Plan de gestion de la Réserve nationale de faune de St-Denis

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Photos de la page couverture : Mâle Colvert; Panneau de signalisation; Milieu humide.
Photos de la page couverture : Mâle Colvert; Panneau de signalisation; Milieu humide.
© Environnement Canada - Service canadien de la faune (gauche - canard colvert, photo : G. Bechdolff; milieu - panneau de signalisation; droite - milieu humide de cuvette de prairie, photo : Darcy Henderson
Description longue pour les photos de la page couverture

Mâle Colvert se reposant sur un arbre mort dans l’eau.
Panneau de signalisation des limites d’une réserve nationale de faune dans une zone d’herbacées.
Milieu humide à la réserve nationale de faune de St-Denis.

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
  • Figure 2. Vue aérienne oblique de la Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis en août 2007, et répartition des îlots de terres humides et des habitats naturels restants dans une matrice de terres agricoles.
  • Figure 3. Carte des principaux habitats des hautes terres et basses terres de la Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
  • Figure 4. Carte des étangs saisonniers et semi-permanents, déversoirs et principales lignes de partage des eaux sur la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
  • Figure 5. Hirondelle bicolore,Tachycineta bicolor, sortant d'un nichoir aménagé sur la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis
  • Figure 6. Carte des types de couverture plantés proposés pour remettre en état ou améliorer les habitats d’espèces sauvages dans la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
  • Figure 7. Carte des clôtures (traits mixtes blancs) et des régimes de gestion proposés pour le brûlage dirigé et le pâturage du bétail à la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis une fois la végétalisation terminée en 2016.
  • Figure 8. Carte du réseau de pistes, de barrières et des franchissements bas proposés à la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis à mettre en place d’ici 2016.

Liste des tableaux

Information sur le document

Remerciements :

Les personnes suivantes nous ont fourni revues et consultations : Angela Bedard-Haughn de l’Université de la Saskatchewan (UofS), Ron Bennett du Service canadien de la faune d’Environnement Canada (EC)- Service canadien de la faune (SCF), Ken Born (EC-SCF), Robert Clark (EC-Sciences et Technologies), Malcolm Conly (EC-Sciences et Technologies), Jane Elliott (EC-Sciences et Technologies), Susanne Emond (EC-SCF), Normand Fontaine (détenteur de bail agricole), Nancy Glozier (EC- Sciences et Technologies), Britt Hall (Université de Regina), Kerry Hecker (EC-SCF), Olaf Jensen (EC-SCF), Steve Leach (EC-Sciences et Technologies), Richard McBride (Canards Illimités Canada), Emily McIvor (EC- Sciences et Technologies), Dan Pennock (UofS), Randy Schmidt (EC-Sciences et Technologies), Bing Si (UofS), Chris Spence (EC-Sciences et Technologies), Phil Taylor (EC-SCF, à la retraite), Garth van der Kamp (EC-Sciences et Technologies), Marley Waiser (EC-Sciences et Technologies), Cherie Westbrook (UofS), Eric Woodsworth (EC-SCF) et Stan Woynarski (EC-SCF, à la retraite).

Des exemplaires de ce plan sont disponibles auprès de :

Environnement Canada
Informathèque
10, rue Wellington, 23 e étage
Gatineau (Québec) K1A 0H3
Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : enviroinfo@ec.gc.ca Environnement Canada
Service canadien de la faune
115, chemin Perimeter
Saskatoon (Saskatchewan) S7N 0X4
Canada

Site Web sur les aires protégées d'EC.

Photos de la page couverture :

© Environnement Canada - Service canadien de la faune (gauche - canard colvert, photo : G. Bechdolff; milieu - panneau de signalisation; droite - milieu humide de cuvette de prairie, photo : Darcy Henderson)

Préparé par :

Darcy Henderson

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À propos des aires protégées d'Environnement Canada et des plans de gestion

Qu'est-ce qu'une aire protégée d'Environnement Canada?

Environnement Canada établit des réserves nationales de faune terrestres et marines ainsi que des refuges d'oiseaux migrateurs à des fins de conservation, de recherche et d'interprétation. Ces aires sont créées afin de protéger les oiseaux migrateurs, les espèces en péril ainsi que d'autres espèces sauvages et leur habitat. Les réserves nationales de faune sont établies aux termes de la Loi sur les espèces sauvages au Canada et visent principalement la protection des espèces sauvages.

Quelle est la superficie du réseau d'aires protégées d'Environnement Canada?

Le réseau d'aires protégées comprend 54 réserves nationales de faune et de 92 refuges d'oiseaux migrateurs, couvrant plus de 12 millions d'hectares dans toutes les régions du Canada.

Qu'est-ce qu'un plan de gestion?

Les plans de gestion procurent le cadre au sein duquel les décisions en matière de gestion sont prises. Les plans de gestion guident la prise de décision par le personnel d'Environnement Canada tout particulièrement en ce qui concerne l'émission de permis. La gestion s'effectue de façon à maintenir l'intégrité écologique de l'aire protégée et des attributs pour lesquels l'aire protégée fut désignée. Le Service canadien de la faune élabore un plan de gestion pour chaque aire protégée en consultation avec le public et d'autres parties prenantes.

Le plan de gestion précise les activités autorisées et celles qui ne peuvent être menées qu'en vertu d'un permis. Les plans de gestion peuvent aussi préciser où et comment apporter des améliorations à l'habitat. Les plans de gestion doivent respecter les droits des Autochtones et les pratiques admissibles au titre des accords sur les revendications territoriales. De plus, les mesures prises en vue de la conservation des espèces doivent être conformes aux lois sur la protection de la faune de la province au sein de laquelle se trouvent les terres de l'aire protégée.

En quoi consiste la gestion des aires protégées?

Les activités de gestion comprennent la surveillance des espèces sauvages, la conservation et l'amélioration des habitats fauniques, des inspections régulières, l'application des règlements, l'entretien des installations et d'autres infrastructures. La recherche est également une fonction importante des aires protégées; par conséquent, le personnel d'Environnement Canada poursuit ou coordonne des activités de recherche sur certains sites.

La gestion de chaque aire protégée est faite en fonction des caractéristiques spécifiques du lieu et de la région avoisinante, tout en partageant la même stratégie générale de gestion, à savoir : protéger et conserver les habitats fauniques vitaux et, au besoin, les améliorer en vue de leur utilisation par les espèces sauvages.

La série

Chaque réserve nationale de faune sous la responsabilité d'Environnement Canada doit avoir un plan de gestion. Ces plans de gestion seront initialement réexaminés cinq ans après leur approbation initiale et, par la suite, tous les 10 ans.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur les aires protégées d'Environnement Canada, veuillez visiter notre site Web ou communiquez avec le Service canadien de la faune.

Réserve nationale de faune de St-Denis

La Réserve nationale de faune de St-Denis a été créée en 1968 afin de fournir aux scientifiques d'Environnement Canada un endroit où mener des recherches sur l'habitat des oiseaux aquatiques et sur l'écologie des terres humides. L'écozone des Prairies du Canada est un des plus importants habitats pour les oiseaux aquatiques migrateurs en Amérique du Nord, mais aussi une des écozones les plus modifiées du pays. On pense particulièrement aux « cuvettes des prairies », formations caractéristiques des zones autrefois couvertes de glace du nord des grandes plaines. Ces cuvettes sont généralement de petits étangs fermés qui fournissent un habitat saisonnier aux canards migrateurs, qui peuvent s'y apparier au printemps et élever les portées en été. Sur le plan régional, la plus grande partie de cet habitat a été considérablement modifiée par l'agriculture au cours des 100 dernières années, puisque de nombreuses terres humides ont été drainées et la plupart des hautes terres labourées pour des cultures annuelles. C'est pourquoi les scientifiques qui travaillent à la Réserve nationale de faune de St-Denis s'intéressent surtout à la manière dont ces changements d'utilisation des terres ont touché les populations d'oiseaux aquatiques et leurs habitats de terres humides et de hautes terres.

Dans la Réserve nationale de faune de St-Denis, les habitats sont des parcelles de prairie naturelle à fétuque, des tremblaies et plus de 200 bassins de terres humides éparpillés parmi des terres présentement ou autrefois cultivées. Au départ, en 1968, 60 % des 383 hectares portaient des cultures annuelles. Avec le temps, Environnement Canada a retiré d'autres terres de la production agricole, pour les réensemencer de graminées vivaces, de sorte qu'à l'heure actuelle seulement 34 % de la superficie porte des cultures annuelles. Les habitats de terres humides varient avec les cycles régionaux de conditions météorologiques de temps sec et humide, de sorte que, pour une année donnée, la superficie couverte d'eau peut se réduire à 1 % ou atteindre 22 % de la Réserve nationale de faune de St-Denis. En l'absence d'incendies, les parcelles d'arbres et d'arbustes se sont agrandies, mais la combinaison de cet état de choses et de l'invasion de plantes exotiques a fait considérablement diminuer la superficie de prairie à fétuque depuis 1968. Ce type de prairie est un habitat naturel unique et de plus en plus rare au Canada, qui a maintenant rétréci de 95 % et se limite à un grand nombre de petites parcelles isolées.

Les travaux menés à la Réserve nationale de faune de St-Denis ont permis d'amasser d'importantes connaissances scientifiques, ce qui s'est traduit par la publication de plus de 100 articles dans des revues scientifiques et plus de 25 thèses ou mémoires d'université. Les scientifiques attachent une grande valeur à la surveillance à long terme des changements touchant les conditions météorologiques, les niveaux d'eau, l'utilisation des terres et les communautés d'oiseaux aquatiques. De nombreux nouveaux projets de recherche mettent à profit les données de long terme archivées et contribuent aux activités de restauration et d'amélioration des habitats d'oiseaux aquatiques menées sur le site et dans le reste de la région. Les partenaires de Canards Illimités Canada et de l'Université de la Saskatchewan ont beaucoup contribué et collaboré à ces efforts de recherche. Dans l'avenir, la Réserve nationale de faune de St-Denis continuera à offrir des possibilités pour les recherches sur les oiseaux aquatiques et l'écologie des terres humides, et pour la remise en état ou l'amélioration d'habitats dégradés ou rares.

1. Description du site

La Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis est un important élément de recherche pour le Service canadien de la faune d'Environnement Canada (SCF-EC) (tableau 1). Depuis que les recherches y ont commencé en 1968, les travaux menés sur le site ont donné naissance à près de 100 articles évalués par les pairs et plus de 25 thèses ou mémoires d'université (annexe 1). Les principaux facteurs qui font de la RNF de St-Denis un endroit spécial et important sont :

Ce sont ces caractéristiques qui rendent la RNF de St-Denis si différente du paysage avoisinant. Bien qu'il s'agisse d'une aire protégée aux termes de la Loi sur les espèces sauvages au Canada, la RNF de St-Denis est le théâtre d'une plus grande densité d'activité humaine que toutes les propriétés avoisinantes qui présentent les mêmes types de couverture du sol. En 1968, les études du SCF se concentraient sur les réactions des oiseaux aquatiques à l'habitat agricole; depuis, leur portée s'est élargie et diversifiée, et elles incluent des recherches sur les biens et services écologiques, et sur des questions environnementales relevant du mandat d'EC. Les collaborations avec des universités de tout le Canada continuent de croître, de même que le besoin de coordonner l'activité de recherche grandissante et la gestion de l'habitat en cours.

Par le passé, la plus grande partie des terres de la RNF de St-Denis était labourée et utilisée pour des cultures agricoles; maintenant, elle fournit une possibilité de remettre en état les habitats dégradés ou améliorer ceux qui sont encore bons. Depuis la création du site en 1968, et sa désignation aux termes du Règlement sur les réserves d'espèces sauvages en 1978, un certain nombre de changements législatifs et des politiques ont influé sur sa gestion. Les oiseaux aquatiques étaient certes la préoccupation originale en tant que ressource faunique de consommation prioritaire, mais d'autres groupes d'oiseaux migrateurs, d'espèces en péril et d'habitats rares ou uniques sont venus s'ajouter aux critères de sélection, et influer sur la gestion des réserves nationales de faune. La manière de prendre en compte ces changements tout en poursuivant les activités de recherche sera la cible du présent plan de gestion.

Tableau 1 : Sommaire de l'aire protégée
Catégorie Information
Désignation de l'aire protégée (AP) Réserve nationale de faune
Province/territoire Saskatchewan
Latitude/longitude 52°12'N, 106°5'O
Superficie (ha) 361,445 hectares (+22 ha de terres humides appartenant à la Couronne provinciale)
Critères de désignation de l'AP Historiques : Disposer d'un habitat agricole à forte densité de terres humides, à des fins de recherche sur l'écologie des oiseaux aquatiques, très près d'une installation de recherche du SCF à Saskatoon.
Actuels : Critère 1.c) L'aire présente un fort potentiel pour les recherches sur les espèces sauvages, et pour la remise en état d'habitats dégradés ou l'amélioration de bons habitats au profit d'espèces sauvages, en particulier des oiseaux migrateurs, et
Critère 3. L'aire présente des habitats rares de fétuque de Hall (Festuca hallii), réduits à une fraction de leur superficie originale.
Système de classification des AP B - Connectivité du site
Classification Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) IV - Aire de gestion des habitats ou des espèces
Numéro de décret DORS/78-408
Numéro du RBIF (Répertoire des biens immobiliers fédéraux 14426
Publication dans la Gazette du Canada 1978
Autres Désignations Aucune.
Importance faunistique et floristique Le canard colvert (Anas platyrynchos) est l'espèce phare du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine, qui a financé une grande partie des recherches menées à St-Denis depuis le milieu des années 1980. Les communautés d'herbacées à fétuque de Hall (Festuca hallii) sont uniques à la région et rares, et portent la cote de conservation Subnationale (ou provinciale - S1) de NatureServe Note du tableaua en Alberta, au Manitoba et au Montana.
Espèces exotiques et envahissantes Les plantes nuisibles aux termes de la Weed Control Act de la Saskatchewan sont : la folle avoine (Avena fatua), le chardon des champs (Cirsium arvense), le chiendent (Elymus repens), la moutarde des oiseaux (Sinapis arvensis), le laiteron des champs (Sonchus arvensis), le pissenlit (Taraxacum officinale) et le tabouret des champs (Thlaspi arvense).
Les espèces envahissantes exotiques préoccupantes sont : le brome inerme (Bromus inermis), le pâturin comprimé (Poa compressa), le pâturin des prés (Poa pratensis, la fétuque rouge (Festuca rubra), l'alpiste roseau (Phalaris arundinaceae), le mélilot jaune (Melilotus officinalis), le mélilot blanc (Melilotus alba), la luzerne (Medicago sativa) et le caragana arborescent (Caragana arborescens).
Espèces en péril Aucune répertoriée.
Organisme de gestion Environnement Canada - Service canadien de la faune
Accès et utilisation du public Interdits sans permis.
Figure 1. Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
Réserve nationale de faune de St-Denis.
Description longue de la figure 1

La figure 1 est une carte de localisation de la réserve nationale de faune de St-Denis dans la province de la Saskatchewan. La carte indique les limites de la réserve et son emplacement par rapport à des routes de la province. La réserve est située au centre de la province. La carte est exprimée en mètres.

1.1 Contexte régional

La RNF de St-Denis est une parcelle rectangulaire de 383 ha située dans l'écozone des Prairies du Canada, près de la limite entre les écorégions de prairie mixte humide et de tremblaieparc (Wiken, 1986). Le climat de la région est frais et subhumide, avec plus de précipitations sous forme de pluie pendant l'été, chaud, et relativement peu sous forme de neige pendant l'hiver, froid. Les normales climatologiques pour Saskatoon, situé à proximité, donnent des précipitations annuelles moyennes d'environ 350 millimètres (mm), et des températures allant d'un maximum moyen en juillet de +25 °C à un minimum moyen en janvier de -22 ° Celsius (°C) (Environnement Canada, 2011).

Figure 2. Vue aérienne oblique de la Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis en août 2007, et répartition des îlots de terres humides et des habitats naturels restants dans une matrice de terres agricoles.
Vue aérienne oblique de la Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis en août 2007
Photo: © Environnement Canada
Photo : Robert Armstrong

Le paysage qui entoure immédiatement et inclut la RNF de St-Denis est une moraine bosselée, connue sous le nom de terrain à « creux et bosses » ou à « cuvettes », en raison de la forte densité de petits bassins fermés de terres humides encastrées dans une matrice de végétation de prairie sur les collines basses avoisinantes (figure 2). Les terres humides sont de taille, de salinité et de permanence de l'eau variables (Millar, 1976; Stewart et Kantrud, 1971). Selon un modèle altimétrique numérique du paysage avoisinant, la RNF de St-Denis se situe dans un bassin versant endoréique de 24 kilomètres carrés (km2), avec un peu de débordement saisonnier et des connexions souterraines entre les terres humides. Certaines terres humides plus grandes reçoivent la majeur partie de leur eau du bassin versant qui entoure la RNF, et pourraient donc être sensibles à des changements d'affectation des terres survenant à l'extérieur de la RNF. Dans ce bassin versant, les élévations sont comprises entre 540 mètres (m) et 602 m au-dessus du niveau de la mer (ASL), alors que, dans la RNF, elles vont de 540 m à 575 m ASL (Toyra et autres (et al.), 2008). Le relief bosselé entraîne aussi une diversité de la végétation des terres plus hautes, en raison des différences dans l'orientation ou la position des pentes, les pieds de talus regardant au nord étant relativement humides et les épaulements face au sud relativement secs (Baines, 1964).

En général, dans la région, les terres ont un usage agricole et appartiennent à des propriétaires privés, ce qui cause des changements fréquents de la couverture et de l'utilisation du sol avec les fluctuations de la demande et des prix mondiaux des denrées. C'est pourquoi de nombreux processus naturels et espèces indigènes qui ont besoin de grandes étendues stables de couverture naturelle du sol (comme les feux de friches et les troupeaux de bisons en migration) sont maintenant absents de l'écosystème. À l'origine, la végétation des hautes terres avoisinantes était la prairie à fétuque (Coupland et Brayshaw, 1953), mais la plus grande partie de cette végétation et du tchernoziom brun foncé sous-jacent a été labourée et consacrée à la culture au cours du dernier siècle. De nombreuses terres humides ont aussi été drainées ou remblayées pour augmenter la superficie cultivable (Millar, 1976; Bartzen et al., 2010). La région est de plus fragmentée par le réseau routier qui suit des emprises nord-sud et est-ouest tous les 1,6 ou 3,2 km (McKercher et Wolfe, 1997). Ce réseau peut entraver les déplacements des espèces sauvages et de l'eau, mais aussi faciliter celui des espèces exotiques envahissantes, des polluants et des prédateurs et parasites indigènes des espèces sauvages (Forman et al., 2003). Les activités agricoles des alentours sont la culture de variétés annuelles de céréales, de protéines et d'oléagineux, la culture de fourrages vivaces et le pâturage. L'utilisation répandue de pesticides et d'engrais et l'érosion des terres cultivées ont nui à la qualité de l'eau et du sol de l'endroit (Donald et al., 2007; Papiernik et al., 2005).

Le résultat des changements de la couverture du sol et de l'utilisation des terres aux niveaux de la région et du paysage est que la plus grande partie des espèces sauvages restantes sont en général des espèces adaptables ou généralistes. Même si le paysage avoisinant abrite des espèces en péril telles que le pluvier siffleur (Charadrius melodus), on y trouve un plus grand nombre d'espèces des catégories « disparue du Canada » ou « disparue », dont le grizzli des plaines (Ursus arctos horribilis) et la tourte voyageuse (Ectopistes migratorius).

1.2 Aperçu historique

Avant l'arrivée des Européens, la région était occupée par des Premières nations de Cris-des-Plaines (Nahathaway), d'Assiniboins (Nakota) et des Saulteaux (Anishnabe). Pendant la plus grande partie du 18e et du 19e siècles, les terres étaient surtout utilisées pour le piégeage à des fins de commerce de la fourrure et pour des activités de chasse et cueillette de subsistance. Le commerce de la fourrure a alors entraîné, directement ou indirectement, de graves appauvrissements des populations de certaines espèces sauvages, comme le castor (Castor canadensis), le rat musqué (Ondatra zibethicus), le bison (Bison bison) et le cerf wapiti (Cervus elaphus). À la fin du 19e siècle, des pionniers ont commencé à arriver dans la région; ceux qui ont fondé le village de St-Denis, situé à seulement 4 km au sud de la RNF, étaient d'origine française (Fung, 1999). Du début du 20e siècle jusqu'aux années 1970, la couverture naturelle du sol a connu un déclin rapide dû à l'augmentation de la production de cultures annuelles. Les terres humides des paysages de relief émoussé ont parfois été drainés, ou remblayés pendant les sécheresses, pour augmenter la superficie cultivable (Bartzen et al., 2010). C'est seulement dans les endroits où le sol était trop pierreux, salin, sableux, saturé ou pentu que les prairies et terres humides naturelles ont perduré. La quasi-totalité de ces prairies sont ouvertes en pâturage au bétail domestique depuis le début de la colonisation.

Le site de St-Denis a été créé par EC-SCF en 1968 après acquisition des terres des mains de propriétaires privés en 1967. Le but initial était d'y mener des recherches sur la manière dont les pratiques agricoles modifient la production des oiseaux aquatiques (Service canadien de la faune, 1983). Parmi les critères utilisés pour choisir cet endroit en 1967 figuraient la possibilité d'étudier l'utilisation de l'habitat d'oiseaux aquatiques et leur réaction face aux améliorations de l'habitat sur une parcelle largement cultivée où abondent les terres humides, et la proximité du site à Saskatoon, situé à seulement 40 km à l'est. À l'époque, le SCF venait de construire le centre de recherche sur les oiseaux migrateurs des Prairies sur le campus de l'UofS (maintenant appelé Centre de recherche faunique des Prairies et du Nord, ou Centre de recherche faunique des Prairies et du Nord (CRFPN). Le fait que ces terres appartiennent au SCF assurait le contrôle dont le personnel avait besoin pour effectuer une surveillance à long terme et prendre des décisions d'utilisation des terres basées sur la conservation des espèces sauvages plutôt que sur la production agricole.

Depuis que la Loi sur les espèces sauvages au Canada (1973) est entrée en vigueur, la Réserve nationale de faune de St-Denis a plusieurs fois changé de nom en anglais, avec les modifications au Règlement sur les réserves d'espèces sauvages en 1978 : SOR/78-466, SOR/79- 820 et SOR/81-422, s.2. C'est le nom de Réserve nationale de faune de St-Denis qui figure sur les pancartes sur le site, et est couramment utilisé dans le milieu de la recherche. Conformément à la Loi sur les espèces sauvages au Canada, le SCF est responsable de la gestion de la RNF de St-Denis depuis sa création. La RNF de St-Denis était et demeure le seul site du réseau des aires protégées d'EC à porter en anglais le nom de « National Research Area ».

Les habitats ont changé depuis la création du site en 1968. Au départ, 60 % de la superficie (231 ha) était labourée et portait des cultures annuelles. Des baux à ferme conclus avec des agriculteurs locaux permettaient de conserver la production de cultures annuelles, pendant que le reste de la végétation restait sans perturbation (Annexe 2). En 1977, un programme a été lancé pour convertir 97 hectares des hautes terres travaillées en y semant un mélange de fourrage vivace de brome inerme (Bromus inermis), de luzerne (Medicago sativa) et de mélilot jaune (Melilotus officinale). Ce programme de revégétalisation a permis de réduire au minimum l'érosion due au travail du sol, et de fournir un couvert de nidification et de la nourriture aux espèces sauvages, tout en restant comparable aux changements de l'utilisation des terres dans les environs (Service canadien de la faune, 1983). En 2004, dans le cadre d'un projet de recherche, des collaborateurs de l'UofS et de Canards Illimités Canada ont ensemencé environ 20 hectares en « couvert dense de nidification » sur la moitié est du plateau central de la section 28-37-1-3 (Richard McBride, Communication personnelle (comm. pers.)). Ce mélange se composait de neuf cultivars vivaces, surtout de l'agropyre intermédiaire (Elymus intermedium) et du brome variable (Bromus biebersteinii). Il n'y a maintenant plus que 34 % de la superficie totale (131 ha) qui porte des cultures annuelles.

Les activités de recherche ont montré diversité et croissance, mettant l'accent sur l'écologie des oiseaux migrateurs, l'hydrologie des terres humides et la science des sols (voir la liste des publications à l'Annexe 1). De 1968 à 1985, la presque totalité des recherches menées à la RNF de St-Denis l'ont été uniquement par du personnel du SCF-Centre de recherche faunique des Prairies et du Nord (CRFPN). La création du Centre national de recherche en hydrologie (CNRH) en 1986 sur le campus de l'UofS a fait croître l'effectif local de personnel de recherche d'EC avec un mandat et des intérêts liés à la science des terres humides de prairie. De nouveaux fonds de recherche par l'intermédiaire du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine et de l'Étude sur la vulnérabilité des écosystèmes de terres humides ont aussi aidé à augmenter l'activité de recherche. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, des chercheurs du CNRH et du CRFPN possédant le statut d'adjoints à l'UofS ont entrepris des collaborations avec les corps professoraux d'universités d'un peu partout au Canada. Entre 2000 et 2010, il n'était pas rare que plus de 50 chercheurs différents visitent la RNF de St-Denis pendant l'été, ce qui représentait 2000 à 4000 jours-personnes consacrés au prélèvement d'échantillons et au maintien de l'infrastructure de recherche.

1.3 Propriété des terres

La RNF de St-Denis couvre 383 ha (six quarts de section du système d'arpentage des terres fédérales), dont 361 sont gérés par la Couronne du chef du Canada. Le reste, soit 22 ha, est une unique grande terre humide (étang numéro (No 90), qui appartient encore à la Couronne du chef de la Saskatchewan. Toutes les emprises routières qui bordent ou traversent la réserve appartiennent aussi à la Couronne du chef de la Saskatchewan, mais sont gérées par la municipalité rurale de Grant No 372. Les droits miniers sous-jacents appartiennent à la Couronne du chef de la Saskatchewan.

On a signé avec des agriculteurs locaux des baux fermiers pour des périodes de trois à cinq ans, afin de conserver la production de cultures annuelles en tant que traitement expérimental de l'habitat faunique. La première de ces ententes, couvrant la période de 1967 à 1972, avait été conclue avec les précédents propriétaires du terrain, et la plus récente entente de quatre ans se termine après la saison de croissance 2011.

Un câble téléphonique, appartenant à SaskTel, est enfoui sur le terrain, en direction nord-sud à environ 50 m de la limite est des quarts de section NE et SE29-37-1-3. On ne trouve aucune autre emprise de services publics ni sur le terrain ni dans les titres fonciers.

1.4 Installations et infrastructure

La RNF de St-Denis comporte diverses petites installations ou infrastructures nécessaires pour assurer les fonctions de protection, de gestion de l'habitat et de recherche du site (Tableau 2).

L'infrastructure de protection et d'identification est une clôture périmétrique de 11 300 m, érigée en 2002, faite de poteaux de bois et de trois rangs de fil d'acier lisse haute résistance, et comporte quatre jeux de barrières roulantes en acier et deux barrières à poteaux et fil d'acier. Il y a deux pancartes d'identification principales aux limites nord et sud de la RNF, sur le côté est de la route secondaire 671, qui coupe le terrain en direction nord-sud. Des enseignes d'information avec pancarte d'avis public ont été apposées aux quatre barrières principales en 2005. On a aussi posé environ 36 pancartes de délimitation, à environ 400 m de distance, sur le périmètre de la RNF.

Pour les activités autorisées sur la RNF de St-Denis, les véhicules peuvent emprunter environ 2 km de piste gravelée à deux voies, ainsi que 3 km additionnels de piste rudimentatire à deux voies. À l'endroit où une piste améliorée coupe un déversoir saisonnier entre deux terres humides dans le quart de section NE28-37-1-3, deux ponceaux de métal ondulé (50 centimètres (cm) de diamètre sur 300 cm de longueur) ont été installés côte à côte sous la plateforme routière en 2003. Les autres pistes sont toutes considérées comme « rudimentaires », et sont fonctionnellement impraticables en hiver, au début du printemps ou par temps pluvieux.

Le contrôle géodésique de l'élévation et les mesures topographiques sont assurées par trois repères de nivellement permanents, installés dans la RNF par le SCF peu après l'acquisition du terrain en 1967. Ces structures de béton et fer sont situées sur des sommets de collines près des bords des étangs Nos 1, 25 et 66.

Des stations météorologiques avaient été installées en 1989 par du personnel de l'université McMaster dans le cadre de l'Étude sur la vulnérabilité des écosystèmes des terres humides, ou l'Étude sur la vulnérabilité des écosystèmes des terres humides (EVETH) (Woo et Rowsell, 1993). Depuis, le trépied de 3,5 mètres a été remplacé par une tour de 10 mètres portant davantage d'instruments, un second trépied de 2 mètres a été ajouté à un autre endroit en 2007, et la responsabilité de ces installations a été transférée de la Direction de la recherche sur le climat d'EC (1991-1997) au Centre national de recherche en hydrologie (CNRH) (1997-1998), puis au SCF (1998-2006) et, depuis 2007, à la Direction générale des sciences et de la technologie (sciences et de la technologie (S et T)) - Eau. Les stations sont équipées de panneaux solaires, et n'ont pas besoin d'être reliées à des services d'électricité ou de téléphone.

Tableau 2 : Installations et infrastructures
Type d'actif Note du tableaub Dimensions approximatives Note du tableauc Responsabilité
Clôture à poteaux de bois et fil d'acier haute résistance 11 300 m Direction générale de l'intendance environnementale-Service canadien de la faune (DGIE - SCF)
Barrières d'acier (4) sans objet (s.o.) DGIE - SCF
Enseignes et pancartes d'avis (6) s.o. DGIE - SCF
Pancartes de délimitation (~36) s.o. DGIE - SCF
Pistes gravelées ~2000 m DGIE - SCF
Pistes rudimentaires ~3000 m DGIE - SCF
Repères altimétriques (3) 1 mètres carrés (m2) chaque (ch.) DGIE - SCF
Station météorologique (tour de 10 m) Avec : anémomètre et girouette RM Young 5103, capteur de température et d'humidité Vaisala série HMP, capteur barométrique Setra SBP270, pyrhéliomètre LiCor Li200X, capteur du rayonnement photosynthétiquement actif LiCor Li190SB et pluviomètre Texas Electronics TE5255M . 4 m2 x 10 m de hauteur S et T - Eau
Station météorologique (trépied de 2 m) Avec : anémomètre MetOne 14A, girouette NRG , capteur de température et d'humidité Vaisala série HMP, pyrhéliomètre Epply, capteur de rayonnement net Kipp et Zonen NRLite, et pluviomètre Texas Electronics TE5255M . 4 m2 x 2 m de hauteur S et T - Eau
Piézomètres (195, dont 137 sont opérationnels) 0,5-1,0 m de hauteur S et T - Eau , UofS - département de pédologie
Tubes d'accès de sonde à neutrons (128) s.o. UofS - département de pédologie
Jaugeurs de métal (4) 3 m de largeur x 1 m de hauteur S et T - Eau
Jalons de mesure des dimensions et profondeurs des étangs (~1000) 1,5-2,0 m de hauteur DGIE - SCF
Nichoirs pour hirondelles bicolores (250) 1,5-2,0 m de hauteur S et T - Faune et paysage
Enclos à canards 1000 m2 S et T - Faune et paysage
Entrepôt (1) 55 m2 x 4 m de hauteur DGIE - SCF

Des mesures hydrologiques ont été effectuées à 195 puits et 256 tubes d'humidimétrie, tous constitués d'un tubage de Polyvinyl chloride (PVC) ou d'Acrylonitrile butadiene styrene (ABS), et pour la plupart situés dans quatre étangs du plateau central de la section 28, et dans le quart de section SE29-37-1-3, ou à proximité de ces étangs. Près de la moitié de ces puits et tubes avaient été comblés ou mis hors service en 2010. Quatre jaugeurs de métal ont été installés pour estimer le ruissellement de surface à la base des pentes naturelles dans deux terres humides du quart de section NE29-37-1-3, et dans deux déversoirs entre des terres humides de la section 28. L'entretien et, à terme, le déclassement des piézomètres et jaugeurs incombent au personnel de S et T ou à d'autres chercheurs autorisés qui ont au départ installé les structures. Pour toutes les terres humides identifiées, au moins cinq morceaux de profilé en T (2 mètres de longueur) ont été installés pour former une croix orientée sur les points cardinaux, à des fins de repérage des niveaux d'eau maximums et du point le plus profond de chacun. Installés par du personnel d'EC-SCF en 1968, ces repères facilitent la surveillance à long terme de la superficie et de la profondeur des terres humides. Certaines terres humides plus étendues ont été dotées d'un plus grand nombre de profilés en T pour améliorer la précision des mesures.

Les recherches sur la faune ont impliqué d'installer 250 nichoirs à hirondelles bicolores, fixés sur des profilés en T de 1,5 à 2 m de hauteur, séparés d'environ 20 à 50 m, sur cinq transects, pour une longueur totale de 8 400 mètres. Les nichoirs sont situés dans cinq des six quarts de section composant la RNF. On note une augmentation de leur nombre depuis 1990, époque où il y avait 100 nichoirs, sur deux transects, d'une longueur totale de 2600 m, dans deux des six quarts de section. L'ensemble d'enclos à canards construit originellement en 1987, puis agrandi, occupe maintenant une superficie de 20 m x 60 m, dans l'extrême coin NW du quart de section NE29- 37-1-3. C'est une structure de bois et de grillage métallique, entourée d'une clôture électrique à alimentation solaire, qui ne fonctionne plus. Un bassin d'environ 2 m de largeur sur 65 m de longueur et 1 m de profondeur, doublé de plastique, a été creusé au centre des enclos. Un puits peu profond à tubage de métal de 50 cm a été foré près des enclos pour y fournir l'eau en période de sécheresse. Bien qu'utilisés encore récemment, les enclos sont en mauvais état, il n'est plus sécuritaire d'y travailler, et ils constituent un risque pour le SCF. Ils devraient être déclassés.

Les fournitures et équipements de recherche sont entreposés dans un bâtiment recouvert d'acier sur fondation de béton, situé dans l'extrême coin NW du quart de section NW28-37-2-3. Ce bâtiment a été construit en 1993 (figure 3), les coûts en immobilisations ayant été fournis par des collaborateurs de recherche de l'époque, mais le responsable en est resté le Directeur régional d'EC-SCF. L'entrepôt n'est pas desservi par l'électricité, le gaz naturel, ni le téléphone, et on n'y trouve pas de toilettes, de plomberie, ni de poste de premiers soins. Une petite génératrice solaire avec batterie d'accumulateurs servait en saison à alimenter l'équipement de recherche dans les années 1990, mais elle n'est plus opérationnelle.

2. Ressources écologiques

2.1 Habitats terrestres et aquatiques

La RNF de St-Denis comprend des éléments modifiés des écorégions de prairie mixte humide et de tremblaie-parc de l'écozone des Prairies (figure 3). Les écosites des hautes terres Note1 y occupent environ 300 ha (78 %); ce sont des sols limoneux brun foncé à graveleux, des sousordres tchernozioms à orthite et à calcaire sur une moraine glaciaire bosselée (Hogan et Conly, 2002). Au départ, les écosites plus secs et plus graveleux ou calcaires étaient dominés par des habitats de prairie de stipe à balai - élyme lancéolé - stipe comateuse (Hesperostipa curtiseta - Elymus lanceolatus - Hesperostipa comata), et les écosites limoneux plus humides par des habitats de fétuque de Hall - élyme lancéolé - stipe à balai (Festuca hallii - Elymus lanceolatus - Hesperositpa curtiseta) (Thorpe, 2007).

Figure 3. Carte des principaux habitats des hautes terres et basses terres de la Réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
Carte des principaux habitats des hautes terres et basses terres
Description longue de la figure 3

La figure 3 est une carte des principaux habitats des basses terres et hautes terres à l’intérieur des limites de la réserve nationale de faune de St-Denis. La carte est exprimée en mètres.

Au cours du dernier siècle, les écosites des hautes terres ont été modifiés par les activités humaines, délibérées ou non. À un moment ou un autre, la plus grande partie de ces terres ont été labourées pour la production de cultures annuelles. Elles sont maintenant majoritairement dominées par des adventices (mauvaises herbes) et des cultures annuelles ou des fourrages vivaces d'origine européenne. Du fait des activités de suppression des incendies destinées à protéger les infrastructures et les stocks de fourrage, nombre d'habitats de prairies abritent maintenant des parcelles grandissantes d'habitats de forêt et d'arbustes, dont le peuplier fauxtremble (Populus tremuloides), la symphorine de l'ouest (Symphoricarpos occidentalis), le rosier des prairies (Rosa arkansana) et le chalef argenté (Elaeagnus commutata). Les bosquets de cerisier de Virginie (Prunus virginiana) et d'amélanchier à feuilles d'aulne (Amelanchier alnifolia) sont aussi courants dans les hautes terres, mais ne se sont pas étendus comme les autres espèces ligneuses. Avec l'absence de feux, du pâturage et de la fenaison des vivaces dans la RNF de St-Denis, le brome inerme, le pâturin des prés (Poa pratensis), le chardon des champs (Cirsium arvense), le laiteron des champs (Sonchus arvensis) et le mélilot jaune ont pu produire des semences, qui ont été dispersées par le vent, ce qui a permis à ces espèces exotiques d'envahir les quelque 40 ha de prairie indigène relique.

Les écosites des basses terres et d'étangs occupent 83 ha (22 %) de la RNF de St-Denis, généralement à côté des terres humides qui constituent les 10 % restants du paysage la plupart des années. Durant les années extrêmement humides, comme 2011, les étangs peuvent s'agrandir et se rejoindre, et l'eau peut inonder les écosites des basses terres, pour occuper ensemble 22 % de la RNF. Après des sécheresses comme celles de 1968, 1989 ou 2002, la plupart des étangs peuvent être asséchés, et ce sont seulement les huit plus grands qui contiennent de l'eau de surface, soit 1-2 % de la superficie de la RNF. Les écosites des basses terres se composent de limon argileux brun foncé et noir des sous-ordres des sols humifères à gley et des tchernozioms gleyifié, avec de vastes zones de sol calcaire-salin.

Les habitats terrestres des écosites des basses terres portent un couvert croissant de végétation ligneuse, dont des espèces comme le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides), le peuplier baumier (Populus balsamifera) et le saule (Salix espèces (spp.)). Les prairies varient selon un gradient de salinité, les sites moins salins étant occupés par des pâturins (Poa spp.), des calamagrostides (Calamagrostis spp.) et des carex (Carex spp.). Les sites les plus salins portent du distichlis dressé (Distichlis spicata), de l'orge queue-d'écureuil (Hordeum jubatum), de l'herbe à gomme (Grindelia squarrosa) et de la salicorne rouge (Salicornia rubra) (Hogan et Conly, 2002; Thorpe, 2007). Les espèces exotiques envahissantes y sont courantes; il s'agit surtout de chiendent (Elymus repens), de brome inerme et de laiteron des champs.

Les habitats aquatiques de la RNF de St-Denis se composent de plus de 200 bassins (figure 4), dont l'eau va de saline à douce, et d'étangs allant de temporaires (n = 124) à saisonniers (n = 76) à semi-permanents (n = 13) (Millar, 1976; Stewart et Kantrud, 1971). Il existe de nombreuses terres humides à étangs temporaires dans les parties cultivées, alors que la plupart des étangs saisonniers et semi-permanents se situent dans une matrice de prairie humide non cultivée, d'arbustaie et de prairie (figure 4). Parmi les plantes aquatiques courantes dans la RNF de St-Denis figurent des plantes émergentes comme la massette (Typha latifolia), le scirpe (Scirpus spp.), la scholochlée (Scholochloa festucaceae) et la renouée écarlate (Polygonum coccineum), des plantes quasi submergées comme le myriophylle (Myriophyllum exalbescens) et des tapis flottants de lenticule mineure (Lemna turionifera).

2.2 Faune

On a dénombré plus de 100 espèces d'oiseaux dans les alentours immédiats de la RNF de St-Denis. Des activités de reproduction ont été observées, ou sont probables, pour plus de 75 d'entre elles (Leighton, 2002). Dans la RNF proprement dite, ce sont les habitats de terres humides et d'arbustaie qui abritent le plus grand nombre d'espèces aviaires (Shutler et al., 2000). Les populations de nombreux oiseaux sur le site sont assez grosses pour qu'on ait pu par le passé y mener des recherches sur le canard colvert (Anas platyrynchos), le canard chipeau (Anas strepera), la sarcelle à ailes bleues (Anas discors), la sarcelle d'hiver (Anas crecca), le fuligule à dos blanc (Aythya valisineria), le canard d'Amérique (Anas americana), le petit fuligule (Aythya affinis), la corneille d'Amérique (Corvus brachyrhynchos) et la pie d'Amérique (Pica pica) (p. ex., Ignatiuk et Clark, 1991; Pasitschinak-Arts et al., 1998; Gendron et Clark, 2002). L'hirondelle bicolore (Tachycineta bicolor) est très fréquente grâce à l'installation de 250 nichoirs à des fins de recherche sur sa survie et sa productivité (voir Shutler et Clark, 2003, figure 5).

Figure 4. Carte des étangs saisonniers et semi-permanents, déversoirs et principales lignes de partage des eaux sur la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
Carte des étangs saisonniers et semi-permanents, déversoirs et principales lignes de partage des eaux.
Description longue de la figure 4

La figure 4 est une carte des étangs saisonniers et semi-permanents, des déversoirs et des principales lignes de partage des eaux à l’intérieur des limites de la réserve nationale de faune de St-Denis. La carte est exprimée en mètres.

Figure 5. Hirondelle bicolore, Tachycineta bicolor, sortant d'un nichoir aménagé sur la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis
Hirondelle bicolore, Tachycineta bicolor, sortant d'un nichoir
Photo: © Environnement Canada

On a aussi constaté la présence d'au moins 19 espèces de mammifères dans la RNF de St-Denis. Le sol et la végétation des hautes terres sont souvent perturbés par des monticules de terre créés par des gaufres gris (Thamomys talpoides); par ailleurs, la végétation des terres humides et des basses terres subit surtout l'impact des rats musqués. Un certain nombre d'autres mammifères sont des prédateurs abondants et non négligeables des oiseaux, de leurs oeufs et/ ou oisillons, comme le renard roux (Vulpes vulpes), le coyote (Canis latrans), le raton laveur (Procyon lotor), l'hermine (Mustela erminea), le vison d'Amérique (Neovison vison), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), le spermophile de Franklin (Spermophilus franklinii) et le spermophile rayé (Spermophilus tridecemlineatus) (voir Pasitschinak-Arts et al., 1998). On voit fréquemment des cerfs de Virginie (Odocoileus virginiana) et des cerfs mulets (Odocoileus hemionus) se reposant dans le couvert de forêt et d'arbustes, et se nourrissant dans les cultures de fourrage vivace.

Trois amphibiens sont des habitués connus des habitats de terres humides et des hautes terres proches de la RNF de St-Denis; ce sont la grenouille des bois (Rana sylvatica), la rainette faux-criquet du Nord (Pseudacris maculata) et le crapaud du Canada (Bufo hemiophrys). On trouve souvent des couleuvres des Plaines (Thamnophis radix) sur les pentes exposées au sud des écosites des hautes terres. Aucun poisson n'a été trouvé dans les étangs.

Parmi les invertébrés, plusieurs groupes aquatiques sont abondants et importants, constituant une source de nourriture pour la faune, ou servant d‘indicateurs de changement environnemental. Les groupes les mieux représentés dans la RNF de St-Denis sont les crustacés (p. ex., cladocères, hyales ou gammares), les larves d'insectes (p. ex., diptères, éphéméroptères, odonates) ou les coléoptères adultes (p. ex., dytiques, chrysolémidés, corixidés) (Driver, 1977; Driver,1981; Euliss et al., 1999).

2.3 Espèces en péril

Aucune espèce en voie de disparition Note2, menacée ou préoccupante n'occupe actuellement la RNF de St-Denis, ni ne l'a fait dans un passé récent. Dans les environs, on trouve des populations reproductrices de pipit de Sprague (Anthus spragueii) - espèce menacée, de pluvier siffleur (Charadrius melodus) - espèce en voie de disparition, de pie-grièche migratrice (Lanius ludovicianus) - espèce menacée, de grenouille léopard (Lithobates pipiens) - espèce préoccupante. Il y a aussi des grues blanches en migration (Grus americana) - espèce en voie de disparition, et des faucons pèlerins (Falco peregrinus) - espèce préoccupante (Leighton, 2002). Aucun habitat essentiel d'espèce en péril n'a été identifié dans la RNF.

Parmi les espèces récemment disparues du pays ou disparues de la RNF de St-Denis et de ses environs figurent des espèces autrefois résidentes comme le bison des plaines (Bison bison), le cerf wapiti (Cervus canadensis), le grizzli (Ursus arctos horribilis), le loup (Canis lupus), et des espèces migratrices comme la tourte voyageuse (Ectopistes migratorius), le courlis esquimau (Numenius borealis) et le criquet des montagnes Rocheuses (Melanoplus spretus). On trouve dans la RNF de St-Denis des traces de mares où des bisons se sont vautrés et des pierres où ils se sont frottés, qui constituent des preuves directes qu'ils ont fréquenté le site par le passé.

3. Défis et pressions en matière de gestion

Étant donné que la RNF de St-Denis est destinée à représenter les habitats agricoles typiques de la région et du paysage qui l'entourent, nombre de pratiques d'utilisation des terres et de changements de l'écologie ne sont pas nécessairement considérer comme des menaces. De plus, il n'est pas possible de fournir un état de la santé relative de la RNF de St-Denis en comparaison de celle des autres RNF du Canada, puisque la présence de végétation non indigène et les perturbations anthropiques sont des composantes délibérées et souhaitables qui soutiennent la vision et le but de recherche pour la réserve. À ce titre, il conviendrait peut-être mieux de considérer une grande partie de l'utilisation des terres comme un traitement expérimental auquel est soumise la RNF, et que le programme de surveillance doit décrire et évaluer. Dans cet esprit, les pressions et stress ci-dessous sont présentés en ordre de priorité (tableau 3).

3.1 Intensification des pratiques agricoles

Le principal stress potentiel présent dans les environs et sur le site est le changement des pratiques agricoles et de la gestion des cultures annuelles, en particulier l'utilisation de nouveaux pesticides (Donald et al., 2007). En 1967, il était très courant de gérer les cultures annuelles par rotation avec jachère, ce qui impliquait qu'il n'y avait pas de culture pendant une année, mais de multiples opérations de travail pour aider à réduire les mauvaises herbes et augmenter l'humidité du sol et la quantité d'azote disponible. Il était aussi courant à l'époque de brûler le chaume et les bordures des terres humides au printemps ou à l'automne, ainsi que de faire paître le bétail sur ces terres cultivées pendant l'hiver. Il était possible de procéder ainsi parce qu'en 1967 la plupart des exploitations agricoles étaient de petites entreprises familiales mixtes.

Tableau 3 : Défis et pressions en matière de gestion
Défis et pressions en matière de gestion Buts et objectifs Approches de gestion
Intensification des pratiques agricoles 1(a,b,c,d,e), 2(a,b,c,d) 5.1.1. Fenaison
5.1.2. Végétalisation
5.1.3. Traitement d'herbicides
5.1.4. Brûlage dirigé
5.1.5. Pâturage du bétail
5.2.1. Quantité d'eau et régulation du débit
5.2.2. Protection de la qualité de l'eau
5.4. Surveillance
Espèces végétales envahissantes 1(a,b,d,e) 5.1.1. Fenaison
5.1.3. Traitement d'herbicides
5.1.4. Brûlage dirigé
5.1.5. Pâturage du bétail
5.4. Surveillance
Développement résidentiel rural 2(a,b,c,d), 3(d) 5.2.1. Quantité d'eau et régulation du débit
5.2.2. Protection de la qualité de l'eau
5.4. Surveillance
5.6. Programmes d'information du public
Augmentation des activités de recherche 2(a,b,e), 3(a,b,c) 5.2.1. Quantité d'eau et régulation du débit
5.2.2. Protection de la qualité de l'eau
5.3. Gestion des populations d'espèces sauvages
5.4. Surveillance
5.5.2. Coordination et révision des activités de recherche
5.6. Programmes d'information du public

Maintenant, en 2011, au brûlage et à la jachère mécanique, on préfère le maintien du chaume sur place pour piéger la neige et l'utilisation d'herbicides chimiques pour contrôler les mauvaises herbes. Le pâturage d'hiver du bétail dans les champs de chaume a également baissé pour favoriser l'application d'ammoniac ou d'engrais granulé avant ou pendant l'ensemencement. Les techniques ainsi utilisées de semis direct, de culture continue et de jachère chimique avaient pour but de favoriser une réduction de l'érosion des sols, à améliorer sa fertilité et, à terme, à faire croître le rendement des cultures (Lafond et al., 1994). Les nouveaux équipements sont aussi devenus plus imposants, ce qui a incité à drainer les terres humides et à défricher les arbustaies pour améliorer la manoeuvrabilité et réduire les coûts d'intrants (Bartzen et al., 2010).

Les cultures annuelles effectuées dans la RNF de St-Denis présentent un échantillonnage de ces nouvelles pratiques, sauf qu'il n'y a pas de pâturage du bétail, de drainage des terres humides ni de défrichage des arbustaies. À la place, ce sont surtout des changements dans la fréquence du travail du sol, dans le choix des produits chimiques agricoles et dans les variétés cultivées qui ont eu un impact sur les sols des hautes terres et sur les bassins versants des terres humides de la RNF. Le défi reste de déterminer si de nouvelles conditions ou restrictions devraient être imposées aux agriculteurs détenant des baux dans la RNF de St-Denis afin de continuer à protéger les espèces sauvages et l'environnement. Il est souhaitable de mettre graduellement fin aux cultures annuelles dans le cadre d'un programme de remise en état des habitats.

3.2 Plantes envahissantes

Le couvert végétal de la RNF a évolué considérablement depuis l'acquisition des terres en 1967. Pendant ces 45 ans, les proportions des principaux types d'habitat ont changé (Hogan et Conly, 2002), à cause en partie de l'expansion naturelle des habitats d'arbres et d'arbustes et en partie de la culture de fourrages vivaces à la place des anciennes cultures annuelles. La végétation ligneuse a augmenté en l'absence des feux qui en auraient normalement restreint la répartition et l'abondance (Romo, 2003).

Les invasions d'espèces exotiques sont un phénomène régional, attribuable en partie au fait d'avoir semé des espèces comme le brome inerme, qui n'ont ensuite pas été coupées ni broutées, ce qui leur a permis de grener et de se répandre sur les terres de la RNF de St-Denis (Grilz et Romo, 1995). D'autres espèces présentes sur le site ou tout près menacent la diversité biologique et la fonction écosystémique des habitats de prairie et des terres humides, comme le pâturin des prés, le mélilot jaune, l'alpiste roseau, la salicaire pourpre (Lythrum salicaria) et le roseau commun (Phragmites australis). Lutter contre ces changements de la végétation est un défi en soi, puisque le brûlage dirigé, le traitement d'herbicides et la fenaison présentent tous leurs risques propres en termes de logistique, de sécurité et d'environnement. C'est en grande partie pour ces raisons que les changements de végétation ont pu se poursuivre pendant plus de quatre décennies.

3.3 Développement résidentiel rural

Un des facteurs du choix de la RNF de St-Denis avait été sa proximité au centre urbain de Saskatoon. Depuis 1967, il est devenu de plus en plus fréquent pour les gens qui travaillent à Saskatoon d'établir leur résidence dans la campagne avoisinante et de voyager chaque jour. Le paysage de moraine bosselée, qui a toujours été difficile à mettre en valeur pour l'agriculture par labourage et culture, a de tout temps connu les valeurs d'évaluation des propriétés et les taux de taxation les plus bas. Ces propriétés gagnent maintenant rapidement en valeur pour le développement résidentiel rural, en raison de l'esthétique des paysages du terrain bosselé (voir Bastian et al., 2002). La densité du développement varie selon la dimension des lots, généralement comprise entre 2 et 32 ha.

Les effets de bord du développement résidentiel rural sur les propriétés avoisinantes ne sont pas bien compris. La Ville de Saskatoon (202 000 habitants en 2006) fournit actuellement l'adduction d'eau aux plus de 20 000 résidents de ces petits développements ruraux et villes dans un rayon de 30 km (Statistique Canada, 2011). Il en résulte que l'eau traitée de la rivière Saskatchewan Sud entre dans les bassins versants locaux, mais que la persistance du recours aux champs d'épuration pour traiter et éliminer les eaux usées entraîne un apport net d'eau dans le système et une augmentation des risques d'eutrophisation des terres humides (voir White et Bailey, 2001). Par ailleurs, les résidents ruraux introduisent souvent de nombreuses plantes exotiques envahissantes comme plantes ornementales, ainsi que des prédateurs de la faune avec leurs chats (Felis domesticus) et chiens (Canis domesticus) domestiques. De moins en moins de résidents de la ville voisine de Vonda et de la municipalité de Grant No 372 sont engagés dans l'agriculture (Statistique Canada, 2011), et le traffic habitation-travail augmente sur des routes rurales comme la route secondaire 671. Cette augmentation de la circulation routière peut entraîner un accroissement des collisions faune-véhicule (Forman et al., 2003) et de la pression en vue d'un accès aux loisirs qu'il sera, dans les deux cas, difficile de limiter activement.

Le développement se poursuit dans le paysage et le bassin versant entourant la RNF de St-Denis. En 2009, il a débuté sur deux quarts de section à 2 km au nord de la RNF, et un quart de section à 5 km au sud. En 2011, il s'est poursuivi sur le quart de section NW28-37-1-W3 situé immédiatement au nord de la RNF et adjacent à elle. L'utilisation des terres juste à côté et en amont est donc passée d'agricole à résidentielle rurale. En association avec ces développements, il y a eu des travaux d'élargissement de la route secondaire 671, d'abord au début des années 1980, puis en 2005; or, cette route N-S traverse la RNF. Une canalisation d'eau potable de 2 pouces (po) de diamètre a aussi été installée dans le fossé sur le côté ouest de la route secondaire 671 en 2009, pour alimenter en eau ces développements résidentiels.

3.4 Augmentation des activités de recherche

L'augmentation des activités de recherche dans la RNF, combinée aux activités agricoles, aux espèces envahissantes et aux effets de bord du développement résidentiel rural, peut avoir des effets cumulatifs sur le site. Chaque visite d'humain à la RNF a un effet faible, et possiblement négligeable, sur les espèces alors présentes, et peut contribuer de manière faible, et possiblement négligeable, au cumul des effets négatifs sur la végétation, l'eau et les sols. Cependant, les travaux de recherche proposés pour la période de mars à octobre 2011 impliquent 2000 à 4000 jours-personnes d'activité sur le site de 383 ha (Darcy Henderson, comm. pers.), ce qui a probablement des effets négatifs concentrés aux points d'accès et sur les chemins régulièrement fréquentés. De plus, nombre de chercheurs n'ont pas respecté les conditions des permis et ont abandonné des parties des équipements utilisés pour des projets à court terme au cours des 40 dernières années. Ces rebuts de bois, de métal et de plastique se sont accumulés un peu partout dans la RNF, mais sont largement concentrés près de l'entrepôt.

La circulation des véhicules fera tasser le sol le long des pistes, introduira des espèces indésirables et, par temps humide, peut creuser des ornières ou ouvrir des pistes parallèles. L'installation de piézomètres et le prélèvement d'échantillons de sol peuvent exiger l'utilisation d'équipement lourd, ainsi que le creusage et l'enlèvement de sol. Le passage dans les terres humides pour recueillir des échantillons ouvrira des pistes dans la végétation émergente, mélangera des sédiments autrement stratifiés et augmentera la turbidité de la colonne d'eau. Que ce soit l'installation d'abris pour protéger les jaugeurs, l'érection de tours météorologiques, ou l'installation de clôtures et de rangées de nichoirs, toutes ces activités peuvent entraîner des perturbations sensorielles pour certaines espèces sauvages. L'augmentation artificielle de la densité d'hirondelles bicolores sur ce terrain relativement petit peut se traduire par l'exclusion du site d'autres oiseaux chanteurs insectivores. Le simple passage à pied dans la végétation peut avoir un effet différentiel sur la survie d'espèces végétales des communautés (Cahill et al., 2001). Ces effets sont réels, mais sont-ils importants dans le cadre de la RNF de St-Denis ou des conditions locales et régionales des environs?

La croissance du nombre de collaborateurs et organismes de recherche est due à la surveillance à long terme, de plus en plus précieuse, des réactions des espèces sauvages, de l'eau et du sol aux changements du climat et de la gestion des terres. La proximité de Saskatoon, qui permet de faire des échantillonnages et repartir dans la journée, a aussi contribué à l'intérêt du site. Par ailleurs, les changements des approches en matière de technologie et de recherche ont très probablement atténué et réduit l'impact individuel des chercheurs sur le site, malgré l'augmentation de leur nombre total. Les mesures non destructives in situ de la chimie de l'eau, de l'air et du sol à l'aide de sondes électroniques ou de lampes infrarouges ont dans bien des cas rendu inutile l'échantillonnage destructif. On mène maintenant chaque année des relevés visuels et auditifs des oiseaux aquatiques, alors qu'autrefois on recherchait régulièrement les nids en perturbant la végétation à l'aide de véhicules. Même si chacun des efforts d'échantillonnage ou des traitements expérimentaux semble faible et de court terme pour les chercheurs concernés, les effets cumulatifs de toutes ces activités sur les « composantes valorisées de l'écosystème » dans la RNF (Hegmann et al., 1999) n'ont pas été pleinement quantifiés.

4. Buts et objectifs

4.1 Vision

La vision à long terme pour la Réserve nationale de faune de St-Denis est ciblée sur la recherche : l'habitat appuiera des activités de recherche de grande qualité, parce qu'on y maintiendra des habitats de terres humides naturels et qu'on mettra en œuvre des pratiques différentes d'utilisation des terres qui rétablissent ou améliorent les habitats des hautes terres pour les espèces sauvages, surtout les oiseaux migrateurs et les espèces en péril, ainsi que les habitats rares ou uniques.

4.2 Buts et objectifs

But 1. Remettre en état ou améliorer les habitats des hautes terres des oiseaux migrateurs et des espèces en péril, ou ceux qui sont rares ou uniques dans la région de la RNF de St-Denis.

But 2. Maintenir, améliorer et rétablir la diversité des habitats naturels des terres humides caractéristiques des « cuvettes » de prairie sur la RNF de St-Denis.

But 3. Communiquer et coordonner les décisions en matière d'utilisation des terres et d'accès des chercheurs dans la RNF de St-Denis avec les parties prenantes.

4.3 Évaluation

La surveillance annuelle sera effectuée dans les limites des ressources financières et humaines. Le plan de gestion lui-même sera revu dans les cinq ans, et tous les 10 ans par la suite. L’évaluation prendra la forme d’un examen annuel des données obtenues dans le cadre des projets de surveillance et de recherche décrits ci-dessous. Ces données et l’examen annuel serviront à orienter la planification des mesures de gestion futures et à évaluer les contributions fédérales à la réalisation des mandats spécifiques à EC pour lesquels l’aire protégée a été créée.

5. Approches de gestion

Cette section décrit les diverses approches susceptibles d’être utilisées dans la gestion de la RNF de St-Denis. Les mesures de gestion seront toutefois définies dans le cadre du processus de planification annuelle du travail et mises en œuvre dans les limites des ressources financières et humaines disponibles.

5.1 Gestion des habitats des hautes terres

Deux approches qui permettraient d’améliorer encore les habitats des espèces sauvages dans la RNF de St-Denis seraient d’accroître la superficie de couverture de prairie vivace et d’en diversifier la structure et la composition. Une couverture de vivaces sur les hautes terres est supérieure à une terre travaillée tous les ans en tant qu’habitat productif de nidification et d’alimentation pour de nombreux oiseaux migrateurs et espèces en péril de l’écozone des Prairies (Greenwood et al., 1995; Davis et al., 1999; McMaster et Davis, 2001). On sait aussi qu’une plus grande variété de structure et de composition de cette couverture de vivaces sur les hautes terres permet d’abriter une plus grande diversité d’espèces qu’une monoculture ou un système de récolte uniforme (Askins et al., 2007; Rotenberry et Wiens, 1980). Par exemple, la densité et le succès de nidification des oiseaux aquatiques semblent augmenter dans les paysages présentant de nombreuses petites terres humides et une mosaïque de terres non cultivées et de terres cultivées portant du fourrage vivace et des cultures annuelles (Arnold et al., 2007). Certaines espèces, comme le canard pilet, peuvent en fait bénéficier de la fenaison ou d’une quelconque forme de gestion d’une couverture vivace (McMaster et al., 2006). On pourrait donc recourir à de nouvelles interventions de gestion pour atteindre le but d’améliorer l’habitat des espèces sauvages.

Les mesures de gestion actives retenues seront mises en œuvre graduellement de manière à avoir le moins d’impact possible sur les infrastructures actuelles de recherche et de surveillance. On tentera activement d’obtenir la collaboration des détenteurs actuels ou récents de permis de recherche à la RNF de St-Denis dans la planification des améliorations de ces habitats et sur les meilleures façons d’en surveiller les effets sur les populations et habitats des espèces sauvages. L’exécution des activités de végétalisation, de brûlage dirigé et de pâturage du bétail sera conçue de manière à couvrir, dans la mesure du possible, des bassins versants complets.

5.1.1 Fenaison

La fenaison des fourrages vivaces semés à la RNF de St-Denis suit les techniques utilisées par les agriculteurs des alentours, mais selon un calendrier fixé par EC. Le foin n’est coupé qu’après le 15 juillet, de manière à fournir aux oiseaux migrateurs un couvert non perturbé pendant tout le printemps, et les balles sont retirées des champs avant le 31 août, soit avant la migration d’automne et toute activité de brûlage dirigé. Le processus de fenaison fait intervenir trois à six passages d’équipement lourd (plus de 1 tonne), sur une durée d’une semaine à un mois, pour faucher, andainer, mettre en balle et enlever le foin.

On aura recours à la fenaison comme mesure intérimaire de gestion sur les actuels champs de brome inerme et de luzerne, et sur les champs qui seront végétalisés dans l’avenir, jusqu’à ce que soit obtenue la combinaison requise de végétalisation et d’érection de clôtures pour le pâturage du bétail. Par la suite, la fenaison ou autre tonte de la végétation ne sera pratiquée qu’à petite échelle dans le cadre de traitements expérimentaux à court terme, pour préparer des coupe-feu en vue du brûlage dirigé ou pour confiner la végétation exotique ligneuse et envahissante.

5.1.2 Végétalisation

La végétalisation effectuée pour augmenter la superficie et diversifier la composition de la couverture vivace dans la RNF de St-Denis pourrait inclure de planter des mélanges de semences, des mottes obtenues en serre ou des semis à racines nues de plantes indigènes ou de fourrages cultivés. La végétalisation a aussi l’avantage d’augmenter le piégeage du carbone dans le sol (Guzman et Al-Kaisi, 2010) et de filtrer les eaux de ruissellement ou souterraines. À terme, les cultures annuelles seront éliminées graduellement, et les graminées vivaces plantées seront dominantes dans la RNF de St-Denis (figure 6). Les limites entre les types de couverture plantés suivront les lignes naturelles de partage des eaux, et la végétation indigène restante sera entourée de végétation indigène plantée ou d’espèces cultivées non envahissantes, ce qui facilitera la conservation à long terme.

La plantation d’arbres et arbustes n’est généralement pas souhaitable, parce que ce type de végétation s’est propagé naturellement (Hogan et Conly, 2002) et constitue un problème de conservation reconnu pour les prairies de la région (Romo, 2003). Parmi les exceptions à cette règle générale visant la plantation d’arbres et arbustes figure le tuteurage de saules indigènes (Salix exigua, S. bebbiana, S. discolor, S. lutea, S. petiolaris, S. planifolia) dans le cadre de projets de remise en état des terres humides dans des paysages présentement cultivés, ou la plantation de semis de symphorine de l’Ouest à la base des pentes faisant face au nord, ces versants étant plus susceptibles de glisser ou de déposer des sédiments d’érosion pendant le processus de végétalisation.

La mesure prioritaire sera la plantation d’herbacées vivaces de prairie sur les terres qui portent actuellement des cultures annuelles. Dans le choix des espèces, on favorisera en premier lieu l’expansion du couvert de fétuque de Hall, ensuite l’expansion du couvert de graminées et d’herbacées non graminoïdes indigènes des écosites des hautes terres et des basses terres (voir dans Thorpe, 2007, les espèces typiques) et, en troisième lieu, celle des fourrages cultivés non envahissants (autrement dit, d’agropyre intermédiaire et de brome variable) qui agiront comme couvert de nidification dense et comme tampon entre la végétation indigène et le brome inerme. Pour la fétuque de Hall, il semble que la transplantation de mottes provenant de serres au printemps soit préférable au semis en tout temps de l’année, parce que l’établissement de l’espèce à partir des semences a tendance à être médiocre sur les sites récemment repris (Tannas, 2011; Desserud, 2011). Pour la plupart des autres vivaces herbacées (tableau 4), le semis entre la mi-mai et la mi-juin est préférable, pour tirer profit d’une humidité maximale du sol et maximiser la période sans gel nécessaire à l’établissement des plants. En général, les graminées herbes et herbacées non graminoïdes à grosses graines seront plantées à l’aide d’un semoir à grains tracté, et celles à petites graines seront semées à la volée avec un distributeur centrifuge monté sur Véhicule tout-terrain (ATV) avec herse arrière, ce qui exigera au moins deux passages sur un endroit donné.

Figure 6. Carte des types de couverture plantés proposés pour remettre en état ou améliorer les habitats d’espèces sauvages dans la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis.
Carte des types de couverture plantés proposés pour remettre en état ou améliorer les habitats d’espèces sauvages.
Description longue de la figure 6

La figure 6 est une carte des différents types de couverture plantés proposés pour remettre en état ou améliorer les habitats d’espèces fauniques à l’intérieur des limites de la réserve nationale de faune de St-Denis.

En prévision des efforts de remise en état à venir, certaines terres qui portent actuellement du brome inerme et de la luzerne pourraient être consacrées à des cultures annuelles pendant 2 ou 3 ans pour réduire la réserve de semences et de rhizomes de ces espèces envahissantes exotiques/cultivées, avant d’être ensemencées en espèces indigènes.

5.1.3 Traitement d’herbicides

La lutte contre les nouvelles espèces exotiques envahissantes ou les mauvaises herbes considérées comme nuisibles aux termes de la Weed Control Act de la Saskatchewan utilisera les formulations chimiques et calendriers d’application des opérateurs antiparasitaires titulaires de permis. Toutes les techniques d’application feront intervenir des équipements à main ou montés sur ATV pour conserver à un minimum la perturbation de la végétation avoisinante. On utilisera des pulvérisations ponctuelles d’antidicotylédones à effet résiduel limité sur les touffes des principales espèces qui font problème, comme le chardon des champs, la linaire et le laiteron des champs dans la totalité de la RNF. Les applications par contact sur les tiges d’herbicides à large spectre et à forts effets résiduels seront adoptées contre les arbustes exotiques, comme le caragana arborescent ou le lilas, dans les établissements agricoles abandonnés. Les pulvérisations ponctuelles ou applications par capillarité de glyphosate seront utilisées contre les petites superficies (<10 m2) de brome inerme ou de chiendent dans les prairies indigènes restantes. Dans aucun cas, des mesures de végétalisation de suivi ne devraient être nécessaires; il suffira de surveiller le succès des mesures appliquées et de procéder à une nouvelle application en cas d’échec.

Tableau 4 : Mélanges de semences souhaitables pour l’obtention de prairie indigène et de couvert de nidification dense à la RNF de St-Denis, 2012-2016
Prairie indigène Note du tableaud

Espèce
Prairie indigène Note du tableaud

% (valeur culturale (VC) Note du tableaue)
Couvert de nidification dense (Couvert de nidification dense (CND)) Note du tableauf

Espèce
Couvert de nidification dense (CND) Note du tableauf

% (VC)
Stipe à balai 32 Agropyre intermédiaire 35
Élyme lancéolé 15 Brome variable 35
Carex duret, à fruits obtus et filifolié 10 Fétuque ovine 10
Stipe comateuse 9 Élyme du Canada 10
Pâturin des prés 6 Élyme à chaumes rudes 10
Armoise douce 5 Sainfoin 5
Agropyre de l'Ouest 4    
Boutelou gracieux 2    
Stipe verte 2    
Helictotrichon hookeri 2    
Élyme à chaumes rudes 1    
Pulsatille multifide 1    
Autres herbacées non graminoïdes
(40 espèces) Note du tableaug
7    
Autres herbacées (9 espèces) 2    

5.1.4 Brûlage dirigé

Chaque année, on peut effectuer un brûlage dirigé sur une superficie maximale de 32 ha (8 % de la RNF) afin de réduire la couverture d’arbustes indigènes envahissants, d’herbacées vivaces exotiques et d’accumulation de litière, qui constitueraient un risque d’incendie. Pour en minimiser les effets négatifs à court terme sur les oiseaux migrateurs, on limitera le brûlage aux mois de septembre et d’octobre, après la fin de la saison de nidification.

Les unités de brûlage viseront à remettre en état les prairies indigènes restantes et à maintenir les prairies indigènes plantées, en association avec le pâturage du bétail. Les limites des unités de brûlage comprendront des éléments bâtis comme des routes de gravier, des plans d’eau libre ou des pistes et des coupe-feu tondus qui suivent les surélévations entre bassins versants.

Ces éléments peuvent soit présenter des discontinuités dans les combustibles (route, eau), soit faciliter l’accès de l’équipement (routes, pistes), soit être de bons endroits pour le démarrage de contre-feux qui descendront lentement la pente. Le brûlage de bassins versants complets est aussi préféré, parce qu’il facilite la recherche ou la surveillance des effets du feu sur le ruissellement de surface. Les contre-feux démarrés sur ces éléments de limite seront la forme privilégiée d’allumage, l’allumage par bandes et les feux sous le vent n’étant utilisés que lorsqu’il y a une ligne brûlée ou un plan d’eau de 10 à 15 mètres de largeur sous le vent et sur les flancs. On ne procédera pas au brûlage lorsque la vitesse du vent dépasse 25 km heure (hr)-1, afin de réduire le risque de transport à grande distance des braises des combustibles ligneux et le risque que le feu enjambe les coupefeu (Cheney et Sullivan, 2008). La superficie des unités de brûlage ne dépassera pas 16 ha, de manière que chaque feu puisse être géré en toute sécurité par l’effectif actuel de personnel adéquatement formé. Enfin, on n’effectuera pas de brûlage pendant les périodes d’interdiction décrétées par les municipalités des environs ou la province.

Les autres procédures, dont les exigences de formation de Santé et sécurité au travail, les listes de vérification avant brûlage, le système de commandement des interventions, le nettoiement d’une zone incediée, et la coopération avec les propriétaires des alentours et les services d’incendie municipaux, seront définies dans les plans de brûlage individuels.

5.1.5 Pâturage du bétail

Le pâturage du bétail domestique peut diversifier la structure de la couverture vivace de la RNF de St-Denis. Deux éléments de la mise en œuvre du pâturage sont la conception du régime de pâturage le mieux adapté à l’écosystème et la construction de l’infrastructure nécessaire pour supporter ce régime. Les régimes de pâturage sont définis par le moment, la durée, la fréquence et le chargement. La rotation des pâturages consiste à faire passer les animaux d’un pacage à un autre, le report consiste à retarder le pâturage d’un pré jusqu’à ce que la plupart des plantes aient fini de produire des semences, et le repos consiste à ne pas mettre un pacage en pâturage pendant au moins un an (Heitschmidt et Stuth, 1991).

Pour prendre en compte les multiples objectifs de gestion et faire en sorte d’avoir un régime de pâturage qui fournisse le nombre requis d’animaux pendant la période désirée, on mettra en place un système de pâturage à rotation sur cinq ans, avec une saison de pâturage de six mois, du 1er mai au 31 octobre. Cette rotation comprend un pacage cultivé qui est toujours en repos, deux pacages indigènes qui sont en report et en repos en alternance une année sur deux, et deux pacages cultivés qui sont utilisés tous les ans mais avec report une année sur deux (figure 7). Si on se base sur les recommandations de chargement des pacages indigènes et cultivés pour les écosites loameux dans les sols brun foncé (Pyle, 1999) et sur la superficie connue dans chaque unité de pâturage prévue, le nombre total moyen d’unités animales-mois (UAM) disponibles chaque année est de 336. Pour une saison de pâturage de six mois, cela signifie que 46 unités bétail équivalentes/mois (UBEM) peuvent paître sur le terrain. Le nombre de jours passés sur chaque pacage variera d’une année à l’autre, en raison des caractéristiques de report, repos et rotation du système de pâturage et la superficie de chaque pacage une fois déduite celle de l’eau (figure 7, tableau 5).

Les plantes fourragères cultivées sont dans l’ensemble plus productives et plus résistantes au pâturage que les graminées indigènes pendant les utilisations de printemps et d’été. Elles fournissent en outre une couverture plus haute pour la nidification des oiseaux aquatiques. Le pâturage de printemps (mai-juin) ou d’été (juillet-août) aidera à réduire la production de semences de plantes fourragères cultivées dans le premier cas et leur dispersion dans le second, ce qui contribuera à préserver les graminées indigènes adjacentes. Le regain estival des zones pâturées au printemps assurera un stock de litière pour les oiseaux aquatiques qui nicheront le printemps suivant, là où le pâturage sera retardé jusqu’en juillet. Le report du pâturage d’été aura pour effet de réduire la litière et de créer le printemps suivant des conditions de nidification convenant mieux aux espèces qui ont besoin de moins de couvert.

Les pacages indigènes seront pâturés une année sur deux à l’automne (septembre ou octobre), pour aider à protéger les plants de fétuque de Hall restantes et plantées, qui sont sensibles au pâturage de printemps et d’été, faciliter l’installation d’autres espèces indigènes semées et créer un stock de litière suffisant pour soutenir les brûlages dirigés une année sur deux.

Tableau 5 : Descriptions des pacages et régimes de pâturage proposés pour la RNF de St-Denis une fois la revégétalisation terminée en 2016
Nom du pacage Superficie (Superf.) (ha) Couverture dominante Chargement recommandé Note du tableauh Jours de pâturage Moment du pâturage
SE29-37-1-3 52 Brome/ luzerne et CND 1,8 UAM/ha 65 Années paires : 1er mai - 5 juillet
Années impaire (imp.) : 16 juillet - 19 sept.
NE29-37-1-3 65 Indigène 1,0 UAM/ha 40 Années paires : 20 sept. - 31 oct.
Années paires : repos
W½28-37-1-3 66 Indigène 1,0 UAM/ha 40 Années paires : repos
Années imp. : 20 sept. - 31 oct.
N½28-37-1-3 62 Brome/ luzerne 1,8 UAM/ha 75 Années paires : 6 juill. - 19 sept.
Années imp. : 1er mai - 15 juill.
SE28-37-1-3 81 Couvert de nidification dense (CND) 1,8 UAM/ha 0 Repos permanent

La mise en œuvre du régime de pâturage exigera d’améliorer les clôtures, d’octroyer de nouveaux permis ou de conclure de nouveaux baux avec les éleveurs de bétail. Les poteaux de clôture sur le périmètre de la RNF sont actuellement en excellent état, mais on avait place trois brins de fil d’acier haute résistance sur l’extérieur des poteaux pour empêcher l’accès de bétail errant, au lieu de quatre brins de barbelé sur l’intérieur pour confiner les bestiaux. En plus de changer le fil d’acier sur la clôture périmétrique, la mise en œuvre de la rotation de pâturage proposée exigera d’installer environ 4 km de clôtures transversales et de nouvelles barrières. La plupart des années, il ne sera pas nécessaire de prévoir des approvisionnements en eau supplémentaires pour le bétail puisqu’il y a de nombreuses terres humides naturelles, dont nombre qui sont permanentes. Il n’est pas souhaitable de creuser des mares-réservoirs ou puits pour l’abreuvement du bétail , si on veut protéger l’intégrité du système de surveillance de l’hydrologie. Si les sources d’eau naturelles sont insuffisantes en période de sécheresse, des abreuvoirs temporaires peuvent être remplis à l’aide de pompes solaires, qui tireront l’eau des terres humides permanentes à l’extérieur des limites du pacage (voir la section 5.2.2).

Figure 7. Carte des clôtures (traits mixtes blancs) et des régimes de gestion proposés pour le brûlage dirigé et le pâturage du bétail à la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis une fois la végétalisation terminée en 2016.
Carte des clôtures (traits mixtes blancs) et des régimes de gestion proposés pour le brûlage dirigé et le pâturage du bétail, une fois la végétalisation terminée en 2016.
Description longue de la figure 7

La figure 7 est une carte de la réserve nationale de faune de St-Denis avec les différentes clôtures et régimes de gestion proposés pour le brûlage dirigé et le pâturage du bétail une fois la végétalisation terminée en 2016. Les traits pointillés indiquent les clôtures proposées.

5.2 Gestion des habitats des terres humides

Les habitats des terres humides changent naturellement avec les fluctuations du niveau de l’eau. Celles-ci sont régies par deux facteurs primaires : le climat et la gestion des terres. Ce n’est que dans le domaine de la gestion des terres qu’on peut influer indirectement sur les terres humides, en régissant la quantité de ruissellement ou d’infiltration d’eau souterraine qui entre dans le bassin du milieu humide. Les apports liés à la gestion des terres peuvent aussi influer sur la qualité de l’eau par l’entremise de la sédimentation, de l’eutrophisation ou de l’introduction de contaminants. C’est pourquoi certaines approches de gestion de la végétation proposées en 5.1 auront inévitablement un effet sur les terres humides. Là où la couverture de prairie vivace prend de l’expansion, l’apport d’eau dans les terres humides par ruissellement devrait baisser en raison de l’augmentation des pertes par piégeage et évapotranspiration dans les hautes terres adjacentes (van der Kamp et al., 1999). Par contre, là où la couverture vivace a été maintenue en l’état depuis 1967 ou 1983, toute perturbation par fenaison ou pâturage peut faire augmenter le ruissellement.

5.2.1 Quantité d’eau et régulation du débit

En gestion des habitats, il n’est généralement pas souhaitable de manipuler la quantité et le débit d’eau, parce qu’on sait que la recharge de réservoirs artificiels et le drainage des terres humides ont des effets environnementaux néfastes pour certaines espèces sauvages et leurs habitats (Murkin, 1998; Bartzen et al., 2010). Comme il s’agit d’une aire sous protection fédérale, la conservation des espèces sauvages et celle de la fonction des terres humides sont des résultats attendus du fait de la loi ou des politiques (Gouvernement du Canada, 1978, 2001). Toutefois, à des fins d’expérimentation ou de santé publique, certaines manipulations peuvent être permises.

Les collaborateurs de recherche du comité consultatif de gestion de la RNF de St-Denis ont indiqué que l’écoulement de surface entre bassins des terres humides était une variable très importante à mesurer. Pour la mesurer le plus efficacement tout en en minimisant les effets environnementaux, il peut être permis d’installer des « jaugeurs » le long de gradients naturels et dans le lit de chenaux interbassins naturellement étroits. Il s’agit de structures permanentes, montées sur une base de métal ou de béton, qui canalisent l’écoulement de surface dans une gouttière de section connue afin de permettre un mesurage précis et exact du débit. Bien qu’ils restreignent l’écoulement pour le mesurer, les jaugeurs ne le bloquent pas ni n’interfèrent avec la fonction ou la superficie du milieu humide. Des hangars de jaugeurs occupant moins de 100 m2 et situés à moins de 30 m de la lisière d’un milieu humide minimiseront les effets environnementaux possibles; ils ne sont pas considérés comme des ouvrages aux termes de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale.

Les niveaux ne pourraient être manipulés que dans les bassins de terres humides qui sont classés comme étangs temporaires sur des hautes terres cultivées portant des cultures annuelles ou vivaces. Dans les conditions naturelles, les étangs temporaires deviennent souvent secs au milieu de l’été, ou sont complètement secs la moitié des années sur une période de 20 ans (Stewart et Kantrud, 1971). Aucun déplacement de terre à des fins de drainage ou d’obturation ne sera permis, non plus qu’aucun transfert d’eau en direction ou en provenance de la propriété. La superficie totale touchée par la combinaison du drainage et de l’inondation résultants du pompage ne dépassera pas 5 % du nombre et de la superficie totaux des terres humides éphémères pendant une année donnée. La qualité de l’eau dans les terres humides donneuses et receveuses ne sera pas significativement éloignée des indicateurs clés de qualité de l’eau pour la protection des organismes aquatiques (voir Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME), 2011). Les moteurs et boyaux de pompes seront placés temporairement sur la surface et enlevés après utilisation. Des filtres et flotteurs seront utilisés à l’extrémité distale des boyaux de prise pour minimiser le transport de macrophytes aquatiques, d’invertébrés aquatiques et de sédiments du milieu humide donneur au receveur. Les pompes et boyaux feront l’objet d’une surveillance continue pour éviter les fuites et l’irrigation accidentelle des hautes terres.

On peut aussi tirer de l’eau des terres humides permanentes d’une superficie supérieure à 1 ha (volume d’environ 5 000 000 litres) à des fins de lutte contre les incendies pendant les activités de suppression ou de brûlage dirigé. Dans ces cas, l’eau puisée est retournée aux terres et bassins versants d’où elles proviennent, et le volume extrait pour l’une ou l’autre activité serait inférieur à 1600 litres, soit moins de 0,2 % du volume d’eau du milieu humide. Lors de sécheresses, quand les niveaux d’eau sont à leur plus bas, la végétation des hautes terres serait trop sèche pour qu’on puisse en toute sécurité effectuer un brûlage dirigé; il ne serait donc pas nécessaire de prélever de l’eau à ces moments de bas niveau.

Ces restrictions visant la régulation de la quantité et du débit d’eau devraient être conformes avec la directive « aucune perte nette des fonctions des terres humides » selon la Politique fédérale sur la conservation des terres humides, devraient pouvoir se qualifier comme dispensées des exigences de permis aux termes du paragraphe 11(1)(f) du Drainage Control Regulations d’application de la Saskatchewan Watershed Authority Act, 2005, et ne devraient entraîner aucun effet environnemental négatif résiduel important aux termes de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale.

5.2.2 Protection de la qualité de l’eau

Chaque année, la réserve est le site de 2000 à 4000 jours-personnes d’activités; la circulation des véhicules pourrait donc causer un problème de qualité de l’eau aux endroits où les pistes actuelles traversent des zones basses. En effet, les véhicules y viennent en contact avec des sols saturés et, parfois, avec le ruissellement de surface. L’orniérage peut rendre le sol vulnérable à l’érosion et, quand les véhicules s’enlisent, les efforts faits pour les libérer peuvent endommager la végétation et le sol. Une mesure proactive de gestion visant à éviter ces problèmes serait de déplacer certaines pistes vers les crêtes plus sèches qui séparent les bassins versants locaux, au lieu de traverser à mi-pente ou d’emprunter les chemins longeant les terres humides (figure 8); on pourrait ainsi mieux protéger l’intégrité des bassins versants pour l’échantillonnage des écoulements de surface et de subsurface. Une deuxième mesure serait de mettre en place une politique réactive de fermeture par temps humide, pour empêcher le passage de véhicules sur les segments de pistes sensibles en conditions saturées; le succès de cette mesure passerait par l’apposition de pancartes temporaires et le partage d’information avec les détenteurs de permis. Parmi les stratégies non souhaitables pour la RNF de St-Denis figurent les développements d’infrastructures supplémentaires, comme des ponceaux ou des plateformes routières surélevées et gravelés.

Figure 8. Carte du réseau de pistes, de barrières et des franchissements bas proposés à la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis à mettre en place d’ici 2016.
Carte du réseau de pistes, de barrières et des franchissements bas proposés à la réserve nationale de faune (RNF) de St-Denis à mettre en place d’ici 2016.
Description longue de la figure 8

La figure 8 est une carte représentant le réseau de pistes, de barrières et des franchissements bas proposés à l’intérieur des limites de la réserve nationale de faune de St-Denis à mettre en place d’ici 2016. La carte est exprimée en mètres.

On peut s’attendre à ce que la qualité de l’eau et les communautés d’invertébrés subissent des changements significatifs quand de gros animaux à l’herbe auront accès aux bassins des terres humides. Aux endroits où on prévoit que ces changements pourraient avoir un effet négatif sur l’habitat des espèces sauvages et la santé du bétail, ou sur l’équipement de surveillance hydrologique actuel, certaines terres humides et hautes terres adjacentes pourraient être clôturées pour tenir à l’écart le bétail. Il serait acceptable de pomper de l’eau de ces terres humides pour alimenter des abreuvoirs adjacents, mais seulement lorsque ceux-ci seront situés dans le même bassin versant. Ainsi, aucune différence chimique ou biologique de l’eau ne pourra être malencontreusement transférée d’un bassin à un autre. Les pompes devraient être alimentées par de l’électricité d’origine solaire, et les clôtures ne devraient pas restreindre les déplacements des oiseaux migrateurs, petits mammifères, reptiles et amphibiens. Le volume d’eau extrait d’une terre humide donnée ne devrait pas dépasser 5 % du volume total prévu de celui-ci. Ces seuils peuvent être facilement mesurés à la RNF de St-Denis, grâce aux activités passées de surveillance et de modélisation (voir Hayashi et van der Kamp, 2000).

5.3 Gestion des populations d’espèces sauvages

Une mesure active de gestion de populations d’espèces sauvages est l’installation et le maintien de 250 nichoirs d’hirondelle bicolore, en cours depuis 1990. Cette activité est autorisée aux termes du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages et du Règlement sur les oiseaux migrateurs, mais menée dans la pratique par du personnel de S et T - DSFP, et devrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin de 2013 (Bob Clark, comm. pers.).

Le retrait occasionnel de castors ou de rats musqués sera autorisé aux endroits où ces animaux sont responsables de l’obturation de jaugeurs ou de ponceaux, ou de l’inondation amont de routes municipales. On appliquera des méthodes sans cruauté pour le retrait des animaux, de leurs huttes et éventuels barrages, et on mettra en œuvre des méthodes de prévention et suivi, sous la direction d’un agent de conservation provincial et dans le respect des lois provinciales applicables.

Aucune autre mesure active de gestion des populations d’espèces sauvages n’est prévue pour la période 2011-2016.

5.4 Surveillance

Diverses composantes de l’écosystème de la RNF de St-Denis ont été, et resteront, surveillées et évaluées dans le cadre de projets de recherche lancés par le SCF et poursuivis par du personnel de S et T d’EC. Pour qu’on puisse évaluer si les buts et objectifs de gestion ont été atteints, plusieurs autres variables doivent être surveillées :

  1. Habitats appropriés pour les oiseaux chanteurs des prairies et les canards des prairies, en particulier le pipit de Sprague et le canard pilet - à l’aide de mesures de l’obstruction verticale et du couvert foliaire qui seront comparées aux besoins publiés en matière d’habitat (But 1, objectifs a, b, c et d).
  2. Conservation de la fétuque de Hall découlant de toutes les stratégies de gestion - à l’aide de mesures de la couverture et de la fréquence, pour l’année où les traitements sont appliqués et la suivante (But 1, objectifs a, b, c, d et e).
  3. Réductions de la végétation ligneuse dues aux traitements par brûlage - à l’aide de mesures de la hauteur et de la densité, dont des mesures avant et après avec sites de traitement et sites témoins (But 1, objectif b).
  4. Établissement de la végétation vivace suivant les actions de végétalisation - à l’aide de mesures de la composition et de la couverture, pour l’année du semis et la suivante (But 1, objectif c).
  5. Évaluations de la santé des terrains de parcours et des milieux rivulaires (lentiques) aux endroits où paît le bétail - à l’aide entre autres de mesures avant et après avec sites de traitement et sites témoins (But 1, objectif d; But 2, objectif c).
  6. Réductions des mauvaises herbes nuisibles suivant l’application de mesures de lutte adoptées - à l’aide de mesures de la couverture, de la superficie ou de la densité selon le type de mauvaise herbe, pour l’année où le traitement a été appliqué et la suivante (But 1, objectif e).
  7. Respect par les titulaires de permis, résidents locaux, promoteurs et administrations municipales des interdictions d’activités et des conditions des permis (But 1, objectifs a et d; But 2, objectifs a, b, d et e; But 3, objectifs a, b, c et d).
  8. Vérification annuelle de l’état des installations et infrastructures en vue de leur réparation, remplacement ou déclassement (But 3, objectifs a, b et c).
  9. Effets cumulatifs des activités de recherche et de gestion des habitats - en consultant les registres de personnel du SCF, les détenteurs de baux agricoles et les détenteurs de permis de recherche (But 3, objectif c).

Les résultats des diverses activités de surveillance seront pris en compte dans la planification de la gestion annuelle et courante de la RNF. Le plan de gestion sera revu tous les 10 ans. Les buts atteints seront évalués, et on apportera des changements à la surveillance.

5.5 Recherche

Pour demander un permis afin de mener des recherches dans la RNF de St-Denis et obtenir des instructions précises quant aux demandes de permis, communiquer avec :

Écologiste des aires protégées
au soin de (c/o) Environnement Canada
Service canadien de la faune
115, Perimeter Road
Saskatoon SK S7N 0X4

5.5.1 Portée des recherches et besoins pour la RNF de St-Denis

Les propositions de recherches spontanées pourront être prises en considération aux fins de l’octroi de permis si les résultats de ces recherches présentent un potentiel dans les domaines suivants :

  1. Conservation des populations des oiseaux migrateurs, en particulier les oiseaux aquatiques et les oiseaux chanteurs des prairies (Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs, 1994).
  2. Conservation des espèces sauvages ou de leur habitat, en particulier les terres humides de prairie et les prairies à fétuque (Loi sur les espèces sauvages au Canada).
  3. Protection des espèces en péril et de leur habitat essentiel (Loi sur les espèces en péril).
  4. Évaluation des effets environnementaux des activités de recherche et de gestion des habitats, ou élaboration de protocoles pour les programmes de surveillance des effets environnementaux (Loi canadienne sur l’évaluation environnementale).

Rappelons que les dispositions de la Loi sur espèces sauvages au Canada s’appliquent « tant aux animaux, végétaux et autres organismes appartenant à des espèces sauvages qu’à ceux qui ne s’en différencient pas aisément, ainsi qu’à leurs habitats respectifs ».

Outre les domaines de propositions spontanées mentionnés plus haut, n’importe lequel des sujets indiqués en 5.4 (Surveillance) pourrait aussi constituer la base d’un projet de recherche qui contribuerait directement à la gestion de la RNF de St-Denis. Les chercheurs sont fortement encouragés à inclure une ou plusieurs de ces variables de surveillance et comparaisons de traitements dans leurs propositions de recherches à mener dans la RNF de St-Denis.

5.5.2 Coordination et révision des activités de recherche

Le comité consultatif (CC) spécial de gestion de la RNF de St-Denis a été constitué pour aider le personnel à prendre des décisions concernant l’octroi de permis de recherche, collaborer avec les chercheurs pour l’orientation de la gestion des habitats et fournir aux chercheurs une tribune de coordination des calendriers d’activité et des partages de connaissances. Ses réunions devraient inclure du personnel d’EC de DGIE-SCF, S et T - SFP et de S et T - Eau. Le CC devrait aussi inclure d’autres chercheurs engagés dans les études en cours et proposées à la RNF de St-Denis. Il peut recommander par vote ou consensus qu’une demande de permis de recherche soit approuvée telle que présentée, approuvée avec modifications ou rejetée. Le SCF prendra en compte ces recommandations lors de l’examen des demandes de permis concernant la RNF.

Lors de l’examen de demandes d’utilisation de la RNF de St-Denis aux fins d’un projet de recherche, les aspects ci-dessous sont des éléments clés :

  1. Application des principes de gestion des aires protégées d’EC (conservation d’abord, principe de précaution, approche écosystémique, approche de conservation adaptative).
  2. La RNF de St-Denis constitue essentiellement un site « repère » ou « témoin » pour la surveillance à long terme et les études descriptives sur d’actuelles actions de gestion.
  3. La RNF de St-Denis pourrait accepter des manipulations expérimentales des habitats d’espèces sauvages, dans la mesure où les traitements proposés n’auraient pas d’effet environnemental négatif résiduel important sur la conservation des espèces sauvages et de l’environnement dans la RNF.

Les manipulations à venir doivent aussi respecter les buts et objectifs de gestion généraux, ainsi que les législations et politiques visant les réserves nationales de faune.

Les projets de recherche qui ne répondent pas aux critères ci-dessus devront être accompagnés d’un énoncé des raisons convaincantes pour lesquelles les travaux devraient être menés à la RNF de St-Denis et nulle part ailleurs, et indiquer de quelle manière ils n’entreront pas en conflit avec la conservation des espèces sauvages dans la RNF, ni ne seront susceptibles d’avoir des effets environnementaux négatifs importants sur la réserve. Ces propositions pourront cependant être rejetées par le gestionnaire de la réserve si l’activité en question ne peut pas être acceptée en raison d’autres recherches en cours.

5.6 Programmes d’information du public

Le public n’est pas admis sur le site sans permis en raison de la nature sensible des travaux de recherche qui y sont en cours. Cependant, le paysage entourant la RNF de St-Denis change rapidement, passant d’une utilisation agricole des terres à une utilisation résidentielle rurale. Les nouveaux résidents peuvent avoir de nouveaux souhaits quant à l’utilisation de la RNF ou des préoccupations quant aux activités agricoles et de recherche qui s’y déroulent. En outre, plus longtemps les recherches se poursuivront à la RNF de St-Denis, plus il y aura de demandes de visites publiques assorties de conférences, de réunions ou de cours universitaires. La présence sur le site de groupes de 10 à 50 personnes pendant une heure ou deux, et un but clair de perfectionnement professionnel, risquent peu d’endommager l’environnement ou l’infrastructure, mais exigeront quand même un permis d’accès aux termes du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages. Enfin, au sein du personnel de recherche, il y a un fort taux de roulement des étudiants de deuxième cycle et stagiaires d’été, qui sont ceux qui utilisent le plus la RNF de St-Denis, et il ne faudrait pas s’imaginer que les chercheurs principaux préconise l’observation des conditions des permis avec chaque changement de personnel. Donc, pour continuer proactivement de conserver les espèces sauvages, de protéger les activités de recherche, de mener des activités de gestion des habitats et de protéger la santé et la sécurité des résidents de l’endroit, il faudra disposer d’un programme d’information du public.

Deux rencontres auront lieu chaque année sur le site ou à proximité, l’une avec les résidents de l’endroit, l’autre avec tous les chercheurs visés par des permis. On mettra alors à leur disposition des présentations audiovisuelles et de la documentation sur papier décrivant l’historique et la raison d’être de la RNF de St-Denis, ainsi que les habitats, les utilisations des terres et les recherches en cours. On recherchera l’opinion de ces groupes quant aux pancartes, clôtures, barrières et autres limites d’accès qui pourraient être les plus efficaces à la RNF de St-Denis.

Les rencontres avec les résidents auront lieu un samedi de juillet chaque année, pour maximiser le nombre de participants parmi les navetteurs et les agriculteurs. Ce genre de rencontres aurait deux résultats importants :

  1. Sensibiliser les gens aux espèces sauvages, à l’histoire naturelle et aux utilisations des terres du paysage et des bassins versants environnants, et aux impacts réciproques de ces éléments et des résidents.
  2. Augmenter le respect des interdictions de certaines activités dans la RNF de St-Denis, en abordant les risques, en terme de légalité, de santé et de sécurité, que peut comporter la violation de ces interdictions.

Les rencontres avec les détenteurs de permis de recherche auront lieu annuellement un vendredi de la première moitié de mai, de manière que tous les techniciens, étudiants de deuxième cycle, stagiaires d’été et bénévoles puissent y assister avant d’entreprendre le plus gros de leurs travaux de terrain. Ce genre de rencontres aurait deux résultats importants :

  1. Augmenter la coopération et réduire les conflits entre les chercheurs et les détenteurs de baux agricoles pour les cas de chevauchement temporel ou spatial de leurs activités respectives.
  2. Augmenter le respect des conditions des permis et des interdictions de certaines activités dans la RNF de St-Denis, en abordant les risques, en terme de légalité, de santé et de sécurité, que peut comporter la violation de ces interdictions.

Les annonces, présentations et documents imprimés seront produits en coopération avec le personnel des Communications d’EC de manière à respecter les exigences d’uniformité de la présentation, et celles de la Loi sur les langues officielles. Tous les documents seront aussi approuvés par le Directeur régional d’EC-SCF pour faire en sorte que les messages soient conformes aux politiques et réglementations en vigueur à ce moment. Il faudra aussi rallier la coopération des chercheurs titulaires de permis pour préparer les présentations sur les activités de recherches passées et sur les applications de ces connaissances qui concernent les deux publics primaires. Il faudra certainement engager des frais d’accueil pour aider à communiquer efficacement les messages.

6. Activités et accès interdits

L’accès à la RNF de St-Denis et son utilisation sont autorisés aux endroits pour lesquels des avis ont été affichés ou publiés dans les journaux locaux. Dans le cas contraire, aucune activité n’y est autorisée. Il est toutefois possible d’obtenir auprès du ministre de l’Environnement un permis autorisant certaines activités.

Dans l’intérêt de la faune et de son environnement, les activités humaines dans les réserves nationales de faune sont restreintes et contrôlées en vertu du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages. Ce Règlement établit les activités qui sont interdites (paragraphe 3(1)) et fournit au ministre de l’Environnement des mécanismes pour autoriser dans les réserves nationales de faune certaines activités qui seraient autrement interdites. Le Règlement confère également au ministre le pouvoir d’interdire l’accès aux réserves nationales de faune.

6.1 Autorisations

En vertu du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages, le ministre de l’Environnement peut autoriser une activité interdite en émettant des permis et publiant des avis dans les journaux locaux ou en les affichant à l’entrée d’une réserve d’espèces sauvages ou à ses limites.

Les autorisations ne peuvent être délivrées que si le ministre est d’avis que l’activité relève d’une recherche scientifique reliée à la conservation d’espèces sauvages ou de leur habitat, est dans l’intérêt des espèces sauvages et de leur habitat ou contribuera à la conservation des espèces sauvages, ou est autrement conforme aux critères et à l’objet ayant présidé à la création de la réserve nationale de faune tels qu’énoncés dans le plan de gestion. Ces conditions doivent être satisfaites avant que le ministre n’envisage la possibilité d’autoriser une activité interdite.

Le ministre peut ajouter à de telles autorisations toute condition qu’il estime nécessaire pour atténuer les impacts que l’activité autorisée pourrait avoir sur les espèces sauvages et leur habitat et pour protéger ceux-ci.

Les demandes de permis doivent être présentées par écrit à l’adresse ci-après :

Écologiste des aires protégées
c/o Environnement Canada
Service canadien de la faune
115, Perimeter Road
Saskatoon SK S7N 0X4

6.2 Activités autorisées

Il n’y a aucune activité autorisée qui ne requière pas de permis dans la RNF de St-Denis.

6.3 Exceptions

Le Règlement sur les réserves des espèces sauvages prévoit des exceptions aux activités interdites dans les cas suivants :

6.4 Autres autorisations fédérales et provinciales

Selon la nature des activités prévues, d’autres permis fédéraux ou provinciaux pourraient être nécessaires pour mener une activité dans la RNF de St-Denis.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec le bureau régional de l’autorité fédérale ou provinciale.

Écologiste des aires protégées
c/o Environnement Canada
Service canadien de la faune
115, Perimeter Road
Saskatoon SK S7N 0X4

Province de la Saskatchewan
Ministère de l’Environnement
3211 Albert Street
Regina SK S4S 5W6

6.5 Interdiction d’accès

En vertu du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages, le ministre peut afficher des avis à l’entrée d’une réserve de faune ou à ses limites interdisant l’accès à celle-ci. Ces avis peuvent être affichés lorsque le ministre est d’avis que l’accès pose un problème de santé et de sécurité publique et lorsque l’accès est susceptible de perturber les espèces sauvages et leur habitat.

Pour la RNF de St-Denis, l’entrée est interdite dans les cas suivants :

Un avis d’interdiction d’accès est affiché aux quatre barrières d’accès de la RNF de St-Denis.

7. Santé et sécurité

En cas d’urgence environnementale, on prendra contact avec le système canadien d’avis environnemental.

Tous les efforts raisonnables seront faits pour protéger la santé et la sécurité du public, y compris en informant les visiteurs de tout risque ou danger connu ou appréhendé. De plus, le personnel d’Environnement Canada prendra toutes les mesures de précaution raisonnables et nécessaires afin de protéger leur propre santé et sécurité, ainsi que celle de leurs collègues. Toutefois, les visiteurs (y compris les chercheurs et les entrepreneurs) doivent déployer tous les efforts raisonnables pour s’informer des risques et être bien préparés et auto-suffisants. Les aires sauvages sont par nature dangereuses; aussi, les visiteurs doivent-ils prendre les mesures de précaution appropriées sachant que le personnel d’Environnement Canada ne patrouille pas régulièrement les RNF ni n’offre de services pour la sécurité des visiteurs.

Une évaluation environnementale de Phase 1 et une évaluation préliminaire de Phase 2 n’ont pas repéré de secteurs de préoccupation environnementale potentielle à la RNF de St-Denis (Franz Environmental, 2006). Pour faire en sorte de maintenir cet état de choses, on recommande ci-dessous un certain nombre de mesures de gestion proactives.

7.1 Prévention des incendies et protection des installations et de l’infrastructure

Des herbes sèches et de la litière ligneuse provenant des brise-vent adjacents se sont accumulées autour du bâtiment revêtu d’acier de la RNF de St-Denis, et constituent un risque de feux de friche qui pourraient causer des dommages aux biens et aux habitats. Là où ont été entreposés certains articles utilisés pour les expériences (comme des pièges en fil de fer pour capturer l’animal vivant, tubes plastique pour mésocosme, panneaux de bois pour enclos), de la végétation a poussé entre les morceaux ou à travers, ce qui complique la gestion proactive des combustibles secs ou l’extinction réactive d’un feu déclaré.

La végétation devrait être l’objet de mesures actives jusqu’à au moins 3 m des structures permanentes, dont la tonte des combustibles herbeux et l’élagage/enlèvement des combustibles ligneux morts. Pour réduire le besoin de traitements de suivi et améliorer le drainage d’accès d’urgence autour du bâtiment, il faudrait établir une bande de gravier d’un mètre de largeur autour du bâtiment revêtu d’acier, avec une pente et sous le niveau du plancher de béton. Il n’y aura plus d’entreposage temporaire du matériel de recherche dans la zone de 3 m entourant l’entrepôt. Les déchets de bois, métal et plastique qui y sont présents seront enlevés et éliminés à un site municipal d’enfouissement.

Les détenteurs de permis devront avoir des extincteurs à proximité de tous les équipements, génératrices et véhicules à moteur à combustion. Par temps sec et chaud, des feux de friche peuvent démarrer dans les combustibles herbeux secs, par simple contact avec le métal chaud des pièces de moteur à combustion. C’est pourquoi les véhicules devraient demeurer sur les pistes désignées. De même, les génératrices ou équipements ne devraient en aucun cas être déposés sur des combustibles herbeux secs pendant l’utilisation ou juste après.

On peut imposer des restrictions d’accès lorsque les risques d’incendie sont « extrêmes » selon le système d’évaluation du danger d’incendie sur les cartes quotidiennes des prévisions Forêt-Météo produites par le Service canadien des forêts. On apposera des pancartes de fermeture de route pour informer les détenteurs de permis lorsque des pistes sont temporairement fermées et qu’il est interdit d’utiliser l’équipement motorisé à l’extérieur des pistes jusqu’à ce que le risque d’incendie ait baissé. Les mêmes pancartes pourraient être utilisées pour les activités de brûlage dirigé.

7.2 Interdiction des véhicules sur les pistes par temps de pluie

Les sections 3.4 et 5.2.2 ont déjà abordé les dommages causés aux habitats lorsque des véhicules circulent sur les pistes par temps de pluie. Pour favoriser la protection de l’environnement ainsi que la santé et la sécurité des utilisateurs autorisés du site, tous les permis devraient à l’avenir comporter la condition que l’accès sera interdit aux véhicules dans les conditions suivantes :

  1. orniérage de la couche arable de plus de 10 cm de profondeur, risquant d’entraîner un mélange de la couche arable et du sous-sol;
  2. patinage excessif des roues dans la direction du déplacement ou vers le côté, entraînant un élargissement des pistes ou la projection de boue à l’extérieur de la piste;
  3. accumulation excessive de sol sur les pneus et crampons, entraînant le transport de semences de mauvaises herbes et mettant en péril la manoeuvrabilité des véhicules; ou
  4. formation de flaques sur les surfaces des pistes, indiquant un tassement du sol.

L’utilisation des véhicules pourra reprendre lorsque les sols auront soit séché soit gelé, pour éviter les situations ci-dessus. Par temps chaud en été, pendant la croissance de la végétation, l’attente après les épisodes de pluie peut n’être que de 30 minutes. Par temps frais au printemps, lorsque la fonte de la neige et le ruissellement sont importants, on peut devoir attendre plusieurs jours ou semaines. Des pancartes de fermeture de route pourraient alors être utilisées pour fermer temporairement les pistes et aider à minimiser les risques.

7.3 Procédures d’élimination des déchets

La RNF de St-Denis n’étant dotée d’aucune installation d’élimination des déchets, tous les déchets (organiques, recyclables ou non recyclables) doivent être enlevés à la fin de la journée par ceux qui les ont générés. Tous les détenteurs de permis doivent apporter des contenants qui conviennent à cette fin.

Les chercheurs peuvent fournir des installations temporaires de toilettes (toilettes à compostage, toilettes portatives, et cetera (etc.)), qui pourront rester sur le site pendant un maximum de 200 jours consécutifs par année. Étant donné qu’il y a entre 2000 et 4000 jours-personnes d’activité sur ce site de 383 hectares, on peut s’attendre à ce que des volumes considérables de déchets humains soient produits et doivent être éliminés hors site.

8. Application de la loi

Aucune entente coopérative d’application de la loi et de surveillance n’a été conclue avec d’autres autorités compétentes, comme d’autres ministères et organismes gouvernementaux (Gendarmerie royale du Canada (GRC), Ministère de la Défense nationale (MND), etc.), provinces et territoires, ou instances locales ou municipales.

De manière officieuse, les agents de l’autorité d’EC de Saskatoon ont reçu une liste de propriétés pour lesquelles on a délivré chaque année des permis concernant des activités agricoles ou de recherche. Cette liste les aide à planifier leurs travaux de réponse aux plaintes ou d’inspection régulière des propriétés.

9. Mise en œuvre du plan

Les détails de la mise en œuvre du plan de gestion seront élaborés dans le cadre du processus de planification annuelle du travail d’Environnement Canada, et la mise en œuvre des mesures prévues se fera en fonction des ressources financières et humaines disponibles.

Les tâches annuelles ou courantes de priorité élevée qui doivent être effectuées pour appuyer la vision et atteindre les buts et objectifs sont les suivantes :

  1. Coordonner, revoir, autoriser et surveiller les activités de recherche, et en tenir registre; il faudra pour cela tenir chaque année une ou deux réunions avec les collaborateurs de recherche à Saskatoon, et effectuer dans les délais l’examen et la délivrance des permis.
  2. Négocier, autoriser et surveiller les baux agricoles ou les activités à contrat, et en tenir registre; il faudra pour cela communiquer avec les détenteurs actuels et éventuels de baux.
  3. Inspecter l’état des installations et de l’infrastructure, et apporter les réparations nécessaires pour assurer la continuité des activités de recherche et protéger le site.
  4. Déplacer les pistes désignées pour faciliter les approches de gestion des habitats des hautes terres et des terres humides et mieux assurer la santé et la sécurité des utilisateurs de ces pistes.
  5. Choisir les sites de surveillance de référence et effectuer des inventaires de référence à l’appui de toutes les interventions proposées de gestion de la végétation ou des terres humides, et de l’évaluation des effets cumulatifs.

Les tâches de priorité moyenne qui doivent être effectuées une fois sur la période 2012- 2016 pour appuyer la vision et atteindre les buts et objectifs sont les suivantes :

  1. Lutter contre les mauvaises herbes nuisibles sur le site, en engageant au besoin un opérateur antiparasitaire, et effectuer une surveillance de suivi du succès de l’opération.
  2. Végétaliser les terres de culture annuelle dans la RNF; il faudra pour cela acquérir des semences, diviser des plants, préparer le site, semer, planter et faire un suivi de la lutte contre les mauvaises herbes et une surveillance.
  3. Surveiller l’installation et le déclassement d’infrastructures, comme les jaugeurs, les réservoirs pour étude de mésocosmes, les nichoirs, les piézomètres et les pistes.
  4. Brûler les zones d’arbustaie dans la végétation de prairie vivace.
  5. Mettre à niveau les clôtures, choisir les sources d’eau, et protéger la qualité de l’eau et les infrastructures de recherche avant toute mise en pâturage.

Les tâches de basse priorité, qui seront probablement de la responsabilité des chercheurs et non du gestionnaire du site, ou qui ne peuvent pas être effectuées tant que les tâches de priorité élevée ou moyenne ne l’ont pas été, sont les suivantes :

  1. Élaborer et tenir un système spatial et tabulaire de gestion des registres pour assurer le partage de l’information entre les chercheurs et les gestionnaires. À l’heure actuelle, la plupart des données sont détenues par les collaborateurs de recherche, et gérées à l’extérieur du SCF.
  2. Négocier, autoriser et surveiller les baux de pâturage, et en tenir registre; ceci ne peut être fait qu’une fois réussies les activités de végétalisation, de mise à niveau des clôtures, de fourniture d’un approvisionnement en eau et de protection de l’infrastructure.
  3. Analyser les données et compiler les résultats d’une évaluation des effets cumulatifs.

9.1 Examen du plan de gestion

Le plan de gestion sera revu et mis à jour par Environnement Canada dans les cinq ans suivant son approbation initiale et tous les dix ans par la suite.

10. Collaborateurs

Des accords de collaboration ont été conclus au sein d’EC entre DGIE-SCF (Aires protégées et intendance), S et T - DSFP (Direction des sciences de la faune et du paysage) et CNRH (Centre national de recherche en hydrologie) afin d’appuyer les programmes de recherche à la RNF de St-Denis. En outre, ces parties ont conclu des accords individuels ou collectifs avec d’autres groupes pour faciliter les programmes de recherche, dont Canards Illimités Canada, l’UofS et l’Université de Regina. Le comité consultatif (CC) de gestion de la RNF de St-Denis a été mis sur pied pour aider le personnel du SCF dans la prise de décisions spécifiquement liées à l’examen des demandes de nouvelles recherches sur le site. Le CC peut au besoin demander l’aide d’autres chercheurs menant des recherches à la RNF de St-Denis.

11. Ouvrages cités

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  128. Waiser, M.J., et R.D. Robarts. 1997. Impacts of a herbicide and fertilizers on the microbial community of a saline prairie lake, Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques, 54:320-329.
  129. Waiser, M.J., et R.D. Robarts. 2004. Net heterotrophy in productive prairie wetlands with high DOC concentrations, Aquatic Microbial Ecology 34:279-290.
  130. Waiser, M.J. 2006. Relationship between hydrological characteristics and dissolved organic carbon concentration and mass in northern prairie wetlands using a conservative tracer approach, Journal of Geophysical Research 111:1-15.
  131. Woo, M.K., et R.D. Rowsell. 1993. Hydrology of a prairie slough, Journal of Hydrology 146:175-207.
  132. Woo, M.K., R.D. Rowsell et R.G. Clark. 1993. Hydrological classification of Canadian prairie wetlands and prediction of wetland inundation in response to climatic variability, Occasional Paper No. 79, Service canadien de la faune, Ottawa (Ontario).
  133. Xu, D., S. Meyer, J. Gaultier, A. Farenhorst et D. Pennock. 2009. Land use and riparian effects on prairie wetland sediment properties and herbicide sorption coefficients, Journal of Environmental Quality 38:1757-1765.
  134. Yang, J., M.K. Yau, X. Fang et J.W. Pomeroy. 2010. A triple-moment blowing snow-atmospheric model and its application in computing the seasonal wintertime snow mass budget, Hydrology and Earth Systems Science 14:1063-1079.
  135. Yates, T.T. 2006. Spatial and temporal patterns of nitrous oxide and their relationship to soil water and soil properties, thèse de doctorat, Université de la Saskatchewan, Saskatoon (Saskatchewan).
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  137. Yates, T.T., B. Si, R.E. Farrell et D.J. Pennock. 2006a. Probability distribution and spatial dependence of nitrous oxide emission: temporal change in hummocky terrain, Soil Science Society of America Journal 70:753-762.
  138. Yates, T.T., B. Si, R.E. Farrell et D.J. Pennock. 2007. Time, location, and scale dependence of soil nitrous oxide emissions, soil water and temperature using wavelets, cross-wavelets, and wavelet coherency analysis, Journal of Geophysical Research - Atmospheres 112.

Annexe 2 : Activités agricoles à la RNF de St-Denis (1968-2010)

Activités agricoles à la RNF de St-Denis (1968-2010)
Année Culture annuelle (ha) Fenaison (ha) Culture vivace semée (ha)
1968 - 1976   0 0
1977 ? (224,2) 0 Brome/luzerne (6,5)
1978 ? (224,2) 0 0
1979 ? (220) 0 Brome/luzerne (4,2)
1980 ? (188,5) 0 Brome/luzerne (31,5)
1981 ? (188,5) 0 0
1982 ? (188,5) 0 0
1983 ? (151) 0 Brome/luzerne (37,5)
1984-1989 ? (151) 0 0
1990 jachère (28), ? (123) 0 0
1991 ? (151) 0 0
1992 ? (151) 0 0
1993 blé (40), ? (111) 0 0
1994 blé (40), ? (111) 0 0
1995 jachère (60), blé (30), ? (61) 0 0
1996 canola (90), jachère (20), ? (41) 0 0
1997 blé (90), canola (20),? (41) 0 0
1998 blé (50), ? (62), jachère (39), jachère chimique (20) 0 0
1999 blé (61), lentilles (20), canola (50), pois (20) 0 0
2000 blé (80), jachère (45), pois (10), lentilles (16) 0 0
2001 flax (90), canola (40), alpiste (21) Oui (?) 0
2002 ? (151) 0 0
2003 ? (151) 0 0
2004 ? (131) 0 Canards Illimités CND (20)
2005 ? (131) 0 0
2006 jachère (131) 0 0
2007 avoine (111), jachère chimique (20) Oui (32) 0
2008 orge (111), jachère chimique (20) Oui (?) 0
2009 canola (111),jachère chimique (20) Oui (?) 0
2010 orge (111), jachère chimique (20) Oui (100) 0
2011 canola (131) Oui (100) 0

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