Rapport sur l’inconduite et les actes répréhensibles à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (Exercice financier 2023-2024)

Table des Matières

Message du sous-ministre

Notre premier rapport sur l’inconduite et les actes répréhensibles au sein d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) marque un moment charnière pour notre ministère. Il reflète notre parcours vers l’amélioration continue, l’intégrité et l’excellence dans la prestation de nos services en lien avec la confiance que le public accorde à notre ministère. L’objectif de ce rapport est de présenter notre engagement en matière de responsabilité et de transparence en mettant en évidence les mesures prises par notre ministère face à des signalements d’inconduite ou d’actes répréhensibles.

Je suis toujours fier des employés incroyables qui forment notre ministère et de l’attention importante qu’ils accordent au respect de nos valeurs et du code de conduite et à veiller à ce que notre milieu de travail soit sûr et respectueux. Les conclusions de ce rapport et l’engagement du Ministère en faveur d’une amélioration continue ne seraient pas possibles sans les employés courageux qui ont fait part de leurs préoccupations ou qui ont signalé des comportements pouvant être problématiques. Je tiens à remercier chacune de ces personnes pour leur courage et leur engagement. Peu importe le dénouement, afin de soutenir la confiance dans le ministère, si vous pensez qu’une inconduite ou un acte répréhensible ont été commis, le signalement demeure la bonne chose à faire.

Nous sommes déterminés à faire appliquer des mesures correctrices lorsque des cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles ont lieu, et nous nous engageons également à prévenir ces situations en encourageant les bons comportements des employés par l’éducation, la formation et les campagnes de sensibilisation.

Les conclusions de ce rapport nous donnent l’occasion d’apprendre, de grandir et de nous renforcer. Et cela pour favoriser un milieu de travail plus sécuritaire, responsable et respectueux. Les incidents décrits dans le présent rapport sont le reflet du succès de la capacité de notre ministère à traiter l’inconduite et les actes répréhensibles.

IRCC encourage ses employés à s’exprimer sans crainte de représailles en favorisant une culture d’ouverture, de confiance et de tolérance zéro à l’égard de l’inconduite et des actes répréhensibles.

Merci à tous les employés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada de créer une culture de responsabilisation, d’intégrité et d’éthique, et de continuer à la favoriser.

Sous-ministre
Harpreet S. Kochhar

Introduction

L’objectif du présent rapport est de renforcer la confiance dans nos méthodes de responsabilisation, de permettre à nos employés de s’exprimer et de présenter les mesures prises par notre ministère pour s’attaquer à l’inconduite et aux actes répréhensibles. Ce rapport comprend des cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles, qui ont entraîné un processus de règlement officiel, à la suite d’enquêtes internes et/ou externes, et qui ont eu lieu au Canada et/ou dans des missions à l’étranger pendant l’exercice financier 2023-2024.

IRCC est une organisation complexe qui compte plus de 13 905 employés, dont 7 912 travaillent à l’administration centrale, 5 753 travaillent en région et plus de 240 se trouvent dans des missions à l’étranger. À l’échelle nationale, IRCC mène ses activités dans 42 bureaux à l’échelle du pays et 60 bureaux à l’étranger. IRCC joue un rôle clé tant au Canada qu’à l’étranger en facilitant l’entrée des résidents temporaires, en gérant la sélection, l’établissement et l’intégration des nouveaux arrivants, en attribuant la citoyenneté et en délivrant des passeports aux citoyens. Chaque employé d’IRCC joue un rôle essentiel en veillant à ce que notre milieu de travail soit sécuritaire et respectueux, et en adhérant au Code de valeurs et d’éthique du secteur public.

IRCC dispose de nombreuses options pour intervenir en cas d’inconduite ou d’actes répréhensibles, allant du processus de règlement informel à l’enquête officielle. Lorsque des situations liées à de l’inconduite ou à des actes répréhensibles ont lieu, le personnel d’IRCC doit savoir que toutes les allégations signalées seront prises au sérieux. Le personnel doit également savoir que les cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles donneront lieu à des mesures disciplinaires ou administratives de niveau approprié, et que notre ministère ne tolère pas les mesures de représailles prises à l’encontre des personnes qui signalent une inconduite ou des actes répréhensibles.

Ce rapport met en évidence des cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles, ainsi que les options dont dispose le personnel pour déposer une plainte ou faire une divulgation protégée d’actes répréhensibles.

Processus d’examen des cas d’inconduite et d’actes répréhensibles

Qu’est-ce qu’une inconduite et un acte répréhensible?

Les attentes concernant le comportement de nos employés sont clarifiées dans diverses politiques d’IRCC et du gouvernement du Canada, y compris entre autres le Code de conduite d’IRCC qui s’appuie sur le Code de valeurs et d’éthique du secteur public, la Directive sur les conflits d’intérêts et le Cadre de politique pour la gestion de la fraude d’IRCC.

Une inconduite est tout acte ou toute inaction par laquelle une personne enfreint délibérément une loi, un règlement, une règle, une politique ministérielle, une procédure approuvée ou le Code de conduite d’IRCC ou encore le Code des valeurs et d’éthique du secteur public. L’inconduite comprend, par exemple :

Un acte répréhensible, selon la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (LPFDAR), est :

Afin de déterminer si une allégation constitue un cas « grave » de mauvaise gestion ou une contravention « grave » d’un code de conduite, les facteurs suivants sont pris en considération :

Cas grave de mauvaise gestion

Contravention grave d’un code de conduite

Pour les cas d’inconduite, les allégations sont examinées afin de déterminer s’il y a eu contravention du Code de conduite d’IRCC. Si une contravention semble avoir été commise, une enquête préliminaire de recherche des faits est menée afin d’obtenir de l’information sur les allégations et les circonstances. Si les faits recueillis ne sont pas suffisants pour déterminer si les allégations sont fondées, une enquête administrative est lancée. La personne qui s’occupe de l’enquête consigne et analyse tous les faits pertinents. Les résultats de l’enquête sont utilisés pour aider la direction à prendre une décision éclairée sur les prochaines étapes et/ou pour appliquer les mesures disciplinaires ou administratives appropriées.

Pour les cas d’actes répréhensibles, lorsqu’une divulgation protégée est obtenue, l’agente supérieure désignée pour la divulgation interne détermine si une enquête doit être lancée en fonction des conclusions de l’évaluation initiale des allégations.

Les enquêtes menées en vertu de la LPFDAR visent à déterminer si un acte répréhensible a été commis au sein du Ministère, à en informer le sous-ministre afin d’appliquer les mesures correctrices, et à rendre compte publiquement de l’acte répréhensible et des mesures prises. L’agente supérieure désignée pour la divulgation interne, qui reçoit les divulgations internes et enquête sur les allégations d’actes répréhensibles, rend compte directement au sous-ministre.

Les mesures disciplinaires dépendent de la nature de l’inconduite, du contexte et des circonstances atténuantes et aggravantes, comme l’ancienneté de l’employé, ses antécédents, la gravité de l’acte et les circonstances propres à chaque situation. Les mesures disciplinaires peuvent comprendre ce qui suit :

L’objectif de la mesure disciplinaire est de corriger un comportement et de maintenir l’ordre dans le milieu de travail. L’application de mesures disciplinaires ne doit pas être punitive; une mesure disciplinaire est généralement progressive, sa sévérité augmentant avec les actes d’inconduite successifs.  

Les mesures administratives sont des mesures visant à corriger une situation, mais elles ne constituent pas nécessairement des mesures disciplinaires. Ces mesures peuvent comprendre ce qui suit :

Dans certains cas, une situation peut justifier l’application de mesures disciplinaires et de mesures administratives.

Cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles à IRCC

Aperçu des cas fondés pour l’exercice financier 2023-2024

Cette section détaille les conclusions, les enquêtes et les examens des cas fondés réalisés au cours de l’exercice financier 2023-2024. Certains des cas fondés ont été regroupés et résumés, car ils présentent des caractéristiques similaires ou relèvent du même type d’inconduite ou d’acte répréhensible.

Le terme « fondés » est utilisé pour décrire des cas dont les éléments de preuve soutiennent au moins une des allégations d’inconduite ou d’acte répréhensible.

Au cours de l’exercice financier 2023-2024, un total de 86 enquêtes, conclusions et/ou examens ont été effectués au sein d’IRCC. Des 76 enquêtes achevées, 62 traitaient de cas qui se sont avérés fondés. Certains des cas fondés peuvent découler d’une enquête ouverte au cours d’un exercice financier précédent. Il n’y a pas eu de cas fondé d’acte répréhensible. Pour les 62 cas fondés, IRCC a appliqué différents types de mesures administratives et disciplinaires allant de la lettre d’avertissement au licenciement.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des cas d’inconduite survenus au cours de l’exercice financier 2023-2024.

Version texte :
Catégories Nombre de cas fondés
Fraude et mauvaise gestion financière 0
Harcèlement, violence et comportements irrespectueux 9
Manquement au code de valeurs et d’éthique du secteur public ou au code de conduite d’ircc 3
Inconduite administrative 37
Violations de la politique sur l’utilisation acceptable des réseaux d’ircc 12
Infraction liée à une cote de sécurité 1
Plainte de dotation 0
Total 62
Version texte :
Catégories de faute administrative Nombre de cas
Vol de temps, retards, absentéisme et/ou congés non autorisés 27
Insubordination ou manquement à l’exécution des fonctions ou des tâches du poste ou à l’application des instructions 9
Usage abusif de biens publics 1
Total 37
Version texte :
Nombre total d’enquêtes lancées Nombre total d’enquêtes terminées Nombre total de cas fondés
86 76 62
Catégories Nombre de cas fondés Mesures correctives prises
Fraude et Mauvaise Gestion Financière 0 N/A
Harcèlement, Violence et Comportements Irrespectueux 9 Une personne a reçu une réprimande écrite; une direction générale et la haute direction ont suivi une formation; six personnes ont été suspendues sans rémunération; une personne a été licenciée.
Manquement au Code de Valeurs et d’Éthique du Secteur Public ou au Code de Conduite d’IRCC 3 Une personne a reçu une réprimande écrite; deux personnes ont été suspendues sans rémunération.
Inconduite Administrative 37 12 personnes ont reçu une réprimande écrite; 22 personnes ont été suspendues sans rémunération; 2 personnes ont été licenciées; 1 personne a démissionné avant la fin du processus disciplinaire.
Violations de la Politique sur l’Utilisation Acceptable des Réseaux d’IRCC 12 Cinq personnes ont reçu une lettre sur un accès non autorisé; deux personnes ont reçu une réprimande écrite; quatre personnes ont été suspendues sans rémunération; une personne a démissionné avant la fin du processus disciplinaire.
Infraction Liée à une Cote de Sécurité 1 Une personne a vu sa cote de sécurité (fiabilité) être révoquée.
Plainte de Dotation 0 N/A
Total 62 N/A

Pour le présent rapport, les cas d’inconduite et d’actes répréhensibles ont été classés dans les catégories ci-dessous afin de clarifier les thèmes d’inconduites et d’actes répréhensibles, et la façon dont IRCC a traité ces cas :

Fraude et mauvaise gestion financière

La fraude et la mauvaise gestion financière sont des mauvais usages délibérés de fonds publics, de biens publics, de ressources publiques, de pouvoirs délégués ou de connaissances. Une personne peut utiliser la tromperie afin d’obtenir un gain personnel ou un gain pour autrui, ou pour créer une perte pour autrui.

Au cours de l’exercice financier 2023-2024, il n’y a eu aucun cas fondé correspondant à la définition de fraude et de mauvaise gestion financière à IRCC.

IRCC prend très au sérieux toute allégation de fraude. IRCC a élaboré le Cadre de politique pour la gestion de la fraude, qui constitue le cadre général du Ministère pour les politiques, les procédures et les activités qui traitent directement ou indirectement de la fraude. Ce cadre établit une approche commune de la gestion de la fraude au sein d’IRCC et oriente la gestion de la fraude par la sensibilisation et la prévention, la détection, l’évaluation des risques et l’application de mesures, ainsi que l’établissement de rapports.

Harcèlement, violence et comportements irrespectueux

Le harcèlement et la violence désignent tout acte, comportement ou propos, notamment de nature sexuelle, qui pourrait vraisemblablement offenser ou humilier une personne ou lui causer toute autre blessure ou maladie physique ou psychologique, y compris tout acte, comportement ou propos discriminatoire. Cela comprend, par exemple :

Cette section comprend également des cas d’inconduites impliquant des comportements irrespectueux qui ne constituent pas nécessairement du harcèlement ou de la violence.

En 2023-2024, neuf cas de harcèlement, de violence et de comportements irrespectueux ont été jugés fondés. Plus précisément, ces cas ont permis de constater les situations suivantes :

Contravention du Code de valeurs et d’éthique du secteur public et du Code de conduite d’IRCC

La contravention d’un code de conduite est tout comportement qui contrevient au Code de conduite d’IRCC ou au Code de valeurs et d’éthique du secteur public.

En 2023-2024, trois cas en lien avec une contravention d’un code de conduite se sont avérés fondés. Ces cas ont permis de constater les situations suivantes :

Inconduite administrative

Les cas d’inconduite administrative comprennent le vol de temps, les retards, l’absentéisme, les congés non autorisés, l’insubordination, le manquement à l’exécution des fonctions ou de tâches précises ou au respect d’instructions, et l’usage abusif de biens publics.

En 2023-2024, 37 cas d’inconduites administratives se sont avérés fondés.

Vol de temps, retards, absentéisme et/ou congés non autorisés

Au total, 26 personnes, liées à 27 cas distincts, ont été reconnues avoir commis une ou de plusieurs des inconduites suivantes :

Parmi ces cas signalés, neuf personnes ont également prétendu à tort avoir effectué des heures supplémentaires.

Dans certains cas, des personnes ont également falsifié des informations fournies à la direction, n’ont pas respecté les attentes de la direction et/ou n’ont pas suivi les instructions de la direction.

En conséquence, compte tenu de tous les facteurs atténuants et aggravants, 5 personnes ont reçu une réprimande écrite, 19 ont été suspendues sans rémunération et 2 ont été licenciées. Une personne a démissionné avant l’application de mesures disciplinaires ou administratives. Dans certains cas, le Ministère a lancé un processus de recouvrement des coûts pour le vol de temps, et dans d’autres cas, les personnes ont rattrapé le temps perdu au travail.

Insubordination ou manquement à l’exécution des fonctions ou de tâches précises du poste ou au respect des instructions

Huit personnes, dans neuf cas signalés, ont fait preuve d’insubordination, n’ont pas répondu aux tentatives de communication de leur superviseur, ont travaillé dans un lieu non approuvé par la direction, ont commis des atteintes à la vie privée en ne suivant pas les procédures appropriées, et/ou n’ont pas répondu aux attentes de leur direction.

En conséquence, compte tenu de tous les facteurs atténuants et aggravants, six personnes ont reçu une réprimande écrite et trois ont été suspendues sans rémunération.

Usage abusif de biens publics

En 2023-2024, une personne a enfreint le Code de conduite d’IRCC en commettant un usage abusif de biens publics. La personne a utilisé une carte de voyage ministérielle pour des achats personnels à 4 reprises, pour un montant total de moins de 1 000 $. Les transactions ont été signalées par les Finances. Après avoir été avisée, la personne a payé le montant dû sur la carte de crédit, et il n’y a pas eu de perte de fonds publics. La personne a reçu une réprimande écrite.

Violations de la Politique sur l’utilisation acceptable des réseaux d’IRCC

Les violations de la Politique sur l’utilisation acceptable des réseaux d’IRCC se rapportent à toute utilisation inacceptable des réseaux électroniques du Ministère et des appareils associés conformément à la Directive sur l’utilisation acceptable des réseaux et des dispositifs électroniques d’IRCC. Cela comprend, par exemple :

En 2023-2024, 12 employés ont profité de leur rôle et de leurs privilèges d’accès à des systèmes pour obtenir de l’information au moyen de systèmes d’information d’IRCC afin de vérifier ou de connaître l’état de leurs dossiers ou de dossiers de membres de leur famille, d’amis ou de connaissances, et/ou de vérifier l’état de dossiers par curiosité. Dans certains cas, des employés ont également essayé de faire accélérer le traitement de dossiers ou ont demandé à un autre employé d’y apporter des corrections. Voici quelques exemples des systèmes auxquels ces personnes ont pu accéder : le Système mondial de gestion des cas d’IRCC, le Système intégré de récupération de l’information et/ou AdminPPT. En cas d’atteinte à la vie privée, les gestionnaires ont la responsabilité d’informer la Division de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels d’IRCC des atteintes à la vie privée et de veiller à ce qu’elles soient traitées.

Les employés ont fait l’objet de mesures administratives ou disciplinaires telle qu’une lettre sur l’accès non autorisé (cinq personnes), une réprimande écrite (deux) et une suspension sans rémunération (quatre). Une personne a démissionné avant l’application d’une mesure disciplinaire.

Inconduite liée à une cote de sécurité

Une inconduite liée à une cote de sécurité désigne toute fausse déclaration de renseignements personnels ou de documents fournis relativement à la cote de sécurité, ou la violation de la section relative aux exigences individuelles énoncées dans la Norme sur le filtrage de sécurité du Secrétariat du Conseil du Trésor. Par exemple, une personne omet de communiquer les informations suivantes à la personne responsable des cotes de sécurité du personnel :

En 2023-2024, un agent de traitement des demandes d’IRCC a demandé à un autre employé, au moyen d’une application de messagerie professionnelle, s’il pouvait approuver un permis d’études en échange d’argent. L’employé a informé l’agent que cela constituait un manquement au Code de conduite d’IRCC. L’agent s’est rapidement justifié au moyen d’une fausse histoire, affirmant qu’une autre personne, à qui l’agent devait de l’argent, avait pris le contrôle de son ordinateur portable et avait envoyé le message. Après enquête, il s’est avéré que l’agent se trouvait dans une situation financière difficile. La cote de fiabilité de l’agent de traitement des demandes a été révoquée.

Conclusion

En publiant ce rapport sur l’inconduite et les actes répréhensibles, nous souhaitons renforcer notre engagement en faveur de la transparence, d’un milieu de travail sécuritaire et respectueux et d’une culture de valeurs et d’éthique fortes. Ce rapport met également en évidence le pouvoir du Ministère de s’assurer que les mesures correctives appropriées ont été appliquées, et seront appliquées, pour permettre à tous d’apprendre et de grandir à la suite d’incidents d’inconduite et d’actes répréhensibles.

Au moyen de séances de formation et de campagnes de sensibilisation, nous continuerons à créer activement un environnement qui respecte des normes éthiques fortes. Le présent rapport devrait encourager le personnel à signaler les cas d’inconduite et d’actes répréhensibles lorsqu’ils se produisent, sans crainte de représailles. Nous rendons hommage à notre personnel qui s’efforce de faire d’IRCC un milieu de travail meilleur, plus sécuritaire, plus éthique et exempt d’inconduite et d’actes répréhensibles.

Pour en savoir plus sur le processus de signalement des cas d’inconduite, consultez l’annexe A du présent rapport.

Annexe A – Processus de signalement et personnes-ressources

Tous les employés ont le droit de s’exprimer lorsque des problèmes d’inconduite ou d’actes répréhensibles potentiels surviennent. Tout employé (à l’administration centrale, dans les bureaux régionaux ou ailleurs dans le monde) qui est directement ou indirectement touché par une inconduite ou un acte répréhensible doit faire un signalement à l’attention :

Les employés peuvent également communiquer directement avec d’autres ministères fédéraux relativement aux problèmes suivants :

Les ressources internes suivantes sont à la disposition des employés qui souhaitent déposer une allégation d’inconduite ou d’acte répréhensible :

Bureau de divulgation interne et de protection contre les représailles

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

Le Bureau de divulgation interne et de protection contre les représailles d’IRCC vous offre un processus confidentiel afin de signaler des actes répréhensibles tout en vous protégeant contre les représailles. Ce processus offre une protection juridique en vertu de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (LPFDAR). La LPFDAR confère les protections suivantes aux personnes qui effectuent une divulgation protégée

  • Votre divulgation et les documents produits dans le cadre d’une enquête menée en vertu de la LPFDAR sont traités de manière confidentielle et ne peuvent pas être divulgués conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels ou à la Loi sur l’accès à l’information.
  • Les documents relatifs à une divulgation ou à une enquête menée en vertu de la LPFDAR sont accessibles uniquement aux personnes autorisées.
  • Si vous croyez être victime de représailles, vous pouvez déposer une plainte officielle relative aux représailles. Votre plainte pourrait entraîner un règlement au moyen d’une réintégration et des mesures correctives qui peuvent être ordonnées par le Tribunal de la protection des fonctionnaires divulgateurs. Ce tribunal peut ordonner l’indemnisation des victimes de représailles ou des mesures disciplinaires à l’encontre des personnes qui ont exercé des représailles.

À qui s’adressent ces services : Toute personne employée par le secteur public.

Qu’est-ce qu’un acte répréhensible :

  1. la contravention d’une loi fédérale ou provinciale ou d’un règlement pris sous son régime;
  2. l’usage abusif de fonds ou de biens publics;
  3. un cas graves de mauvaise gestion dans le secteur public;
  4. le fait de causer – par action ou omission – un risque grave et précis pour la vie, la santé ou la sécurité humaines ou pour l’environnement, à l’exception du risque inhérent à l’exercice des tâches ou des fonctions d’un fonctionnaire;
  5. la contravention grave d’un code de conduite établi en vertu de l’article 5 ou 6; et
  6. le fait de sciemment ordonner ou conseiller à une personne de commettre l’un des actes répréhensibles visés aux paragraphes (a) à (e).

À quel moment faire une divulgation protégée d’un acte répréhensible : Il n’existe aucune limite de temps pour faire une divulgation protégée d’un acte répréhensible. Toutefois, le temps passé peut être pris en considération lorsque l’agent principal désigné pour la divulgation interne décide s’il convient ou non d’ouvrir une enquête.

Comment faire une divulgation protégée :

  • Vous pouvez également divulguer une inconduite ou un acte répréhensible à votre superviseur, qui sera responsable de transmettre votre divulgation au Bureau de divulgation interne et de protection contre les représailles.

Échéance limite pour l’enquête : Tout sera mis en œuvre pour conclure l’enquête dans un délai d’un an.

Résultats possibles, si l’allégation est fondée : Une fois que toutes les mesures assurant l’équité procédurale ont été proposées à l’intimé, un rapport écrit est remis directement à l’administrateur général (sous-ministre). Dans un délai de 60 jours, l’information relative à l’acte répréhensible est mise à la disposition du public, de même que les mesures correctives qui seront prises pour corriger le comportement ou empêcher qu’il ne se reproduise.

Bureau de divulgation interne et de protection contre les représailles

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

Bureau de prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail :

Le Bureau de prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail (BPHVMT) assure la prévention et la résolution des incidents de harcèlement et de violence en milieu de travail et offre du soutien aux personnes touchées. Tous les avis d’incident (plaintes pour harcèlement et violence) sont envoyés au BPHVMT.

Le BPHVMT offre des services impartiaux et confidentiels à l’ensemble du personnel d’IRCC, dans le but de résoudre les incidents de harcèlement et de violence et de rétablir un milieu de travail sain, respectueux et sécuritaire.  

Toutes les communications avec le BPHVMT sont confidentielles et anonymes, à moins que les conseillers ne soient légalement tenus d’informer une tierce partie s’il existe un danger immédiat pour une victime, un survivant ou un enfant.

À qui s’adressent ces services : Personnes employées par IRCC et anciens employés qui ont quitté IRCC, dans les trois mois suivant leur départ.

Quels types d’inconduite peuvent être signalés : Un avis d’incident peut être présenté pour tout acte, comportement ou propos, notamment de nature sexuelle, qui pourrait vraisemblablement offenser ou humilier une personne ou lui causer toute autre blessure ou maladie physique ou psychologique, y compris tout acte, comportement ou propos discriminatoire.

À quel moment déposer un avis d’incident : Il n’existe aucune échéance limite prescrite pour déposer une plainte pour harcèlement et violence en milieu de travail en vertu de la Partie II du Code canadien du travail.

Quand déposer un grief pour harcèlement ou discrimination :
Une plainte pour discrimination en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP) peut être déposée dans un délai d’un an.

Un grief pour harcèlement ou discrimination, conformément à la convention collective applicable, peut être déposé jusqu’à 25 jours après le dernier incident qui a donné lieu au grief.

Comment signaler une inconduite : Vous pouvez communiquer avec le BPHVMT, par courriel, à l’adresse IRCC.DesignatedRecipient-DestinataireDesigne.IRCC@cic.gc.ca pour demander des conseils ou informer les conseillers d’un incident et entamer le processus.

Résultats possibles, si l’allégation est fondée : Aucune mesure corrective personnelle n’est appliquée en vertu du Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail. Toutefois, si l’allégation est fondée, les mesures correctives sont axées sur la prévention d’un nouvel incident. Voici quelques exemples de mesures correctives :

  • la formation;
  • la formation de l’ensemble de la direction générale; et
  • la formation en cours d’emploi.

Division de la conduite et de l’intégrité

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

La Division de la conduite et de l’intégrité (DCI) est une ressource ministérielle responsable de soutenir le Ministère dans le respect des valeurs et de l’éthique de la fonction publique et de garantir des processus transparents, équitables, efficaces et impartiaux lors de la conduite d’enquêtes administratives en fournissant des conseils et de l’orientation et en assurant une sensibilisation, une coordination, un suivi et des activités de compte rendu.

La Division de la conduite et de l’intégrité a pour mandat de recevoir les allégations d’inconduite et de mener, le cas échéant, les enquêtes administratives obligatoires. Elle peut également communiquer avec les autorités responsables de l’application de la loi pour les allégations qui relèvent de leur domaine de compétence.

En outre, la Division de la conduite et de l’intégrité est responsable de l’examen systématique des systèmes d’IRCC (AdminPPT/Système intégré de récupération de l’information) et des enquêtes qui concerne l’accès non autorisé par une personne à un système. Pour les utilisateurs des systèmes d’IRCC qui travaillent pour d’autres ministères fédéraux, la Division de la conduite et de l’intégrité doit communiquer ses conclusions au ministère concerné en cas de soupçon d’accès non autorisé aux systèmes.

À qui s’adressent ces services : Toute personne employée par IRCC et tout membre du public peut envoyer un courriel à la Division de la conduite et de l’intégrité.

Quels types d’inconduite peuvent être signalés : Une inconduite est toute action ou inaction par laquelle une personne enfreint délibérément une règle, une politique ministérielle, une procédure approuvée, le Code de conduite d’IRCC ou le Code des valeurs et d’éthique du secteur public. Cela comprend, par exemple :

  • une absence du travail sans autorisation;
  • l’accès non autorisé à des réseaux et à des systèmes;
  • un vol;
  • une agression; et/ou
  • une insubordination ou la violation d’une loi passible de sanctions.

Quand déposer un rapport :
Il n’existe aucun délai pour déposer un rapport d’inconduite.

Comment signaler une inconduite :

  • Afin de signaler une inconduite dont vous avez été témoin ou dont vous avez été informé, vous pouvez communiquer avec la Division de la conduite et de l’intégrité, à l’adresse WorkplaceInvestigationsUnit-United’enquetes.IRCC@cic.gc.ca
  • Les employés et les gestionnaires peuvent également transmettre leur allégation au Bureau de divulgation interne et de protection contre les représailles (internaldisclosure-divulgationinterne.ircc@cic.gc.ca) s’ils estiment que l’inconduite est grave ou s’ils craignent des représailles.
  • Les allégations d’inconduite peuvent également être communiquées au gestionnaire d’un employé.

Résultats possibles, si l’allégation est fondée :
La Division de la conduite et de l’intégrité n’est pas responsable de l’application de mesures correctives ni disciplinaires. Toutefois, les résultats d’une enquête ou d’une enquête préliminaire de recherche des faits sont transmis aux personnes suivantes, qui peuvent, à leur discrétion, appliquer des mesures correctives ou disciplinaires :

  • le gestionnaire de la personne qui a commis l’inconduite;
  • les Relations de travail;
  • la Sécurité ministérielle; et/ou
  • le Bureau de divulgation interne et de protection contre les représailles.

Relations de travail

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

Les Relations de travail sont responsables de remplir le mandat d’IRCC en offrant des conseils et de l’orientation relatifs à la gestion du personnel à la direction du Ministère.

Les Relations de travail s’engagent à :

  • assurer un environnement de travail productif;
  • offrir un traitement équitable aux employés au moyen de l’application uniforme des conventions collectives, des lois et des politiques liées au milieu de travail; et
  • encourager et favoriser des relations patronales-syndicales fluides.

Les conseillers des Relations de travail aident les gestionnaires à gérer les griefs, les mesures disciplinaires, l’obligation de prendre des mesures d’adaptation, le rendement et les questions relatives à la gestion des congés, et à interpréter les conventions collectives, les lois, les règlements et les politiques.

Les Relations de travail fournissent à la direction des conseils et de l’information sur la jurisprudence. Elles veillent également à ce que les facteurs atténuants et aggravants soient pris en compte lors du processus décisionnel relatif aux mesures correctives et/ou disciplinaires à l’issue d’une enquête.

À qui s’adressent ces services : Gestionnaires d’IRCC.

Quels types d’inconduite peuvent être signalés :
Les manquements délibérés, imprudents ou négligents aux politiques d’IRCC, aux normes de conduite (p. ex. le Code de conduite d’IRCC) ou au Code de valeurs et d’éthique du secteur public.

Exemples d’inconduite :

  • Conduite hors du travail (vie privée) : tout comportement susceptible de jeter le discrédit sur le Ministère ou le gouvernement dans son ensemble. 
  • Conduite liée au travail (violation de règles) :
    • présence au travail;
    • insubordination;
    • falsification de documents.
  • Conduite liée au travail (en lien avec les fonctions) :
    • négligence;
    • non-respect des procédures.

Comment signaler une inconduite :
Lorsqu’un gestionnaire est informé d’une possible inconduite de la part d’un employé, il doit :

  • agir rapidement;
  • consulter les conseillers des Relations de travail;
  • recueillir des preuves dans le cadre d’une enquête préliminaire de recherche des faits.

Résultats possibles, si l’allégation est fondée :
Voici quelques exemples de résultats (liste non exhaustive) :

  • réprimande verbale;
  • réprimande écrite;
  • suspension sans rémunération;
  • sanction pécuniaire;
  • rétrogradation; et/ou
  • licenciement.

Sécurité ministérielle

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

La Sécurité ministérielle est responsable d’enquêter sur les manquements à la Politique sur la sécurité du gouvernement (PSG). À ce titre, la Sécurité ministérielle doit être immédiatement informée de tout événement lié à la sécurité, tel qu’indiqué dans la PSG. La Sécurité ministérielle mène des enquêtes lorsque des événements liés à la sécurité se produisent sans toucher la portée du pouvoir ou la capacité du gestionnaire à régler le problème.

Dans le cadre de la Sécurité ministérielle, l’unité responsable des enquêtes et du filtrage de sécurité du personnel est responsable de mener des enquêtes de sécurité, de tenir un registre central de tous les dossiers du personnel d’IRCC liés à la sécurité, et de mener des entretiens de sécurité et des enquêtes de sécurité sur le personnel.

La Sécurité ministérielle peut devoir assurer la liaison avec des organismes d’application de la loi et/ou d’autres ministères fédéraux comme (liste non exhaustive) le Bureau de la concurrence Canada, le Commissariat au lobbying du Canada, le Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique et Services partagés Canada. La Sécurité ministérielle travaille en partenariat avec la Division de la conduite et de l’intégrité pour :

  • Mener et coordonner des enquêtes préliminaires de recherche des faits et des enquêtes administratives en cas d’allégations ou de soupçons d’inconduite de nature criminelle ou d’infraction à toute autre loi ou texte législatif, ou en cas d’interventions des forces de l’ordre et d’incidents de sécurité tels que définis dans la Politique sur la sécurité du gouvernement.
  • Coordonner et soutenir la gestion de cas au sein du Ministère.
  • Rendre compte à la personne occupant le poste de dirigeant principal de la sécurité (DPS) et à la haute direction.

À qui s’adressent ces services :
Tout membre du public ou toute personne employée par IRCC peut signaler un incident à la Direction générale de la sécurité ministérielle d’IRCC.

Quels types d’inconduite peuvent être signalés :
Les membres du personnel sont tenus de déclarer tout changement à leur situation personnelle. La non-déclaration des changements suivants peut être considérée comme une inconduite :

  • une modification du casier judiciaire (condamnation au criminel, suspension du casier judiciaire, autres interdictions judiciaires);
  • des démêlés avec la justice (p. ex. devenir un suspect dans une enquête criminelle, se faire arrêter);
  • la fréquentation de criminels;
  • un changement important dans la situation financière (p. ex. faillite, richesse inattendue); et/ou
  • d’autres changements liés à la situation personnelle ou juridique, y compris un changement de l’état matrimonial.

À quel moment déposer un rapport : Une personne peut signaler un incident, quel que soit le temps écoulé. Des enquêtes ne seront lancées que lorsque des employés actifs d’IRCC sont concernés.

Comment signaler une inconduite ou un acte répréhensible :

  • Pour les incidents qui ne sont pas en cours et qui ne menacent personne, veuillez remplir un rapport d’incident de sécurité : Signalement des incidents de sécurité en ligne. Si l’incident que vous souhaitez signaler ne figure pas sur la liste, veuillez communiquer avec CorporateSecurity-SecuriteMinisterielle.IRCC@cic.gc.ca.
  • En cas de situation qui menace la vie, composez le 911, et soyez prêt à communiquer :
    • la nature de l’urgence;
    • votre emplacement (bâtiment, étage et numéro de la salle);
    • votre nom;
    • le numéro de téléphone à partir duquel vous appelez.
  • Pour les autres urgences, veuillez appeler la ligne d’urgence du Centre des opérations de sécurité, en composant le 613-941-2110.
  • Informez votre gestionnaire des incidents de sécurité.

Résultats possibles, si l’allégation est fondée : Les mesures appliquées par la Direction générale de la sécurité ministérielle comprennent la révocation de la cote de fiabilité d’une personne, la facilitation des demandes de révocation de la cote de sécurité d’une personne et la formation.

Opérations de gestion des personnes

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

Selon la Loi sur l’emploi dans la fonction publique, la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) est responsable de traiter les plaintes concernant les nominations au sein de la fonction publique. Les plaintes peuvent concerner, sans s’y limiter : 

  • l’abus de pouvoir dans l’application des critères de mérite; 
  • l’abus de pouvoir dans le choix entre un processus de nomination annoncé et un processus de nomination non annoncé; 
  • le fait de ne pas évaluer la personne candidate dans la langue officielle de son choix.

La CRTESPF traite également les plaintes qui concernent :

  • Licenciement : le motif de la plainte est que la sélection de la personne plaignante en vue de son licenciement constitue un abus de pouvoir.
  • Révocation : la décision d’un administrateur général ou de la Commission de la fonction publique du Canada de révoquer une nomination. Le motif de la plainte est que la révocation n’était pas raisonnable.
  • Nominations faites ou proposées à la suite de la mise en œuvre de la mesure corrective. Le motif de la plainte est que la personne n’a pas été nommée ni proposée à la nomination en raison d’un abus de pouvoir dans la mise en œuvre de la mesure corrective ordonnée par le Tribunal de la dotation de la fonction publique (TDFP) ou la CRTESPF dans le cadre d’une décision antérieure.

À qui s’adressent ces services :

  • Abus de pouvoir : toute personne candidate non retenue pendant la période de sélection d’un processus de nomination annoncé ou non annoncé; ou toute personne dans la zone de sélection d’un processus de nomination non annoncé.
  • Licenciement : toute personne informée par l’administrateur général qu’elle sera licenciée a le droit de déposer une plainte dont le motif est que le choix de cette personne par l’administrateur général constitue un abus de pouvoir.
  • Si une nomination ou une proposition de nomination résulte d’une mesure corrective appliquée à la suite d’une plainte antérieure, les parties suivantes ont le droit de déposer une plainte au motif qu’il y a eu abus de pouvoir dans la mise en œuvre de la mesure corrective ordonnée par le TDFP ou la CRTESPF dans la décision antérieure:
    • la personne qui a déposé la plainte initiale;
    • la personne initialement proposée pour la nomination ou nommée;
    • toute personne directement concernée par l’application de la mesure corrective.
  • Révocation : Toute personne dont la nomination est révoquée à l’issue d’un processus de nomination interne a le droit de déposer une plainte au motif que la décision de révocation était déraisonnable.

Quels types de plainte peuvent être déposés :

La CRTESPF traite les plaintes relatives aux nominations dans la fonction publique. Les plaintes peuvent concerner, sans s’y limiter :

  • l’abus de pouvoir dans l’application des critères de mérite;
  • l’abus de pouvoir dans le choix entre un processus de nomination annoncé et un processus de nomination non annoncé; et/ou
  • le fait de ne pas évaluer la personne candidate dans la langue officielle de son choix.

Comment déposer une plainte de dotation : Consultez le site Web de la CRTESPF : Transmission électronique et formulaires (pslreb-crtefp.gc.ca/fr) 

Délai pour déposer une plainte : Toutes les plaintes doivent être déposées dans un délai de 15 jours civils (non ouvrables) à compter de la date de réception de l’avis de nomination ou de proposition de nomination, de la révocation ou du licenciement (qui fait l’objet de la plainte).

Résultats possibles, si l’allégation est fondée : Les mesures correctives peuvent être les suivantes :

  • la subdélégation est retirée;
  • des excuses doivent être présentées à la personne plaignante;
  • la personne plaignante fait l’objet d’une nouvelle évaluation.

Remarque : La CRTESPF n’a pas la possibilité d’accorder une compensation financière à la personne plaignante, sauf s’il est établi que les droits de la personne plaignante ont été violés. La CRTESPF ne peut pas exiger que le Ministère nomme la personne plaignante.

Bureau de résolution des conflits

Rôles, responsabilités et personnes-ressources Processus offert à la personne plaignante

Le Bureau de résolution des conflits (BRC) appuie le personnel à tous les niveaux de l’organisation pour prévenir, gérer et résoudre les conflits en milieu de travail.

Ses principaux rôles comprennent :

  • fournir un soutien confidentiel, neutre et impartial au personnel, aux agents de négociation, aux gestionnaires et au personnel des ressources humaines sur les situations qui peuvent survenir en milieu de travail, y compris une gamme complète de services de résolution des conflits, comme l’accompagnement et l’intervention en situation de conflits, la médiation et d’autres services spécialisés;
  • faire mieux connaître les services de règlement informels, promouvoir la résolution des conflits de travail le plus rapidement possible et au niveau de gravité du conflit le plus faible, et permettre la résolution des différends de manière équitable et en collaborant;
  • rendre compte de l’état de la gestion des conflits au sein de l’organisation; et
  • consulter tous les intervenants à l’échelle nationale sur des questions stratégiques liées au système de gestion informelle des conflits à IRCC.

À qui s’adressent ces services :
Tout le personnel d’IRCC et le personnel recruté sur place affecté aux sections de la migration dans les missions à l’étranger.

Quels types de conflits peuvent être signalés :
Un conflit est la perception ou l’existence réelle d’intérêts divergents. Le BRC peut aider à résoudre la plupart des conflits en milieu de travail dans lesquels une ou plusieurs des parties impliquées souhaitent résoudre le problème de façon informelle. Les griefs et les plaintes peuvent être mis en suspens pendant la durée du processus de règlement informel.

Quand et comment communiquer avec le Bureau de résolution des conflits :
Le Bureau de résolution des conflits peut apporter son soutien à tout moment en cas de conflit en milieu de travail, et on peut le contacter à l’adresse IRCC.ConflictResolution-ResolutiondesConflits.IRCC@cic.gc.ca.

Résultats possibles :
Le processus de règlement informel aide les parties à comprendre les principaux problèmes et à se réunir pour discuter de façon honnête et efficace afin de résoudre la situation et trouver des solutions qui répondront aux besoins de toutes les parties concernées. Les parties concernées déterminent le résultat qu’elles souhaitent obtenir.

Annexe B – Définitions

Employé (fonctionnaire) : Personne employée par le secteur public, notamment les employés nommés pour une durée indéterminée, les étudiants, les employés occasionnels, les personnes recrutées sur place et les travailleurs à temps partiel.

Processus de règlement formel : Approche de résolution d’une plainte, dans laquelle un problème est réglée en déposant une plainte par écrit et en demandant à une personne impartiale de déterminer s’il y a eu ou non une inconduite ou un acte répréhensible, et si des mesures correctives ou disciplinaires appropriées ont été déterminées. Ce processus peut comprendre, par exemple, une réprimande verbale, une réprimande écrite, une suspension sans rémunération et un licenciement.

Fondé : Terme utilisé pour décrire le statut d’un cas comme étant fondé, lorsque les éléments de preuve ou les conclusions d’une enquête soutiennent au moins l’une des allégations de la plainte pour inconduite ou de la divulgation protégée d’un acte répréhensible.

Processus de règlement informel : Approche de résolution d’une plainte, où un problème est réglé de façon satisfaisante et acceptable pour les deux parties, et qui permet aux parties de chercher des solutions pour répondre à leurs besoins, plutôt que de se concentrer sur qui a raison et qui a tort. Ce processus peut comprendre, par exemple, la formation, le dialogue et la médiation.

Enquête : Processus systématique de collecte d’éléments de preuve, par un enquêteur, afin de prouver ou de réfuter la validité d’un ensemble d’allégations. L’enquêteur est tenu d’obtenir et d’évaluer l’information concernant les circonstances et les faits entourant une allégation ou un ensemble d’allégations de façon équitable et impartiale. En fonction de l’équilibre des probabilités ou de la prépondérance de la preuve, l’enquêteur détermine si les allégations sont fondées ou non.

Inconduite : Toute action ou inaction par laquelle une personne enfreint délibérément une loi, un règlement, une règle, une politique ministérielle, une procédure approuvée, le Code de conduite d’IRCC ou le Code des valeurs et d’éthique du secteur public. L’inconduite comprend, par exemple :

Employé ne faisant pas partie du groupe de la direction : Personne employée qui occupe un poste classé dans une catégorie professionnelle autre que celle définie par IRCC comme faisant partie du groupe de la direction (EX).

Divulgation protégée : Processus de divulgation d’une allégation d’acte répréhensible. Ce processus offre une protection prévue par la loi contre des mesures de représailles. Les documents créés dans le but de faire une divulgation protégée ou dans le cadre d’une enquête menée en vertu de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles sont exemptés des demandes faites en vertu de la Loi sur l’accès à l’information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels

Acte répréhensible : Selon la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (LPFDAR), il s’agit de :

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