Allocution prononcée par l’honorable Marco Mendicino, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Annonce concernant de nouvelles initiatives qui permettront au Canada de soutenir davantage de réfugiés

Discours

Annonce concernant de nouvelles initiatives qui permettront au Canada de soutenir davantage de réfugiés
Ottawa (Ontario)
Le 18 juin 2021

Traduction de l’allocution prononcée

Good afternoon. Bon après-midi. Kwaï. Et pour commencer, je tiens à souligner que je me joins à vous depuis le territoire traditionnel des Algonquins Annishnaabe.

Je vous remercie tous d’être présents en prévision de la Journée mondiale des réfugiés, qui sera célébrée ce dimanche. Je tiens également à prendre un moment pour souhaiter la bienvenue à Rema Jamous, représentante du HCR au Canada. Elle est une chef de file communautaire et une partenaire du gouvernement exceptionnelle.

J’aimerais également vous présenter plusieurs invités distingués qui se joignent à nous virtuellement. Il y a d’abord Lisa Smith, qui travaille à l’établissement de soins de longue durée Glen Haven, en Nouvelle‑Écosse, Khodor Ramlawi, qui travaille aussi à cet endroit, et enfin, Mohammed Hakmi, lui‑même réfugié et bénéficiaire de l’un des programmes dont je parlerai aujourd’hui.

Au moment où on se parle, plus de 80 millions de personnes dans le monde ont été forcées de fuir leur domicile en raison d’un conflit et/ou de la persécution. Du Moyen‑Orient au Venezuela en passant par le Bangladesh, le monde entier doit faire face à une crise de réfugiés.

Vu la situation actuelle, les besoins d’aide aux réfugiés sont énormes, mais cela n’a jamais été aussi compliqué à mettre en œuvre. Lorsque la pandémie a atteint nos côtes il y a plus d’un an, la migration mondiale a été sérieusement perturbée. Tout le système de réinstallation a dû fonctionner à capacité réduite en raison des restrictions de voyage et des protocoles de santé qui nous ont permis de gérer la pandémie.

Comme le disait plus tôt aujourd’hui mon bon ami Filippo Grandi, Haut‑Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés : « La COVID‑19 a interrompu beaucoup de choses, mais pas la guerre. Elle n’a pas interrompu la discrimination, et la violence a continué ».

Pourtant, malgré les nombres des fils posés par la pandémie, le Canada n’a jamais fermé ses portes. Nous avons continué à accueillir des réfugiés en sécurité dans notre pays dont beaucoup se trouvaient dans des situations extrêmes ou des vies étaient en jeu.

En 2020, nous avons accueilli près de la moitié de tous les réfugiés réinstallés dans le monde. Le Haut‑Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a récemment qualifié le Canada de « lumière brillante dans une année horrible pour la réinstallation des réfugiés ». Cette lumière brille grâce à la générosité des Canadiens qui jouaient un rôle central dans l’accueil des réfugiés dans leurs communautés.

Voilà qui est révélateur des Canadiens et des Canadiennes, un peuple ouvert, bienveillant et généreux. Des gens des quatre coins du globe ont cherché refuge au Canada : des Polonais et des Ukrainiens au 19e siècle, des dissidents chiliens durant les années 1970 et plus de 73 000 réfugiés syriens qui ont commencé le prochain chapitre de leur vie ici, au Canada.

Tout cela n’est pas possible que parce que les Canadiens donnent d’eux-mêmes de toutes les manières possible et imaginable. Je pense à des gens comme Jim Astele de Guelf (phonétique) en Ontario, qui a personnellement par année plus d’une certains de famille dont beaucoup travaillent encore pour son entreprise.

Mais je pense aussi aux innombrables personnes et groupes qui accueillent des réfugiés à la grandeur du pays. Des groupes confessionnels qui parrainent des familles et des voisins qui aident à les nourrir et qui les soutiennent durant leur intégration. Mais il y a autre chose qui alimente la lumière du Canada, et ce sont les contributions des réfugiés eux‑mêmes. Nous avons vu les réfugiés redonner de nombreuses façons différentes à leurs nouvelles communautés et à leurs pays, même pendant la pandémie.

On parle de ce que le Canada offre aux réfugiés, mais il est tout aussi important de reconnaître ce que les réfugiés apportent au Canada. La contribution des réfugiés est immense sur les plans social, culturel, et économique. Un très grand nombre de réfugiés font des choses extraordinaires pour le Canada, qu’il s’agisse d’athlètes comme Alfonzo Davies, actuellement en compétition, de juristes comme la juge Rosalie Abella ou d’artistes comme Inan.

Nous voyons les contributions et le dévouement des réfugiés dans nos communautés partout au Canada. Prenons Christian Bseliss, réfugié syrien de 26 ans, qui est arrivé à Newmarket, en Ontario, il y a quelques années à peine. Lorsque la COVID‑19 a frappé, notre approvisionnement en équipage de protection individuelle était extrêmement limité, et il semblait que le monde entier essayait descendre en péril. Christian a déclaré qu’il avait été désolé d’entendre que les travailleurs de (inaudible) étaient en danger à cause d’un manque d’EPI, et il a lancé cette initiative.

Christian a demandé à son employeur la permission d’utiliser les imprimantes 3D de l’entreprise pour fabriquer des visières de protection pour nos travailleurs de première ligne. Ainsi est née l’Ontario Personal Protective Equipment Coalition, un groupe de personnes qui ont littéralement travaillé 24 heures sur 24 afin de produire des EPI pour nos travailleurs de première ligne.

Permettez‑moi de le citer : « Au Canada, le mot ‘réfugié’ ne m’a jamais empêché de faire quoi que ce soit ». Ce qui est si extraordinaire de l’histoire de Christian, c’est de savoir qu’elle a été reproduite dans tout le pays au cours de la dernière année et demie. Que ce soit en prenant soin de nos aînés ou en mettant de la nourriture sur nos tables, les réfugiés ont contribué de manière remarquable aux efforts du Canada contre la COVID‑19.

Ces exemples qui montrent ce que les réfugiés peuvent redonner, ce qu’ils ont à offrir, devraient tous nous motiver à faire plus. Donc, aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir souligner plusieurs mesures importantes que prend le gouvernement de Canada pour renforcer la protection et l’intégration des réfugiés.

Les initiatives et les progrès que je m’apprête à vous présenter aideront le Canada à offrir l’asile à davantage de personnes qui en ont besoin, à accueillir plus de réfugiés grâce à de nouvelles voies d’accès et à améliorer le soutien aux personnes qui sont parrainées par une communauté. Je souhaite d’abord vous expliquer comment nous allons tirer profit de la réussite de notre projet pilote sur la voie d’accès à la mobilité économique.

Lancé en 2018, le PPVAME reconnaît les talents, les compétences et l’expérience des réfugiés en accueillant ces derniers dans le cadre de volets de l’immigration économique. Non seulement le PVAME permet au Canada de réinstaller davantage de réfugiés, mais il demande que tous qu’ils apportent à notre pays. Je tiens à remercier nos partenaires canadiens, Refugee Point, et Talent Beyond Boundaries pour leur excellent travail et leur aide à la réalisation de ce projet.

La première phase du PVAME a été une réussite, et nous prenons appui sur ce succès en adoptant de nouvelles mesures pour simplifier et élargir l’accès à la deuxième phase.

Aujourd’hui dans le cadre de la phase d’essai 2 de PVAME, j’ai le plaisir d’annoncer de nouvelles mesures pour éliminer les obstacles qui s’adressent dans le parcours des réfugiés, et égaliser la chance pour tous. Nous avons l’intention d’accélérer le traitement de demandes présentées au titre de PVAME par l’entreprise de programme de candidats de province, du Programme pilote d’immigration au Canada Atlantique, et du Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord.

Nous allons simplifier nos processus, nous assurer de faire plus d’assouplissements en ce qui a trait aux qualifications professionnelles, éliminer certains frais, faciliter l’accès à l’assurance maladie et, aussi, nous assurer qu’ils ont tout ce qu’il faut pour réussir à leur arrivée.

Au moyen de ces diverses mesures, nous prévoyons admettre quelque 500 réfugiés par nos voies d’immigration économique au cours des deux prochaines années. Ces personnes seront en mesure de planifier à l’avenir plus sûr.

Deuxièmement, j’aimerais vous parler du travail que nous faisons à l’intention des personnes protégées qui se trouvent au Canada. Malgré les défis de la pandémie, le Canada a été en mesure d’offrir un refuge à des milliers de demandeurs d’asile. Nous tirons maintenant profit de ce succès en augmentant de 23 500 à 45 000 le nombre de personnes protégées que nous accueillerons cette année.

Il s’agit de personnes qui sont au Canada, à qui la Commission de l’immigration et du statut de réfugié a accordé le statut de réfugié et qui vont maintenant obtenir le statut de personne protégée. Je suis également heureux d’annoncer que, de cet objectif majoré, nous avons déjà accordé le statut de personne protégée à 17 900 réfugiés. C’est ce que j’appelle de bons progrès.

Nous allons également accélérer le traitement des demandes, ce qui signifie que davantage de personnes protégées pourront rapidement devenir des résidents permanents, et s’intégrer dans leurs communautés.

Enfin, j’aimerais parler du parrainage privé de nos réfugiés. Permettez‑moi ici de prendre un moment pour exprimer ma profonde gratitude aux Canadiens et Canadiennes, aux groupes confessionnels, à la société civile, à nos porte‑parole, à nos partenaires des services d’établissement et de réinstallation qui accomplissent tous un travail incroyable pour accueillir les réfugiés et leur fournir ce dont ils ont besoin pour réussir.

Ce qui a commencé comme une réponse à la crise des réfugiés indochinois dans les années 1970 s’est transformé en une formidable initiative qui a aidé plus de 350 000 réfugiés à commencer une nouvelle vie au Canada. Ce programme est maintenant reproduit partout dans le monde, du Royaume‑Uni à la Nouvelle‑Zélande en passant par les Pays‑Bas.

Conscient de succès et de l’importance du programme, ERCC a lancé un appel de proposition nationale en janvier de cette année pour aider le secteur à mettre au point les outils à l’appui de parrainage privé. Dans la foulée de ce processus, j’ai le plaisir d’annoncer que jusqu’à 3 millions de dollars sur deux ans seront versés à neuf organisations.

Et avec cette annonce, je suis heureux de souligner que nos partenaires incluront Citee Collage, ici à Ottawa, la Rainbow Refugee Coalition, qui fait beaucoup pour nous avec la communauté LGBTQ2, et bien d’autres encore.

À l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, nous célébrons la force et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper aux menaces contre elle-même et leur famille. Je tiens à souligner que dans un monde de frontières clos, on se doit de garder en avant et de considérer ce que l’on peut faire pour mieux protéger les personnes parmi les plus vulnérables du globe.

Ce travail n’a jamais été simple ou facile, et il y a toujours eu des embûches. Mais les Canadiens et Canadiennes connaissent et partagent cette responsabilité et font le travail. En cette Journée mondiale des réfugiés, je fais le serment que le Canada continuera à collaborer. Le Canada est et continuera d’être un chef de file mondial dans les domaines de la réinstallation des réfugiés et de la protection des personnes les plus vulnérables de la planète. Et nous accomplissons ce travail de concert avec de nombreux partenaires, dont mon amie Rema.

Merci.

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