Allocution prononcée par l’honorable Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Annonce au sujet des permis de travail ouverts

Discours

Prononcé le vendredi 2 décembre 2022 à Edmonton, Alberta

Merci beaucoup. Écoutez, merci, Randy, et merci à tous ceux qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd'hui. C'est bon d'être de retour en Alberta. Nous avons passé les deux derniers jours ici. Et, pour ceux d'entre vous qui ne le savent peut-être pas, c'est une province que j'ai appelée chez moi pendant environ 5 ans, avant de me lancer en politique.

Je vous remercie également pour la reconnaissance de la terre. Vous avez mentionné que le Canada est un pays qui s'est construit sur l'immigration. Sans le soutien des peuples autochtones qui ont élu domicile sur ces terres depuis des temps immémoriaux, les premiers colons n'auraient pas réussi à développer les communautés que tant d'entre nous considèrent aujourd'hui comme leur foyer. L'immigration n'est pas quelque chose que nous faisons au Canada - c'est ce que nous sommes. C'est ce que nous avons toujours été. Il se trouve que ma famille est arrivée il y a environ 250 ans, à moins de 10 ou 15 minutes de l'endroit où je vis aujourd'hui, sur un navire venu d'Écosse pour se rendre en Nouvelle-Écosse. Et ces histoires de gens venus pour des raisons économiques, pour des raisons humanitaires, pour retrouver des êtres chers, ont contribué à bâtir le pays que nous connaissons et aimons tant aujourd'hui.

La réalité est que le Canada a besoin de plus de gens. Nous avons besoin de plus de gens pour des raisons économiques. Nous avons besoin de plus de gens pour des raisons démographiques. Et nous avons besoin de plus de gens pour des raisons sociales. Il est utile de nous placer dans le contexte économique approprié si nous voulons comprendre la nécessité de continuer à augmenter nos niveaux d'immigration. Pensez aux deux dernières années, à ce que nous avons traversé et à la reprise que le Canada a connue. La reprise économique du Canada après le COVID-19 - malgré les nombreux défis et difficultés bien réels que les gens ont à payer leurs factures - demeure aussi forte que celle de toute autre économie avancée dans le monde. Nous avons maintenant récupéré un grand nombre des emplois qui ont été perdus pendant la pandémie. Notre PIB est aujourd'hui beaucoup plus élevé que celui d'avant la pandémie et, cet été, le taux de chômage au Canada a atteint le plus bas niveau jamais enregistré dans notre histoire.

Il est très important que nous nous attaquions aux défis qui se présentent à nous, notamment la pénurie de main-d'œuvre, si nous voulons nous assurer que les entreprises sont prêtes à réussir et que nous pouvons continuer à soutenir non seulement les moyens de subsistance des nouveaux arrivants au Canada, mais aussi les Canadiens qui travaillent pour les employeurs qui seraient en danger si nous n'avions pas de nouveaux arrivants pour aider à combler ces lacunes clés dans la main-d'œuvre.

Nous avons également besoin de personnes pour des raisons démographiques. Si vous regardez en arrière, il y a 50 ans, il y avait 7 travailleurs pour chaque retraité dans ce pays. Aujourd'hui, ce nombre est plus proche de 3, et dans 10 ou 15 ans, sur notre trajectoire actuelle, ce nombre sera de 2 si nous ne changeons pas la trajectoire que nous suivons. Nous devons continuer à adopter des politiques, afin que les conversations que nous avons sur l'économie portent sur des choses comme la pénurie de main-d'œuvre et la construction de logements, plutôt que sur les défis associés au dépeuplement, à la perte d'écoles et d'hôpitaux. Il ne s'agit pas d'un concept théorique. C'est quelque chose que j'ai vu dans ma ville natale, dans les régions rurales de la Nouvelle-Écosse. Et, parce que nous avons accueilli l'immigration, nous avons vu cette trajectoire changer. Au cours de la dernière année, nous avons mis de l'avant des politiques visant à combattre la pénurie de main-d'œuvre et à attirer des travailleurs au pays.

Hier encore, nous avons rencontré des opérateurs du secteur du tourisme et de l'hôtellerie pour annoncer l'élargissement du programme Expérience internationale Canada, qui permettra à des personnes de moins de 35 ans, originaires de 36 pays différents, de venir en bien plus grand nombre. Une expansion de 20 % permettra maintenant à près de 90 000 travailleurs de venir vivre une expérience au Canada et de contribuer à l'économie.

Au cours de la dernière année, nous avons accru nos ambitions en matière d'immigration. Nous cherchons maintenant, d'ici 2025, à accueillir 500 000 nouveaux résidents permanents dans notre pays.

Nous nous sommes penchés sur le plafonnement du nombre d'heures que les étudiants internationaux peuvent travailler. Nous avons modifié les règles de notre système Entrée express pour nous permettre, pour la première fois, de sélectionner les migrants économiques en fonction du secteur qui fait face aux plus grands défis en matière de pénurie de main-d'œuvre, plutôt que de procéder à un simple tirage général.

Nous avons fait de nouvelles exceptions pour que les médecins puissent participer à nos programmes d'immigration. Nous avons récemment élargi le nombre de professions en ajoutant 16 catégories différentes de travailleurs pouvant être admis par le biais des filières fédérales d'entrée express. Nous avons fait des investissements pour accélérer le traitement des demandes, afin que les travailleurs ne soient pas seulement admissibles, mais qu'ils puissent venir plus rapidement. Et nous avons pris des décisions politiques intelligentes pour élargir la capacité de ceux qui sont déjà ici à continuer à travailler, y compris par le biais de processus automatiques, dans certains cas, pour des programmes tels que le Programme de permis de travail post-diplôme qui va maintenant permettre à près de 93 000 personnes de rester et de continuer à travailler au Canada après avoir fait leurs études ici.

De nombreuses personnes viennent ici dans le cadre de programmes temporaires pour combler les lacunes de la main-d'œuvre. Qu'ils viennent en tant que travailleurs étrangers temporaires, dans le cadre du Programme de mobilité internationale ou du Programme de permis de travail post-diplôme, il y a des centaines de milliers de personnes ici. Et l'une des composantes de certains de ces programmes, que je ne pense pas que beaucoup de Canadiens apprécient, est que les personnes qui viennent ici temporairement prennent souvent la décision de s'éloigner de leur famille afin de pouvoir gagner leur vie et acquérir de l'expérience au Canada. Aujourd'hui, nous faisons une annonce qui permettra aux employeurs de trouver plus facilement des travailleurs et aux familles de rester ensemble pendant leur séjour au Canada.

Aujourd'hui, j'annonce que nous élargissons l'admissibilité aux permis de travail ouverts pour les conjoints et les enfants à charge des demandeurs principaux qui viennent dans le cadre de divers programmes temporaires. Cela permettra à plus de 200 000 travailleurs qui ont des membres de leur famille au Canada - ou qui viendront au Canada - de continuer à être avec leurs proches et de travailler pendant qu'ils sont ici pour subvenir à leurs besoins. Ce changement de politique sera mis en œuvre en trois phases pour permettre aux personnes qui ne font tout simplement pas partie des professions les plus qualifiées de continuer à venir vivre avec leur famille.

La première phase concernera les personnes qui viennent dans le cadre des filières à salaires élevés du Programme des travailleurs étrangers temporaires, du Programme de mobilité internationale et du Programme de permis de travail post-diplôme. Nous prévoyons de la lancer au début de l'année prochaine.

La deuxième phase visera à étendre, après consultation des provinces et des territoires, l'accès aux mêmes règles pour les personnes qui viennent dans le cadre des volets à faible rémunération, afin que les personnes qui sont ici et qui contribuent à l'économie du Canada n'aient pas à prendre la difficile décision d'être séparées de leurs enfants ou de leur conjoint pendant qu'elles le font.

La troisième phase nous permettra éventuellement d'élargir ce programme pour inclure les familles des travailleurs agricoles. Cependant, cela nécessite une consultation sérieuse avec les provinces et les territoires, car il y a certaines implications concernant les exigences en matière de logement et d'autres services qui sont de compétence mixte, et nous voulons nous assurer que nous engageons nos partenaires à mettre en œuvre une politique qui sera réalisable à long terme.

Ce changement de politique aura un impact incroyable sur notre économie, en permettant à quelques centaines de milliers de travailleurs de venir combler les lacunes de la main-d'œuvre. Mais il va aussi rendre notre système d'immigration plus compatissant en reconnaissant qu'une personne qui est ici, qui apporte une contribution à notre économie, mérite d'être avec ses proches pendant qu'elle apporte cette contribution.

Nous allons continuer à créer des opportunités pour que plus de gens viennent au Canada pour contribuer à notre bien-être économique et pour que notre système devienne plus compatissant en même temps. Je vous remercie.

C'est un plaisir d'être ici avec vous. C'est bon d'être de retour en Alberta. Merci, Randy, de nous accueillir ici aujourd'hui.

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