Allocution prononcée par l'honorable Marc Miller, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Nouvelles mesures en matière d’immigration afin d’appuyer le secteur du logement
Discours
Sous réserve de modification. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.
Discours prononcé le vendredi 7 mars 2025 à Toronto (Ontario)
Bonjour.
J’aimerais souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel des Wendat, des Anishinaabeg, des Haudenosaunee et des Mississaugas of the Credit.
Merci à tout le monde d’être ici aujourd’hui. Merci au Collège des charpentiers et des métiers associés de nous recevoir.
L’immigration est essentielle à la prospérité du Canada. C’est pourquoi, à l’automne, dans le cadre du Plan des niveaux d’immigration de 2025 à 2027, j’ai présenté et annoncé une approche globale de la planification de l’immigration visant à soutenir une croissance démographique responsable tout en tenant compte des défis auxquels sont confrontées de nombreuses collectivités au Canada.
Comme nous sommes confrontés à une pénurie de logements dans notre pays, nous avons besoin d’un plan à long terme solide pour remédier à toute pénurie de compétences et conserver les travailleurs que nous avons. Dans le même temps, nous sommes confrontés à des menaces de tarifs persistantes, ce qui crée une grande incertitude économique.
C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui la création d’un conseil consultatif tripartite, composé de représentants du gouvernement fédéral, des syndicats, ainsi que de l’industrie et des employeurs.
Ce conseil consultatif permettra d’évaluer les besoins réels sur le terrain dans un contexte économique en pleine évolution et nous conseillera, mon ministère et moi, sur les paramètres d’éventuelles voies pour attirer et retenir les travailleurs de la construction dont nous avons besoin à long terme, assorties de solides protections contre les abus et d’un seuil salarial élevé.
Je suis heureux que, lors de nos conversations, nous ayons déjà invité la Fraternité unie des charpentiers et menuisiers, les Syndicats des métiers de la construction du Canada, le CTC et l’Union internationale des journaliers d’Amérique du Nord à prendre part à cette importante discussion. Les syndicats sont essentiels pour assurer la sécurité et la protection des travailleurs, ainsi que pour garantir la force et la durabilité du secteur. J’espère convoquer la première réunion dès la semaine prochaine.
En ces temps sans précédent, nous devons également compter sur les immenses talents et compétences qui existent déjà au Canada et faciliter leur intégration. À cette fin, j’annonce également que nous éliminerons les obstacles auxquels sont confrontés les travailleurs temporaires au Canada qui participent à des programmes d’apprentissage.
Les syndicats œuvrent pour les droits des travailleurs et la sécurité sur le lieu de travail. Actuellement, les apprentis étrangers qui souhaitent développer leurs compétences ont besoin d’un permis d’études pour les programmes de plus de six mois. Mais contrairement aux programmes universitaires et collégiaux, les programmes d’apprentissage et de formation professionnelle offrent souvent un travail rémunéré pendant la formation.
Nous autoriserons donc les travailleurs étrangers qualifiés qui s’inscrivent à des programmes d’apprentissage à étudier sans permis, afin qu’ils soient plus nombreux à contribuer à nos communautés dès maintenant, tout en développant les compétences dont ils auront besoin à l’avenir.
Cela soutient le développement et l’avancement de l’industrie canadienne de la construction en aidant à trouver de nouveaux travailleurs qualifiés – plus rapidement. Les travailleurs temporaires qui se qualifient pourront bénéficier d’une exemption de permis d’études pour s’inscrire à des programmes de métiers, de formation et d’apprentissage pendant la durée de leur permis de travail existant.
L’accès aux demandes d’exemption de permis d’études pour les travailleurs temporaires est maintenant ouvert.
Enfin, nous savons que certains travailleurs venus ici légalement ont continué à travailler après l’expiration de leur statut. Ces travailleurs, souvent appelés travailleurs sans papiers ou sans statut, peuvent se trouver dans des situations précaires et être contraints de travailler pour de bas salaires ou d’accepter des emplois dangereux.
En 2024, nous avons réalisé un programme pilote dans la région du Grand Toronto en partenariat avec le Congrès du travail du Canada. Il a permis à des travailleurs de la construction sans statut de demander la résidence permanente après des années de travail sur des projets de construction, y compris la construction de logements.
À la lumière des enseignements tirés de ce récent programme pilote, nous réservons jusqu’à 6 000 places pour des travailleurs sans papiers de partout au pays, qui pourront participer à une nouvelle voie d’accès qui les aidera à sortir de l’économie clandestine et à continuer à contribuer à nos communautés.
Alors que nous examinons les options ciblées, je tiens à être clair : personne ne devrait rester ici plus longtemps que ce qui est légalement autorisé. Ceux qui le font s’exposent à de graves conséquences, notamment l’expulsion et l’interdiction de revenir au Canada à l’avenir. Cependant, il est logique pour nous de garder au Canada les travailleurs qui contribuent déjà à notre économie, notamment en aidant à construire davantage de logements, et de veiller à ce qu’ils le fassent avec les protections appropriées.
Alors que les familles ont du mal à trouver un logement abordable, le gouvernement fédéral prend des mesures pour soutenir les travailleurs et accélérer la construction.
Nous voulons que les travailleurs qui viennent ici et contribuent au Canada aient des possibilités claires de rester et aient accès à des programmes, à des formations, et à des services et des organisations qui les soutiennent.
Pour répondre aux besoins des Canadiens, notre système d’immigration doit s’adapter rapidement à l’évolution de nos priorités. Ces nouvelles mesures aideront les employeurs à combler le manque de compétences essentielles dans le secteur de la construction et à répondre à la demande croissante de logements.
Ces initiatives correspondent au plan d’immigration pour les trois prochaines années, qui limite le nombre de nouveaux arrivants temporaires et de travailleurs étrangers, et donne la priorité à la transition vers la résidence permanente pour les travailleurs temporaires qui sont déjà ici.
Nous faisons en sorte que l’immigration soit bénéfique pour notre pays en faisant venir les travailleurs qualifiés dont nous avons besoin, tout en maintenant des volumes d’immigration viables.
Merci.
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