Allocution prononcée par l’honorable Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Annonce au sujet du programme Expérience internationale Canada

Discours

Prononcé le jeudi 1 décembre 2022 à Banff, Alberta

Bonjour et bienvenue, tout le monde. Je m’appelle Sean Fraser et je suis le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. C’est un plaisir d’être ici avec vous aujourd’hui pour une bonne annonce pour le secteur du tourisme et pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre.

Je suis enchanté d’être de retour à Banff. Cet été, nous avons eu l’occasion d’organiser une table ronde avec certains acteurs du secteur du tourisme dans la région et de discuter de la nécessité de continuer à promouvoir les mesures d’immigration pour nous aider à ramener les travailleurs au sein de notre économie. Je suis de retour pour démontrer que nous faisons de notre mieux afin de recueillir les commentaires des membres de l’industrie et de comprendre comment nous pouvons promouvoir des politiques qui continueront de stimuler la croissance des intervenants de ce secteur.

Avant de poursuivre, je tiens à préciser que nous nous rencontrons aujourd’hui sur les terres ancestrales visées par le Traité n° 7 des Nations Stoney-Nakoda de Wesley, Chiniki et Bearspaw, des 3 Nations de la Confédération des Pieds-Noirs, et des Premières Nations Kainai, Piikani, Siksika et Tsuut’ina. Je tiens également à saluer certains de nos invités, en particulier André Quenneville, directeur général du centre de ski de Mont Norquay et de la gare ferroviaire de Banff, qui nous dira quelques mots dans un moment.

Avant de vous donner des détails de l’annonce, je veux aussi vous informer d’un changement de politique très positif qui entre en vigueur aujourd’hui et qui porte sur les moyens financiers. Bien que nous soyons ici pour discuter de mesures visant à remédier à la pénurie de main-d’œuvre, c’est une journée importante pour les familles qui gagnent moins de 90 000 $ puisqu’un nouveau programme fédéral versera directement un supplément qui permettra aux enfants de moins de 12 ans n’étant pas couverts par l’assurance dentaire d’aller chez le dentiste, quel que soit le revenu de leurs parents.

Il est important que nous continuions à accorder la priorité au soutien aux familles. Comme nous le savons, le coût de la vie a augmenté au cours des derniers mois, et ceci n’est que la plus récente d’une série de mesures qui nous permettront d’aider les familles dans le besoin et de nous efforcer de bâtir une économie qui profite à tous les Canadiens, et pas seulement aux membres les plus riches de la société.

Aujourd’hui, je crois qu’il est important de bien comprendre le contexte économique dans lequel nous nous trouvons. Je crois vraiment que nous devons tous nous faire à l’idée que le Canada a besoin de plus d’habitants, pour des raisons économiques et démographiques. Les dernières années ont été difficiles pour un grand nombre d’entreprises, en particulier dans le secteur du tourisme et de l’hébergement. Mais il faut aussi comprendre que le Canada a connu une des reprises économiques les plus dynamiques parmi tous les pays développés à la suite de la pandémie de COVID-19.

Notre PIB a maintenant dépassé son niveau d’avant la pandémie. Des emplois perdus pendant la pandémie sont de retour. Mais malgré ces succès de cet été, il y a près d’un million de postes vacants dans l’économie. Dans ce contexte, et avec une main-d’œuvre qui a augmenté de façon significative ces dernières années en raison de nos stratégies d’immigration, il est évident que nous devons continuer à accueillir des gens d’autres régions du monde afin qu’ils contribuent à la vie de nos collectivités, ici au Canada.

Par ailleurs, nous voulons continuer à accueillir de jeunes gens dans nos collectivités afin d’inverser la courbe démographique créée par une population vieillissante. Il y a 50 ans, notre pays comptait 7 travailleurs pour chaque retraité. Aujourd’hui, ce chiffre est plus près de 3 et, d’ici 10 à 15 ans, si nous demeurons sur notre trajectoire actuelle, il sera plus près de 2. Si nous ne faisons rien pour corriger cette tendance, dans 10 ou 15 ans, nous ne parlerons pas de pénurie de main-d’œuvre – nous nous demanderons plutôt si nous avons les moyens de continuer à financer les écoles, les hôpitaux et d’autres services publics de base.

Et c’est une des raisons pour lesquelles nous devons continuer d’accueillir des travailleurs au sein de nos collectivités, pour qu’ils contribuent à notre croissance économique. Il est vraiment important que nous exploitions tous les outils à notre disposition. Nous avons augmenté nos niveaux d’immigration. Nous continuons à investir dans le traitement des demandes afin de réduire les délais pour les employeurs qui essaient de faire venir des travailleurs au pays. Nous avons supprimé le plafond au nombre d’heures que peuvent travailler les étudiants étrangers. Nous avons ajouté des codes de profession au programme Entrée express grâce aux volets d’immigration fédéraux, permettant ainsi à 16 nouveaux secteurs de faire venir des résidents permanents au Canada.

Aujourd’hui, nous annonçons un autre changement apporté à un important programme qui appuie la collectivité ici même, à Banff, et le secteur du tourisme du pays dans son ensemble. Il s’agit du programme Expérience internationale Canada, qui offre différents volets permettant aux personnes de moins de 35 ans originaires de 36 pays différents de venir au Canada. Ces personnes peuvent venir travailler pendant leurs vacances ou faire des stages. Il existe aussi des programmes pour jeunes professionnels qui leur permettent d’acquérir une expérience ciblée et de progresser dans leur carrière pour éventuellement s’installer au Canada à long terme.

Je suis vraiment ravi de pouvoir dire que nous allons augmenter de 20 % la portée d’Expérience internationale Canada. Ainsi, cette année, près de 90 000 participants pourront venir travailler dans le secteur grâce au programme. Cela aura un effet important sur les employeurs saisonniers, en leur permettant d’embaucher les travailleurs dont ils ont besoin pour continuer à prospérer.

Ce n’est pas seulement avantageux pour les employeurs ou les personnes qui viennent travailler au Canada; cela va aussi permettre de préserver l’emploi des travailleurs nés au Canada qui dépendent des postes saisonniers pour gagner leur vie. Je suis moi-même originaire du Canada atlantique, qui dépend largement des secteurs saisonniers.

Si nous ne pouvions pas accueillir des gens qui viennent compléter notre main-d’œuvre, nos secteurs traditionnels (je pense en particulier à la pêche et à l’agriculture) ne pourraient pas continuer à employer les Canadiens qui dépendent depuis longtemps de ces secteurs pour prospérer. C’est pourquoi des travailleurs viennent de l’étranger pour aider ces employeurs à rester en affaires.

C’est probablement vrai dans le secteur du tourisme et de l’hébergement plus que dans tout autre secteur au Canada, après les dommages que lui ont causés les 2 dernières années. Quand on perd ses clients pendant 2 ans, il est difficile de tenir bon et de rester ouvert. Mais grâce aux différents programmes mis en place par divers paliers de gouvernement et à la ferme volonté des intervenants du secteur, celui-ci est encore là.

En continuant à investir dans des stratégies d’immigration afin d’accueillir plus de gens dans notre pays (notamment grâce à l’expansion du programme Expérience internationale Canada), nous allons veiller à ce que vous ayez toujours accès à la main-d’œuvre dont vous avez besoin, pas seulement pour rester ouverts alors que les touristes reviennent chez nous, mais aussi pour prospérer au cours des années à venir.

Les nouvelles demandes effectuées dans le cadre des divers volets seront acceptées jusqu’au 9 janvier 2023; il ne reste donc que quelques semaines. Nous espérons voir une forte augmentation du nombre de candidatures, puisque près de 15 000 places supplémentaires sont offertes cette année pour que des travailleurs viennent au Canada pour apporter une contribution positive à nos collectivités.

Je conclurai en invitant quelqu’un à nous faire part de l’expérience qu’il a vécue grâce au programme : je vous présente David, qui vient de Slovaquie. Nous nous sommes rencontrés en ville ce matin, et j’ai vu sur son badge d’où il était originaire. Je lui ai posé quelques questions à propos des programmes d’immigration qu’il a utilisés pour venir au Canada et il connaissait dans les moindres détails les modalités du programme Expérience internationale Canada parce qu’il y a personnellement participé.

David, si vous voulez bien nous raconter votre expérience, nous serions ravis de vous donner la parole. Merci beaucoup à vous tous.

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2023-01-13