Allocution prononcée par l’honorable Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Le point sur le soutien offert aux Ukrainiens, notamment en soulignant les partenariats entre des entreprises, des fondations et des organisations non gouvernementale (ONG)

Discours

Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, fait le point sur le soutien offert aux Ukrainiens, notamment en soulignant les partenariats entre des entreprises, des fondations et des ONG.

Halifax (Nouvelle-Écosse)

20 avril 2022

Tel que prononcé

Bonjour tout le monde. Je m’appelle Sean Fraser. Je suis le député de la circonscription de Nova-Centre, sur le territoire duquel se trouve l’Aéroport international Stanfield de Halifax. Je suis également ici à titre de ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.

Avant d’aller plus loin, je tiens à remercier tout particulièrement nos invités d’Air Canada et de la Shapiro Foundation d’être ici aujourd’hui et de leur rôle dans le partenariat intégral dont nous vous ferons part sous peu.

Je tiens aussi à remercier chaleureusement nos hôtes de l’aéroport. Il est bon d’avoir l’occasion de revenir ici après une annonce importante pour l’aéroport, occasion qui permet également de souligner l’importance que l’aéroport revêt pour la collectivité. Je vous suis reconnaissant non seulement de nous accueillir ici aujourd’hui, mais aussi du travail que vous faites en Nouvelle-Écosse et pour le Canada. C’est très apprécié.

À mes collègues Darren Fisher, Jaime Baptiste et Lena Metlege Diab, je suis ravi de vous voir tous ici aujourd’hui. Je vous remercie de vous joindre à moi pour une annonce qui, je le sais, est importante pour vous tous, vu les conversations que nous avons eues au sujet de la nécessité de continuer à en faire plus pour les Ukrainiens qui fuient cette guerre d’agression injuste et inutile.

Je suis heureux d’être ici avec vous tous. Je tiens à remercier en particulier Sarah Wiseman, que j’ai connue durant l’enfance en tant que Sarah MacIntosh et qui est la directrice canadienne de la Shapiro Foundation; et David Rheault, vice‑président, Relations gouvernementales et avec les collectivités chez Air Canada. Merci d’être ici aujourd’hui.

Cela fait maintenant plus d’un mois et demi que nous sommes témoins des actes de violence horribles perpétrés par le régime de Poutine. À la suite de la récente invasion en Ukraine, je ne peux pas m’empêcher de penser aux valeurs qui ont contribué à apporter la paix et la prospérité au Canada, que j’ai toujours connues et qui durent depuis 80 ans, soit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les valeurs qui sous-tendent l’ordre juridique international que nous connaissons aujourd’hui comprennent le respect de l’intégrité territoriale, le respect de la souveraineté des nations indépendantes et la nécessité de défendre le droit des peuples à l’autodétermination, valeur qui s’inscrit dans la même ligne de pensée que celle selon laquelle toute personne doit avoir son mot à dire quant à savoir qui prend les décisions qui ont une incidence sur la qualité de la vie dont elle peut jouir.

Ces valeurs sont toutes menacées par la guerre d’agression que Vladimir Poutine a déclenchée. Il est important pour moi que le Canada participe à la défense de ces valeurs lorsqu’elles sont attaquées non seulement au pays, mais aussi sur le territoire d’un de nos alliés souverains, en l’occurrence l’Ukraine. Des dizaines de collectivités et de villes de toutes tailles ont été détruites.

Les Ukrainiens ont fait preuve d’un courage incroyable pour défendre leur patrie. Ils continuent de démontrer une extraordinaire obstination dans leur combat pour leur souveraineté. Je tiens à dire aux Canadiens d’origine ukrainienne qui sont à l’écoute que le Canada sera là avec vous à chaque étape. Le Canada continue de soutenir le peuple ukrainien, qui défend son pays contre cette attaque.

Le Canada a réagi rapidement; et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a pris plusieurs mesures pour soutenir les Ukrainiens. En collaboration avec nos partenaires, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer que les Ukrainiens reçoivent de l’aide pendant leur séjour au Canada.

Nous avons mis en place un certain nombre de mesures jusqu’à maintenant. Nous avons commencé à planifier l’arrivée éventuelle d’Ukrainiens qui chercheraient refuge au Canada, alors que nous avons mis sur pied, le 19 janvier, un groupe de travail interne à IRCC. Nous avons commencé par déployer certains éléments d’une initiative de préparation opérationnelle, qu’il s’agisse de placer des trousses biométriques ou d’affecter des ressources humaines à des endroits clés à l’ouest de l’Ukraine à l’intention de ceux qui pourraient fuir leur pays, et ce, afin que ces derniers puissent avoir un accès rapide à des responsables de l’immigration.

Nous avons maintenu les mesures qui permettaient aux Ukrainiens qui sont déjà temporairement au pays de prolonger leur séjour et de les rendre admissibles à un permis de travail ou d’études, selon le cas. En ce qui concerne les personnes dont la demande fait déjà partie des cas en instance de notre Ministère, nous avons commencé à classer leur demande par ordre de priorité en vue d’un traitement accéléré. Nous savions néanmoins que nous devions faire plus pour faire venir plus rapidement les gens qui fuient cette guerre horrible.

C’est pourquoi nous avons lancé à la mi-mars l’Autorisation de voyage d’urgence Canada‑Ukraine. Il s’agit d’une voie rapide au Canada pour les Ukrainiens qui fuient cette guerre. Nous avons bâti un système novateur qui s’appuie sur le régime actuel de visas de visiteur parce que nous savions que celui‑ci pouvait traiter un grand nombre de demandes, ce qui nous permettrait de réagir en temps réel au conflit.

Le fait que ceux qui cherchent une protection temporaire veuillent rentrer chez eux une fois qu’il est sécuritaire de le faire est une caractéristique unique et distinctive. Nous constatons maintenant que le processus fonctionne bien dans le cadre de ce nouveau programme d’urgence. Je suis heureux de vous annoncer que, même s’il a été lancé le 17 mars, le programme a prévu une période de traitement de deux semaines afin d’approuver l’entrée des personnes au Canada, ce qui signifie que nous ne traitons les demandes que depuis environ trois semaines.

Plus de 54 000 Ukrainiens sont déjà autorisés à venir au pays dans le cadre de ce programme. Cette voie rapide permettra de séjourner ici pendant trois ans aux Ukrainiens qui en ont besoin; et les nouveaux arrivants pourront demander un permis de travail à leur arrivée s’ils souhaitent le faire.

Leurs enfants pourront aller à l’école et se verront immédiatement offrir des possibilités. Même si la plupart des Ukrainiens arrivent au pays à titre de résident temporaire, nous avons annoncé récemment que nous allions élargir le soutien à l’établissement habituellement réservé aux résidents permanents aux Ukrainiens qui fuient cette guerre, compte tenu des circonstances qui les rendent particulièrement vulnérables.

Cela signifie que les Ukrainiens qui viennent au Canada auront accès à des services clés pour les aider à s’établir dans leur collectivité. Cela comprendra de la formation linguistique ou de l’information sur la vie dans leur nouvelle collectivité, sur la façon de chercher un emploi ou d’ouvrir un compte bancaire; ou, dans certains cas, des choses simples comme inscrire son enfant au soccer ou prendre l’autobus si le transport en commun est offert dans la collectivité.

À cet égard, nous allons compter sur plus de 550 agents de services d’établissement partout au Canada qui se mobilisent pour jouer un rôle clé dans le soutien des Ukrainiens après leur arrivée. De plus, il y a quelques semaines, le premier ministre a tenu un événement « Agir pour l’Ukraine » conjointement avec la présidente de l’Union européenne.

Il a annoncé des mesures de soutien supplémentaires destinées aux Ukrainiens qui ont fui cette guerre illégale, que Vladimir Poutine a déclenchée. Les personnes qui arrivent au pays dans le cadre de l’Autorisation de voyage d’urgence Canada‑Ukraine bénéficieront de nouvelles mesures de soutien, notamment un soutien au revenu pendant six semaines et un hébergement à l’hôtel pendant deux semaines. Ces mesures sont en place afin de s’assurer que ces personnes peuvent, à leur arrivée, partir du bon pied.

Nous avons également établi un partenariat avec la Croix‑Rouge pour offrir des services d’accueil aux Ukrainiens à leur arrivée. Ces services comprennent les premiers soins à l’aéroport où les personnes et les familles arrivent en premier. Ils seront offerts notamment par des gens qui ont une expertise particulière en santé mentale et des gens qui peuvent donner de l’information sur le marché du travail local ou sur la façon de demander un numéro d’assurance sociale.

Nous avons mis en place ces mesures de façon à ce qu’il soit plus facile pour les Ukrainiens de venir ici, mais aussi de réussir une fois qu’ils sont arrivés. Au cours des derniers mois, j’ai entendu maintes fois des Canadiens dire qu’ils veulent aider les Ukrainiens de toutes les façons possibles parce qu’ils croient que la situation dans laquelle ces derniers se trouvent est injuste.

Les collectivités ont déjà fait beaucoup pour accueillir ceux qui ont fui la guerre de Poutine. Des gens offrent leur domicile, leur nourriture, leur temps et leur énergie. Ces gestes définissent qui nous sommes en tant que Canadiens et s’inscrivent dans une longue et fière tradition d’aide aux personnes dans le besoin. Alors que le gouvernement continue de faire tout en son pouvoir pour soutenir les Ukrainiens avant et après leur arrivée au pays, les Canadiens de partout au pays ont fait preuve d’une immense bienveillance en voulant apporter leur contribution à ce qu’ils croient être la bonne chose à faire.

Tirant parti de cette bonne volonté, nous pouvons établir des partenariats qui s’appuient sur les mesures de soutien dont j’ai parlé à l’égard des Ukrainiens qui arrivent au Canada. Je tiens à dire que nous avons pris la décision, que le premier ministre a annoncée il y a quelques semaines, d’affréter certains vols pour les Ukrainiens qui veulent venir au pays. Il y a toutefois dans la présente crise un facteur unique qui nous a fait comprendre que des vols nolisés ne seraient pas la seule solution.

Nous nous rendons compte que, dans le cadre des initiatives typiques de réinstallation de réfugiés, de grandes populations de personnes sont concentrées dans certaines zones ou, dans certains cas, littéralement dans un camp de réfugiés. Je pense aux Syriens qui sont venus au Canada via la Jordanie ou le Liban et qui étaient pris en charge dans le cadre d’une initiative de réinstallation de réfugiés dirigée par le Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Ayant accédé à une piste d’atterrissage, ces personnes ont attendu qu’un avion arrive pour qu’il les amène dans leur pays de destination, en l’occurrence le Canada. Il y a quelque chose d’unique dans le cas de la crise ukrainienne. Ceux qui ont fui vers l’ouest n’avaient pas été dans des camps de réfugiés depuis plusieurs années. Ils se déplacent assez librement en Europe et s’arrêtent là où ils peuvent trouver d’abord un endroit sûr pour se reposer.

S’il peut s’agir d’une bonne chose en ce qui concerne la protection des populations, cela rend la logistique associée à la venue de gens au Canada beaucoup plus difficile lorsqu’il est question de vols nolisés. Une combinaison de vols nolisés et de vols commerciaux fera partie de la solution. Aujourd’hui, nos invités vont nous parler du Fonds de voyage Ukraine‑Canada, une nouvelle initiative en partenariat avec Miles4Migrants, la Shapiro Foundation et Air Canada qui aidera de nombreux Ukrainiens à trouver refuge ici.

Aujourd’hui, nous annonçons le Fonds de voyage Ukraine‑Canada, une initiative en partenariat avec Miles4Migrants, la Shapiro Foundation et Air Canada qui aidera des milliers d’Ukrainiens à venir au pays. Avant de céder la parole à David et à Sarah, qui vous en diront plus sur cette initiative extraordinaire, j’aimerais profiter de l’occasion pour lancer un appel à l’action.

En collaboration avec le milieu des affaires canadien, dont la générosité m’a été tellement vantée, les ONG, qui cherchent à en faire plus pour soutenir les Ukrainiens; et les provinces et territoires, qui redoublent d’efforts, dont j’ai été témoin, dans l’esprit de l’approche Équipe Canada, peu importe leur allégeance politique et quel que soit l’ordre de gouvernement. Je demande aux simples citoyens canadiens de continuer à trouver des façons novatrices de soutenir les Ukrainiens dans leur propre collectivité. Nous devons continuer à rassembler les gens en encourageant la création de partenariats dans toutes les sphères de notre société et trouver des moyens de continuer à faire ce que le Canada fait mieux que tout autre pays du monde, soit d’aider les plus vulnérables de toutes les façons possibles. Cela dit, j’ai le plaisir de céder la parole à David pour qu’il vous donne des précisions importantes sur cette initiative emballante.

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