago, lorsqu’elles émergent de l’eau, avant de finalement se transformer en adultes sexuellement matures. Les adultes ont le corps brillant et prolongé de deux ou trois filaments semblables à une queue et sont pourvus d’ailes translucides et triangulaires. Les éphémères sont surtout connus pour leurs essaims d’accouplement, qui peuvent ressembler à un blizzard et être suffisamment étendus pour être détectés par un radar. Les adultes ne se nourrissent pas et, pendant leur courte vie (qui dépasse rarement un jour ou deux), ils doivent se disperser et se reproduire le plus rapidement possible. Leur émergence de l’eau est hautement synchronisée. Les mâles forment des essaims à des moments et endroits précis, agrippant les femelles avec leurs forceps spécialisés et s’accouplant en vol. Les femelles déposent leurs œufs à la surface de l’eau peu de temps après. Le développement des œufs peut être initié sans fécondation, en l’absence de sperme, selon un processus nommé « parthénogenèse ». Les éphémères constituent un élément important du réseau trophique aquatique. Certaines espèces sont sensibles à la pollution et sont des indicateurs de la santé des écosystèmes. La taxonomie, la biologie et l’écologie des éphémères sont relativement bien étudiées, malgré l’absence de relevés exhaustifs au Canada. Les menaces pesant sur les éphémères comprennent la perte d’habitat, la construction de barrages, l’eutrophisation, la pollution et les changements climatiques.

Il y a 342 espèces connues d’éphémères au Canada (Figure 32). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, trois sont possiblement disparues, deux sont gravement en péril, aucune n’est en péril, une est vulnérable, 75 sont apparemment en sécurité, cinq sont en sécurité, 220 sont inclassables, 36 sont non classées, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 96% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié cinq espèces d’éphémères qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 100% de son aire de répartition au Canada, et est considérée comme endémique au Canada : Siphlonure de Crésus (Parameletus croesus). De plus, trois des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et une a seulement une petite partie de son aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, quatre espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’éphémères, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’éphémères se retrouve dans 3,7 régions au Canada. Aucune espèce d’éphémères n’est considérée comme migratrice.

Toutes les éphémères ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (342 espèces). Depuis, le rang national de 52 espèces a changé. Au total, 17 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 31 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, deux espèces ont été ajoutées à la liste et deux ont été effacées. La plupart des changements (67%) résultent de changements des critères.

Figure 32. Graphique du situation générale des éphémères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 32. Situation générale des éphémères au Canada en 2020
Description longue
Figure 32. Situation générale des éphémères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

3

0

0

0

1

0

0

0

8

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

2

0

0

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

1

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

75

6

17

0

4

12

48

5

14

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

En sécurité

5

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

220

20

66

17

45

116

63

116

182

0

119

99

22

34

33

0

0

0

0

Non classée

36

1

0

0

49

0

0

0

0

179

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Libellules et demoiselles

Photo du Ophiogomphus howei
Ophiogomphus howei © Denis Doucet

Les libellules et les demoiselles font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Odonata. Formant l’un des ordres d’insectes les plus anciens encore vivants à ce jour, les libellules et les demoiselles sont des prédateurs agiles dotés de grands yeux et d’un long corps mince, et elles arborent des couleurs vives une fois qu’elles ont atteint la maturité sexuelle. Les libellules sont généralement plus rapides et plus robustes que les demoiselles, et au repos, déploient leurs ailes à l’horizontale, tandis que les demoiselles les maintiennent dressées sur le dos. Leurs habitats de prédilection sont les lacs, les ruisseaux et les étangs présentant une végétation abondante. Les larves sont aquatiques et se nourrissent d’insectes, de têtards et même de petits poissons. Les adultes peuvent vivre et se nourrir dans les terres avoisinantes avant de retourner près de l’eau pour se reproduire. Insectes aériens par excellence, les libellules et les demoiselles peuvent pratiquement tout faire en vol, qu’il s’agisse de chasser des insectes, de consommer leurs proies, de défendre leurs territoires, de s’accoupler ou de pondre leurs œufs. En tant que prédateurs voraces et proies importantes, les odonates jouent des rôles clés dans les écosystèmes aquatiques et terrestres. Les Canadiens amateurs de plein air se réjouiront d’apprendre que tant les larves que les adultes se nourrissent de moustiques! Les odonates constituent l’un des groupes d’insectes les plus connus, mais notre compréhension du cycle vital, de la répartition et des besoins en matière d’habitat de nombreuses espèces demeure lacunaire. Les menaces pesant sur les libellules et les demoiselles comprennent la disparition ou la dégradation de l’habitat, la pollution, les perturbations humaines (p. ex. vagues créées par les bateaux) et les espèces envahissantes.

Il y a 219 espèces connues de libellules et demoiselles au Canada (Figure 33). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, une est possiblement disparue, neuf sont gravement en péril, 15 sont en péril, 24 sont vulnérables, 40 sont apparemment en sécurité, 116 sont en sécurité, deux sont inclassables, trois sont non classées, et neuf sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 76% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 25 espèces de libellules et demoiselles qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, deux espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 23 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, aucune espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de libellules et demoiselles, 216 sont indigènes au Canada et trois sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de libellules et demoiselles se retrouve dans 5,3 régions au Canada. Nous avons également identifié sept espèces de libellules et demoiselles considérées comme migratrices

Toutes les libellules et demoiselles ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (213 espèces). Depuis, le rang national de 33 espèces a changé. Au total, six espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 18 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et trois espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, six espèces ont été ajoutées à la liste et aucune n’a été effacée. La plupart des changements (76%) résultent de nouvelles informations.

Figure 33. Graphique du situation générale des libellules et demoiselles, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 33. Situation générale des libellules et demoiselles au Canada en 2020
Description longue
Figure 33. Situation générale des libellules et demoiselles au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

1

0

0

0

1

0

0

2

2

1

0

1

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

9

5

1

0

0

5

1

2

13

14

3

6

16

0

0

0

0

0

0

En péril

15

5

1

0

7

5

16

13

15

7

5

10

5

9

8

0

0

0

0

Vulnérable

24

8

1

0

14

18

11

38

26

26

10

17

10

6

9

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

40

8

31

0

20

13

16

19

58

26

57

17

7

8

15

0

0

0

0

En sécurité

116

16

0

0

44

30

30

7

53

66

49

66

27

0

5

0

0

0

0

Inclassable

2

0

9

3

0

0

2

11

2

3

8

1

2

0

1

0

0

0

0

Non classée

3

0

0

0

1

0

0

2

0

6

5

3

3

0

0

0

0

0

0

Non applicable

9

0

0

3

1

1

0

0

8

3

4

7

1

0

1

0

0

0

0

Plécoptères

Photo du Isoperle trompeuse
Isoperle trompeuse (Isoperla decepta) © Tom D. Schultz

Les plécoptères font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Plecoptera. Les plécoptères sont des insectes aquatiques dont les larves et les adultes ont une apparence semblable, les deux étant pourvus de longues antennes et de filaments (cerques) semblables à une queue. Les larves sont de forme aplatie, ce qui leur permet de s’accrocher aux rochers en eaux vives. Certaines larves effectuent des pompes (push-ups) pour accroître le débit d’eau dans leurs branchies. Le régime alimentaire varie entre les espèces, certaines étant herbivores, et d’autres omnivores ou strictement prédatrices. Bien que les adultes soient pourvus de deux paires d’ailes translucides, la plupart ont une piètre capacité de vol. La vie adulte est brève, et la majorité des espèces ne s’alimentent pas à ce stade de leur existence. Les mâles meurent peu après l’accouplement, tandis que les femelles vivent d’une à trois semaines. Les espèces qui se nourrissent d’algues croissant sur les rochers vivent légèrement plus longtemps. Les larves des familles des capnies et des taenioptéryx sont remarquables, car elles entrent en diapause à l’approche de l’été, et recommencent leur croissance et leur alimentation à la fin de l’automne. Elles émergent sur la glace à la fin de l’hiver, tirant profit de l’absence relative de prédateurs pour trouver leurs partenaires. Les plécoptères ont besoin d’eau propre, froide et bien oxygénée et, comme les éphémères et les trichoptères, elles sont des indicateurs importants de la qualité de l’eau. Leur potentiel à cet égard fait actuellement l’objet de recherches, et leur capacité de dispersion limitée en fait également des candidats intéressants pour les études biogéographiques. La plupart des espèces sont peu connues et, même si l’on dispose de données de base dans quelques régions, aucun relevé national systématique n’a été effectué. Les menaces pesant sur les plécoptères englobent la construction de barrages, l’eutrophisation des cours d’eau, la pollution et les changements climatiques.

Il y a 292 espèces connues de plécoptères au Canada (Figure 34). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, deux sont en péril, une est vulnérable, 82 sont apparemment en sécurité, 31 sont en sécurité, 151 sont inclassables, 25 sont non classées, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 97% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié deux espèces de plécoptères qui sont possiblement en péril au Canada. Les deux espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada. Au total, aucune espèce n’a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de plécoptères, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de plécoptères se retrouve dans 3,1 régions au Canada. Aucune espèce de plécoptères n’est considérée comme migratrice.

Tous les plécoptères ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (293 espèces). Depuis, le rang national de 34 espèces a changé. Au total, 13 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 17 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, une espèce a été ajoutée à la liste et deux ont été effacées. La plupart des changements (50%) résultent de nouvelles informations.

Figure 34. Graphique du situation générale des plécoptères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 34. Situation générale des plécoptères au Canada en 2020
Description longue
Figure 34. Situation générale des plécoptères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

2

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

82

21

5

0

62

6

8

6

19

0

0

17

0

0

3

0

0

0

0

En sécurité

31

21

0

0

1

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

151

34

32

11

39

111

40

45

67

0

86

58

23

21

13

0

0

0

0

Non classée

25

0

0

0

44

0

0

0

0

109

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Sauterelles et semblables

Photo du Criquet fascié de vert
Criquet fascié de vert (Chortophaga viridifasciata) © Tom D. Schultz

Les sauterelles et semblables font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent aux ordres Dermaptera (forficules), Orthoptera (criquets, sauterelles et grillons), Notoptera (grylloblattes), Phasmida (phasmes), Mantodea (mantes), Blattodea (blattes) et Isoptera (termites). Tous ces insectes sont souvent désignés collectivement sous le terme « orthoptéroïdes ». Les criquets, les sauterelles et les grillons sont dotés de pièces buccales de type broyeur, d’ailes qui se replient sur le dos et de longues pattes postérieures adaptées au saut. Les œufs sont pondus dans le sol et émergent sous forme de nymphes qui ressemblent à des petits adultes sans ailes. En grandissant, elles muent un certain nombre de fois avant de devenir des adultes reproducteurs. Mis à part les mammifères, les criquets sont les plus grands brouteurs des prairies tempérées. Bien que certaines espèces soient d’importants ravageurs agricoles, d’autres sont bénéfiques aux humains en consommant des mauvaises herbes ou des plantes toxiques pour le bétail. On appelle locustes la phase d’essaims de certains criquets. Les conditions environnementales peuvent les amener à se regrouper par millions, à se nourrir de manière vorace et à dévaster de grandes étendues de zones naturelles et agricoles. Les grylloblattes, les phasmes (qui ressemblent souvent à des petites branches) et les mantes ont souvent des besoins particuliers en matière d’habitat. Les forficules, les blattes et les termites sont souvent associés aux habitations humaines. Les espèces nuisibles d’importance économique sont bien étudiées au Canada, mais les autres orthoptéroïdes qui vivent dans des habitats spécialisés n’ont pas fait l’objet de relevé dans plusieurs régions. Les menaces incluent la disparition et l’altération de l’habitat ainsi que les pesticides.

Il y a 271 espèces connues de sauterelles et semblables au Canada (Figure 35). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’une espèce est présumée disparue, sept sont possiblement disparues, 11 sont gravement en péril, 16 sont en péril, 21 sont vulnérables, 62 sont apparemment en sécurité, 98 sont en sécurité, 17 sont inclassables, aucune n’est non classée, et 38 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 77% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 35 espèces de sauterelles et semblables qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 100% de son aire de répartition au Canada, et est considérée comme endémique au Canada : Criquet de la Gaspésie (Melanoplus gaspesiensis). De plus, huit des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 26 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, quatre espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de sauterelles et semblables, 241 sont indigènes au Canada et 30 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de sauterelles et semblables se retrouve dans 3,4 régions au Canada. Aucune espèce de sauterelles et semblables n’est considérée comme migratrice.

Toutes les sauterelles et semblables ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (269 espèces). Depuis, le rang national de 57 espèces a changé. Au total, 37 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, six espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et huit espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, quatre espèces ont été ajoutées à la liste et deux ont été effacées. La plupart des changements (47%) résultent de changements des critères.

Figure 35. Graphique du situation générale des sauterelles et semblables, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 35. Situation générale des sauterelles et semblables au Canada en 2020
Description longue
Figure 35. Situation générale des sauterelles et semblables au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

1

0

0

0

0

1

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

7

0

0

0

4

0

0

0

6

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

11

0

0

0

8

0

0

0

5

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

16

0

0

0

8

1

0

3

15

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

21

3

2

1

20

2

0

6

17

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

62

7

0

6

33

93

97

79

57

56

7

1

0

3

6

0

0

0

0

En sécurité

98

5

17

0

34

8

0

5

7

6

13

6

7

0

1

0

0

0

0

Inclassable

17

2

6

2

1

4

0

1

19

4

24

28

23

2

4

0

0

0

0

Non classée

0

1

2

0

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

Non applicable

38

0

0

0

16

7

9

8

35

16

7

13

6

1

10

0

0

0

0

Punaises

Photo du Perillus exaptus
Perillus exaptus © Karl Hillig

Les punaises font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et constituent l’ordre Hemiptera. Il s’agit d’un groupe diversifié, allant des punaises de lit aux cigales. Certaines cigales peuvent rester pendant plusieurs années sous forme de larves dans le sol, avant d’émerger en adultes qui peuvent produire les sons parmi les plus forts de tous les insectes pendant les journées chaudes d’été. Les punaises ont une première paire d’ailes caractéristiques qui sont partiellement rigides et membraneuses. Elles ont généralement de longues antennes, de minuscules pores (spiracles) dans leur abdomen par lesquels elles respirent, et des pièces buccales en forme de tube pour leur alimentation liquide (ou liquéfiée). De nombreuses espèces injectent des enzymes dans leur nourriture pour amorcer le processus de digestion externe avant de se nourrir. La plupart d’entre elles se nourrissent de végétaux et plusieurs (dont de nombreux pucerons) sont considérées comme étant des ravageurs des cultures au Canada. Certaines sont des prédateurs, comme les réduves qui traquent leurs proies, les attaquent avec une salive toxique et aspirent leurs fluides corporels, ou les bélostomes qui chassent les petits poissons et crustacés. Les punaises de lit sont une forme parasitaire de punaises qui se nourrissent du sang des humains et d’autres vertébrés. Elles peuvent survivre pendant des mois sans nourriture, et leurs infestations se multiplient dans le monde entier. Les punaises ont une métamorphose incomplète : les individus juvéniles, appelés « nymphes », ressemblent aux adultes, et cette ressemblance augmente au fur et à mesure qu’elles subissent des mues successives jusqu’à la maturité. La reproduction est variée. L’accouplement peut inclure la parade nuptiale et la copulation (qui peut durer des heures). L’insémination traumatique, pendant laquelle le mâle contourne les voies génitales de la femelle pour pénétrer dans la carapace de celle-ci, est courante chez les punaises de lit. Les œufs de certaines espèces peuvent se développer sans être fécondés par les mâles, et certains groupes donnent naissance à des petits déjà éclos.

Il y a 4 007 espèces connues de punaises au Canada (Figure 36). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, 12 sont gravement en péril, 50 sont en péril, 94 sont vulnérables, 727 sont apparemment en sécurité, 351 sont en sécurité, 1 777 sont inclassables, 553 sont non classées, et 443 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 87% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 62 espèces de punaises qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, trois espèces ont 100% de leur aire de répartition au Canada, et sont considérées comme endémiques au Canada : Athysanella resusca, Attenuipyga joyceae, et Sagatus flavalis. De plus, quatre des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 55 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, quatre espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de punaises, 3 564 sont indigènes au Canada et 443 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de punaises se retrouve dans 3,3 régions au Canada. Aucune espèce de punaises n’est considérée comme migratrice.

Figure 36. Graphique du situation générale des punaises, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 36. Situation générale des punaises au Canada en 2020
Description longue
Figure 36. Situation générale des punaises au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

1

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

12

0

0

0

0

0

0

28

9

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

En péril

50

2

0

0

0

2

2

104

46

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

94

4

15

13

0

83

85

159

22

12

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

727

97

46

17

0

377

376

211

549

45

0

3

1

0

0

0

0

0

0

En sécurité

351

11

0

0

0

3

6

8

26

263

0

10

1

0

0

0

0

0

0

Inclassable

1777

192

307

30

0

840

686

808

1269

570

807

789

409

0

0

0

0

0

0

Non classée

553

193

0

0

1685

0

0

16

0

0

0

0

0

104

346

0

0

0

0

Non applicable

443

5

18

0

312

109

66

87

259

244

177

198

121

0

67

0

0

0

0

Neuroptères

Photo du Chrysope aux yeux d’or (Chrysopa oculata)
Chrysope aux yeux d’or (Chrysopa oculata) © Tom D. Schultz

Les neuroptères font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Neuroptera. Les neuroptères sont des insectes à corps mou qui doivent leur nom à leur nervation alaire complexe ressemblant à un réseau de nerfs. Les neuroptères subissent une métamorphose complète (œuf, larve, pupe et adulte). Ils sont dotés de pièces buccales de type broyeur, d’antennes longues et filiformes et de deux paires d’ailes qui peuvent être repliées en toit au-dessus de leur abdomen au repos. De manière générale, les adultes ont une piètre capacité de vol. La plupart des espèces sont prédatrices, mais certaines se nourrissent de nectar et de pollen. Les parades nuptiales peuvent être complexes, et certaines espèces peuvent faire vibrer leur abdomen et s’accoupler de manière acrobatique pendant des heures, suspendues à un rameau. Les œufs de certaines espèces sont portés sur un long filament, les protégeant ainsi des prédateurs – y compris les larves des œufs adjacents nouvellement éclos. La plupart des larves sont prédatrices et plusieurs espèces aident la production agricole en s’attaquant aux pucerons, acariens et cochenilles. Les neuroptères incluent les fourmilions, dont les larves creusent des pièges en entonnoir dans le sable et s’enterrent à la base de ceux-ci, ne laissant dépasser que leurs mandibules, prêtes à dévorer tout insecte qui glisse dans le piège. De façon générale, peu de recherches ont été consacrées aux neuroptères au Canada, même si leur taxonomie est relativement bien connue et que les espèces importantes sur le plan agricole sont mieux étudiées. Ils sont probablement menacés par les pesticides. Cependant, le manque de connaissance sur leur biologie et leur répartition rend difficile l’évaluation des menaces ou du statut de conservation.

Il y a 102 espèces connues de neuroptères au Canada (Figure 37). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, une est possiblement disparue, une est gravement en péril, trois sont en péril, deux sont vulnérables, 14 sont apparemment en sécurité, quatre sont en sécurité, 53 sont inclassables, 18 sont non classées, et six sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 75% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié cinq espèces de neuroptères qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, deux espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et trois ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, une espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de neuroptères, 96 sont indigènes au Canada et six sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de neuroptères se retrouve dans 4,0 régions au Canada. Aucune espèce de neuroptères n’est considérée comme migratrice.

Tous les neuroptères ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (101 espèces). Depuis, le rang national de cinq espèces a changé. Au total, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et trois espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, une espèce a été ajoutée à la liste et aucune n’a été effacée. La plupart des changements (80%) résultent de nouvelles informations.

Figure 37. Graphique du situation générale des neuroptères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 37. Situation générale des neuroptères au Canada en 2020
Description longue
Figure 37. Situation générale des neuroptères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

1

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

3

0

0

0

1

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

2

0

0

0

1

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

14

12

0

0

1

0

0

0

2

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

4

0

0

0

4

2

2

2

2

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

Inclassable

53

18

14

4

0

41

30

28

35

0

13

25

6

7

16

0

0

0

0

Non classée

18

1

0

0

67

0

0

0

0

45

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

6

0

0

0

5

1

0

1

3

4

1

2

0

0

2

0

0

0

0

Coléoptères

Photo du Cicindèle des galets
Cicindèle des galets (Cicindela marginipennis) © Henri Goulet

Les coléoptères font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et forment l’ordre Coleoptera, groupe extrêmement diversifié qui représente environ 25% de la diversité animale connue sur Terre. Leur succès est en partie attribuable à leurs ailes antérieures (élytres), durcies et à fonction protectrice, qui leur permettent d’accéder à des habitats inaccessibles aux animaux plus délicats (p. ex. crevasses ou terriers). Les coléoptères subissent une métamorphose complète, et les larves et les adultes ont des mœurs distinctes et ne se concurrencent pas. Les coléoptères ont une importance écologique et sociale considérable. À titre de prédateurs, les coccinelles et les carabes contribuent à la répression des ravageurs agricoles, tandis que certaines espèces de charançons sont d’importants ravageurs des cultures et des grains. Certaines espèces qui s’attaquent au bois peuvent également avoir de graves répercussions sur les écosystèmes forestiers. Les nécrophores et les bousiers aident à décomposer les carcasses et excréments, contribuant par le fait même à la fertilisation, à l’amélioration de la perméabilité et à l’aération des sols. Les coléoptères sont d’importants pollinisateurs et indicateurs de la santé de l’environnement. Ils sont également fascinants! Les lucioles attirent leurs partenaires au moyen de signaux bioluminescents (bien que certaines espèces particulièrement « rusées » imitent les signaux émis par les femelles d’autres espèces pour attirer et manger les mâles). Les cicindèles sont des chasseurs si rapides que leurs yeux n’arrivent pas à suivre leur proie! Leur vitesse de course dépasse souvent leur capacité à traiter la lumière et à former une image de leur proie. Elles doivent donc s’arrêter et se réorienter avant de poursuivre leur chasse. Certains coléoptères sont relativement bien étudiés, particulièrement dans les systèmes gérés par les humains. Les menaces pesant sur les coléoptères comprennent la perte d’habitat, les pesticides et la compétition exercée par les espèces envahissantes.

Il y a 8 238 espèces connues de coléoptères au Canada (Figure 38). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, 21 sont possiblement disparues, 97 sont gravement en péril, 77 sont en péril, 324 sont vulnérables, 1 841 sont apparemment en sécurité, 1 729 sont en sécurité, 3 450 sont inclassables, 25 sont non classées, et 674 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 88% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 195 espèces de coléoptères qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, 13 espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant 12 espèces considérées comme endémiques au Canada : Ceutorhynque hérissé (Asperosoma echinatum), Léiode automnal (Hydnobius autumnalis), Aléochare brunâtre (Lypoglossa manitobae), Léiode à pattes calcaire (Macrohydnobius tibiocalcaris), Oxytèle de Vockeroth (Mitosynum vockerothi), Nébrie de l’île Graham (Nebria charlottae), Nébrie de l’île Louise (Nebria louiseae), Omalie relictuelle (Omalonomus relictus), Galéruque arctique (Ophraella arctica), Galéruque nue (Ophraella nuda), Dytique de Bert (Sanfilippodytes bertae), Galéruque de l’île de Sable (Tricholochmaea sablensis). De plus, 35 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 147 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 24 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de coléoptères, 7 565 sont indigènes au Canada et 673 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de coléoptères se retrouve dans 3,8 régions au Canada. Aucune espèce de coléoptères n’est considérée comme migratrice.

Tous les coléoptères ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (7 963 espèces). Depuis, le rang national de 1 118 espèces a changé. Au total, 363 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 47 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 391 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 296 espèces ont été ajoutées à la liste et 21 ont été effacées. La plupart des changements (51%) résultent de nouvelles informations.

Figure 38. Graphique du situation générale des coléoptères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 38. Situation générale des coléoptères au Canada en 2020
Description longue
Figure 38. Situation générale des coléoptères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

21

0

0

0

0

0

0

4

17

53

1

2

1

0

2

0

0

0

0

Gravement en péril

97

3

0

0

11

13

17

23

87

5

23

15

3

0

3

0

0

0

0

En péril

77

5

0

0

40

31

28

37

13

45

29

13

9

1

4

0

0

0

0

Vulnérable

324

18

39

1

86

559

266

535

49

331

313

156

47

27

38

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

1841

289

158

20

933

677

378

314

1522

1097

732

186

59

52

148

0

0

0

0

En sécurité

1729

158

0

2

159

18

4

6

129

646

586

524

103

69

196

0

0

0

0

Inclassable

3450

607

918

130

2334

1278

1443

1498

2289

1476

1084

1039

503

344

499

0

0

0

0

Non classée

25

7

1

0

2

0

3

176

1

39

1

1

1

5

5

0

0

0

0

Non applicable

674

24

24

1

346

198

210

207

432

496

410

390

217

32

227

0

0

0

0

Symphytes

Photo du Sirex areolatus
Sirex areolatus © Tom Murray

Les symphytes font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent au sous-ordre Symphyta dans l’ordre Hymenoptera. Les symphytes sont des insectes de l’ordre des hyménoptères, qui comprend également les guêpes, les abeilles et les fourmis. Ils ont deux paires d’ailes et ressemblent à des guêpes corpulentes, sans la constriction abdominale présente chez la plupart des espèces apparentées. Bien qu’il ressemble à un dard, l’appendice en forme de scie est un ovipositeur que les femelles utilisent pour couper les plantes et y pondre leurs œufs. Même si quelques espèces se nourrissent d’insectes, la plupart des adultes et toutes les larves sont herbivores. Les symphytes ont généralement des hôtes spécifiques, se nourrissant et vivant sur une seule espèce végétale. Ils ne causent habituellement pas de dommages excessifs, bien que des ravageurs notables incluent les espèces Neodiprion sertifer, Pristiphora erichsonii, et Cephus cinctus, la dernière étant l’un des insectes ravageurs les plus importants du blé. Les prédateurs des symphytes sont notamment les guêpes parasitoïdes, les oiseaux, les petits mammifères et les coléoptères. Les symphytes subissent une métamorphose complète (œuf, larve, pupe, adulte). Les phéromones guident les mâles et les femelles les uns vers les autres pour l’accouplement, bien que les femelles de certaines espèces puissent se reproduire sans les mâles. Les larves ressemblent à des chenilles, mais elles sont lisses et glabres (ou presque). Elles se nourrissent généralement en groupe et repoussent les prédateurs en régurgitant en masse un liquide malodorant lorsqu’elles sont dérangées. Certains individus choisissent de ne pas régurgiter; la régurgitation nécessite beaucoup d’énergie et entrave la croissance et la survie si elle est fréquente. Ces « tricheurs » profitent des dépenses énergétiques des autres individus, fournissant ainsi aux chercheurs des sujets intéressants pour étudier l’évolution de la coopération.

Il y a 702 espèces connues de symphytes au Canada (Figure 39). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, une est vulnérable, 84 sont apparemment en sécurité, aucune n’est en sécurité, 459 sont inclassables, 98 sont non classées, et 60 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 99% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues de symphytes, 642 sont indigènes au Canada et 60 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de symphytes se retrouve dans 3,8 régions au Canada. Aucune espèce de symphytes n’est considérée comme migratrice.

Figure 39. Graphique du situation générale des symphytes, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 39. Situation générale des symphytes au Canada en 2020
Description longue
Figure 39. Situation générale des symphytes au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

1

11

13

1

0

34

20

29

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

84

2

0

0

0

4

1

0

82

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

459

79

89

44

0

190

128

213

312

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non classée

98

0

0

0

274

0

0

0

0

357

184

171

33

66

74

0

0

0

0

Non applicable

60

4

5

0

35

16

9

9

55

41

21

32

11

2

22

0

0

0

0

Fourmis

Photo du Manica invidia
Manica invidia © Sean McCann

Les fourmis font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à la famille Formicidae dans l’ordre Hymenoptera. Les fourmis sont de petits insectes sociaux à taille fine dotés d’antennes coudées. En général, elles n’ont pas d’ailes, et la plupart des espèces ne sont pas agressives, bien que certaines puissent piquer ou mordre. Elles utilisent parfois l’acide formique pour attaquer ou se défendre. Leurs colonies comptent quelques centaines à plusieurs millions d’individus et sont divisées en castes distinctes : la reine reproductrice, les ouvrières qui sont les principales responsables de l’élevage des jeunes et de l’approvisionnement en nourriture, et les mâles, qui meurent peu après l’accouplement. La plupart des fourmis sont omnivores. Les éclaireuses cherchent la nourriture et laissent derrière elles une piste odorante que les autres ouvrières peuvent suivre jusqu’à la source. Certaines fourmis font « l’élevage » de pucerons afin de boire le miellat sucré qu’ils produisent. Les fourmis draculas (genre Stigmatomma) ont l’habitude unique et plutôt troublante de se nourrir du sang (hémolymphe) de leur progéniture. Les adultes étant eux-mêmes incapables de manger de la nourriture solide, ils offrent un chilopode à leur couvain, puis percent l’exosquelette de leurs larves pour en extraire les nutriments. Les fourmis sont le biote le plus abondant dans de nombreux systèmes, et elles jouent des rôles écologiques clés à titre d’agents de dispersion des graines, de décomposeurs, et de proies pour des vertébrés et invertébrés. Leurs effets sur le mélange et l’aération des sols sont comparables à ceux des vers de terre. Les fourmis ont toujours fasciné les gens, et elles sont relativement bien connues comparativement à la majorité des invertébrés. Certaines espèces sont menacées par la perte d’habitat et la compétition exercée par les espèces envahissantes.

Il y a 205 espèces connues de fourmis au Canada (Figure 40). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, trois sont possiblement disparues, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, cinq sont vulnérables, 22 sont apparemment en sécurité, 113 sont en sécurité, 47 sont inclassables, aucune n’est non classée, et 15 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 96% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié trois espèces de fourmis qui sont possiblement en péril au Canada. Ces trois espèces ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, aucune espèce n’a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de fourmis, 190 sont indigènes au Canada et 15 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de fourmis se retrouve dans 3,5 régions au Canada. Aucune espèce de fourmis n’est considérée comme migratrice.

Toutes les fourmis ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (212 espèces). Depuis, le rang national de 26 espèces a changé. Au total, neuf espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et cinq espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, deux espèces ont été ajoutées à la liste et neuf ont été effacées. La plupart des changements (62%) résultent de nouvelles informations.

Figure 40. Graphique du situation générale des fourmis, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 40. Situation générale des fourmis au Canada en 2020
Description longue
Figure 40. Situation générale des fourmis au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

3

0

0

0

0

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

5

0

0

0

1

1

0

1

2

8

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

22

2

0

1

9

16

10

13

28

21

6

0

0

0

10

0

0

0

0

En sécurité

113

7

0

9

66

74

37

56

32

54

9

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

47

6

12

0

16

7

7

8

33

4

52

32

13

12

10

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

15

0

0

0

7

2

0

0

2

13

2

1

1

0

1

0

0

0

0

Abeilles

Photo du Bourdon tricolore
Bourdon tricolore (Bombus ternarius) © Yves Déry

Les abeilles font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent au clade Anthophila dans l’ordre Hymenoptera. Les abeilles ont un corps velu avec deux paires d’ailes, et dépendent entièrement des fleurs pour leur alimentation, tant au stade larvaire qu’à l’âge adulte. Elles peuvent avoir des systèmes sociaux variés, allant de nids simplement partagés à des sociétés complexes comportant des divisions de travail. Cependant, la plupart d’entre elles sont solitaires, et certaines pondent même leurs œufs dans les nids d’autres espèces, laissant à leurs hôtes la responsabilité de nourrir leur progéniture. Les abeilles indigènes piquent rarement et produisent très peu de miel. Le nectar est leur principale source d’énergie, et elles récoltent du pollen riche en protéines pour nourrir leur progéniture. Leur contribution à la pollinisation et, par conséquent, au fonctionnement des écosystèmes et à la production de nourriture est énorme. Les bourdons sont des pollinisateurs particulièrement efficaces, car ils continuent de chercher leur nourriture même par temps frais; leur bourdonnement facilite la libération du pollen, et leur corps velu amasse de grandes quantités de pollen. Avec l’apparition du syndrome d’effondrement des colonies de l’Abeille domestique (Apis mellifera), on s’intéresse de plus en plus au rôle des pollinisateurs indigènes. Toutefois, des études additionnelles s’imposent pour amasser des données de référence, déterminer les tendances des populations et cerner les besoins en matière de conservation. Les menaces pesant sur les abeilles comprennent la disparition et la fragmentation de l’habitat, la disparition des sources de nourriture et de ressources nécessaires à l’aménagement des nids, l’exposition aux pesticides, les maladies et la transmission d’agents pathogènes des populations d’abeilles domestiques aux espèces sauvages, ainsi que les changements climatiques.

Il y a 903 espèces connues d’abeilles au Canada (Figure 41). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, quatre sont gravement en péril, 11 sont en péril, 16 sont vulnérables, 67 sont apparemment en sécurité, 186 sont en sécurité, 590 sont inclassables, cinq sont non classées, et 24 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 89% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 15 espèces d’abeilles qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, deux espèces ont 100% de leur aire de répartition au Canada, et sont considérées comme endémiques au Canada : Halicte de l’île de Sable (Lasioglossum sablense), et Halicte du Yukon (Lasioglossum yukonae). De plus, trois des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 10 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, deux espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’abeilles, 879 sont indigènes au Canada et 24 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce d’abeilles se retrouve dans 3,5 régions au Canada. Aucune espèce d’abeilles n’est considérée comme migratrice.

Toutes les abeilles ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (805 espèces). Depuis, le rang national de 371 espèces a changé. Au total, 19 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 30 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 204 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 108 espèces ont été ajoutées à la liste et 10 ont été effacées. La plupart des changements (95%) résultent de nouvelles informations.

Figure 41. Graphique du situation générale des abeilles, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 41. Situation générale des abeilles au Canada en 2020
Description longue
Figure 41. Situation générale des abeilles au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

1

0

0

1

2

1

1

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

4

1

0

0

1

2

2

3

4

2

1

3

1

0

1

0

0

0

0

En péril

11

2

2

0

10

3

1

0

3

1

0

0

0

0

1

0

0

0

0

Vulnérable

16

3

3

0

12

11

11

1

4

2

1

1

1

1

3

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

67

7

15

0

32

26

28

8

94

3

27

12

4

5

13

0

0

0

0

En sécurité

186

37

0

1

116

110

99

99

44

16

8

9

4

0

0

0

0

0

0

Inclassable

590

61

89

17

319

216

149

153

260

0

169

192

141

37

42

0

0

0

0

Non classée

5

3

0

0

0

0

0

1

0

274

0

0

0

2

7

0

0

0

0

Non applicable

24

1

2

1

11

7

4

6

20

16

7

8

7

1

7

0

0

0

0

Vespes et semblables

Photo du Vespe de l’Est
Vespe de l’Est (Vespula maculifrons) © Jeffrey L. Moore

Les vespes et semblables font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à la famille Vespidae dans l’ordre Hymenoptera. Les vespidés sont une famille diversifiée de guêpes qui comprennent des espèces sociales formant des colonies (p. ex. les vespes, les frelons et les polistes) et des espèces solitaires. La coloration et les motifs varient selon les espèces, mais les espèces sociales arborent plus souvent une coloration aposématique (« coloration avertissante ») plus vive que leurs consœurs solitaires. Leur abdomen mince et leurs ailes repliées leur confèrent une apparence étroite, et leur ovipositeur peut être modifié en un dard. Certaines espèces construisent des nids à partir de boue ou de matières végétales (qui ressemblent à du papier une fois mâchées), tandis que d’autres creusent des galeries dans le bois ou le sol. Les espèces sociales peuvent se montrer agressives à proximité de leurs colonies et, en cas de danger, elles peuvent faire appel aux autres membres de la colonie pour contrer les menaces. Contrairement à certaines abeilles, les guêpes peuvent piquer à répétition, bien que la plupart des espèces piquent rarement les gens. Elles sont bénéfiques aux humains, car elles jouent un rôle important dans la lutte biologique contre les ravageurs agricoles. La plupart des espèces nourrissent leur progéniture avec des insectes immatures. À l’âge adulte, certaines espèces sont prédatrices, tandis que d’autres sont des pollinisateurs qui se nourrissent de nectar. En général, les vespidés sont bien connus au Canada, particulièrement les espèces qui forment des colonies et vivent près des humains. Leur répartition et leur statut de conservation demeurent toutefois méconnus dans de nombreuses régions du pays. Les menaces pesant sur les guêpes jaunes comprennent la disparition et l’altération de l’habitat et les pesticides.

Il y a 105 espèces connues de vespes et semblables au Canada (Figure 42). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, 12 sont gravement en péril, 21 sont en péril, 15 sont vulnérables, 13 sont apparemment en sécurité, 24 sont en sécurité, six sont inclassables, aucune n’est non classée, et 14 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 44% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 33 espèces de vespes et semblables qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, quatre espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 29 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, aucune espèce n’a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de vespes et semblables, 98 sont indigènes au Canada et sept sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de vespes et semblables se retrouve dans 4,7 régions au Canada. Aucune espèce de vespes et semblables n’est considérée comme migratrice.

Toutes les vespes et semblables ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (101 espèces). Depuis, le rang national de neuf espèces a changé. Au total, trois espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et une espèce a été déplacée des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, quatre espèces ont été ajoutées à la liste et aucune n’a été effacée. La plupart des changements (67%) résultent de nouvelles informations et de changements des critères.

Figure 42. Graphique du situation générale des vespes et semblables, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 42. Situation générale des vespes et semblables au Canada en 2020
Description longue
Figure 42. Situation générale des vespes et semblables au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

12

0

0

0

12

3

5

3

8

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

21

0

0

1

12

12

13

8

8

5

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

15

0

0

1

19

14

11

15

14

17

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

13

12

6

0

11

6

7

10

20

10

2

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

24

6

1

0

9

14

2

0

2

0

10

4

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

6

6

17

0

1

7

2

2

1

1

19

23

26

0

0

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

12

15

0

0

0

0

Non applicable

14

0

0

0

4

3

3

3

13

5

4

3

4

0

2

0

0

0

0

Trichoptères

Photo du Brachycentre de Solomon
Brachycentre de Solomon (Brachycentrus solomoni) © David H. Funk

Les trichoptères font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Trichoptera. Ils ressemblent à des papillons de nuit et peuvent replier leurs ailes poilues sur le dos lorsqu’ils sont au repos. Les larves sont aquatiques et ressemblent à des chenilles; elles sont bien connues pour le fourreau protecteur qu’elles construisent à partir de gravier, de sable et de matières végétales réunis avec de la soie. Les larves de certaines espèces construisent des fourreaux remarquables, et des artistes ont offert des pierres précieuses à des larves élevées en captivité afin qu’elles les intègrent à leurs fourreaux. La plupart des espèces au stade larvaire se nourrissent de matières végétales en décomposition et contribuent ainsi à la décomposition de la matière organique et à la purification de l’eau. Certaines espèces s’adonnent même au jardinage, fertilisant leur environnement immédiat en déposant leurs déjections dans des endroits choisis afin de favoriser la croissance d’algues, ce qui leur permet de limiter leurs déplacements pour se nourrir. Les adultes ne vivent pas longtemps et servent de nourriture à de nombreuses espèces de poissons de pêche sportive et commerciale. Les trichoptères sont utilisés comme indicateurs de la santé des écosystèmes, et leur systématique, leur biologie et leur écologie sont bien étudiées au Canada. Les connaissances sur leur situation générale et leur répartition sont toutefois incomplètes. Les menaces pesant sur les trichoptères comprennent la disparition et l’altération de l’habitat, les changements hydrologiques, la pollution, la rareté de l’eau, ainsi que les changements climatiques, dont les répercussions peuvent être particulièrement importantes, notamment pour certaines espèces confinées aux cours d’eau de montagne alimentés par des glaciers.

Il y a 679 espèces connues de trichoptères au Canada (Figure 43). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, trois sont possiblement disparues, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, deux sont vulnérables, 159 sont apparemment en sécurité, 64 sont en sécurité, 406 sont inclassables, 45 sont non classées, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 99% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié trois espèces de trichoptères qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 100% de son aire de répartition au Canada, et est considérée comme endémique au Canada : Thremme de l’Outaouais (Neophylax ottawa). De plus, deux des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada. Au total, trois espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de trichoptères, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de trichoptères se retrouve dans 3,8 régions au Canada. Aucune espèce de trichoptères n’est considérée comme migratrice.

Tous les trichoptères ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (688 espèces). Depuis, le rang national de 83 espèces a changé. Au total, 45 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 20 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, quatre espèces ont été ajoutées à la liste et 13 ont été effacées. La plupart des changements (54%) résultent de changements des critères.

Figure 43. Graphique du situation générale des trichoptères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 43. Situation générale des trichoptères au Canada en 2020
Description longue
Figure 43. Situation générale des trichoptères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

3

0

0

0

0

0

0

0

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

2

1

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

159

17

10

1

105

81

87

21

65

0

0

0

0

0

27

0

0

0

0

En sécurité

64

18

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

406

12

115

11

218

171

119

197

221

0

172

202

48

32

109

0

0

0

0

Non classée

45

103

0

0

1

0

0

0

0

383

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

1

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Papillons

Photo du Papilio canadensis
Papilio canadensis © Rémi Hébert

Les papillons font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Lepidoptera. De façon générale, les papillons de jour sont parés de couleurs vives tandis que les papillons de nuit sont souvent plus ternes. Les deux groupes possèdent une langue enroulée sur elle-même comme le ressort d’une montre, deux paires d’ailes couvertes d’écailles, et des antennes. Les femelles déposent leurs œufs sur les végétaux qui constituent la nourriture préférée des larves (appelées chenilles). Les chenilles se nourrissent voracement et subissent un certain nombre de mues (remplacement des téguments) à mesure qu’elles grandissent. Le stade adulte est bref et axé sur la reproduction. En général, les papillons de jour utilisent des repères visuels pour trouver leurs partenaires, tandis que les papillons de nuit, reconnus pour leur odorat, se localisent à l’aide de phéromones à longue portée. Les adultes de nombreuses espèces se nourrissent de nectar, pollinisant parfois les fleurs au passage, mais d’autres adultes ne se nourrissent pas, puisant à même les réserves de graisses accumulées durant la vie larvaire. Le Monarque (Danaus plexippus) est un magnifique papillon de jour orange et noir bien apprécié du public dont les chenilles se nourrissent exclusivement d’asclépiades. Les adultes migrent au Mexique ou en Californie pour y passer l’hiver, conservant leur énergie pendant le voyage en se laissant porter par les courants d’air ascendants, parfois jusqu’à une hauteur de 1 km. Même si plus de 90 % des papillons sont nocturnes, les espèces diurnes, plus attrayantes, attirent beaucoup plus l’attention et sont relativement bien étudiées. Bien que des études aient été consacrées à certaines espèces de papillons de nuit considérées comme des ravageurs agricoles et forestiers, nos connaissances sur la plupart des autres espèces demeurent lacunaires. Les principales menaces pesant sur les papillons sont la destruction et l’altération de l’habitat, les pesticides, la pollution, les espèces exotiques et, dans le cas des papillons de nuit, l’éclairage artificiel.

Il y a 5 430 espèces connues de papillons au Canada (Figure 44). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que deux espèces sont présumées disparues, trois sont possiblement disparues, 47 sont gravement en péril, 136 sont en péril, 448 sont vulnérables, 1 336 sont apparemment en sécurité, 1 704 sont en sécurité, 1 426 sont inclassables, 34 sont non classées, et 294 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 83% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 188 espèces de papillons qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, 16 espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant 13 espèces considérées comme endémiques au Canada : Agrotis arenarius, Animomyia hardwicki, Chelis lafontainei, Coenonympha nipisiquit, Colias johanseni, Dodia verticalis, Eucosma sableana, Euxoa muldersi, Euxoa unica, Lasionycta haida, Lasionycta macleani, Schinia verna, et Xanthorhoe clarkeata. De plus, 28 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 144 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 23 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de papillons, 5 222 sont indigènes au Canada et 208 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de papillons se retrouve dans 4,3 régions au Canada. Nous avons également identifié 19 espèces de papillons considérées comme migratrices.

Tous les papillons ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (5 257 espèces). Depuis, le rang national de 3 283 espèces a changé. Au total, 84 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 193 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 2 765 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 207 espèces ont été ajoutées à la liste et 34 ont été effacées. La plupart des changements (96%) résultent de nouvelles informations.

Figure 44. Graphique du situation générale des papillons, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 44. Situation générale des papillons au Canada en 2020
Description longue
Figure 44. Situation générale des papillons au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

2

1

0

0

1

0

0

1

2

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

3

1

0

0

1

0

0

5

1

2

0

3

1

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

47

0

0

0

12

8

27

14

33

4

7

8

13

0

0

0

0

0

0

En péril

136

9

2

2

52

24

27

26

86

116

3

6

1

1

0

0

0

0

0

Vulnérable

448

22

60

1

389

261

232

223

251

469

13

10

6

25

27

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

1336

159

84

39

965

749

233

413

1190

778

375

169

18

25

66

0

0

0

0

En sécurité

1704

70

4

25

271

294

62

75

428

1233

42

32

45

8

15

0

0

0

0

Inclassable

1426

467

455

74

909

1137

1285

1352

1064

85

1168

1549

704

107

229

0

0

0

0

Non classée

34

57

0

0

30

0

0

6

0

124

1

1

1

372

551

0

0

0

0

Non applicable

294

7

5

2

155

61

60

44

229

200

104

111

57

18

86

0

0

0

0

Mécoptères

Photo du Panorpe claire
Panorpe claire (Panorpa claripennis) © Steve Marshall

Les mécoptères font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Mecoptera. Les mécoptères sont des insectes pourvus d’un long rostre orienté vers le bas. Sur l’abdomen de certains mâles, on retrouve un appendice inoffensif qui ressemble à la queue d’un scorpion. La plupart des mécoptères vivent dans le sous-étage forestier, et certaines espèces sont actives même sur la neige. Les adultes sont omnivores et peuvent subtiliser leurs repas dans des toiles d’araignées (un comportement qui entraîne, comme on peut s’y attendre, un taux de prédation élevé de la part des araignées) ou capturer des abeilles avec leurs pattes postérieures et les manipuler avec prudence jusqu’à ce qu’ils puissent les transpercer. Les mâles de certaines espèces offrent une proie à leur partenaire comme incitatif (ou distraction) à l’accouplement. Ces offrandes nuptiales, qui sont parfois volées à d’autres mâles, contribuent à accroître la durée et le succès de l’accouplement. Les œufs sont pondus sur le sol ou à proximité, et les larves, qui ressemblent à des chenilles ou à des vers, se nourrissent d’insectes, de champignons et de matières végétales. Comme ils sont rarement observés, les mécoptères ont été peu étudiés, ce qui rend difficile l’évaluation des menaces auxquelles ils sont exposés. La plupart des espèces sont des prédateurs généralistes et ne sont pas considérées comme en péril; toutefois, certaines ont des répartitions très localisées et sont menacées par la perte et la dégradation de l’habitat.

Il y a 25 espèces connues de mécoptères au Canada (Figure 45). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, trois sont gravement en péril, aucune n’est en péril, deux sont vulnérables, 10 sont apparemment en sécurité, deux sont en sécurité, huit sont inclassables, aucune n’est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 71% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié trois espèces de mécoptères qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 100% de son aire de répartition au Canada, et est considérée comme endémique au Canada : Borée insulaire (Boreus insulanus). De plus, une des espèces a une partie intermédiaire de son aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et une a seulement une petite partie de son aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, une espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de mécoptères, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce de mécoptères se retrouve dans 2,7 régions au Canada. Aucune espèce de mécoptères n’est considérée comme migratrice.

Tous les mécoptères ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (25 espèces). Depuis, le rang national de trois espèces a changé. Au total, deux espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et aucune espèce n’a été déplacée des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, aucune espèce n’a été ajoutée ou effacée de la liste. Tous les changements (100%) résultent de nouvelles informations.

Figure 45. Graphique du situation générale des mécoptères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 45. Situation générale des mécoptères au Canada en 2020
Description longue
Figure 45. Situation générale des mécoptères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

3

0

0

0

1

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

2

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

10

1

0

0

2

0

0

0

9

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

2

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

8

1

0

0

0

2

0

3

8

0

9

7

3

0

0

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

14

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Puces

Photo du Orchopeas howardi
Orchopeas howardi © Tom Murray

Les puces font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et constituent l’ordre Siphonaptera. Les puces sont de petits insectes parasites qui vivent sur les mammifères (et plus rarement sur les oiseaux) et se nourrissent du sang de ceux-ci. Elles ont un corps jaune brun dépourvu d’ailes et mesurent généralement moins de 5 mm de long. Leurs pattes fortes se terminent par des griffes qui leur permettent de s’agripper, et leur forme aplatie et leurs poils pointés vers l’arrière leur permettent de se déplacer rapidement dans la fourrure de leur animal hôte. Leurs yeux sont plus simples que ceux de la plupart des insectes, et leurs antennes sont petites et généralement cachées. Les puces sont des sauteurs réputés. Une protéine élastique à la base de leur troisième paire de pattes agit comme un ressort enroulé, aidant les puces à se propulser sur les hôtes en mouvement. Un repas sanguin déclenche le développement sexuel chez de nombreuses espèces. Les puces s’accouplent lorsqu’elles sont sur leur hôte et, en général, leurs œufs tombent au sol. Les larves ressemblent à des vers et mangent des débris organiques, incluant les excréments des puces adultes. Elles se métamorphosent dans un cocon et émergent au stade adulte, prêtes à trouver leur propre hôte qu’elles détectent à l’aide d’indices tels que le son, les vibrations, les changements de température et le dioxyde de carbone. Si aucun hôte n’est accessible, les puces peuvent demeurer en dormance pendant un an. Bien qu’elles ne soient en général qu’une nuisance, les puces peuvent être porteuses de maladies mortelles telles que la peste, le typhus et la tularémie. Nos ancêtres les hominidés ont commencé à lutter contre les puces il y a près de 2 millions d’années, lorsqu’ils sont devenus sédentaires, permettant aux puces de compléter leur cycle vital. À mesure que les charges parasitaires des humains augmentaient, la sélection naturelle a peut-être favorisé l’absence de poils, car elle permettait ainsi d’éviter les puces et autres parasites.

Il y a 153 espèces connues de puces au Canada (Figure 46). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, une est gravement en péril, cinq sont en péril, 11 sont vulnérables, 18 sont apparemment en sécurité, 33 sont en sécurité, 74 sont inclassables, quatre sont non classées, et sept sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 75% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié six espèces de puces qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 100% de son aire de répartition au Canada, et est considérée comme endémique au Canada : Epitedia scapani. De plus, cinq des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada. Au total, trois espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de puces, 146 sont indigènes au Canada et sept sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de puces se retrouve dans 3,4 régions au Canada. Aucune espèce de puces n’est considérée comme migratrice.

Figure 46. Graphique du situation générale des puces, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 46. Situation générale des puces au Canada en 2020
Description longue
Figure 46. Situation générale des puces au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

1

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

En péril

5

1

0

0

5

0

1

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

11

3

0

2

14

3

1

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

18

3

0

0

21

4

6

4

4

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En sécurité

33

8

3

0

10

19

11

18

11

5

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Inclassable

74

22

23

7

44

46

25

30

26

19

21

17

4

0

0

0

0

0

0

Non classée

4

0

0

0

0

0

0

0

0

6

0

0

0

18

4

0

0

0

0

Non applicable

7

0

0

0

6

2

3

4

5

5

3

4

2

0

4

0

0

0

0

Certaines mouches

Photo du Taon excité
Taon excité (Chrysops excitans) © Stephen Luk

Les mouches font partie de l’embranchement des arthropodes (classe des insectes) et réfèrent à l’ordre Diptera. Dans ce rapport, seulement 72 familles de mouches ont été incluses. Les mouches sont caractérisées par la présence d’une seule paire d’ailes, les ailes postérieures ayant évoluées en des organes mécano-sensoriels avancées, connus comme étant les haltères, qui agissent comme des senseurs à haute vitesse qui assistent le vol. Les mouches sont un groupe extrêmement diversifié. Elles incluent les bombyles, dont certains sont couverts de poils dorés, et sont considérés comme particulièrement mignons. Le Taon de Hine (Hybomitra hinei) est l’insecte volant connu le plus rapide, ayant été chronométré à 145 km/h pendant un bref instant à son envol. Certaines familles de mouches se nourrissent sur les humains, comme les moustiques. Le nectar est la principale source d’énergie de tous les moustiques, mais les femelles ont également besoin d’un repas sanguin pour assurer le développement de leurs œufs, et elles sont attirées par le dioxyde de carbone et la chaleur libérés par les hôtes vertébrés. Après avoir produit une première ponte, les femelles doivent prendre un nouveau repas sanguin pour assurer la maturation des pontes subséquentes, et certaines espèces peuvent alors transmettre des maladies, comme le virus du Nil occidental, lorsqu’elles piquent un nouvel hôte. De façon générale, les mouches sont d’importants pollinisateurs, étant deuxième en importance après les guêpes, abeilles et semblables (ordre Hymenoptera). D’autres mouches occupent un grand rôle écologique dans le recyclage des déchets, comme les excréments et les cadavres. Les principales menaces pesant sur les mouches incluent les pesticides, la pollution de l’eau, et la dégradation des milieux humides et des forêts.

Il y a 5 172 espèces connues de mouches dans ces 72 familles au Canada (Figure 47). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, trois sont possiblement disparues, 31 sont gravement en péril, 62 sont en péril, 368 sont vulnérables, 914 sont apparemment en sécurité, 536 sont en sécurité, 2 980 sont inclassables, 200 sont non classées, et 78 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 76% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 96 espèces de ces mouches qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, sept espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant six espèces considérées comme endémiques au Canada : Efferia okanagana, Simulie de Melander (Parasimulium melanderi), Simulie pointue (Prosimulium constrictistylum), Protocalliphora spenceri, Rhagoletis persimilis, et Themira maculitarsis. De plus, 36 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 53 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, 18 espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de mouches dans les 72 familles, 5 097 sont indigènes au Canada et 75 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de ces mouches se retrouve dans 3,6 régions au Canada. Aucune espèce de ces mouches n’est considérée comme migratrice.

Seulement cinq familles de mouches ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (1 024 espèces). Depuis, le rang national de 177 espèces a changé. Au total, 69 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 30 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 47 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 15 espèces ont été ajoutées à la liste et 16 ont été effacées. La plupart des changements (53%) résultent d’un changement des critères.

Figure 47. Graphique du situation générale des certaines mouches, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 47. Situation générale de certaines mouches au Canada en 2020
Description longue
Figure 47. Situation générale de certaines mouches au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

3

0

0

1

2

0

0

0

4

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

31

0

0

0

23

5

1

5

16

0

4

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

62

6

3

0

57

32

10

33

24

0

4

1

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

368

112

122

58

466

443

209

265

248

0

1

0

0

0

2

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

914

266

214

107

501

389

233

268

566

0

33

24

18

21

31

0

0

0

0

En sécurité

536

52

16

27

174

94

53

61

148

0

105

57

8

0

0

0

0

0

0

Inclassable

2980

590

799

333

1056

1062

691

1086

1472

0

810

836

234

62

46

0

0

0

0

Non classée

200

45

0

0

1

1

1

92

3

2271

0

0

0

438

451

0

0

0

0

Non applicable

78

8

10

2

44

25

20

23

57

41

33

38

23

12

26

0

0

0

0

Astéries

Photo du Mediaster aequalis
Mediaster aequalis © Neil McDaniel

Les astéries (aussi appelées étoiles de mer) font partie de l’embranchement des échinodermes et réfèrent à la classe Asteroidea. Les astéries sont des animaux invertébrés marins qui vivent dans tous les océans bordant le Canada, mais qui ne tolèrent pas l’eau douce. Elles se distinguent par leur symétrie pentaradiale, comme le démontrent les cinq (ou un multiple de cinq) bras des astéries entourant le disque central. Leur corps est recouvert de petites épines et le dessous est muni de pieds tubulaires qu’elles utilisent pour se fixer au substrat, se déplacer, se nourrir ou creuser. Les astéries vivent dans divers milieux, allant des zones intertidales rocheuses jusqu’aux grands fonds marins. La côte du Pacifique du Canada abrite une grande diversité. Les astéries se nourrissent de différentes manières, notamment en balayant les débris organiques dans leur bouche, en avalant leurs proies entières, en dévaginant leur estomac pour digérer la nourriture de manière externe et, lorsque les proies sont rares, en mangeant de la boue et en digérant la matière organique. Les astéries se reproduisent en libérant du sperme et des œufs dans l’eau pour que ces derniers soient fécondés et éclosent en larves flottantes. Certaines se reproduisent en se séparant en deux, les deux parties se régénérant en astéries entières (elles peuvent aussi régénérer les bras perdus). Ces dernières années, le long de la côte Ouest de l’Amérique du Nord, des millions d’astéries sont mortes de la maladie du dépérissement des étoiles de mer, probablement l’un des cas de mortalité massive d’animaux sauvages les plus importants de l’histoire. Les individus infectés se tordent, se dégonflent, développent des lésions et leurs tissus se dégradent. Comme les astéries jouent un rôle écologique très important, les conséquences de cette maladie sont considérables. Les oursins, libérés des astéries qui sont leurs prédateurs, ont vu leur population augmenter et ont décimé dans de nombreuses régions les peuplements de laminaires, qui fournissent de la nourriture, un abri et de l’oxygène à de nombreuses espèces. On pense que la maladie du dépérissement des étoiles de mer est causée par un virus et qu’elle est exacerbée par le réchauffement des eaux.

Il y a 115 espèces connues d’astéries au Canada (Figure 48). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, trois sont en péril, sept sont vulnérables, 20 sont apparemment en sécurité, 24 sont en sécurité, 61 sont inclassables, aucune n’est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 81% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié trois espèces d’astéries qui sont possiblement en péril au Canada. Les trois espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada. Au total, aucune espèce a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’astéries, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’astéries se retrouve dans 1,4 régions au Canada. Aucune espèce d’astéries n’est considérée comme migratrice.

Figure 48. Graphique du situation générale des astéries, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 48. Situation générale des astéries au Canada en 2020
Description longue
Figure 48. Situation générale des astéries au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3

0

0

0

Vulnérable

7

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

9

0

0

1

Apparemment en sécurité

20

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

15

5

8

2

En sécurité

24

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

4

2

10

16

Inclassable

61

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

51

4

9

21

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Oursins

Photo du Oursin pourpre
Oursin pourpre (Strongylocentrotus purpuratus) © Fletcher et Baylis

Les oursins font partie de l’embranchement des échinodermes et réfèrent à la classe Echinoidea. Les oursins, parfois appelés « hérissons de mer », sont des animaux invertébrés sphériques munis d’une carapace couverte de piquants. Ils se déplacent lentement sur le plancher océanique au moyen de pieds tubulaires et adhésifs (« podia »). Leur bouche, orientée vers le bas, est pourvue de dents pointues qui leur permettent de gratter les algues, d’écraser de petits animaux ou de creuser des refuges dans la roche ou le corail. Les femelles libèrent des millions d’œufs aux fins de fécondation externe. Les larves flottent librement et ont besoin de plusieurs mois pour effectuer leur développement avant de s’établir sur le plancher océanique et se métamorphoser. Les oursins sont des ingénieurs des écosystèmes, et ils peuvent dévaster la productivité des zones côtières en broutant les forêts de laminaires pour les transformer en « déserts d’oursins » lorsque leurs populations ne sont pas régulées. Les juvéniles sont vulnérables à la prédation et se réfugient souvent sous les piquants de leurs aînés. Les adultes sont mieux protégés, bien qu’ils soient chassés par des astéries, des crustacés, des poissons, et des loutres de mer qui utilisent des roches pour craquer leur carapace. Les pêches canadiennes se sont développées pour récolter leurs gonades. Les menaces pour les oursins englobent la pollution et les changements climatiques. Certaines larves sont restreintes par la température, et un agent pathogène qui affecte les populations du Canada atlantique élargit son aire de répartition grâce à la hausse des températures hivernales. L’acidification des océans causée par le dioxyde de carbone nuit à la capacité des oursins de former leur carapace, ce qui a des répercussions sur leur croissance, leur alimentation, leur capacité de déplacement et leur sensibilité à la température de l’eau.

Il y a 32 espèces connues d’oursins au Canada (Figure 49). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, aucune n’est vulnérable, une est apparemment en sécurité, 13 sont en sécurité, 17 sont inclassables, une est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 100% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues d’oursins, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’oursins se retrouve dans 1,2 régions au Canada. Aucune espèce d’oursins n’est considérée comme migratrice.

Tous les oursins ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (38 espèces). Depuis, le rang national de 11 espèces a changé. Au total, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et quatre espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, aucune espèce n’a été ajoutée à la liste et six ont été effacées. Tous les changements (100%) résultent de données incorrectes utilisées précédemment.

Figure 49. Graphique du situation générale des oursins, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 49. Situation générale des oursins au Canada en 2020
Description longue
Figure 49. Situation générale des oursins au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

En sécurité

13

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

6

0

4

5

Inclassable

17

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

12

3

1

5

Non classée

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Holothuries

Photo du Holothurie à papilles blanches
Holothurie à papilles blanches (Apostichopus leukothele) © Neil McDaniel

Les holothuries (aussi appelées concombres de mer) font partie de l’embranchement des échinodermes et réfèrent à la classe Holothuroidea. Les holothuries sont des animaux cylindriques à corps mou qui vivent sur le plancher océanique. Leur mobilité est réduite, mais ils peuvent parcourir quelques mètres en une journée lorsqu’ils se nourrissent, et certains d’entre eux entreprennent des déplacements saisonniers à différentes profondeurs. À l’une de leur extrémité, ils sont dotés d’une bouche entourée de tentacules collants pour attirer la nourriture, et à l’autre extrémité, d’un anus qui excrète les déchets et pompe l’eau dans leur arbre respiratoire. La plupart des holothuries se reproduisent en diffusant leur sperme ou leurs œufs dans l’eau pour la fécondation. Les jeunes flottent pendant quelques semaines avant de s’établir et, dans les régions tempérées, prennent plusieurs années pour atteindre la maturité. Sur le plan écologique, les holothuries sont des recycleurs de nutriments et les hôtes de nombreuses espèces commensales qui vivent sur eux ou à l’intérieur d’eux. Lorsqu’elles sont menacées, certaines espèces peuvent expulser leurs organes internes (qui se régénèrent par la suite), piégeant ainsi leur prédateur dans un vrai fouillis. Les holothuries ont fait l’objet d’une attention accrue au cours des dernières décennies, suite à l’augmentation de leur valeur économique. Malgré un plus grand nombre d’études sur les espèces d’intérêt commercial, il existe toujours de nombreuses lacunes dans les connaissances. Il est difficile d’observer des individus juvéniles ou de déterminer l’âge des adultes, ce qui fait de l’évaluation des stocks un défi. Les menaces englobent la surpêche, la mortalité due aux prises accessoires, le dragage, et les déversements d’hydrocarbures.

Il y a 75 espèces connues d’holothuries au Canada (Figure 50). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’aucune espèce n’est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, aucune n’est gravement en péril, aucune n’est en péril, aucune n’est vulnérable, une est apparemment en sécurité, 32 sont en sécurité, 40 sont inclassables, deux sont non classées, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 100% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous n’avons identifié aucune espèce qui est possiblement en péril au Canada. Parmi les espèces connues d’holothuries, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’holothuries se retrouve dans 1,2 régions au Canada. Aucune espèce d’holothuries n’est considérée comme migratrice.

Toutes les holothuries ont été incluses dans le rapport Espèces sauvages 2015 (75 espèces). Depuis, le rang national de 23 espèces a changé. Au total, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, aucune espèce n’a eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 17 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, trois espèces ont été ajoutées à la liste et trois ont été effacées. La plupart des changements (83%) résultent de données incorrectes utilisées précédemment.

Figure 50. Graphique du situation générale des holothuries, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 50. Situation générale des holothuries au Canada en 2020
Description longue
Figure 50. Situation générale des holothuries au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

En péril

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

En sécurité

32

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

23

0

1

9

Inclassable

40

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

26

9

8

10

Non classée

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

Non applicable

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Poissons

Photo du Gadus morhua
Gadus morhua © Kelly Bentham

Les poissons font partie de l’embranchement des chordés (sous-embranchement des vertébrés) et réfèrent à la superclasse Agnatha (poissons dépourvus de mâchoire, comme les lamproies), à la classe Chondrichthyes (poissons cartilagineux, comme les requins) et à la superclasse Osteichthyes (poissons osseux, comme les saumons). Les poissons ont évolué à la suite de nombreux événements à partir de différentes lignées. Ils sont des vertébrés ectothermes (à sang froid) qui vivent sous l’eau, respirent par des branchies et sont habituellement pourvus d’écailles. Certaines espèces vivent exclusivement en eau douce, d’autres exclusivement en eau salée, tandis que d’autres migrent d’un type d’eau à l’autre pour se reproduire. En général, les poissons pondent des œufs et s’occupent peu de leur descendance. Leur nourriture est variée, englobant notamment des algues, des végétaux, des invertébrés et d’autres poissons. Les prédateurs actifs, comme les thons, sont fusiformes et rapides; d’autres prédateurs guettent leurs proies et créent des embuscades; et les poissons qui se nourrissent de plancton, comme les harengs, filtrent leur nourriture avec leurs branchicténies. De nombreuses recherches ont été effectuées sur les espèces importantes pour les pêches commerciales et récréatives; d’autres espèces sont moins bien connues, particulièrement les espèces marines vivant en eaux profondes et les espèces arctiques. La surpêche est une grande menace pour les poissons marins. Certaines espèces ont connu un déclin important à cause de la surpêche. Les autres préoccupations entourant les poissons canadiens englobent la perte et la dégradation de l’habitat, la pollution, la contamination, les changements climatiques, les interactions avec les poissons d’élevage, et les espèces envahissantes.

Il y a 1 395 espèces connues de poissons au Canada (Figure 51). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que trois espèces sont présumées disparues, une est possiblement disparue, 11 sont gravement en péril, 28 sont en péril, 51 sont vulnérables, 189 sont apparemment en sécurité, 396 sont en sécurité, 382 sont inclassables, aucune n’est non classée, et 334 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 87% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 43 espèces de poissons qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, quatre espèces ont 75% ou plus de leur aire de répartition au Canada, incluant trois espèces considérées comme endémiques au Canada : Coregonus huntsmani, Entosphenus macrostomus, et Moxostoma hubbsi. De plus, 16 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 23 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, sept espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de poissons, 1 379 sont indigènes au Canada et 16 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de poissons se retrouve dans 1,8 régions au Canada. Nous avons également identifié 108 espèces de poissons considérées comme migratrices.

Tous les poissons ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (1 379 espèces). Depuis, le rang national de 301 espèces a changé. Au total, 46 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 23 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 198 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 25 espèces ont été ajoutées à la liste et neuf ont été effacées. La plupart des changements (84%) résultent de nouvelles informations.

Figure 51. Graphique du situation générale des poissons, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 51. Situation générale des poissons au Canada en 2020
Description longue
Figure 51. Situation générale des poissons au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

3

0

0

0

0

0

0

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

11

1

0

0

2

3

0

1

5

3

1

2

0

0

1

3

0

0

4

En péril

28

4

3

0

7

9

6

5

17

6

1

1

4

0

0

3

1

5

11

Vulnérable

51

7

2

6

9

6

15

3

10

19

5

7

0

4

5

15

2

5

21

Apparemment en sécurité

189

8

26

3

18

4

9

8

43

41

10

5

3

3

4

144

2

0

13

En sécurité

396

6

1

5

21

25

27

58

45

34

26

18

10

12

3

79

9

14

245

Inclassable

382

6

12

10

3

5

1

4

6

1

1

1

1

3

0

175

62

235

175

Non classée

0

2

0

0

8

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

334

3

7

2

17

12

11

14

26

14

8

6

8

6

6

36

4

25

305

Amphibiens

Photo du Anaxyrus cognatus
Anaxyrus cognatus © Erik Enderson

Les amphibiens font partie de l’embranchement des chordés (sous-embranchement des vertébrés) et forment la classe Amphibia. Les amphibiens sont des vertébrés ectothermes (à sang froid) qui ont une peau lisse et humide. De nombreuses espèces de grenouilles, de crapauds, de tritons et de salamandres du Canada ont des larves aquatiques qui se développent en adultes terrestres. Les amphibiens peuvent respirer par la peau, qui est perméable à l’eau. Ils sont ainsi à risque de déshydratation, et les espèces terrestres sont souvent actives la nuit pour réduire leur perte en eau. La Grenouille des bois (Lithobates sylvaticus), qui a l’aire de répartition la plus septentrionale, produit des cryoprotecteurs semblables à de l’antigel pour protéger ses tissus pendant l’hibernation. Ces grenouilles sont étudiées par des scientifiques qui cherchent des méthodes de congélation d’organes aux fins de transplantation. La biologie, la physiologie et l’histoire naturelle de nombreuses espèces du Canada sont bien connues. La répartition, l’abondance et la structure des populations de certaines espèces restreintes régionalement sont moins bien comprises. La surveillance est difficile en raison de la petite taille, de l’apparence cryptique, ainsi que des comportements discrets de nombreuses espèces. La perte et la fragmentation de l’habitat constituent les principales menaces pour les amphibiens; dans certaines régions du Canada, 90 % des milieux humides ont disparu. Les autres menaces englobent la mortalité routière, la pollution, la contamination et les espèces exotiques. La chytridiomycose, qui est une maladie fongique qui a dévasté les populations d’amphibiens dans plusieurs parties du monde, se retrouve au Canada, mais ses impacts sur les populations sont incertains.

Il y a 47 espèces connues d’amphibiens au Canada (Figure 52). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’une espèce est présumée disparue, aucune n’est possiblement disparue, trois sont gravement en péril, cinq sont en péril, 10 sont vulnérables, neuf sont apparemment en sécurité, 19 sont en sécurité, aucune n’est inclassable, aucune n’est non classée, et aucune n’est non applicable. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 61% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié neuf espèces d’amphibiens qui sont possiblement en péril au Canada. Toutes les espèces ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, aucune espèce n’a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’amphibiens, toutes sont indigènes au Canada. En moyenne, chaque espèce d’amphibiens se retrouve dans 3,5 régions au Canada. Aucune espèce d’amphibiens n’est considérée comme migratrice.

Tous les amphibiens ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (48 espèces). Depuis, le rang national de huit espèces a changé. Au total, quatre espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, trois espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et aucune espèce n’a été déplacée des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, aucune espèce n’a été ajoutée à la liste et une a été effacée. La plupart des changements (75%) résultent de nouvelles informations et d’une nouvelle interprétation de la même information.

Figure 52. Graphique du situation générale des amphibiens, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 52. Situation générale des amphibiens au Canada en 2020
Description longue
Figure 52. Situation générale des amphibiens au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

1

0

0

0

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

3

1

1

0

2

0

1

2

3

0

1

0

0

1

0

0

0

0

0

En péril

5

1

1

0

3

2

0

3

2

3

0

0

1

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

10

1

1

0

6

6

4

3

0

2

1

1

0

2

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

9

1

1

0

6

0

1

5

5

5

2

0

4

2

0

0

0

0

0

En sécurité

19

0

1

0

3

2

2

3

13

11

12

12

5

2

0

0

0

0

0

Inclassable

0

0

0

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

0

0

0

0

2

0

0

0

1

0

0

0

0

0

4

0

0

0

0

Reptiles

Photo du Tortue des bois
Tortue des bois (Glyptemys insculpta) © John Mosesso Jr.

Les reptiles font partie de l’embranchement des chordés (sous-embranchement des vertébrés) et forment la classe Reptilia. Les reptiles sont des vertébrés pourvus d’une peau écailleuse ou d’une carapace osseuse. La plupart des serpents, des lézards et des tortues atteignent leur limite septentrionale dans le sud du Canada. Ils sont ectothermes (à sang froid), et ils s’exposent au soleil ou se cachent à l’ombre pour réguler leur température. Ils hibernent pour survivre aux longs hivers froids. De manière générale, les reptiles pondent des œufs dont la coquille molle ressemble à du cuir, mais quelques espèces donnent naissance à des petits déjà éclos, les protégeant davantage des températures extrêmes et des prédateurs. Certains reptiles ont des organes sensoriels supplémentaires : de nombreux serpents « sentent » les substances chimiques avec leur langue, les crotales ressentent la chaleur des proies à sang chaud, et les tortues de mer utilisent les champs magnétiques pour parcourir des milliers de kilomètres jusqu’à leurs plages de nidification tropicales. Étant solitaires, les espèces discrètes ne font pas l’objet de beaucoup de recherches, tandis que d’autres espèces, comme la Couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis), qui hiberne dans des tanières communes pouvant contenir jusqu’à 10 000 individus, font partie des serpents les plus étudiés du monde. Les menaces pour les reptiles terrestres et d’eau douce englobent la fragmentation et la destruction de l’habitat, la mortalité routière, la capture d’individus aux fins du commerce d’animaux de compagnie, les prédateurs, la pollution, les espèces envahissantes, les maladies, et la persécution par les humains. Les tortues de mer sont menacées par la récolte des œufs, la perte et l’altération de plages de nidification, la pollution, la consommation de déchets confondus avec des proies, et les blessures causées par l’équipement de pêche.

Il y a 49 espèces connues de reptiles au Canada (Figure 53). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que quatre espèces sont présumées disparues, aucune n’est possiblement disparue, quatre sont gravement en péril, neuf sont en péril, 16 sont vulnérables, deux sont apparemment en sécurité, neuf sont en sécurité, deux sont inclassables, aucune n’est non classée, et trois sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 28% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 17 espèces de reptiles qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, trois espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 14 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, aucune espèce n’a un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de reptiles, 47 sont indigènes au Canada et deux sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de reptiles se retrouve dans 2,4 régions au Canada. Nous avons également identifié quatre espèces de reptiles considérées comme migratrices.

Tous les reptiles ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (49 espèces). Depuis, le rang national de huit espèces a changé. Au total, six espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, deux espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et aucune espèce n’a été déplacée des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, aucune espèce n’a été ajoutée ou effacée de la liste. Tous les changements résultent de nouvelles informations ou d’une nouvelle interprétation de la même information.

Figure 53. Graphique du situation générale des reptiles, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 53. Situation générale des reptiles au Canada en 2020
Description longue
Figure 53. Situation générale des reptiles au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

4

0

0

0

2

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Possiblement disparue

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

4

0

0

0

1

0

1

2

1

1

0

1

0

0

0

1

0

0

2

En péril

9

0

1

0

3

3

1

0

6

4

1

2

1

0

0

0

0

0

0

Vulnérable

16

0

0

0

4

2

6

3

10

5

1

1

0

0

0

0

0

0

0

Apparemment en sécurité

2

0

0

0

2

3

2

3

3

3

3

2

1

0

0

0

0

0

0

En sécurité

9

0

0

0

2

0

2

0

4

2

2

3

1

0

0

0

0

0

0

Inclassable

2

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

2

Non classée

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

3

0

0

0

2

0

0

0

1

2

0

1

0

0

1

2

0

0

0

Oiseaux

Photo du Bécasseau maubèche
Bécasseau maubèche (Calidris canutus) © Raymond Belhumeur

Les oiseaux font partie de l’embranchement des chordés (sous-embranchement des vertébrés) et forment la classe Aves. Les oiseaux sont des vertébrés endothermes (à sang chaud) qui pondent des œufs et sont pourvus de plumes, d’ailes et d’un bec. Leur capacité de voler leur donne accès à divers habitats et ressources. La plupart des espèces d’oiseaux sont migratrices, se reproduisant au Canada pendant l’été et passant l’hiver dans les pays du sud. La Sterne arctique (Sterna paradisaea) effectue l’une des plus longues migrations, soit de l’Arctique jusqu’à l’Antarctique. Toutefois, d’autres espèces ne migrent pas et demeurent toute l’année au Canada. La parade nuptiale des oiseaux est fascinante, et elle comporte des chants et des manifestations complexes, la fourniture de nourriture aux partenaires potentiels, ou la construction de multiples nids. L’étude de la parade nuptiale des oiseaux a mené à de nombreux progrès dans les domaines de l’évolution et de la sélection sexuelle. Les oiseaux sont bien étudiés parce qu’ils sont relativement faciles à observer et qu’ils sont populaires auprès des scientifiques et du public. Les relevés à long terme permettent d’évaluer la taille et les tendances des populations du Canada, bien que les connaissances soient limitées pour les espèces qui se reproduisent dans le nord et pour celles dont les populations varient selon les cycles de leurs sources de nourriture. Les menaces, qui peuvent toucher les oiseaux tant au Canada que dans leurs aires d’hivernage, englobent la perte et la fragmentation de l’habitat, la pollution, la contamination, la prédation (particulièrement par les chats), le parasitisme, les maladies, la surexploitation, la compétition avec les espèces envahissantes, les changements climatiques, et les collisions avec les structures humaines, surtout les fenêtres.

Il y a 696 espèces connues d’oiseaux au Canada (Figure 54). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent que cinq espèces sont présumées disparues, aucune n’est possiblement disparue, 23 sont gravement en péril, 22 sont en péril, 52 sont vulnérables, 84 sont apparemment en sécurité, 255 sont en sécurité, 18 sont inclassables, trois sont non classées, et 234 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 78% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 50 espèces d’oiseaux qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, une espèce a 75% ou plus de son aire de répartition au Canada. De plus, 13 des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 36 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, neuf espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues d’oiseaux, 685 sont indigènes au Canada et 11 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce d’oiseaux se retrouve dans 8,3 régions au Canada. Nous avons également identifié 405 espèces d’oiseaux considérées comme migratrices.

Tous les oiseaux ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (678 espèces). Depuis, le rang national de 113 espèces a changé. Au total, 46 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, 18 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et 19 espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, 24 espèces ont été ajoutées à la liste et six ont été effacées. La plupart des changements (32%) résultent de nouvelles informations.

Figure 54. Graphique du situation générale des oiseaux, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 54. Situation générale des oiseaux au Canada en 2020
Description longue
Figure 54. Situation générale des oiseaux au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

5

0

0

1

4

3

4

5

3

4

4

5

2

1

1

0

0

0

2

Possiblement disparue

0

0

1

0

1

0

0

0

2

0

1

6

4

1

1

0

0

0

0

Gravement en péril

23

34

4

3

18

6

9

16

25

10

43

26

29

15

17

3

2

1

5

En péril

22

23

5

3

22

11

12

26

28

14

29

29

27

29

31

5

0

0

0

Vulnérable

52

52

37

22

43

44

33

55

39

80

44

50

27

50

40

18

1

2

10

Apparemment en sécurité

84

72

52

22

104

85

77

73

86

102

54

47

37

34

44

27

3

5

13

En sécurité

255

40

99

41

127

117

138

111

119

93

63

58

54

40

44

17

0

2

27

Inclassable

18

15

41

56

20

39

22

6

8

0

8

12

21

6

4

24

26

2

7

Non classée

3

0

0

2

5

0

1

0

0

0

2

1

0

1

2

2

1

1

0

Non applicable

234

107

60

128

150

101

122

100

190

158

156

211

143

92

215

50

14

0

38

Mammifères

Photo du Orignal
Orignal (Alces alces) © Colin Pacitti

Les mammifères font partie de l’embranchement des chordés (sous-embranchement des vertébrés) et forment la classe Mammalia. Les mammifères sont des vertébrés poilus et endothermes (à sang chaud) qui produisent du lait pour nourrir leurs petits. Depuis la disparition des dinosaures, il y a environ 65 millions d’années, les mammifères se sont répandus et diversifiés pour atteindre leur répartition mondiale actuelle. Les mammifères arctiques sont particulièrement distincts, avec leurs adaptations au froid telles qu’une fourrure épaisse (p. ex. le Renard arctique, Vulpes lagopus); des formes larges et compactes (p. ex. le Bœuf musqué, Ovibos moschatus); et une circulation sanguine spécialisée (p. ex. le Caribou, Rangifer tarandus). D’autres mammifères vivent dans les océans canadiens, comme les baleines et les dauphins. En général, la biologie, la physiologie, la répartition et l’écologie des mammifères sont bien comprises, particulièrement en ce qui concerne les espèces de grande taille. D’autres espèces, de plus petite taille, sont de plus en plus reconnues. Par exemple, les chauves-souris peuvent aider à contrôler les populations d’insectes en consommant une grande proportion de leur masse corporelle en une seule nuit. Les menaces auxquelles font face les mammifères englobent l’altération de l’habitat, la surexploitation, les maladies (comme le syndrome du museau blanc, qui touche les chauves-souris), les espèces exotiques, l’hybridation et les changements climatiques. Les menaces propres aux espèces marines englobent l’enchevêtrement dans des engins de pêche, les collisions avec des bateaux, l’activité sismique, la pollution par le bruit, et une vulnérabilité relativement élevée à la contamination.

Il y a 223 espèces connues de mammifères au Canada (Figure 55). Les résultats de nos évaluations à l’échelle nationale indiquent qu’une espèce est présumée disparue, une est possiblement disparue, 11 sont gravement en péril, 11 sont en péril, 33 sont vulnérables, 28 sont apparemment en sécurité, 105 sont en sécurité, huit sont inclassables, aucune n’est non classée, et 25 sont non applicables. En considérant seulement les espèces de gravement en péril à en sécurité, 71% sont apparemment en sécurité ou en sécurité.

Nous avons identifié 24 espèces de mammifères qui sont possiblement en péril au Canada. Parmi celles-ci, deux espèces ont 100% de leur aire de répartition au Canada, et sont considérées comme endémiques au Canada : Dicrostonyx nunatakensis et Marmota vancouverensis. De plus, quatre des espèces ont une partie intermédiaire de leur aire de répartition (11% à 74%) au Canada, et 18 ont seulement une petite partie de leur aire de répartition (10% ou moins) au Canada. Au total, quatre espèces ont un pointage prioritaire élevé (entre 1 et 5).

Parmi les espèces connues de mammifères, 212 sont indigènes au Canada et 11 sont exotiques. En moyenne, chaque espèce de mammifères se retrouve dans 4,8 régions au Canada. Nous avons également identifié 29 espèces de mammifères considérées comme migratrices.

Tous les mammifères ont été inclus dans le rapport Espèces sauvages 2015 (222 espèces). Depuis, le rang national de 31 espèces a changé. Au total, 14 espèces ont eu un niveau de risque d’extinction plus élevé, huit espèces ont eu un niveau de risque d’extinction moins élevé, et deux espèces ont été déplacées des rangs inclassables, non classées, et non applicables. De plus, quatre espèces ont été ajoutées à la liste et trois ont été effacées. La plupart des changements (42%) résultent d’un changement des critères.

Figure 55. Graphique du situation générale des mammifères, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 55. Situation générale des mammifères au Canada en 2020
Description longue
Figure 55. Situation générale des mammifères au Canada en 2020.

Statut

CA

YT

NT

NU

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

LB

NF

PAC

WAO

EAO

ATL

Présumée disparue

1

0

0

0

1

1

2

5

0

1

3

2

5

1

0

0

0

0

1

Possiblement disparue

1

0

0

0

0

1

0

1

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Gravement en péril

11

3

3

0

6

5

0

0

4

7

4

4

2

4

0

3

0

0

3

En péril

11

6

5

0

8

8

10

7

5

4

2

4

2

3

3

3

0

0

0

Vulnérable

33

14

6

5

19

13

7

23

6

7

3

5

0

3

5

5

2

6

7

Apparemment en sécurité

28

15

5

3

24

20

24

4

13

8

3

1

2

5

2

0

1

1

1

En sécurité

105

24

34

17

51

35

31

42

38

37

34

30

17

21

6

9

1

3

13

Inclassable

8

8

15

9

2

2

3

0

2

1

4

4

1

3

2

5

2

1

2

Non classée

0

3

0

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Non applicable

25

6

2

0

16

10

12

3

17

4

4

8

6

5

14

6

8

11

6

Annexe 1 – Méthodologie

Groupe de travail national sur la situation générale

Le Groupe de travail national sur la situation générale est composé de représentants de chacun des gouvernements provinciaux et territoriaux du Canada, ainsi que des trois organismes fédéraux dont le mandat englobe les espèces sauvages (Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada, Pêches et Océans Canada, Parcs Canada). Les membres du groupe de travail sont responsables d’effectuer les évaluations des espèces dans leurs juridictions respectives. Le Groupe de travail national sur la situation générale est composé de trois catégories de membres :

Les représentants gouvernementaux sont les membres ayant le droit de vote dans le groupe de travail, et ont la décision finale sur les rangs. Ils rendent compte au Comité des directeurs canadiens de la faune (fédéral/provincial/territorial). Cette catégorie regroupe normalement les biologistes qui organisent la révision des rangs du statut de conservation des espèces. La catégorie des spécialistes des centres de données sur la conservation regroupe normalement les coordonnateurs des centres de données sur la conservation. Le rôle des spécialistes des centres de données sur la conservation est de veiller au partage et aux transferts des données. Ils ont la responsabilité d’intégrer les résultats des évaluations dans les centres de données sur la conservation. Les membres à titre d’office sont des collaborateurs clés qui fournissent une expertise spéciale et de l’assistance pour les évaluations de certains groupes d’espèces. Il y a présentement trois membres à titre d’office dans le groupe de travail : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Ressources naturelles Canada, et NatureServe Canada.

Le Groupe de travail national sur la situation générale est responsable devant le Comité des directeurs canadiens de la faune et, en définitive, devant le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril, qui regroupe tous les ministres de la faune au Canada.

NatureServe

Le Groupe de travail national sur la situation générale utilise la méthodologie de NatureServe pour évaluer le statut de conservation des espèces au Canada. Le réseau de NatureServe est composé de plus de 60 centres de données sur la conservation provinciaux, territoriaux et d’États en Amérique du Nord. Ces centres de données sur la conservation utilisent des normes communes pour les données, des procédures et des outils partagés de gestion de données, et des échanges réguliers d’informations pour suivre le statut de la biodiversité. La méthodologie de NatureServe a été sélectionnée pour mettre à profit des normes scientifiques internationales et pour permettre une meilleure intégration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux au Canada, via leurs centres de données sur la conservation. NatureServe Canada, un nodule canadien du réseau international, fournit un support scientifique et technique aux membres du Groupe de travail national sur la situation générale, notamment en aidant à intégrer les résultats des rapports Espèces sauvages dans le système de gestion des données de NatureServe. Une fois que cette intégration est réalisée, les résultats sont aussi disponibles sur le site web de l’explorateur de NatureServe.

Processus d’évaluation des espèces

Le processus d’évaluation du statut de conservation des espèces est fondé sur les meilleures connaissances disponibles (Figure 56). Diverses sources de connaissances sont utilisées pour évaluer chaque groupe taxonomique. L’étape la plus cruciale est l’élaboration de la liste des espèces pour les groupes taxonomiques choisis. La liste indique les espèces dont la présence au Canada est actuellement connue ou qui l’a déjà été. Pour de nombreux groupes d’espèces au Canada, il n’y a pas encore assez de connaissances compilées même pour créer une liste des espèces, c’est-à-dire qu’on ne sait pas quelles espèces sont présentes au pays. On ne peut donc pas évaluer le statut de conservation de ces espèces. Pour les groupes d’espèces faisant l’objet de suffisamment de connaissances, les informations de diverses sources sont rassemblées pour établir la liste des espèces au Canada. Afin de valider les noms scientifiques des espèces figurant sur la liste, le Groupe de travail national sur la situation générale utilise des références taxonomiques de calibre mondial. Cette procédure garantit l’utilisation des noms scientifiques des espèces les plus reconnus, et confirme également que les espèces sont valides selon les connaissances actuelles. Par exemple, lorsque des synonymes d’une même espèce se trouvent dans différentes sources, le nom scientifique de la référence de calibre mondial est utilisé. La liste des références taxonomiques de calibre mondial utilisées pour chaque groupe d’espèces se trouve dans la base de données du rapport Espèces sauvages.

Une fois que la liste des espèces est établie, l’étape suivante consiste à évaluer le statut de conservation des espèces. Lorsqu’un groupe taxonomique est choisi, le statut de conservation de toutes les espèces de ce groupe fait l’objet d’une évaluation. Les évaluations ne portent pas seulement sur les espèces rares ou en péril connues, mais plutôt sur toutes les espèces du groupe. Le Groupe de travail national sur la situation générale utilise différentes stratégies, selon la quantité d’informations disponibles. Pour les groupes taxonomiques bien connus (comme les vertébrés, tels que les mammifères ou les oiseaux), les évaluations sont habituellement effectuées directement par le groupe de travail. Pour les groupes taxonomiques moins connus (comme les invertébrés, tels que les insectes), des experts sont engagés pour aider le groupe de travail à effectuer les évaluations. Les experts proposent une liste d’espèces et recommandent des rangs du statut de conservation. En fonction du nombre d’espèces dans un groupe taxonomique et de la disponibilité de l’expertise, soit un expert national qui supportera tous les gouvernements au Canada sera engagé, ou plusieurs experts régionaux seront engagés. La liste des experts qui ont participé à ce rapport se trouve à l’annexe 2. Les gouvernements examinent ensuite les rangs et ajoutent davantage d’informations, si possible. Le gouvernement qui approuve de manière définitive les rangs varie en fonction du type d’espèces. Pour la plupart des espèces terrestres, ce sont les gouvernements provinciaux et territoriaux qui approuvent de manière définitive les rangs. Pour les espèces aquatiques, c’est plutôt Pêches et Océans Canada (gouvernement fédéral) qui approuve de manière définitive les rangs. En ce qui concerne les oiseaux migrateurs, le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (gouvernement fédéral) approuve de manière définitive les rangs. Il est important de noter que les rangs sont normalement complétés par l’entremise d’une approche collaborative.

Une fois que les évaluations du statut de conservation sont terminées, les rangs sont intégrés dans la base de données des centres de données sur la conservation. Le programme sur la situation générale des espèces au Canada est donc l’un des principaux moteurs pour la mise à jour des rangs des centres de données sur la conservation. Le Groupe de travail national sur la situation générale examine également les autres renseignements fournis dans la base de données du rapport Espèces sauvages. Les renseignements sont ensuite utilisés pour la production des rapports Espèces sauvages. Ce processus se répète tous les cinq ans. Puisque les rapports Espèces sauvages représentent un instantané dans le temps, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux devraient être contactés si des rangs du statut de conservation plus récents sont requis, ou pour des rangs du statut de conservation inférieurs au niveau de l’espèce.

Après l’achèvement de chaque rapport Espèces sauvages, le Groupe de travail national sur la situation générale prépare un plan de travail quinquennal en vue du rapport suivant. Le plan de travail quinquennal détermine la priorité des groupes taxonomiques à inclure, et souligne les nouvelles évaluations qui seront complétées. Les groupes taxonomiques sont choisis selon la disponibilité des informations, de l’expertise et des ressources. Habituellement, lorsqu’un groupe taxonomique est inclus dans une édition du rapport Espèces sauvages, les espèces sont réévaluées tous les cinq ans dans les rapports suivants. Pour chaque groupe taxonomique figurant au plan de travail, un responsable est nommé au sein du groupe de travail. Au besoin, les responsables aident à identifier des experts qui pourront être engagés pour contribuer aux évaluations. Les responsables participent également à la révision finale des résultats de leurs groupes taxonomiques avant la publication du rapport Espèces sauvages.

Figure 56. Graphique du processus d’évaluation, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 56. Processus d’évaluation des espèces au Canada
Description longue

La figure montre un organigramme décrivant le processus d’évaluation des espèces au Canada. Premièrement, les meilleures connaissances disponibles sont recueillies d’une variété de ressources (collections de musées; littérature scientifique; scientifiques et spécialistes; connaissances traditionnelles autochtones; connaissances des collectivités; centres de données sur la conservation; ministères provinciaux, territoriaux et fédéraux responsables des espèces sauvages). Ensuite une liste d’espèces au Canada est élaborée pour un groupe taxonomique en particulier. Puis le statut de conservation de chaque espèce est évalué par tous les gouvernements dans le Groupe de travail national sur la situation générale. Les données sont ensuite intégrées dans les centres de données sur la conservation et le rapport Espèces sauvages est produit. Ce processus est répété tous les 5 ans.

Système de classification

Chaque espèce incluse dans les rapports Espèces sauvages reçoit un rang dans chaque province, territoire ou région océanique dans lesquels leur présence est attestée, ainsi qu’un rang à l’échelle nationale au Canada. Ces rangs représentent le statut de conservation de l’espèce, basé selon les meilleures connaissances disponibles (Tableau 12). Le Groupe de travail national sur la situation générale utilise le système de classification de NatureServe.

Tableau 12. Système de classification de NatureServe utilisé pour évaluer le statut de conservation des espèces

Échelle géographique

Rang

Catégorie

Description

N

National

Indique un rang à l’échelle nationale au Canada.

S

Subnational

Indique un rang à l’échelle d’une province, d’un territoire, ou d’une région océanique au Canada.

Statut de conservation

Rang

Catégorie

Description

X

Présumée disparue

L’espèce est soupçonnée être disparue de la juridiction (nation, province, territoire, ou région océanique). Pas localisée malgré d’intensives recherches dans les sites historiques et d’autres habitats appropriés, et pratiquement pas de chance d’être redécouverte.

H

Possiblement disparue

Connue seulement à partir d’observations historiques, mais avec de l’espoir d’être redécouverte. Il existe des indices que l’espèce pourrait ne plus être présente dans la juridiction, mais pas assez pour l’affirmer avec certitude. Ces indices incluent par exemple: (1) que l’espèce n’a pas été documentée depuis approximativement 20-40 ans, malgré quelques recherches et/ou quelques preuves de pertes ou dégradations significatives de l’habitat; (2) que des recherches infructueuses ont été menées pour l’espèce, mais pas de façon assez systématique pour présumer qu’elle n’est plus présente dans la juridiction.

1

Gravement en péril

À très haut risque de disparition de la juridiction suite à une répartition très restreinte, à très peu de populations ou d’occurrences, à de très forts déclins, à des menaces sévères, ou d’autres facteurs.

2

En péril

À haut risque de disparition de la juridiction suite à une répartition restreinte, à peu de populations ou d’occurrences, à de forts déclins, à des menaces sévères, ou d’autres facteurs.

3

Vulnérable

À risque modéré de disparition de la juridiction suite à une répartition assez restreinte, à relativement peu de populations ou d’occurrences, à des déclins récents et généralisés, à des menaces, ou d’autres facteurs.

4

Apparemment en sécurité

À risque assez bas de disparition de la juridiction suite à une vaste répartition et/ou plusieurs populations ou occurrences, mais ayant des causes possibles de préoccupations résultant de déclins locaux récents, de menaces, ou d’autres facteurs.

5

En sécurité

À très faible ou absence de risque de disparition de la juridiction suite à une très vaste répartition, à des populations ou occurrences abondantes, avec peu ou pas de préoccupations résultant de déclins ou de menaces.

U

Inclassable

Présentement inclassable suite à un manque d’informations ou suite à des informations montrant des contradictions substantielles sur le statut ou les tendances.

NR

Non classée

Évaluation du statut de conservation national ou subnational pas encore réalisée.

NA

Non applicable

Un statut de conservation n’est pas applicable parce que l’espèce n’est pas une cible appropriée pour des activités de conservation. Cela inclut les espèces exotiques (qui ont été déplacées au-delà de leur aire de répartition naturelle suite à des activités humaines) ou les espèces accidentelles (se trouvant naturellement peu souvent et de manière imprévisible à l’extérieur de leur aire de répartition habituelle).

Qualificatif

Rang

Catégorie

Description

?

Rang numérique inexact

Dénote un rang numérique inexact. Cette désignation ne devrait pas être utilisée avec tous les rangs X, H, U, NR ou NA des statuts de conservation.

B

Reproductive

Le statut de conservation réfère à la population reproductive de l’espèce dans la nation, la province, le territoire, ou la région océanique.

N

Non reproductive

Le statut de conservation réfère à la population non reproductive de l’espèce dans la nation, la province, le territoire, ou la région océanique.

M

Migratrice

Le statut de conservation réfère à la population migratrice de l’espèce dans la nation, la province, le territoire, ou la région océanique.

L’échelle géographique s’écrit en premier, suivi du statut de conservation, suivi du qualificatif si nécessaire. Par exemple, N5B signifie un rang national en sécurité qui couvre seulement la population reproductive de l’espèce, et N5? signifie un rang national en sécurité, mais incertain. La majorité des rangs n’ont pas de qualificatifs, comme par exemple N5.

Des rangs variables peuvent aussi être utilisés pour refléter l’incertitude des connaissances sur le statut d’une espèce. Par exemple, N2N3 signifie que le rang national de l’espèce au Canada est entre en péril et vulnérable, et N1N3 signifie que le rang national de l’espèce au Canada est entre gravement en péril et vulnérable. Les rangs variables sont appliqués seulement pour les statuts de conservation numériques et ne peuvent pas dépasser plus de deux rangs (NU est utilisé au lieu de N1N4).

Facteurs sur lesquels reposent les évaluations de la situation générale

Afin de déterminer le rang le plus approprié pour une espèce, le Groupe de travail national sur la situation générale utilise le calculateur de rangs de NatureServe, qui intègre les renseignements disponibles sur 10 facteurs reliés à la rareté, aux menaces et aux tendances (Tableau 13). Ces facteurs sont utilisés pour déterminer le statut de conservation d’une espèce.

Tableau 13. Liste des facteurs inclus dans le calculateur de rangs de NatureServe

Catégorie

Facteur

Rareté

Étendue de l’aire de répartition

Rareté

Superficie occupée

Rareté

Nombre d’occurrences

Rareté

Taille de la population

Rareté

Bonne viabilité / intégrité écologique

Rareté

Spécificité environnementale

Menaces

Incidence attribuée des menaces globales

Menaces

Vulnérabilité intrinsèque

Tendances

Tendance à court terme

Tendances

Tendance à long terme

Ce ne sont pas tous les facteurs qui doivent être remplis pour chaque espèce. Dans plusieurs cas, il n’y a pas suffisamment d’informations pour compléter le calculateur de rangs, et l’espèce est donc inclassable (U). Pour obtenir un rang différent de U, le calculateur de rangs requiert au moins deux facteurs parmi les combinaisons suivantes : deux facteurs de rareté, ou un facteur de rareté et un facteur de menaces ou de tendances. Pour les espèces des groupes taxonomiques bien connus, plus de deux facteurs sont souvent remplis. Pour les espèces des groupes taxonomiques moins connus, les deux facteurs qui sont les plus souvent remplis, lorsqu’ils sont disponibles, sont l’étendue de l’aire de répartition et le nombre d’occurrences.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur ces facteurs, ou pour télécharger le calculateur de rangs, veuillez consulter le site web de NatureServe.

Développement des rangs régionaux

Un rang régional est établi pour chaque espèce dans chaque province, territoire ou région océanique où elle est présente au Canada. Par exemple, si une espèce est présente au Québec et en Ontario, les deux provinces auront donc un rang régional. La figure 57 indique toutes les régions du Canada, et le tableau 14 définit les codes utilisés pour chaque région. Les eaux ont souvent une juridiction partagée au Canada. Pour les espèces aquatiques, la séparation que nous avons utilisée est la différence entre les eaux douces (lacs et rivières par exemple) et les eaux salées. Pour les espèces se retrouvant en eaux douces, les rangs ont été placés dans les provinces ou les territoires appropriés. Pour les espèces se retrouvant en eaux salées, les rangs ont été placés dans les régions océaniques. Pour les espèces se retrouvant à la fois en eaux douces et salées, des rangs séparés ont été développés pour les provinces, territoires, et régions océaniques correspondants. Les régions océaniques incluent seulement les parties où le Canada a des droits souverains, ce qui correspond aux zones économiques exclusives, et donc excluent les eaux internationales. Les Biorégions marines fédérales sont utilisées pour définir les régions océaniques. L’Océan Pacifique (PAC) inclut le Détroit de Georgia, la Plateforme Sud, la Zone extracôtière du Pacifique, et la Plateforme Nord. L’Océan Arctique Ouest (WAO) inclut le Bassin Arctique, l’Arctique de l’Ouest, et l’Archipel Arctique. L’Océan Arctique Est (EAO) inclut l’Arctique de l’Est, et le Complexe de la baie d’Hudson. L’Océan Atlantique (ATL) inclut les Plateformes de Terre-Neuve et du Labrador, la Plateforme Néo-Écossaise, et le Golfe du Saint-Laurent. Puisque les Grands Lacs sont de l’eau douce, ils sont inclus avec la province de l’Ontario. Si une espèce marine utilise également la terre, elle devrait alors avoir un rang dans les régions océaniques et dans les provinces ou les territoires qu’elle utilise.

Le calculateur de rangs aide à déterminer chaque rang régional. Si une espèce est présente dans 10 provinces ou territoires, le calculateur de rangs sera donc complété 10 fois avec les renseignements propres à chaque région où l’espèce se trouve.

Figure 57. Carte du Canada montrant les régions, veuillez lire la longue description ci-dessous
Figure 57. Carte du Canada montrant les régions (provinces, territoires, océans) pour lesquelles des rangs de la situation générale sont générés
Description longue

La figure représente une carte du Canada illustrant les 13 provinces et territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut, Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, et Terre-Neuve et Labrador) ainsi que les 4 régions océaniques (Pacifique, Arctique Ouest, Arctique Est, et Atlantique) pour lesquels des classifications de la situation générale sont produites. La région de l’océan Pacifique s’étend du sud de la Colombie-Britannique au nord d’Haida Gwaii. La région de l’océan Arctique Ouest s’étend du nord du Yukon aux Territoires du Nord-Ouest. La région de l’océan Arctique Est s’étend du nord du Nunavut à l’est du nord du Québec, incluant la Baie d’Hudson. La région de l’océan Atlantique s’étend des provinces atlantiques à l’est du Québec.

Tableau 14. Codes utilisés pour représenter les régions du Canada

Code

Région

CA

Canada

YT

Yukon

NT

Territoires du Nord-Ouest

NU

Nunavut

BC

Colombie-Britannique

AB

Alberta

SK

Saskatchewan

MB

Manitoba

ON

Ontario

QC

Québec

NB

Nouveau-Brunswick

NS

Nouvelle-Écosse

PE

Île-du-Prince-Édouard

LB

Labrador

NF

Terre-Neuve

PAC

Océan Pacifique

WAO

Océan Arctique Ouest

EAO

Océan Arctique Est

ATL

Océan Atlantique

Développement des rangs nationaux

Puisque les espèces sont évaluées dans toutes les régions où elles sont présentes au Canada, les rangs régionaux constituent alors un fondement solide pour déterminer les rangs nationaux. Le Groupe de travail national sur la situation générale utilise des règles pour déterminer la plupart des rangs nationaux. Les règles portent sur trois situations principales :

  1. Lorsqu’une espèce n’est présente que dans une seule région au Canada, le rang national est le même que le rang régional
  2. Lorsque le rang d’une espèce est SU, SNR, SNA, SH, ou SX dans toutes les régions où elle se trouve au Canada, le même rang est alors automatiquement assigné à l’échelle nationale. S’il y a un mélange de ces rangs, l’ordre de priorité est SU > SNR > SNA > SH > SX
  3. Lorsqu’une espèce a au moins un rang numérique (S1 à S5) dans une région, les règles du tableau 15 sont utilisées pour déterminer le rang national. La première partie s’applique pour les catégories en sécurité ou apparemment en sécurité. La deuxième partie s’applique pour les catégories vulnérable, en péril, et gravement en péril. Cependant, pour les espèces dans la deuxième partie, lorsqu’il y a aussi au moins deux rangs SU ou SNR dans d’autres régions, le rang national est alors NU

Tableau 15. Modifications utilisées pour déterminer les rangs nationaux selon les rangs régionaux les plus en sécurité

Partie 1: le rang régional le plus en sécurité est dans la catégorie en sécurité ou apparemment en sécurité

Rang régional le plus en sécurité

Si un ou deux rangs dans la catégorie la plus en sécurité, le rang national est :

Si trois rangs ou plus dans la catégorie la plus en sécurité, le rang national est :

S5

N5

N5

S4S5

N4N5

N5

S4

N4

N4N5

S3S5

N3N5

N4N5

Partie 2 : le rang régional le plus en sécurité est dans la catégorie vulnérable, en péril, ou gravement en péril

Rang régional le plus en sécurité

Si un à six rangs dans la catégorie la plus en sécurité, le rang national est :

Si sept rangs ou plus dans la catégorie la plus en sécurité, le rang national est :

S3S4

N3N4

N4

S3

N3

N3N4

S2S4

N2N4

N3N4

S2S3

N2N3

N3

S2

N2

N2N3

S1S3

N1N3

N2N3

S1S2

N1N2

N2

S1

N1

N1N2

Voici quelques exemples :

Il est important de souligner que ces règles représentent des raccourcis personnalisés pour le Canada, utilisés pour faciliter l’évaluation d’un grand nombre d’espèces. Ils ne suivent pas la méthodologie officielle de NatureServe, qui requiert l’utilisation du calculateur de rangs pour déterminer le rang national de toutes les espèces. Cependant, le calculateur de rangs est parfois utilisé pour confirmer le rang national de certaines espèces. Il y a aussi quelques exceptions à cette approche générale. Par exemple, si une espèce est en sécurité dans une région, mais qu’une menace imminente l’affecte gravement ailleurs au Canada, ou s’il y a des évidences de déclins à grandes échelles, le Groupe de travail national sur la situation générale peut décider de ne pas accorder à l’espèce le rang en sécurité à l’échelle nationale.

Aider le COSEPAC à identifier les espèces prioritaires

L’un des objectifs du programme sur la situation générale des espèces au Canada consiste à identifier les espèces possiblement en péril. Ces espèces peuvent être des candidates potentielles aux évaluations détaillées du COSEPAC. Comme de nombreuses espèces sont évaluées dans les rapports Espèces sauvages, le Groupe de travail national sur la situation générale a mis en œuvre un processus visant à déterminer un pointage prioritaire afin de repérer les espèces qui pourraient être les plus en péril. Ce processus est fondé sur deux facteurs. Le premier facteur est le rang national. Les espèces qui ont un rang national de NX, NH, N1 et N2 (incluant les rangs variables) sont considérées dans ce processus. Le deuxième facteur est le pourcentage de l’aire de répartition de l’espèce qui se trouve au Canada. Ce facteur établit une mesure de la responsabilité globale du Canada pour l’espèce. Bien qu’il importe de conserver toutes les espèces du Canada, certaines espèces ne se rencontrent nulle part ailleurs. Nous avons donc une plus grande responsabilité à l’égard de ces espèces, car, dans ces cas-là, une espèce disparue du pays serait une espèce disparue à tout jamais de la planète. En revanche, d’autres espèces présentes au Canada sont également répandues aux États-Unis d’Amérique; la responsabilité du Canada à l’égard de ces espèces est donc plus faible. Un pointage est accordé aux catégories de pourcentage de l’aire de répartition au Canada (Tableau 16). Lorsqu’on combine le pointage des rangs nationaux et le pointage du pourcentage de l’aire de répartition au Canada, nous obtenons un pointage prioritaire (Tableau 17). Le pointage prioritaire obtenu peut varier de 1 à 10. Les espèces qui ont un pointage de 1 sont les plus prioritaires et celles qui ont un pointage de 10 sont moins prioritaires.

Tableau 16. Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada

Pointage

Pourcentage de l’aire de répartition au Canada

1

Endémique : 100% de l’aire de répartition au Canada.

2

Très élevé : responsabilité de 75 à 99%.

3

Élevé : responsabilité de 51 à 74%.

4

Modérément élevé : responsabilité de 30 à 50%.

5

Intermédiaire : responsabilité de 11 à 29%.

6

Faible et répandu : responsabilité mondiale <10% mais présent sur plus de 30% du Canada.

7

Faible et localisé.

Tableau 17. Pointage prioritaire accordé par le Groupe de travail national sur la situation générale pour identifier les espèces possiblement en péril au Canada. Les espèces qui ont un pointage de 1 sont les plus prioritaires et celles qui ont un pointage de 10 sont moins prioritaires

Pointage du rang national

Pointage

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 1

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 2

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 3

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 4

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 5

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 6

Pointage de la responsabilité du Canada selon le pourcentage de l’aire de répartition au Canada : 7

NX, NH, N1

1

1

2

3

4

5

6

7

N1N2, N1?

2

2

3

4

5

6

7

8

N2

3

3

4

5

6

7

8

9

N1N3, N2N3, N2?

4

4

5

6

7

8

9

10

Espèces exotiques et accidentelles

Les espèces exotiques et accidentelles sont regroupées sous la catégorie « non applicable ». Pour être considérées exotiques (introduites), les espèces doivent avoir été apportées au Canada par des activités humaines. Par exemple, si une espèce est indigène aux États-Unis d’Amérique et qu’elle a été apportée au Canada par des activités humaines, alors elle est exotique au Canada. Si une espèce a été apportée aux États-Unis d’Amérique par des activités humaines (et qu’elle est donc exotique dans ce pays), mais que l’espèce est arrivée par elle-même au Canada suite à l’expansion de son aire de répartition à partir des États-Unis d’Amérique (espèce invasive), l’espèce est toujours considérée exotique au Canada parce qu’elle ne serait pas ici sans l’activité humaine qui l’a apporté pour la première fois en Amérique du Nord.

Lorsque les espèces arrivent naturellement par elles-mêmes, sans aucune activité humaine directe, elles sont considérées indigènes. Par exemple, si une espèce est indigène aux États-Unis d’Amérique et arrive probablement par elle-même au Canada, elle est alors indigène au Canada. Une espèce est indigène même si elle se retrouve accidentellement au Canada (se trouvant naturellement peu souvent et de manière imprévisible à l’extérieur de son aire de répartition habituelle). Indigène signifie que la présence de l’espèce dans la région est le résultat seulement de processus naturels, sans intervention humaine. Le terme indigène n’implique pas qu’un organisme est nécessairement originaire ou a évolué là où il est trouvé. À travers les temps géologiques, les limites du Canada ont beaucoup changé et il serait difficile de déterminer quelles espèces ont évoluées au Canada. De plus, si une espèce accidentelle commence à se reproduire et s’établie au Canada, des rangs comme toutes les autres espèces indigènes lui seront assignés (et non un statut exotique). Les espèces accidentelles sont donc considérées indigènes, parce qu’elles sont arrivées naturellement par elles-mêmes, sans une activité humaine directe. Une espèce accidentelle ne peut pas être considérée comme migratrice, donc les qualificatifs ne sont pas utilisés avec le rang « non applicable ».

Dans la base de données du rapport Espèces sauvages, le groupe de travail a créé une colonne pour chaque juridiction pour différencier les espèces exotiques et les espèces indigènes. Afin d’être incluse dans le rapport Espèces sauvages, une espèce exotique doit être sauvage, c’est-à-dire qu’elle a échappé au contrôle des humains. Par exemple, si une espèce est cultivée dans un champ et reste dans le champ, l’espèce n’est pas incluse dans le rapport parce qu’elle est toujours sous le contrôle des humains. Cependant, si une espèce se répand dans les endroits environnants, alors elle est incluse dans le rapport parce qu’elle est aussi présente dans le milieu sauvage et elle a échappé au contrôle des humains. Si une espèce vit dans des habitats anthropiques mais qu’elle a échappé au contrôle des humains et qu’elle se reproduit depuis au moins quelques générations, l’espèce est également incluse dans le rapport. Par exemple, si une espèce de blatte vit dans des édifices chauffés, l’espèce est incluse car elle a échappé au contrôle des humains (le type d’habitat n’a pas d’importance). Quelques espèces vivant dans les milieux urbains sont donc incluses, comme par exemple le Rat surmulot (Rattus norvegicus) qui est exotique. Lorsqu’une espèce exotique n’est plus présente dans une juridiction, elle est simplement effacée de la liste et n’est pas classée disparue.

Classification des espèces migratrices

Une espèce migratrice est une espèce qui quitte une région (nation, province, territoire, ou région océanique) pour s’engager dans des déplacements saisonniers sur de grandes distances. Les espèces migratrices englobent notamment la plupart des oiseaux, ainsi que certaines espèces dans d’autres groupes tels que les chauves-souris, papillons, tortues de mer et cétacés. Les espèces qui migrent sur de longues distances exigent une approche catégorique plus précise que celle qui est utilisée pour les espèces non migratrices. Par conséquent, les qualificatifs B (reproductive), N (non reproductive) et M (migratrice) sont utilisés pour les espèces migratrices. Habituellement, B fait référence à l’été, N, à l’hiver, et M, au printemps et à l’automne. Il y a cinq situations principales :

Cependant, si le qualificatif M a le même rang que le qualificatif B ou N, il n’est pas écrit (pas inclus dans le rang). Par exemple, nous écrivons S5B au lieu de S5B,S5M afin d’être plus court. Si les deux qualificatifs B et N sont utilisés mais sont différents, le qualificatif M n’est pas mentionné si son statut est le même que le plus en sécurité des deux. Par exemple, S1B,S5N signifie S1B,S5N,S5M.

Ces qualificatifs s’appliquent à la fois aux rangs régionaux et nationaux. Par exemple, si une espèce migre à l’extérieur du Canada, l’espèce aura ainsi des qualificatifs à l’échelle régionale et à l’échelle nationale. Cependant, si une espèce migre à l’intérieur du Canada mais ne migre pas à l’extérieur du pays, alors l’espèce aura des qualificatifs dans les provinces, territoires, ou régions océaniques où elle migre, mais n’aura pas de qualificatifs à l’échelle nationale. Si une espèce ne migre pas sur de longues distances dans une région, ces qualificatifs ne doivent pas être utilisés dans cette région.

Ces situations peuvent souvent devenir complexes. Par exemple, seuls les oiseaux qui se posent sur des eaux océaniques pendant leur migration auront le qualificatif de migration dans les océans. Ainsi, un oiseau forestier qui vole au-dessus de l’océan Atlantique sans s’y poser n’aura pas de rang dans cet océan. Inversement, les oiseaux de mer qui pondent leurs œufs sur la terre auront le qualificatif de reproduction dans cette province ou territoire, et non dans l’océan. Toutefois, les baleines qui donnent naissance dans l’océan auront le qualificatif de reproduction dans l’océan.

Catégories des tendances

Comme les espèces sont habituellement réévaluées tous les cinq ans, une comparaison des rangs nationaux est possible avec les rapports Espèces sauvages précédents. On peut donc déterminer si le statut de conservation des espèces a changé avec le temps. Les Canadiens pourront ainsi commencer à assurer un suivi des tendances vers une amélioration ou un déclin au fil du temps, révélant les espèces qui maintiennent ou améliorent leur statut et celles qui déclinent ou font face à de nouvelles menaces. Non seulement ces tendances fournissent une meilleure représentation de la nature et de l’ampleur d’un problème, mais elles indiquent également la façon d’améliorer les pratiques en matière de conservation. Cette comparaison met également en lumière les informations manquantes qui ont été comblées, et les informations qui sont toujours nécessaires.

La comparaison entre les divers rapports Espèces sauvages est effectuée au moyen de rangs nationaux arrondis. Les rangs arrondis convertissent les rangs variables en une seule catégorie de rang, de manière à faciliter la comparaison. Lorsque les rangs variables ont une différence d’un intervalle, le rang correspondant au risque le plus élevé devient le rang arrondi. Par exemple, le rang arrondi de N2N3 est N2, et celui de N4N5 est N4. Lorsque les rangs variables ont une différence de deux intervalles, le rang médian devient le rang arrondi. Par exemple, le rang arrondi de N1N3 est N2, et celui de N3N5 est N4. Lorsque les rangs ont des qualificatifs, ils sont supprimés dans le rang arrondi. Par exemple, le rang arrondi de N2? est N2. Pour les espèces migratrices, le rang arrondi est basé sur le qualificatif de la population reproductive. Lorsqu’il n’y a pas de population reproductive, le rang arrondi est basé sur le qualificatif de la population non reproductive. Lorsqu’il n’y a pas de populations reproductive et non-reproductive, le rand arrondi est basé sur le qualificatif de la population migratrice. Par exemple, le rang arrondi de N3B,NUM est N3.

Avant le rapport Espèces sauvages 2015, lorsque le rapport a adopté le système de classification de NatureServe, un système de classification personnalisé était utilisé. Il y a généralement une bonne concordance entre les rangs arrondis de NatureServe et les catégories du système de classification précédent de la situation générale (Tableau 18). Pour étudier les tendances, les rangs nationaux précédents des rapports Espèces sauvages 2000, 2005 et 2010 ont été convertis en rangs nationaux arrondis de NatureServe. Par exemple, si une espèce était classée indéterminée (5) en 2005 et en 2010, ces rangs nationaux ont été convertis à inclassable (U). Dans les cas où il y avait deux possibilités de rangs pour la conversion, le même rang qu’en 2015 a été choisi pour réduire le plus possible le nombre de changements. Par exemple, si une espèce était classée apparemment en sécurité (4) en 2015, et que son rang était en sécurité (4) en 2010, le rang national du rapport Espèces sauvages 2010 a été converti à apparemment en sécurité (4). Pour obtenir de plus amples renseignements sur le système de classification utilisé précédemment par le Groupe de travail national sur la situation générale, veuillez consulter le rapport Espèces sauvages 2010.

Tableau 18. Comparaison des rangs arrondis de NatureServe et du système de classification précédent de la situation générale. Les catégories de rangs qui sont regroupées ensembles sont équivalentes

Système de classification précédent de la situation générale

Rangs

Rangs

Rangs arrondis de NatureServe

Disparue

0.2

X

Présumée disparue

Disparue de la région

0.1

H

Possiblement disparue

En péril

1

1

Gravement en péril

Possiblement en péril

2

2

En péril

Sensible

3

3

Vulnérable

sans objet sans objet

4

Apparemment en sécurité

En sécurité

4

5

En sécurité

Indéterminée

5

U

Inclassable

Non évaluée

6

NR

Non classée

Exotique

7

NA

Non applicable

Occasionnelle

8

sans objet sans objet

Lorsqu’il détermine les changements dans les rangs des espèces à l’échelle nationale, le Groupe de travail national sur la situation générale précise également les raisons de ces changements. Nous avons également converti les raisons des changements du système précédent de la situation générale vers les raisons des changements de NatureServe. Il y a généralement une bonne concordance entre les deux séries des raisons des changements (Tableau 19). Les raisons des changements permettent de comprendre pourquoi les rangs ont changés. Voici quelques exemples :

Dans certaines situations, ces catégories peuvent se chevaucher. Dans de tels cas, seule la catégorie principale est choisie. Par exemple, si une espèce a été divisée en deux espèces à la suite d’une nouvelle étude taxonomique, la principale raison du changement serait un changement taxonomique (T), et non des nouvelles informations sur l’espèce (I).

Tableau 19. Comparaison des raisons des changements de NatureServe et des raisons des changements précédentes de la situation générale. Les raisons des changements qui sont regroupées ensemble sont équivalentes

Raisons des changements précédentes de la situation générale

Code

Code

Raisons des changements de NatureServe

Changement biologique de la taille de la population, de la répartition, ou des menaces de l’espèce.

B

G

Changement authentique dans le statut.

Amélioration des connaissances sur l’espèce.

I

I

Nouvelles informations ne reflétant pas un changement authentique.

Nouvelle évaluation du COSEPAC.

C

N

Nouvelle interprétation de la même information.

Erreur dans le rang précédent.

E

D

Données incorrectes utilisées précédemment.

Changement taxonomique.

T

T

Changement au niveau taxonomique seulement.

Changement procédural.

P

C

Changement des critères.

Non disponible (utilisée seulement en 2005).

N

O

Autre ou inconnue (utilisée seulement en 2005).

Développement des noms communs

Saviez-vous que plusieurs espèces n’ont pas de nom commun? Les noms communs sont souvent élaborés lorsqu’une espèce intéresse le public ou les chercheurs en raison de son importance économique, de son statut de conservation, de son abondance, de son importance sociale ou d’autres raisons. Par exemple, la plupart des espèces de mammifères et d’oiseaux ont un nom commun, alors que peu d’espèces d’insectes en ont un. À mesure que nos connaissances sur la diversité des espèces canadiennes augmentent, le besoin des noms communs prend de plus en plus d’importance pour communiquer avec le public, puisqu’ils sont plus faciles à comprendre que les noms scientifiques.

Les noms communs ont habituellement deux parties : une partie qui décrit le groupe taxonomique dans lequel l’espèce est classée, et une autre partie qui décrit une caractéristique particulière de l’espèce. Par exemple, le nom commun de l’espèce Hippodamia quinquesignata est la Coccinelle à cinq points, où la partie « coccinelle » décrit la famille dans laquelle l’espèce est classée sur le plan taxonomique, et la partie « à cinq points » décrit une caractéristique distinctive de l’espèce. Le nom scientifique fournit souvent l’inspiration pour l’élaboration du nom commun. Par exemple, quinquesignata signifie « à cinq points ». La caractéristique particulière peut également décrire l’habitat utilisé par l’espèce, un comportement spécifique, le nom de la région où elle se trouve, le nom de l’endroit où elle a été découverte, ou le nom d’une personne associée à l’espèce.

Le Groupe de travail national sur la situation générale facilite l’attribution de noms communs à toutes les espèces au Canada. Lorsqu’un groupe taxonomique particulier est choisi, les noms communs en français et en anglais sont créés pour toutes les espèces canadiennes de ce groupe. Cette approche présente l’avantage de garantir que le nom le plus approprié est donné à chaque espèce, et elle assure également l’uniformité dans l’élaboration des noms. Un processus de révision a été mis en place pour développer les noms communs des espèces au Canada. Au début du processus, des experts sont engagés pour suggérer des noms communs pour les espèces qui se trouvent dans les groupes taxonomiques qu’ils étudient. Des experts francophones suggèrent des noms communs en français, et des experts anglophones suggèrent des noms communs en anglais. Les noms communs suggérés sont ensuite examinés par le Service canadien de la faune (Environnement et Changement climatique Canada), particulièrement pour s’assurer que la logique taxonomique des noms communs est rigoureuse. Cette étape garantit la normalisation de la partie des noms communs qui décrit le groupe taxonomique de l’espèce (par exemple, fait en sorte que toutes les espèces de coccinelles sont appelées « coccinelle » dans leurs noms communs). Les noms communs suggérés sont ensuite révisés par la Division de la normalisation terminologique du Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada. Cette étape inclut un examen linguistique des noms communs, à la fois en français et en anglais. Au besoin, elle présente également l’occasion d’harmoniser les noms communs en français et en anglais, de manière à ce qu’ils aient une signification semblable. Les noms communs sont ensuite révisés par le Groupe de travail national sur la situation générale. Un comité spécial, soit le Comité des noms communs de la situation générale, a été créé pour aider le groupe de travail dans cette tâche. Une fois que ce processus de révision exhaustif est terminé, les noms communs sont publiés sur le site web Espèces sauvages, sur le site web TERMIUM Plus® et ailleurs le cas échéant. Dans le rapport Espèces sauvages 2020, des noms communs ont été créés pour plusieurs des espèces incluses. La logique taxonomique des noms communs est également décrite dans la base de données des noms communs. Dans la plupart des cas, les noms sont développés au niveau taxonomique des familles.

Site web Espèces sauvages

Tous les résultats du programme sur la situation générale des espèces au Canada sont disponibles sur le site web Espèces sauvages. Un outil de recherche des espèces a été développé afin de permettre de rechercher en un seul endroit toutes les espèces incluses dans tous les rapports Espèces sauvages, et de comparer les résultats dans le temps. Les rapports sont aussi intégrés dans le Registre public des espèces en péril du gouvernement fédéral, dans les sites web provinciaux et territoriaux, et dans le site web de NatureServe. L’annexe 3 énumère les liens de ces sites web.

Annexe 2 – Coordonnées des membres du Groupe de travail national sur la situation générale

Représentants gouvernementaux

Environnement et Changement climatique Canada

Coprésident et coordonnateur du groupe de travail
Rémi Hébert, Ph.D.
Coordonnateur de projet scientifique
Situation générale des espèces au Canada
Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Gouvernement du Canada
351 boulevard St-Joseph
Gatineau QC K1A 0H3

especessauvages-wildspecies@ec.gc.ca

Territoires du Nord-Ouest

Coprésidente du groupe de travail
Suzanne Carrière, Ph.D.
Biologiste de la faune (biodiversité)
Division de la faune
Environnement et Ressources naturelles
Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
Centre Scotia, C.P. 1320
Yellowknife NT X1A 2L9

Yukon

Thomas Jung
Biologiste principal
Direction des poissons et de la faune
Ministère de l'Environnement
Gouvernement du Yukon
C.P. 2703
Whitehorse YT Y1A 2C6

Syd Cannings
Biologiste des espèces en péril
Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Gouvernement du Canada
91780 Alaska Highway
Whitehorse YT Y1A 5B7

Nunavut

Caryn Smith
Gestionnaire
Section de la recherche sur les espèces sauvages
Ministère de l'Environnement
Gouvernement du Nunavut
C.P. 209
Igloolik NU X0A 0L0

Colombie-Britannique

Jenifer Penny
Botaniste de programme
Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique
Ministère de l'Environnement et de la Stratégie du changement climatique
Gouvernement de la Colombie-Britannique
C. P. 9338, Station Provincial Government
Victoria BC V8V 0C5

Alberta

Gordon Court, Ph.D.
Biologiste provincial sur la situation des espèces sauvages
Direction des poissons et de la faune
Ministère de l'Environnement et des Parcs
Gouvernement de l’Alberta
9915, 108e rue, South Petroleum Plaza
Edmonton AB T5K 2M4

Saskatchewan

Jeff Keith
Direction des Poissons, de la Faune et des Terres
Ministère de l'Environnement
Gouvernement de la Saskatchewan
3211 rue Albert
Régina SK S4S 5W6

Manitoba

Chris Friesen
Coordonnateur
Section de la conservation de la biodiversité
Direction des espèces sauvages et des pêches
Ministère du Développement durable
Gouvernement du Manitoba
200 Saulteaux Crescent
C.P. 24
Winnipeg MB R3J 3W3

Ontario

Mike Burrell
Zoologiste
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts
Gouvernement de l'Ontario
300 rue Water, Tour Nord
C.P. 7000
Peterborough ON K9J 8M5

Colin Jones
Zoologiste des arthropodes
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts
Gouvernement de l'Ontario
300 rue Water, Tour Nord
C.P. 7000
Peterborough ON K9J 8M5

Québec

Isabelle Gauthier
Biologiste
Coordonnatrice provinciale, espèces fauniques menacées et vulnérables
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Gouvernement du Québec
880 chemin Sainte-Foy
Québec QC G1S 4X4

Nathalie Desrosiers
Biologiste
Direction de l'expertise sur la faune terrestre, l'herpétofaune et l'avifaune
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Gouvernement du Québec
880 chemin Sainte-Foy
Québec QC G1S 4X4

Jacques Labrecque
Botaniste
Direction générale de la conservation de la biodiversité
Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Gouvernement du Québec
675 boulevard René-Lévesque-Est, édifice Marie-Guyart
Québec QC G1R 5V7

Nouveau-Brunswick

Mary Sabine
Biologiste
Espèces en péril et Zones protégées
Direction de Planification forestière et intendance
Ministère des Ressources naturelles et Développement de l'Énergie
Gouvernement du Nouveau-Brunswick
C.P. 6000
Fredericton NB E3B 5H1

Nouvelle-Écosse

Donna Hurlburt
Gestionnaire
Direction de la biodiversité
Ministère des Terres et Forêts
Gouvernement de la Nouvelle-Écosse
136 rue Exhibition
Kentville NS B4N 4E5

Donald Sam
Biologiste des espèces en péril
Direction de la biodiversité
Ministère des Terres et Forêts
Gouvernement de la Nouvelle-Écosse
136 rue Exhibition
Kentville NS B4N 4E5

Île-du-Prince-Édouard

Garry Gregory
Biologiste des espèces sauvages
Direction des forêts, des poissons et de la faune
Ministère des Communautés, des Terres et de l'Environnement
Gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard
183 chemin Upton
C. P. 2000
Charlottetown PE C1A 7N8

Terre-Neuve-et-Labrador

Jessica Humber
Écologiste d'aménagement écosystémique
Section de la recherche sur la faune
Direction de la faune
Ministère des Pêches, de la Foresterie et de l’Agriculture
Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador
192 route Wheeler’s
C.P. 2007
Corner Brook NL A2H 7S1

Pêches et Océans Canada

Karine Robert
Conseillère scientifique
Sciences des écosystèmes
Pêches et Océans Canada
Gouvernement du Canada
200 rue Kent
Ottawa ON K1A 0E6

Jennifer Diment
Conseillère scientifique
Sciences des écosystèmes
Pêches et Océans Canada
Gouvernement du Canada
200 rue Kent
Ottawa ON K1A 0E6

Parcs Canada

David Clark
Conservation et gestion des espèces
Parcs Canada
Gouvernement du Canada
30 rue Victoria
Gatineau QC J8X 0B3

Spécialistes des centres de données sur la conservation

Centre de données sur la conservation du Yukon

Bruce Bennett
Coordonnateur
Direction des poissons et de la faune
Ministère de l'Environnement
Gouvernement du Yukon
C.P. 2703
Whitehorse YT Y1A 2C6

Centre de données sur la conservation des Territoires du Nord-Ouest

Suzanne Carrière, Ph.D.
Biologiste de la faune (biodiversité)
Division de la faune
Environnement et Ressources naturelles
Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
Centre Scotia, C.P. 1320
Yellowknife NT X1A 2L9

Centre de données sur la conservation du Nunavut

Randi Mulder
Gestionnaire des bases de données par intérim
Section de la recherche sur les espèces sauvages
Ministère de l'Environnement
Gouvernement du Nunavut
C.P. 209
Igloolik NU X0A 0L0

Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique

Damien Joly
Gestionnaire
Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique
Ministère de l'Environnement et de la Stratégie du changement climatique
Gouvernement de la Colombie-Britannique
C. P. 9338, Station Provincial Government
Victoria BC V8V 0C5

Système de gestion de l’information sur la conservation de l’Alberta

Marge Meijer
Spécialiste de l'information
Ministère de l'Environnement et des Parcs
Gouvernement de l'Alberta
9820, 106e rue, Place Oxbridge, 11e étage
Edmonton AB T5K 2J6

Thompson Nunifu
Spécialiste de l'information
Ministère de l'Environnement et des Parcs
Gouvernement de l'Alberta
9820, 106e rue, Place Oxbridge, 11e étage
Edmonton AB T5K 2J6

Joyce Gould
Scientifique séniore
Ministère de l'Environnement et des Parcs
Gouvernement de l'Alberta
9888, avenue Jasper, 10e étage
Edmonton AB T5J 5C6

Centre de données sur la conservation de la Saskatchewan

Jeff Keith
Direction des Poissons, de la Faune et des Terres
Ministère de l'Environnement
Gouvernement de la Saskatchewan
3211 rue Albert
Régina SK S4S 5W6

Centre de données sur la conservation du Manitoba

Colin Murray
Gestionnaire de l'information
Section de la conservation de la biodiversité
Direction des espèces sauvages et des pêches
Ministère du Développement durable
Gouvernement du Manitoba
200 Saulteaux Crescent
C.P. 24
Winnipeg MB R3J 3W3

Centre de données sur le patrimoine naturel de l’Ontario

Simon Dodsworth
Coordonnateur
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts
Gouvernement de l'Ontario
300 rue Water, Tour Nord
C.P. 7000
Peterborough ON K9J 8M5

Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec

Anne-Marie Gosselin
Coordonnatrice (faune)
Direction de l'expertise sur la faune terrestre, l'herpétofaune et l'avifaune
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Gouvernement du Québec
880 chemin Sainte-Foy
Québec QC G1S 4X4

Chantal Bouchard
Coordonnatrice (flore)
Direction générale de la conservation de la biodiversité
Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Gouvernement du Québec
675 boulevard René-Lévesque-Est, édifice Marie-Guyart
Québec QC G1R 5V7

Centre de données sur la conservation du Canada atlantique

Sean Blaney
Directeur exécutif et scientifique en chef
C.P. 6416
Sackville NB E4L 1G6

John Klymko
Zoologiste
C.P. 6416
Sackville NB E4L 1G6

Membres à titre d’office

Agriculture et Agroalimentaire Canada

Patrice Bouchard, Ph.D.
Chercheur scientifique
Collection nationale canadienne d’insectes, arachnides et nématodes
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Gouvernement du Canada
960 avenue Carling, édifice K.W. Neatby
Ottawa ON K1A 0C6

Ressources naturelles Canada

Gregory Pohl
Gestionnaire des collections, chercheur en biodiversité forestière
Service canadien des forêts
Ressources naturelles Canada
Gouvernement du Canada
5320, 122e rue
Edmonton AB T6H 3S5

NatureServe Canada

Patrick Henry
Directeur exécutif
39 avenue McArthur, niveau 1-1
Ottawa ON K1L 8L7

Amie Enns
Gestionnaire nationale des données
39 avenue McArthur, niveau 1-1
Ottawa ON K1L 8L7

Annexe 3 – Mentions et remerciements

Coordination du programme : Rémi Hébert, Ph.D.

Aide à la coordination : Caroline Gagné, Amélie Grégoire-Taillefer, Amélie Gervais, Megan McAulay, Anne Munier.

Myxomycètes

Responsable : Suzanne Carrière.

Principale experte: Suzanne Béland.

Autres experts : Kent Brothers, Jeff Hollett, Pam Janszen.

Macrochampignons

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Raymond Archambault, Édeline Gagnon, Sharmin Gamiet, Christopher Hay, Paul Kroeger, Jacques Landry, John Andrew MacKinnon, Caroline Normandin, Michael J. Schulz, Allison Walker.

Autres experts : Sarah Adams, Shannon Berch, Adolf Česká, Oluna Česká, Colin Chapman, Tyson Ehlers, Alfredo Justo, David Malloch, Lorelei L. Norvell, Scott Redhead, Velma Sterenberg.

Lichens

Responsable : Sean Blaney.

Principaux experts : Sean Blaney, Christopher Deduke, Arold Lavoie.

Autres experts : Frances Anderson, Alain Belliveau, Curtis Björk, Colin Chapman, Stephen Clayden, Denis Doucet, Kendra Driscoll, Jean Gagnon, Trevor Goward, Sean Haughian, David Mazerolle, Troy McMullin, Tom Neily, Dwayne Sabine, Steve Selva, Neil Vinson.

Bryophytes

Responsable : Jacques Labrecque.

Principaux experts : René Belland, Sean Blaney, Richard T. Caners, Karen Golinski, Arold Lavoie, Terry T. McIntosh.

Autres experts : Colin Chapman, Sean Haughian, Steve Joya, Gildo Lavoie, Tom Neily.

Plantes vasculaires

Responsable : Bruce Bennett.

Principaux experts : Marilyn Anions, Ryan Batten, Sean Blaney, Samuel R. Brinker, Susan J. Meades, Diana Sawatzky, Beryl Wait.

Autres experts : Gart Bishop, Curtis Björk, Adolf Česká, Colin Chapman, Stephen Clayden, Jamie Fenneman, Rick Fournier, Jim Goltz, Frank Lomer, Kendrick Marr, David Mazerolle, Hans Roemer, Dwayne Sabine, Maureen Toner.

Éponges

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw), Anna Potapova.

Coraux

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw).

Bivalves

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw), Gerry Mackie.

Autre experte : Annie Paquet.

Escargots et limaces terrestres et d'eau douce

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Robert Forsyth, Lea Gelling, Gerry Mackie, Olivier Morissette, Annie Paquet.

Céphalopodes

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw).

Sangsues

Responsable : Rémi Hébert, Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Jennifer Shaw), John Warren Reynolds.

Autres experts : Paul Catling, Brenda Kostiuk, Donald McAlpine.

Lombrics

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : John Warren Reynolds.

Autres experts : Paul Catling, Brenda Kostiuk, Donald McAlpine.

Myriapodes

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : David Langor, Seung-Il Lee.

Autre expert : Donald McAlpine.

Décapodes

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw), Anna Potapova.

Autres experts : Olivier Morissette, Annie Paquet.

Limules

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Hydracariens

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : Ian M. Smith.

Tiques

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : Terry Don Galloway.

Autre experts : Naima Jutra, Vett Lloyd, Jeff Ogden.

Opilions

Responsable : Rémi Hébert.

Principale experte : Elyssa Cameron.

Autre expert : Jeffrey W. Shultz.

Solifuges

Responsable : Rémi Hébert.

Principale experte : Elyssa Cameron.

Pseudoscorpions

Responsable : Rémi Hébert.

Principale experte : Elyssa Cameron.

Autres experts : Paul Catling, Brenda Kostiuk.

Araignées

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Robb Bennett, Claudia Copley, Darren Copley, Calum Ewing, Wayne Maddison, Leah Ramsay.

Collemboles

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : Jeffrey Paul Battigelli.

Éphémères

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autre experte : Donna Giberson.

Libellules et demoiselles

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Paul Catling, Leah Ramsay, Dwayne Sabine, Michel Savard.

Plécoptères

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Sauterelles et semblables

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : James Miskelly.

Autre experts : Paul Catling, Jake Lewis, Donald F. McAlpine.

Punaises

Responsable : Caroline Gagné.

Principaux experts : Amélie Grégoire-Taillefer, Joel Kits, John Klymko, David Langor, David J. Larson, Seung-Il Lee, Reid Miller, Steven M. Paiero, Claude Pilon, Christopher Ratzlaff.

Neuroptères

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autre expert : David C. A. Blades.

Coléoptères

Responsable : Patrice Bouchard.

Principaux experts : Erika P. Barkley, James R. N. Glasier, Martin Hardy, John Klymko, Seung-Il Lee, René Limoges, Christopher G. Majka, Andrew B. T. Smith, Chandra Venables, Robert Vigneault, Charlene Wood.

Autres experts : John Acorn, Adam Brunke, Hume Douglas, Serge Laplante, Karine Savard, Reginald Webster.

Symphytes

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Andrew M. R. Bennett, Henri Goulet, Joseph Quisto.

Fourmis

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Aaron Fairweather, André Francoeur, Jennifer M. Heron.

Abeilles

Responsable : Syd Cannings.

Principaux experts : John Klymko, Cory S. Sheffield.

Autres experts : Jennifer M. Heron, Michel Savard.

Vespes et semblables

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : Robert William Longair.

Autre expert : Cory S. Sheffield.

Trichoptères

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Papillons

Responsable : Gregory Pohl.

Principaux experts : Mike Burrell, Alain Charpentier, James R. N. Glasier, John Klymko, Maxim Larrivée, Allan Doug Macaulay, Leah Ramsay, Richard Westwood.

Autres experts : Gary Anweiler, David C. A. Blades, Rob Cannings, Barbara Deneka, Jeremy R. deWaard, Jason J. Dombroskie, Lea Gelling, Daniel Handfield, Robert Harding, Dave Holden, Christi Jaeger, Shashi Juneja, Norbert Kondla, J. Donald Lafontaine, Jean-François Landry, David Langor, Fritz McEvoy, Steve Nanz, Vazrick Nazari, B. Christian Schmidt, Geoff Scudder, Ken Stead, James T. Troubridge, Erik J. van Nieukerken.

Mécoptères

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autre expert : David C. A. Blades.

Puces

Responsable : Rémi Hébert.

Principal expert : Terry Don Galloway.

Certaines mouches

Responsable : Rémi Hébert.

Principaux experts : Christine Barrie, Véronique Bellavance, Art Borkent, Robert Alexander Cannings, Joel Gibson, Marjolaine Giroux, Amélie Grégoire-Taillefer, Morgan Jackson, Armin Namayandeh, Sabrina Rochefort, Jade Savage, Anna M. Solecki, Andrew D. Young, Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Joel Kits, Jeffrey H. Skevington.

Astéries

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw).

Oursins

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw).

Holothuries

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie, Jennifer Shaw).

Poissons

Responsables : Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Pêches et Océans Canada (Graham E. Gillespie), Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Rod Bradford, Kathryn Collet, Chris Connell, Dalie Côté-Vaillancourt, Marc-Antoine Couillard, Lea Gelling, Leah Ramsay, Daphne Themelis, Greg Wilson.

Amphibiens

Responsable : Mike Burrell.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Lea Gelling, Leah Ramsay, Jason Samson.

Reptiles

Responsables : Mike Burrell, Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Lea Gelling, Philippe Lamarre, Leah Ramsay.

Oiseaux

Responsables : Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (Veronica Aponte, Marie-Anne Hudson, Marcel Gahbauer).

Principaux experts : Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (Blake Bartzen, Elizabeth Beck, Christopher Di Corrado, Stéphanie Gagnon, Scott Gililland, Carina Gjerdrum, Ann McKellar, Logan McLeod, Marty Mossop, Julie Paquet, Bruce Pollard, Garnet Raven, Amélie Roberto-Charron, Myra Robertson, Barry Robinson, Rich Russel, Pam Sinclair, Josée Tardif, Peter Thomas, Steve Van Wilgenburg, Sabina Wilhelm, Cindy Wood, Paul Woodard), Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Alexandre Anctil, Robin Gutsell, Jérôme Lemaître, Scott Makepeace, Kevin Methuen, Leah Ramsay, Dwayne Sabine, Nyree Sharp.

Mammifères

Responsables : Thomas Jung, Karine Robert, Jennifer Diment.

Principaux experts : Groupe de travail national sur la situation générale.

Autres experts : Marianne Cheveau, Jonathan Cormier, Graham Forbes, Sonia Labrecque, Don McAlpine, Leah Ramsay, Guillaume Szor, Joëlle Taillon, Rich Weir.

Remerciements

Plusieurs personnes ont été consultées pendant les évaluations; nous nous excusons si quelqu’un a été omis par inadvertance. Le programme sur la situation générale des espèces au Canada mise sur les efforts de nombreux experts qui participent à la collecte des données et à l’évaluation du statut de conservation des espèces. Nous aimerions remercier tous ceux qui ont été impliqués dans le cadre de ce rapport, sans lesquels l’accomplissement de ce travail aurait été impossible. La réalisation de ce rapport n’aurait pas été possible sans le support et les conseils de NatureServe Canada et des centres de données sur la conservation partout au pays.

Annexe 4 – Sites web

Espèces sauvages: la situation générale des espèces au Canada

www.especessauvages.ca

https://search.wildspecies.ca/

Canada

https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril/situation-generale.html

Yukon

https://yukon.ca/fr/especes-en-peril-au-yukon

https://yukon.ca/fr/biodiversite

Territoires du Nord-Ouest

https://www.enr.gov.nt.ca/fr/services/la-biodiversite/rapports-sur-les-especes-des-tno

https://www.enr.gov.nt.ca/fr/services/la-biodiversite/base-de-donnees-sur-les-especes-aux-tno

Nunavut

https://gov.nu.ca/fr/environnement/information/gestion-de-la-faune

Colombie-Britannique

http://www2.gov.bc.ca/gov/content/environment/plants-animals-ecosystems/species-ecosystems-at-risk

https://www2.gov.bc.ca/gov/content/environment/plants-animals-ecosystems/conservation-data-centre

Alberta

https://www.alberta.ca/general-status-of-alberta-wild-species.aspx

https://extranet.gov.ab.ca/env/wild-species-status/default.aspx

https://www.albertaparks.ca/albertaparksca/management-land-use/alberta-conservation-information-management-system-acims/

Saskatchewan

https://www.saskatchewan.ca/business/environmental-protection-and-sustainability/wildlife-and-conservation/wildlife-species-at-risk

http://biodiversity.sk.ca/

Manitoba

https://www.gov.mb.ca/fish-wildlife/wildlife/ecosystems/index.fr.html

https://www.gov.mb.ca/fish-wildlife/cdc/index.html

Ontario

https://www.ontario.ca/fr/page/especes-en-peril

https://www.ontario.ca/fr/page/centre-dinformation-sur-le-patrimoine-naturel

Québec

https://mffp.gouv.qc.ca/la-faune/

https://www.environnement.gouv.qc.ca/

Nouveau-Brunswick

https://www2.gnb.ca/content/gnb/fr/ministeres/der/Ressources_naturelles/content/Faune/content/SituationGeneraleDesEspecesSauvages.html

http://www.accdc.com/fr/index-fr.html

Nouvelle-Écosse

https://novascotia.ca/natr/wildlife/genstatus/

http://www.accdc.com/fr/index-fr.html

Île-du-Prince-Édouard

https://www.princeedwardisland.ca/fr/information/environnement-eau-et-changement-climatique/species-risk-pei

http://www.accdc.com/fr/index-fr.html

Terre-Neuve-et-Labrador

https://www.gov.nl.ca/ffa/wildlife/

http://www.accdc.com/fr/index-fr.html

NatureServe

https://www.natureserve.org/canada

https://explorer.natureserve.org/

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