Allocution prononcée par l’honorable Ahmed Hussen, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Annonce sur le programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord

Discours

Traduction de l’allocution prononcée.
Sault Ste. Marie (Ontario)
Le 14 juin 2019

Merci, monsieur le Maire. Je suis très heureux d’être de retour dans cette belle ville de Sault Ste. Marie. Je suis ravi d’être à nouveau parmi vous. L’an dernier, ma visite a été très productive et j’ai beaucoup appris sur les priorités économiques du nord de l’Ontario, notamment sur celles de votre magnifique ville.

En passant, les Raptors ne sont pas l’équipe de Toronto, ils sont l’équipe du Canada. Allez les Raptors! C’était une série formidable. Je tiens à féliciter tous les membres de l’équipe, l’entraîneur, les dirigeants et tous les Canadiens qui les ont encouragés. C’est un miracle si nous nous sommes présentés au travail aujourd’hui. Je croyais que tout le monde allait prendre un congé de maladie.

Je tiens à vous remercier tous. Je remercie ma collègue du Cabinet, Bernadette Jordan, la ministre du Développement économique rural, qui n’a pu être ici comme elle le souhaitait, étant donné qu’elle s’occupe d’une affaire officielle importante à Ottawa. Je remercie mon ami Terry Sheehan de m’avoir amené la première fois à Sault Ste. Marie, et de m’avoir tenu au courant des priorités économiques locales et de la façon dont elles touchent l’immigration. Merci à vous tous de vous joindre à nous aujourd’hui. Comme on l’a déjà dit, j’aimerais souligner que nous nous trouvons sur le territoire traditionnel des Anishinaabek.

Alors, que nous nous trouvions à Sault Ste. Marie ou à Brandon, au Manitoba, ou à Vernon, en Colombie-Britannique, je pense que tous les Canadiens s’entendent pour dire que notre pays ne serait tout simplement pas le même sans la présence et la contribution des régions rurales et du Nord. Les petites villes et collectivités du Canada contribuent pour près de 30 % à notre produit intérieur brut (PIB); pourtant, la plupart des nouveaux arrivants se rendent dans les grandes villes. Les régions rurales et du Nord du Canada constituent un volet important de notre histoire et sont essentielles non seulement à notre croissance économique actuelle, mais aussi à la prospérité future de notre pays.

Dans les petites collectivités, comme dans le reste de notre société, la population canadienne vieillit. Ces collectivités se heurtent, en outre, aux défis supplémentaires des jeunes qui quittent leur ville natale, des graves pénuries de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs économiques et, plus important encore, des nombreuses difficultés à attirer de nouveaux arrivants qualifiés et à les retenir dans les régions rurales du Canada. Par le passé, les villes et les grands centres urbains du pays ont bénéficié de l’immigration, mais les petites villes et les collectivités rurales ont eu beaucoup de difficulté à en faire autant.

Dans les faits, près de 80 % des nouveaux résidents permanents au Canada continuent de s’installer dans les dix plus grandes villes du pays. Même si chaque collectivité doit faire face à ses propres défis, des employeurs – et des maires – des régions rurales et du Nord du pays m’ont affirmé que l’immigration compte pour eux, qu’elle est essentielle, qu’elle constitue l’un des principaux moyens de pourvoir les postes vacants et de combler les pénuries de main-d’œuvre et de compétences, qu’elle est vitale pour le futur développement de leur collectivité et qu’elle est importante pour soutenir les familles de la classe moyenne et celles qui travaillent fort.

Bien que l’immigration ne soit pas la seule solution, notre gouvernement est d’avis que, dans des collectivités comme Sault Ste. Marie qui bénéficient d’une économie saine et d’un avenir prometteur, l’immigration est essentielle pour atténuer les difficultés liées au marché du travail de notre pays. C’est pour cela qu’en janvier 2019, nous avons lancé le tout premier programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord du Canada, qui vise à répondre aux besoins des collectivités éloignées des régions rurales et du Nord. Nous travaillerons directement avec ces collectivités pour attirer et accueillir de nouveaux arrivants dans leur région. Plus de 50 collectivités se sont inscrites à ce programme pilote.

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de me trouver à Sault Ste. Marie pour annoncer que, même s’il a été difficile de raccourcir la liste, nous avons choisi les collectivités suivantes pour qu’elles participent au programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord. Il s’agit de Thunder Bay, Sudbury, Timmins et North Bay, en Ontario; Rhineland-Altona et Brandon, au Manitoba; Moose Jaw, en Saskatchewan; Claresholm, en Alberta; la région de West Kootenay – les collectivités ont présenté leur demande en tant que région – et Vernon, en Colombie-Britannique; et, bien sûr, la très belle Sault Ste. Marie!

Grâce à ces collectivités, nous pourrons mettre à l’essai de nouvelles idées et un système d’immigration axé sur la collectivité. Cela signifie qu’il incombera aux collectivités de créer un projet concernant ce qui fonctionne pour elles à l’échelle locale et la manière dont l’immigration peut les aider à mettre en œuvre leurs plans de développement économique local. Qu’entendons-nous par là? Eh bien, que les plans d’immigration que nous mettons en place dans ces collectivités répondront à des besoins locaux uniques. Nous habiliterons ces collectivités non seulement à attirer les immigrants qualifiés et leur famille, mais nous les aiderons aussi à retenir les nouveaux arrivants en créant un environnement accueillant afin qu’ils se sentent chez eux. Nous mettrons aussi en place les bonnes mesures d’aide à l’établissement parce que cela signifie de meilleures chances de rétention dans ces collectivités.

À titre de nouvel arrivant venu au Canada il y a 23 ans, je sais personnellement à quel point il est important d’avoir accès au logement, à des cours de langue, à des possibilités d’études et à des établissements d’enseignement. Nous voulons que les nouveaux arrivants travaillent et vivent ici, et qu’ils deviennent des membres actifs de la collectivité. Pour cela, nous devons investir dans leur établissement et leur intégration dans des collectivités comme Sault Ste. Marie. Ce programme pilote ne vise pas seulement à faire venir les personnes dotées des compétences requises; il vise aussi à ce que cette personne et sa famille se sentent les bienvenues.

Le lancement de ce programme pilote nous a aussi permis de constater certaines lacunes dans le programme des candidats des territoires au Yukon. Nous allons donc élaborer une approche sur mesure du programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord pour le Yukon. Nous allons créer une nouvelle formule qui s’applique à plusieurs collectivités nordiques, qui est diversifiée et adaptée aux besoins du Nord, afin d’attirer les nouveaux arrivants.

Notre gouvernement est d’avis que les collectivités rurales et du Nord peuvent prospérer d’un océan à l’autre lorsque nous travaillons avec elles, que nous les écoutons, que nous prêtons attention à leurs préoccupations particulières et que nous mettons en œuvre des solutions propres aux défis de la région. Nous savons que les nouveaux arrivants viennent dans notre pays avec une solide éthique de travail et le désir de réussir. Ils sont ambitieux et déterminés. Les immigrants apportent de nouvelles idées, de nouvelles coutumes, leurs traditions culinaires et leurs expressions artistiques. Ils deviennent bénévoles dans la collectivité, ils deviennent des entrepreneurs et rendent concrètement une contrepartie pour les bienfaits reçus à leur nouvelle collectivité et à leur nouveau pays.

Tout au long de notre histoire, l’immigration a enrichi le Canada sur les plans économique, culturel et social. Elle a été un moyen important non seulement de pourvoir les postes vacants, mais aussi d’obtenir les compétences indispensables à la création d’emplois pour les Canadiens. Je prendrai pour exemple une entreprise appelée Wade (dont le siège social se trouve aux Philippines) qui a utilisé notre stratégie en matière de compétences mondiales. Elle a fait venir trois immigrants qualifiés pour exécuter des travaux très importants dans l’entreprise. L’intégration de ces trois personnes hautement spécialisées a entraîné la création d’une centaine d’emplois pour les Canadiens. Je suis aussi allé à Sackville, en Nouvelle-Écosse, où un Canadien très entreprenant a eu recours à notre système d’immigration pour faire venir un immigrant hautement qualifié d’Australie. Cela a permis la création de 35 emplois pour la collectivité locale.

Les immigrants créent des emplois, ils occupent des postes vacants dans nos collectivités et ils renforcent la composition démographique et sociale de notre pays. La raison pour laquelle nous sommes l’un des meilleurs pays au monde, c’est que nous avons trouvé un moyen d’établir un juste équilibre entre le besoin prioritaire d’assurer la sécurité des Canadiens et l’ouverture aux personnes qui veulent venir ici pour nous prêter leurs compétences et leurs talents, et pour faire du Canada un pays plus fort et plus prospère.

Je suis très heureux d’être à nouveau ici. J’ai hâte de me joindre à vous et d’entrer en contact avec vous tous. Je peux vous dire que ce programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord changera les règles du jeu. J’aimerais prendre trente secondes pour remercier deux personnes spéciales qui ont veillé à ce que cette journée ait lieu. La première, c’est mon ami Terry Sheehan, qui a fait un travail remarquable comme député représentant cette région. Depuis que j’ai été nommé ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, nous avons travaillé en étroite collaboration pour trouver le moyen d’associer les plans de développement économique de Sault Ste. Marie aux possibilités offertes par notre système d’immigration, non seulement pour aider les personnes à s’installer et à s’intégrer dans cette collectivité, mais aussi pour attirer dans cette ville de nouvelles personnes, ainsi que des immigrants qualifiés et leur famille.

La seconde personne, c’est vous, monsieur le Maire, qui avez, de façon remarquable, soutenu l’idée de créer un programme pilote d’immigration rurale adapté au nord de l’Ontario. Bien avant que n’importe quel autre maire aborde cette question, le maire Provenzano connaissait déjà le dossier. Je vous remercie de votre leadership. Vous avez été formidable. Vous avez énormément contribué à l’élaboration de cette politique très importante qui, selon moi, changera la donne dans l’histoire de notre immigration. Merci de votre leadership, monsieur le Maire, et merci à vous tous, Mesdames et Messieurs, de m’accueillir de nouveau parmi vous. Je vous remercie.

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