Évaluation de l’initiative de biométrie (état stable) et de l’initiative d’échange de renseignements en matière d’immigration (ERI) entre le Canada et les États-Unis

Direction générale de la recherche et de l’évaluation

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Certaines sections comportant des informations sensibles ont été caviardées conformément aux principes de la Loi sur l'accès à l'information et à la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Octobre 2019

No de réf. : E4-2017

Table des matières

Liste des tableaux

Tableau 1 :
Biométrie – Volume de demandeurs et correspondances renvoyées par le système d’ITR de la GRC
Tableau 2 :
ERI (données biométriques et renseignements biographiques) avec les États-Unis – Volume de demandeurs et correspondances renvoyées
Tableau E1 :
Contribution de la biométrie à la sécurité et à l’intégrité du programme d’immigration au Canada
Tableau E2 :
Contribution de l’ERI avec les États-Unis à la sécurité et à l’intégrité du programme d’immigration au Canada
Tableau F1 :
Présence de pistes de discussion formelles
Tableau F2 :
Présence de pistes de discussion informelles
Tableau F3 :
Nécessité de pistes de discussion plus formelles
Tableau F4 :
Efficacité des pistes de discussion
Tableau G1 :
Mesure dans laquelle la biométrie est utile à la prise de décisions
Tableau G2 :
Mesure dans laquelle l’ERI avec les États-Unis est utile à la prise de décisions

Liste des sigles

AM
Agent de migration
ASC
Application Support Centre (États-Unis)
ASF
Agent des services frontaliers
ASFC
Agence des services frontaliers du Canada
BIP
Borne d’inspection primaire
BO
Bulletin opérationnel
CISR
Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
CPVP
Commissariat à la protection de la vie privée du Canada
CRDV
Centre de réception des demandes de visa
DGOPI
Direction générale de l’orientation du programme d’immigration
DGPRO
Direction générale de la planification et du rendement des opérations
DGSGI
Direction générale des solutions et de la gestion de l’information
ENS
Entente sur les niveaux de service
ERI
Échange de renseignements en matière d’immigration
GC
Gouvernement du Canada
GRC
Gendarmerie royale du Canada
HCR
Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés
IEP
Instructions sur l’exécution de programmes
IRCC
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
IS
Inspection secondaire
ITR
Identification en temps réel
LIP
Ligne d’inspection primaire
LIPR
Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés
M5
Groupe des cinq pour les migrations
PBRT
Projet de biométrie pour les résidents temporaires
PDE
Point d’entrée
PE
Protocole d’entente
PNF
Procédure normalisée de fonctionnement
RC
Réseau centralisé
RI
Réseau international
RIPR
Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés
RN
Réseau national
RP
Résident permanent / résidence permanente
RT
Résident temporaire / résidence temporaire
SCIBI
Système canadien d’identification biométrique aux fins d’immigration
SCICTR
Services canadiens d’identification criminelle en temps réel
SMGC
Système mondial de gestion des cas
SPC
Services partagés Canada
TI
Technologie de l’information
UCER
Unité centrale d’échange des renseignements
UEB
Unité d’évaluation biométrique
USOB
Unité de soutien opérationnel pour la biométrie

Résumé

Objet de l’évaluation

Le présent rapport énonce les constatations tirées de l’évaluation de l’initiative de biométrie (état stable) et de l’initiative d’échange de renseignements en matière d’immigration (ERI) entre le Canada et les États-Unis. L’évaluation a examiné la pertinence et le rendement de ces initiatives en mettant l’accent sur les activités courantes entre 2014 et 2017. Les activités d’expansion liées aux initiatives de biométrie et d’ERI n’ont pas été évaluées. Toutefois, certaines considérations visant à éclairer les efforts d’expansion sont présentées.

L’évaluation a été menée conformément aux engagements pris dans le cadre des présentations au Conseil du Trésor et des stratégies de mesure du rendement entourant la biométrie et l’ERI, ainsi qu’aux exigences en matière d’évaluation établies par le Conseil du Trésor dans sa Politique sur les résultats de 2016. L’évaluation a été menée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) en collaboration avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Aperçu des initiatives

La biométrie et l’ERI avec les États-Unis sont des mécanismes utilisés dans le contexte de la gestion de l’identité et de la prise de décisions en matière d’immigration pour mieux établir l’identité des étrangers qui cherchent à entrer au Canada et pour obtenir des renseignements autrement inconnus sur les demandeurs afin d’aider à déterminer leur admissibilité.

Biométrie

Les données biométriques actuellement recueillies par le Canada prennent la forme d’une photographie et des empreintes digitales numériques, ainsi que de renseignements biographiques connexes.

Une fois recueillies, les données biométriques font l’objet d’une recherche dans le système d’identification en temps réel (ITR) de la GRC pour trouver des correspondances avec les renseignements relatifs aux antécédents criminels et en matière d’immigration au Canada, puis elles sont stockées dans le système d’ITR. Les données biométriques sont également vérifiées pour confirmer l’identité des titulaires de visa à leur arrivée aux points d’entrée (PDE) canadiens.

ERI entre le Canada et les États-Unis

En 2011, dans le cadre du Plan d’action Par‑delà la frontière, le Canada et les États-Unis se sont engagés à établir des fonctions automatisées d’échange de renseignements en matière d’immigration afin d’améliorer la prise de décisions relatives à l’immigration et au contrôle frontalier, d’établir et de vérifier l’identité des voyageurs et de procéder au contrôle le plus tôt possible pour renforcer le processus de contrôle des étrangers. Dans le cadre de l’échange systématique de renseignements sur l’immigration avec les États-Unis, le Canada échange des renseignements relatifs à l’immigration en utilisant deux types de requêtes : renseignements biographiques (selon des éléments comme le nom, la date de naissance, le pays de naissance et le sexe) et données biométriques (selon les empreintes digitales).

Au moment de l’évaluation :

Expansion

Au moment de l’évaluation, les efforts visant à accroître la portée des initiatives canadiennes de biométrie et d’ERI allaient bon train, et bon nombre des engagements clés du projet d’expansion avaient déjà été mis en œuvre. Bien qu’elles n’aient pas été examinées dans le cadre de l’évaluation, certaines réalisations importantes en lien avec cette expansion sont décrites ci-dessous.

Résumé des conclusions et recommandations

En résumé, l’évaluation a permis de constater que les initiatives de biométrie et d’échange de renseignements en matière d’immigration entre le Canada et les États-Unis cadrent bien avec les priorités nationales et internationales au chapitre de la sécurité et avec les objectifs du Canada énoncés dans la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR). Ces initiatives fournissent d’importants outils pour la gestion de l’identité et la prise de décisions relatives à l’immigration et au contrôle frontalier et elles jouent un rôle important dans le maintien de l’intégrité des programmes d’immigration et d’octroi de l’asile du Canada ainsi que de la confiance du public et des partenaires envers ces efforts.

L’évaluation était axée sur les résultats liés aux activités courantes de ces initiatives en vue d’orienter le Projet d’expansion de la biométrie. Dans cette optique, les conclusions mettent en lumière les principaux constats de l’évaluation de la biométrie (état stable) et de l’ERI avec les États-Unis, en plus de présenter des considérations dans le contexte de l’expansion et des recommandations sur la voie à suivre dans cette démarche.

Biométrie et ERI avec les États-Unis pour la prise de décisions en matière d’immigration : usage et capacité

L’évaluation a révélé que la biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont contribué à la gestion de l’identité et à la prise de décisions, en grande partie à l’étape de la demande, pour les programmes canadiens de RT et d’octroi de l’asile. La biométrie permet d’obtenir des renseignements objectifs et fiables pour établir et confirmer l’identité d’un client, et l’ERI avec les États-Unis donne accès à un plus grand système de dossiers pour aider à confirmer l’identité d’un client et ses antécédents de voyage. Les deux fournissent également des renseignements sur les risques que pose le client sur les plans de la criminalité, de la sécurité et de l’immigration. Parallèlement, l’évaluation a permis de constater que les agents tirent des avantages supplémentaires de ces renseignements pour la prise de décisions, et elle a fait ressortir leur contribution à l’amélioration de la sécurité au Canada et à la détection de l’utilisation abusive et de la fraude visant le programme d’immigration.

Cependant, l’évaluation a également révélé des difficultés en ce qui concerne les directives fonctionnelles, la formation et le soutien offerts, ainsi que l’interprétation des renseignements préjudiciables obtenus grâce à l’ERI avec les États-Unis. Elle a permis de constater que l’assurance de la qualité liée à l’utilisation de ces renseignements pour la prise de décisions était limitée et que l’équipement, les systèmes et le réseau de TI qui soutiennent leur utilisation ne sont pas toujours fiables. Au fur et à mesure que la quantité de données biométriques et de renseignements tirés de l’ERI à examiner augmentera en raison de l’expansion, il sera important de s’assurer que les agents reçoivent le soutien nécessaire pour se servir de ces renseignements et que des mécanismes sont en place pour qu’ils utilisent ces renseignements de manière efficace et efficiente dans la prise de décisions concernant les clients.

Recommandation 1 : IRCC devrait, en consultation avec ses partenaires, revoir et renforcer les directives fonctionnelles et la formation liées à la biométrie et à l’ERI et mettre en place une stratégie d’assurance de la qualité pour surveiller l’utilisation de ces renseignements dans la prise de décisions en matière d’immigration.

Recommandation 2 : IRCC devrait identifier et classer en ordre de priorité les problèmes techniques touchant l’équipement de biométrie et d’ERI, ainsi que les systèmes, le réseau et les services de soutien pour les TI, et mettre en place un plan pour régler ces problèmes dans la mesure du possible.

Biométrie et ERI avec les États-Unis pour la prise de décisions en matière d’immigration : contexte des réfugiés

L’évaluation a révélé que la biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont été utiles à la prise de décisions dans les contextes de l’asile et de la réinstallation et qu’ils jouent un rôle important dans la gestion de l’identité et l’intégrité des programmes, particulièrement dans le cas du système d’octroi de l’asile. Toutefois, l’évaluation a également soulevé des aspects à améliorer, propres aux contextes de l’asile et de la réinstallation.

Recommandation 3 : IRCC devrait, en collaboration avec l’ASFC et la CISR, mettre en place une stratégie pour améliorer la coordination, l’échange de renseignements et le soutien aux fins de l’utilisation de la biométrie et de l’ERI dans le contexte de l’asile.

Recommandation 4 : IRCC devrait élaborer des options pour l’échange de données biométriques sur les candidats à la réinstallation avec le HCR et mettre en œuvre l’option retenue pour renforcer la gestion de l’identité dans le contexte de la réinstallation.

Vérification biométrique aux PDE : usage et capacité

L’évaluation a révélé que l’approche de la vérification biométrique reposait en grande partie sur les photographies numériques, et non sur les empreintes digitales, au cours de la période visée par l’évaluation. La vérification des photographies était obligatoire pour tous les passages visés par la biométrie, tandis que la vérification des empreintes digitales était discrétionnaire dans huit grands PDE aéroportuaires dotés de l’équipement prévu dans le cadre du Projet de biométrie pour les résidents temporaires (PBRT). Les agents des services frontaliers (ASF) avaient pour instruction de renvoyer les clients pour vérification des empreintes digitales s’ils avaient des préoccupations relatives à l’identité après une inspection visuelle des photographies biométriques. En conséquence, seulement 4,4 % des passages visés par la biométrie à ces PDE ont fait l’objet d’une vérification biométrique à l’aide des empreintes digitales.

Cependant, la vérification des empreintes digitales aux BIP devient automatisée dans dix aéroports grâce à l’expansion de la biométrie et à l’initiative des BIP. Elle est également mise en place à d’autres PDE sur une base discrétionnaire à l’inspection secondaire, dans le cadre de l’expansion de la biométrie. L’accroissement de la capacité de vérification biométrique aux PDE (en particulier dans le cas de la capacité de VSED) s’appuiera davantage sur les outils biométriques disponibles. Cette mesure devrait renforcer davantage la gestion de l’identité aux PDE.

Par ailleurs, l’évaluation a permis de constater que bon nombre d’ASF n’étaient pas au courant des directives fonctionnelles liées à la vérification biométrique et qu’ils avaient tendance à apprendre comment vérifier les données biométriques par des méthodes informelles plutôt que dans le cadre d’une formation. De plus, il n’y avait pas de mécanisme d’assurance de la qualité en place pour surveiller leur prise de décisions dans le processus de vérification biométrique. Compte tenu de l’augmentation du nombre de clients qui découlera de l’expansion, il est nécessaire de diffuser des directives adéquates sur la vérification biométrique pour appuyer la prise de décisions efficaces aux PDE.

Recommandation 5 : L’ASFC devrait revoir, renforcer et promouvoir des directives fonctionnelles, des formations et des mécanismes de soutien pour la vérification biométrique.

Inscription des données biométriques : portée et accessibilité des services

Au moment de l’évaluation, la plupart des activités d’inscription de données biométriques étaient effectuées à l’étranger par les centres de réception des demandes de visa (CRDV). Bien que la répartition des CRDV à travers le monde ait été généralement adéquate pour les clients des 29 pays et du territoire assujettis à cette exigence, on a constaté de possibles lacunes sur le plan de la proximité des points de service. Comme l’évaluation n’a pas permis de recueillir des renseignements directs sur l’expérience des clients lors de l’inscription de leurs données biométriques, les défis liés à la portée des services ont été relevés à partir des commentaires formulés par les représentants d’IRCC.

L’expansion de la biométrie a pour effet d’appliquer l’exigence d’inscription aux demandeurs de RT et de RP de tous les pays qui présentent une demande de l’étranger et au Canada. Comme de plus en plus de clients seront assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriques, il sera essentiel de mieux comprendre l’expérience des clients, en ce qui a trait à la portée et à l’accessibilité des services.

Recommandation 6 : IRCC devrait mettre en place une stratégie pour mesurer et surveiller la qualité des services à la clientèle en ce qui a trait à l’inscription des données biométriques, en tenant compte des services d’inscription offerts à l’étranger, ainsi que des services qui seront éventuellement fournis au Canada.

Évaluation de la biométrie – Réponse et plan d’action de la direction

Recommandation Réponse Mesure Responsabilité Date de mise en œuvre

Recommandation 1

IRCC devrait, en consultation avec ses partenaires, revoir et renforcer les directives fonctionnelles et la formation liées à la biométrie et à l’ERI et mettre en place une stratégie d’assurance de la qualité pour surveiller l’utilisation de ces renseignements dans la prise de décisions en matière d’immigration.

IRCC souscrit à la recommandation.

Des formations, des directives fonctionnelles et des instructions sur l’exécution de programmes (IEP) efficaces et efficientes sont une priorité absolue pour IRCC. Dans le cadre du récent Projet d’expansion de la biométrie, les formations, les directives fonctionnelles et les IEP existantes ont été revues afin de faire concorder les lignes directrices actuelles avec les changements en cours. Deux mises à jour importantes d’IEP ont été apportées dans le cadre du Projet d’expansion de la biométrie, en plus de plusieurs mises à jour mineures. Un webinaire portant sur l’évaluation et l’interprétation des résultats obtenus auprès des partenaires a également été offert à tous les agents des Opérations en décembre 2018.

Mesure 1A : Élaborer et publier des directives sur les processus et les codes d’immigration des partenaires afin d’aider les agents d’IRCC à mieux comprendre les résultats de l’ERI et à les appliquer de manière cohérente. Responsable :
DGOPI – Division du programme de biométrie (DPB)
T2 2020-2021
Dans le cadre de ses opérations courantes, IRCC travaille avec ses partenaires du M5 à l’élaboration de meilleures lignes directrices entourant les processus et les codes d’immigration des partenaires, ce qui permettra aux agents de mieux appliquer les résultats de l’échange de renseignements dans leurs activités de traitement. Mesure 1B : Intégrer aux programmes de formation des agents d’IRCC une formation actualisée sur la collecte des données biométriques et l’échange de renseignements avec les pays du M5. Responsable
DGOPI – DPB
T2 2020-2021
Dans le cadre de sa mise en œuvre d’une stratégie d’assurance de la qualité, IRCC envisage de surveiller l’utilisation des renseignements par l’entremise de rapports agrégés. Le Ministère étudie aussi des moyens d’obtenir des renseignements propres à chaque cas auprès des bureaux. À l’heure actuelle, IRCC surveille les demandes d’échange de renseignements qui mènent à l’obtention de codes particulièrement graves de la part des partenaires dans le but de s’assurer qu’un contrôle approprié est effectué. Mesure 1C : Consulter les partenaires concernés et élaborer des options pour mieux suivre et surveiller le recours à l’échange de renseignements. Responsable :
DGOPI – DPB
T2 2020-2021

Recommandation 2

IRCC devrait identifier et classer en ordre de priorité les problèmes techniques touchant l’équipement de biométrie et d’ERI, ainsi que les systèmes, le réseau et les services de soutien pour les TI, et mettre en place un plan pour régler ces problèmes dans la mesure du possible.

IRCC souscrit à la recommandation.

Diverses questions techniques liées à la biométrie et à l’ERI ont été classées par ordre de priorité et traitées dans le cadre du Projet d’expansion de la biométrie. IRCC maintient et met à jour les fonctionnalités techniques actuelles, tout en cherchant à les améliorer de façon proactive dans la mesure du possible. Le Ministère continue également de tirer parti d’initiatives dans d’autres domaines où des améliorations techniques sont en cours et de rechercher des sources de financement pour permettre une refonte plus large des fonctionnalités offertes aux utilisateurs, et plus particulièrement celles qui concernent l’ERI. Tout cela fait partie de la contribution de la DGOPI au vaste processus de hiérarchisation des demandes de changement du Ministère, en vue d’appuyer les efforts du Secteur de la transformation et des solutions numériques (STSN) pour améliorer l’infrastructure de TI de sorte que les requêtes et les activités d’inscription des données biométriques ne nuisent pas au rendement des systèmes ni aux délais de traitement.

Certaines activités sont déjà en cours pour élaborer et mettre en œuvre un plan visant à améliorer les fonctionnalités techniques. IRCC, l’ASFC et la GRC se rencontrent régulièrement pour discuter des problèmes liés à la qualité des empreintes digitales et aux délais de requête et de réponse, et ils examinent les spécifications de l’équipement ainsi que les initiatives de formation, afin de réduire les taux d’erreur et le prélèvement d’empreintes de mauvaise qualité. De plus, le RI-Soutien international est en train de mettre à jour les postes de prélèvement de données biométriques (PPDB) par l’ajout de nouveau matériel, en accordant la priorité aux emplacements qui servent aux activités du PBRT.

Continuer de tenir à jour une liste des demandes de changement prioritaires et de contribuer au processus ministériel de hiérarchisation des demandes de changement.

Responsable :
DGOPI – DPB

Soutien :STSN; Admissibilité : Division de la gestion de l’identité et de l’échange d’information (DGIEI)

T4 2019-2020 et en continu chaque année

Recommandation 3

IRCC devrait, en collaboration avec l’ASFC et la CISR, mettre en place une stratégie pour améliorer la coordination, l’échange de renseignements et le soutien aux fins de l’utilisation de la biométrie et de l’ERI dans le contexte de l’asile.

IRCC souscrit à la recommandation.
Un groupe de travail composé de représentants d’IRCC, de l’ASFC et de la CISR était déjà en place pour relever les défis communs du traitement des demandes d’asile. Ce groupe comprend désormais des représentants de l’équipe d’échange de renseignements du M5 et ses membres discutent régulièrement des façons de faciliter l’échange des renseignements obtenus à l’échelle internationale entre les trois partenaires, tout en respectant nos obligations envers nos partenaires internationaux. Mesure 3A : En appui au CIADA, élaborer, avec les partenaires, une procédure normalisée de fonctionnement qui établira clairement comment ils pourront mieux opérationnaliser l’échange de renseignements liés à la biométrie et à l’immigration entre eux.

Responsable :
DGOPI – Division du programme d’asile (DPA)

Soutien :
DGOPI – DPB;

ASFC – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi; CISR

T3 2019-2020

Les trois organisations comptent aussi sur le Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile (CGSOA), un comité de surveillance des systèmes d’octroi de l’asile de haut niveau qui permet d’explorer les possibilités d’échange de renseignements.

De plus, depuis juillet 2018, IRCC, l’ASFC et la CISR pilotent la version à petite échelle du Centre intégré d’analyse des demandes d’asile (CIADA) pour s’assurer que les renseignements, y compris les résultats obtenus grâce à l’ERI, sont mis à la disposition des décideurs le plus tôt possible dans le processus d’octroi de l’asile. Le CIADA a reçu un financement permanent dans le dernier budget et l’équipe d’échange de renseignements du M5 aidera à former de nouveaux agents cet automne.

Mesure 3B : Donner de la formation aux agents qui seront embauchés dans le cadre de l’expansion du CIADA, ainsi qu’aux agents chargés d’évaluer les nouveaux critères d’inéligibilité des demandes d’asile, afin de leur permettre de mieux comprendre les résultats de l’ERI et de les appliquer de manière uniforme.

Responsable :
DGOPI – DPB

Soutien :
DGOPI – DPA

T3 2019-2020

Recommandation 4

IRCC devrait élaborer des options pour l’échange de données biométriques sur les candidats à la réinstallation avec le HCR et mettre en œuvre l’option retenue pour renforcer la gestion de l’identité dans le contexte de la réinstallation.

IRCC souscrit à la recommandation.
Bien que le processus de demande et de contrôle d’IRCC pour les réfugiés réinstallés soit déjà complet, la capacité d’échanger ou de vérifier les données biométriques provenant du HCR permettrait d’améliorer la gestion de l’identité et l’intégrité du programme. Cependant, il est important de mentionner que les options pour l’échange de renseignements avec le HCR auront d’importantes répercussions sur les ressources. Mesure 4A : Élaborer un document d’orientation et le soumettre au Comité des politiques d’IRCC afin de présenter des options pour améliorer la gestion de l’identité et l’intégrité par l’échange de renseignements avec le HCR ou la vérification des données biométriques du HCR.

Responsable 4A :
Admissibilité – DGIEI

Soutien 4A :
Direction générale des affaires des réfugiés (DGAR); Division des opérations de réinstallation du Réseau international (DOR-RI); DGOPI – DPB

T1 2020-2021
Mesure 4B : Mettre en œuvre l’option retenue, sous réserve de l’approbation de la haute direction et de l’obtention du financement.

Responsable 4A :
Admissibilité – DGIEI

Soutien 4A :
Direction générale des affaires des réfugiés (DGAR); Division des opérations de réinstallation du Réseau international (DOR-RI); DGOPI – DPB

T4 2022-23

Recommandation 5

L’ASFC devrait revoir, renforcer et promouvoir des directives fonctionnelles, des formations et des mécanismes de soutien pour la vérification biométrique.

L’ASFC a révisé et bonifié ses directives fonctionnelles, ses formations et ses mécanismes de soutien aux ASF de manière à tenir compte des services biométriques nouveaux et élargis maintenant fournis par l’ASFC dans le cadre du Projet d’expansion de la biométrie, qui remplace le service de vérification des empreintes digitales à l’inspection secondaire introduit par le Projet de biométrie pour les résidents temporaires. La collecte et la vérification des données biométriques ont maintenant été intégrées à la formation initiale des ASF. Les agents actuels et les nouveaux agents disposent du soutien nécessaire pour assurer les services biométriques pour les demandeurs de RT et de RP. Aucune autre intervention n’est requise de la part de l’ASFC.

Responsable :
ASFC – Direction générale des voyageurs

Soutien :
ASFC – Direction générale des ressources humaines

S.O.

Recommandation 6

IRCC devrait mettre en place une stratégie pour mesurer et surveiller la qualité des services à la clientèle en ce qui a trait à l’inscription des données biométriques, en tenant compte des services d’inscription offerts à l’étranger, ainsi que des services qui seront éventuellement fournis au Canada.

IRCC souscrit à la recommandation.

Le Profil d’information sur le rendement (PIR) terminé en 2017 pour le Projet d’expansion de la biométrie contient un certain nombre d’indicateurs qui visent à évaluer le service à la clientèle et l’expérience client. La DPB s’est engagée envers le Conseil du Trésor à faire rapport sur les indicateurs deux ans après la clôture du projet, lorsqu’elle disposerait de suffisamment de données.

Toutefois, la haute direction interne et les ministères partenaires produisent en continu des rapports mensuels qui comprennent des indicateurs pour le service à la clientèle.

Mesure 6A : Évaluer l’expansion de la biométrie à partir des indicateurs établis dans le Profil d’information sur le rendement (PIR) pour le Projet d’expansion de la biométrie.

Responsable :
DGOPI – DPB

Soutien :
Direction générale de l’expérience client; divers partenaires du Projet d’expansion de la biométrie

Deux ans après la clôture du projet (vers le T2 2021-2022) et en continu conformément au PIR

1. Introduction

1.1 Objet de l’évaluation

L’évaluation avait pour objet d’examiner la pertinence et le rendement de l’initiative de biométrie et de l’initiative d’échange de renseignements en matière d’immigration (ERI) entre le Canada et les États Unis et mettait l’accent sur leurs activités courantes entre 2014 et 2017.

1.2 Profil des initiatives

La biométrie et l’ERI avec les États-Unis sont des mécanismes utilisés dans le contexte de la gestion de l’identité et de la prise de décisions en matière d’immigration pour mieux établir l’identité des étrangers qui cherchent à entrer au Canada et pour obtenir des renseignements autrement inconnus sur les demandeurs afin d’aider à déterminer leur admissibilité.

1.2.1 Biométrie

Les données biométriques actuellement recueillies par le Canada prennent la forme d’une photographie et des empreintes digitales numériques, ainsi que de renseignements biographiques connexes. Plus de 70 pays ont mis en œuvre ou prévoient mettre en œuvre leur propre système de contrôle biométrique dans le cadre de leur programme d’immigration et de leur programme frontalier, y compris les pays partenaires du Canada au sein du Groupe des cinq pour les migrations (M5) : les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle Zélande.

Au moment de l’évaluation, des données biométriques étaient recueillies auprès des demandeurs d’asile, des personnes expulsées et des candidats à la réinstallation, ainsi que des demandeurs de résidence temporaire (RT) (visa de visiteur et permis de travail et d’études) de 29 pays et d’un territoire visés par l’obligation de visa.

1.2.2 Échange de renseignements en matière d’immigration avec les États-Unis

En 2011, dans le cadre du Plan d’action Par‑delà la frontière, le Canada et les États-Unis se sont engagés à établir des fonctions automatisées d’échange de renseignements en matière d’immigration afin d’améliorer la prise de décisions relatives à l’immigration et au contrôle frontalier, d’établir et de vérifier l’identité des voyageurs et de procéder au contrôle le plus tôt possible pour renforcer le processus de contrôle des étrangers. Cet engagement a pris forme avec le projet ERI, qui englobait quatre initiatives interreliées : l’échange systématique de renseignements sur l’immigration, l’échange de renseignements sur la réinstallation, l’échange de renseignements sur le renvoi de criminelsFootnote 6 et l’échange provisoire de renseignements sur les demandeurs d’asileFootnote 7.

Dans le cadre de l’échange systématique de renseignements sur l’immigration avec les États Unis, le Canada échange des renseignements en matière d’immigration avec les États Unis en utilisant deux types de requêtes : les requêtes de renseignements biométriques et les requêtes de renseignements biographiques.

Au moment de l’évaluation, le Canada envoyait aux États-Unis des requêtes de renseignements biométriques sur les demandeurs de RT, les candidats à la réinstallation et les demandeurs d’asile présents au Canada, ainsi que des requêtes de renseignements biographiques sur tous les étrangers qui présentaient une demande de visa de résident temporaire (y compris les demandeurs de permis d’études ou de travail), de résidence permanente ou de réinstallation de l’étranger.

ERI (données biométriques)
ERI (renseignements biographiques)

La fonctionnalité de requête entre les États Unis et le Canada a été mise en place en décembre 2015 et le projet d’ERI a officiellement pris fin en mars 2016. Les éléments en suspens ont alors été reportés dans le Projet d’expansion de la biométrie.

1.2.3 Expansion

En 2017, l’échange systématique de renseignements en matière d’immigration a intégré d’autres partenaires du Groupe des cinq pour les migrations (M5), à commencer par l’Australie (avril 2017) puis la Nouvelle-Zélande (février 2018)Footnote 9.

En 2018, le Canada a commencé à mettre en oeuvre son Projet d’expansion de la biométrie. Les principaux changements apportés à l’initiative de biométrie dans le cadre du volet « Expansion » comprennent les suivants :

1.2.4 Rôles et responsabilités

IRCC est le ministère responsable des deux initiatives et est chargé de la coordination générale, de la surveillance et de la reddition de comptes entre les partenaires. En ce qui concerne la biométrie, les principales responsabilités comprennent : l’élaboration de politiques, l’interprétation et la mise à jour des règlements, le soutien sur le terrain, la surveillance des mesures de protection de la vie privée et la conduite d’activités d’assurance de la qualité et de lutte contre la fraude. Pour l’ERI, les principales responsabilités comprennent : la gestion des activités d’échange de renseignements et des relations avec les États Unis, ainsi qu’un soutien centralisé aux partenaires.

L’ASFC est responsable de la vérification des données biométriques aux PDE au Canada. Il s’agit entre autres de l’acquisition et de l’installation d’équipement biométrique aux PDE, la formulation de commentaires pour l’élaboration des exigences dans les politiques, la formation du personnel, ainsi que la surveillance et la production de rapports.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) est le fournisseur de services responsable de la maintenance et de la surveillance des Services canadiens d’identification criminelle en temps réel (SCICTR), qui incluent le système d’ITR. Les deux initiatives s’appuient sur ces systèmes.

Services partagés Canada (SPC) fournit l’infrastructure, le réseau et le soutien à la sécurité pour les deux initiatives, et la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) utilise les résultats de l’ERI (données biométriques) provenant des États-Unis pour appuyer sa prise de décisions concernant les demandes d’asile au Canada.

1.3 Profil statistique des demandeurs

La présente section contient un profil statistique des demandeurs et des correspondances de renseignements détectées grâce à l’initiative de biométrie et à l’initiative d’ERI entre le Canada et les États-Unis. Ce profil est fondé sur l’analyse des données administratives tirées du Système mondial de gestion des cas (SMGC).

1.3.1 Biométrie

Le volume de demandeurs dont les données biométriques ont été inscrites a augmenté chaque année entre 2014 et 2017 pour atteindre un total de 1 283 203 demandeurs, ce qui représente 1 098 103 clients uniquesFootnote 14.

1.3.2 Échange de renseignements en matière d’immigration avec les États-Unis

Le volume de demandeurs inclus dans le processus d’ERI (données biométriques et renseignements biographiques) avec les États Unis a également augmenté entre 2014 et 2017Footnote 15.

Demandeurs dont les données biométriques ont été inscrites : l’échange de renseignements en matière d’immigration (biométriques et biographiques) est réalisé pour les demandeurs de RT et les candidats à la réinstallation dont les données biométriques ont été inscrites. Seuls les renseignements biométriques liés à l’immigration sont échangés, pour les demandeurs d’asile.

Demandeurs dont les données biométriques n’ont PAS été inscrites : seuls les renseignements biographiques liés à l’immigration sont échangés, pour les demandeurs dont les données biométriques n’ont pas été inscrites.

2. Méthodologie

2.1 Portée, orientation et questions de l’évaluation

L’évaluation portait sur la pertinence et le rendement de l’initiative de biométrie (état stable) et de l’initiative d’ERI entre le Canada et les États-Unis. Elle visait à examiner les résultats escomptés associés aux activités courantes des deux initiatives entre 2014 et 2017, lesquelles sont décrites dans leurs modèles logiques respectifs (voir l’annexe B).

Les questions d’évaluation sont reproduites ci-dessous.

Pertinence

Rendement

2.2 Méthodes de collecte des données

L’évaluation s’est appuyée sur de multiples sources qui ont permis de recueillir des données qualitatives et quantitatives à partir d’un éventail de points de vue d’intervenants. La collecte et l’analyse des données se sont déroulées de juillet 2017 à septembre 2018 et ont été menées principalement à l’interne par la Division de l’évaluation d’IRCC. L’équipe d’évaluation de la GRC a recueilli et analysé ses propres données (examen documentaire, entrevues et données de programme), et l’équipe d’évaluation de l’ASFC a fourni sa propre analyse des données administratives. Ces analyses ont été intégrées au rapport, lorsqu’il y avait lieu.

Éléments de preuve Description
Examen documentaire Les documents pertinents du programme ont été examinés afin de recueillir des renseignements généraux et d’obtenir une mise en contexte au sujet des initiatives en matière de biométrie et d’ERI entre le Canada et les États-Unis, ainsi que d’évaluer leur pertinence et leur rendement. Liste partielle des documents examinés : lois et règlements; présentations au Conseil du Trésor; budgets et rapports fédéraux (p. ex. rapports sur les résultats ministériels); évaluations des facteurs relatifs à la vie privée; protocoles d’entente et ententes d’exécution; instructions relatives à l’exécution des programmes; bulletins opérationnels et manuels; autres rapports, analyses et tableaux de bord liés aux initiatives, et documents sur des initiatives semblables dans les pays membres du M5.
Entrevues Au total, 35 entrevues ont été réalisées auprès de 48 représentants de divers groupes d’intervenants, dont IRCC (21), l’ASFC (2), la GRC (6), la CISR (2) et les partenaires du M5 (4)Footnote 16. La liste pour les entrevues a été élaborée en consultation avec les représentants du programme. Afin d’obtenir davantage de contexte, des consultations ont également été menées auprès des agents de biométrie-CRDV, des représentants de Services partagés Canada et de la Direction générale des solutions et de la gestion de l’information d’IRCC et des représentants des Services juridiques d’IRCC.
Analyse de données administratives Des données administratives d’IRCC, de l’ASFC et de la GRC ont été examinées pour la période visée par l’évaluation (2014 à 2017).
  • IRCC : des données provenant du SMGC ont été analysées pour examiner les inscriptions de données biométriques, les correspondances de données biométriques avec le système d’ITR et les renseignements biométriques et biographiques sur l’immigration renvoyés par les États-Unis, pour les groupes de demandeurs visés.
  • ASFC : des données du Système intégré de rapports de gestion (SIRG) ont été analysées afin d’examiner la vérification des photos et des empreintes digitales, pour le PBRT aux PDE terrestres et aéroportuaires.
  • GRC : des données sur le rendement tirées des SCICTR ont été analysées afin d’examiner les dépôts et requêtes de renseignements sur la criminalité concernant les dossiers d’immigration et de réfugiés.
Sondages Des sondages en ligne ont été menés auprès d’agents de migration (n=101), de gestionnaires du programme de migration (n=32) et d’agents des services frontaliers (n=194). De plus amples détails sur la méthodologie du sondage sont fournis à l’annexe C.
Visite sur place Une visite sur place a été effectuée à l’aéroport Pearson afin de mieux comprendre le fonctionnement de l’inscription et de la vérification des données biométriques aux PDE, avec l’ASFC. La visite sur place a permis de passer en revue les activités d’inspection primaire et secondaire, ainsi que d’interroger des ASF et un surintendant. Afin de mieux comprendre les différents contextes aux PDE, des consultations de suivi ont également été menées auprès de représentants des services aux PDE des aéroports de Montréal et d’Edmonton, ainsi qu’auprès de représentants des services frontaliers terrestres de la région des Prairies.

2.3 Limites et considérations

Dans l’ensemble, les différentes sources de données étaient complémentaires et réduisaient les lacunes en matière d’information, tout en permettant la triangulation des constatations. Cependant, quelques limites et autres considérations doivent être soulevées en ce qui concerne les difficultés entourant l’extraction et d’utilisation des données versées dans le SMGC, les défis entourant la collecte des points de vue des ASF, ainsi que les lacunes dans les données financièresFootnote 17. Malgré ces problèmes, les résultats ont généralement convergé vers des constatations communes et intégrées. Les stratégies d’atténuation, ainsi que la triangulation des constatations, ont été jugées suffisantes pour s’assurer que les constatations sont fiables et peuvent être utilisées avec confiance.

3. Pertinence

La pertinence de l’initiative de biométrie et de l’initiative d’ERI entre le Canada et les États-Unis a été examinée sous les angles du maintien de leur nécessité, ainsi que de leur correspondance avec les objectifs et les priorités des ministères partenaires et du gouvernement du Canada (GC).

3.1 Besoin continu

Constatation : La biométrie et l’ERI avec les États-Unis sont toujours nécessaires, car ils contribuent à la gestion de l’identité et à l’intégrité du programme et ils renforcent la confiance des partenaires internationaux et du public dans le programme d’immigration du Canada.

L’examen documentaire a mis en lumière la raison d’être de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis et la persistance du besoin.

Les entrevues ont confirmé que ces initiatives sont toujours nécessaires.

L’examen documentaire et les entrevues ont également confirmé une excellente concordance entre l’approche du Canada en matière de biométrie et d’échange de renseignements en matière d’immigration, d’une part, et les initiatives des partenaires du M5, d’autre part.

3.2 Concordance avec les priorités du Ministère et du gouvernement

Constatation : La biométrie et l’ERI avec les États-Unis concordent bien avec les objectifs, les priorités et les engagements d’IRCC, de l’ASFC, de la GRC et du gouvernement du Canada.

L’initiative de biométrie et l’initiative d’ERI entre le Canada et les États-Unis concordent avec l’objectif de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), « de protéger la santé et la sécurité publiques et de garantir la sécurité de la société canadienne »Footnote 19. Elles correspondent aussi aux mandats des partenaires en ce qui a trait à la sécurité et aux priorités du GC en matière de sécurité et de renforcement des liens transfrontaliers avec les États-Unis.

Aspects soulevés dans les entrevues :

Pour IRCC, cependant, l’initiative de biométrie est moins conforme à l’objectif du Ministère d’améliorer les services à la clientèle et l’expérience client, car elle introduit une étape supplémentaire dans le processus de demande. Le Ministère doit trouver un équilibre entre cette priorité et les pressions concurrentes propres à son contexte opérationnel afin de répondre adéquatement aux défis de plus en plus complexes en matière de sécuritéFootnote 24.

4. Rendement – Utilisation de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis

Cette section examine le rendement en ce qui concerne l’utilisation de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis à l’appui des contextes décisionnels pertinents pour IRCC, l’ASFC et la GRC.

Cette section examine également comment l’utilisation de ces outils contribue à la sécurité et à l’intégrité du programme d’immigration du Canada.

4.1 Utilisation de la biométrie dans la prise de décisions en matière d’immigration

Constatation : Les données biométriques ont renforcé la prise de décisions en matière d’immigration en fournissant des renseignements objectifs et fiables pour établir et confirmer l’identité des clients et détecter les risques potentiels. Il y a également des indications selon lesquelles la contribution de la biométrie augmentera à mesure que le nombre d’inscriptions dans le système canadien continuera d’augmenter.

4.1.1 Incidence des correspondances

Les correspondances trouvées dans le système d’ITR de la GRC peuvent révéler des renseignements défavorables ou favorables sur les présences antérieures d’un demandeur au Canada qui peuvent être utilisés pour éclairer l’établissement de la décision en matière d’immigration (admissibilité et éligibilité). Bien que des renseignements défavorables (p. ex. criminalité) puissent révéler des risques ou des menaces potentiels associés à un demandeur, des renseignements positifs (p. ex. une demande de RT accordée dans le passé) peuvent aider à confirmer une identité et fournir la preuve des antécédents de voyage canadien positifs.

L’analyse des données administratives a montré qu’entre 2014 et 2017, le nombre de demandeurs qui ont fait inscrire leurs données biométriques et le nombre de mises en correspondance avec le système de la GRC révélant des antécédents d’immigration ou de criminalité ont augmenté avec le temps.

Tableau 1: Biométrie – Volume de demandeurs et correspondances renvoyées par le système d’ITR de la GRC
    2014 2015 2016 2017 Total
Type de correspondance Volume de demandeurs 220 969 265 278 351 931 445 025 1 283 203
Correspondances avec un dossier d’immigration antérieur Nombre 16 244 38 120 61 220 88 754 204 338
Correspondances avec un dossier d’immigration antérieur Pourcentage des demandes 7,4% 14,4% 17,4% 19,9% 15,9%
Correspondances avec un casier judiciaire antérieur Nombre 128 163 256 295 842
Correspondances avec un casier judiciaire antérieur Pourcentage des demandes 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1%

Source: SMGC 2018

4.1.2 Contribution à la prise de décisions

Les constatations tirées des entrevues et des sondages soulignent l’importante contribution de la biométrie à la gestion de l’identité et à la prise de décisions en matière d’immigration.

4.2 Utilisation de l’ERI avec les États-Unis dans la prise de décisions en matière d’immigration

Constatation : L’ERI avec les États-Unis contribue au renforcement de la prise de décisions en matière d’immigration en donnant accès à un plus vaste système de dossiers pour aider à confirmer l’identité des clients et leurs antécédents de voyage et à détecter les risques potentiels. L’échange de renseignements accroît les avantages de la biométrie en élargissant la base de données probantes pour la prise de décisions.

4.2.1 Incidence des correspondances

L’ERI avec les États-Unis peut renvoyer, à la suite de mises en correspondance, des renseignements préjudiciables qui aident à révéler les menaces ou les risques associés à un demandeur ou des renseignements positifs qui aident à confirmer une identité et qui fournissent la preuve des antécédents de voyage positifs avec un partenaire de confiance.

L’analyse des données administratives a montré qu’entre 2014Footnote 26 et 2017, le nombre de demandeurs et le nombre de correspondances détectées grâce à l’ERI avec les États-Unis ont généralement augmenté au fil du temps, en particulier dans le cas de l’ERI (données biométriques). (Voir le tableau 2.)

Tableau 2. ERI (données biométriques et renseignements biographiques) avec les États-Unis – Volume de demandeurs et correspondances renvoyées
    2014 2015 2016 2017 Total
ERI (données BIOMÉTRIQUES) – Volume de demandeurs - 78 703 325 404 420 010 824 117
Correspondances renvoyées Nombre - 27 798 124 226 175 093 327 117
Pourcentage de demandeurs - 35,3% 38,2% 41,7% 39,7%
ERI (renseignements BIOGRAPHIQUES) – Volume de demandeurs : demandeurs dont les données biométriques ont été inscrites 219 243 256 576 330 174 403 983 1 209 976
Correspondances trouvées Nombre 11 552 12 394 16 991 20 988 61 925
Pourcentage de demandeurs 5,3% 4,8% 5,1% 5,2% 5,1%
ERI (renseignements BIOGRAPHIQUES) – Volume de demandeurs : demandeurs dont les données biométriques n’ont PAS été inscrites 1 685 697 1 812 339 2 085 381 2 352 932 7 936 349
Correspondances trouvées Nombre 39 226 42 963 55 377 65 321 202 887
Pourcentage de demandeurs 2,3% 2,4% 2,7% 2,8% 2,6%

Source: SMGC 2018

4.2.2 Contribution à la prise de décisions

L’ERI avec les États-Unis permet aux preneurs de décisions en matière d’immigration au Canada de vérifier l’identité des demandeurs qui cherchent à venir au Canada dans un vaste système d’enregistrement des rencontres liées à l’immigration avec les voyageurs aux États-Unis, où le volume est beaucoup plus considérable que celui enregistré au Canada.

Les constatations tirées des entrevues et du sondage ont mis en évidence les avantages supplémentaires de disposer de l’ERI avec les États-Unis pour la prise de décisions en matière d’immigration (admissibilité et éligibilité) à l’étape de la demande.

4.3 Utilisation de la biométrie et de l’ERI dans le contexte des réfugiés

Constatation : La biométrie et l’ERI avec les États-Unis fournissent des renseignements précieux pour appuyer la gestion de l’identité et la prise de décisions dans le contexte des réfugiés, particulièrement pour le système d’octroi de l’asile au Canada.

4.3.1 Asile au Canada

Les demandeurs d’asile n’ont représenté qu’une faible proportion du volume de demandeurs qui ont fait inscrire leurs données biométriques et qui ont été inclus dans le processus d’ERI entre 2014 et 2017Footnote 30. Toutefois, l’analyse des données administratives a révélé des taux de correspondance proportionnellement comparables ou supérieurs pour les demandeurs d’asile, tant par rapport à l’information contenue dans le système d’ITR de la GRC qu’aux renseignements échangés avec les États-Unis, comparativement aux taux de correspondance pour les demandeurs de RT assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriques.

Les entrevues ont mis en évidence l’importante contribution des données biométriques et des renseignements tirés de l’ERI à la prise de décisions sur les demandes d’asile, mais aussi les difficultés liées à leur utilisation.

4.3.2 Réinstallations à partir de l’étranger

Tout comme les demandeurs d’asile, les candidats à la réinstallation ne représentaient qu’une faible proportion du volume de demandeurs qui ont fait inscrire leurs données biométriques et qui ont été inclus dans le processus d’ERI entre 2014 et 2017. Par conséquent, le taux de correspondance était assez faible pour ce groupe de clients.

Les entrevues ont mis en évidence que, bien qu’ils ne soient peut-être pas aussi utiles que dans le contexte de l’asile, la biométrie et l’ERI avec les États-Unis sont toujours importants dans le contexte de la réinstallation.

4.4 Utilisation de la biométrie pour la vérification aux PDE

Constatation : L’approche de la vérification biométrique reposait en grande partie sur les photographies numériques, plutôt que sur les empreintes digitales, au cours de la période visée par l’évaluation. Cependant, l’expansion de la biométrie augmentera la capacité de vérification des empreintes digitales, notamment grâce à l’automatisation de la vérification des empreintes digitales aux bornes d’inspection primaire dans plusieurs grands aéroports. Cela permettra de tirer davantage parti des outils biométriques disponibles aux PDE.

Les ASF vérifient les données biométriques aux PDE afin de mieux s’assurer que la personne à qui l’entrée au Canada est accordée est la même personne à qui un visa a été délivré à l’étrangerFootnote 32.

Au moment de l’évaluation, huit grands PDE aéroportuaires étaient équipés, dans le cadre du PBRT, pour la vérification des photographies et des empreintes digitales à Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Calgary, Edmonton et Vancouver. Les autres PDE aéroportuaires et terrestres n’étaient équipés que pour la vérification des photographies.

L’analyse des données administratives a montré que les ASF aux PDE, conformément aux instructions données sur le terrain, ont généralement utilisé leur pouvoir discrétionnaire pour ne pas vérifier des empreintes digitales entre 2014 et 2017Footnote 34.

Pour les autres PDE (équipés pour vérifier les photographies seulement), on a compté 114 153 passages assujettis à la biométrie, et presque toutes (97,6 %) les vérifications ont été réalisées de manière biométrique, à l’aide de photographiesFootnote 36.

Comme indiqué précédemment, la vérification des empreintes digitales aux BIP est en cours d’automatisation dans dix aéroports grâce à l’initiative d’expansion de la biométrie et l’initiative des BIP. Elle est également déployée à d’autres PDE sur une base discrétionnaire dans le cadre de l’expansion de la biométrie.

La biométrie, comme celle qui permet la gestion des empreintes digitales et des photographies, peut être utilisée pour vérifier l’identité d’une personne de façon unique et fiable. Bien que les photographies numériques, entrées dans le SMGC pour les clients qui ont fait inscrire leurs données biométriques, offrent une source de données supplémentaires et fiables pour aider à vérifier l’identité, les empreintes digitales constituent un moyen plus objectif d’y parvenir. L’accroissement de la capacité de vérification biométrique aux PDE (en particulier dans le cas de la capacité de VSED) s’appuiera davantage sur les outils biométriques disponibles. Cela devrait renforcer encore la gestion de l’identité aux PDE.

4.5 Utilisation de la biométrie à l’appui des enquêtes criminelles

Constatation : Il y a des indications selon lesquelles la biométrie a aidé les services de police au Canada en leur donnant accès à des renseignements supplémentaires sur l’immigration et sur les réfugiés à l’appui des enquêtes criminelles et de l’identification des personnes.

Les renseignements biométriques provenant du système d’ITR sont utilisés par les SCICTR de la GRC. L’analyse des données administratives a montré que les SCICTR ont reçu près de 2 millions de dépôts et requêtes de renseignements de 1 500 services de police entre 2014 et 2017Footnote 37.

Les entrevues ont mis en lumière la façon dont la biométrie a permis d’accroître le soutien aux enquêtes criminelles au Canada en permettant l’identification des personnes et en fournissant aux enquêteurs sur le terrain des renseignements supplémentaires sur leur identité et leur statut.

4.6 Contribution à la sécurité et à l’intégrité du programme

Constatation : La biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont contribué à renforcer la sécurité et à prévenir les abus du système d’immigration du Canada, surtout à l’étape de la demande, en fournissant des renseignements fiables sur les risques potentiels associés aux clients en matière de criminalité, de sécurité et d’immigration pour aider à appuyer les refus dans la prise de décisions en matière d’immigration.

La biométrie et l’ERI entre le Canada et les États-Unis donnent accès à des renseignements importants liés à l’immigration, à la criminalité et à la sécurité, qui peuvent être utilisés par les agents pour aider à détecter les risques associés aux personnes, et éventuellement appuyer les refus, si les agents le jugent approprié.

L’analyse des données administratives a révélé que la biométrie a permis d’obtenir des renseignements préjudiciables sur un certain nombre de demandeurs, et que certains demandeurs ont finalement été refusés.

La plupart des gestionnaires du programme de migration (GPM), des AM et des ASF sondés ont indiqué que la biométrie et l’ERI avec les États-Unis contribuent à : détecter les personnes qui peuvent représenter un risque ou une menace pour le Canada; détecter les abus ou la fraude dans le système d’immigration du Canada, et améliorer la sécurité du Canada. (Voir les résultats détaillés de ces sondages à l’annexe E.) Ces résultats ont également suggéré que l’obligation de faire inscrire les données biométriques peut avoir un effet dissuasif sur ceux qui veulent commettre des fraudes ou des abus dans le système d’immigration du Canada.

5. Rendement – Mise en œuvre des initiatives

La présente section examine le rendement par rapport à divers aspects de la mise en œuvre de la biométrie et des initiatives entre le Canada et les États-Unis, notamment : l’efficacité des politiques, des procédures et des lignes directrices; la communication et la coordination; la couverture des services d’inscription des données biométriques; la capacité d’inscrire, d’utiliser et de vérifier les données biométriques; la capacité d’utiliser l’ERI, et l’utilisation des ressources.

5.1 Efficacité des politiques, procédures et lignes directrices

5.1.1 Pouvoirs légaux, mesures de protection de la vie privée et assurance de la qualité

Constatation : Les pouvoirs légaux et les mesures de protection de la vie privée nécessaires sont en place pour appuyer efficacement les initiatives. Bien que diverses mesures relatives à l’assurance de la qualité soient également en place, notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée, il semble y avoir des lacunes par rapport à l’assurance de la qualité en matière de prise de décisions.

Pouvoirs légaux et mesures de protection de la vie privée. L’examen documentaire et les constatations tirées des entrevues ont confirmé que les pouvoirs légaux, les mécanismes d’échange de renseignements et les mesures de protection de la vie privée sur lesquels s’appuient la collecte et l’utilisation des données biométriques et l’échange de renseignements en matière d’immigration avec les États-Unis sont en place et sont généralement considérés comme étant suffisants et efficaces.

Assurance de la qualité. Les entrevues, l’examen documentaire et les constatations tirées des sondages ont montré que même si certaines mesures d’assurance de la qualité (AQ) sont prises en relation avec les initiatives, il subsiste des lacunes du côté d’IRCC et de l’ASFC.

Ainsi, les mesures d’AQ en place se concentrent davantage sur la protection de la vie privée, les systèmes et l’inscription des données biométriques, et moins sur l’ERI avec les États-Unis ou l’utilisation de la biométrie et de l’ERI dans le contexte de la prise de décisions à l’étranger ou aux PDE.

5.1.2 Directives fonctionnelles et formations

Constatation : Bien que des lignes directrices sur l’exécution des programmes sont en place pour appuyer les initiatives, IRCC et l’ASFC ont des défis relatifs aux directives fonctionnelles, et les agents ont tendance à apprendre à travailler avec la biométrie et l’ERI Canada–États-Unis au moyen de méthodes informelles plutôt qu’en s’appuyant sur des formations formelles.

Directives fonctionnelles. L’examen documentaire, les entrevues et les constatations tirées des sondages ont révélé que l’efficacité des directives fonctionnelles et des formations variait d’un ministère à l’autre et ont fait ressortir certains problèmes à IRCC et à l’ASFC.

Formation. Les constatations tirées des entrevues et des sondages suggèrent que, bien qu’il y ait une certaine formation officielle, les agents d’IRCC et de l’ASFC ont tendance à apprendre par des moyens informels. La GRC offre des formations générales, ainsi que des formations propres à l’initiative de biométrie.

5.2 Communication et coordination

Constatation : Bien qu’il existe des mécanismes formels et informels pour appuyer la communication et la coordination entourant l’initiative de biométrie et l’initiative d’ERI entre le Canada et les États-Unis, il y a des indications selon lesquelles ces mécanismes ne sont pas toujours efficaces, particulièrement dans le contexte de l’asile.

L’examen documentaire et les entrevues ont montré qu’il existe des mécanismes de communication et de coordination liés aux initiatives.

Bien qu’aucune lacune n’ait été relevée lors des entrevues concernant la coordination et la communication en ce qui a trait à la GRC, plusieurs lacunes ont été soulignées dans les cas d’IRCC et de l’ASFC.

Les constatations tirées des sondages ont révélé que les bureaux de migration à l’étranger se fient davantage aux pistes de discussion informelles pour aborder les enjeux et les questions liés à l’utilisation des données biométriques et à l’ERI dans le traitement des demandes, et qu’il faut des pistes de discussion plus formelles avec l’AC d’IRCC. De plus, les répondants estimaient souvent que les pistes de discussion au sein de leur bureau de migration étaient plus efficaces que celles avec l’AC d’IRCC. Voir l’annexe F pour des informations détaillées sur les résultats de ces sondages.

5.3 Couverture des services d’inscription des données biométriques à l’étranger

Constatation : La répartition des CRDV à travers le monde pour les services d’inscription des données biométriques est généralement adéquate pour les clients qui fournissent leurs données biométriques à l’étranger. Cependant, il semble y avoir des défis liés à la proximité des points de service des CRDV pour les clients.

L’analyse des données administratives a montré que la plupart des collectes de données biométriques réalisées entre 2014 et 2017 ont eu lieu à l’étranger, et surtout dans les CRDV, pour les demandeurs de RT assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriquesFootnote 50. Par conséquent, l’évaluation a porté en grande partie sur la portée des services par rapport aux CRDV.

Ainsi, bien qu’il y avait des CRDV dans de nombreux pays pour procéder à l’inscription des données biométriques au cours de la période visée par l’évaluation, leur proximité n’a pas toujours été idéale, pour les clients.

5.4 Capacité d’inscription et d’utilisation de la biométrie à l’étranger

La plupart des inscriptions de données biométriques se sont déroulées à l’étranger au cours de la période visée par le rapport. De même, la plupart des demandes impliquant la biométrie (environ 94 %) ont été traitées à l’étranger. Par conséquent, l’analyse a surtout porté sur la capacité des CRDV, des ASC et des bureaux de migration à inscrire les données biométriques et à utiliser la biométrie dans le traitement des demandes.

Constatation : Les problèmes techniques liés à l’équipement, et aux systèmes et au réseau de TI en place représentent des défis pour le personnel à l’étranger en ce qui concerne la collecte des données biométriques et l’utilisation des renseignements connexes pour appuyer le traitement des demandes.

Les constatations tirées des sondages et des entrevues ont largement révélé des problèmes de capacité au sein d’IRCC en ce qui concerne les systèmes et le réseau de TI, ainsi que l’équipement de soutien à la biométrie.

5.5 Capacité de vérifier les données biométriques aux PDE au Canada

Constatation : Il semble qu’il peut y avoir des problèmes aux PDE en ce qui concerne l’équipement, les directives fonctionnelles et le soutien à la vérification biométrique, et que la capacité de vérifier la biométrie est parfois insuffisante, en fonction des volumes de clients.

Les résultats des sondages ont suggéré qu’il y a des problèmes aux PDE en ce qui concerne l’équipement, les directives fonctionnelles et le soutien, et que la capacité générale de vérifier la biométrie est parfois insuffisante, en fonction des volumes de clients.

5.6 Capacité d’utiliser l’ERI avec les États-Unis à l’étranger

Les agents des services frontaliers et les agents d’IRCC (au Canada et à l’étranger) peuvent utiliser les renseignements tirés de l’ERI dans le cadre de leur travail. Toutefois, ils utilisent généralement ces renseignements dans le contexte du traitement des demandes à l’étranger. Par conséquent, l’analyse s’est largement concentrée sur la capacité des AM à utiliser les renseignements tirés de l’ERI dans le traitement des demandes à l’étranger.

Constatation : Certains agents de migration à l’étranger éprouvent de la difficulté à interpréter les renseignements préjudiciables renvoyés par les États-Unis grâce à l’ERI.

Bien que les constatations tirées des sondages suggèrent également des difficultés avec les systèmes de TI et le réseau qui soutiennent l’utilisation de l’ERI avec les États-Unis, elles laissent entrevoir des problèmes plus vastes en ce qui concerne l’utilisation efficace des résultats de l’ERI dans la prise de décisions, particulièrement en ce qui concerne l’interprétation des codes correspondant à des renseignements préjudiciables.

5.7 Utilisation des ressources

5.7.1 Contribution à la facilitation des déplacements et au traitement des demandes à l’étranger

Constatation : La biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont contribué à faciliter les déplacements et le traitement des personnes admissibles en fournissant des preuves à l’appui du processus de prise de décisions. Les possibles gains d’efficacité en matière de traitement qui découleront de ces initiatives seront probablement réalisés en aval.

Les constatations tirées des entrevues et des sondages semblent indiquer que la biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont facilité le traitement des demandes et les déplacements des voyageurs en rendant la prise de décisions en matière d’immigration plus facile, mais pas nécessairement plus rapide ou plus efficace.

Ainsi, bien que l’expansion a permis ou permettra de réaliser certains gains d’efficience, les agents qui utilisent les données biométriques et les renseignements tirés de l’ERI pour le traitement des demandes doivent quand même prendre du temps pour examiner ces renseignements. L’augmentation du volume de renseignements peut allonger le temps d’examen. De même, plus il y a de questions liées à la signification des renseignements reçus, plus il faut de temps pour utiliser ces renseignements.

5.7.2 Valeur retournée par l’investissement

Constatation : Il y a des indications selon lesquelles la biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont généré de la valeur en contrepartie de l’investissement du Canada, en renforçant la gestion de l’identité et la prise de décisions en matière d’immigration. On s’attend à ce que les avantages se bonifient à mesure que les inscriptions et les partenaires de l’échange de renseignements suivront la voie de l’expansion.

Coûts associés aux initiatives. Les estimations budgétaires indiquent qu’environ 213,9 millions de dollars ont été alloués à la biométrieFootnote 58 et 131,7 millions de dollars à l’ERI avec les États-Unis.Footnote 59

Valeur retournée par l’investissement. Les constatations tirées des entrevues ont révélé qu’il est difficile de quantifier la valeur du refus d’entrée au Canada imposé aux personnes qui posent un risque pour la sécurité. Toutefois, les constatations tirées des entrevues et du sondage ont fait ressortir des avantages qualitatifs liés à ces initiatives.

6. Conclusions et recommandations

En résumé, l’évaluation a examiné la pertinence et le rendement de l’initiative de biométrie (état stable) et de l’initiative d’ERI entre le Canada et les États-Unis et a permis de constater que ces initiatives cadrent bien avec les priorités nationales et internationales en matière de sécurité et avec les objectifs du Canada énoncés dans la LIPR. Ces initiatives fournissent d’importants outils pour la gestion de l’identité et la prise de décisions relatives à l’immigration et au contrôle frontalier et elles jouent un rôle important dans le maintien de l’intégrité des programmes d’immigration et d’octroi de l’asile du Canada, ainsi que de la confiance du public et des partenaires envers ces efforts.

L’évaluation était axée sur les résultats liés aux activités courantes de ces initiatives, afin d’éclairer la mise en œuvre du Projet d’expansion de la biométrie. Au moment de l’étude, des démarches d’expansion étaient déjà en cours : l’exigence d’inscription des données biométriques était en voie de s’appliquer à tous les demandeurs de RT et de RP; la capacité de vérifier les empreintes digitales biométriques était progressivement déployée au-delà des huit principaux PDE aéroportuaires, et l’ERI était en voie d’être mis en place avec les autres partenaires du M5. Dans cette optique, les conclusions mettent en lumière les principales constatations de l’évaluation de la biométrie (état stable) et de l’ERI avec les États-Unis, en plus de présenter des considérations dans le contexte de l’expansion et des recommandations sur la voie à suivre dans cette démarche.

Biométrie et ERI avec les États-Unis pour la prise de décisions en matière d’immigration : Usage et capacité

L’évaluation a révélé que la biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont contribué à la gestion de l’identité et à la prise de décisions, en grande partie à l’étape de la demande, pour les programmes canadiens de RT et d’octroi de l’asile. La biométrie permet d’obtenir des renseignements objectifs et fiables pour établir et confirmer l’identité d’un client, et l’ERI avec les États-Unis donne accès à un plus grand système de dossiers pour aider à confirmer l’identité d’un client et ses antécédents de voyage. Les deux fournissent également des renseignements sur les risques que pose le client en matière sur les plans de la criminalité, de la sécurité et de l’immigration.

Ainsi, l’évaluation a permis de constater que les agents tirent des avantages supplémentaires des données biométriques et des renseignements tirés de l’ERI pour la prise de décisions, en disposant notamment de meilleures informations sur les renseignements fournis dans les demandes des clients, en ayant une capacité accrue de détecter les menaces ou les risques associés à l’identité des demandeurs et en acquérant une confiance accrue dans leur processus de prise de décisions. Les intervenants ont également souligné la contribution de ces renseignements au renforcement de la sécurité au Canada et à la détection de l’utilisation abusive et de la fraude visant le programme d’immigration.

Cependant, l’étude a également révélé certaines défis qui réduisent la capacité des agents à utiliser ces renseignements de manière efficace et efficiente dans leur prise de décisions. Il y a entre autres des lacunes dans les directives fonctionnelles, la formation et les mécanismes de soutien disponibles. Aussi, les agents ont parfois de la difficulté à interpréter les renseignements préjudiciables obtenus grâce à l’ERI avec les États-Unis. L’évaluation a également permis de constater que peu d’activités d’assurance de la qualité ont été réalisées au sujet de l’utilisation de ces renseignements pour la prise de décisions et que l’équipement et les systèmes et le réseau de TI qui soutiennent cette utilisation ne sont pas toujours fiables.

Au fur et à mesure que la quantité de données biométriques et de renseignements tirés de l’ERI à examiner augmentera en raison de l’expansion, il sera important de s’assurer que les agents reçoivent le soutien nécessaire pour se servir de ces renseignements et que des mécanismes sont en place pour qu’ils utilisent ces renseignements de manière efficace et efficiente dans la prise de décisions concernant les clients.

Recommandation 1 : IRCC devrait, en consultation avec ses partenaires, revoir et renforcer les directives fonctionnelles et la formation liées à la biométrie et à l’ERI et mettre en place une stratégie d’assurance de la qualité pour surveiller l’utilisation de ces renseignements dans la prise de décisions en matière d’immigration.

Recommandation 2 : IRCC devrait identifier et classer en ordre de priorité les problèmes techniques touchant l’équipement de biométrie et d’ERI, ainsi que les systèmes, le réseau et les services de soutien pour les TI, et mettre en place un plan pour régler ces problèmes dans la mesure du possible.

Biométrie et ERI avec les États-Unis pour la prise de décisions en matière d’immigration : contexte des réfugiés

L’évaluation a révélé que la biométrie et l’ERI avec les États-Unis ont été utiles à la prise de décisions dans les contextes de l’asile et de la réinstallation et qu’ils jouent un rôle important dans la gestion de l’identité et l’intégrité des programmes, particulièrement dans le cas du système d’octroi de l’asile. Toutefois, l’évaluation a également soulevé des aspects à améliorer, propres aux contextes de l’asile et de la réinstallation :

Recommandation 3 : IRCC devrait, en collaboration avec l’ASFC et la CISR, mettre en place une stratégie pour améliorer la coordination, l’échange de renseignements et le soutien aux fins de l’utilisation de la biométrie et de l’ERI dans le contexte de l’asile.

Recommandation 4 : IRCC devrait élaborer des options pour l’échange de données biométriques sur les candidats à la réinstallation avec le HCR et mettre en œuvre l’option retenue pour renforcer la gestion de l’identité dans le contexte de la réinstallation.

Vérification biométrique aux PDE : Usage et capacité

L’évaluation a révélé que l’approche de la vérification biométrique reposait en grande partie sur les photographies numériques, et non sur les empreintes digitales, au cours de la période visée par l’évaluation. La vérification des photographies était obligatoire pour tous les passages visés par la biométrie, tandis que la vérification des empreintes digitales était discrétionnaire dans huit grands PDE aéroportuaires dotés de l’équipement prévu dans le cadre du Projet de biométrie pour les résidents temporaires (PBRT). Les agents des services frontaliers (ASF) avaient pour instruction de renvoyer les clients pour vérification des empreintes digitales s’ils avaient des préoccupations relatives à l’identité après une inspection visuelle des photographies biométriques. En conséquence, seulement 4,4 % des passages visés par la biométrie à ces PDE ont fait l’objet d’une vérification biométrique à l’aide des empreintes digitales.

Cependant, la vérification des empreintes digitales aux BIP devient automatisée dans dix aéroports grâce à l’expansion de la biométrie et à l’initiative des BIP. Elle est également mise en place à d’autres PDE sur une base discrétionnaire à l’inspection secondaire, dans le cadre de l’expansion de la biométrie. L’accroissement de la capacité de vérification biométrique aux PDE (en particulier dans le cas de la capacité de VSED) s’appuiera davantage sur les outils biométriques disponibles. Cette mesure devrait renforcer davantage la gestion de l’identité aux PDE.

Par ailleurs, l’évaluation a permis de constater que bon nombre d’ASF n’étaient pas au courant des directives fonctionnelles liées à la vérification biométrique et qu’ils avaient tendance à apprendre comment vérifier les données biométriques par des méthodes informelles plutôt que dans le cadre d’une formation. De plus, il n’y avait pas de mécanisme d’assurance de la qualité en place pour surveiller leur prise de décisions dans le processus de vérification biométrique. Compte tenu de l’augmentation du nombre de clients qui découlera de l’expansion, il est nécessaire de diffuser des directives adéquates sur la vérification biométrique pour appuyer la prise de décisions efficaces aux PDE.

Recommandation 5 : L’ASFC devrait revoir, renforcer et promouvoir des directives fonctionnelles, des formations et des mécanismes de soutien pour la vérification biométrique.

Inscription des données biométriques : portée et accessibilité des services

Au moment de l’évaluation, la plupart des activités d’inscription de données biométriques étaient effectuées à l’étranger par les CRDV. Bien que la répartition des CRDV à travers le monde ait été généralement adéquate pour les clients des 29 pays et du territoire assujettis à cette exigence, on a constaté de possibles lacunes sur le plan de la proximité des points de service. Comme l’évaluation n’a pas permis de recueillir des renseignements directs sur l’expérience des clients lors de l’inscription de leurs données biométriques, les défis liés à la portée des services ont été relevés à partir des commentaires formulés par les représentants d’IRCC.

L’expansion de la biométrie a pour effet d’appliquer l’exigence d’inscription aux demandeurs de RT et de RP de tous les pays qui présentent une demande de l’étranger et au Canada. Comme de plus en plus de clients seront assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriques, il sera essentiel de mieux comprendre l’expérience des clients, en ce qui a trait à la portée et à l’accessibilité des services.

Recommandation 6 : IRCC devrait mettre en place une stratégie pour mesurer et surveiller la qualité des services à la clientèle en ce qui a trait à l’inscription des données biométriques, en tenant compte des services d’inscription offerts à l’étranger, ainsi que des services qui seront éventuellement fournis au Canada.

Annexe A : Nationalités des demandeurs de RT assujettis à l’exigence de biométrie à l’état stable

29 pays et un territoire*

Annexe B.1 : Modèles logiques

Annexe B.1 : Modèle logique pour la biométrie (état stable)

Logic Model for Biometrics (Steady State) described below
Version texte : Modèle logique pour la biométrie (état stable)

L’annexe B.1 présente le modèle logique pour la biométrie (état stable) d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, qui sert de représentation visuelle des activités, des extrants et des résultats escomptés du programme.

Le modèle logique est divisé en trois grands volets : « Prestation de services aux clients », « Collecte et vérification » et « Échange de renseignements au Canada ».

Activités de programme

Les trois volets de l’initiative de biométrie (régime permanent) englobent quatre activités.

Activité 1 : Le volet « Prestation de services aux clients » du modèle logique a trait à l’activité de programme qui consiste à établir et à superviser les contrats et les ententes de service avec les centres de réception des demandes de visa.

Activité 2 : Le volet « Collecte et vérification » du modèle logique se rapporte à deux activités de programme :

  1. recueillir et stocker les données biométriques (photographie et empreintes digitales);
  2. vérifier et évaluer les données biométriques.

Activité 3 : Le volet « Échange de renseignements au Canada » du modèle logique a trait à l’activité de programme qui consiste à échanger des renseignements en matière d’immigration avec les organismes canadiens d’application de la loi, s’il y a lieu.

Extrants de programme

Ces quatre principales activités de programme devraient mener directement à trois groupes d’extrants de programme.

Extrant 1 : Le volet « Prestation de services aux clients » du modèle logique a trait aux extrants du programme dans les points de service pour certains groupes de clients. Cet extrant de programme devrait mener aux activités de programme 2 (recueillir et stocker les données biométriques [photographie et empreintes digitales]) et 3 (vérifier et évaluer les données biométriques).

Extrant 2 : Le volet « Collecte et vérification » du modèle logique a trait à l’extrant de programme des données biométriques, dont les renseignements biographiques.

Extrant 3 : Le volet « Échange de renseignements au Canada » du modèle logique a trait à l’extrant de programme des données biométriques échangées avec les organismes d’application de la loi.

Résultats du programme

Ces activités de programme et les extrants de programme attendus qui y sont associés devraient mener à un certain nombre de résultats immédiats et intermédiaires.

L’activité de programme no 1 et l’extrant de programme 1 liés au volet « Prestation de services aux clients » mènent au résultat immédiat : « Portée des services pratique et viable pour la collecte de données biométriques ».

Les activités de programme 2 et 3 et l’extrant de programme 2 du volet « Collecte et vérification » mènent au résultat immédiat « Renforcement de la gestion de l’identité pour éclairer la prise de décisions en matière d’admissibilité ».

L’activité de programme 4 et l’extrant de programme no 3 du volet « Échange de renseignements au Canada » mènent au résultat immédiat : « Soutien accru aux enquêtes criminelles ».

Ensemble, ces trois résultats immédiats devraient mener à trois résultats intermédiaires.

Résultat intermédiaire 1 : « Amélioration de la sécurité de tous les Canadiens ».
Résultat intermédiaire 2 : « Prévention de l’utilisation abusive du système d’immigration ».
Résultat intermédiaire no 3 : « Facilitation du contrôle des clients qui reviennent ».

Ensemble, ces résultats immédiats et intermédiaires mènent à des résultats ultimes et stratégiques pour chacun des partenaires horizontaux : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada et la Gendarmerie royale du Canada.

Le résultat ultime et stratégique pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada est une gestion des mouvements migratoires et une facilitation des déplacements qui favorisent les intérêts canadiens et protègent la santé et la sécurité des Canadiens.

Le résultat ultime et stratégique pour l’Agence des services frontaliers du Canada est que le commerce international et les déplacements soient facilités à la frontière du Canada et que la population canadienne soit protégée contre les risques liés à la frontière.

Le résultat ultime et stratégique pour la Gendarmerie royale du Canada est la réduction des activités criminelles qui touchent les Canadiens.

Annexe B2 : Modèle logique pour l’échange de renseignements en matière d’immigration (Canada–États-Unis)

Logic Model for Immigration Information Sharing (Canada-United States) described below
Version texte: Modèle logique pour l’échange de renseignements en matière d’immigration (Canada–États-Unis)

L’annexe B2 présente le modèle logique pour l’initiative d’échange de renseignements en matière d’immigration à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, qui sert de représentation visuelle des activités, des extrants et des résultats escomptés du programme.

Le modèle logique est divisé en deux grands volets : le volet « Étape du développement » et le volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration ».

Intrants

Les deux volets s’appuient sur quatre intrants : ressources financières, ressources humaines, ressources d’immobilisations et pouvoirs découlant des lois et politiques. On s’attend à ce que les intrants mènent à six activités de programme.

Activités de programme

Les deux volets de l’initiative d’échange de renseignements en matière d’immigration se rapportent à dix activités.

Le volet « Étape du développement » du modèle logique se rapporte à cinq activités de programme :

  1. négociations;
  2. élaboration de politiques et de règlements;
  3. développement de technologies de l’information;
  4. dotation;
  5. formation.

Le volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration » du modèle logique se rapporte à cinq activités de programme :

  1. envoyer, recevoir et conserver les renseignements sur les renvois de criminels;
  2. envoyer des requêtes pour l’administration de l’immigration et l’application de la loi;
  3. recevoir les requêtes et demandes des États-Unis concernant l’immigration et y répondre;
  4. demander et fournir des renseignements supplémentaires en matière d’immigration;
  5. analyser les résultats de l’échange de renseignements en matière d’immigration.

Extrants de programme

Ces dix activités de programme devraient mener directement à quatre extrants de programme.

Le volet « Étape du développement » du modèle logique se rapporte à trois extrants de programme :

  1. traité et protocole d’entente;
  2. mémoire au Cabinet, présentation au Conseil du Trésor et mesures réglementaires;
  3. systèmes de technologie de l’information.

Le volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration » du modèle logique est lié à l’extrant de programme « Renseignements supplémentaires en matière d’immigration à l’appui de la prise de décisions ».

Résultats de programme

Ces activités de programme et les extrants de programme escomptés qui s’y rattachent devraient mener à un certain nombre de résultats immédiats, intermédiaires et ultimes.

On s’attend à ce que les activités et les extrants de programme dans le cadre du volet « Étape du développement » mènent au résultat immédiat : « Pouvoir légal et capacité opérationnelle d’échanger des renseignements en matière d’immigration en temps opportun ».

Les activités de programme et les extrants associés au volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration » du modèle logique se rapportent à trois résultats immédiats :

  1. capacité accrue d’établir et de vérifier l’identité des personnes cherchant à entrer ou à demeurer au Canada;
  2. capacité accrue de détecter les personnes susceptibles de présenter un risque ou une menace pour le Canada;
  3. capacité accrue de détecter les personnes cherchant de mauvaise foi à entrer ou à demeurer au Canada.

Collectivement, ces trois résultats immédiats dans le cadre du volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration » devraient mener à deux résultats intermédiaires :

  1. les déplacements des personnes admissibles au Canada sont facilités;
  2. les personnes interdites de territoire ne sont pas autorisées à entrer ou à demeurer au Canada.

Ensemble, ces résultats immédiats et intermédiaires dans le cadre du volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration » devraient mener au résultat ultime « Renforcement de la sécurité et de l’intégrité du programme et facilitation des déplacements des personnes admissibles ».

Ensemble, le résultat ultime du volet « Mise en œuvre de l’échange de renseignements en matière d’immigration » et le résultat immédiat du volet « Étape du développement » devraient mener à des résultats stratégiques pour l’exécution de la mission de cinq organismes : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada, la Gendarmerie royale du Canada, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada et Services partagés Canada.

Le résultat ultime et stratégique pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada est une gestion des mouvements migratoires qui favorise les intérêts canadiens et qui protège la santé et la sécurité des Canadiens.

Le résultat ultime et stratégique pour l’Agence des services frontaliers du Canada est que le commerce international et les déplacements soient facilités à la frontière du Canada et que la population canadienne soit protégée contre les risques liés à la frontière.

Le résultat ultime et stratégique pour la Gendarmerie royale du Canada est la réduction des activités criminelles qui touchent les Canadiens.

Le résultat ultime et stratégique pour la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada est de régler les cas d’immigration et d’asile devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada de manière efficace, équitable et conforme à la loi.

Le résultat ultime et stratégique pour Services partagés Canada est d’assurer la prestation centralisée et normalisée des services prévus dans son mandat de manière à contribuer à l’exécution des programmes et à la prestation des services du gouvernement du Canada.

Annexe C : Aperçu des sondages utilisés pour l’évaluation

Trois sondages en ligne ont été réalisés dans le cadre de l’évaluation afin de recueillir des renseignements sur les capacités et sur l’utilisation de la biométrie et de l’échange de renseignements en matière d’immigration (ERI) avec les États-Unis dans les bureaux de migration à l’étranger et aux points d’entrée (PDE) au Canada.

  1. Sondage auprès des agents de migration (AM) : réalisé en ligne du 21 février au 19 mars 2018.
    • Les participants potentiels ont été choisis en consultation avec les représentants du Réseau international (RI) à partir d’une liste d’AM en poste à l’étranger. On leur a envoyé un courriel contenant un lien menant directement vers ce sondage, en les invitant à y participer.
      • Au total, on a sélectionné 234 AM de différents niveaux qui travaillaient actuellement dans un bureau de migration à l’étranger responsable du traitement des demandes.
      • Après le décompte des avis de non-livraison et des messages d’absence du bureau, il y avait un total de 215 répondants potentiels pour le sondage.
    • La participation était volontaire. Au total, 101 AM de 39 bureaux de migration ont répondu au sondage, ce qui représente un taux de réponse de 47 %.
      • Le sondage était conçu pour les AM qui participaient au traitement des demandes et qui utilisaient la biométrie et l’ERI avec les États-Unis dans leur prise de décisions.
      • Bien que le sondage a été envoyé à tous les AM de la liste, on s’attendait à ce que certains décident de ne pas y participer parce qu’ils ne participaient pas au traitement des demandes (compte tenu de leur niveau et de leurs fonctions) ou qu’ils n’avaient pas d’expérience dans le traitement des demandes comportant un aspect biométrique (compte tenu des endroits où ils étaient affectés à l’étranger et des clients de ces endroits).
    • Au moment du sondage, les répondants travaillaient dans des bureaux de migration dans les quatre régions du monde : Afrique et Moyen-Orient (21), Asie et Pacifique (38), Europe (22) et Amériques (20).
      • Les répondants provenaient de 14 des 15 principaux bureaux de migration pour le traitement des réfugiés réinstallés (selon les admissions de 2014 à 2017) et de 16 des 19 bureaux de migration responsables du traitement des demandes de RT provenant de pays dont les ressortissants sont assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriques.
    • En tout, 95 répondants ont indiqué qu’ils avaient de l’expérience dans le traitement de demandes comportant un volet biométrique.
      • Parmi eux, 51 répondants avaient de l’expérience dans le traitement de demandes de RT visées par l’exigence d’inscription des données biométriques seulement, 3 répondants avaient de l’expérience dans le traitement des réfugiés réinstallés seulement et 41 cumulaient de l’expérience dans le traitement de demandes pour les deux groupes de clients.
    • Aussi, 62 répondants ont indiqué avoir eu de l’expérience dans le traitement des demandes avant 2014 et 60 répondants ont mentionné une expérience antérieure et une expérience de la biométrie.
      • 2014 a été la première année complète pendant laquelle les renseignements tirés de la biométrie et de l’ERI (renseignements biographiques seulement) avec les États-Unis étaient disponibles pour la prise de décisions en matière d’immigration.
      • Les AM qui avaient eu de l’expérience dans le traitement des demandes avant 2014 ont été invités, dans le sondage, à faire part de leurs réflexions sur les changements (avant et après l’introduction de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis).
    • Les questions du sondage portaient sur la coordination et la communication liées aux initiatives; sur les politiques, les procédures, les directives fonctionnelles, la formation et le soutien liés à la biométrie et à l’ERI avec les États-Unis; sur la valeur de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis et sur leur contribution à la prise de décisions en matière d’immigration, à l’intégrité du programme, à la sécurité; ainsi que sur l’efficience des initiatives.
  2. Sondage auprès des gestionnaires du programme de migration (GPM) : réalisé en ligne du 21 février au 19 mars 2018.
    • Une invitation par courriel contenant un lien menant directement au sondage a été envoyée à 49 GPM qui travaillaient dans un bureau de migration à l’étranger responsable du traitement des demandes.
      • Après le décompte des avis de non-livraison, il y avait un total de 47 répondants potentiels pour le sondage.
    • La participation était volontaire. Un total de 32 GPM (ou délégués) ont répondu au sondage, ce qui représente un taux de réponse de 68 %.
      • Le sondage a été conçu pour que les GPM y répondent au nom de leur bureau de migration.
    • Au moment du sondage, les répondants travaillaient dans des bureaux de migration dans les quatre régions du monde : Afrique et Moyen-Orient (9), Asie et Pacifique (11), Europe (5) et Amériques (7).
      • Les répondants provenaient de 12 des 15 principaux bureaux de migration pour le traitement des réfugiés réinstallés (selon les admissions de 2014 à 2017) et de 15 des 19 bureaux de migration responsables du traitement des demandes de RT provenant de pays dont les ressortissants sont assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriques.
    • Tous les répondants ont indiqué que leur bureau de migration traitait des demandes comportant un volet biométrique.
      • Tous les répondants ont indiqué que leur bureau de migration traitait les demandes de RT assujettis à l’exigence d’inscription des données biométriques et 21 répondants ont indiqué que leur bureau traitait les demandes de candidats à la réinstallation.
    • Les questions du sondage portaient sur la coordination et la communication liées aux initiatives; sur l’apprentissage et la formation liés à l’utilisation de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis; sur les systèmes et réseaux de TI et le soutien connexe; sur les pratiques en matière d’assurance de la qualité; sur l’équipement et la capacité d’inscription des données biométriques; sur la valeur de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis et leur contribution au processus de prise de décisions en matière d’immigration, ainsi qu’à l’intégrité et à la sécurité du programme.
  3. Sondage auprès des agents des services frontaliers (ASF) : réalisé en ligne du 5 avril au 15 mai 2018.
    • Les participants potentiels ont été choisis en consultation avec les représentants de l’ASFC. On leur a envoyé un courriel contenant un lien menant directement vers ce sondage, en les invitant à y participer.
      • Au total, on a sélectionné 901 ASF qui travaillaient dans l’un des huit principaux PDE aéroportuaires dotés de l’équipement prévu dans le cadre du Projet de biométrie pour les résidents temporaires (PBRT).
      • Après le décompte des avis de non-livraison et des messages d’absence du bureau, il y avait un total de 858 répondants potentiels pour le sondage.
    • La participation était volontaire. Au total, 194 ASF ont répondu au sondage, ce qui représente un taux de réponse de 23 %.
      • Le sondage a été conçu pour les ASF qui participaient à la vérification ou à l’inscription des données biométriques ou à l’examen des résultats de la biométrie ou de l’ERI avec les États-Unis dans le contexte de l’asile.
      • Bien que le sondage ait été envoyé à tous les ASF de la liste, on s’attendait à ce que certains décident de ne pas y répondre parce qu’ils ne participaient pas aux tâches faisant appel à la biométrie ou à l’ERI avec les États-Unis à ce moment-là.
    • Les répondants étaient répartis dans les huit principaux PDE aéroportuaires : Halifax (8), Montréal (17), Ottawa (21), Toronto (86), Winnipeg (10), Edmonton (2), Calgary (22) et Vancouver (28).
    • En tout, 119 répondants ont indiqué avoir de l’expérience dans l’inscription de données biométriques et 135 ont indiqué avoir de l’expérience dans la vérification biométrique.
      • Aussi, 105 répondants ont indiqué avoir déjà vérifié des photographies numériques à l’inspection primaire et 113 répondants avaient déjà vérifié des empreintes digitales numériques à l’inspection secondaire.
    • Par ailleurs, 148 répondants ont indiqué avoir de l’expérience générale en ce qui a trait à l’inscription ou à la vérification des données biométriques, et 76 ont répondu qu’ils avaient de l’expérience à la fois avec la biométrie et du travail comme ASF ou comme surintendant avant 2014.
      • 2014 a été la première année complète pendant laquelle la biométrie et l’ERI (renseignements biographiques seulement) avec les États-Unis étaient en place.
      • Les ASF qui avaient eu de l’expérience avant 2014 ont été invités, dans le sondage, à faire part de leurs réflexions sur les changements (avant et après l’introduction de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis).
    • Enfin, 58 répondants ont indiqué qu’ils avaient de l’expérience en ce qui a trait à l’examen des résultats de l’ERI automatique avec les États-Unis.
      • Bien qu’ils ne l’aient pas utilisé, 35 répondants ont indiqué qu’ils connaissaient l’ERI automatisée aux États-Unis.Though they hadn’t used it, 35 respondents indicated an awareness of automatic IIS with the US.
    • Les questions du sondage portaient sur les sujets suivants : les politiques, les procédures, les directives fonctionnelles, la formation et le soutien liés à la biométrie (inscription et vérification) et l’ERI avec les États-Unis; l’équipement et la fonction pour inscrire et vérifier les données biométriques; la valeur de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis et leur contribution à la prise de décisions aux PDE; l’intégrité du programme; la sécurité, et l’efficience des initiatives.

Annexe D : Limites et considérations

Difficultés dans l’extraction et l’utilisation des données saisies dans le Système mondial de gestion des cas (SMGC)

Difficultés dans la collecte des points de vue des agents des services frontaliers (ASF)

Lacunes dans les données financières

Annexe E : Résultats des sondages sur la contribution de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis à la sécurité et à l’intégrité du programme d’immigration au Canada

Tableau E1 : Contribution de la biométrie à la sécurité et à l’intégrité du programme d’immigration au Canada
La biométrie contribue à... D’accord (%) En désaccord (%) Ne sait pas (%)
Détecter les personnes qui peuvent représenter un risque ou une menace pour le Canada.
Agents de migration (n=95) 86 7 6
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 91 6 3
Agents des services frontaliers (n=148) 89 9 1
Détecter l'utilisation abusive et la fraude visant le système d’immigration du Canada.
Agents de migration (n=95) 88 5 6
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 91 6 3
Agents des services frontaliers (n=148) 91 7 2
Améliorer la sécurité du Canada.
Agents de migration (n=95) 82 8 9
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 94 6 3
Agents des services frontaliers (n=148) 89 9 2

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Tableau E2 : Contribution de l’ERI avec les États-Unis à la sécurité et à l’intégrité du programme d’immigration au Canada
L’ERI avec les États-Unis contribue à... D’accord (%) En désaccord (%) Ne sait pas (%)
Détecter les personnes qui peuvent représenter un risque ou une menace pour le Canada.
Agents de migration (n=101) 91 7 2
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 100 0 0
Agents des services frontaliers (n=93) 90 9 1
Détecter l'utilisation abusive et la fraude visant le système d’immigration du Canada.
Agents de migration (n=101) 93 5 2
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 94 0 6
Agents des services frontaliers (n=93) 86 10 4
Améliorer la sécurité du Canada.
Agents de migration (n=101) 91 7 2
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 100 0 0
Agents des services frontaliers (n=93) 88 10 2

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Annexe F : Résultats des sondages sur les modes de discussion officiels et informels pour les bureaux de migration d’IRCC à l’étranger

Tableau F1 : Présence de pistes de discussion formelles
Présence de pistes de discussion formelles Oui (%) Non (%) Ne sait pas (%)
Au bureau de migration
Agent de migration (n=101) 47 38 16
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 47 47 6
Avec un autre bureau de migration
Agent de migration (n=101) 21 48 32
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 34 56 9
Avec l’AC d’IRCC
Agent de migration (n=101) 29 27 45
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 38 34 28

Note: Percentages may not add up to 100% due to rounding.

Tableau F2 : Présence de pistes de discussion informelles
Présence de pistes de discussion informelles Oui (%) Non (%) Ne sait pas (%)
Au bureau de migration
Agent de migration (n=101) 97 2 1
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 97 0 3
Avec un autre bureau de migration
Agent de migration (n=101) 68 12 20
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 100 0 0
Avec l’AC d’IRCC
Agent de migration (n=101) 48 17 36
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 81 6 13

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Tableau F3 : Nécessité de pistes de discussion plus formelles
Nécessité de pistes de discussion plus formelles Oui (%) Non (%) Ne sait pas (%)
Au bureau de migration
Agent de migration (n=101) 36 57 7
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 13 78 9
Avec d’autres bureaux de migration
Agent de migration (n=101) 53 36 11
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 25 66 9
Avec l’AC d’IRCC
Agent de migration (n=101) 72 16 12
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 66 16 19

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Tableau F4 : Efficacité des pistes de discussion
Efficacité des pistes de discussion D’accord (%) En désaccord (%)
Au bureau de migration
Agent de migration (n=98) 77 23
Gestionnaire du programme de migration (n=31) 74 26
Avec d’autres bureaux de migration
Agent de migration (n=70) 73 27
Gestionnaire du programme de migration (n=32) 69 31
Avec l’AC d’IRCC
Agent de migration (n=59) 63 37
Gestionnaire du programme de migration (n=26) 69 31

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Annexe G : Résultats des sondages en ce qui a trait à la valeur de la biométrie et de l’ERI avec les États-Unis pour la prise de décisions

Tableau G1 : Mesure dans laquelle la biométrie est utile à la prise de décisions
Prise de décisions Beaucoup
(%)
Assez
(%)
Un peu
(%)
Très peu
(%)
Pas du tout
(%)
Agents de migration (n=95) 37 37 21 5 0
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 34 47 19 0 0
Agents des services frontaliers (n=148) 44 39 12 4 1

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Tableau G2 : Mesure dans laquelle l’ERI avec les États-Unis est utile à la prise de décisions
Prise de décisions Beaucoup
(%)
Assez
(%)
Un peu
(%)
Très peu
(%)
Pas du tout
(%)
Agents de migration (n=101) 27 46 25 3 0
Gestionnaires du programme de migration (n=32) 19 63 16 3 0
Agents des services frontaliers (n=93) 40 37 17 3 3

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

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