Des excuses aux Canadiens LGBTQ2
Le 28 novembre 2017, le premier ministre a présenté des excuses officielles devant la Chambre des communes aux personnes ayant subi un préjudice à cause des lois, politiques et pratiques fédérales qui ont mené à l’oppression et à la discrimination envers les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres au Canada.
Le premier ministre a présenté des excuses particulièrement pour la manière injuste dont ont été traités les fonctionnaires fédéraux LGBTQ2, notamment ceux des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada.
Notes d’allocution de l'ancien conseiller spécial du PM sur l’anniversaire des excuses aux Canadiens des communautés LGBTQ2.
Transcription
L'anniversaire des excuses aux canadiens des communautés LGBTQ2.
Une année.
Voilà le temps qui s’est écoulé depuis que le premier ministre a présenté ses excuses officielles aux Canadiens des communautés lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer et bi-spirituelle. Le premier ministre a évoqué les pertes d’emploi. La perte de dignité. Les pertes de vie. C’est notre histoire. Comme le premier ministre l’a promis ce jour-là, ce ne sera pas notre avenir. Le gouvernement du Canada préconise une société inclusive qui profite à tous nos citoyens. Nous sommes résolus à tendre la main aux gens vulnérables et à les écouter.
Cette volonté se constate dans les efforts que nous déployons pour réparer les injustices du passé, comme la honteuse ‘purge LGBT.’ Le travail entourant la mise en œuvre des mesures de réconciliation et de commémoration liées au règlement du recours collectif est maintenant commencé. Nous avons pris des mesures en vue de radier les condamnations pour des gestes qui seraient légaux aujourd’hui. Depuis la présentation des excuses, nous avons travaillé activement avec les communautés pour développer les capacités et le réseautage entre les personnes et les organisations de partout au pays afin de mieux répondre aux besoins des Canadiens des communauté LGBTQ2.
Nous étendons notre action au-delà de nos frontières en préconisant activement le commerce LGBTI et le respect des droits de la personne dans le cadre de la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Nous offrons une aide particulièrement axée sur les réfugiés et les personnes vulnérables de régions touchées par des conflits. Nous défendons les droits de la personne dans le cadre de notre coprésidence de la Coalition pour l’égalité des droits.
Les excuses officielles que le premier ministre a présentées il y a un an ont trouvé écho dans des communautés du monde entier. Elles ont été perçues comme une prise de conscience. Comme un réveil. Comme un appel à l’élimination du harcèlement, de l’oppression et de l’exclusion. Nous avons présenté des excuses. Nous avons noué un dialogue. Les progrès réalisés jusqu’ici sont attribuables au courage des pionniers du passé et du présent.
Ensemble, nous nous engageons à poursuivre ce travail pour faire du Canada un endroit où nous sommes tous libres d’être qui nous sommes.
Visionnez les excuses officielles du PM Trudeau aux Canadiens LGBTQ2 à la Chambre des communes.
Transcription
Monsieur le Président –
L’un des meilleurs choix que puisse faire quelqu’un dans la vie est celui de servir ses concitoyens. Que ce soit au gouvernement, dans les forces armées ou dans la police. Quelle que soit la fonction que l’on occupe, dévouer sa vie à faire du Canada – et en fait, du reste du monde – un endroit meilleur, c’est répondre à l’appel d’un ordre supérieur. Alors imaginez, si vous le voulez bien, vous faire dire que votre pays – ce pays que vous seriez prêt à défendre au risque de votre vie – ne veut pas de vous. Qu’il ne vous accepte pas. Qu’il vous considère anormal. Qu’il vous considère comme une menace pour sa sécurité nationale. Pas parce que vous ne pouvez pas faire le travail, ni parce que le patriotisme ou le courage vous manquent – non, à cause de la personne que vous êtes et de vos partenaires sexuels. Alors, imaginez, Monsieur le Président, être l’objet de lois, de politiques, de directives de recrutement qui vous étiquettent comme étant différent – comme étant « moindre ». Imaginez avoir à lutter encore et encore pour obtenir les mêmes droits fondamentaux que vos concitoyens. Et imaginez qu’on fasse de vous un criminel à cause de qui vous êtes. C’est la réalité de beaucoup des Canadiens qui sont présents dans les tribunes ici aujourd’hui ou qui nous écoutent à travers le pays.
C’est l’histoire dévastatrice de gens étiquetés comme étant des criminels par le gouvernement. Des gens qui ont perdu leur gagne-pain et même parfois, leur vie. Il ne s’agit pas de lointaines pratiques de gouvernements qui ont été depuis longtemps oubliées. C’est arrivé de façon systématique ici, au Canada, plus récemment que nous ne voudrions l’admettre. Monsieur le Président, aujourd’hui, nous reconnaissons une partie souvent négligée de l’histoire de notre pays. Aujourd’hui, nous parlons enfin du rôle qu’a joué le Canada dans l’oppression, la criminalisation et la violence systémiques à l’endroit des communautés lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenres, queer et bi-spirituelle. J’ai espoir qu’en parlant de ces injustices, en promettant qu’elles ne se reproduiront plus jamais et en agissant pour corriger ces erreurs, nous pourrons commencer à guérir ensemble.
À leur arrivée sur ce territoire, ceux qui l’ont colonisé ont amené avec eux des normes étrangères quant au bien et au mal – au comportement acceptable ou inacceptable. Aux partenaires appropriés ou inappropriés. Ils ont amené avec eux des normes de genre rigides – des normes qui se sont manifestées par l’homophobie et la transphobie. Des normes qui ont mené à la quasi destruction des identités LGBTQ et bi-spirituelles autochtones. Des gens dont l’identité avait été auparavant vénérée, ont été couverts de honte en raison de la personne qu’ils étaient. Ils ont été rejetés, sujets à la violence. La discrimination contre les communautés LGBTQ2 a été rapidement codifiée parmi les infractions criminelles, de la « sodomie », à de la « grossière indécence » et à des maisons de débauche. Il y a eu des descentes dans des bains publics, des gens ont été piégés par la police. Nos lois encourageaient et appuyaient ceux qui voulaient s’attaquer au désir sexuel non conforme. Nos lois faisaient des relations sexuelles privées et consensuelles entre partenaires de même sexe une infraction criminelle, donnant lieu à l’arrestation, à la condamnation et à l’emprisonnement injustes de Canadiens. Cette criminalisation allait avoir des conséquences profondes au niveau de l’emploi, du bénévolat, des voyages.
Les personnes arrêtées et accusées étaient intentionnellement et agressivement humiliées. Leurs noms paraissaient dans les journaux pour leur faire honte et pour faire honte à leurs familles. Des vies ont été détruites. Et tragiquement, des vies ont été perdues. Ces pratiques n’ont pas pris fin en 1969 lorsque les relations homosexuelles ont été en partie décriminalisées. Jusqu’en 1988, un homme gai de vingt ans qui avait des relations sexuelles avec un autre homme risquait encore d’être condamné pour ce qu’on considérait encore comme étant un crime. Mais il n’y avait pas que l’emprisonnement et la criminalisation des personnes LGBTQ2. D’autres moyens d’oppression ont été utilisés dans notre société, et ce, depuis des générations. L’homophobie, à l’époque de la crise du sida, a provoqué l’hystérie et propagé une peur des hommes gais. Des livres et des magazines étaient interceptés à la frontière sous prétexte d’infractions d’obscénité et de réglementation douanière – le contenu de textes et d’images étant jugés inacceptables.
Des familles LGBTQ2 ont dû se battre contre leur propre gouvernement pour avoir droit à des avantages sociaux, et à la liberté de se marier, souvent à un prix personnel élevé. Au fil de notre histoire, des lois et des politiques adoptées par le gouvernement ont légitimé beaucoup plus que les inégalités. Elles ont légitimé la haine et la violence et ont couvert de honte les personnes ciblées. Même si nous considérons le Canada moderne comme étant un pays évolué et progressiste, nous ne pouvons pas pour autant oublier notre passé : il n’y a pas si longtemps, l’État a orchestré une culture de stigmatisation et de peur autour des communautés LGBTQ2 et a ainsi détruit des vies. Monsieur le Président, la « Purge » qui a duré des décennies restera pour toujours un acte tragique de discrimination envers des citoyens canadiens, perpétré par leur propre gouvernement. Des années 1950 au début des années 1990, le gouvernement a exercé son pouvoir de manière cruelle et injuste, en entreprenant une campagne d’oppression contre les membres avérés ou soupçonnés des communautés LGBTQ2. L’objectif consistait à identifier ces travailleurs à travers l’ensemble de la fonction publique, y compris ceux du service extérieur, les militaires et la GRC, puis à les persécuter.
Voyez-vous, à l’époque, on pensait que les Canadiens qui n’étaient pas hétérosexuels représentaient automatiquement un risque élevé pour notre sécurité puisqu’ils pouvaient être soumis à du chantage par nos adversaires, en raison de ce qu’on appelait une « faiblesse de caractère ». Cette mentalité était sans fondement et empreinte de préjugés. Malheureusement, elle a donné lieu à une véritable chasse aux sorcières. La fonction publique, les militaires et la GRC espionnaient leurs propres membres, à l’intérieur et à l’extérieur de leurs lieux de travail. On surveillait les Canadiens pour déceler tout ce qui aurait pu être considéré comme un comportement homosexuel, en surveillant constamment les groupes communautaires, les bars, les parcs et même les résidences.
À cette époque, le gouvernement fédéral a même investi des fonds pour développer un appareil absurde qu’on appelait alors Fruit Machine – une technologie déficiente qui devait supposément permettre de mesurer l’attraction homosexuelle. Ce projet avait été financé pour éventuellement pouvoir être utilisé contre des Canadiens. Lorsque le gouvernement croyait avoir accumulé assez de preuves, certains suspects étaient amenés dans des endroits secrets, la nuit, pour être interrogés. On leur posait des questions envahissantes au sujet de leurs relations et de leurs préférences sexuelles. Branchés à des polygraphes, ces fonctionnaires respectueux de la loi devaient révéler les détails les plus intimes de leur vie. Des femmes et des hommes étaient mal traités par leurs supérieurs. On sondait leur vie sexuelle en leur posant des questions dégradantes. Certains subissaient des agressions sexuelles. Ceux qui admettaient être gais étaient congédiés, démis de leurs fonctions ou intimidés jusqu’à ce qu’ils démissionnent. Ils perdaient leur dignité et leur carrière. Leurs rêves et leur vie s’effondraient. Nombreux ont été ceux qu’on a soumis à du chantage pour qu’ils dénoncent leurs pairs, qu’on a obligés à trahir leurs amis et leurs collègues.
Certains ont promis de mettre fin à leur relation s’ils pouvaient garder leur emploi. Poussés à se cacher encore plus, ils ont perdu leurs partenaires, leurs amis et leur dignité. Ceux qui ne perdaient pas leur emploi étaient rétrogradés, leur cote de sécurité était révoquée et ils n'ont pas été considérés pour des promotions qu'ils méritaient. Sous les projecteurs, des gens étaient obligés de faire un choix impossible entre leur carrière et leur identité. Ce que les autorités canadiennes craignaient – le chantage des employés LGBTQ2 – se produisait. Mais ce n’était pas aux mains de nos adversaires, mais bien à celles de leur propre gouvernement. Monsieur le Président, la responsabilité première de tout gouvernement est la protection de ses citoyens. Nous avons manqué à notre devoir à plusieurs reprises à l’égard des membres des communautés LGBTQ2, encore et encore. C’est avec honte, tristesse et un profond regret pour ce que nous avons fait, que je prends la parole ici aujourd’hui pour dire que nous avions tort. Que nous présentons nos excuses. Je suis désolé. Nous sommes désolés. Pour l’oppression et le rejet systémiques commandités par l’État, nous sommes désolés.
Pour la suppression des valeurs et croyances bi-spirituelles autochtones, nous sommes désolés. Pour avoir abusé du pouvoir de la loi en faisant des criminels de nos citoyens, nous sommes désolés. Pour la censure du gouvernement et les tentatives successives visant à vous empêcher de bâtir vos communautés; Pour vous avoir refusé l’égalité et vous avoir forcés à lutter constamment pour cette égalité, et ce, souvent à un coût élevé; Pour vous avoir forcés à vivre à l’écart, pour vous avoir rendus invisibles et pour vous avoir humiliés. Nous sommes profondément désolés. Nous avions tort. À tous les gens LGBTQ2 du pays à qui nous avons fait du mal, de toutes les manières possibles, nous sommes désolés. À ceux qui ont été brisés par les préjugés du système; À ceux qui se sont enlevé la vie – nous vous avons laissé tomber. Pour vous avoir privés de votre dignité; Pour vous avoir dérobé de votre potentiel; Pour vous avoir traités comme si vous étiez dangereux, indécents et imparfaits, nous sommes désolés.
Aux victimes de la Purge, qui ont été surveillées, interrogées et abusées; À ceux qui ont été obligés de trahir leurs amis et leurs collègues; À ceux qui ont perdu leur salaire, leur santé et leurs proches; Nous vous avons trahis. Et nous sommes profondément désolés. À ceux qui ont été congédiés, à ceux qui ont démissionné et à ceux qui sont restés en payant un grand prix autant sur le plan personnel que sur le plan professionnel; À ceux qui auraient voulu servir, mais qui n’ont jamais pu contribuer de cette façon en raison de qui ils sont – vous auriez dû pouvoir servir votre pays et on vous a retiré cette option.
Nous sommes désolés. Nous avions tort. Effectivement, les contributions importantes que vous auriez pu apporter à notre société sont une perte pour tous les Canadiens. Vous n’étiez pas de mauvais soldats, marins ou aviateurs. Vous n’étiez pas des prédateurs. Vous n’étiez pas des criminels. Vous avez servi votre pays avec intégrité et vous en êtes des vétérans. Vous êtes des professionnels. Vous êtes des patriotes. Et par-dessus tout, vous êtes innocents. Pour tout ce dont vous avez souffert, vous avez droit à la justice, à la paix. Nous avons collectivement honte que vous ayez été mal traités. Nous avons collectivement honte d’avoir mis tant de temps à vous présenter des excuses. Beaucoup de ceux qui ont souffert ne sont plus en vie pour entendre ces paroles. Et pour cela, nous sommes vraiment désolés.
Aux proches de ceux qui ont souffert; Aux partenaires, aux familles et aux amis des gens à qui nous avons fait du mal; Pour avoir bouleversé vos vies et pour vous avoir causé tant de douleur et de peine irréparables – nous sommes désolés. En présentant ces excuses pour nos erreurs douloureuses, nous devons aussi remercier ceux qui ont fait entendre leur voix. Aux gens qui ont résisté lorsque c’était impopulaire et même dangereux de le faire. À des gens de partout au pays, de tous les horizons et de toutes les allégeances politiques. Nous vous exprimons notre admiration pour votre courage et nous vous remercions. Nous remercions aussi le réseau Nous exigeons des excuses, notre conseil consultatif pour les excuses à présenter aux communautés LGBTQ2, le Just Society Committee pour Égale Canada, ainsi que les gens qui se battent depuis longtemps pour obtenir ces excuses longuement attendues.
Grâce à eux, nous avons compris que nous ne pouvions pas tout simplement oublier ce chapitre de notre histoire. On ne rendrait service ni à la communauté ni à l’ensemble des Canadiens en effaçant cette triste histoire. Nous allons travailler avec le milieu universitaire et les intervenants pour veiller à ce que cette histoire soit connue et accessible au grand public. Nous devons la rappeler et nous allons la retenir. Nous allons honorer et commémorer ceux qui se sont battus avant nous, ceux qui ont fait face à la haine et au danger insupportables. Monsieur le Président, j’ai espoir qu’en rétrospective, nous nous souviendrons de cette journée comme étant un moment déterminant. Mais il reste encore beaucoup à faire.
La discrimination contre les communautés LGBTQ2 ne s’est pas limitée à une époque particulière. Elle dure depuis des siècles. Désormais, nous voulons être le partenaire et l’allié des Canadiens qui font partie des communautés LGBTQ2. Ces communautés connaissent encore de vraies difficultés, notamment dans le cas des personnes intersexuées, des personnes queers de couleur et d’autres personnes visées par une discrimination intersectionnelle. Les Canadiens transgenres font l’objet de discrimination, de violence et d’agression à des taux alarmants. En fait, les gens trans n’avaient même pas de protection explicite en vertu de la loi sur les droits de la personne jusqu’à cette année. Les problèmes de santé mentale et les suicides sont plus fréquents chez les jeunes des communautés LGBTQ2 à cause de la discrimination et du harcèlement dont ils sont victimes; et le taux d’itinérance parmi ces jeunes est stupéfiant.
Il reste du travail à faire au niveau des dons de sang et d’organes, et de la criminalisation de la non-divulgation du VIH. Le gouvernement doit continuer à travailler avec ses partenaires pour améliorer les politiques et les programmes. Cela dit, des changements importants et significatifs sont en vue. L’abrogation de l’article 159 du Code criminel fait son chemin à la Chambre des communes. Et je suis fier de dire que la Loi sur la radiation de condamnations constituant des injustices historiques a été déposée dans cette Chambre plus tôt aujourd’hui. Elle permettra de détruire de manière permanente les dossiers criminels pour relations homosexuelles. De plus, j’ai le plaisir d’annoncer que pendant la fin de semaine, nous sommes parvenus à une entente de principe avec les personnes participant au recours collectif en lien avec les gestes commis lors de la Purge.
Notre gouvernement n’infligera plus jamais une telle douleur aux membres des communautés LGBTQ2. Nous promettons de consulter les gens et les communautés pour corriger ces erreurs et pour commencer à rebâtir la confiance. Nous allons veiller à ce que des systèmes soient en place pour que de telles pratiques haineuses soient chose du passé. La discrimination et l’oppression des Canadiens des communautés LGBTQ2 ne seront plus tolérées. Grâce au dialogue et à une meilleure compréhension de l’autre, nous irons de l’avant ensemble. Mais nous n’y arriverons pas seuls.Pour transformer les cœurs et les mentalités, il faut un effort collectif. Nous devons travailler ensemble, dans tous les paliers de gouvernement, avec les communautés LGBTQ2 et les peuples autochtones, pour réaliser les progrès importants que les Canadiens LGBTQ2 méritent. Monsieur le Président, l’histoire du Canada est loin d’être parfaite. Mais nous croyons qu’il est important de reconnaître et de corriger les erreurs du passé pour pouvoir en tirer des leçons. À travers toutes nos différences, à travers notre diversité, nous pouvons puiser de l’amour et du soutien dans notre humanité commune.
Nous sommes canadiens et nous voulons le bien de chacun d’entre nous, peu importe l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression du genre. Nous allons nous soutenir les uns les autres dans notre lutte pour l’égalité. À travers le monde, le Canada se fera le fier défenseur de droits égaux pour les communautés LGBTQ2. Aux enfants qui écoutent chez eux et qui craignent d’être rejetés à cause de leur orientation sexuelle, de leur identité ou expression de genre; Et à tous ceux qui sont inquiets ou effrayés, mais qui ont hâte de découvrir ce que l’avenir leur réserve; Chacun d’entre nous mérite d’être aimé et a le droit d’être respecté. Que vous découvriez votre propre vérité à 6 ou à 16 ou à 60 ans, la personne que vous êtes est légitime. Aux membres des communautés LGBTQ2, jeunes et vieux, ici au Canada et à travers le monde : Nous vous aimons et nous sommes avec vous. Le Canada devient un peu plus fort chaque fois que nous choisissons d’accueillir et de célébrer qui nous sommes dans toute notre particularité. Nous sommes un pays diversifié. Nous sommes un pays plus riche grâce aux vies, aux expériences et aux contributions de personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queers et bi-spirituelles.
Aux pionniers qui ont lutté, à ceux qui se sont battus pour que nous arrivions jusqu’ici : merci pour votre courage et merci d’avoir prêté votre voix à cette cause. Vous pouvez être fiers de tout ce que vous avez accompli. C’est grâce à votre courage que nous sommes ici aujourd’hui, ensemble, et que nous nous rappelons que nous pouvons, et que nous devons, faire mieux. Pour l’oppression des communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et bi-spirituelles, nous présentons nos excuses. Au nom du gouvernement, du Parlement et de la population du Canada : nous avions tort. Nous sommes désolés. Et plus jamais nous ne permettrons que ces gestes se produisent.
Merci, Monsieur le Président.
L'ancien conseiller spécial sur les enjeux liés à la communauté LGBTQ2 se réfléchit sur les excuses du PM
Transcription
Au Canada, nous sommes fiers de bâtir une société plus juste, non pas seulement pour nous maintenant, mais aussi pour les générations futures. Et, tout en accomplissant des progrès, il devient parfois important de marquer une pause et reconnaître ses erreurs.
C’est exactement ce que le premier ministre Trudeau a fait récemment lorsqu’il a présenté des excuses historiques aux lesbiennes, aux gais, aux transgenres, aux bisexuels, aux bispirituelles et aux allosexuels du Canada, pour les politiques, les programmes du gouvernement du Canada. Ces politiques les ont puni les gens en raison de qui ils étaient et de ceux et celles qu’ils aimaient. Pendant des années, notre système judiciaire à traité les personnes des communautés LGBTQ2 comme des délinquants sexuels dangereux – et a transformé en criminels des citoyens qui n’avaient rien fait de mal.
À une époque, notre système d’immigration a interdit aux LGBTQ2 de rentrer au Canada même. Jusqu’au début des années 1990, le gouvernement du Canada, en tant qu’employeur, a forcé des fonctionnaires, des membres des Forces armées et des membres de la GRC qui étaient loyaux et dévoués, d’abandonner leur poste simplement parce qu’ils étaient gais ou lesbiennes. Alors que ces personnes avaient choisi de servir leur pays, leur gouvernement les a désignées comme des parias dangereux et indécents.
Ces attitudes négatives à l’égard des personnes des communautés LGBTQ2 remontent aux premiers jours de la colonisation. Elles ont entraîné la quasi-destruction des identités bispirituelles traditionnelles autochtones. J’espère que vous vous joindrez à nous pour reconnaître ces torts du passé et pour œuvrer avec nous afin de créer un avenir meilleur. Comme le premier ministre l’a dit, notre histoire est imparfaite – mais nous sommes une nation de compassion qui favorise le progrès. Les personnes des communautés LGBTQ2, y compris les jeunes, sont encore victimes de discrimination et sont stigmatisées, et le prix qu’elles paient est très élevé. Unissons‑nous dans notre humanité commune pour que tous les Canadiens aient le sentiment d’appartenir à la famille canadienne.
Merci
Le processus
Un comité consultatif a été créé. Ses membres ont travaillé avec l'ancien député Randy Boissonnault, qui était conseiller spécial auprès du premier ministre sur les enjeux relatifs à la communauté LGBTQ2, pour formuler des excuses inclusives et sincères à l’intention des Canadiens et des Canadiennes qui ont subi des préjudices en raison des lois, politiques et programmes fédéraux.
Le comité consultatif se composait de 11 Canadiens dont les points de vue ont été définis par leurs expériences, leurs connaissances, leurs expertises et leurs liens avec la communauté LGBTQ2.
Le comité
Randy Boissonnault

Randy Boissonnault est l'ancien député d’Edmonton-Centre et l'ancien Conseiller spécial du premier ministre sur les enjeux liés à la communauté LGBTQ2
Avant son élection au Parlement, Randy était un entrepreneur réputé, un dirigeant communautaire et un philanthrope. Son leadership est reconnu dans le monde des affaires ainsi que dans le secteur des organismes de service public et à but non lucratif.
Randy a découvert sa passion pour le leadership et le service public à l’Université de l’Alberta où il a été président du syndicat étudiant. Après avoir étudié à Oxford à titre de boursier de la fondation Rhodes, il a travaillé comme chargé de cours au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta. Il a également travaillé à titre de journaliste et chroniqueur politique pour CBC/Radio-Canada et pour Les Affaires. Randy a aussi dirigé une société de service-conseil qui a aidé les petites et moyennes entreprises à résoudre les difficultés qu’elles éprouvaient sur le plan de la stratégie et de la gestion.
Fier Rotarien, Randy s’implique depuis longtemps dans des actions de bienfaisance menées localement, à Edmonton, ainsi qu’à l’étranger. Il a fondé Alphabétisation sans frontières, une ONG internationale qui a pour mission de promouvoir l’alphabétisation parmi les enfants et les adultes dans les pays en développement et au Canada. Il a également été vice-président de TEDx Edmonton et président des conseils d’administration du Conseil de développement économique de l’Alberta, de la Fédération du sport francophone de l’Alberta et des Jeux de la francophonie canadienne. Il a été l’un des 50 fondateurs de Startup Edmonton et il a complété le triathlon Ironman Canada.
Albert McLeod

Albert McLeod est un Indien inscrit d’origine crie (Nation crie de Nisichawayasihk) et métisse (collectivité de Norway House dans le nord du Manitoba). Il a plus de trente ans d’expérience dans le domaine de la défense des droits de la personne et il est l’un des directeurs de Two-Spirited People of Manitoba. M. McLeod habite à Winnipeg, où il travaille à titre d’expert-conseil en matière de VIH/sida et les Autochtones, de revendications culturelles et de formation transculturelle.
Svend Robinson

Svend Robinson est l’un des premiers députés ouvertement gais dans le monde – et le premier au Canada – ayant révélé son orientation sexuelle en 1988. Il a servi le parlement fédéral de 1979 à 2004. Au cours de la dernière décennie, il a coordonné les relations parlementaires pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont le siège social se trouve en Suisse. M. Robinson défend depuis plusieurs années les droits des personnes LGBT au Canada et à l’étranger, y compris de concert avec l’IGLHRC et l’organisme Human Rights Watch. En outre, il a coprésidé en 2009 la conférence sur les droits de la personne tenue à Copenhague dans le cadre des Outgames. Il s’est vu décerner de nombreux prix et distinctions pour ses travaux en matière de défense des droits de la personne. M. Robinson passe son temps entre Chypre, l’Espagne et le Canada avec son conjoint Max et leur chien, Cohiba.
Helen Kennedy

En 2007, Helen Kennedy est devenue la première femme à occuper le poste de directeur exécutif d’Egale. Elle s’est jointe à cet organisme après avoir acquis 22 années d’expérience en politique, tant à titre de conseillère municipale élue que d’attachée politique. Elle est membre fondatrice de l’organisation Canadiens et Canadiennes pour le droit égal au mariage, qui est généralement considérée comme l’organisation de revendication la plus influente sur les politiques publiques de l’histoire du Canada. Les travaux de l’organisation ont fait en sorte que le Canada a été l’un des premiers pays au monde à légaliser le mariage entre conjoints de même sexe. Mme Kennedy a participé à la première enquête nationale sur le climat dans les écoles canadiennes relativement à l’homophobie et à la transphobie. Il s’agit de la première enquête nationale en son genre au Canada, laquelle permet de fournir des constatations essentielles sur l’intimidation aux écoles, aux éducateurs et aux gouvernements. Elle a donné de la formation aux arbitres dans le domaine de l’immigration et des réfugiés et aux services de police d’un bout à l’autre du Canada et dans les Balkans. À la demande du département américain de la Défense, Mme Kennedy a consulté des cadres supérieurs du Pentagone à Washington sur la politique du silence qui règne dans les forces armées des États‑Unis. Elle est co-secrétaire générale de l’Association internationale des lesbiennes, des gays, des personnes bisexuelles, trans et intersexuelles (ILGA). L’ILGA est une fédération mondiale de 1 100 organisations membres provenant de 110 pays faisant campagne depuis 1978 en faveur des droits des personnes. En outre, Mme Kennedy est membre du comité sur le mieux-être des étudiants du ministère de l’Éduction de l’Ontario et fait partie de la table ronde de la première ministre Wynne sur la violence contre les femmes.
Laurent Maurice Lafontant

Laurent Maurice Lafontant est un jeune canadien d’origine haïtienne arrivé au Québec en 2001. En 2008, il obtient son diplôme de l’Université Concordia à Montréal en Beaux-arts après une double majeure en études cinématographiques et études littéraires. Depuis 2008, Laurent s’est impliqué dans la communauté LGBTQ2 en devenant intervenant au Gris-Montréal et bénévole à Arc-en-ciel d’Afrique. Laurent a été responsable du comité jeunesse à Arc-en-ciel d’Afrique. Il a réalisé deux courts documentaires sur la question de l’homosexualité au sein des communautés noires à Montréal : Être soi-même (2012) et Au-delà des images (2014). Il a coordonné la réalisation d’un recueil artistique, intitulé Crie ton art! (2015), avec une quinzaine de jeunes de 16 à 30 ans pour aborder les thématiques de la diversité sexuelle dans les communautés culturelles à Montréal. Et il est le coordonnateur de Massimadi : festival des films et des arts LGBTQ Afro.
Marni Panas

Marni Panas est conseillère principale en matière de diversité et d’inclusion auprès un des plus importants employeurs : elle codirige l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan sur la diversité et l’inclusion visant à créer des environnements sûrs, accueillants et inclusifs pour les patients et les employés des SSA et leur famille. Elle a récemment reçu un baccalauréat en administration de la santé et elle travaille actuellement en vue d’obtenir une maîtrise avec spécialisation dans le domaine de l’équité.
Mme Panas a été invitée à témoigner devant le Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles en ce qui concerne le projet de loi C-16 (Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel), qui a reçu la sanction royale le 19 juin 2017. Elle a participé aux travaux grâce auxquels la loi sur les droits de la personne de l’Alberta interdit dorénavant toute discrimination fondée sur l’identité ou l’expression de genre. Elle fait partie d’un groupe d’experts qui a participé à l’élaboration de lignes directrices pour aider les conseils scolaires en Alberta à établir des politiques permettant de créer des environnements sûrs et accueillants pour les étudiants et les employés LGBTQ et leur famille. Mme Panas fait profiter les autres de son expérience et de son expertise dans le domaine de la santé inclusive et de la sécurité culturelle des patients LGBTQ* et leur famille, et ce, à l’échelle locale, nationale et internationale. Elle donne régulièrement des conférences aux universités d’Edmonton. Elle consulte des organisations publiques et privées en ce qui concerne la création d’espaces et de services inclusifs permettant de répondre aux besoins de la population diversifiée. Elle est souvent invitée à discuter dans les médias locaux et nationaux d’une gamme de sujets qui touchent sa collectivité. De plus, elle a été interviewée sur le réseau CNN et sur la BBC au sujet de ses points de vue et de ses expériences.
À titre de membre active de sa collectivité, elle a reçu le prix des droits de la personne du Centre John Humphrey pour la paix et les droits de la personne. Elle a aussi été candidate au Prix Femme de mérite du YWCA d’Edmonton en l’honneur de son engagement à créer une collectivité où la diversité n’est pas seulement acceptée, mais célébrée. Une collectivité qui permet à tous d’être eux-mêmes en toute sécurité.
Mme Panas est une femme transgenre qui a achevé sa transition sociale et professionnelle en avril 2014. Elle a fait preuve de transparence tout au long de son parcours en espérant favoriser l’acceptation grâce à l’éducation et au dialogue respectueux.
Kate Shewan

Kate Shewan est directrice générale de l’organisation Youth Project, qui fournit du soutien, des ressources, de l’éducation et du soutien social aux jeunes de la Nouvelle-Écosse au regard de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Active au sein de la communauté LGBTQ2+ depuis plusieurs années, Mme Shewan défend ardemment les droits des personnes LGBTQ2. Elle est aussi trésorière bénévole de l’Association canadienne des professionnels en santé des personnes transsexuelles (CPATH). En outre, elle est l’ancienne présidente de la Nova Scotia Rainbow Action Project, soit une organisation de défense des droits des personnes LGBTQ en Nouvelle-Écosse.
Marie-Laure Leclercq

Admise au Barreau du Québec en 1981, Marie-Laure possède une vaste expérience universitaire, notamment en génie, en droit et en affaires. Actuellement, elle exerce le droit principalement dans les domaines de la propriété intellectuelle et de la technologie, dont les brevets, les marques de commerce, les droits d’auteur (logiciels, Internet et droit du divertissement) ainsi que le design industriel (Best Lawyers in Canada® [2016 et 2017]).
Pionnière et pilier de la communauté LGBT, elle est devenue grâce à son travail à l’ABC et dans d’autres organismes communautaires un exemple et un modèle à suivre pour d’innombrables personnes transsexuelles travaillant dans des milieux professionnels peu accueillants.
« Il y a longtemps que Marie-Laure est engagée auprès de la communauté LGBT, qu’elle soutient et dont elle défend les intérêts de façon extraordinaire. Sa passion et son dévouement pour l’Association du Barreau canadien sont tout aussi remarquables », a déclaré Nicole Nussbaum, présidente du CORIS.
Elle fut la première membre d’un grand cabinet de Montréal à effectuer une transition tout en pratiquant, en 2001, et son cheminement personnel et professionnel a contribué à faire changer les choses pour la communauté LGBT.
L’engagement constant de Marie-Laure Leclercq à améliorer la diversité et l’inclusion pour la communauté LGBT s’est d’abord manifesté dans le rôle de premier plan qu’elle a joué dans l’organisation des premiers Outgames mondiaux, qui se sont tenus à Montréal en 2006. Il s’agissait de la plus grande manifestation sportive internationale organisée dans la ville depuis les Jeux olympiques d’été de 1976 : plus de 12 000 athlètes, des retombées économiques d’environ 170 millions de dollars et un énorme impact social. En tant que négociatrice juridique principale de la Fédération des jeux gais, mais aussi d’instigatrice de la création de GLISA, une fédération internationale d’athlètes LGBT comptant plus de 20 000 membres et aujourd’hui présente sur la plupart des continents, Marie-Laure a été directrice de la société montréalaise responsable de l’organisation des Outgames. Elle a aussi été membre du Comité scientifique international de la Conférence sur les droits de la personne LGBT, qui s’est tenue parallèlement aux premiers Outgames, en 2006. Elle est l’une des cosignataires de l’importante Déclaration de Montréal, qui énonce certains droits et libertés des LGBT et qui est toujours une référence en 2016.
Son deuxième grand engagement a été auprès de la Chambre de commerce gaie du Québec (CCGQ), la plus grande chambre de commerce LGBT au Canada, qui compte plus de 600 membres (individuels et entreprises). Comme chef de file, elle en a été la directrice et la vice-présidente pendant de nombreuses années. En 2015, elle a été réélue directrice et secrétaire générale. À ce titre, elle a constamment joué un rôle de leadership pour faire progresser la perception que le monde des affaires a de la communauté LGBT.
Cependant, c’est à l’Association du Barreau canadien que Marie-Laure a accompli son travail le plus important pour la communauté LGBT. Elle y a d’abord été présidente du comité sur l’égalité avant d’occuper des postes de direction à la Division du Québec, dont elle a été la présidente de 2008 à 2010.
En 2007, elle a dirigé la mise sur pied de la section québécoise de la Conférence sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre (CORIS), qu’elle a co-présidée jusqu’en 2015, alors qu’elle était membre de l’exécutif national. Elle y a organisé des séances de formation portant sur plusieurs sujets juridiques d’intérêt pour la communauté LGBT, comme le droit de la famille, le droit international et la dépénalisation du VIH. De même, en tant que membre du Comité de la législation et de la réforme du droit de l’ABC de la Division du Québec, elle a joué un rôle de conseillère qui a contribué à l’adoption de mesures législatives importantes au Québec en ce qui concerne la condition des personnes transsexuelles.
Son engagement et sa défense de la diversité et de l’inclusion ont été maintes fois reconnus dans la profession juridique et la communauté des affaires LGBT.
On lui a décerné le prix Phénicia à deux reprises, en 2009 et en 2014, à titre de Professionnelle d’exception. Ce prix, décerné par la Chambre de commerce gaie du Québec, vise à souligner la contribution des personnes importantes de la communauté LGBT qui encouragent l’entrepreneuriat, l’innovation, la créativité et l’engagement dans le monde des affaires.
En 2016, Marie-Laure a remporté le Prix de l’héroïne de la Section nationale de l’ABC sur l’orientation et l’identité sexuelles, qui reconnaît son engagement constant à défendre et promouvoir les intérêts de la communauté LGBT. À cette occasion, le président du cabinet De Grandpré Chait, M. Eric Lalanne, a déclaré : « Marie-Laure a consacré une grande partie de sa vie professionnelle à promouvoir l’égalité pour tous les membres de la communauté LGBT, non seulement dans la profession juridique, mais aussi dans d’autres organisations. »
En 2016, la Division du Québec de l’Association du Barreau canadien lui a également décerné le prix Jules-Deschênes. La même année, elle a aussi été lauréate du prix Zenith de la diversité et de l’inclusion de Lexpert.
En 2017, Marie-Laure a été invitée à présenter la position de l’ABC sur le projet de loi C-16 au Comité sénatorial permanent des Affaires juridiques et constitutionnelles.
Sue Genge

À la suite d’études en activisme, en protestation et en agitation générale à l’Université Trent, Mme Genge a travaillé pendant de nombreuses années à titre d’assistante de bibliothèque à la Metro Toronto Reference Library. Elle a été présidente de sa section locale du SCFP pendant la grève de 1984 et a représenté les membres auprès du Syndicat canadien des travailleuses et travailleurs en éducation.
En 1988, Mme Genge a été nommée au Tribunal de l’équité salariale de l’Ontario, où elle a agi comme collaboratrice des employés. Par la suite, elle a travaillé pendant 16 ans en tant que représentante à l’échelle nationale pour la section des femmes et des droits de la personne du Congrès du travail du Canada. Au CTC, Mme Genge était responsable du portefeuille des LGBT, ce qui incluait l’élaboration d’une politique afin d’inclure l’orientation sexuelle dans la législation sur les droits de la personne, les avantages accordés aux couples de même sexe et l’égalité des droits relativement au mariage. Elle est auteure et éditrice de plusieurs publications, notamment des documents pour des syndicats sur les travailleurs dans la transition de genre ainsi qu’un guide pour les défenseurs des LGBT.
Mme Genge a consacré sa vie à concevoir et à promouvoir un programme inclusif relatif aux droits de la personne, qui protège tous les travailleurs de la discrimination et lutte pour la dignité de la communauté LGBT.
Révérend Gary Paterson

Vancouver constitue la maison de Gary Paterson, lui dont les racines remontent aux premiers agriculteurs de la fin du 19e siècle. Il est ministre de l’Église Unie du Canada depuis 40 ans et travaille actuellement à l’Église Unie St. Andrew’s-Wesley, l’église ressemblant à une cathédrale, à Vancouver. En 2012, il a été élu modérateur de l’Église Unie, pour un mandat de trois ans; il représente le premier dirigeant ouvertement gai d’une dénomination religieuse populaire. Il est marié au révérend Tim Stevenson, conseiller de la ville de Vancouver (ils ont célébré leur 35e anniversaire de mariage en juin dernier). Ils ont trois filles issues du précédent mariage de Gary, et quatre petits‑enfants.
Shelley Colter

Shelley Colter obtient en 1985 un diplôme de premier cycle en droit administratif de l’Université Carleton et s’enrôle dans les Forces armées canadiennes en 1990, dans le cadre du programme d’enrôlement direct en qualité d’officier. En 1991, elle termine sa formation en langue seconde à l’école de langues de Saint-Jean-sur-Richelieu et en 1992, elle est transférée à la 22e Escadre North Bay où elle suit une formation de contrôleuse d’armes aériennes et exerce les fonctions de directrice des armes. En 1994, Shelley participe au déploiement de l’opération Deny Flight dans le cadre du renforcement par les Nations Unies de la zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Bosnie Herzégovine.
En 1995, elle est promue au grade de capitaine et transférée à l’unité d’entraînement opérationnel de North Bay où elle agit à titre d’instructrice des contrôleurs d’armes. En 1996, Shelley fait partie de l’un des premiers groupes d’officiers à être formés au nouveau poste de contrôleur aérospatial et est transférée à la 4e Escadre Cold Lake où elle travaille à titre de contrôleuse aérienne au sein des opérations de l’escadre. En 1999, elle participe à la mission de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine dans le cadre de MINURCA/opération Prudence. À son retour, elle suit une formation de contrôleuse radar et devient le premier officier des Forces armées canadiennes à contrôler les armes, les tactiques, l’espace aérien et les radars. En juin 2001, elle devient officier du Centre des opérations de combat de la 4e Escadre et travaille aux opérations de déploiement lors des événements du 11 septembre 2001.
En 2004, Shelley est transférée à la base aérienne de Tinker où elle travaille comme officier de surveillance aérienne au sein du 965e Escadron d’alerte aéroporté. En 2005, elle est promue au grade de major et déménage à Ottawa où elle travaille à titre d’officier des opérations au Centre de guerre électronique naval des Forces armées canadiennes. En 2008, elle est affectée au Commandement Canada où elle devient directrice adjointe du centre de commandement interarmées pour les opérations nationales canadiennes et supervise des événements comme les Jeux olympiques de Vancouver et le sommet du G8 et du G20 à Toronto. En 2010, Shelley termine son dernier transfert à la Direction des besoins en ressources aériennes où elle participe au projet CC-17 Globemaster. En 2014, après presque 24 ans de service, Shelley prend sa retraite de l’Aviation royale du Canada comme major et retourne à l’école. En 2015, elle obtient une maîtrise ès arts en counselling et spiritualité de l’université Saint Paul à Ottawa et ouvre son propre cabinet dans la région de la capitale nationale.
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