La vie en français au Canada

Des immigrants d’expression française et leurs familles expliquent pourquoi ils ont choisi de vivre dans des communautés francophones hors Québec.

Pour en savoir davantage sur l’immigration francophone et la vie en français au Canada.

La vie en français au Canada

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Transcription : « La vie en français au Canada »

Durée de la vidéo : 11:33 minutes

Une musique entraînante joue en arrière-plan pendant que se déroule un montage vidéo présentant : un paysage montagneux, les édifices du Parlement, une rue très animée du centre-ville, des familles jouant à l’extérieur dans la neige, un kayakiste, un marché extérieur urbain et une vue aérienne de Toronto.

Texte affiché : « La vie en français au Canada »

Narrateur : Des communautés francophones sont heureuses de vous accueillir partout au Canada. Le Canada a deux langues officielles : le français et l’anglais. Ce bilinguisme est une richesse à exploiter qui ouvre des portes pour les nouveaux arrivants et les générations à suivre. La plupart des Canadiens francophones habitent au Québec, mais on en trouve aussi un grand nombre au sein de communautés vibrantes dans les autres provinces et territoires du pays.

L’écran montre une carte du Canada avec un point rouge représentant Labrador City; le Labrador est présenté.

Texte affiché : « Labrador City, Terre-Neuve-et-Labrador »

L’écran montre un bungalow en hiver. Un homme dans la cuisine prépare le dîner de ses enfants pendant qu’ils prennent leur déjeuner.

Texte affiché : « Jean-Nicolas Dorat – Origine : France – Occupation : ingénieur »

Les quatre membres de la famille posent dans leur salon.

Jean-Nicolas Dorat : Je m’appelle Jean-Nicolas Dorat, je suis l’heureux papa de Gabriel et Charline et le mari de Aude. On a immigré au Canada en avril 2011, venant de Belgique où on avait passé quatre ans. On est originaire de France au départ.

— « Gabriel, tu viendras chercher ta “lunchbox”. »

Le père et la mère sont assis sur un sofa. La mère parle.

Texte affiché : « Aude Milvaux »

Un montage apparaît par intermittences pendant qu’elle parle. On y voit : le fils remplissant son sac à dos, le père et la fille lisant, les enfants relaxant sur le sofa.

Aude Milvaux : Au tout départ, nous, on avait vraiment l’envie de partir à l’étranger et de voir comment ça se passait ailleurs. Et notre expérience en Belgique nous a permis de cibler un petit peu mieux notre destination, et on avait envie d’être dans un pays anglophone, principalement… et puis qui offre la même qualité de vie que ce qu’on avait déjà en Europe. J’ai regardé sur Internet où était Labrador City, j’ai dit : « Oh wow! ce serait une aventure super cool. »

Le père parle. Un montage de sa fille se préparant pour l’école, traversant l’allée de stationnement et prenant l’autobus apparaît par intermittences pendant qu’il parle.

Jean-Nicolas Dorat : J’ai travaillé en tant qu’ingénieur projets et puis ça a bien marché, il y a eu un bon « fit ». Mon « office manager » est parti et je l’ai remplacé, donc, voilà, ç’a été une belle progression et tout, vraiment une belle réussite au niveau professionnel. La destination naturelle pour les francophones d’Europe, c’est : « Ah! tiens, on va au Canada, on va au Québec. » Et puis que t’arrives dans un marché plus compétitif et t’as pas l’avantage de parler français, parce que tout le monde à côté de toi parle français. J’avais plutôt l’a priori de vouloir aller dans le « rest of Canada »,parce que ça nous donnait plus de chances, nous, au niveau de notre immigration, d’aller dans un endroit où on n’aurait pas une compétition entre guillemets « aussi féroce que ça peut l’être au Québec », parce qu’un francophone au Québec, c’est pas une différence.

L’écran montre une carte du Canada avec un point rouge représentant Edmunston, au Nouveau-Brunswick.

Texte affiché : « Edmundston, Nouveau-Brunswick »

L’écran montre un homme conduisant dans une rue de la ville.

Texte affiché : « Cyriaque Kiti – Origine : Bénin – Occupation : directeur de comptes »

Cyriaque Kiti : Je m’appelle Cyriaque Kiti, je suis originaire du Bénin en Afrique de l’Ouest. La ville d’Edmundston en fait c’est une ville francophone. Il fallait qu’on s’adapte un peu à l’anglais, parce que, oui, on parle français, mais les gens travaillent beaucoup en anglais. On a été bien accueillis, le processus d’intégration n’a pas été trop compliqué. On a reçu de l’aide, par exemple, pour nous indiquer un peu les services, les différents bureaux administratifs. Les gens étaient très gentils, ils nous appelaient quand même pendant à peu près un bon six mois, les gens nous appelaient quand même pour savoir si ça va bien, s’il y avait des choses qu’on avait besoin. Puis au niveau aussi du Centre des nouveaux arrivants, ils ont été très très actifs dans la première année. J’ai préparé mon CV, je l’ai envoyé… Ça a duré environ trois mois. Le début, c’était pas facile, parce qu’en fait l’entrevue se faisait complètement en anglais, alors qu’à l’époque je n’étais vraiment pas à l’aise en anglais, mais ils m’ont quand même avoué qu’ils veulent me prendre, mais parce qu’ils savent qu’avec le temps je vais apprendre l’anglais. Puis finalement, j’ai commencé à travailler à la banque. Mes formations ont été tous été en anglais. J’ai réussi à passer à travers, donc, depuis là, je travaille comme directeur de comptes.

L’homme stationne son automobile, entre dans une banque, s’assoit à un bureau et travaille à l’ordinateur.

— À la banque, j’ai tellement de possibilités de progression à l’emploi, des formations continues toujours disponibles. Donc, on a plein d’opportunités. L’adaptation se fait bien et moi je suis habitué maintenant aux deux. De l’anglais au français, je change mon système en anglais ou en français, puis je me sens très bien.

L’écran montre une carte du Canada avec un point rouge représentant Vancouver, en Colombie-Britannique.

Texte affiché : « Vancouver, Colombie Britannique »

L’écran montre une rue animée dans une zone urbaine. Un homme entre dans une bibliothèque.

Il parle tout en s’asseyant à un bureau. Un montage de lui marchant dans la bibliothèque et parcourant des livres apparaît par intermittences pendant qu’il parle.

Texte affiché : « Didier Rabesoa – Origine : Madagascar – Occupation : réprésentant, service client »

Didier Rabesoa : Ça fait plus d’un an que je suis installé à Vancouver. J’ai ma femme aussi qui est avec moi et mes deux enfants, mes deux filles. Nous sommes très heureux, très comblés d’être à Vancouver. Il y a la montagne, il y a l’océan, et puis, professionnellement, nous avons réussi à nous intégrer. J’ai participé au programme d’intégration des nouveaux arrivants francophones et ils m’ont aiguillé sur toutes les ressources qui existaient en termes de logements, d’éducation bien sûr, de santé. Pourquoi on a choisi le Canada? Parce que c’est un pays bilingue, et on voulait en fait offrir une éducation véritablement en français et en anglais à nos enfants et le Canada c’est le pays idéal pour cela, et aussi parce que c’est un pays… dynamique économiquement, donc… c’est un pays qui offre des opportunités.

L’écran montre une carte du Canada avec un point rouge représentant Winnipeg, au Manitoba.

Texte affiché : « Winnipeg, Manitoba »

Une automobile roule dans une rue de la ville.

Une femme se tient à côté d’un drapeau.

Texte affiché : « Virginie De Visscher – Origine : Belgique – Occupation : directrice, commerce International »

Un montage d’elle interagissant avec des collègues apparaît par intermittences pendant qu’elle parle, dans son bureau.

Virginie De Visscher : Je viens de Belgique, je suis directrice du Commerce international au World Trade Centre de Winnipeg. Je suis au Canada depuis quatre ans et demi. Je suis mariée, avec deux petits garçons. On a découvert que le Manitoba avait un programme d’immigration vraiment bien fait, on va dire une sorte de « fast-track » pour les francophones. Donc, on a commencé à regarder à ça et ça nous a beaucoup plu.

— Karine, est-ce que tu peux regarder pour les factures du « What’s in it for you? » qu’on a fait la semaine passée?

Karine : Bien sûr, je vais regarder.

Virginie De Visscher : Merci, merci beaucoup.

— On s’est senti les bienvenus grâce aux Manitobains, qui nous ont fait sentir les bienvenus, de voir si on avait besoin de quoi que ce soit. On est venus en visite exploratoire, on a visité toutes les écoles francophones de Winnipeg, on a rencontré des banques, on a rencontré des hommes d’affaires. On avait loué une voiture, on a été voir quelques maisons pour voir comment était l’immobilier. Donc, on a commencé tous les processus d’immigration, et puis neuf mois plus tard on a eu nos papiers et on est arrivés.

Un autobus scolaire roule dans une rue couverte de neige.

Texte affiché : « Labrador City, Terre-Neuve-et-Labrador »

Un homme enlève la neige de son allée à l’aide d’une pelle. Il s’arrête pour parler.

Jean-Nicolas Dorat : On avait les reins solides en Europe et tout, on avait notre maison, etc., donc on avait quand même… on ne partait pas les mains vides. Puis le fait d’avoir un travail, eh ben on savait que c’était quelque chose qui faciliterait beaucoup notre intégration et puis notre immigration. Donc, on ne s’est pas trop posé la question finalement, puis moi ça m’arrangeait bien, puisque je revenais vers la neige qui … là où j’ai grandi et tout dans les Alpes, donc, voilà, c’était quelque chose qu’on voulait aussi faire découvrir à nos enfants.

L’autobus scolaire s’arrête devant sa maison et il accueille sa fille, qui descend de l’autobus. Il l’accompagne dans la maison.

— Hé, Chacha… Ça va bien?

Puis on le voit pendant qu’il conduit.

— Nous, Gabriel et Charline, ils font quatre à cinq activités par semaine, et on passe de l’ordre de une heure de voiture par semaine pour leur faire faire toutes leurs activités. Ça n’a pas de prix ça. Ça n’a pas de prix, et des fois, on va à l’aréna en Ski-doo, ou on va aller à pied ou en vélo au champ de soccer.

On montre des gens qui nagent dans une piscine publique. Il parle tout en se tenant debout à côté de la piscine.

— Une des premières choses qu’on voulait faire, c’était d’inscrire les enfants dans des activités parascolaires de manière à pouvoir leur faire connaître des copains, etc. C’est clair que le sport pour les enfants ç’a été un vecteur d’intégration très rapide pour nous, ça fait partie de nos valeurs et puis c’est quelque chose qui nous a permis de… un, de bénéficier de la communauté et deux, d’amener à la communauté aussi ce qu’on pouvait.

L’écran montre une automobile qui roule sur une rue animée, le soir.

Texte affiché : « Vancouver, Colombie-Britannique »

Un terrain de soccer extérieur apparaît. Les joueurs se pratiquent.

Un homme filme la pratique sur le bord du terrain, à l’aide de son téléphone, et il parle par intermittences tandis que la séquence des joueurs se poursuit.

Didier Rabesoa : L’intégration pour mes filles, à l’école, s’est passée facilement, parce que l’enseignement est en français, c’est vraiment axé sur le développement personnel, sur la confiance en soi, donc c’est facile en fait ici l’intégration des enfants à l’école. Après, au niveau de la vie sociale, ça a pris un peu plus de temps, parce qu’on est dans un environnement anglophone, elles sont arrivées ici sans parler un mot d’anglais, donc c’était plus compliqué. Il y a des étapes à ne pas griller. Par exemple, l’apprentissage de l’anglais. Donc, le Centre francophone propose des cours gratuits en anglais pour les nouveaux immigrants… résidents permanents. La grande majorité des gens parle en anglais, donc il faut vraiment apprendre l’anglais ici.

Ben moi j’étais ravi qu’elles choisissent ce sport, parce que c’est un sport d’équipe, ça apprend la solidarité et puis c’est un moyen aussi pour elles d’être bien intégrées dans leur communauté. Ça leur a permis d’apprendre l’anglais très rapidement.

Une équipe de jeunes joueurs de hockey se pratique dans une aréna.

Texte affiché : « Winnipeg, Manitoba »

Un homme et une femme regardent les joueurs de hockey à partir d’une mezzanine. Ils parlent chacun leur tour tandis que la séquence des joueurs est présentée.

Virginie De Visscher : On a des demandes de gens, d’amis, de gens qu’on connaît depuis longtemps, qui cherchent à en savoir plus et on leur dit : « Oui, il y a des opportunités d’emplois, oui, vous pouvez vivre en français, oui, il y a des écoles en français, oui, on peut se développer et trouver des opportunités », il faut juste être conscients que l’anglais est omniprésent et qu’il faut y travailler.

Texte affiché : « Steve De Mets »

Steve De Mets : C’est vraiment important quand on vient au Manitoba de parler l’anglais, le français est un atout, mais il faut savoir parler l’anglais, ça c’est certain.

Virginie De Visscher : On entend parler français presque tous les jours. Donc il suffit de se promener, que ce soit au marché, que ce soit aux spectacles, que ce soit ici au village, le français, il y en a. Il faut juste l’entendre, il faut le repérer. Rien qu’ici, si je regarde autour de nous à l’aréna ou si on regarde les enfants qui jouent, on va dire que la moitié au moins parle français. Ils ne vont peut-être pas se parler français entre eux, mais ils parlent tous français.

Steve De Mets : Économiquement, le Canada va très bien, d’ailleurs la preuve c’est que Virginie, il lui a fallu deux semaines pour trouver du travail et moi trois semaines. Toutes les possibilités sont ouvertes, c’est un pays d’entrepreneurs, et donc on aime vraiment ce côté-là et pour nos enfants on trouve que c’est très important.

Une mini-fourgonnette entre dans une allée de stationnement résidentielle un soir d’hiver.

Texte affiché : « Edmundston, Nouveau-Brunswick »

On montre une famille prenant le souper ensemble. La mère et le père parlent à tour de rôle tandis que la séquence de la famille est montrée par intermittences.

Cyriaque Kiti : Les opportunités que le Canada offre aujourd’hui dans le monde c’est un des rares pays qui offrent le plus d’opportunités aux immigrants. Puis les Canadiens sont quand même généralement encore très ouverts.

Texte affiché : « Nadine Kabwe-Kiti »

Nadine Kabwe-Kiti : Le Canada, quand je suis arrivée, la chose qui m’a beaucoup frappée, c’est l’accueil, mais aussi la facilité de pouvoir avoir accès à certains services. Dans d’autres endroits, c’est plus difficile, ça peut être tous des services qu’on voit au niveau d’un immigrant qui arrive, donc, on a des endroits où on peut aller pour pouvoir poser des questions, on peut nous guider plus facilement aussi. Donc, cette facilité de pouvoir rentrer dans le système et de pouvoir aller demander certaines informations m’a aussi beaucoup beaucoup frappée, que ce soit au niveau de mes études, au niveau aussi, quand j’ai commencé à avoir une famille, à construire une famille. Avec les enfants aussi que j’ai eus. Donc ce sont tous ces services qu’on a à la population, qui, pour nous en tout cas, ont été très très très bénéfiques.

Cyriaque Kiti : Personnellement, c’est une bonne expérience qu’on a faite, puis on la referait probablement si jamais l’occasion se présente. Donc, on va les exhorter vraiment à essayer, à prendre des risques, à partir, parce que juste après nous, on a d’autres amis qui ont choisi l’Ontario, c’est une bonne expérience si les gens ont la chance de le faire, de ne pas hésiter.

Nadine Kabwe-Kiti : Quand on a immigré ici, c’est justement de pouvoir avoir une famille, de pouvoir parler… continuer à parler le français, et de pouvoir permettre aussi à nos enfants de pouvoir connaître l’anglais. Ça permet aussi de pouvoir vivre l’avenir que je veux dans un endroit que je veux. Bref, la liberté.

 Trois personnes quittent un complexe récréatif. On les voit ensuite prendre le souper ensemble.

Un montage apparaît, avec quatre personnes jouant au soccer; une vue aérienne d’un milieu rural à l’automne; des spectateurs lors d’un festival extérieur; une rue urbaine animée; un restaurant « branché »; un concert extérieur; un pont au crépuscule; un jeune seul patinant avec un bâton de hockey sur un grand lac gelé entouré de montagnes.

Texte affiché : « Canada.ca/immigrationfranco »

Narrateur : Si vous voulez immigrer au Canada, vous pouvez créer votre profil d’Entrée express. Entrée express sert à traiter les demandes de résidence permanente présentées au titre de certains programmes d’immigration économique fédéraux. Dans le cadre du système Entrée express, les demandes dûment remplies des candidats qui ont été invités à présenter une demande de résidence permanente sont généralement traitées dans un délai de six mois ou moins.

— Il y a de multiples façons de profiter de la vie en français au Canada. Informez-vous à Canada.ca/immigrationfranco.

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