CIMM - Mot d’ouverture de l’honorable Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM) – 17 février 2022

Étudiants étrangers francophones

Le 17 février 2022

Introduction

Bon matin à vous tous.

Je tiens à commencer par souligner que je me joins à vous depuis le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishnaabeg.

Les étudiants étrangers francophones sont une source de talents essentiels pour soutenir la croissance économique future du Canada et contrer le vieillissement de la population du pays ainsi que la réduction de sa main‑d’œuvre. Ils contribuent également à renforcer nos efforts soutenus visant à atteindre la cible de 4,4 pour cent d’admissions d’immigrants d’expression francophone d’ici 2023.

Il est extrêmement important pour les futurs étudiants – et pour notre pays – que le gouvernement du Canada et IRCC s’assurent que chaque demande est traitée équitablement et sans discrimination.

Taux de refus

Je tiens à assurer aux membres du Comité que tous les demandeurs ont toujours la possibilité de fournir des documents et toute autre information pertinente à l’appui de leur demande. Une décision n’est prise qu’après que tous les facteurs ont été pris en compte.

Parmi les exigences à respecter, les demandeurs d’un permis d’études doivent démontrer qu’ils disposent des ressources financières nécessaires pour payer leurs études et subvenir à leurs besoins au Canada. Les demandes de faux étudiants et la soumission de documents frauduleux constituent aussi des préoccupations majeures.

Nous avons pris des mesures pour résoudre ce problème et IRCC participe à des activités de sensibilisation avec ses partenaires et à des événements publics dans le monde entier pour expliquer nos exigences en matière de visa.

En particulier, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le bureau du Québec au Sénégal et au Maroc pour promouvoir les études au Québec auprès des étudiants potentiels d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb.

Nous nous faisons depuis longtemps un point d’honneur d’accueillir les étudiants dans notre pays et nous avons mis en place diverses initiatives pour améliorer les programmes et les résultats des demandes pour les étudiants.

Préjugés internes et racisme

IRCC a déjà pris un certain nombre de mesures pour apporter un changement réel et durable au sein du Ministère et faire en sorte que nos actes soient plus éloquents que nos mots. Par exemple, IRCC a créé un groupe de travail chargé à plein temps d’y éliminer toutes les formes de racisme.

À la suite du premier sondage auprès des employés sur la lutte contre le racisme, IRCC a fait appel à une société externe pour animer des groupes de discussion avec nos employés afin d’examiner de plus près leurs expériences du racisme et des préjugés sur le lieu de travail. Le rapport qui en a découlé a soulevé certaines préoccupations et nous a fourni une série de recommandations auxquelles nous donnons suite de manière proactive.

Nous n’avons aucune tolérance pour toute forme de racisme et de discrimination. Pourtant, ce n’est pas suffisant. Nous devons lutter activement contre le racisme et continuer à travailler sans relâche pour favoriser une culture d’inclusion, d’ouverture, de diversité et de respect.

Nous avons également commencé à explorer les préjugés qui peuvent exister dans l’application de nos politiques et de nos programmes. La majeure partie de ce travail est effectuée de façon interne, mais nous engageons également des intervenants externes pour déterminer et éliminer les obstacles systémiques ainsi que pour former les employés.

Immigration francophone

Avant de conclure mon allocution, j’aimerais décrire le contexte dans lequel s’inscrivent nos efforts pour ouvrir les portes aux étudiants étrangers francophones, soit dans le cadre d’une initiative plus vaste visant à accroître les possibilités pour les nouveaux arrivants et les immigrants francophones et bilingues de s’établir et de contribuer aux collectivités de tout le pays.

L’immigration francophone et bilingue est la clé de notre avenir, et nous faisons avancer cette priorité chaque fois que l’occasion se présente. En 2020, les francophones admis représentaient 3,6 pour cent de tous les immigrants admis au Canada à l’extérieur du Québec, comparativement à 2,8 pour cent en 2019.

L’an dernier, le programme de la voie d’accès de la résidence temporaire à la résidence permanente a reçu plus de 2 300 demandes pour les deux volets consacrés aux travailleurs essentiels d’expression française, et environ 4 700 demandes pour le volet consacré aux étudiants étrangers diplômés d’expression française.

L’immigration est une compétence partagée et au moins sept administrations ont une cible francophone ou un volet du Programme des candidats des provinces destiné à attirer les talents francophones et bilingues.

Des efforts considérables sont déployés chaque année dans les pays francophones pour promouvoir et attirer des étudiants et des immigrants francophones au Canada, et ces efforts se poursuivront.

Conclusion

Pour conclure, je tiens à assurer de nouveau aux membres du Comité que le gouvernement a pris l’engagement d’appliquer des procédures équitables en matière d’immigration, et ce, dans tous ses programmes.

Nous continuerons d’évaluer toutes les demandes de permis d’études provenant du monde entier selon les mêmes critères, en fonction du bien-fondé de chaque cas.

Merci Monsieur le Président. Mes collègues et moi serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.

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