Revenu annuel des immigrants par rapport à la moyenne nationale au Canada, 1981-2011

Revenu annuel des immigrants par rapport à la moyenne nationale au Canada, 1981-2011

Sommaire

Pour les besoins de cette analyse, le « revenu annuel » des immigrants est tiré de la Banque de données longitudinales sur les immigrants (BDIM) et représente la somme du revenu d’emploi, du revenu d’un travail indépendant, des prestations d’assurance-emploi et du revenu de placement (gains ou pertes en capital, dividendes, intérêts et placements). Le revenu issu de l’aide sociale n’est pas inclus dans ce calcul du revenu total.

Le revenu annuel moyen des Canadiens n’est pas disponible à partir de la BDIM, mais le revenu annuel moyen des Canadiens pour 2005 2011 a été calculé de façon comparable à partir de données fournies par l’Agence du revenu du Canada. Avant 2005, pour les Canadiens, le revenu annuel moyen a été extrapolé à l’aide de la croissance moyenne des revenus d’emploi pour toutes les personnes qui ont produit une déclaration de revenus au cours d’une année donnée.

Vous trouverez ci dessous le revenu annuel moyen de catégories sélectionnées pour les années d’imposition de 1982 à 2011, pour les immigrants qui ont été admis entre 1981 et 2011 :

• Figure 1 : Travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux
• Figure 2 : Travailleurs qualifiés (fédéral) – conjoints et personnes à charge
• Figure 3 : Candidats des provinces – demandeurs principaux
• Figure 4 : Candidats des provinces – conjoints et personnes à charge
• Figure 5 : Aides familiaux – demandeurs principaux
• Figure 6 : Aides familiaux – conjoints et personnes à charge
• Figure 7 : Réfugiés parrainés par le secteur privé
• Figure 8 : Réfugiés pris en charge par le gouvernement
• Figure 9 : Parents et grands-parents
• Figure 10 : Regroupement familial – conjoints et partenaires

La ligne noire au bas de chaque Figure représente le revenu annuel moyen des immigrants au moment de leur entrée, c’est à dire un an après leur admission (ADA = 1). Les lignes colorées qui partent de la ligne noire représentent chaque cohorte énumérée dans la légende.

Nota : Cette information n’est pas disponible pour la catégorie de l’expérience canadienne, puisque les données ne couvrent actuellement que deux années d’imposition. Les données disponibles sont rapportées dans les tableaux comparatifs situés à la fin du rapport.

À la fin du rapport se trouvent trois tableaux comparatifs du revenu annuel moyen de catégories d’immigrants sélectionnées.

• Le tableau 1 présente le revenu annuel moyen des demandeurs principaux de la catégorie des immigrants économiques pour l’année d’imposition 2011, pour des années données à la suite de l’admission : travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux, candidats des provinces – demandeurs principaux, catégorie de l’expérience canadienne – demandeurs principaux, et aides familiaux – demandeurs principaux.
• Le tableau 2 présente le revenu annuel moyen des conjoints et personnes à charge de la catégorie des immigrants économiques pour l’année d’imposition 2011, pour des années données à la suite de l’admission : travailleurs qualifiés (fédéral) – conjoints et personnes à charge, candidats des provinces – conjoints et personnes à charge, catégorie de l’expérience canadienne – conjoints de fait et personnes à charge, et aides familiaux – conjoints de fait et personnes à charge.
• Le tableau 3 présente le revenu annuel moyen des réfugiés parrainés par le secteur privé, des réfugiés pris en charge par le gouvernement, des parents et grands-parents, et du regroupement familial des conjoints et partenaires, pour l’année d’imposition 2011, pour des années données à la suite de l’admission.

Figure 1 : Revenu annuel moyen des travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1982–2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux au moment de leur entrée diminue depuis les premières cohortes admises dans les années 1980. Depuis ce temps, le revenu annuel moyen à l’entrée (un an après l’admission, ADA = 1) se situe entre 20 000 $ et 30 000 $ et suit les cycles économiques. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 26 000 $.

Pour toutes les cohortes, notamment celles qui ont été admises dans les années 1990 et par la suite, on peut voir une relation positive claire entre le revenu annuel moyen et le nombre d’années depuis l’admission. Par exemple, les travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux qui ont été admis en 2000 ont déclaré un annuel moyen de 30 300 $ en 2001 (ADA = 1). Dix ans après leur admission, ils déclaraient un revenu annuel moyen d’environ 51 400 $.

Pour les travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux admis dans les années 1990 et par la suite, le revenu annuel moyen à l’entrée est inférieur à celui de la moyenne canadienne, mais compte tenu de la forte croissance du revenu, la plupart des cohortes de travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux atteignent le revenu moyen des Canadiens à compter de la troisième année suivant l’admission, et leur revenu continue de croître par la suite.

Figure 2 : Revenu annuel moyen des travailleurs qualifiés (fédéral) – conjoints et personnes à charge, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1982-2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des travailleurs qualifiés (fédéral) – conjoints et personnes à charge à leur entrée n’a pas suivi le même déclin substantiel relevé chez les demandeurs principaux de cette catégorie, mais on peut quand même y constater un déclin. Le revenu annuel moyen à l’entrée (ADA = 1) est demeuré à plus ou moins 10 000 $ pour les cohortes admises dans les années 1990 ou par la suite. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 11 900 $.

Comme pour les travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux, toutes les cohortes affichent un lien positif clair entre le revenu annuel moyen et le nombre d’années depuis l’admission.

Le revenu annuel moyen des travailleurs qualifiés (fédéral) – conjoints et personnes à charge est inférieur à la moyenne canadienne au moment de leur entrée et, malgré une certaine croissance, pour la plupart des cohortes, il demeure inférieur pendant plusieurs années après leur admission.

Figure 3 : Revenu annuel moyen des candidats des provinces – demandeurs principaux, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 2000–2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des candidats des provinces – demandeurs principaux à leur entrée a augmenté depuis 2000, la moyenne s’établissant entre 40 000 $ et 50 000 $ dans la première année suivant l’admission. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 42 000 $.

Une certaine croissance du revenu annuel moyen est visible chez les candidats des provinces – demandeurs principaux, mais elle est moindre que celle des travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux.

En règle générale, le revenu annuel moyen des candidats des provinces – demandeurs principaux est supérieur à celui de la moyenne canadienne dès le moment de leur entrée (ADA = 1), tendance qui se poursuit par la suite.

Figure 4 : Revenu annuel moyen des candidats des provinces – conjoints de fait et personnes à charge, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 2000–2011 (en dollars de 2011)

Comme pour les candidats des provinces – demandeurs principaux, le revenu annuel moyen des candidats des provinces – conjoints et personnes à charge à leur entrée a augmenté depuis 2000, passant d’environ 10 000 $ pour la cohorte de 2000 à 15 500 $ pour la cohorte de 2009 dans la première année suivant l’admission. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 15 300 $.

Une certaine croissance du revenu annuel moyen est visible chez les candidats des provinces – conjoints et personnes à charge, mais elle est moindre que celle des candidats des provinces – demandeurs principaux ou celle des travailleurs qualifiés (fédéral) – demandeurs principaux ou conjoints et personnes à charge.

Le revenu annuel moyen des candidats des provinces – conjoints et personnes à charge est inférieur à la moyenne canadienne tout au long de la période de dix ans examinée ici.

Figure 5 : Revenu annuel moyen des aides familiaux – demandeurs principaux, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1982–2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des aides familiaux – demandeurs principaux au moment de leur entrée augmente depuis les premières cohortes admises dans les années 1980. Depuis ce temps, le revenu annuel moyen à l’entrée (un an depuis l’admission, ADA = 1) a augmenté, passant de 16 400 $ à 23 700 $. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 23 000 $.

Pour toutes les cohortes, en particulier celles qui ont été admises en 2000 ou par la suite, il existe un lien positif clair entre le revenu annuel moyen et le nombre d’années depuis l’admission. Par exemple, les aides familiaux – demandeurs principaux qui ont été admis en 2000 ont déclaré un revenu annuel moyen de 22 000 $ en 2001 (ADA = 1). Dix ans après leur admission, ils ont déclaré un revenu annuel moyen d’environ 36 000 $. Malgré cette croissance au fil du temps, leur moyenne demeure en deçà de la moyenne canadienne.

Figure 6 : Revenu annuel moyen des aides familiaux – conjoints de fait et personnes à charge, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1985–2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des aides familiaux – conjoints et personnes à charge à leur entrée a augmenté de façon similaire à celui des demandeurs principaux du même groupe. Le revenu annuel moyen à l’entrée est passé d’environ 14 000 $ pour les cohortes du début des années 1990 à 20 000 $ pour les cohortes les plus récentes. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 19 400 $.

Comme pour les aides familiaux – demandeurs principaux, il existe un lien positif clair entre le revenu annuel moyen et le nombre d’années depuis l’admission; cependant, même avec la croissance du revenu, le revenu annuel moyen des aides familiaux – conjoints et personnes à charge demeure en deçà de la moyenne nationale.

Figure 7 : Revenu annuel moyen des réfugiés parrainés par le secteur privé, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1982–2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des réfugiés parrainés par le secteur privé à leur entrée oscillait entre 10 000 $ et 20 000 $ depuis les années 1980, soit bien en deçà de la moyenne nationale. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 11 100 $.

Pour toutes les cohortes, notamment celles qui ont été admises dans les années 1980 et au début des années 1990, il existe un lien positif clair entre le revenu annuel moyen et le nombre d’années depuis l’admission. Par exemple, les réfugiés parrainés par le secteur privé qui ont été admis en 1995 ont déclaré un revenu annuel moyen de 10 000 $ à leur entrée et, en 2010 (ADA = 15), ils ont déclaré un revenu annuel moyen d’environ 22 300 $. Même avec cette croissance du revenu avec le temps, leur revenu demeure en deçà de la moyenne nationale.

Il convient de noter que cette mesure du « revenu annuel » n’inclut aucune forme d’aide sociale, qu’elle soit fournie par le gouvernement fédéral ou provincial.

Figure 8 : Revenu annuel moyen des réfugiés pris en charge par le gouvernement, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1982–2011 (en dollars de 2011)

Le revenu annuel moyen des réfugiés pris en charge par le gouvernement à leur entrée a décliné depuis les années 1980, mais il est resté plutôt stable depuis 1992, avec un revenu annuel oscillant entre 3 000 $ et 6 000 $, bien en deçà de la moyenne nationale. En 2011, pour ce groupe, le revenu annuel à l’entrée était de 3 400 $.

Pour toutes les cohortes, il y a un lien positif clair entre le revenu annuel moyen et le nombre d’années depuis l’admission. Par exemple, les réfugiés pris en charge par le gouvernement qui ont été admis en 1995 ont déclaré un revenu annuel moyen de 4 500 $ à leur entrée, mais en 2010 (ADA = 15), ils ont déclaré un revenu annuel moyen d’environ 28 600 $. Même avec cette croissance au fil des ans, leur revenu moyen demeure en deçà de la moyenne nationale.

Il convient de noter que cette mesure du « revenu annuel » n’inclut aucune forme d’aide sociale, qu’elle soit fournie par le gouvernement fédéral ou provincial (p. ex. le programme d’aide à la réinstallation).

Figure 9 : Revenu annuel moyen des parents et grands-parents, par année d’imposition et par cohorte d’admission, 1982–2011 (en dollars de 2011)